Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Israël campa là face à la montagne" (Yitro 19,2)

Rachi : Comme un seul homme, d’un seul cœur.

-> Rabbi Moché de Kobrin commente : "Ce n'est que par la force de l'unité que les juifs sont capables de se tenir debout "face à la montagne" : face à la montagne de haine qui les entoure à toute époque."

<--->

-> Rabbi Yéhouda dit : Un jour viendra où Hachem fera venir le yétser ara et l’égorgera en présence des tsadikim et des réchaïm.
Le yétser ara apparaîtra aux tsadikim comme une haute montagne, et aux réchaïm comme un cheveu.
[guémara Soucca 52a]
[ => ainsi la montagne peut représenter le yétser ara]

Rabbi Akiva Eiger et rabbi Moché de Kobrin expliquent :
- "Israël campa là" (comme un seul homme, d’un seul cœur) = lorsqu'il y a de l'unité parmi les juifs
- "face à la montagne" (kénégued aar) = alors ils ont la force de faire face au yétser ara.
Le yétser ara ne peut pas tromper les juifs à fauter lorsque la nation est pleinement unie.
C'est pourquoi le yétser ara désire les divisions, il aime lorsque les juifs sont divisés.

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit : lorsqu'une personne fait partie d'un lieu d'étude où il y a de l'unité, alors il y a une protection puissante contre le yétser ara.
Le yétser ara ne peut pas le tirer loin de cette forteresse.

<----------------->

-> A chaque fois qu'il y a une opposition (négued), c'est le signe que tu es sur le bon chemin.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> Si un homme te dit : "J’ai fourni des efforts [pour mon étude] mais je n’ai pas trouvé, ne le crois pas! [S’il te dit : ] "Je n’ai pas fourni d’efforts et je l’ai trouvée", ne le crois pas! "J’ai fourni des effets et je l’ai trouvé", crois-le
[guémara Méguila 6b]

=> kénégued aar = Si tu veux atteindre la Torah (sur la montagne Sinaï), alors tu dois faire des efforts, être en opposition par rapport à ta nature humaine (néguéd), ton yétser ara (allusion à la montagne).

Le rav Yé'hia Benchétrit dit que si tu ne fais pas d'efforts contre l'opposition de ton mauvais penchant, alors cela signifie que c'est ton yétser ara qui est le pilote, qui est aux commandes, de ta vie.

<----------------->

-> Comme prérequis pour le don de la Torah, il a fallu une unité parmi le peuple juif.
Ainsi, au mont Sinaï, nous avons appris la Torah et la valeur de chaque lettre, mais avant cela, nous nous sommes tenus sur la montagne et avons appris la valeur de chaque juif.

[voir Yitro 19,2 : "le peuple campa près de la montagne" = tous étaient unis avec un seul coeur.
Et la Massékhèt Dérèkh Erèts Zouta (Shalom) enseigne : "Hachem dit : 'Comme les Bné Israël ont méprisé la discorde, aimé la paix, et sont devenus un seul camp, Je vais à présent leur donner Ma Torah". ]

-> Le Avné Nezer, citent le rav Its'hak de Vorka, qui suggère que la façon dont peuple juif a atteint l'unité avant le don de la Torah était par : "vayi'han [וַיִּחַן] Israël" = chaque juif a trouvé de la grâce ('hen - חן) dans les yeux de son frère juif, chacun a pu apprécier les chemins de ceux qui l'entouraient.

Le Avné Nezer ajoutait un commentaire de son cru. Il disait que, bien qu'il s'agisse d'un niveau élevé, puisque les gens ne voient généralement pas les choses de la même manière que leurs amis, il y a un niveau encore plus élevé auquel il faut aspirer.
Il s'agit d'aimer chaque juif même si son chemin ne trouve pas grâce à vos yeux, d'être capable de l'apprécier même si vous ne le comprenez pas.

Parcha Yitro – compilation de divré Torah

+ Parcha Yitro - compilation de divré Torah :

"Moché sortit à la rencontre de son beau-père, il se prosterna et il l'embrassa, et ils s'enquirent chacun du bien être de son prochain" (Yitro 18,7)

-> Pourquoi est-il précisé : "à la rencontre de son beau-père"?

Pour Moché, le simple fait que Yitro soit son beau-père, suffisait largement pour qu'il doive lui témoigner son respect.
Ainsi, nous sommes obligés de respecter nos beaux-parents, à l'image de ses propres parents.
[Sifté Cohen]

En effet, Moché rabbénou qui avait le statut de roi d'Israël, n'aurait pas eu le droit de se rabaisser pour honorer Yitro, si ce n'est pas une obligation juive d'honorer ses beaux-parents.

