Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Les prémices de la tonte de ton mouton tu lui donneras (au Cohen)" (Choftim 18,4) :

La laine permet de concevoir des vêtements. Or dans le désert, les nuées de gloire maintenaient les habits dans de bonnes conditions, de sorte qu’on n’avait pas besoin de les changer.
De plus, nos Sages disent que ces nuées sont venues par le mérite d'Aharon le Cohen.

Ainsi, puisque par le mérite d'Aharon, les vêtements étaient préservés et il était inutile d’en concevoir d’autres, en échange il reçut donc en cadeau que le peuple lui offre les prémices des tontes, car c'est avec la laine qu’on fabrique les habits.

[le Tiféret Yonathan]

"Qui est l’homme craintif, au cœur sensible, qu’il retourne chez lui" (Chotfim 20,8)

Quand le peuple doit aller en guerre, les personnes craintifs doivent retourner chez eux et ne peuvent participer à la guerre.

Cela est également valable concernant la guerre contre le mauvais penchant.
Celui qui est craintif et au moral faible ne peut réussir à vaincre son yétser ara. En effet, la victoire dépend de la joie intérieure.

La raison essentielle qui entraîne de tomber entre les mains du mauvais penchant est la tristesse et le découragement. Celui qui se renforce et a un cœur joyeux et positif réussira.

[Rabbi Na'hman de Breslev]

"Tu te lèveras et tu monteras vers l'endroit que Hachem ton D. choisira" (Choftim 17,8)

-> Le Sifri de commenter : "Cela nous enseigne que la terre d'Israël est plus élevée que toutes les autres terres, et que le Temple est plus élevé que toute la terre d'Israël."

D'un point de vue géographique, l'Everest est le point le plus élevé du monde, comment comprendre l'affirmation du Sifri?

Le Kaftor vaFérach (Rabbi Ashtori haParchi) explique que Hachem a a créé le monde à partir de la Pierre de Fondation (éven shétiya), qui est située sur le mont du Temple, là où se tenait le Saint des Saints.
Ainsi, c'est de cette pierre que s'est développée Jérusalem, puis la terre d'Israël, et seulement ensuite le restant du monde.

Puisque la terre est ronde, quel pays peut se déclarer comme étant au-dessus des autres (la Chine, les Etats-Unis, ...)?

La seule façon de répondre est de demander à Son Créateur, par où a-t-Il commencé sa formation.
Le 1er endroit qui a émergé est le plus élevé, puisqu'étant l'ADN, qui par effet effet domino va créer Jérusalem, puis Israël, puis le restant du globe.

=> Ainsi, le monde ressemble à un Etrog, dont le Temple est la tête couronné qui règne sur l'ensemble du globe, et dont l'Everest n'est qu'une bosse sur un des côtés.

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-> Le roi Chlomo décrit le monde comme : "La terre [d'Israël] et ses cours" (Michlé 8,26).

Ce qui montre à quel point Israël en est son centre principal.

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-> "Je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers" (Kohélet 2,5)

Le roi Chlomo rapporte qu'il a planté en Israël toutes les sortes d'arbres et de végétations qui existent au travers le monde.

Comment cela est-il possible, sachant qu'un climat approprié est nécessaire à chaque fois?

Rachi, répond en citant le midrach Tan'houma (Kédochim 10).
Comme on a pu le voir précédemment, le monde entier s'est développé à partir d'Israël.
La terre d'Israël, qui est la base du développement du monde entier, possède une multitude de canaux, dont chacun est relié à un endroit du monde qu'il permet d'alimenter.

Le roi Chlomo dans sa sagesse, a pu identifier le lien de correspondance pour chacun de ces canaux, et il y a planté les arbres et les végétations appropriés.
Par exemple, il a mis un poivrier d'Ethiopie (Koush), sur le canal menant à l'Ethiopie, afin qu'il puisse avoir les minéraux et le climat propices à un développement optimal.

=> Face à toutes les merveilles que l'on peut trouver à travers le monde, on doit se dire qu'elles proviennent toutes d'Israël.
Sachons l'apprécier à sa juste valeur!

"Qui soit allé servir d'autres divinités et se prosterner devant elles, ou devant le soleil ou la lune, ou quoi que ce soit de la milice céleste, contrairement à ma loi (litt. que je n'ai pas ordonné)" (Choftim 17,3)

-> Voir Rachi, qui dit que l'expression "que je n'ai pas ordonné" signifie "que je n'ai pas ordonné d'adorer".
De même, les 72 anciens, lorsqu'ils traduisirent la Torah pour le roi Ptolémée, rendirent ce verset tel qu'interprété par Rachi. [guémara Méguila 9b]

-> Dans la Torah, nous constatons que les gens se prosternent devant un tsadik. Par exemple, Ovadia s'est prosterné devant Eliyahou (Méla'him I 18,7).
Parce que les tsadikim possèdent en eux la Torah d'Hachem.
De même, nous constatons que Hachem a appelé Yaakov "Kel", c'est-à-dire "D." (Vayichla'h 33,20 - Méguila 18a).
Puisque Yaakov avait observé toute la Torah, il avait atteint un aspect de "Kel".
[faire les mitsvot c'est se lier toujours davantage au Divin (Hachem), et en un sens un tsadik a beaucoup d'Hachem en lui! ]
De même, en vertu des commandements de la Torah que les tsadikim observent d'une manière irréprochable, ils possèdent également cette dimension ; il est donc permis de se prosterner devant eux en signe de respect et d'admiration pour ce qu'ils ont accompli.

