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"Si un homme fait un vœu à D." (Matot 30,3)

Le Baal haTourim fait remarquer que le mot nédarim (des vœux - נדרים) a une valeur numérique de 304, qui est la même que : "rotséa'h" (un assassin - רוצח).
Cela pour nous montrer que celui qui, ayant prononcé un voeu, ne s'y conforme pas, est considéré comme un meurtrier.

Telle est la signification de l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 32b) : "Par suite de la profanation des vœux, l'homme voit mourir ses enfants en bas âge, et subit le décès de son épouse".

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

"Si un homme fait un vœu à D. ou s'impose par un serment une interdiction à lui-même, il ne peut violer sa parole : tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir." (Matot 30,2-3)

Nos Sages ont exprimé leur opposition aux vœux :
-> "L'homme qui prononce un vœu est comme un homme qui s'attache un collier (une chaîne en fer) au cou"
[guémara Yérouchalmi Nédarim 9,1]

-> "Toute personne prononçant un vœu, même lorsqu'elle le réalise, est nommée pêcheur"
[Rav Dimi, frère de rav Safra - guémara Nédarim 77b]

-> Rabbi Tsvi Hirch de Vadislav (père de rabbi Bounam de Pshisché) disait :
"L'homme qui prononce un vœu doit chaque fois qu'il accomplit son vœu avoir le même niveau de ferveur et d'enthousiasme qu'il avait au moment où il a prononcé son vœu.
Car, dans la plupart des cas, les promesses prononcées dans l'enthousiasme et le feu de l'action, sont par la suite réalisées la "tête froide"."

[=> Un vœu doit non seulement être tenu, mais en plus, être réalisé avec la même force qu'on a eu au moment de le faire. ]

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-> Si une personne fait le voeux de réaliser quelque chose, ses mots deviennent un commandement qu'elle se doit d'accomplir, comme si c'était une mitsva de la Torah.
Cela démontre à quel point sont importants les mots d'une personne aux yeux d'Hachem.
[rabbi Its’hak de Vorka]

 

"Ainsi parle D. : "Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert, dans une région inculte.
Israël est une chose sainte appartenant à D., les prémices de Sa récolte.
Ceux qui en font leur nourriture sont en faute ; il leur arrivera malheur"."
[Yirmiyahou 2,2-3 ---> haftara de Matot]

-> "Pourquoi le peuple juif est-il comparé au sable?

Si l'homme prend une poignée de sable et la verse dans une pâte ou dans un plat, personne ne peut le manger car cela briserait les dents.
De même, quiconque pille ou vole le peuple juif dans ce monde se brisera les dents au monde futur.
Pourquoi?

Parce que [le peuple juif] est consacré, comme il est écrit : "Israël est consacré à D., les prémices de Sa récolte. Ceux qui en font leur nourriture sont en faute." "

[midrach Rabba Bamidbar]

"Le prêtre Eléazar dit aux soldats venant à la guerre : "Telle est la règle que D. a ordonnée à Moché : En ce qui concerne l'or, l'argent ..." (Matot 31,21-22)

Le verset aurait dû dire : "aux soldats venant de la guerre" et non "venant à la guerre".

Dans le livre 'Hovot Halévavot, il est raconté qu'un homme pieux vit un jour un groupe d'hommes, heureux et gais, revenant victorieux du combat.
Il leur dit : "Vous avez gagné une petite guerre peu importante mais maintenant une guerre beaucoup plus importante vous attend : la guerre contre le mauvais penchant.
L'homme y est confronté constamment et elle devient plus forte en raison de la fierté qui suit la victoire."

De même, Eléazar dit aux soldats, qui revenaient de la guerre contre Midian, de savoir qu'à présent, ils allaient à la guerre, à la guerre vraie et importante contre le mauvais penchant.

Il leur donna le commandement de purifier les ustensiles pour leur faire comprendre qu'ils devaient purifier leur cœur du sentiment de fierté qui l'habitait comme il faut retirer le goût de l'aliment interdit absorbé dans les ustensiles en les ébouillantant.

Il est écrit plus haut : "Moché se mit en colère contre les généraux ... qui revenaient de l'expédition militaire".

Moché s'emporta contre les généraux s'imaginant être revenus de la guerre, satisfaits d'eux-mêmes, alors qu'une guerre bien plus difficile les attendait.

Source (b"h) : le Chaar Bat Rabim au nom du Yétev Lev (rapporté dans le Mayana Chel Torah du rav Alexander Zoucha Friedman)

"Et les rois de Midyan, ils les tuèrent sur leurs dépouilles." (Matot 31,8)

Que signifie cette étonnante expression : "sur leurs dépouilles"?

Le rav Yonathan Eybeschuetz explique que sous l'effet de la peur inspirée par les enfants d'Israël, les rois midyanites s'étaient cachés parmi les cadavres, afin de passer pour morts et d'être ainsi épargnés.

Mais les Israélites ne furent pas dupes.
S'étant parfaitement rendu compte de ce stratagème, ils tuèrent les rois de Midyan au milieu des cadavres, "sur leurs dépouilles".

"Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)

-> Le 'Hida explique :
"Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Rav 'Haïm Vital, rapporte l'explication suivante au nom de Rav Chimon Tirano :
"Toute parole émise par l'homme exerce une influence et agit sur les mondes supérieurs : pour le meilleur et pour le pire.
Si les mots qu'il formule sont empreints de sainteté, il stimule les sphères de spiritualités et de kédoucha.
Mais si (à D. ne plaise!), il émet des propos interdits, il ne fait qu’aiguillonner les forces du mal."

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-> A propos du fait de ne pas profaner sa parole, le rabbi Ména’hem Mendel de Kossov dit : "celui qui fait toujours attention à ne pas rendre ses paroles profanes et veille à respecter chaque mot qu’il a prononcé comme si c’était une chose sainte mérite que le Saint béni soit-Il respecte Lui aussi ce qui est sorti de sa bouche et ce que ses lèvres ont murmuré, et accomplisse pour lui "Il fera tout ce qui est sorti de sa bouche", car le tsadik décrète et Hachem accomplit."