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"Tu te donneras des juges et des magistrats dans toutes tes villes" (Choftim 16,18)

Rabbi Yaakov Yossef de Polana disait :
Ce verset dit : "Tu te donneras", pour toi-même.
D'abord, tu te jugeras toi-même, tu t'amenderas toi-même.

Et de la même manière que tu t'examines, tu examineras aussi autrui.
Afin que tu ne sois pas indulgent pour toi mais rigoureux et pointilleux pour les autres, exigeant d'eux ce que tu ne fais pas toi-même.

"Tu ne détruiras pas ses arbres en abattant sur eux une hache, car c'est d'eux que tu mangeras et tu ne l'abattras pas" (Choftim 20,19)

Bien que ce verset traite d'une situation de guerre, nos Sages l'interprètent comme relatif à l'interdiction générale du "baal tachrit" : l'interdit de gaspiller un bien quelque soit la valeur de la chose, le lieu et le moment.

Le Séfer ha'Hinou'h (mitsva 520) nous enseigne à ce sujet :

"Telle est la voie des personnes justes de valeur : ils aiment la paix, ils se réjouissent du bien qui est [en chaque] personne, et les amènent plus proche de la Torah.

Dans le monde, ils ne détruisent pas même un grain de moutarde, et ils sont attristés par toute perte ou destruction qu'ils voient.
S'ils peuvent sauver quelque chose d'une destruction, ils vont, de toutes leurs forces, tout faire pour l'en empêcher.

Il n'en est pas ainsi du mauvais/méchant, qui sont les "pères" des esprits destructeurs [que D. a placé dans ce monde].
Ils se réjouissent sur la destruction du monde, et ils se détruisent eux-mêmes."

Notre verset renvoie à la notion de Baal Tachrit (le gaspillage) qui concerne tout objet quelque soit sa valeur.

Nos Sages disent que si une personne cherche à éviter la perte d'un petit objet qui est sans vie (ex : un grain de moutarde), elle va sûrement tout faire pour sauver une âme juive "perdue" dans ce monde, en cherchant à la rapprocher de la Torah (lui évitant ainsi de gaspiller sa vie).

 

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rav Shimon Finkelman

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+ "Tu ne détruiras pas son arbre, car de lui tu mangeras" (20,19)

-> Le Sforno enseigne :
En général, quand un peuple qui est en guerre contre un autre sent qu'il a des chances de perdre, il se met à détruire ses possessions pour ne pas que l'ennemi, qui se saisira de sa terre, puisse en bénéficier. En revanche, s'il est convaincu de remporter la victoire, alors il veillera à protéger ses possessions, car il sait qu'après la guerre qu'il emportera, il les réutilisera.
Ainsi, la Torah interdit au peuple juif d'abattre les arbres fruitiers au cours d'une guerre. En effet, la Torah demande aux soldats juifs d'avoir une confiance en Hachem telle, qu'ils soient absolument convaincus qu'Hachem, Qui combat à leur côté, leur accordera la victoire de façon sûre. De sorte qu'ils ne puissent pas détruire des arbres fruitiers, forts de leur confiance et de leur assurance que juste après la guerre, ils réutiliseront ces arbres pour manger de leurs fruits.
Car abattre les arbres dénote, d'une certaine manière, que l'on envisage ne plus avoir besoin de ceux-ci. Or, une telle pensée est un manque de confiance en Hachem et cela est donc interdit.
Nous devons au contraire avoir entière confiance en Hachem Qui nous accordera la victoire et nous permettra à nouveau de pouvoir consommer les fruits.

"Ne t'écarte ni à droite ni à gauche de ce qu'ils te déclareront" (Choftim 17,11)

-> Rachi de commenter : "Même s'il te dit que la droite est la gauche et que la gauche est la droite et, à plus forte raison, s'il te dit que la droite est la droite et la gauche est la gauche".