Mais comme le soleil et la lune ne possèdent pas les mitsvot de la sainte Torah et qu'ils n'ont rien accompli par eux-mêmes, étant simplement comme "une hache dans la main du bûcheron", il est interdit de se prosterner devant eux.
Telle est donc la signification de l'expression "devant le soleil ou la lune ... que je n'ai pas ordonnés" = qui ne possèdent pas Mes commandements, c'est-à-dire la Torah qui a été donnée à Israël.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Choftim 17,3]

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=> S'incliner devant quelqu'un est un signe de respect et de révérence. On ne peut le faire que lorsque ce respect est mérité. Les corps célestes (ex: lune, soleil), bien qu'impressionnants, ne sont que des instruments de D. et n'ont pas mérité ce respect.

[le respect se base sur les efforts faits pour faire la volonté d'Hachem, et par le fait qu'en faisant beaucoup de mitsvot, il y a beaucoup de divinité en lui, et donc on témoigne du respect pour cela également. ]

"Et tu viendras ... chez le juge en fonction à ton époque" (Choftim 17,9)

-> Rachi d'expliquer : "Même s'il n'est pas à la hauteur de ses prédécesseurs, tu dois l'écouter!
Tu ne dois pas considérer que le juge qui t'est contemporain"

-> "Bien qu'une 'génération s'en aille et qu'une génération lui succède' (Kohélet 1,4), ne dis pas : 'Si Rabbi Akiva était vivant, je me serais assis pour étudier avec lui' "
[midrach Kohélet rabba 1,4]

A chaque génération, il n'y a pas mieux, pour chacun de nous, que l'influence des rabbanim de notre génération.
Nous allons b"h développer cette notion importante.

-> "Pourquoi les noms des 70 anciens [d'Israël - qui composaient le grand Sanhédrin à l'époque de Moché] n'ont-ils pas été révélés?
Pour ne pas susciter chez les gens des réflexions [à propos des membres du beit din de leur époque) telles que : 'Untel ressemble t-il à Moché ou Aharon [pour que je l'écoute]?
Untel ressemble t-il à Nadav et Avihou?' "
[guémara Roch Hachana 25a]

-> "Après avoir été nommé chef de communauté, même le plus insignifiant doit être respecté et écouté comme s'il était le plus éminent"
[guémara Roch Hachana 25a]

-> Au sujet du verset ci-dessus (Choftim 17,9), il est également écrit :
"Peut-il venir à ton esprit qu'un homme puisse aller auprès d'un juge qui ne vit pas à son époque?
Donc (c'est pour te dire) qu'il n'y a pas mieux pour toi que les juges de ta génération."
[guémara Roch Hachana 25b]

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-> "Et Yéoyada était le supérieur d'Aharon" (Divré haYamim I 12,27)

Le midrach (Kohélet rabba 1,4) de commenter :
"Est-ce que Yéoyada était le supérieur d'Aharon?
C'est en fait, pour nous dire que si Aharon était demeuré vivant à l'époque de Yéoyada, ce dernier aurait été plus grand qu'Aharon à cet instant.
[...]
Si Aharon et ses fils vivaient à la même époque que Tsadok, ce dernier aurait été supérieur à eux, à son époque."

=> Ainsi, Aharon, qui a un niveau très supérieur à celui de Yéoyada, s'il venait à vivre à cette génération, il ne lui aurait pas été supérieur car ce n'est pas la sienne.

Des propos du type : "J'aurai été prêt à étudier avec les rabanim des générations antérieurs, mais avec ceux de ma génération, de niveau plus bas, je ne suis pas prêt!", proviennent du yétser ara.
Au contraire, à chaque génération, on doit apprécier et s’imprégner de nos Sages, car il n'y a pas mieux qu'eux pour nous.

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+ L'impact du rav :

-> Quand Rabbi Eliézer est tombé malade, ses plus éminents élèves sont venus lui rendre visite, et se sont exprimés de la façon suivante :
"Rabbi Tarfon lui dit : Tu es plus précieux pour Israël que les gouttes de pluie ...
Rabbi Yéhochoua lui dit : Tu es plus précieux pour Israël que le disque solaire ...
Rabbi El'azar ben Azaria lui dit : Tu es plus précieux pour Israël que père et mère ..."
[guémara Sanhédrin 10a]

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 82) de commenter le fait qu'il est comparé :
-> à la pluie : les graines et les noyaux enfouis dans la terre ont besoin de l'influence de la pluie pour se développer et donner des fruits mûrs ; de même, notre âme enfouis dans notre corps a besoin de l'influence du rav pour se développer et révéler ses qualités supérieurs.

