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"Dès lors qu'un homme méprise même une seule mitsva et se montre un tant soit peu négligent envers l'honneur du Ciel, il profane le Nom de D."

[Rabbi Eliézer de Metz - Séfer Yéreïm 340
- sur le verset : "Ne profanez pas Mon saint Nom, afin que Je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël" (Emor 22,32) ]

Il est impossible de séparer les bonnes vertus humanistes de la foi et de la crainte de Hachem.
Il est faux de se dire : "Moi je ne suis pas croyant, mais je respecte les hommes" ...

Car sans crainte du Ciel, l’homme pourra en venir à justifier les pires méfaits et les pires crimes.

[Rabbi Moché Feinstein - Darach Moché - Emor (24,16-17)]

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-> Les réchaïm placent leur propre personne au-dessus d’Hachem, alors que les tsadikim placent Hachem au-dessus de leur personne.
Lorsque les réchaïm servent Hachem, ils L'utilisent pour qu'Il fasse leur volonté à eux!
[selon le midrach]

[A tout moment : "Est-ce que je fais la volonté de Hachem ou bien la mienne?"
En tuant mes désirs personnels, pour ceux de D., je contribue chaque fois davantage à développer mon amour, mon attachement pour Lui. ]

"Ce sont eux Mes moments fixés (moadaï). Durant 6 jours, l'ouvrage sera fait et le 7e jour est jour de repos complet (Shabbath Shabbathon)" (Emor 23,2-3)

Le Gaon de Vilna dit que nous trouvons dans ce verset une allusion aux fêtes durant lesquelles il nous est permis de faire une méla'ha (travail/activité créatrice) afin de préparer de la nourriture.

En effet :
-> "Durant 6 jours, l'ouvrage sera fait" = il y a 6 jours de fêtes durant lesquels il nous est autorisé de cuisiner (en Israël).
Il s'agit : du 1er jour de Souccot, de Chémini Atsérét, du 1er jour de Pessa'h, du 7e jour de Pessa'h, de Shavouot (1 jour), et du 1er jour de Roch Hachana (le 2 jour étant une décision de nos Sages).

-> "le 7e jour est jour de repos complet" = à Yom Kippour, il nous est interdit de réaliser une méla'ha pour préparer de la nourriture, ce qui explique que la Torah le dénomme : " jour de repos complet" (Shabbath Shabbathon).

"C'est le jour de Kippour, ce sera une convocation sainte pour vous et vous mortifierez vos personnes ... aucun travail vous n'accomplirez, c'est un décret éternel pour vous ('houkat olam) pour vos générations" (Emor 23,27-31)

Pourquoi est-ce que le terme "décret éternel" fait référence à l'interdiction de faire tout travail pendant Yom Kippour (v.31), et non à l'interdiction d'y manger (v.27)?

Le Méchekh ‘Hokhma répond que c'est parce qu'il y a eu une exception où cette halakha n'a pas été appliquée.

La guémara (Moéd Katan 9a) rapporte que l'année où le roi Chlomo a inauguré le 1er Temple, le peuple juif n'a pas observé Kippour de la façon habituelle, et en fait, ils ont mangé et bu en ce jour.
D'ailleurs, Hachem a approuvé ce comportement, disant même que chaque personne présente aura droit au monde futur (olam aba).

=> Ceci explique pourquoi la Torah n'emploie pas : "décret éternel", concernant l'interdiction d'y manger.

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"Le 7e mois, le 1er du mois, ce sera pour vous un jour de repos, un jour de repos, un souvenir par la sonnerie du Shofar" (Vayikra - Emor 23,24)

"Au 7e mois, le 1er du mois, il y aura une convocation sainte pour vous ... ce sera un jour de sonnerie [de Shofar] pour vous." (Bamidbar - Pin'has 29,1)

Pourquoi en ce qui concerne la sonnerie du Shofar, lors de la 1ere mention de Roch Hachana (Emor), on ne parle que : "d'un souvenir"?

Selon la guémara (Roch Hachana 29b), si Roch Hachana tombe un jour de semaine nous devons sonner le Shofar, mais un Shabbath nous ne devons pas le faire et uniquement le mentionner.

