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"Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez ... Vous demeurerez en sécurité sur votre terre. Je ferai régner la paix dans le pays" (Bé'houkotaï 26,1-6)

-> Selon le Ramban :
- "demeurerez en sécurité sur votre terre" = une bénédiction de sécurité avec nos ennemies extérieurs ;

- "ferai régner la paix dans le pays" = une bénédiction assurant que l'harmonie et un amour fraternel vont régner entre les juifs.

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-> Le Ktav Sofer développe cette idée du Ramban :

Les différends sont fréquemment le résultat d'une compétition acharnée pour le succès matériel.
Consciemment ou de façon subconsciente, une personne peut ressentir : "il en a plus que moi", et cela le rend triste.

Or, certes la matérialité divise (puisque limitée, tout le monde nous est concurrent dans un domaine), mais la spiritualité unie (puisqu'on est tous uniques et complémentaires vers un même but).

"Lorsque les juifs accomplissent les mitsvot, la terre d'Israël est aussi parfaite que l'était le monde avant la faute d'Adam.

La guémara (Béra'hot 33a) statue : "Une vipère ne tue pas, c'est la faute qui tue".
Les animaux sauvages ne sont devenus dangereux uniquement à la suite de la faute d'Adam.

Lorsque la terre d'Israël atteindra la perfection, les animaux sauvages vont cesser d'être dangereux, et ils retournerons à leur nature paisible, comme ils l'étaient au moment où ils ont été créés. "

[le Ramban - Vayikra - Bé'houkotaï 26,6
- "Je (Hachem) ferai disparaître du pays les animaux nuisibles" ]

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-> La guémara (Kidouchin 81b) nous enseigne que le monde n'a été créé que pour servir l'homme, de même que l'homme n'a été créé que pour servir Son Créateur.

Le Zohar ('Hadach 14) dit que si Adam n'avait pas fauté, il aurait régné même sur les anges.
Par exemple, selon la guémara (Sanhédrin 59b), avant la faute d'Adam, même les anges le servaient, filtrant le vin et rôtissant la viande pour lui.

[les fruits avaient un goût incroyablement meilleur, il n'y avait aucune épine, ...]

=> N'oublions pas que toute la Création nous reste soumise tant que nous nous efforçons de remplir notre rôle de l'amener à la perfection en observant la Torah et les mitsvot.

"Et même alors, quand ils se trouveront relégués dans les pays de leurs ennemis, Je ne les aurai ni dédaignés ni repoussés au point de les anéantir et de dissoudre Mon alliance avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44)

Nous allons voir ci-dessous un dvar Torah du rav Chakh sur ce verset.

Le midrach Torath Cohanim demande : Après tous les malheurs qui ont frappé notre peuple au cours de notre histoire, ne pourrait-on pas penser que D. nous a dédaignés?

De tous les honneurs dont D. nous a gratifiés,il ne nous reste plus rien, sauf ... la Torah!

Le midrach de répondre :
-> "Je ne les aurai ni dédaignés" = à l'époque de l'empereur romain Vespasien ;
-> "Ni repoussés" = à l'époque des Grecs ('Hanoucca) ;
-> "Ni anéantis" = au temps d'Haman (Pourim) ;
-> "Car Je suis Hachem, leur D." = à la guerre de Gog et Magog.

Le rav Chakh de poursuivre :
En dépit des persécutions que les nations nous infligent, notre existence en tant que peuple de D. est éternelle.
Il nous reste la Torah! Il nous reste tout!

La Torah de D. est éternelle et, par elle, le peuple juif devient éternel.
Par l'étude et la connaissance de la Torah, notre peuple garantit son existence au-delà de tous les temps.

Notre survie et notre salut ne s'opèrent que grâce à la Torah et les Maîtres de chaque génération.
Il en sera de même pour notre avenir, car le verset : "Je suis Hachem ton D." fait allusion à Gog et Magog, l'époque du Machia'h.

"Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

1°/ Si vous obéissez à Mes décrets ...

La Torah nous enseigne les lois concernant "un fils dévoyé et rebelle" (Dévarim - Ki Tsé 21,18), qui s'il n'écoute pas la voix de ses parents, sera amené devant les anciens de la ville, et ensuite il sera lapidé par tous les hommes de sa ville.