-> au soleil : il assure par son rayonnement la croissance des végétaux ; de même le rav, permet par son rayonnement de Torah le développement de ses élèves.
Le rav illumine aussi le chemin de ses élèves, leur épargnant tout écueil, leur retirant leurs doutes et les éclairant dans la loi (halakha) et la voie à suivre.

-> à un père et à une mère : sans la protection des parents et les sacrifices consentis pour leurs enfants, ces derniers auraient été malheureux, désorientés et sans force. De même, le rav doit se sacrifier pour ses élèves, doit être attentionné et faire preuve de patience avec ses élèves, qu'il se doit de supporter comme une maman avec son nourrisson.

[ A ce sujet, la guémara (Sanhédrin 8a) rapporte en effet :
"Il s'agit d'un avertissement aux juges (et au rav) afin qu'ils supportent la (charge de la) communauté. Jusqu'à quel point?
'Comme le nourricier porte le nourrisson' (Bamidbar 11, 12 - à propos de Moché). " ]

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+ L'attachement à son rav :

1°/ Par la vision :

-> "Rabbi dit : Si j'ai l'esprit plus pénétrant que mes compagnons d'étude, c'est que j'ai (souvent) vu Rabbi Méïr (mon maître) de dos ...
Et s'il m'avait été donné de voir Rabbi Méïr de face, mon esprit aurait été encore plus pénétrant!"
[guémara Erouvin 13b]

-> "Rabbi Yo'hanan et Rech Lakich disaient : Nous, nous n'avons bénéficié d'une bonne compréhension de la Torah que parce que nous observions le doigt (l'index) de Rabbi."
[Bétsa 5 - Halakha 2]

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 26) rapporte que par sa vision, l'âme de l'élève s'attache à celle de son maître et ce lien profond confère à ce dernier le pouvoir de mieux rayonner sur son élève et de lui transmettre le flux de spiritualité qu'il reçoit lui-même du Ciel.

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2°/ Par l'annulation, le respect et la crainte :

-> "Lorsque Moché (seul) parlait (aux peuple d'Israël), Aharon tendait son oreille pour écouter avec crainte, ... comme s'il avait entendu (le message) de D. lui-même"
[Yalkout Chimoni - 191]

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 26) commente que plus l'élève s'annule devant son rav, plus il pourra progresser et se rapprocher du niveau de Torah de son maître.

-> Rava déclare : "Qu’ils sont stupides ces hommes qui se lèvent devant un rouleau de la Torah, et non devant le disciple d’un Sage qui est un rouleau de la Torah vivant."
[guémara Makot 22b]

-> "Lorsque Rava quittait (son maître) Rav Yossef, il sortait à reculons, si bien que ses pieds heurtaient le seuil et du sang coulait.
On raconta à Rav Yossef (aveugle) comment se comportait son élève à son égard, et il le bénit : 'Plaise à D. que ta tête domine toute la ville' "
[guémara Yoma 53a et 53b]

-> "Même dans le monde à venir, D. rendra honneur à ses sages"
[midrach Vayikra rabba 11,8]
=> Si même D. rendra honneur aux sages dans le monde de vérité, alors pourquoi pas nous dès maintenant, dans le monde du libre arbitre?

-> "Que la crainte (ou la vénération) vis-à-vis de ton maître soit aussi grande que la crainte (ou la vénération) envers D." (Pirké Avot 4,12)
=> Plus un élève respectera son maître, plus il donnera du "poids" à ses paroles et donc à Hachem.

-> "Réchauffe-toi au feu des sages, mais fais attention à leur charbon ardent pour ne pas te brûler, car leur morsure est celle d'un renard, leur piqûre est celle d'un scorpion et leur sifflement est celui d'un dragon" (Pirké Avot 2,10)

De même qu'il est dangereux de s'approcher trop près d'un feu, au risque de se brûler, n'approche pas de trop près les sages au risque de leur manquer de respecter.
En effet, lorsque l'on a trop de proximité et de familiarité, on en vient à considérer notre maître comme un "pote", un bon ami, ce qui fait qu'on en oublie la crainte qu'on doit avoir avec lui.

A l'image de D., qui est à la fois : "avinou" (notre père) mais également "malkénou" (notre Roi).

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3°/ Par la fidélité à ses paroles :

-> Rabbi Eliézer témoigne : "Je n'ai jamais prononcé une parole (de Torah) que je n'ai pas entendue de la bouche de mon maître."
[guémara Soucca 28a]

-> Il est pourtant écrit : "Rabbi Eliézer étudiait et commentait des paroles de Torah qu'aucune oreille n'avait jamais entendues" (Avot déRabbi Nathan 6,3)

=> Comment comprendre cette contradiction apparente?