Selon la guémara (Shabbath 87b), l'année où les juifs ont quitté l'Egypte, Pessa'h a commencé un jeudi.

Selon le Kéhilat Yits'hak, cela signifie qu'en cette année, Roch Hachana est tombée un Shabbath.

=> Ainsi, en parlant de comment elle s'est déroulée lors de cette 1ere année, la Torah mentionne : "un souvenir", puisque le Shofar n'a pas pu y être sonné.

"Je serai sanctifié parmi les enfants d'Israël" (Emor 22,32)

-> La guémara (Béra'hot 21b) dérive de ce passage que le nom de Hachem doit être sanctifié durant la prière par un nombre minimum de [10] juifs (un minyan).

-> Si l'on prend les 9 plus grands rabbanim du monde, cela ne suffit pas pour avoir un minyan avec lequel prier.
Par contre, 10 juifs n'ayant aucune connaissance en Torah permettent de constituer un minyan.

=> Le rav Moché Leib de Sassov dit que cela nous enseigne que la sanctification du nom de D. dépend plus de l'unité parmi un groupe de juifs, que de la grandeur des individus le composant.

Prier en minyan, c'est profiter de la force de l'unité, qui permet de transmettre nos prières directement à Hachem, et ce quelque soit la qualité des personnes qui prient.

"Si vous consacrez vos vies à Mon service, Je (Hachem) Me dévouerai personnellement à vous, en vous guidant Moi-même, sans aucun intermédiaire."

[Sforno - "Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Emor 22,32) ]

"Grosse ou menue bête, vous n'égorgerez point l'animal avec son petit le même jour" (Emor 22,28)

-> Le Rambam (Guide des égarés - livre III, 48) écrit à ce propos:
"Il a été défendu d'égorger le même jour la mère et son petit, afin d'éviter d'égorger le petit sous les yeux de sa mère.
Car l'animal éprouverait alors une trop grande douleur.

En effet, il n'y a pas sous ce rapport, de différence entre la douleur qu'éprouverait l'homme et celle des animaux ; car, l'amour et la tendresse d'une mère pour son enfant ne dépendent pas de la raison, mais de l'action de la faculté imaginative, que la plupart des animaux possèdent aussi bien que l'homme."

-> La guémara (Baba Métsia 80) nous enseigne :
Des épreuves survinrent à Rabbi (rabbi Yéhouda haNassi) à la suite d'un certain fait : un jour, on amena un veau pour être égorgé, le veau prit la fuite et se mit à pleurer, comme quelqu'un qui dirait : "Sauve-moi!"
Rabbi lui dit : "Va, c'est pour cela que tu as été créé (dans les cieux)!"
On décréta : "Puisqu'il ne prend pas en pitié, il endurera des malheurs".

Ses épreuves disparurent à la suite d'un certain fait : un jour, la servante de Rabbi nettoyait la maison.
Il y avait des souriceaux, elle les balaya et les jeta hors de la maison.
Rabbi lui dit : "il est écrit ... Et sa miséricorde est sur toutes ses actions" (Téhilim 145,9).
Dans les cieux, on décréta : "Puisqu'il est miséricordieux, nous le prendrons en pitié", et il guérit".

"Hachem dit à Moché : "Parle aux Cohanim, les fils d’Aharon et dis-leur : ‘Nul ne doit se souiller au contact d’une personne [morte] parmi son peuple’"." (Emor 21,1)

-> Rachi explique sur les mots "Parle aux Cohanim" : "Parle" (Émor - אֱמֹר) et "dis" (Amarta - אָמַרְתָּ). La répétition vient prévenir les adultes à propos des enfants.

-> Hachem emploie à 2 reprises le même terme quand Il ordonne à Moché d’enseigner les lois de pureté des Cohanim. Rachi, sur la base de la guémara (Yébamot 114a), explique que la redondance vient nous apprendre que les Kohanim doivent également enseigner ces lois à leurs enfants. Ceci met en avant un principe fondamental dans le ’Hinoukh (l’éducation des enfants) qui s’applique à tous les domaines de la Torah : un parent doit s’assurer que ses enfants respectent les mitsvot.
=> Comment peut-on élever ses enfants et les faire adhérer aux valeurs auxquelles on est attaché sans qu’ils soient touchés par l’influence extérieure?