Les conditions à remplir pour que cette peine de mort puisse être appliquée, sont si nombreuses qu'il est pratiquement impossible de les voir réunies.
Au point que, selon nos Sages (guémara Sanhédrin 71a), la peine de mort n'a jamais été appliquée à un fils dévoyé et rebelle, et ne le sera jamais.
Mais alors, pourquoi cela est-il écrit dans la Torah?

Rabbi Yisraël Salanter nous dit que les lois concernant le "fils dévoyé et rebelle" nous donne l'opportunité d'acquérir un mérite spécial : le fait d'étudier la Torah uniquement pour l'étude, car elles n'ont aucune incidence pratique.

Un 'hok est une mitsva dont l'explication n'est pas connue.
=> En disant : "Bé'houkotaï télé'hou", la Torah nous incite à l'étudier de façon désintéressée, uniquement parce telle est la volonté de D.

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+ "Si vous obéissez à Mes décrets" (Im bé'houkotaï télé'hou)

Cette phrase peut également être traduite comme : "Si vous marchez avec Mes décrets".
La Torah doit toujours accompagner un juif.
Où qu'il soit, et quoi qu'il fasse, ses pensées, ses attitudes et ses actions doivent être en accord avec la Torah.

-> Le roi David a dit : "J’ai médité sur mes voies, et ramené mes pas vers tes statuts" (Téhilim 119,59).
Le midrach explique que David voulait signifier : "Maître de l'univers, chaque jour je décide de me rendre à un certain endroit ou maison, cependant mes pieds m’amènent vers les synagogues et les lieux d'étude".

Im bé'houkotaï télé'hou => c'est un appel de la Torah, qui va au-delà d'une recherche active de D., il nous faut orienter notre vie afin d'en arriver à suivre instinctivement le chemin de la Torah.

Rabbi Na'houm Zev de Kelm disait que le succès d'une éducation en yéchiva ne peut se voir qu'une fois qu'on la quitte, et qu'on doit affronter les défis de la vie.
Sur le chemin de ma vie, est-ce que je suis capable de mettre en pratique ce que j'ai étudié?
Est-ce que je suis capable d'avancer main dans la main fièrement avec la Torah ou bien je la laisse au placard quand ça m'arrange?

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2°/ Observez Mes commandements :

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez (tichmérou) Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

La Torah promet alors des récompenses matérielles pour notre fidélité à la volonté de D.
Cela semble contredire les paroles de nos Sages : "Il n'y a pas de récompense pour une mitsva dans ce monde" (guémara Kiddouchin 39b).
Comment comprendre cette apparente contradiction?

Le Zekan Aharon répond en disant que le terme "tichmérou" (observez Mes commandements), renvoie à la notion : d'attendre (chamar = il a attendu - cf. Rachi Vayéchev 37,11).

Ainsi, même si nos Sages statuent qu'il n'y a pas de récompense pour la réalisation des mitsvot dans ce monde, D. nous paye en retour, dans ce monde et dans le monde à venir, en fonction de l'intensité de notre impatience et de notre recherche d'opportunités de faire des mitsvot.

En effet, notre amour pour D. peut se mesurer selon notre attitude vis-à-vis de ce qu'Il nous demande de faire ou de ne pas faire ...

Plus j'ai envie, plus je suis joyeux à l'idée de faire des mitsvot, ... plus c'est le signe que mon amour envers D. se développe (à l'inverse d'une routine, faire par obligation).

[Dans notre attitude, D. veut le cœur, et non un robot rabbin = la 1ere et la dernière lettre de la Torah forme le mot : lev = coeur.]

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3°/ Les accomplissez ...

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez (va'assitèm otam - וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם)" (Bé'houkotaï 26,3)

Le mot otam (אתם) sans la lettre vav, peut aussi se lire : atem (vous).

La guémara (Béra'hot 17a) enseigne qu'une personne qui étudie la Torah sans intention de la pratiquer, il aurait mieux valu qu'elle ne soit pas née.

Ainsi, en réalité, par le fait de réaliser les mistvot, un être humain va, se recréer lui-même

[va'assitèm atem = et vous vous ferez/accomplissez => faire une mitsva, c'est justifier son droit à l'existence!]

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-> "Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez"
Hachem nous promet que si nous accomplissons Ses mitsvot ("obéissez ... et observez ..."), alors nous les ferons comme il le faut ("les accomplissez").
Hachem nous garantit que celui qui agit léchem chamayim n'en viendra pas à fauter, même accidentellement.
['Hatam Sofer]

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+ Bonus (partie 1°/):

Au mont Sinaï,les juifs ont déclaré : "Naassé véNichma" (nous ferons, et nous écouterons).
Le Zohar commente : "Nous ferons de bonnes actions et des mitsvot, nous écouterons les paroles de la Torah".

