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"Quand son fils Its'hak lui naquit. Sarah dit : "D. m'a fait un rire" (Vayéra 21,5-6)

-> Rachi citant le midrach nous dit : "De nombreuses femmes stériles sont devenues enceintes en même temps qu’elle, beaucoup de malades ont été guéris ce jour-là, de nombreuses prières ont été exaucées comme les siennes, il y a eu une grande joie dans le monde." (Beréchith raba 53, 8).

-> Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne :
"Yts'hak a été le 1er enfant à naître juif.
Il a été appelé Yits'hak car la sainteté de la nation juive dépend de la joie au moment de l'accomplissement des mitsvot et de la réalisation du service de D." (Likouté Halakhot II,146a)

-> Le midrach Rabba (53,7) nous enseigne à propos du nom Yts'hak (יצחק) que : "
- le youd est là pour les 10 commandements que tous les juifs écouteront au mont Sinaï ;
- le tsadik représente le fait que Sarah avait 90 ans lorsqu'il est né ;
- le 'hét renvoie au fait qu'il a été le 1er enfant juif à se faire circoncire le 8e jour ;
- le kouf est en rapport au fait qu'Avraham avait 100 ans à sa naissance."

Lorsqu'il est né, Sarah a dit : "D. m'a fait un rire (ts'hok assa li Elokim), quiconque l'entendra rira à son sujet"

Par l'utilisation du mot : "rire" (ts'hok - צְחֹק), Sarah dit que ce qui correspond à ces 3 lettres s'est réalisé (elle avait 90 ans, Avraham 100, et la brit a été faite le 8e jour).
L'utilisation du passé (m'a fait un rire) y renvoie.

La suite du verset est au futur (quiconque l'entendra rira), et fait allusion au fait que tous les juifs entendront les 10 commandements au mont Sinaï.

=> d'où le fait que le nom soit : Yts'hak (יצחק).

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-> Its'hak, c'est le rire de la foi (émouna) triomphante.
[combien de nations ont voulu notre mort, et nous existons encore! Nous avons même de nouveau notre pays!]
Its'hak, c'est le rire de l'Histoire ... mais cependant, il ne faut pas oublier de ressembler a Its'hak car sinon nous serons la risée de l'Histoire (pourquoi n'avons-nous pas utilisé pleinement nos si sublimes capacités).

[le peuple juif est né de parents qui n'avaient pas d'organes pour concevoir, et cela témoigne d'à quel point notre existence est miraculeuse car nous avons Hachem avec nous!
Si nous nous éloignons de D. par notre comportement, alors Il en fait de même, et les autres nations peuvent nous nuire (dans un but de nous réveiller pour que nous courrons nous réfugier de nouveau vers papa Hachem!).]

[rira bien qui rira le dernier = az yimalé ch'hok pinou ...]

-> Le rabbi Chimchon Raphael Hirsch (Béréchit 17,17) écrit :
"Tout le début du peuple juif prête au rire (cf. Sarah!), son histoire comme ses espérances.
La vie juive toute entière est fondée sur ces mêmes espérances et apparaît, aux yeux de celui qui ne considère les choses qu'en fonction de leur rapport naturel et habituel de causalité, comme la plus grossière et la plus déplacée des prétentions.
Celle-ci ne devient raisonnable que lorsque l'on admet l'existence ... d'un D. libre et tout-puissant.
[...]
contrairement à toutes les puissances apparues dans le cours de l'Histoire mondiale, le peuple juif est "un doigt divin" au milieu des hommes, un peuple qui représente jusqu'à ce jour, pour celui qui nie D., le comble du risible.
Les rires qui poursuivent le juif à travers l'histoire sont la preuve irrécusable de la nature Divine de son cheminement."

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-> A sa naissance Its'hak n'avait aucune ressemblance avec son père.
Lorsqu'on commença à médire (c'est grâce à Avimélé'h qu'elle est enceinte!), alors son visage se modifia, et il fut l'exacte réplique d'Avraham.
Les calomnies cessèrent immédiatement, et on admit unanimement qu'Its'hak était le fils d'Avraham.
[Méam Loez - Vayéra 21,1]

[d'une certaine façon, il en est de même avec les juifs, les enfants aimés de Hachem.
Dans ce monde, ils sont moqués (libre arbitre oblige), mais très bientôt avec la venue du machia'h, leur visage reflétera leur très grande proximité avec D.!]

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-> Quand Sarah donna naissance à Its'hak et que les hommes apprirent ce miracles, des femmes stériles accoururent de toute part lui demandant de prier en leur faveur. Ses prières furent exhaussées et D. leur accorda la fécondité.

Une rumeur différente se répandit selon laquelle l'enfant était d'Hagar et que Sarah faisait croire qu'il était à elle. Pour désamorcer cette rumeur, D. assécha le sein des femmes de la contrée. Sachant que Sarah était une sainte, elles vinrent toutes à elle et embrassèrent ses pieds en disant : "Accorde-nous une faveur, et donne-nous une goutte de lait pour nos enfants.
[...]
Bien qu'âgé de 90 ans, Sarah n'exposa pas ses seins de façon impudique, afin que les femmes fassent de même.
Pourtant, dans ce cas précis, Avraham s'opposa à elle et lui dit : "L'heure n'est pas à pudeur. Ne voile donc plus tes seins afin que tous reconnaissent la gloire de Hachem. Montre-leur combien les seins asséchés d'une femme de 90 ans regorgent soudain de lait."

Sarah l'écouta et exposa ses seins. Ils ruisselaient comme 2 fontaines, produisant du lait pour tous les enfants ... Bien qu'elle n'eut qu'un enfant, elle en allaita de nombreux, partageant sa joie et faisant connaître le miracle Divin.

Le jour de la naissance d'Its'hak, les sourds et les aveugles furent guéris de leur handicap.
[...]
Le monde devint encore plus lumineux lors de la naissance d'Its'hak.