<--->

-> La principale raison pour laquelle Moché sortit à la rencontre de Yitro était pour témoigner du respect à son beau-père. De même, il faut honorer et respecter sa belle-mère.
La raison en est qu'un homme et sa femme sont considérés, chacun comme un "demi corps" (palga dégoufa). Ensemble, ils forment un être humain complet.
Par conséquent, de même qu'un homme doit honorer ses parents pour lui avoir donné naissance, il doit honorer ses beaux-parents pour avoir donné naissance à son épouse.
Tout comme ses propres parents ont contribué à la création de la moitié de son corps, ses beaux-parents ont contribué à la 2e moitié. Grâce à ses beaux-parents, son "demi corps" est devenu un être humain complet.
[Sifté Cohen]

<--------------->

"Moché raconta à son beau-père tout ce que Hachem avait fait ... en faveur d'Israël ... et [comment] Hachem les avait sauvés" (Yitro 18,8)

-> Rachi : Pour attirer son cœur et le rapprocher de la Torah.

-> Moché voulait souligner à Yitro à quel point Hachem a pourvu à leurs nombreux besoins dans les moindres détails.

Yitro était au courant des miracles éclatants/majeurs, mais il ne pouvait pas avoir conscience des très nombreuses bontés avec lesquelles Hachem avait chouchouté Son peuple.
[Moché les lui a raconter] afin qu'il puisse pleinement apprécier l'implication [et l'amour permanent] de D. envers Son peuple.
[adapté du Sforno]

-> Moché a informé Yitro que c'est non seulement les égyptiens qui ont été vaincus, mais également leur Ange Céleste [chaque nation possède le sien] qui a été tué. Cela les rendait sans force pour de nouveau porter atteinte aux juifs.
Avec cette information, Yitro a alors compris que les juifs étaient véritablement libres et en sécurité des égyptiens.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

<--->

-> Bien que Yitro connaissait l'histoire de la sortie d'Egypte, Moché la lui a racontée.
En effet, c'est une mitsva particulière que de se rappeler des événements liés à la libération d'Egypte, comme il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "Celui qui fait la narration de la sortie d’Égypte plus longuement est digne de louanges".

Bien que Yitro avait déjà entendu auparavant tous les faits, Moché le lui a raconté avec tellement d'émotion et d'impression, que Yitro s'est ressenti comme s'il voyait les événements de ses propres yeux. Moché a véritablement rendu vivant tout ce qui s'est passé, et Yitro n'a pu alors s'empêcher de louer Hachem.
[Rabbi Yaakov Neuman (Darké Moussar]

-> A ce sujet, Rabbi Yossef Yachar (Lévouch Yossef) enseigne : "L’élément principal de la mitsva de raconter la sortie d’Egypte est de faire savoir la grande puissance de D., et le salut miraculeux qu’Il nous a accordé lorsqu’Il nous a fait sortir d’Egypte.
Et l’intention principale de ce récit est d’implanter dans le cœur des membres de notre famille la foi en D. et en la grandeur de Sa puissance et de Ses prodiges, ainsi que d’expliquer les miracles et les prodiges qu’Il a accomplis, afin de renforcer leur foi."

-> b'h, Voir également : https://todahm.com/2017/04/26/quelques-merites-de-raconter-la-sortie-degypte

<--------------->

"Yitro dit : "Béni soit Hachem (barou'h Hachem) Qui vous a sauvés de la main de l'Egypte et de la main de Pharaon ..." (Yitro 18,10)

-> Il a été enseigné au nom de rav Papéyas : c'est une honte pour Moché et les 600 000 [juifs qui étaient avec lui] de ne pas avoir dit : "barou'h", et Yitro est venu et il a proclamé : "barou'h Hachem" (Béni soit Hachem).
[guémara Sanhédrin 94a]

-> Comment comprendre cela sachant que Moché et tout le peuple ont chanté "az yachir" : des louanges de remerciements et de gratitude à Hachem?

Le rav Shlomo de Radomsk répond que Yitro, alors non-juif, a été le 1er à remercier D. pour des bontés qu'il n'a pas vécues/bénéficiées personnellement, mais que d'autres ont pu expérimenter.
L'expression d'une telle gratitude est quelque chose que Moché et le peuple juif n'avaient pas encore accompli.

-> Pourquoi est-il important de remercier Hachem pour les bontés qu'Il procure à d'autres?

Rabbi El'azar Meisels répond qu'en se réjouissant de la réussite, du bonheur d'autrui, on détruit activement notre tendance naturelle à être égoïste.

De plus, cela permet de multiplier les occasions de développer notre émouna en Hachem.
En effet, en appréciant les bontés qu'Il peut faire chez tout le monde, on élargit largement les possibilités de gratitude, de prise de conscience de Son implication bienveillante dans les moindres détails de la vie.