-> Une réponse est apportée par le rav Moché Feinstein (dans son Darach Moché sur ce verset).
Il explique, sur la base du Rachi précité, que la double expression vient nous indiquer 2 aspects dans l’éducation des enfants aux mitsvot.
- On peut simplement leur apprendre les diverses obligations ainsi que les difficultés annexes à surmonter. Mais cela ne suffit pas ; car cette simple information ne les rendra pas suffisamment forts pour affronter les nombreuses épreuves qu’ils rencontreront.
- Donc le deuxième "Parle", ajoute l’importance de communiquer la joie de la pratique des mitsvot. De cette façon, l’enfant recevra comme message que le respect de la Torah n’est pas seulement une étape difficile à passer, mais la source de notre bien-être dans ce monde autant que dans le monde futur.
Dans cet ordre d’idées, Rav Feinstein disait que la fameuse phrase répétée par plusieurs Juifs des générations antérieures : "C’est dur d’être juif", inculquait aux enfants l’idée que la Torah est un joug à supporter, envers et contre tout. La conséquence est triste ; nombreux de ces enfants décidèrent de rejeter la Torah, parce qu’ils aspiraient à une vie "meilleure".
[lorsqu'un parent va répéter : "moi je fais Shabbath, mais qu'est-ce que c'est difficile, combien de concessions je dois faire pour cela", alors l'enfant associera le Shabbath à du négatif, et il se dira : "pourquoi dois-je tellement me sacrifier pour le Shabbath si ce n'est que de la prise de tête!".
Au contraire on doit témoigner dans la pratique que nous avons une "Torah de vie", et non une "Torah de concessions, de mort (je renonce à ça, et ça ...)"]

-> Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Cette leçon du rav Feinstein est la clé de la réponse à notre question initiale. Nos enfants verront inévitablement des juifs d’un autre niveau de pratique des mitsvot, mais si on leur montre que le respect de la Torah est une opportunité formidable et qu’il nous rend joyeux, ils seront bien moins tentés par les modes de vie qui semblent plus "faciles" ou "agréables".
Prenons pour exemple l’approche des parents devant les fêtes juives qui demandent beaucoup de travail et de préparations, comme Pessa’h. Si l’ambiance est tendue à l’idée d’avoir à effectuer le ménage de toute la maison, les enfants grandiront avec l’impression que Pessa’h est un poids. Mais si le dur travail est anticipé positivement, ils considèreront cette fête comme un moment réjouissant.

Enfin, notons qu’il est très difficile, sinon impossible, de communiquer la joie de l’observance de la Torah aux enfants, si le parent ne ressent pas lui-même cet enthousiasme. Les enfants sont beaucoup plus marqués par notre façon de vivre que par nos paroles. Donc cet enseignement ne se limite pas à l'éducation des enfants, mais il nous touche personnellement ; la Torah est l’unique source de satisfaction réelle. En intériorisant ceci, nos enfants le ressentiront certainement aussi.

[en étant dans la société, nous sommes constamment en concurrence, et si nous ne travaillons pas à avoir une vision positive, à apprécier le fait de pouvoir faire la volonté d'Hachem, alors on va en venir à le faire par habitude, et avoir davantage de plaisirs dans des activités profanes.
Plus nous entretenons notre feu de joie, de fierté, ... d'être juif, alors plus cela se traduira dans des actes de feu, plus on vivra une vie joyeuse juive, plus on témoigne à Hachem de notre joie/désir de faire Sa volonté (ce qui donne une dimension beaucoup plus élevée à nos actes).
(à l'inverse, notre yétser ara cherche à diminuer l'intensité de ce feu : sois juif, mais n'y met pas trop de ta fougue, de ton cœur. Sois un juif de type "mort vivant", agissant au mieux comme un robot par habitude)]

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-> "Dis au Cohanim, fils de Aharon, et tu leur diras" (Emor 21,1)

-> Nos Sages nous enseignent que la répétition du verbe "dire" vient "pour mettre en garde (léazhir) les grands sur les petits". Les adultes ont une responsabilité de veiller à ce que les petits aussi se conforment à la Volonté de Hachem.