Les femmes qui venaient faire allaiter leurs enfants au sein de Sarah s'écriaient : "Nous ne sommes pas dignes d'allaiter nos enfants au lait de cette sainte".
Celles qui venaient pour le nom Divin devenaient des femmes craignant Hachem, mais celles qui en secret se moquaient de Sarah, car elles en étaient jalouses, leurs enfants bénéficièrent des honneurs de ce monde. Mais lorsqu'ils refusèrent la Torah, ils furent destitués de leur pouvoir.

[Méam Loez - Vayéra 21,5-7]

"Le 3e jour, Avraham, levant les yeux, aperçut l'endroit de loin" (Vayéra 22,4)

-> Le 3e jour n'était autre que Roch Hachana (1er Tichri de l'an 2086 après la Création) [selon le Aboudraham].

-> "Avraham a remarqué un nuage qui planait au-dessus de la montagne et y a vu un signe de la présence de D."
[ Pirké déRabbi Eliézer]

-> "Avraham a vu l'emplacement du Temple, où ses descendants serviront D."
[ Yalkout Réouvéni]

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-> Rabbi Lévi commente les mots : "il aperçut l'endroit de loin" :
Il vit une nuée qui couvrait la montagne.
Avraham dit alors à Its'hak : "Vois-tu ce que je vois?" Il répondit : "Oui!"
Puis, il posa la même question aux 2 jeunes gens qui les accompagnaient. Comme ils répondirent par la négative, il leur dit : "Puisque vous ne voyez rien, tout comme l'âne, restez ici avec lui".
[midrach Yalkout Chimoni 99 ; midrach Béréchit rabba 56,2]

-> Le rav Chmouël Rozovsky fait remarquer que cette vision n'était pas naturelle, car dans ce cas, bien évidemment Eliézer et Yichmaël qui accompagnaient Avraham auraient également aperçu le nuage.
Il s'agissait en réalité d'une vision spirituelle, qu'ils ne percevraient pas, et Avraham les compara à l'âne, qui lui non plus n'avait certes pas vu ce nuage.

Le rav Rozovsky explique que selon la Torah, l'homme peut accéder à des visions prophétiques. Ainsi, il est écrit (Tana déBé Eliyahou rabba 9,1) : "Je témoigne sur le ciel et la terre que tout homme, juif ou non, homme ou femme, ou même un serviteur, peut en fonction de ses actions, mériter de recevoir le don de prophétie".

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-> Nos Sages nous indiquent que ces 2 jeunes gens (shéné néarav) étaient Ichmaël et Eliézer, qui avaient un très haut niveau de sagesse et de spiritualité, mais néanmoins inférieur à celui de Avraham et Its'hak, tant et si bien qu'ils furent qualifiés d'"ânes".

Le Slaba de Slabodka (Ohr haTsafoun) rapporte la guémara (Shabbath 112) :
Rabbi Zeira dit : "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes ; et pas des ânes comme celui de Rabbi 'Hanina ben Dossa ni celui de Rabbi Pin'has ben Yaïr, mais comme des ânes ordinaires."

Pour ce Sage également, le fossé qui séparait sa génération de celle qui l'avait précédée était aussi incontestable que ce qui distingue un homme d'un âne.
Or, il ne fait aucun doute que les Grands du temps de rabbi Zéira étaient animés d'une immense sagesse que nous sommes aujourd'hui incapables d'imaginer.
La génération précédente avait une force de discernement si intense qu'une différence abyssale les séparait d'eux.

[ On peut citer :
- Eliézer fut appelé : "Daméssek Eliézer" (littéralement "de Damas"), parce qu'il "puisait et s'abreuvait des enseignements de son maître" (cf. Rachi Lé'h Lé'ha 15,2).
Il s'est également fait circoncire en même temps que Avraham.

- La circoncision fut pour Ichmaël l'occasion d'un très grand rapprochement avec Hachem, au point qu'il se flatta devant Its'hak d'être plus précieux que lui aux yeux de D., puisqu'il avait consenti, à l'âge de 13 ans (et non pas quelques jours après la naissance), à se laisser circoncire. (midrach Béréchit rabba 55) ]

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-> Le père et le fils ont ramassé ensemble les pierres pour construire l'autel, et c'est ensemble qu'ils ont préparé le bois pour le foyer. On aurait dit qu'Avraham préparait les noces de son fils (Its'hak) et que celui-ci érigeait son dais nuptial.
[midrach Yalkout Chimoni 101]

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"[Avraham] prit le couteau" (Vayéra 22,6)

-> "Tout ce que les juifs reçoivent dans ce monde provient du mérite acquis par Avraham en prenant le couteau [afin d'égorger Its'hak]"

[midrach Béréchit Rabba 56,3]

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"[Avraham] ligota Its'hak" (Vayéra 22,9)

-> "C'était la plus difficile des 10 épreuves qu'Avraham a subi"
[guémara Sanhédrin 89b]

-> Rabbi Na'hman de Breslev nous explique que :
"L'épreuve d'Avraham ne résidait pas dans la réalisation de la Akéda, car même une personne simple serait capable de surmonter un tel test si D. lui était apparu.
Le vrai test d'Avraham a été de ne jamais questionner D., malgré le fait que les messages venant de Lui étaient contradictoires :
- D. lui promet que le peuple juif naîtra d'Its'hak
- D. lui demande de sacrifier Its'hak.

Avraham a fait abstraction de cette opposition, car il savait que les voies de D. ne sont pas celles de l'homme. D. dépassant tout, Il peut réaliser des choses contradictoires qui sont incompréhensibles à l'homme.

Ainsi, Avraham a appelé la montagne (lieu de la Akéda) : "Hachem Yiré, comme il est dit en ce jour, sur la montagne, Hachem sera vu" (v.22,14).
Puisque qu'un homme ne peut voir ou comprendre les voies de D., "Hachem sera vu".

Le sommet de la montagne sur lequel Its'hak aurait dû être sacrifié est le mont du Temple, sur lequel les descendants d'Avraham vont en fin de compte servir D."

[Likouté Halakhot VIII,34b-B5a]

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-> Avraham est également allé à l'encontre de ses plus grands principes enseignés tout au long de sa vie, dont le message était l'amour, la charité et le respect entre les êtres humains.
De plus, une de ses vocations était notamment d'abolir la coutume des nations de l'époque qui consistait à sacrifier ses enfants, et voici qu'il devait agir à l'exact opposé.