Le Beit haLévi explique qu'en déclarant :
-> "nous ferons", les juifs se sont engagés à accomplir correctement les mitsvot, comprenant le fait d'étudier ce qui touche au comment les réaliser.
-> "nous écouterons", les juifs se sont engagés à étudier la Torah pour elle-même, et non seulement pour une préparation afin d'accomplir les mitsvot.

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-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez" (Bé'houkotaï 26,3)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
On peut voir dans ce verset une allusion à ce que le Arizal nous explique que le nom "Elohim" représente les Dinim (les jugements), qui sont les 5 guévourot (forces de rigueur), représentées dans chacune des 5 lettres du nom "Elohim" et chacune composée des 5 lettres.
Ce qui donne au total 5×86 (86 étant la guématria d’Elohim) = 430 guématria de תל.
Pour adoucir ces forces de rigueur qui se dévoilent entre autre à cause de nos fautes, on amène une lumière qui vient du nom Havaya (י-ה-ו-ה) qui a pour valeur כו – 26, principalement cette lumière se dévoile à l’aide des mitsvot.

Ce qui nous donne une nouvelle lecture du début de notre verset :
- im bé'houkotaï (אִם-בְּחֻקֹּתַי) = si, vous faites mes ‘houkim, mes mitsvot
- télé'hou (תֵּלֵכוּ) = alors, les תל deviendront כו, les 430 de la guévoura du nom ‘Elohim’ seront adoucis les 26 du nom Havaya.

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-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez"

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La brit mila (circoncision) est appelée un ‘Hok, une loi dont on ne saisit pas toute la signification. D’ailleurs, on utilise le mot ‘Hok dans la béracha sur la mila. Et grâce à cette brith mila le nom "Shadaï" d’Hachem s’inscrit dans le corps de l’homme et comme il a une signification de force et de puissance, il l’aide ainsi à affronter le yétser ara.
Il est une 2e mitsva qui est appelé ‘Hok et qui contient en elle également le nom "Shadaï", c’est les téfilin. Dans leur cas, c’est le Shin du boitier de la tête, le Daleth du nœud de derrière la tête et le Youd du nœud du boitier du bras.

On peut alors lire notre verset de la manière suivante : si vous vous conduisez selon mes ‘Houkim, qui sont la mila et les téfilin, alors vous serez assez fort pour garder les préceptes et les exécuter. Car ce sont ces 2 ‘Houkim de la mila et des téfilin, qui grâce au nom Shadaï vous donneront cette force.

"Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez, Je donnerai vos pluies en leur temps et la terre donnera son produit et l'arbre du champ donnera son fruit." (Bé'houkotaï 26,3-4)

Le midrach Tan'houma (Bé'houkotaï 2) de nous dire que lorsque les juifs fautent et sont punis, les non juifs en souffrent aussi.

Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que si les nations du monde savaient que la raison de leurs souffrances est : les fautes des juifs, elles affecteraient 2 soldats à chaque juif, afin de s'assurer que la Torah soit scrupuleusement respectée.

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-> "Si vous obéissez à Mes décrets ..."
"Si" (im - אִם) est l'acronyme du duo de nos libérateurs : Aharon et Moché, de Esther et Mordé'haï, de Eliyahou et Machia'h.
Avant le passage énumérant les 45 malédictions présentes dans la paracha Bé'houkotaï, la Torah nous prévient que la délivrance a déjà été préparée.
Si (אִם) nous suivons le chemin de Hachem alors nous aurons le mérite de voir la guéoula.
[Min'ha Béloula - sur : "im bé'houkotaï"]

-> "Voici les décrets, les statuts et les enseignements que Hachem a donnés, entre Lui et les enfants d'Israël, au mont Sinaï, par l'intermédiaire de Moché" (Bé'houkotaï 26,46)

La Torah nous fait part de la grande miséricorde et bonté avec lesquelles Hachem traite son peuple.
En effet, à l'image d'un père qui va réprimander son fils en privé afin de ne pas l’embarrasser publiquement, les réprimandes (les 45 châtiments/malédictions) ont été dits uniquement entre Hachem et le peuple juif.
[le 'Hida – ‘Homat Anakh]

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-> Le Baal haTourim interprète allusivement les premiers mots de la paracha de Bé’houkotaï : "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (im bé’houkotaï télékhou - אִם בְּחֻקֹּתַי תֵּלֵכוּ), en notant que les initiales de ces mots forment le terme avot (Patriarches - אבת), nous enseignant notre devoir de marcher dans les sillons de nos ancêtres.