Cela évoque le principe de l'éducation. Mais le terme employé, "léazhir", de la même racine que "Zohar", "lumineux", suggère ainsi le sens de "faire briller".
Ainsi, l'enseignement prend le sens de : "Pour faire briller les grands sur les petits". Cela signifie que lorsqu'un adulte éduque un enfant, il doit essentiellement insister sur la dimension positive de la transmission, montrer à l'enfant son potentiel lumineux intrinsèque, ses qualités et sa richesse intérieures. Lui montrer également, le côté positif et lumineux de l'enseignement.
Le fait de se conformer à la Torah va l'éclairer, lui apporter de la lumière et du bien dans sa vie. Un tel enseignement aura la garantie d'imprégner une influence positive sur l'enfant.

Mais, les mots : "Pour faire briller les grands sur les petits", met aussi le doigt sur l'impact d'un tel enseignement sur les adultes eux-mêmes. Les premiers à bénéficier de cet éclairage, ce sont les adultes.
L'éducation permet "de faire briller les grands" eux-mêmes, "sur les petits", par le fait qu'ils font briller la lumière de la Torah "sur les petits".
[Likouté Si'hot]

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"Il ne se rendra pas impur pour un mort" (Emor 21,1)

=> Certes la mort comprend une certaine impureté et le Cohen incarne l'idéal de sainteté. Mais il existe d'autres sources d'impureté. La seule qu'il est interdit au Cohen de contracter, c'est celle de la mort. Pourquoi cela?

-> Le Mé haChiloa'h explique que le Cohen est l'homme destiné par excellence à transmettre la connaissance d'Hachem au peuple juif. Comme il est dit : "Les lèvres du Cohen préserveront la connaissance et la Torah, on recherchera de sa bouche".
La connaissance d'Hachem c'est la conscience que tout vient de Lui et qu'absolument rien n'est le fruit du hasard et n'échapperait à Sa Volonté. Le Cohen détient cette conscience de façon très prononcée.
Quand, à D. ne Plaise, il arrive un drame, et particulièrement lorsqu'un être humain décède, cela provoque de la peine et de la douleur. Mais le Cohen, qui naturellement relie tout à Hachem, ressent encore plus fort la Rigueur Divine, Qui a reprit cet individu. Cela risque d'éveiller en lui une plainte et une forme de colère vis-à-vis de Hachem.
Certes, tout le monde peut ressentir de tels sentiments, ce qui mène même certains à rejeter la pratique, exprimant ainsi leur colère envers Hachem. Mais il est néanmoins possible de tempérer ces sentiments en rattachant ce drame à des causes naturelles et rationnelles. Mais le Cohen, dont le sens du Divin est encore plus prononcé, ne peut se contenter de telles explications pour trouver répit et calmer ses griefs envers Hachem, car il ne peut inexorablement avoir d'autres interprétations, il reviendra toujours à relier les événements à leur Véritable Cause, Qui est Hachem.
=> C'est pourquoi, la Torah interdit au Cohen de se trouver en contact avec un mort, car cela éveillera en lui colère et plaintes à l'encontre du Créateur et il s'en retrouvera abîmé. C'est de cette impureté là que la Torah cherche à le protéger en l'éloignant de la mort.

"Et quand un homme infligera un défaut à son semblable, comme il a fait, ainsi lui sera-t-il fait." (Emor 24,19)

Il est rapporté dans le Marpé laNéfech que le Maguid ("inspirateur céleste") de Rabbi Yossef Karo lui dit un jour :

"Ne te soucie pas de la médisance émise à ton encontre.
Ces paroles ne te porteront pas préjudice.

Bien au contraire, elles te seront bénéfiques, car les mérites de celui qui médit de son prochain sont transférés au profit de ce dernier.
Les gens devraient être très heureux d'apprendre que l'on a médit d'eux, car cela vient à leur offrir de l'or et de l'argent! "

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

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-> "Un homme qui provoque un défaut chez son prochain, comme il lui a fait, ainsi il lui sera fait" (Emor 24,19)

-> Ce verset pose la loi du talion : "oeil pour oeil, dent pour dent". Que la tradition orale éclaire en expliquant qu'il s'agit d'une rémunération financière. Celui qui cause un dommage chez son prochain, devra lui rembourser en valeur monétaire. Mais, le verset précité peut recevoir une explication d'ordre morale. Littéralement, le Texte dit : "Un homme qui donne un défaut à son prochain", met en lumière une faille dans son comportement.