-> Il est à noter que l'emplacement éternel du Temple se situe sur le mont Moriah (midrach Béréchit rabba 56,3), lieu où Avraham et Its'hak ont fait preuve d'une messirout néfech exemplaire pour rester fidèle à Hachem, et non pas sur le mont Sinaï où le peuple juif a reçu la Torah d'une manière nettement plus passive.
Nous pouvons observer de là l'importance de sacrifier son égo, ses envies passagères, pour rester fidèles à notre Torah, faisant alors que nous devons davantage un lieu de résidence de la présence divine.

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"Ils arrivèrent à l'endroit indiqué par Hachem. Avraham y érigea l'autel, disposa le bois, ligota Its'hak son fils et le plaça sur l'autel, par-dessus le bois" (Vayéra 22,9)

-> Adam construisit un autel et offrit un sacrifice, et cet autel se trouvait exactement au même endroit.
Caïn et Evél, ainsi que Noa'h (après le Déluge) y présentèrent leurs offrandes.
Quand Avraham arriva au sommet du mont, D. lui montra cet ancien autel. Avraham s'attela alors à le rebâtir, et à le restaurer.
C'est la raison pour laquelle la Torah dit qu'il "érigea l'autel", et non "un autel" ...
Ce dernier n'avait pas servi depuis 428 ans, et était en ruine. De plus, il avait subi le tremblement de terre qui avait détruit la tour de Bavél.
Le midrach (Tan'houma) enseigne que cet autel se dresse exactement en face du Trône de gloire.
[...]

Its'hak aida son père à terminer l'autel. Ce dernier était aussi beau qu'un dais nuptial.
Its'hak dit : "Mon cher père, hâtons-nous. Consume bien mes cendres et porte-les à ma mère. Chaque fois qu'elle s'affligera, montre-les lui et rappelle-lui avec quelle joie nous avons accompli la volonté Divine. Cela lui sera d'un grand réconfort. Mon cœur t'accompagne, mon père aimé, toi qui va être si malheureux."
[...]

Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar p.103) affirme que c'est à propos d'Its'hak que la Torah écrit : "Un fils honore son père" (Mala'hi 1,6). Aucun autre fils n'a jamais honoré son père de cette façon. Son respect étant plus fort que sa propre vie.
[le Targoum Yonathan rapporte que Its'hak a demandé à son père de l'attacher fortement afin que son sacrifice soit réalisé parfaitement, sans être invalidé par le moindre faux mouvement de sa part.]

D'ailleurs, c'est pour cela que cet épisode est appelé à juste titre : "le ligotage d'Its'hak" (Akédat Its'hak).
Avraham lia les pieds et les mains d'Its'hak afin qu'il ne bouge pas. Puis, il le plaça doucement sur l'autel, le visage tourné vers le ciel.
Quand Avraham attacha Its'hak, D. aussi attacha les anges gardiens des nations afin d'affaiblir leur pouvoir d'Israël. [midrach Béréchit rabba]
Lorsqu'un animal est immolé, le cho'hét pose son pied sur la bête. Avraham mit aussi son genou sur Its'hak et prit sa gorge avec sa main gauche.
Un court instant, il observa une pause. Malgré son désir d'obéir à D., ses yeux s'emplirent de larmes qui tombèrent dans les yeux d'Its'hak.
Ce fut à ce moment précis, qu'Its'hak, sans défense sur l'autel, commença à prier Hachem pour qu'il l'épargne.

Lors des Séli'hot, nous disons : "Fasse qu'il nous entende comme il a entendu Its'hak sur l'autel" (déané léIts'hak al gabé madbé'ha, anénan!).
En effet, lorsqu'Its'hak pria sur l'autel, il était totalement impuissant, incapable de bouger. Nous sommes dans une situation identique quand nous demandons à D. de nous répondre, comme il le fit à l'égard d'Its'hak. [d'après Abravanel]
[Méam Loez - Vayéra 22,9]

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"Avraham étendit sa main, et saisit le couteau pour immoler son fils" (Vayéra 22,10)

-> A cet instant, le Satan vint, poussa la main d'Avraham et le couteau tomba.
Selon un autre opinion, le Satan entailla légèrement le fil de la lame du couteau, le rendant ainsi impropre au rituel.
Quand Avraham comprit ce qui se passait, il pensa : "A l'évidence, D. ne veut pas que je le tue en tranchant sa gorge. Il attend que je le fasse à mains nues".
Il commença alors à étrangler Its'hak.
[Méam Loez - Vayéra 22,10]

-> Nous voyons combien étaient immenses la sainteté d'Avraham et sa crainte de Hachem. En constatant le mauvais état de son couteau (provoqué par le Satan), il ressentit une profonde tristesse et pensa : "J'ai dû commettre un péché, c'est pourquoi le couteau est impropre et je ne puis présenter mon offrande".
Il voulut donc l'accomplir de ses mains, et D. lui ordonna alors de s'en abstenir.
[Méam Loez - Vayéra 22,11-12]

-> Jusqu'à aujourd'hui, nous subsistons grâce à ce couteau, et nous jouissons des biens de ce monde.
L'opinion générale admet que le mérite de la Akéda n'a pas de fin. Grâce à elle, D. nous prend en pitié.
[Méam Loez - Vayéra 22,1]

-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2015/12/26/4085

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"Mais un ange de Hachem l'appela du haut du Ciel, et il dit : "Avraham! Avraham!"
Il répondit : "Me voici!"
Il reprit : "N'étends pas ta main sur ce jeune homme, ne lui fais aucun défaut! car désormais, je sais que tu crains D., toi qui ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique."
(Vayéra 22,11-12)

-> Selon certains commentateurs, les anges sont incapables de lire dans les pensées de l’homme, à moins que D. ne les leur révèle ... c'est pourquoi l'ange ajouta : "Maintenant je sais que tu crains D.". Avant cela, les pensées d'Avraham lui étaient inaccessibles.
[...]