[Par ailleurs, à chaque pensée de ce genre, nous réalisons la mitsva de : tu aimeras ton prochain comme toi même]

<--------------->

"Ils jugeront le peuple à tout moment et toute affaire importante ils [la] porteront devant toi, et toute affaire mineure, ils [la] jugeront eux-mêmes, et cela te soulagera et ils porteront [le fardeau] avec toi" (Yitro 18,22)

-> Ils peuvent juger tous les cas dans lesquels ils sont experts, te laissant traiter ceux qui sont au-delà de leur expertise.
De même, ceux qui sont au-delà de tes compétences, tu [Moché] peux demander à Hachem de les résoudre.
[Ibn Ezra]

-> Actuellement, en raison du manque de juges disponibles, de nombreuses personnes qui ont des revendications légitimes ne parviennent pas à les faire valoir. En effet, elles ne souhaitent pas patienter dans la file d'attente pendant des jours et des jours, jusqu'à ce que tu [Moché] les reçoive.

Cela crée une incitation aux personnes malhonnêtes à s'en prendre aux autres, sachant que probablement ils ne seront pas appelés en justice.
En installant une multitude de juges, la justice sera rendue sur une base régulière, et la paix sera restaurée parmi la nation.
[Ramban]

<--->

Il est à noter que
-> lorsque Yitro va exposer son idée (v.22), il est écrit : "toute affaire importante" (adavar agadol - הדבר הגדל) ;
-> tandis que lorsque Moché va accepter et reformuler cette proposition, il va dire (v.26) : "l'affaire difficile" (adavar akaché - הדבר הקשה).

S'il était d'accord, pourquoi ce changement de terme?

Pour Yitro, c'est seulement si une affaire a des montants importants en jeu qu'il est nécessaire d'y consacrer du temps, et des investigations poussées.
=> Il voulait faire une hiérarchie de traitement des cas basée sur les montants impliqués.

Moché a compris que selon la Torah, peu importe les montants en jeux (des milliards ou des centimes), toutes les affaires sont importantes, dans le sens où elles nécessitent chacune une investigation minutieuse pour les juger au mieux.
=> C'est pourquoi, il a mis en place une hiérarchie de traitement des cas basée uniquement sur la difficulté requise pour les solutionner.

[adapté du Rabbi 'Haim de Berlin - le fils aîné du Nétsiv]

<--->

-> Tout juge qui prononce des décisions équitables selon la loi de la Torah est considéré comme l'associé de Hachem dans la Création.
La loi de la Torah est l'une des 3 choses qui maintient le monde en existence : "Le monde se maintient grâce à 3 choses : la loi, la vérité et la paix" (Pirké Avot 1,18).
Si ces piliers du monde n'existaient plus, le monde cesserait d'exister. Par conséquent, lorsqu'il maintient la loi, la vérité et la paix, le juge est l'associé de Hachem dans la perpétuation de l'univers.

De plus, lorsque les plaignants acceptent de bon gré la décision du juge, qu'elle soit en leur faveur ou non, eux aussi sont considérés comme les associés de Hachem dans la Création.
Ainsi la Torah dit : "Le peuple était debout autour de Moché du matin au soir" (Yitro 18,13) = le peuple debout autour de Moché et prêt à accepter sa décision était considéré comme un associé dans la Création, ainsi qu'il est écrit : "Ce fut le soir, ce fut le matin".

La paix est également l'une des 3 choses par laquelle le monde se maintient. Par conséquent, lorsque les plaignants acceptent la décision du juge et font la paix entre eux, ils sont associés dans la Création et contribuent à la continuité du monde.
[...]

Les juges constituent un corps législatif appelé le Sanhédrin. Le mot Sanhédrin peut être compris comme une abréviation des mots : "soné daron", qui signifie : "qui déteste les cadeaux".
Lorsqu'un homme possède ce trait de caractère, la seule chose qu'il juge importante est la vérité.
[...]

"Tu nommeras en tant que chefs de [groupe de] mille, chefs de cente, chefs de cinquante et chefs de 10" (v.18,21) : il y avait 600 chefs de mille, 6 000 chefs de cent, 12 000 chefs de cinquante et 60 000 chefs de dix.
[Méam Loez - Yitro 18,14 & 21-22]

<--------------->

"Et tout ce peuple viendra en paix dans son endroit" (Yitro 18,23)

=> Grâce au conseil d'Yitro d'instaurer un système de juges pour traiter tous les litiges, le peuple pourra accéder à la paix. Mais que signifie que le peuple "viendra en paix dans son endroit"? De quel endroit parle-t-on?

-> En fait, d'après la mystique, une personne qui a commis un vol, s'il quitte le monde sans avoir restitué l'objet du vol, ne pourra pas accéder à la paix éternelle dans l'au-delà et devra revenir en réincarnation sur terre pour réparer son vol.
Ainsi, le verset vient dire que grâce aux juges qui vont rendre la justice, ceux qui ont commis un vol seront amenés à réparer et à restituer ce qu'ils ont volé. De la sorte, le peuple "viendra en paix", et pourra accéder à la paix éternelle, "dans son endroit" dans l'au-delà.
[Bé'hirat Avraham]

<--------------->

+ Savoir écouter l'autre, fondement de la Sagesse :

=> Comment expliquer la juxtaposition du conseil que Yitro donna à Moché Rabbénou (la modification du système judiciaire) et la section relative au don de la Torah?