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 26) de répondre qu'il ne faisait aucun commentaire, ni ne tranchait aucune nouvelle loi, sans être convaincu après réflexion que son maître en aurait été d'accord.
Mais s'il avait le moindre doute, il se retenait de transmettre son nouvel enseignement.

Ainsi, un élève doit réfléchir et se demander : "Qu'aurait dit mon maître? Comment aurait-il agit? Comment l'aurait-il expliqué?"
Il faut se conformer à son maître dans sa réflexion et ses actions.

=> Le maître enseigne essentiellement à ses élèves un regard de vérité sur les paroles de nos sages et une conception juste du monde qui nous entoure, conforme à l'esprit de la Torah, transmise de maître à élève depuis Moché, sans interruption, ni déformation.

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4°/ Par la fréquentation :

-> "La fréquentation (du rav) est supérieure à l'étude de la Torah (qu'on reçoit de lui)"
[guémara Béra'hot 7b]

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 26) de dire magnifiquement :
"La seule voie qui mène au véritable développement spirituel de l'élève, c'est sa communication avec son rav et sa fréquentation qui produiront plus d'effets que les paroles de Torah entendues de la bouche de son maître.
Un élève doit être très attaché à son rav pour recevoir le rayonnement de Torah depuis le Ciel, par le canal du rav et pour intégrer et comprendre la façon d'étudier de son maître."

-> "Yéhochoua bin Noun, son jeune serviteur, ne quittait pas l'intérieur de sa tente (de Moché, son maître)" (Ki Tissa 33,11).

On rapporte également (Michpatim 24,13) qu'il a campé, tout seul, pendant 40 jours au pied de la montagne, à la limite qu'on ne pouvait franchir, afin de pouvoir accueillir son maître Moché au plus tôt, dès sa descente, et ne pas perdre une seconde en sa compagnie, lui permettant d'absorber le flux de Torah que lui déverser sa proximité avec son rav (Moché).

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-> "Même si un homme a lu la Torah et étudié la michna, mais n'a pas côtoyé les sages, c'est (néanmoins) un ignorant (am aarets)"
[guémara Béra'hot 47b - les élèves de Rabbi Méïr]

+ Bonus (b"h) :
Pour information, cette guémara pose la question : Comment définir un ignorant (am aarets)?

Voici les 6 réponses qui y sont rapportées :
-> celui qui ne lit pas chaque jour le Shéma Israël (selon Rabbi Eliézer) ;
-> celui qui ne met pas ses téfilin tous les jours (selon Rabbi Yéhochoua) ;
-> celui qui ne porte pas de franges (tsitsit) à son habit (selon Ben Azaï) ;
-> celui qui ne place pas de mézouza à ses portes (selon Rabbi Nathan) ;
-> celui qui ne fait pas étudier la Torah à ses enfants (selon Rabbi Nathan ben Yossef) ;
-> celui qui étudie seul, sans fréquenter les sages (selon les élèves de Rabbi Meïr).

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-> "La vie des sages et de ceux qui recherchent la sagesse, sans étude de la Torah, est considérée comme la mort."
[Rambam - Rotséa'h 7,1]

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+ Tsadikim & renouvellement du monde tous les 70 ans :

-> "Le secret du caroubier, le monde qui est détruit" ("sod ilan 'harouvin alma dé'harouva" - rabbi 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm sur Pirké Avot 3,1)

Qu'est-ce que cela signifie?
b'h, Nous allons voir une réponse enrichissante du rav Israël Reisman.

Tous les 70 ans, qui est la durée de vie moyenne d'un caroubier (guémara Taanit 23a), Hachem fait changer fondamentalement le monde.
Cela est en allusion dans l'enseignement de la guémara (Ména'hot 44a) rapportant que le 'hilazon, une créature aquatique dont le sang était utilisé pour créer la couleur bleue du té'hélét (fils) des tsitsit, émergeait de la mer une fois tous les 70 ans.
La guémara (Ména'hot 43b) dit que le té'hélet de couleur bleue, a pour but de nous renvoyer à l'eau de la mer et au Ciel (bleus également), et cela a pour objectif de nous rappeler le Trône de Gloire de Hachem (kissé hakavod).
Par ailleurs, le rav Reisman enseigne que l'apparition du 'hilazon tous les 70 ans, a pour but de nous signifier que la perception et le service Divin sont modifiés fondamentalement toutes les 70 années.