-> Le Ramban nous enseigne :
"Voici le sens de ce commentaire de Rachi : même s'il te semble que le sage te dit que la droite est la gauche, et que la gauche est la droite, tu dois lui obéir.
A plus forte raison quand c'est toi qui te trompes et qu'il te dit que la droite est la droite, et que la gauche est la gauche, tu dois lui obéir.

Les paroles des sages correspondent toujours à la vérité.
C'est seulement toi, dont l'esprit est loin de la connaissance de la Torah, qui crois qu'ils se trompent."

[Même si tu es aussi sûr de la justesse de ta position que de ton aptitude à distinguer la gauche de la droite, tu n'es pas moins tenu de suivre la paroles de nos Sages en Torah]

-> Le Maharal (Béer Hagola) nous dit à ce sujet :
"Tous les décrets, les barrières et les coutumes que nos Sages ont imposés dans la Torah orale expriment la volonté de D.
Cette volonté se dévoile seulement au moment propice par l'intermédiaire des sages de chaque génération.

Les sages et les justes de chaque génération sont l'incarnation de la Torah orale, grâce à eux, la volonté de D. passe de la pensée à l'acte."

-> Le Sefèr ha'Hinoukh (commandement 496) nous enseigne sur l'importance de se plier à l'avis des Sages de notre génération :

"On ne s'écartera pas de leurs ordonnances même s'ils ont commis une erreur.
On ne les contredira pas, mais on agira selon leur erreur.

Mieux vaut subir les conséquences d'une erreur et les laisser trancher sur toutes choses que de voir chacun agir selon son opinion personnelle, ce qui conduirait à saper notre foi et à faire disparaître notre peuple."

"Et tu ne prendras pas de don corrupteur (cho'had - שוחד)" (Choftim 16,19)

-> Dans la guémara (Kétouvot 105b), nos Sages demandent : "Qu'est-ce que le שוחד (cho'had)?
Chéou 'had (שהוא חד) : il est un ( = "seul")."

Le Ba'h nous rappelle que la guémara (Shabbath 10a), nous enseigne également, qu'un juge ayant une décision impartiale/neutre est considéré comme un associé de D. dans la Création du monde, car celui-ci repose sur la justice.
Si en revanche, il accepte des dons corrupteurs et ne juge pas équitablement, il n'a pas d'associé : "il est seul" (chéhou 'had)

-> Le 'Hida nous signale que les lettres qui suivent celles du mot : שחד (cho'had) sont : תטה (taté).
Si tu acceptes du שחד ("don corrupteur"), il s'ensuit que תטה ("tu feras pencher" [le jugement]).
[toute acceptation de don corrupteur sera suivie par un détournement inconscient de la justice et de la vérité]

Quant aux lettres qui précèdent שחד (cho'had), elles peuvent former : רגז (la colère - roguèz), ainsi que : גזר (décret - guézar).
=> Quand un juge accepte des dons corrupteurs, D. se met en "colère" et "décrète" une punition.

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+ Rava dit : Pourquoi le "cho'had" est-il interdit?
C'est parce que dès qu'un juge accepte un présent (même le plus minime, même s'il n'en a pas besoin, même s'il n'en a pas conscience, ...), il se sent proche du donateur et fait corps avec lui ; or, un homme n'arrive pas à déceler ses propres torts (ou défauts).
Que signifie le mot "cho'had" (שחד)?
Il ne fait qu'un avec lui (chéou 'had - שהוא חד).
Rav Pappa dit : Un homme n'a pas le droit de juger ni la cause d'un plaideur qu'il aime ni la cause d'un plaideur qu'il hait, car on ne voit ni les torts de ceux qu'on aime ni les mérites de ceux que l'on hait.
[guémara Kétouvot 105a-105b]

-> L'interdiction d'accepter des cadeaux corrupteurs existe même si le juge a l'intention de juger équitablement, et selon les lois de la Torah, les 2 plaideurs. Pourquoi?
C'est parce qu'il est impossible de ne pas se laisser influencer par le plaideur dont on a reçu un présent, en penchant en sa faveur.
[Rachi - Dévarim 16,19]