-> Yitro était peut-être un homme sage, mais il restait toutefois à un niveau bien moindre que celui de son illustre gendre, d’autant plus qu’il n’était aucunement lié à la sagesse de la Torah.
Moché aurait très bien pu l'écouter jusqu’au bout et repousser ensuite, poliment, sa proposition, sans véritablement la prendre en considération. Mais, il écouta attentivement et réfléchit sérieusement à ce conseil pour finalement décider de le mettre en application.
Rabbi Tsadok haCohen affirme que nous apprenons de Moché qu’une personne doit écouter ce que dit son prochain, quand bien même il s’agirait d’un homme simple ; c’est une façon d’apprendre de chaque individu. Il explique ensuite le lien avec le don de la Torah ; l’un des aspects essentiels de l’étude de la Torah est la capacité d’apprendre de tout homme.

=> Comment comprendre que ce soit un enseignement si primordial (cette disposition à apprendre des autres), au point d’en faire l’introduction au don de la Torah?

-> Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Emor) écrit : "Certains hommes sont matmidim (étudiants particulièrement assidus) et s’investissent dans l’étude de la Torah, mais ils ne sont pas capables d’écouter les autres et de considérer leurs camarades d’étude, ils sont absorbés par leurs réflexions et ne s’intéressent pas aux autres. Ces personnes ne sont pas seulement sévèrement punies, mais elles ne réussiront même pas à avancer et persévérer dans leur étude."
Il poursuit en expliquant pourquoi le fait de ne pas être à l’écoute entrave l’étude personnelle si sérieusement : "L’individu est, par nature, centré sur son ego et reste aveugle à tout ce qui va à l’encontre de son opinion. Il ne pourra rien clarifier correctement sans écouter ce qu’un autre pense."

Cette incapacité naturelle d’écouter des points de vue qui vont à l’encontre du sien peut même empêcher un élève d’écouter correctement ceux qui sont plus érudits que lui. Il aura tendance à vouloir débattre avec tout ce qu’ils disent. Par conséquent, ce talmid ne pourra jamais vraiment comprendre et intérioriser ce que son maître lui dit. En revanche, la capacité d’écouter sincèrement et de comprendre ce que les autres pensent est l’une des clés pour atteindre la grandeur (la gadlout).

-> Le Alter de Novardok (dans haMéorot haGuédolim) exprimait cette idée quand il chantait les louanges du rav 'Haïm Ozer Grodzinsky :
"Sa sagesse et son génie sont profonds et vastes, parce qu’étant jeune, il restait toujours aux côtés des guédolé hador (dirigeants spirituels de la génération). Jamais, il n’essaya de leur imposer son opinion, mais il se considérait comme un réceptacle ; il écoutait et absorbait toutes les opinions et les explications des guédolim de son époque. Il intériorisa profondément tout ce qu’il entendit d’eux et cette proximité aux sages de plusieurs générations a élevé et purifié sa connaissance."
Quand on parle de la grandeur de rav 'Haïm Ozer Grodzinsky, on pense généralement à son génie naturel et à sa capacité à réfléchir à plusieurs choses à la fois. Le Alter de Novardok nous apprend que la clé de sa grandeur fut sa soif, son désir d’écouter attentivement et de comprendre tout ce qu’il entendait.

Il n’est pas évident d’accorder toute notre attention à ce que disent nos rabbanim, mais il est bien plus difficile d’écouter nos camarades, nos pairs. Souvent, quand nous entendons que quelqu’un va transmettre un dvar Thora, nous "décrochons", nous réfléchissons plutôt à ce que nous allons dire par la suite. Outre le manque de dérekh érets (respect, conduite appropriée), une telle attitude empêche grandement la personne de grandir et d’acquérir plus de sagesse.

[en effet, toute ces "petites" occasions où l'on se convint de "c'est bon, MOI je sais", on alimente notre égo, et l'on est alors davantage aveugle à l'opinion d'autrui (admettre qu'autrui sait ce que l'on ne sait pas, c'est d'une certaine façon accepter qu'on ne sait pas, qu'on lui est inférieur sur ce point, et ça c'est naturellement dur à notre égo (le MOI JE sais, MOI JE suis intelligent, ...), mais le prix final à payer est de s'empêcher de clarifier, d'apprendre des choses, et donc de devenir véritablement grand en Torah! On est prêt à sacrifier la Torah pour préserver son égo surdimensionné).]

-> Ben Zoma dit : "Quel est le sage? C’est celui qui apprend de toute personne" [et pas seulement des guédolim, des gens supérieurs en sagesse à nous] (Pirké Avot 4,1).