Il est possible que c'est l'ange en personne qui ait dit : "Tu ne m'as refusé ton fils".
Cette formulation s'explique du fait qu'un ange est créé à chaque bonne action effectuée par un homme.
Les éléments d'un bienfait constituent une partie de l'ange. Si une personne accomplit parfaitement une action, l'ange est achevé. Si par contre, l'homme est animé d'intentions détournées, l'ange est incomplet.

L'ange qui appela Avraham fut créé par la bonne action que celui-ci venait d'accomplir.
L'ange dit : "Je sais que tu crains Hachem, car tu ne m'as point retranché ton fils".
Ses propos signifient : "Par moi-même, je sais que tu crains Hachem. Puisque je suis complet (l'acte de la Akéda étant le plus parfait possible!), je sais que tu as achevé tout ce que D. a requis de toi, avec une intention pure. Je le sais de moi-même."

Selon une autre opinion, il s'agissait de l'ange Mi'haël.
L'ange appela Avraham du haut des cieux afin de ne pas le terrifier. En effet, Avraham en tant qu'être humain, risquait d'être frappé de paralysie en le voyant. C'est la raison pour laquelle D. ne s'adressa pas directement à lui, le choc aurait été trop fort.
Avraham répondit à l'ange : "Hachem lui-même m'a demandé de faire cela à mon fils. Tes paroles ne peuvent me soustraire à son commandement. Ton message est peut-être vrai, mais je ne puis l'accepter car ma mission vient de D."

Hachem ouvrit alors les 7 firmaments en l'honneur d'Avraham. Quand ce dernier vit la présence Divine, il dit : "... Lors de cette épreuve, j'ai surmonté mes plus secrètes émotions et me suis empressé de t'obéir. J'aurai pu te rappeler ta promesse, mais jamais je n'ai eu une telle pensée.
Viendra un jour où les descendants d'Its'hak pécheront et mériteront d'être châtiés. Je requière que tu te souviennes alors du sacrifices d'Its'hak.
Considère-le comme si je l'avais exécuté, car telle était mon intention. Accorde ce mérite à ses descendants et sauve-les du malheur.
Je désire également que tu me promettes que jamais plus, tu n'éprouveras ni moi, ni mon fils. J'ai déjà subi 10 épreuves et je ne peux plus en supporter d'autres. La prochaine fois, je serai incapable de contrôler mes sentiments."

Hachem répondit : "... [Aujourd'hui c'est Roch Hachana,] en ce jour, je jugerai chaque individu dans le monde, grand et petit. Pour chacun, j'édicterai une sentence selon ses actes, car tout est inscrit dans un livre.
Si tu désires que je leur accorde un mérite et me rappelle du sacrifice d'Its'hak, qu'ils sonnent de la corne de bélier (le Shofar), et cela leur sera d'un grand secours.
Sois assuré que cette épreuve équivaut à toutes les autres. Je sais que tu as atteint le degré ultime de sainteté, et que ton amour pour moi est parfait. Il est impossible de t'éprouver à un degré plus élevé.
Je promet que tu ne connaîtras plus de souffrances."

[Méam Loez - Vayéra 22,11-12]

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-> "Il (Avraham) ligota Its'hak son fils et le plaça sur l'autel" (22,9)

Concernant tous les sacrifices d'animaux, on procède d'abord à l'abattage de la bête et ensuite on place ses membres sur l'autel.
=> Ainsi, pourquoi pour Its'hak, Avraham le plaça d'abord sur l'autel et seulement après il s'apprêta à l'abattre?

En fait, le principe est qu'un animal n'est placé sur l'autel que lorsqu'il est sanctifié. Or, l'animal commence à être sanctifié grâce à l'abattage rituel. C'est pourquoi, c'est seulement après cela qu'on le place sur l'autel.
Mais Yits'hak quant à lui, il a commencé à se sanctifier par la prise de conscience qu'il s'apprête à être offert à Hachem et a Lui donné sa vie. Et ces pensées là le sanctifièrent déjà de son vivant.
Ainsi, puisqu'il a été sanctifié avant l'abattage, il devait donc être placé sur l'autel avant déjà à ce moment, avant même d'être abattu.
[Kol Ram]

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-> Chaque partie du bélier sacrifié par Avraham servit à un but Divin :
- ses cendres constituèrent la fondation de l'autel du Temple [érigé par Salomon] ;
- ses 10 tendons furent utilisés pour la harpe du roi David ;
- sa peau constitua la ceinture d'Elicha ;
- ses cornes devinrent des Shofars (trompettes). Celle de gauche sonna au mont Sinaï, lors du don de la Torah. Celle de droite, la plus grande, sonnera au temps de la rédemption finale.
Quotidiennement, nous disons dans la Amida : "Sonne le grand Shofar pour notre libération".
[Méam Loez - Vayéra 22,15-18]

"Il leva les yeux et vit ; et voici que 3 hommes se tenaient devant lui." (Vayéra 18,2)

Comme l'indique la suite du récit, il s'agit en réalité d'anges qui ont pris une apparence humaine.
D. a envoyé 3 anges distincts parce que, selon le midrach : "un ange n'accomplit pas 2 missions".

Il y avait ainsi : Michaël (pour annoncer la naissance d'un fils à Sarah - 18,14), Gabriel (pour informer de la destruction de Sodome - 19,25) et Raphaël (pour apporter la guérison à Avraham et le sauvetage à Loth).

Selon le midrach Rabba (48,9), chacun des 3 anges avait une apparence différente :
-> un était comme un marchand du désert ;
-> un comme un producteur ;
-> et un autre comme un capitaine de bateau.

A quoi correspondent ces 3 déguisements?

Le monde est divisé en 3 parties : la mer, le désert et la terre habitée (cf.guémara Pessa'him 94a -Tossafot).
A chacune, un ange au ciel, lui est attitré.

C'est ainsi que ces 3 anges déguisés représentent l'ensemble de la création :
-> le marchand du désert = les déserts ;
-> le capitaine = les océans ;
-> le producteur = les territoires habités du monde.