-> Pourquoi un don corrupteur aveugle-t-il le juge qui l'accepte?
C'est parce que quiconque accepte un cadeau corrupteur, serait-ce un érudit/Sage dans la Torah, son esprit finira par sombrer dans la confusion et il oubliera les Lois qu'il a apprises : la "lumière" de ses yeux s'obscurcira ; cette confusion et cette "obscurité" le détournent de la Vérité et faussent donc son jugement.
[Rachi - Chémot 23,8]

-> Les "pots-de-vin" détruisent le pouvoir spirituel de celui qui les reçoit, c'est-à-dire la clarté d'esprit et la juste compréhension des faits rapportés par les plaideurs.
Ainsi, les dons corrupteurs brouillent la vision claire du cas à juger et altèrent l'objectivité des juges, sans qu'ils ne le ressentent.
[rav Chimchon Raphaël Hirsch]

-> Le pot-de-vin aveugle véritablement le juge qui traite l'affaire à juger, comme s'il ne voyait pas les faits, jusqu'à condamner l'innocent même sur témoignage des témoins dont il déformera les paroles à cause du don corrupteur qu'il a reçu.
[Maharcha]

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-> La principale raison de l'interdit de recevoir du cho'had est le risque d'incliner le jugement en faveur du donateur.
Même le juge accepte ce don avec l'intention sincère de culpabiliser le coupable et d'innocenter l'innocent, de même qu'il ne voit pas ses propres défauts et torts, il ne les verra pas chez son donateur.
Même si le juge est un Sage animé d'une volonté de justice, il ne doit pas compter sur ses bonnes intentions et sa raison, car inconsciemment le cho'had reçu l'aveugle et le verdict sera certainement altéré : les lois (halakhot) seront modifiées à ses yeux et il croira que son verdict erroné est conforme à la halakha.
[Méïri]

-> Après qu'un juge ait dévié son verdict de la vérité, même une seule fois, à cause du don corrupteur qu'il a accepté, il aura perdu définitivement le sens de la vérité et demeurera "aveugle" toute sa vie.
En effet, tout son système de pensée est déformé et tous ses verdicts ultérieurs seront entachés d'erreur, même s'il cesse d'accepter du cho'had.
Plus que cela, lorsque se multiplient les juges qui acceptent un don corrupteur, ils auront une influence même sur les juges honnêtes et droits de leur génération.

[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.54]

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-> Même si un juge ne porte pas de considération ou d'amitié à un plaideur plus qu'à l'autre, cependant il n'aura pas à les juger s'il lui semble que l'un d'entre eux l'aime davantage que le second.
Cette disqualification de juger un conflit entre ces 2 plaideurs est une conséquence de ce verset : "Comme dans l'eau (miroir) le visage répond au visage, ainsi les cœurs des hommes se répondent" (Michlé 27,19).
En effet, si le juge ressent qu'un des plaideurs l'aime plus que l'autre, il lui portera à son tour inconsciemment plus d'attention, d'après le verset cité, et il ne verra pas en lui de culpabilité, et ainsi le verdict prononcé ne sera pas conforme à la Vérité.
[Haflaa]

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"N'accepte pas de présents corrupteurs" (Michpatim 23,8)
Ce verset concerne non seulement l'interdiction pour un juge de recevoir des dons corrupteur en argent, mais également l'interdiction de recevoir des présents corrupteurs en paroles ou actes ("cho'had dévarim") ...
Par exemple, un jour, Chmouel montait sur un bac (pour traverser un fleuve) ; un homme vint lui tendre sa main (pour l'aider).
Chmouel lui demanda : "Pourquoi (te montres-tu si avenant)?"
L'homme répondit : "J'ai un procès en cours".
Chmouel lui dit : "Je suis disqualifié (passoul) pour te juger!" ...

Rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi avait un métayer (exploitant en louage de son verger) qui lui apportait un panier de fruits chaque vendredi, veille de Shabbath.
Une fois, il lui apporta les fruits un jeudi.
Rabbi Ichmaël lui demanda : "Pourquoi ce changement?"
Son métayer répondit : "J'ai un procès en cours et je me suis dit : je profite de devoir venir auprès de toi pour être jugé, pour t'apporter tes fruits".
Rabbi Ichmaël n'accepta pas de recevoir les fruits et s'estima disqualifié (passoul) pour juger ce procès.
Il confia ce jugement à 2 rabbanim.
Pendant le procès, rabbi Ichmaël allait et venait et se disait : pourvu que mon métayer pense à dire ceci et cela (comme arguments de défense)!
Il s'écria alors : Maudit soit celui qui accepte des présents corrupteurs! Si moi qui n'ai pas accepté ces fruits, et quand bien même je les aurais acceptés, j'aurais pris des fruits qui m'appartiennent, j'ai réagi de cette façon impartiale en faveur de mon métayer, à plus forte raison ceux qui acceptent effectivement des dons corrupteurs!
[guémara Kétouvot 105b]

-> Dans ce récit, rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi, qui a ressenti qu'il désirait dans son cœur que le métayer gagne ce procès, a compris que l'unique cause de ce parti-pris était la légère satisfaction d'avoir reçu ses fruits à l'avance.
Il apprit ainsi le secret des forces cachées dans l'âme : la moindre gratification, la plus petite séduction devient un élément corrupteur capable de déformer la perspicacité et d'entraîner le chaos dans tous les détours de la pensée, même chez un gadol (grand).
Pourtant, le tana rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi connaissait la subtilité du préjugé, et c'est pourquoi il refusa d'accepter ses propres fruits un jour plus tôt, et il se dessaisit de ce procès.
Malgré ses efforts, rabbi Ichamël constata que de nombreux arguments en faveur du métayer s'agitaient dans sa tête.
Il comprit alors le danger de toute gratification, si minime soit-elle, même pour un gadol (un grand un Torah), et donc à fortiori pour chacun de nous.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.53]

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-> Dans la paracha de Pin'has, les filles de Tsélof'had ont demandé à Moché de bénéficier de l'héritage de leur père (son territoire en Israël), suite à sa mort.
Moché s'est retiré de cette décision pour demander à Hachem de décider.
Pourquoi cela alors que quotidiennement il donnait directement une réponse aux très nombreuses questions des juifs?

Le Avné Nézer répond que c'est parce que les demandes des femmes sont souvent accompagnées d'explosions émotionnelles et de larmes, et les larmes sont également une forme verbales de pot-de-vin.

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-> Le rav Yérou'ham de Mir explique :
"Le choh’ad est un grand secret dans la Torah. Il ne s’agit pas d’une notion banale mais d’une faute dont les racines sont l’essence même du Mal. Comme l’explique le Sforno, au début de la Torah en ce qui concerne la première faute : c’est l’ange du Mal lui-même qui chevauchait le serpent afin de faire fauter Adam et H’ava. Cet ange a entraîné la première faute en utilisant la force de l’intérêt personnel et l’amour de soi-même et le désir de profiter.
La Torah est appelée Tov (ki léka’h tov) et les Michpatim d’Hachem sont droites et bonnes (Michpeté Hachem emet tsadekou yah’dav). Le but du dayan (juge) est de permettre au Tov (à ce qui est droit et bon) de régner et de s’installer au milieu des bné Israël même lorsqu’il y a des dissensions.
Le choh’ad : c’est faire rentrer la présence du Mal dont l’essence est la recherche de l’intérêt, ou la réception d’un profit personnel, dans le Tov que sont : les lois de la Torah.

C’est ce que dit la guémara (Sota 47b) : "depuis que ce sont multipliés les baalé anaa (les profiteurs) il n’y a plus de justice, il n’y a plus de bonnes actions, il n’y a plus de na'hat pour Hachem dans ce monde."
Qu’ont fait ces gens? Ils veulent seulement profiter de ce monde-ci!
Mais en réalité, cette ambition qui semble banale est la raison de la première faute de Adam et H’ava, c’est là la force essentielle du yetser ara, et c’est aussi le secret du Mal dans les racines de sa création.