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-> Le Méam Loez (Bé'houkotaï 26,9-13) enseigne :
On peut remarquer que, dans ces versets, les bénédictions commencent par "aleph", la 1ere lettre de l'alphabet : "Si (im) vous suivez Mes décrets" (v.26,3) et se terminent par la dernière, le "tav" : "Je vous conduirai la tête haute (komémiout)" (v.26,13).
Les bénédictions de cette paracha commencent donc par "aléph" et se terminent par "tav" pour nous enseigner qu'elles englobent toutes les bénédictions, matérielles comme spirituelles, de A à Z.
Cela est comparable à toute la Torah qui contient l'alphabet de aleph à tav.

Les punitions, quant à elles, commencent par la lettre vav : "Et si (véim) vous n'écoutez pas" (Dévarim 28,15) et se terminent par la lettre hé : "vous serez vendus à vos ennemis comme esclaves hommes et femmes et personne ne vous achètera (koné)" (Dévarim 28,68).
De même que les lettres vav et hé se suivent et ne sont séparées par aucune lettres, les punitions n'ont pas de substance et son passagères.
Ces 2 lettres sont inversées pour nous apprendre que si nous nous repentons, Hachem transformera les punitions en bénédictions.

Les bénédictions commencent par aleph et terminent par tav pour nous faire comprendre que si nous agissons bien et observons les commandements de aleph à tav, nous mériterons tous ces bienfaits.
Sinon, nous n'en bénéficierons pas.

Les punitions commencent par vav et terminent par hé pour nous signifier que si nous fautons, nous irons en exil en entraînant la Présence Divine avec nous. En effet, les lettres vav et hé forment la 2e partie du Nom Divin (Tétragramme).

Ceci nous permet de comprendre le verset de la paracha Réé : "La bénédiction si vous écoutez ... et la malédiction si vous n'écoutez pas" (Dévarim 11,27-28).
Lorsque la Torah parle de la bénédiction, elle emploie la préposition : "ét" (ét habéra'ha). Mais elle l'omet quant à la malédiction et dit simplement "la malédiction" sans "ét" (véakélala).
La préposition "ét" (את) nous fait remarquer que les bénédictions commencent par un aléph et terminent par un tav. Cependant, le mot "véakélala" (malédiction) commencent par un vav et finit par un hé.

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-> Hachem a établi la loi de la nature suivante : "Je donnerai vos pluies en leur temps", alors : "la terre donnera son produit/récolte".
Le verset nous apprend que d'une façon identique il existe une autre loi fixée dans la nature qui est : "Si vous obéissez à Mes décrets", alors : "Je donnerai vos pluies en leur temps".
=> La bénédiction ne peut réellement intervenir que par notre respect de la Torah et des mitsvot.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

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+ "Vos pluies en leur temps"

-> Selon Rachi : la bénédiction sera si totale que les pluies tomberont en leur temps, à un moment où elles ne gênent personne, par exemple les nuits de Shabbath, pendant lesquelles on n'a pas l'habitude de sortir.

-> Nous apprenons de ce verset que la quantité de pluie qui va tomber chaque année est décidée à Roch Hachana.
Cependant, si nous sommes méritants alors elle tombera au bon moment et sera une bénédiction.
Si nous ne sommes pas méritants, la pluie tombera quand même, mais elle tombera à des moments où cela ne nous apportera rien.
[midrach haGadol]

-> Ce verset nous enseigne que lorsque l'homme suit la volonté de Hachem, il mérite que la nature soit à son service. Sinon, D. peut envoyer la pluie et la lumière du soleil pour les animaux, et les êtres humains n'étant alors que des bénéficiaires accidentels.
[Béér Yossef]

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-> La pluie est entre nos mains.
Nous avons le choix de suivre le chemin de la Torah et de recevoir une bénédiction sans fin.
[le שמן אפרסמון]