Il est écrit : "Ceux-ci sont les produits du ciel et de la terre quand ils furent créés (béibaré'am)" (Béréchit 2,4)

Le Zohar (Béréchit 86b) nous dit : "Ne lis pas béibaré'am (בְּהִבָּרְאָם) mais plutôt : béAvraham (בְּאַבְרָהָם)" (constitué des mêmes lettres).
Cela fait allusion au fait que le monde entier a été créé pour Avraham, qui a été le seul à avoir réalisé l'objectif fixé par D. à l'univers puisqu'avant sa venue, l'humanité a systématiquement failli à sa mission.

=> Ainsi, les 3 anges, comme représentants du monde entier, sont venus rendre visite à Avraham par le mérite duquel le monde entier a été créé.

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+ Parce que Noa'h n'avait pas réalisé cet objectif ?

Bien que ne pouvant approcher le niveau de Noa'h (mis à part pour en tirer des leçons pour notre vie), je te rapporte un Zohar (I,106a) à ce sujet :

"Lorsque Noa'h a quitté l'arche et a vu le monde détruit, il a commencé à prier.
D. l'a réprimandé en lui disant : "Pourquoi n'as-tu pas prié pour la pitié de ta génération avant que le déluge ne frappe?"

Moché, à l'inverse, a été un vrai berger, car il a prié et a été prêt à donner sa vie pour son troupeau."

Rabbi Na'hman (Likouté Halakhot III,48a) de dire également que l'erreur de Noa'h a résidé dans le fait de ne pas connaître la valeur et la force de la prière.

Avraham, de part ses actions pleines de bonté, par le fait d'amener les personnes vers D., ...a amener de la stabilité au monde, le monde réalisant grâce à lui son objectif d'existence ...

PS : il est intéressant de noter que Noa'h n'a été sauvé du déluge que par la bonté de D., comme nos Sages le disent (guémara Sanhédrin 108a) : "Même Noa'h était inclus dans le décret d'anéantissement du déluge, mais il trouva grâce aux yeux de D."

+ La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) … (2e partie)

-> b"h, la 1ere partie est : http://todahm.com/2015/06/23/la-mila-circoncision/

-> La Mila nous rappelle les sacrifices qui ont été fait pour cette mitsva (guémara Shabbath 130a) :
"Toute mitsva pour laquelle le peuple juif est prêt à sacrifier sa vie à une époque de décrets antisémites, telle que [ne pas s’adonner à] l’idolâtrie et [accomplir] la Mila, est encore maintenue par les juifs. "

=> C’est ainsi qu’environ 98% des juifs en Israël continuent de pratiquer la circoncision sur leurs enfants.

-> La circoncision est la seule marque sur le corps effectuée par la pratique religieuse juive, est un symbole de foi juive qui dure toute la vie, elle consiste à retirer quelque chose d’indésirable (la Orla = l’excroissance de peau).
Pourquoi D. nous a-t-Il créés incomplets ?

->Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 32a) de nous enseigner :
" L’homme a été créé non circoncis. Pour quelle raison ?
Cela provient de la finalité de l’être humain. L’homme a été créé avec un potentiel qu’il a besoin de réaliser.

Le corps doit être l’égal de l’âme.
De même que l’âme est créée avec un potentiel qu’il faut réaliser, le corps, aussi, est créé avec un potentiel.
Tant que la orla n’a pas été retirée, une personne ne peut atteindre son potentiel, parce que la orla est une enveloppe et un obstacle pour une personne."

-> Le terme orla (traduit par prépuce) désigne également dans la Torah un obstacle entravant tout progrès.
A titre d'exemple, les mauvaises habitudes qui empêchent une personne de changer son mode de vie, sont appelées "orla du cœur" (cf. vayikra 26,41 ; Yirmiyahou 9,25 ; Yé'hezkiel 44,7).

=> La circoncision nous enseigne que l'homme doit supprimer les barrières naturelles faisant obstacles à sa progression.

-> La Orla (l’excroissance) représente un obstacle vers la sainteté.
Le Avot deRabbi Natan (2,5) de dire : "Adam fut créé circoncis, ainsi qu’il est dit : "Et D.ieu créa l’Homme à Son image" (Beréchit 1,27). "

Suite à la faute d’Adam, son excroissance recouvrit sa circoncision, comme il est écrit dans la guémara Sanhédrin (38b) : " Rabbi Its’hak dit : [Adam] tira son excroissance [pour recouvrir sa circoncision]."

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) d’écrire :
" [Adam] naquit circoncis, et s’il n’avait pas fauté, tous ses descendants ainsi que lui-même seraient restés ainsi. …
Afin de rectifier la profanation d’Adam, l’homme reçut l’ordre d’accomplir la Brit Mila, qui retire cette souillure ; en agissant ainsi, il devient parfait et atteint la sainteté qui lui est accessible. "

-> Le midrach Tan’houma (Tazria 5) nous apprend que les actes de l’homme sont plus grand que ceux de D., puisqu’en se perfectionnant lui-même, l’homme atteint la complétude.

En effet, il est écrit dans ce midrach :
" Un jour, le méchant Turnus Rufus [un général romain] demanda à Rabbi Akiva : "Quels actes sont les plus beaux, ceux de D. ou ceux de l’homme ? "

Il répondit : "Ceux de l’homme" …

[Turnus Rufus] lui dit : "Pourquoi accomplissez-vous la circoncision ? "

Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’est ce que vous aviez en tête, c’est pourquoi j’ai répondu que les actes de l’homme sont plus beaux que ceux de D. "

Rabbi Akiva lui apporta des épis de blé et des miches de pain et lui dit : "Voici [les épis] l’œuvre de D., et voilà [les pains] celle de l’homme.
Les pains ne sont-ils pas plus agréables que les épis ? "

Turnus Rufus lui répondit : "S’Il désire la circoncision, pourquoi l’enfant ne sort-il pas du ventre de sa mère déjà circoncis ? "

Rabbi Akiva lui dit : "D. n’a donné les commandements à Israël que dans le seul but de les purifier. " "

-> Le but de la mitsva de la mila est de nous enseigner qu’il nous faut nous parfaire nous-même sur le plan spirituel, par nos propres actes, nos propres efforts.
Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) de nous apprendre également que :
"D. a voulu que Son peuple élu soit complet et Il a voulu que cet achèvement se fasse par le biais des actes de l’homme.