-> De nombreux commentateurs affirment que le 2e des 48 façons d'acquérir la Torah fait référence également à cela : "biChmiat haOzen" (par l'écoute attentive - בִּשְׁמִיעַת הָאֹֽזֶן - Pirké Avot 6,6).

"Je suis Hachem ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison d'esclavage" (Yitro 20,2)

-> Selon la loi dite de : "bar métsra", le voisin d'un champ qui est en vente, a priorité pour l'acheter.

En appliquant cette règle, la Torah aurait dû être donnée aux anges (mala'him), puisqu'ils sont "voisins" de la Torah qui était alors au Ciel (Moché l'a fait descendre, après l'avoir reçue).
=> Pourquoi ne l'ont-ils pas reçu à la place du peuple juif?

De plus, Hachem a le statut ("din") d'un Cohen.
=> Dans ce cas, comment a-t-Il pu avoir le droit d'entrer parmi les impuretés de l'Egypte afin de délivrer les juifs?

-> Le Choul'han Arou'h ('Hochen Michpat 175) répond à ces 2 questions.

Un Cohen a le droit de se rendre impur lorsqu'il s'agit de son enfant.
Ainsi, le fait que Hachem ait personnellement fait sortir les juifs d'Egypte, est la preuve qu'ils sont Ses enfants.

La loi juive est que le droit de "bar métsra" (la priorité accordée aux voisins), ne l'emporte pas sur les droits des enfants.
Ainsi, il ne s'applique pas aux anges, puisque les juifs (les enfants de Hachem) ont priorité pour hériter de la Torah.

[Pardess Yossef]

=> Tout cela nous prouve clairement que les juifs sont les enfants de D.! Quelle fierté!!

<------------------->

-> L'abréviation des 10 plaies : "détsa'h adach béa'hav" (דצ'ך עד'ש באח'ב), a la même guématria (501) que le mot : "achèr" (qui - אשר).

Les 10 plaies que Hachem a infligé à l'Egypte, ont amené la libération des juifs et la reconnaissance de la grandeur du Maître du monde.
[Na'hal Kédomim]

Le verset peut se lire :
-> "Je suis Hachem ton D." ;
-> "qui" (achèr - אשר) = par les 10 plaies dont l'abréviation est : דצ'ך עד'ש באח'ב ;
-> "t'ai fait sortir du pays d'Egypte"

"Pourquoi Yitro a-t-il mérité d'avoir une paracha entière sur ses conseils proférés (l'établissement de juges), alors qu'il n'était pas encore juif?

C'est une leçon éternelle aux juifs que la sagesse et le bon sens ne sont pas les raisons pour lesquelles Hachem les a choisis pour être Sa nation, puisqu'il y a également beaucoup de sagesse et de bon sens qui peuvent se trouver parmi les nations du monde.
C'est seulement grâce à Sa bonté envers nous, et Son grand amour pour nos ancêtres, qu'Il nous a choisi afin d'être Sa nation unique."

[Ohr ha'Haïm haKadoch - Yitro 18,24]

"Moché étendit sa main au-dessus de la mer au-dessus de la mer, et Hachem déplaça la mer par un vent d'est puissant toute la nuit" (Béchala'h 14,21)

-> Pour quelle raison était-il nécessaire que ce soit Hachem qui réalise le miracle de la mer Rouge ("Hachem déplaça la mer")?
En effet, la Torah (Béchala'h 13,18) nous rapporte que les juifs étaient armés. Pourquoi ne leur a-t-Il ordonné de combattre avec leurs armes, entraînant une victoire par les moyens naturels.

Le 'Hatam Sofer donne la réponse suivante.

Les juifs n'avaient pas le droit moralement de combattre les égyptiens.
En effet, ils devaient à l'Egypte une dette de gratitude, pour avoir bien voulu héberger notre Patriarche Yaakov et ses enfants.

Il est écrit : "N'aie pas en horreur l'égyptien, car tu as séjourné dans son pays" (Ki Tétsé 23,8)
Rachi commente : Entièrement, et bien qu’ils aient jeté tes enfants mâles dans le fleuve (Chemoth 1, 22). Et pour quelle raison? Parce qu'ils vous ont hébergés en période de détresse.

"Ne lance pas une pierre au fond du puits duquel tu as bu" (guémara Baba Kama 92b).

C'est ainsi que : "Hachem combattra pour vous et vous, gardez le silence!" (Béchala'h 14,14)
En effet, par reconnaissance il ne convenait pas que les juifs s'engagent dans une bataille contre les égyptiens, et c'est pour cela que "Hachem combattra pour vous".

=> Combien à plus forte raison, devons-nous témoigner de la gratitude à Hachem, Source de toute chose, envers nos parents, ...

<------------------->

-> "Hachem déplaça la mer par un vent d'est" (Béchala'h 14,21)

=> Quelle a été la fonction de ce vent d'est ?