La guémara (Taanit 23a) nous rapporte que 'Honi haMéagel a dormi pendant 70 années. A son réveil, il s'est rendu dans une maison d'étude (beit midrach), où il a entendu des Sages disant : "Ces halakhot sont aussi claires que celles pendant les années de 'Honi haMéagél, car lorsque ce dernier entrait dans un beit midrach, il résolvait aux Sages toutes les difficultés qu'ils pouvaient avoir."
'Honi leur a dit : "C'est moi 'Honi!", mais ils ne l'ont pas cru, et ils ne lui ont pas témoigné le respect dû, comme c'était le cas auparavant. 'Honi en a été bouleversé, et il en est mort.

Comment comprendre qu'il ne leur a pas prouvé son identité en partageant ses connaissances hors norme? Comment comprendre qu'il en soit mort?

En se basant sur l'enseignement du rav 'Haïm de Volozhin, le rav Reisman, dit que chaque génération à une approche et un lien unique avec la Torah, puisqu'adoptant le style qui correspond le mieux à la personnalité et aux forces du moment (D. modifiant fondamentalement le monde tous les 70 ans).
C'est pourquoi, lorsque 'Honi est revenu dans un bét midrach 70 années plus tard pour parler de Torah avec les rabbanim, il s'est rendu compte que le monde avait changé, et il était alors si bouleversé de constater à quel point il ne faisait pas partie de ce nouveau monde, qu'il en est finalement mort.

=> Ce divré Torah du rav Reisman vient bien illustrer l'idée que chaque génération ("La durée de notre vie est de 70 ans" - Téhilim 90,10) a une approche unique de la Torah, puisque Hachem fait changer fondamentalement le monde tous les 70 ans.
Il en découle que les maîtres de nos générations sont véritablement les plus appropriés, qu'il n'y a pas mieux pour nous.
[à l'image du géant en Torah : 'Honi haMéagel qui 70 ans plus tard, n'était plus en adéquation, ne se sentait plus pouvoir répondre aux besoins de la nouvelle réalité du moment que D. a pu mettre en place.]

"Tu te donneras des juges et des magistrats dans toutes tes villes" (Choftim 16,18)

Rabbi Yaakov Yossef de Polana disait :
Ce verset dit : "Tu te donneras", pour toi-même.
D'abord, tu te jugeras toi-même, tu t'amenderas toi-même.

Et de la même manière que tu t'examines, tu examineras aussi autrui.
Afin que tu ne sois pas indulgent pour toi mais rigoureux et pointilleux pour les autres, exigeant d'eux ce que tu ne fais pas toi-même.

"Tu ne détruiras pas ses arbres en abattant sur eux une hache, car c'est d'eux que tu mangeras et tu ne l'abattras pas" (Choftim 20,19)

Bien que ce verset traite d'une situation de guerre, nos Sages l'interprètent comme relatif à l'interdiction générale du "baal tachrit" : l'interdit de gaspiller un bien quelque soit la valeur de la chose, le lieu et le moment.

Le Séfer ha'Hinou'h (mitsva 520) nous enseigne à ce sujet :

"Telle est la voie des personnes justes de valeur : ils aiment la paix, ils se réjouissent du bien qui est [en chaque] personne, et les amènent plus proche de la Torah.

Dans le monde, ils ne détruisent pas même un grain de moutarde, et ils sont attristés par toute perte ou destruction qu'ils voient.
S'ils peuvent sauver quelque chose d'une destruction, ils vont, de toutes leurs forces, tout faire pour l'en empêcher.

Il n'en est pas ainsi du mauvais/méchant, qui sont les "pères" des esprits destructeurs [que D. a placé dans ce monde].
Ils se réjouissent sur la destruction du monde, et ils se détruisent eux-mêmes."

Notre verset renvoie à la notion de Baal Tachrit (le gaspillage) qui concerne tout objet quelque soit sa valeur.

Nos Sages disent que si une personne cherche à éviter la perte d'un petit objet qui est sans vie (ex : un grain de moutarde), elle va sûrement tout faire pour sauver une âme juive "perdue" dans ce monde, en cherchant à la rapprocher de la Torah (lui évitant ainsi de gaspiller sa vie).

 

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rav Shimon Finkelman

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+ "Tu ne détruiras pas son arbre, car de lui tu mangeras" (20,19)

-> Le Sforno enseigne :
En général, quand un peuple qui est en guerre contre un autre sent qu'il a des chances de perdre, il se met à détruire ses possessions pour ne pas que l'ennemi, qui se saisira de sa terre, puisse en bénéficier. En revanche, s'il est convaincu de remporter la victoire, alors il veillera à protéger ses possessions, car il sait qu'après la guerre qu'il emportera, il les réutilisera.
Ainsi, la Torah interdit au peuple juif d'abattre les arbres fruitiers au cours d'une guerre. En effet, la Torah demande aux soldats juifs d'avoir une confiance en Hachem telle, qu'ils soient absolument convaincus qu'Hachem, Qui combat à leur côté, leur accordera la victoire de façon sûre. De sorte qu'ils ne puissent pas détruire des arbres fruitiers, forts de leur confiance et de leur assurance que juste après la guerre, ils réutiliseront ces arbres pour manger de leurs fruits.
Car abattre les arbres dénote, d'une certaine manière, que l'on envisage ne plus avoir besoin de ceux-ci. Or, une telle pensée est un manque de confiance en Hachem et cela est donc interdit.
Nous devons au contraire avoir entière confiance en Hachem Qui nous accordera la victoire et nous permettra à nouveau de pouvoir consommer les fruits.