Il n’a pas créé l’homme parfait au sortir de la matrice, pour faire comprendre que de même que le corps doit être amené à un état de complétude par ses actes, il doit également parfaire son âme à travers une conduite adéquate. "

-> Le Ram’hal (Da’at Tévounot) de dire également à ce sujet :
"Le principe fondamental, sur lequel repose toute la construction [de la direction du monde par D.ieu], est que la volonté Divine était que l’homme se complète lui-même, ainsi que tout ce qui fut créé pour lui.

Cette tâche sera en elle-même son mérite et sa récompense : son mérite, car il en ressort qu’il peine et qu’il est constamment occupé en voulant atteindre cette complétude ; et lorsqu’il l’atteindra, il récoltera les bénéfices de son propre labeur et d’aucun autre.

Et sa récompense : car finalement, il se sera parfait lui-même et prendra plaisir au bien pour l’éternité. "

=> De même que nous avons été créés avec une imperfection extérieure, nous avons également été créés avec une imperfection interne.

Et de même que la mitsva de la Mila nous force à retirer notre excroissance, nous devons également consacrer notre vie à retirer les imperfections qui se trouvent en nous, en déracinant ainsi des défauts de caractère tels que l’arrogance, la colère, et l’indulgence excessive envers nous-mêmes.

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-> Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) : " Ce signe est établi sur l’organe sexuel, parce qu’il représente la continuité du peuple"

-> La place de la Mila est spécifiquement située sur l’organe sexuel, ce qui nous montre que le désir sexuel, la plus puissante de nos pulsions intérieures, doit être canalisée pour s’exprimer dans l’amour au sein d’une relation et non être employé de manière égoïste ou abusive.

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+ La circoncision : le 8e jour …

->Le Maharal (Guévourot Hachem) de nous enseigner :
"La Mila, que D. a donnée à Israël, se situe au-dessus de la Nature et est donc accomplie le 8e jour, parce que les 7 jours de la Création sont ceux de la Nature, car le monde naturel fut créé en 7 jours."

->Le Mabit (Beit Elokim) de dire :
" La Mila s’effectue au 8e jour, c’est.-à-dire que l’homme n’était pas né pour suivre le cours "naturel" de la vie, comme les animaux, mais plutôt pour peiner en accomplissant des actes qui sont dirigés vers son Créateur, et pour affaiblir toute force qui l’attire vers la faute, qui est [représentée par] l’excroissance.

" Le 8e jour, l’excroissance sera retranchée", ce qui démontre à travers cela qu’il vaincra l’ordre naturel du monde, qui se manifeste dans les 7 jours. "

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-> Les Sages de la Grande Assemblée ont institué "Réfaénou", comme 8e bénédiction de la Amida, comme supplication pour guérir les bébés garçons, dont la brit mila est le 8e jour de leur vie.
[guémara Méguila 17b]

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-> Lorsque le bébé pleure du fait de la douleur de la circoncision, chacun pensera à ses propres souffrances pour que ces pleurs qui montent sans être entravés par aucune impureté entraînent avec eux sa prière.
Ceci est un très bon conseil.
[Notes du gaon de Griditz - à la fin du traité Shabbath p.130]

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-> La mitsva de la circoncision (mila) est utile pour favoriser la guéoula, d'après ce verset : "Pour toi (Israël), en vertu du sang de ton alliance, je délivrerai tes captifs" (Zé'haria 9,11).
[Rif - guémara Ména'hot 53b]

Le louz

"Its’hak avait quarante ans lorsqu’il prit pour épouse Rivka, fille de Bétouel l’Araméen, du territoire d’Aram, soeur de Lavan, l’Araméen" (Toldot 25,20)

-> Le Zohar (I, 137a) interprète notre verset en rapport avec la Délivrance finale et la résurrection des morts (té’hiyat hamétim) : Its’hak symbolise l’âme et Rivka, le corps.
La résurrection des morts (le "mariage" indélébile de la fin des temps entre l’âme [Its’hak] et le corps [Rivka]) aura lieu 40 ans après le rassemblement des Exils sur la terre d’Israël.
[on peut noter que le nom יצחק (Its’hak) se décompose en קץ חי (Kets ‘Haï - "fin des temps vivante" [Zohar] : allusion au kéts hayamin (קץ הימין) de la résurrection (voir Marharcha sur Pessa’him 56a), et que le nom רבקה (Rivka) est formé des mêmes lettres que הַבֹקֶר (haboker - le matin = allusion à la Lumière de la Délivrance [suite à l'obscurité de l'exil])].

Le Zohar poursuit et explique que c’est à partir d’un minuscule os de la colonne vertébrale, désigné dans notre verset par l’expression : "Bétouel l’araméen" (בְּתוּאֵל הָאֲרַמִּי - Bétouel haarami) que D. reconstituera les corps.
Cet os est aussi désigné sous deux autres appellations : "louz (לוז) d’après le midrach et "niskoï"
(נסכוי) d’après les anciens maîtres [voir Beth Yossef sur Ch. A. Ora’h ‘Haïm 130]). Aussi, les trois initiales de ces noms forment-ils le mot לבן (Lavan), qui, d’une part, rappelle l’expression de notre verset : "soeur de Lavan l’Araméen" [Ben Ich ‘Haï], et d’autre part, indique le caractère pure et unitaire de cet os, à l’instar du "blanc" (לבן - Lavan), pur de tout mélange de couleur.

Ainsi, n’étant pas un élément composite, cet os est alors indestructible.
Rabbi Yéhochoua Ben ‘Hanania en fit la démonstration devant l’empereur Adrien. Il tenta de le broyer sous une meule, sans succès. De le brûler, sans y parvenir. De le faire s’effriter dans l’eau, sans résultat. Il le mit sur une enclume pour le frapper, c’est l’enclume qui se fendit, le marteau se cassa mais l’os resta entier. [midrach Béréchit rabba 28,3]

Le Zohar rapproche le terme הָאֲרַמִּי (haarami) au mot הרמאי (haramaï), "le trompeur", à l’instar du yétser ara appelé aussi רמאי (Ramaï).