-> En fait, ce vent d'est fait allusion à l'état que le monde avait au moment de la création. En effet, "un vent d'est" se dit dans le Torah : "Roua'h Kadim" (רוח קדים), qui peut aussi se traduire par "souffle ancien (Kadoum)".
Car les lois de la nature qu'Hachem a créées au moment de la création du monde, sont fixes et ne sont pas appelées à changer. Quand Hachem réalise un miracle qui bouleverse les règles de la nature, Il replace alors le monde dans son état originel, comme au moment de la création, pour y apporter la modification nécessaire au miracle.
Ainsi, quand Hachem ouvrit la mer, Il la déplaça par un vent d'est, c'est à dire "un souffle ancien". Il replaça le monde à sa situation ancienne, de l'époque de la création, pour modifier la nature et réaliser le miracle.
[d'après rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

"A la mer Rouge, les juifs étaient largement plus nombreux que leurs poursuivants égyptiens, et pourtant ils n'ont pas pensé à se défendre, car ils gardaient toujours leur mentalité d'esclaves.

Le même principe s'applique chez chacun de nous dans sa bataille contre son yétser ara.
Si une personne se voit comme inférieure et se sent excessivement coupable, elle n'essaiera même pas de se battre contre ses pulsions négatives.
Puisqu'elle ne croit pas en elle et en ses capacités, une telle personne se décourage totalement.

Notre travail est de nous regarder d'une manière élevée, internalisant la certitude que nous avons un énorme potentiel (divin, puisque D. nous a créé à Son image!).

Soyons conscients de nos forces, et sachons que lorsque nous sommes décidés à être victorieux de nos pulsions (négatives), alors nous en serons victorieux."

[Rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar]

"La mer Rouge ne s'est pas ouverte en une seule fois, mais plutôt petit à petit. En effet, alors que les juifs continuaient d'avancer dans le lit sec, [à chaque pas] la mer continuait de s'ouvrir devant eux.

Ceci est à l'image du miracle de la manne, qui ne survenait pas qu'une seule ou deux fois par mois, mais plutôt chaque jour il tombait [du Ciel] une nouvelle portion.

De cette façon, Hachem accoutumait leur nature à avoir confiance en Lui. Par le biais de cette émouna, Hachem rendait apte la Nation juive à recevoir la Torah."

[Rabbénou Bé'hayé - Introduction Béchala'h]

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]

-> "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Sotah 2a]

=> Est-ce que quelque chose peut être difficile à réaliser pour Hachem?

Nous allons voir b'h 2 explications, ci-dessous.

-> 1°/ La guémara (Sotah 37a) rapporte que lorsque les juifs se sont approchés de la mer Rouge, ils se sont inquiétés, se rendant compte d'à quel point la mer était profonde [et agitée]. Cependant, Na'hchon ben Aminadav a plongé, avançant jusqu'à avoir de l'eau lui arrivant à ses narines, et ce n'est qu'alors que la mer Rouge s'est divisée.

Selon le rabbi Its'hak Marinover, ont apprend de là que Hachem réalise des miracles pour une personne, tant qu'elle ne lève pas son nez vers haut, c'est-à-dire qu'elle tant qu'elle n'est pas orgueilleuse.

En effet, nos Sages (guémara Sotah 4b) affirment que D. dit au sujet d'un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!"
Rabbénou Yona commente : "du fait que Hachem le tient en horreur, il ne bénéficie d’aucune aide divine."

=> Na'hchon a été sauvé en provoquant l'ouverture de la mer pour tout le peuple juif, car il n'a pas levé son nez, le gardant hors de l'eau, en essayant de s'en sortir uniquement par ses propres moyens (je vais nager!).
D'un côté, il était conscient qu'il devait réaliser sa hichtaldout jusqu'au bout, mais d'un autre côté, il est resté convaincu que la finalité est à 100% dans les Mains de Hachem.

[de même que la mer a commencé brusquement à s'ouvrir, de même notre délivrance personnelle et collective peuvent arriver à tout instant, et ce d'une façon totalement inattendue.
A l'image de nos ancêtres, nous devons prier du plus profond de notre cœur, et également faire notre hichtaldout (se jeter dans le bain!).
De plus, pour que Hachem nous vienne en aide, nous devons être humble, nous reposant sincèrement sur Son aide.]

<--->

-> Na'hchon ben Aminadav se jeta dans les flots et accepta de faire don de sa vie au point que les eaux lui arrivèrent au visage.
Le Réchit 'Hokhma écrit à ce sujet que : "nous apprenons de cela que celui qui désire qu'Hachem accomplisse pour lui un miracle au-delà de l'ordre naturel doit faire don de soi et de ses désirs ainsi que ses tendances personnelles.
Hachem se conduira alors en retour Lui aussi au-delà de l'ordre naturel".