"Ne t'écarte ni à droite ni à gauche de ce qu'ils te déclareront" (Choftim 17,11)

-> Rachi de commenter : "Même s'il te dit que la droite est la gauche et que la gauche est la droite et, à plus forte raison, s'il te dit que la droite est la droite et la gauche est la gauche".

-> Le Ramban nous enseigne :
"Voici le sens de ce commentaire de Rachi : même s'il te semble que le sage te dit que la droite est la gauche, et que la gauche est la droite, tu dois lui obéir.
A plus forte raison quand c'est toi qui te trompes et qu'il te dit que la droite est la droite, et que la gauche est la gauche, tu dois lui obéir.

Les paroles des sages correspondent toujours à la vérité.
C'est seulement toi, dont l'esprit est loin de la connaissance de la Torah, qui crois qu'ils se trompent."

[Même si tu es aussi sûr de la justesse de ta position que de ton aptitude à distinguer la gauche de la droite, tu n'es pas moins tenu de suivre la paroles de nos Sages en Torah]

-> Le Maharal (Béer Hagola) nous dit à ce sujet :
"Tous les décrets, les barrières et les coutumes que nos Sages ont imposés dans la Torah orale expriment la volonté de D.
Cette volonté se dévoile seulement au moment propice par l'intermédiaire des sages de chaque génération.

Les sages et les justes de chaque génération sont l'incarnation de la Torah orale, grâce à eux, la volonté de D. passe de la pensée à l'acte."

-> Le Sefèr ha'Hinoukh (commandement 496) nous enseigne sur l'importance de se plier à l'avis des Sages de notre génération :

"On ne s'écartera pas de leurs ordonnances même s'ils ont commis une erreur.
On ne les contredira pas, mais on agira selon leur erreur.

Mieux vaut subir les conséquences d'une erreur et les laisser trancher sur toutes choses que de voir chacun agir selon son opinion personnelle, ce qui conduirait à saper notre foi et à faire disparaître notre peuple."

"Et tu ne prendras pas de don corrupteur (cho'had - שוחד)" (Choftim 16,19)

-> Dans la guémara (Kétouvot 105b), nos Sages demandent : "Qu'est-ce que le שוחד (cho'had)?
Chéou 'had (שהוא חד) : il est un ( = "seul")."

Le Ba'h nous rappelle que la guémara (Shabbath 10a), nous enseigne également, qu'un juge ayant une décision impartiale/neutre est considéré comme un associé de D. dans la Création du monde, car celui-ci repose sur la justice.
Si en revanche, il accepte des dons corrupteurs et ne juge pas équitablement, il n'a pas d'associé : "il est seul" (chéhou 'had)

-> Le 'Hida nous signale que les lettres qui suivent celles du mot : שחד (cho'had) sont : תטה (taté).
Si tu acceptes du שחד ("don corrupteur"), il s'ensuit que תטה ("tu feras pencher" [le jugement]).
[toute acceptation de don corrupteur sera suivie par un détournement inconscient de la justice et de la vérité]

Quant aux lettres qui précèdent שחד (cho'had), elles peuvent former : רגז (la colère - roguèz), ainsi que : גזר (décret - guézar).
=> Quand un juge accepte des dons corrupteurs, D. se met en "colère" et "décrète" une punition.

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+ Rava dit : Pourquoi le "cho'had" est-il interdit?
C'est parce que dès qu'un juge accepte un présent (même le plus minime, même s'il n'en a pas besoin, même s'il n'en a pas conscience, ...), il se sent proche du donateur et fait corps avec lui ; or, un homme n'arrive pas à déceler ses propres torts (ou défauts).
Que signifie le mot "cho'had" (שחד)?
Il ne fait qu'un avec lui (chéou 'had - שהוא חד).
Rav Pappa dit : Un homme n'a pas le droit de juger ni la cause d'un plaideur qu'il aime ni la cause d'un plaideur qu'il hait, car on ne voit ni les torts de ceux qu'on aime ni les mérites de ceux que l'on hait.
[guémara Kétouvot 105a-105b]

-> L'interdiction d'accepter des cadeaux corrupteurs existe même si le juge a l'intention de juger équitablement, et selon les lois de la Torah, les 2 plaideurs. Pourquoi?
C'est parce qu'il est impossible de ne pas se laisser influencer par le plaideur dont on a reçu un présent, en penchant en sa faveur.
[Rachi - Dévarim 16,19]