La guémara (Kétouvot 103) raconte qu’à la fin de sa vie, rabbi Yéhouda haNassi a levé ses 10 doigts vers le ciel et a dit : "Hachem, Tu sais que je n’ai pas profité même comme mon petit doigt, de ce monde-ci".
D’après nos paroles, il ne s’agissait pas seulement d’une des qualités spécifiques de Rabbi, mais plutôt avant de quitter ce monde, il a voulu exprimer à Hachem à quel point il s’était toujours efforcé de s’accrocher au Tov et d’être lui-même un Bon homme en s’éloignant le plus possible des racines du mal."

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b'h, sur ce même sujet :
- http://todahm.com/2018/02/19/6181
- http://todahm.com/2019/10/02/10740

"Il donnera au Cohen : l'épaule, les joues et l'estomac" (Choftim 18,3)

Lorsque le Malbim fut nommé rabbin à Bucarest, il constata un laisser-aller dans sa communauté pour l'observance de certaines mitsvot.
Prenant pour la 1ere fois la parole, il formula les remarques suivantes :

"A l'époque où le Temple était en place, le Cohen recevait 3 gratifications : l'épaule [littéralement : l'avant-bras], les joues et l'estomac.
Aujourd'hui, ce sont les érudits en Torah qui occupent la place réservée jadis aux Cohanim, de sorte que je suis en droit de vous réclamer ces 3 dons.

J'insiste en conséquence pour que vous mettiez chaque jour les téfiline sur vos avant-bras, pour que vous ne rasiez pas vos joues avec une lame, et pour que la nourriture que vous introduisez dans vos estomacs soit cachère."

"Si tu observes et pratiques toute cette loi que je te prescris aujourd'hui, en aimant Hachem, ton D. et en suivant ses voies chaque jour (kol ayamim)" (Choftim 19,9)

Le Ibn Ezra comprend les mots : "Kol hayamim" ("chaque jour" ou "tous les jours") dans le sens : "sans manquer d'interruption entre eux".

Un grand principe se cache derrière ces quelques mots : l'élévation spirituelle d'un individu dépend de l'assiduité qu'il manifeste dans son étude de la Torah, ainsi que dans son accomplissement des mitsvot.
Cela vaut également pour une personne qui n'étudierait qu'une heure par jour, l'essentiel étant qu'elle se "coupe", pendant cette heure là, de ses autres activités quotidienne.
(durant le temps fixé pour l'étude, rien d'autre n'existe et ne justifie une interruption - sauf une réelle urgence).

A ce propos, le rav 'Haïm Chmoulévitch nous donne un très bon exemple.
S'il faut 5 minutes pour faire bouillir une casserole d'eau déposée sur un feu, le fait de ne la laisser que 4 minutes, en la retirant ensuite, quand bien même cette opération serait réitérée 10 fois de suite, ne sert à rien.
En revanche, si on la laisse 5 minutes d'affilée, elle bouillira du 1er coup.

=> Il en est de même dans le domaine spirituel : une étude continue reste inscrite dans l'individu, alors que le contraire ne produit que des résultats chaotiques.
Tous les grands en Torah savent ce secret, et c'est ainsi qu'ils atteignent les sommets de la connaissance.

"Tu agiras en toute simplicité avec Hachem, ton D." (Choftim 18,13)

Comme l'explique Rachi : "agir en toute simplicité" avec D., c'est s'en remettre à Lui sans chercher à connaître l'avenir et accepter tout avec amour.

Le 'Hafets 'Haïm d'ajouter : c'est seulement avec D. que cette conduite est de rigueur ; avec ses semblables, il faut parfois recourir à toutes sortes de stratagèmes, comme Yaakov, "un homme simple" qui dut ruser avec Lavan.