<------------>

-> 2°/ Les Tossafot (guémara Arakhin 15a) affirment que le trajet dans la mer Rouge avait la forme d'un demi-cercle, puisque les juifs ont émergé du même côté duquel ils ont pu y entrer, mais plus en amont.

Nos Sages (Pirké déRabbi Eliézer 42) enseignent que chacune des 12 tribus avait un chemin unique pour traverser la mer Rouge. Il y avait ainsi 12 demi-cercles concentriques, impliquant que les distances parcourues pouvaient être significativement différentes (très courtes proche du centre, et très longues vers l'extrémité).

Le rav Israël Reisman dit qu'il en est de même avec les chidou'him : certains rencontrent très rapidement leur conjoint, tandis que pour d'autres le chemin est beaucoup plus long.
Même si nous ne pouvons pas connaître à l'avance quel chemin Hachem nous a octroyé, nous devons toujours garder notre émouna, confiant que nous sommes sur le chemin voulu par D. et que la sortie peut avoir lieu à tout moment.

De même que l'ensemble du peuple a chanté la Chirat haYam, de même quelque soit la durée de la recherche de notre conjoint, nous ne devons pas oublier d'exprimer nos louanges de remerciement à Hachem, confiants que tout est pour le bien.

[d'ailleurs, lorsque cela se fait rapidement, au lieu de prendre cela pour la normalité de la vie, il faut doublement apprécier de ne pas avoir eut à subir les frustrations d'atteindre, et d'avoir à la place pu bénéficier des joies du couple, en avance sur les autres! ]

<------------>

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge" [guémara Pessa'him 118a]

Le Alshich haKadoch écrit :
"Mais pourtant, l'ouverture de la Mer Rouge était un miracle, alors que la parnassa de l'homme semble venir de manière naturelle.
[notre yétser ara nous fait être ingrats envers D. : mon salaire arrive depuis des années par virement sur mon compte. J'ai travaillé, j'ai mon argent! ]
En vérité, la raison est que puisque l'homme n'est pas apte à recevoir un certain flux d'abondance, alors ce qu'Hachem lui donne par l'intermédiaire de la nature est considéré comme un aussi grand miracle que l'ouverture de la Mer Rouge."

-> b'h, pour continuer à développer ce point :
- https://todahm.com/2019/07/08/9701
- https://todahm.com/2019/07/08/9693

<------------>

-> "Les enfants d'Israël vinrent au milieu de la mer à sec" (Béchala'h 14,22)
"Tout d'abord, ils entrèrent dans les flots violents de la mer, et seulement après la mer partagée devint sèche. Les juifs avaient une foi aveugle en Hachem, et [c'est] leur foi qui provoqua le partage de la Mer.

De la même manière, chaque fois que vous êtes confronté à des difficultés pour gagner votre vie, vous devez croire fermement que Hachem a le pouvoir de combler vos besoins dans l'abondance.
Si vous croyez en cela avec une foi parfaite, alors assurément, D. vous ouvrira Son trésor de bonté. Votre foi est la clé de ce trésor.
De même, si votre problème est de trouver l'âme soeur, ayez simplement confiance en D., en voyant qu'Il a préparé pour vous le conjoint idéal.
Lorsque cela devient votre mode de pensée, D. vous laissera atteindre votre destinée.

Telle est la voie de Hachem : Il tient chaque chose prête pour vous, et à l'instant où vous croyez d'une émouna parfaite que D. y pourvoira, tous les bienfaits qui sont stockés à votre intention sont déversés sur vous."
[Rabbi Yéhouda Leib Eiger (petit-fils de rabbi Akiva Eiger) - dans son Torat Emet (Béchala'h)]

<--->

-> Quelle est la similitude entre gagner sa vie et la séparation de la mer Rouge?

Lorsque les juifs virent les égyptiens derrière eux, et la Mer Rouge devant, ils ne purent imaginer comment D. pourrait les aider.
Certains pensaient que cela se produirait d'une certaine manière, et d'autres d'une manière différente ; mais personne n'aurait cru qu'il pourrait effectivement traverser la Mer Rouge.
=> De la même manière, lorsqu'une personne doit gagner sa vie, elle envisage plusieurs plans, mais D. la conduit selon Sa propre voie.
[rabbi Sim’ha Bounim de Peshischa - 'Hevdat Sim'ha]