-> Il n'est pas nécessaire que la Torah nous précise que celui qui fait des actions spirituelles va recevoir des récompenses spirituelles pour cela, car il est naturel qu'une réalisation spirituelle entraîne une récompense spirituelle ...
La Torah nous enseigne que le fait de suivre la Volonté de Hachem est quelque chose de tellement grand, qu'au-delà de l'évidente récompense spirituelle qui en découle, il y a également une récompense matérielle.
[Ramban]

-> Celui qui sert Hachem dans la joie, et qui suit le bon chemin, va être comblé de bénédictions matérielles, et il ne sera pas maudit.
La raison de cette récompense est que cela lui donnera les moyens de pouvoir passer son temps à étudier la Torah, sans être (pré)occupé par les aspects matériels de ce monde.
Cela va lui permettre de mériter le monde à venir, un monde qui n'est que bontés.
[Rambam - Hilkhot Téchouva 9,1]

=> Il est impossible d'obtenir la récompense d'une de nos mitsvot dans ce monde, car son montant est tellement énorme/infini que rien ne peut venir en règlement.
Par contre, nous recevons des bénédictions spirituelles et matérielles pour aider à pouvoir continuer à faire des mitsvot [la récompense d'une bonne action, et d'avoir les conditions permettant d'en refaire!]

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-> "vos pluies" (guichmé'hem - גִשְׁמֵיכֶם).
Pourquoi est-ce que le verset utilise : VOS pluies. N'est-ce pas celles de Hachem?
Cela nous enseigne que si une personne suit la volonté de D., alors en réalité cela devient SA pluie, car tout le but de la Création est pour lui.
[Darach Moché]
[à l'image d'une bénédiction qui va permettre de s'approprier un objet! Le monde existe pour que l'on puisse servir D., et non notre égo]

-> La raison pour laquelle, on mentionne le pouvoir de Hachem d'amener la pluie dans la bénédiction de la Amida qui aborde la résurrection des morts (té'hiyat hamétim), est parce que la pluie est équivalente à la résurrection des morts (guémara Tannit 7a).
A l'inverse du lever du soleil, la chute de la pluie ne suit pas une loi de la nature fixe. Il peut beaucoup pleuvoir, comme très peu.
C'est ce que veut signifier la guémara en disant que la pluie est similaire à la résurrection des morts : elle est clairement au-dessus des limitations [naturelles] de ce monde.
[Gaon de Vina]

-> Le gouverneur romain Turnus Rufus a demandé à Rabbi Akiva : "Comment Hachem peut-il faire tomber la pluie du ciel sur la terre pendant Shabbath? Après tout, prendre une chose d'un domaine à un autre est interdit Shabbath!"
Rabbi Akiva lui a répondu que le monde entier est à Hachem, c'est un domaine (cour), et c'est comme s'il déplaçait la pluie dans son domaine, ce qui est permis à Shabbath.
[midrach Béréchit rabba 11,5]

"Puis, moi-même, Je désolerai cette terre, si bien que vos ennemis, qui l'occuperont, en seront stupéfaits" (Bé'houkotaï 26,32)

-> Rachi explique : Il est bien pour Israël, que les ennemis ne trouvent pas satisfaction de leur terre, puisqu’elle sera désolée pour ses habitants.

-> Le Ramban ajoute que durant tous les exils, notre Terre n’accepta pas nos ennemis. C’est une preuve que l’on ne trouvera nulle part ailleurs, une terre qui est aussi bonne et large, mais qui peut être tellement dévastée par ailleurs. Ceci, parce que dès lors que nous la quittons, elle n’accepte aucun autre peuple, aucune autre langue. Tous tentent de s’y installer, sans succès.

=> Une lecture superficielle nous laisserait penser qu’il s’agit d’une mauvaise chose que la terre reste désolée quand nos ennemis y résident, mais nos Sages soulignent que c’est en fait un point positif. Rachi et le Ramban affirment que c’est une preuve de la Providence ; cette même Terre peut être incroyablement fertile quand le peuple juif y habite et totalement dévastée quand nous sommes en exil.

-> Le rav Moché Sternbuch (Taam véDaaat) développe cette idée : à travers les siècles, les nations se sont battues pour la Terre, mais aucune n’a réussi à la cultiver avec succès. Cela prouve la véracité de la Torah ; cette prédiction ayant été faite il y a des milliers d’années, et s’étant réalisée.