=> Pourquoi l’os, à partir duquel D. opérera la résurrection des morts (l’étape ultime de la guéoula qui verra la disparition du mal), est-il appelé du nom d’un racha, comparable au yétser ara, "Bétouel le trompeur?
Le nom "Bétouel" (בתואל) est en rapport avec la résurrection. Le Zohar nous dit qu’il s’agit d’une allusion à la "fille de D." (bito chel El - בתו של א־ל) [littéralement, la "fille" du Nom E-l ].
Or, la résurrection des morts et le Nom de D. (א־ל - E-l) sont justement intimement liés. En effet, le mot א־ל (E-l) [D. Tout puissant] étant le premier des "13 Attributs de Miséricorde" (אֵל רַחוּם וְחַנּוּן - Tout puissant, Clément, Miséricordieux - [voir Ki Tissa 34,6]), il est relié au premier des 13 Principes d’interprétation de la Torah enseignés dans la braïta de Rabbi Ichmaël (קל וחומר - kal va'homer [raisonnement à fortiori], גזרה שוה [Gzéra Chava - raisonnement par analogie]).
Ainsi, le Nom א־ל (E-l) de l’os de la Résurrection est lié avec le Principe de "Kal V'ahomer"[raisonnement à fortiori] comme cela ressort de l’enseignement du Talmud (prouvant la Résurrection) [Sanhédrin 91a - Rachi] : "Ceux qui n’ont jamais vécu [naissent et viennent à la vie], ceux qui ont déjà vécu, n’est-ce pas, à plus forte raison qu’ils vont revivre".

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=> Pourquoi cet os est appelé : ramaï (trompeur)? On peut citer :

1°/ Il donne l’apparence de profiter de la nourriture et de la boisson, comme toute autre partie du corps, alors qu’en réalité il ne se nourrit que du repas de Mélavé Malka (le repas de la sortie du Shabbath) [Sidour du Yaavets]
[étant déjà rassasié par les trois repas du Shabbath, l’homme qui consomme cette Séouda, appelée aussi "repas du roi David oint" (vivant et existant - 'haï végayam - חי וקים), n’a pour seul plaisir véritable que celui d’"accompagner la reine Shabbath"].

2°/ Il donne l’impression de connaître la mort, après le retrait de l’âme, alors qu’en réalité il est indestructible et immortel [le Yaavets note que la valeur numérique du nom בְּתוּאֵל (Bétouel) - 439 est, à une unité près, la valeur numérique du mot מת (mét - mort) - 440, pour dire qu’il semble mourir comme le reste du squelette, mais en réalité n’est pas touché par la mort].

3°/ Il trompe la vigilance du "Grand Trompeur" (le yétser ara, à l’origine le Serpent). [‘Hidouché haRim]
En effet, ne profitant pas de la nourriture de la semaine, cet os n’a pas été nourri du fruit de la Connaissance du Bien et du Mal, consommé par Adam Harichone le 6e jour de la Création, suite à l’incitation du Serpent. Aussi, n’est-il pas concerné par le décret de mortalité engendré par la faute originelle : "Le jour où tu en mangeras, tu mourras" (Béréchit 2, 17). C’est pourquoi, la mort et la décomposition n’ont aucune prise sur lui.
Au contraire, c’est à partir de cet os que s’opérera la résurrection, mettant ainsi un terme au Mal et à son instigateur, le yétser ara (identique au Satan et à l’Ange de la Mort - voir guémara Baba Bathra 16a).
[d'après feuillet de la communauté Sarcelles - 5783 ]

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+ Egalement sur le louz :

-> le passage : Comment l'âme peut-elle réintégrer un corps qui a été totalement désintégré? : http://todahm.com/2022/11/23/37925

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-> Rava dit : Pourquoi la Torah demande-t-elle (au Cohen) de mettre de la poussière (afar) dans l'eau que doit boire la femme Sota (soupçonnée d'adultère par son époux)?
C'est parce que si elle est innocente, elle aura un fils comme Avraham qui avait dit : "Et moi qui ne suis que poussière et cendres" (Béréchit 18,27), et si elle est coupable, la femme Sota retournera dans la poussière. [guémara Sota 17a]

=> Comment comprendre : "si elle est coupable, la femme Sota retournera dans la poussière"?

-> Le Tiféret Tsion explique :
C'est à partir du petit os nommé : louz (לוז), habituellement indestructible, que s'effectuera la résurrection des morts.
Cependant, pour la femme Sota, si elle meurt après avoir bu les eaux "amères", ce qui prouve sa culpabilité, son louz redeviendra poussière et elle ne pourra pas bénéficier de la résurrection.
Pourquoi? Du fait qu'en ne reconnaissant pas sa faute, elle a provoqué l'effacement du Nom Divin qui ne doit pas être effacé inutilement, alors mesure pour mesure, son louz sera réduit en poussière alors qu'il est indestructible pour les autres personnes.

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-> Selon la Tradition (voir midrach Béréchit rabba 28,3), il existe un "os" de la taille d’un grain d’orge, appelé en hébreu "Louz" (לוז), qui se trouve au-dessus de la colonne vertébrale [à l’intérieur du crâne sous le cerveau].
Cet "os" ne reçoit sa nourriture que de ce que l’on mange le samedi soir à la séouda de Mélavé Malka. Il est indestructible.
La future Résurrection des morts aura lieu à partir de cet "os" (voir Michna Beroura – Choul'han Aroukh Ora'h ‘Haïm 300,2).
Le Kotel ressemble à cet égard au Louz : de même que le Louz ne sera jamais détruit, et il deviendra le point de départ de la Résurrection des Morts, de même, le Kotel ne sera jamais détruit et c’est à partir de lui que sera construit le 3e Temple. [Séfer Emouna VéHachga’ha]
Il est remarquable de noter que "Yom Yérouchalaïm" tombe le 43e jour du Omer ; nombre [43] qui correspond précisément à la valeur numérique du mot "Louz" (לוז).
[d'après le feuillet de la communauté Sarcelles - Bé'houkotaï 5782]

"C'est un fils plein de grâce que Yossef, un fils plein de grâce pour l'oeil (ben porat Yossef, ben porat alé ayin), chacune des filles a grimpé sur la muraille pour contempler (banot tsaada alé chour)" (Vayé'hi 49,22)

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
De ce verset tiré de la bénédiction que Yaakov a faite à Yossef nous trouvons une allusion au fait que Yossef a gagné, grâce à sa conduite exemplaire : la kéhouna et la malkhout (la prêtrise et la royauté) ...
Le verset dit : "ben porat Yossef" = il a gagné la royauté, et "ben porat alei ayin" = il a mérité la prêtrise car il n’a pas porté les yeux sur la femme de Potifar, "banot tsaada alé chour" = ses filles vont et s’élèvent au plus haut, c’est-a-dire qu’elles intègrent la tribu de Levy en se mariant avec les Cohanim.