-> Pourquoi un don corrupteur aveugle-t-il le juge qui l'accepte?
C'est parce que quiconque accepte un cadeau corrupteur, serait-ce un érudit/Sage dans la Torah, son esprit finira par sombrer dans la confusion et il oubliera les Lois qu'il a apprises : la "lumière" de ses yeux s'obscurcira ; cette confusion et cette "obscurité" le détournent de la Vérité et faussent donc son jugement.
[Rachi - Chémot 23,8]

-> Les "pots-de-vin" détruisent le pouvoir spirituel de celui qui les reçoit, c'est-à-dire la clarté d'esprit et la juste compréhension des faits rapportés par les plaideurs.
Ainsi, les dons corrupteurs brouillent la vision claire du cas à juger et altèrent l'objectivité des juges, sans qu'ils ne le ressentent.
[rav Chimchon Raphaël Hirsch]

-> Le pot-de-vin aveugle véritablement le juge qui traite l'affaire à juger, comme s'il ne voyait pas les faits, jusqu'à condamner l'innocent même sur témoignage des témoins dont il déformera les paroles à cause du don corrupteur qu'il a reçu.
[Maharcha]

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-> La principale raison de l'interdit de recevoir du cho'had est le risque d'incliner le jugement en faveur du donateur.
Même le juge accepte ce don avec l'intention sincère de culpabiliser le coupable et d'innocenter l'innocent, de même qu'il ne voit pas ses propres défauts et torts, il ne les verra pas chez son donateur.
Même si le juge est un Sage animé d'une volonté de justice, il ne doit pas compter sur ses bonnes intentions et sa raison, car inconsciemment le cho'had reçu l'aveugle et le verdict sera certainement altéré : les lois (halakhot) seront modifiées à ses yeux et il croira que son verdict erroné est conforme à la halakha.
[Méïri]

-> Après qu'un juge ait dévié son verdict de la vérité, même une seule fois, à cause du don corrupteur qu'il a accepté, il aura perdu définitivement le sens de la vérité et demeurera "aveugle" toute sa vie.
En effet, tout son système de pensée est déformé et tous ses verdicts ultérieurs seront entachés d'erreur, même s'il cesse d'accepter du cho'had.
Plus que cela, lorsque se multiplient les juges qui acceptent un don corrupteur, ils auront une influence même sur les juges honnêtes et droits de leur génération.

[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.54]

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-> Même si un juge ne porte pas de considération ou d'amitié à un plaideur plus qu'à l'autre, cependant il n'aura pas à les juger s'il lui semble que l'un d'entre eux l'aime davantage que le second.
Cette disqualification de juger un conflit entre ces 2 plaideurs est une conséquence de ce verset : "Comme dans l'eau (miroir) le visage répond au visage, ainsi les cœurs des hommes se répondent" (Michlé 27,19).
En effet, si le juge ressent qu'un des plaideurs l'aime plus que l'autre, il lui portera à son tour inconsciemment plus d'attention, d'après le verset cité, et il ne verra pas en lui de culpabilité, et ainsi le verdict prononcé ne sera pas conforme à la Vérité.
[Haflaa]

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"N'accepte pas de présents corrupteurs" (Michpatim 23,8)
Ce verset concerne non seulement l'interdiction pour un juge de recevoir des dons corrupteur en argent, mais également l'interdiction de recevoir des présents corrupteurs en paroles ou actes ("cho'had dévarim") ...
Par exemple, un jour, Chmouel montait sur un bac (pour traverser un fleuve) ; un homme vint lui tendre sa main (pour l'aider).
Chmouel lui demanda : "Pourquoi (te montres-tu si avenant)?"
L'homme répondit : "J'ai un procès en cours".
Chmouel lui dit : "Je suis disqualifié (passoul) pour te juger!" ...

Rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi avait un métayer (exploitant en louage de son verger) qui lui apportait un panier de fruits chaque vendredi, veille de Shabbath.
Une fois, il lui apporta les fruits un jeudi.
Rabbi Ichmaël lui demanda : "Pourquoi ce changement?"
Son métayer répondit : "J'ai un procès en cours et je me suis dit : je profite de devoir venir auprès de toi pour être jugé, pour t'apporter tes fruits".
Rabbi Ichmaël n'accepta pas de recevoir les fruits et s'estima disqualifié (passoul) pour juger ce procès.
Il confia ce jugement à 2 rabbanim.
Pendant le procès, rabbi Ichmaël allait et venait et se disait : pourvu que mon métayer pense à dire ceci et cela (comme arguments de défense)!
Il s'écria alors : Maudit soit celui qui accepte des présents corrupteurs! Si moi qui n'ai pas accepté ces fruits, et quand bien même je les aurais acceptés, j'aurais pris des fruits qui m'appartiennent, j'ai réagi de cette façon impartiale en faveur de mon métayer, à plus forte raison ceux qui acceptent effectivement des dons corrupteurs!
[guémara Kétouvot 105b]