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[dans un cours de Aish haTorah, on fait remarquer que la terre d'Israël fait partie d’une région appelée "Croissant fertile" en raison de sa productivité. Pourtant, dès que le peuple juif quitte la terre, elle se transforme en désert et aucune des nombreuses nations qui l’ont habitée n’a réussi à la cultiver.]

[Seul un Texte dicté par D. pourrait faire une prédiction si audacieuse et avec une telle assurance.
En plus de l’aspect "preuve" de ce phénomène, cela doit renforcer notre émouna, notre foi en la Providence et en ce lien que nous avons avec la Terre.]

"L'homme trébuchera à cause de son frère" (Bé'houkotaï 26,37)

-> Nos Sages ont compris ce verset comme signifiant qu'un seul homme dans la communauté juive peut trébucher (et être puni) à cause des péchés d'un autre membre de la communauté juive.

Pourquoi?
"Parce que tous [les juifs] sont responsables les uns des autres." (guémara Sanhédrin 27b -> chékoulam arévim zé bazé)

-> Le Rav Yéhouda Zev Segal (Roch Yéchiva de Manchester) d'écrire :
"Fondamentalement, tous les juifs ne font qu'un.
Nos âmes sont toutes unies et dans chacune d'elles se trouve une partie de toutes les autres.

Nous nous partageons tous ce qui est connu sous la dénomination de néchama (l'âme) du klal Israël.
Ce concept est à la base du principe : "Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Chavou'ot 39a -> kol Israël arévim zé bazé).

Puisque chaque âme juive possède une partie de toutes les autres, si un juif pèche, sa faute affecte non seulement sa propre âme mais aussi l'âme collective d'Israël.
[Inversement, si l'un accomplit une bonne action, l'âme collective de tous les juifs s'en trouve grandie]."

-> On demanda un jour au Ari zal pourquoi il récitait les prières de confession à Yom Kippour alors qu'il savait pertinemment n'avoir pas commis la plupart des péchés mentionnés dans cette longue liste.
Il répondit : "Je n'ai sans doute pas commis certaines de ces fautes, mais je connais des gens qui ont péché et que je n'ai pas empêchés de fauter et de récidiver.
Je suis donc, moi aussi, coupable."

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-> b'h, également sur l'idée que chacun de nos actes impacte le monde environnant : http://todahm.com/2020/12/26/29654

"Si vous suivez Mes lois" (im bé'houkotaï télé'hou - Bé'houkotaï 26,3)

= en peinant dans la Torah (selon Rachi).
Le fait de suivre les lois de D. se traduit essentiellement par les efforts qu'il incombe de fournir.

Nous allons voir (b"h) un rapide développement du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Au début, l'étudiant ne comprend pas bien, comme l'enseignent nos maîtres (guémara Guittin 43a) : "Une personne ne saisit la véritable signification des paroles de la Torah qu'après les avoir comprises de travers" ; néanmoins, il reçoit un salaire pour les efforts fournis même s'il n'a pas terminé "le travail".

Ainsi, "nous peinons et recevons une récompense, et eux ils peinent et ne reçoivent pas de récompense pour les efforts qu'ils ont investis, mais uniquement pour le travail fini." (guémara Béra'hot 28b)

[Pour la Torah, même si nous n'aboutissons à aucune conclusion satisfaisante, nous serons néanmoins récompensés pour nos efforts.
Que ce soit celui qui étudie avec le dictionnaire pour comprendre le sens de chaque mot, ou bien le géant de la génération, ce qui compte c'est la quantité de nos capacités/forces investies, et non le résultat obtenu.]

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-> "Ceci nous enseigne que Hachem aspire à ce que les juifs étudient la Torah avec acharnement" (Sifra)

-> "Toutes les valeurs auxquelles conduit l'étude de la Torah ne s'acquièrent que par l'étude menée avec acharnement"
['Hazon Ich - Kovets Iguerot - tome I,2]

-> "Quiconque aime la richesse et les plaisirs ne peut pas étudier la Torah Orale, car celle-ci exige que l’on se donne beaucoup de peine que l’on se prive de sommeil et que l’on sacrifie son corps pour elle"
[midrach Tan’houma – paracha Noa’h]

-> Moché dit à Israël : "Combien ai-je souffert pour la Torah ! Combien ai-je peiné et combien me suis-je acharné pour l’acquérir … J’ai dû passer au milieu des anges et des Séraphins, dont un seul d’entre eux pourraient brûler le monde entier … Je suis allé parmi les créatures célestes, j’ai donné mon a^me et mon sang pour la Torah !
De même que je l’ai apprise dans la souffrance, vous aussi, étudiez-la dans la souffrance"
[midrach Yalkout Chimoni - chap.942]

-> "Les paroles de Torah ne se maintiennent que chez les hommes qui se sacrifient pour elle"
[guémara Shababth 83b]

Le Maharcha (dans la guémara Guittin 57) précise que "se sacrifier" pour la Torah signifie : "donner la mort à son corps, en le privant de toute jouissance superflue".