La Torah révèle : "Comme il lui a fait, ainsi, il lui sera fait", c'est-à-dire qu'en réalité, la même faille qu'il a remarqué chez l'autre, cette faille lui sera imputée. C'est que ce défaut révélé, il le porte en fait en lui-même. L'homme ne remarque jamais chez les autres, si ce n'est les défauts qu'il a en lui. Le fait d'avoir révélé ce défaut chez son prochain, devrait donc en fait le mener à une prise de conscience sur sa propre personne, sur ses propres défauts, en vue de chercher à corriger cette faille en lui.. Cela lui sera encore plus profitable.
[Amira Yafa]

+ "Et lorsque vous moissonnerez la moisson de votre terre, tu ne termineras pas le coin de ton champ en moissonnant et tu ne ramasseras pas la glanure de ta récolte ; au pauvre et au converti tu les abandonneras ; Je suis Hachem, votre D." (Emor 23,22)

-> Rachi d'écrire :
"Rabbi Avdimi ben Rabbi Yossé a dit : Pourquoi la Torah rapporte-t-elle ce précepte dans le chapitre concernant les fêtes?

Pour enseigner que lorsque quelqu'un laisse aux pauvres ce qui leur revient, c'est comme s'il construisait le Temple et y apportait ses offrandes."

-> Le 'Hatam Sofer nous dit que cet enseignement nous aide à comprendre pourquoi la fête de Shavouot ne dure qu'un seul jour tandis que Pessa'h et Souccot ont une durée de 7 jours.

Les jours qui suivent Shavouot, fête de la moisson, doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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+ Supplément :

Notre verset parle des lois de Péa et de Léket, c'est-à-dire l'obligation de laisser certaines parties de notre champ et de notre récolte pour les pauvres afin qu'ils puissent venir les ramasser librement.

Rachi commente les termes de notre verset : "tu les abandonneras", en disant :
"Laisse-(les) devant eux, et c'est à eux de glaner ; et tu n'as à aider aucun d'eux (à glaner)."

Comment comprendre cette instruction?
Pourquoi la Torah interdit-elle d'aller plus loin que de donner la possibilité aux pauvres de se servir?

La réponse est qu'en permettant à un pauvre de rassembler par lui même la récolte, il va se sentir moins dégradé par rapport au fait de la recevoir directement de la main d'une personne par pure charité.
De plus, le pauvre va faire des efforts pour amasser sa part de la récolte, et va se sentir moins humilié, car il aura le sentiment d'avoir payé un peu de sa personne pour les acquérir.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue du 'houmach Artscroll + dvar Torah du rabbi Moshé Kormornick

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"Lorsque vous récolterez les produits de votre terre" (Emor 23,22)

-> Ce verset, qui impose à l'agriculteur de renoncer à une partie de sa récolte pour les pauvres, se trouve au milieu du passage qui traite des fêtes, juste après avoir parlé de Pessa'h et de Shavouot.
=> Quel en est le lien? (Voir Rachi)

En fait, juste avant, la Torah parle de Pessa'h avec le sacrifice du Omer, et de Shavouot, avec le sacrifice des 2 pains.
De plus, la guémara enseigne que par le Omer, Hachem bénira les céréales du champ, et par les 2 pains, Il bénira les fruits des arbres.
D'autre part, nos Sages enseignent que celui qui accomplit la tsédaka et qui donne de ses biens aux pauvres, recevra la Bénédiction Divine et s'enrichira.
Ainsi, l'agriculteur risquerait de se dire que puisque les sacrifices du Omer (à Pessa'h) et des 2 pains (à Shavouot) ont été offerts, Hachem bénira donc ses récoltes, et il n'a donc pas besoin d'en réserver pour les pauvres pour être béni et s'enrichir. C'est pourquoi, la Torah trouve alors bon de lui préciser qu'il ne doit pas penser de la sorte et que malgré tout, il devra accomplir ces dons et réserver de sa récolte pour les pauvres.
[Kli Yakar]