-> Dans ce récit, rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi, qui a ressenti qu'il désirait dans son cœur que le métayer gagne ce procès, a compris que l'unique cause de ce parti-pris était la légère satisfaction d'avoir reçu ses fruits à l'avance.
Il apprit ainsi le secret des forces cachées dans l'âme : la moindre gratification, la plus petite séduction devient un élément corrupteur capable de déformer la perspicacité et d'entraîner le chaos dans tous les détours de la pensée, même chez un gadol (grand).
Pourtant, le tana rabbi Ichmaël fils de rabbi Yossi connaissait la subtilité du préjugé, et c'est pourquoi il refusa d'accepter ses propres fruits un jour plus tôt, et il se dessaisit de ce procès.
Malgré ses efforts, rabbi Ichamël constata que de nombreux arguments en faveur du métayer s'agitaient dans sa tête.
Il comprit alors le danger de toute gratification, si minime soit-elle, même pour un gadol (un grand un Torah), et donc à fortiori pour chacun de nous.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.53]

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-> Dans la paracha de Pin'has, les filles de Tsélof'had ont demandé à Moché de bénéficier de l'héritage de leur père (son territoire en Israël), suite à sa mort.
Moché s'est retiré de cette décision pour demander à Hachem de décider.
Pourquoi cela alors que quotidiennement il donnait directement une réponse aux très nombreuses questions des juifs?

Le Avné Nézer répond que c'est parce que les demandes des femmes sont souvent accompagnées d'explosions émotionnelles et de larmes, et les larmes sont également une forme verbales de pot-de-vin.

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-> Le rav Yérou'ham de Mir explique :
"Le choh’ad est un grand secret dans la Torah. Il ne s’agit pas d’une notion banale mais d’une faute dont les racines sont l’essence même du Mal. Comme l’explique le Sforno, au début de la Torah en ce qui concerne la première faute : c’est l’ange du Mal lui-même qui chevauchait le serpent afin de faire fauter Adam et H’ava. Cet ange a entraîné la première faute en utilisant la force de l’intérêt personnel et l’amour de soi-même et le désir de profiter.
La Torah est appelée Tov (ki léka’h tov) et les Michpatim d’Hachem sont droites et bonnes (Michpeté Hachem emet tsadekou yah’dav). Le but du dayan (juge) est de permettre au Tov (à ce qui est droit et bon) de régner et de s’installer au milieu des bné Israël même lorsqu’il y a des dissensions.
Le choh’ad : c’est faire rentrer la présence du Mal dont l’essence est la recherche de l’intérêt, ou la réception d’un profit personnel, dans le Tov que sont : les lois de la Torah.

C’est ce que dit la guémara (Sota 47b) : "depuis que ce sont multipliés les baalé anaa (les profiteurs) il n’y a plus de justice, il n’y a plus de bonnes actions, il n’y a plus de na'hat pour Hachem dans ce monde."
Qu’ont fait ces gens? Ils veulent seulement profiter de ce monde-ci!
Mais en réalité, cette ambition qui semble banale est la raison de la première faute de Adam et H’ava, c’est là la force essentielle du yetser ara, et c’est aussi le secret du Mal dans les racines de sa création.

La guémara (Kétouvot 103) raconte qu’à la fin de sa vie, rabbi Yéhouda haNassi a levé ses 10 doigts vers le ciel et a dit : "Hachem, Tu sais que je n’ai pas profité même comme mon petit doigt, de ce monde-ci".
D’après nos paroles, il ne s’agissait pas seulement d’une des qualités spécifiques de Rabbi, mais plutôt avant de quitter ce monde, il a voulu exprimer à Hachem à quel point il s’était toujours efforcé de s’accrocher au Tov et d’être lui-même un Bon homme en s’éloignant le plus possible des racines du mal."

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b'h, sur ce même sujet :
- https://todahm.com/2018/02/19/6181
- https://todahm.com/2019/10/02/10740

"Il donnera au Cohen : l'épaule, les joues et l'estomac" (Choftim 18,3)

Lorsque le Malbim fut nommé rabbin à Bucarest, il constata un laisser-aller dans sa communauté pour l'observance de certaines mitsvot.
Prenant pour la 1ere fois la parole, il formula les remarques suivantes :

"A l'époque où le Temple était en place, le Cohen recevait 3 gratifications : l'épaule [littéralement : l'avant-bras], les joues et l'estomac.
Aujourd'hui, ce sont les érudits en Torah qui occupent la place réservée jadis aux Cohanim, de sorte que je suis en droit de vous réclamer ces 3 dons.

J'insiste en conséquence pour que vous mettiez chaque jour les téfiline sur vos avant-bras, pour que vous ne rasiez pas vos joues avec une lame, et pour que la nourriture que vous introduisez dans vos estomacs soit cachère."