-> Face à la mer Rouge déchaînée et l'arrivée de l'armée surpuissance de Pharaon, il y a eu différents groupes avec chacun proposant une solution (combattre les égyptiens, retourner en Egypte, ...).
Hachem ordonna alors à Moché : "Que cris-tu vers Moi? Parle aux Bné Israël et qu'ils avancent" (Béchala'h 14,15).
Le rabbi de Peshischa enseigne qu'Hachem ordonna : "qu'ils avancent" = ce qui signifie : "Cessez de vouloir Me donner des conseils et remettez-vous en seulement à Moi, vous verrez ainsi les prodiges que J'accomplirai pour vous".
En effet, lorsque Hachem fendit la mer, ce fut un miracle inédit jusqu'alors et jusqu'à nos jours.
Le rabbi de Peshischa dit que cela s'applique au sujet de notre subsistance : l'homme doit cesser de vouloir conseiller Hachem la manière de la lui faire parvenir.
Car l'homme a tendance à penser ainsi : "Je vais ouvrir une affaire, il me fera gagner tant et tant".
Mais en réalité, une seule chose lui est demandée : faire ce qui est en son pouvoir et lever les yeux au Ciel en priant qu'Hachem le fasse réussir.
Il pourra alors mériter la bénédiction et le succès de ses entreprises et recevoir la profusion qu'Hachem lui a réservée de Sa main généreuse et bienfaisante.

[ce n'est pas une stratégie élaborée qui a permis d'être sauvés des égyptiens, mais plutôt notre émouna simple et sincère qui a permis de provoquer l'ouverture de la mer Rouge.

Le rav 'Haïm Vittal disait : "Quand un homme cherche des subterfuges (des moyens habiles et détournés se reposant notre intelligence, notre force, ... pour se sortir de l'embarras), alors il ne mérite pas qu'Hachem l'exauce"
D'une certaine façon, de la même façon que l'on va à l'encontre de notre naturalité en mettant tous nos espoirs en Hachem (et nous en notre toute puissance, nos relations, ...), de même Hachem agit alors à notre égard d'une façon au-delà de la naturalité.
La émouna est notre meilleur investissement pour tout changer! ]

<------------------------->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14481

-> ainsi que : https://todahm.com/2023/01/24/hachem-desire-nos-prieres

<------------------------->

-> Datan et Aviram n'ont pas quitté l'Egypte avec le reste du peuple juif.
Ils y restèrent et se joignirent même à Pharaon et à son armée poursuivant les juifs.
Mais après que les eaux de la mer Rouge se soient refermées sur les égyptiens, il y a eu un autre miracle : une 2e séparation des eaux pour permettre à Datan et à Aviram de rejoindre les juifs qui étaient déjà arrivés.
[Targoum Yonatan ben Ouziel ; midrach Sékhel Tov 14,21]

-> Au regard de la "difficulté" du miracle de l'ouverture de la mer Rouge, on pourrait désespérer de recevoir une bonne parnassa (subsistance) ou un bon Zivoug (conjoint).
Cependant, le mérite est tout à fait accessible (et donc il n’y a pas lieu de désespérer), puisque selon la tradition, Datan et Aviram, ont bénéficié d'une seconde ouverture de la Mer, malgré le fait qu’ils étaient des réchaïm, pour la raison qu’ils étaient les surveillants juifs qui recevaient des coups pour le compte des Bné Israël. C’est précisément grâce à ce mérite, celui de se sacrifier pour le peuple juif, qu'ils n'ont pas péri durant la plaie de l’Obscurité et que la Mer s’est "déchirée" pour eux.
=> C’est ce comportement qui consiste à faire du bien à son prochain, parfois à son propre détriment, à l’instar de Datan et Aviram, que l’on peut mériter la "déchirure de la Mer" (kri'at ayam) ou son équivalent : une bonne parnassa (subsistance) ou un bon zivoug (conjoint).
[d'après le 'Hidouché haRim]

"Le jour de mon Jugement, je n'aurai pas peur de la question : Pourquoi n'as-tu pas été comme Moché rabbénou?

La question que je me dois de garder à l'esprit est : Pourquoi est-ce que je ne suis pas parvenu à la totalité de ce que Israël Salanter aurait pu être?"

[Rabbi Israël Salanter]

[lors de la traversée de la mer Rouge, il y avait 12 passages, un par tribu. Notre vécu dans ce monde est unique, mais la question finale est la même : as-tu réussi à atteindre le maximum de TA personne?]

"Ils eurent foi en Hachem et en Moché, Son serviteur. Alors chanta Moché (az yachir Moché)" (Béchala'h 14,31 et 15,1)

"C'est précisément parce que les juifs ont cru en Hachem et en Moché, Son serviteur, que Moché a pu chanter cette Chira (le Cantique de la mer).
En effet, lorsque nous croyons en un tsadik, cela a la capacité de donner du pouvoir et des forces à ce tsadik."

[le Déguel Ma'hané Efraïm - Rabbi Moché 'Haïm de Sedlikov]

<--------->

-> Rabbi Israël de Rizhin dit :
"Ce n'est pas parce qu'ils ont été sauvés par le miracle de la mer Rouge dont les eaux se sont fendues que les juifs se sont mis à chanter, mais parce que ce miracle a fortifié leur confiance en D. ainsi que le dit le texte : "Et ils eurent foi en Hachem" (Béchala'h 14,31)."