-> "La Torah que j’ai étudiée dans la frustration (af), c’est elle qui s’est maintenue"
[le roi Salomon – midrach Kohélét rabba – chap.2 : "même (af) ma sagesse se maintint"]

-> "Chez qui trouve-t-on la Torah ? Chez celui qui laisse son visage se noircir pour elle [par l’exténuement], autant que le corbeau est noir"
[guémara Erouvin 21b]

-> "La Torah n’est pas au Ciel" (Dévarim chap.30) : mais si elle y était, tu aurais dû y grimper pour la retrouver, et si elle était au-delà des océans, tu aurais dû les franchir pour l’obtenir."
[guémara Erouvin 55a]

-> "L’homme peine pour comprendre [jusqu’à la limite de sa compréhension], et la Torah œuvre pour lui [révéler ses secrets]."
[guémara Sanhédrin 99b]

-> Dans la paracha Pin'has, nos Sages rapportent que Moché voulut transmettre son pouvoir à ses fils. Si tel était le cas, on peut être certain qu'ils avaient les capacités requises pour assumer un tel rôle.
Cependant Hachem annonça que ce privilège reviendrait à Yéhochoua bin Noun, en raison du fait : "qu'il était voué à la Torah, car il arrivait tôt dans la maison d'étude et qu'il en repartait tard afin de ranger les bancs".

[de plus, le Rambam (paracha Chéla'h Lé'ha), fait remarquer que de nombreux autres hommes du peuple avaient une dimension spirituelle supérieure à Yéhochoua.
Cela témoigne que plus nous nous investissons pour la Torah, plus elle s'investit pour nous!]

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-> "Telle est la voie de la Torah ... et de faire des efforts dans l'étude de la Torah" (Pirké Avot 6,4)

-> "La sagesse de la Torah ne demeure que chez ceux qui s'efforcent pleinement de la comprendre et de l'intérioriser"
[midrach Yalkout Chimoni - Yitro 271]

-> "Que doit faire l'homme pour devenir sage? Il doit étudier de longues heures et ne travailler que le minimum [nécessaire]"
[guémara Nidda 70b]

-> "Si quelqu'un affirme : 'J'ai peiné [dans l'étude de la Torah] mais je n'ai pas trouvé, ne le crois pas.
[S'il dit: ] 'Je n'ai pas peiné mais j'ai trouvé, ne le crois pas.'
[S'il dit: ] 'J'ai peiné et j'ai trouvé, crois-le'."
[guémara Méguila 6b]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome III) enseigne que l'attachement que l'on éprouve pour une chose est fonction des efforts que l'on y a investis. Plus ceux-ci sont importants, plus les sentiments seront intenses.
Lorsqu'un homme plante un arbre et se donne beaucoup de peine pour le faire pousser, il s'y attache au point de ressentir de l'amour à son égard. Ce phénomène est dû au fait qu'en s'impliquant personnellement pour son arbre, cet homme y voit une part de lui-même. De ce fait, il ne lésinera sur aucun effort pour que son arbre se développe et paraisse beau.

Nos Sages (guémara Baba Métsia 38b) évoquent explicitement ce principe : "Un homme préfère posséder un seul kav produit par son travail, que 9 kavim par son ami."
Rachi explique : "Ce kav est plus cher à ses yeux, car il a peiné pour lui".

=> Il y a un lien clair entre l'efforts engagés et l'attachement éprouvé en conséquence.
S'il en est ainsi dans la matérialité, à plus forte raison dans la spiritualité.

-> Rava dit : "Au début, la Torah est appelée au nom de D., et à la fin, elle est appelée au nom de celui qui l'a étudiée, comme il est écrit : "Il trouve son plaisir dans la Torah de Hachem, il médite SA Torah our et nuit" (Téhilim 1,2).
[guémara Avoda Zara 19]
Rachi précise : "Elle est appelée au nom de cet élève qui s'est échiné à l'étudier".
=> En s'investissement avec acharnement dans notre étude, la Torah devient alors nôtre, faisant partie intégrante de notre existence.

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-> "La Torah ne se maintient que chez les personnes qui se sacrifient pour elle" [guémara Béra'hot 63]

Le Taz de commenter : "Si vous suivez Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3) = si vous étudiez la Torah avec acharnement. En revanche, ceux qui l'étudient paisiblement, sans fournir d'efforts pour la comprendre, ne méritent pas qu'elle se maintienne en eux."

=> Tout notre travail consiste à peiner et multiplier les efforts, afin de pouvoir s'attacher à la Torah, au point qu'elle devienne une part de nous-même.

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"Heureux celui qui a grandi dans la Torah, qui l'étudie avec acharnement et qui procure [ainsi] de la satisfaction à son Créateur"
[guémara Béra'hot 18]

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-> "Le but essentiel de la venue de l'homme ici-bas est de découvrir sa propre part dans la Torah.
[...]
Ces hommes qui s'adonnent à la Torah avec peine, hormis le mérite que leur procure l'étude proprement dite, ont l'immense privilège d'accroître et de renforcer la émouna dans le monde.
[...]
Rachi (Ekev 11,16) dit : "L'abandon de la Torah conduit à s’attacher à l’idolâtrie".
[...]
Vous autres, chers jeunes troupeaux de D., attachez-vous à l'étude, soyez de fidèles soldats et le jour où Hachem révélera Son pouvoir au monde, vous deviendrez ainsi l'élite du Royaume divin.
Le Tana déBé Eliyahou (chap.3) enseigne en ce sens : "Dans les temps futurs, Hachem siégera dans Sa grande maison d'étude, à Jérusalem, et Il accordera à chacun une illumination en fonction de la Torah qu'il aura étudiée. Certains rayonneront comme une étoile ... d'autres brilleront comme la lune ..."
[...]
Chacun a le devoir de peiner dans l'étude de la Torah, selon les capacités que Hachem lui a accordées. Quiconque est doté de grandes aptitudes et a la possibilité de devenir un maître de la Torah, mais cède à la paresse, devra rendre des comptes devant le Créateur.
[...]
Toutes les âmes du peuple juif étaient présentes au moment de la Révélation du Sinaï, et D. accorda à chacune d'elles un part spécifique dans la Torah. Chacun peut donc accéder à cette part, pourvu qu'il persévère et ne se relâche pas.
[...]
Nous disons quotidiennement dans nos prières : "Éclaire nos yeux dans la Torah ... afin que nous ne soyons pas humiliés à jamais." ...
Si l'homme cède à la paresse dans ce monde-ci, se laissant convaincre par son mauvais penchant que quelques menues connaissances suffisent, il subira une humiliation éternelle!"

['Hafets 'Haïm - dans une lettre écrite au rav Avraham Eliyahou Kaplan - rapportée dans le livre béDérekh Ets ha'Haïm (p.556)]

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-> "L'homme et né pour la douleur/l'effort" (Iyov 5,7).
Tout homme est né pour la douleur/l'effort, mais j’ignore s’il fut créé pour peiner dans l’étude ou dans le travail. S’il est méritant, il peine pour la Torah, sinon, pour sa subsistance."
[guémara Sanhédrin 99b]

"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

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-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

"Im bé'houkotaï télé'hou" (Si vous marchez selon Mes statuts - Bé'houkotaï ch.26 ; v.3) :

Rachi = donnez-vous de la peine dans l'étude de la Torah.

Dans la guémara Avoda Zara (5a), on trouve le commentaire suivant :
"Nos maîtres ont enseigné : "si (im) vous marchez selon Mes statuts".
La conjonction "im", exprime ici une idée d'imploration (lou - si seulement), comme nous le trouvons :
- dans le Téhilim : "si seulement (lou) mon peuple M'écoutait un peu, tandis que J'accable son ennemi!" (Téhilim 81,14) ;
- dans le livre de Yéshayahou : "si seulement (lou), tu avais observé Mes mitsvot, ta paix aurait été comme une rivière!" (Yéshayahou XLVIII,18)."

==> Au travers ce verset, D. nous dit en quelque sorte : "Je vous en prie, étudiez Ma Torah, et accomplissez les mitsvot, afin que Je puisse vous accorder Mes bénédictions ... car c'est pour cela que Je vous ai créé ... pour vous donner du Bien!"