-> Autre explication du Ben Ich 'Haï :
Les fautes à caractère sexuel (‘arayot, znout, ...) comportent 3 niveaux. L’acte lui-même, la vue et la pensée. La vue et la pensée des ‘arayot sont des interdits en soi, et non des barrières simplement posées devant l’acte, et il faut se renforcer dans les 3 par ne jamais fauter.
C’est ce que Yaakov dit de Yossef dans le verset : "ben porat Yossef" = il est resté Yossef, pur dans l’acte, mais également "ben porat alé ayin" = il est resté pur dans la vue ainsi que dans la pensée au dessus de la vue (‘ayin = oeil).

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-> Une explication rapportée par Rachi :
"alé ayin" (sur l’œil) peut être lu : "olé ayin" (au-dessus de l’œil), en ce sens que la descendance de Yossef est invulnérable au mauvais œil (guémara Béra'hot 20a).
De même, lorsque Yaakov a béni Menaché et Efraïm (Vayé'hi 48,16), il a souhaité qu’ils se multiplient comme les poissons, sur lesquels le mauvais œil n’a aucune prise.

"Il eut confiance en Hachem et Il le lui compta comme un mérite" (Lé'h Lé'ha 15,6)

Nous avons traduit ce verset selon l'explication de Rachi. Le Ramban se demande pourquoi Hachem considéra-t-Il la confiance d'Avraham comme un mérite. En effet, Avraham avait une confiance totale en Hachem. Il savait qu'Hachem peut tout et n'en avait aucun doute.
=> Ainsi, quand Hachem lui promit une grande descendance et que Avraham eut foi en cette promesse, comment peut-on considérer cela comme un mérite? Comme si cette confiance représentait un effort pour Avraham et que ce n'était pas évident pour lui, au point de le lui compter comme un mérite!

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin explique qu'évidemment, Avraham savait bien que rien n'est impossible pour Hachem et qu'Il peut absolument tout. Seulement, Avraham savait aussi qu'Hachem prend en compte le mérite de la personne pour lui accorder Ses bénédictions. Bien plus, il savait aussi que même si Hachem fait une promesse à un homme, il se peut qu'une faute commise par la suite lui fasse perdre cette promesse. Et Avraham était tellement humble qu'il pensait ne pas mériter cette promesse Divine. Il se considérait si petit, ayant tellement de défauts et de fautes, qu'il lui était clair qu'il ne méritait pas cette promesse. D'autant qu'il risquait par la suite de commettre d'autres erreurs qui allaient assurément lui faire perdre cette promesse. Et malgré tout, il fit confiance à Hachem et crut en Sa Parole en toute simplicité, malgré le fait que cela allait pour lui à l'encontre de toute logique.

C'est cette si grande modestie qui lui fut considérée comme mérite. Pour lui, qui se voyait si défaillant et si manquant, le fait de mériter cette Promesse dépassait totalement la logique et le fait d'y croire était bien un effort et n'allait pas de soi.
Si Avraham, qui servait Hachem de toutes ses forces, tous les instants de sa vie, continuait de voir dans son comportement de si grands manques et tant de choses à se reprocher, qu'avons-nous à dire, nous qui n'arrivons pas à sa cheville? Et pourtant, est-ce que nous voyons tant d'erreurs dans notre comportement, ou bien sommes-nous plutôt satisfaits de notre Service d'Hachem?

[il faut faire attention à ce que cette optique d'humilité ne vire pas au désespoir, mais plutôt à ne pas se reposer sous nos lauriers, à toujours donner le meilleur de nous mêmes. ]

"Que me donneras-tu alors que je n'ai pas de descendance?!" (Lé'h Lé'ha 15,2)

Cette question, Avraham l'adressa à Hachem après qu'Il lui aie dit : "Ta récompense est très grande!". Ainsi, on peut s'interroger. Certes, Avraham n'avait pas d'enfant. Mais quand Hachem lui dit qu'il aura une très grande récompense, comment comprendre qu'il réponde : "Que me donneras-tu?" Comme si la seule récompense possible, c'est la descendance! Même s'il n'a pas d'enfant, Hachem pourra malgré tout par ailleurs lui donner une grande récompense!

-> Le rav Yérou'ham haLévi de Mir explique que ce qu'Avraham dit à Hachem, c'est qu'en réalité, il ne cherche pas de récompense. Toutes les bonnes actions extraordinaires qu'Avraham a réalisées tout au long de sa vie, il ne les a absolument pas faites pour une quelconque récompense. La seule motivation d'Avraham dans tous les actes de sa vie, sa seule recherche, c'était de diffuser le Nom d'Hachem, de faire connaître la foi en Hachem et Son Service dans le monde.
Avraham aimait tellement Hachem qu'il ne pensait qu'à agir pour diffuser la connaissance d'Hachem. Tout le reste ne comptait pas. Il ne pensait pas un seul instant à la récompense qu'il en recueillera, ni ici-bas ni dans l'autre monde. Cela ne l'intéressait pas.

Ainsi, quand Hachem lui dit qu'il aura une très grande récompense, cela n'avait pas d'importance pour lui, il n'en était pas impressionné. Ce qu'il souhaitait, c'était de répandre la foi et le Service d'Hachem. Et cela ne pourra se faire que s'il a une descendance qui poursuivra son travail. Car s'il n'a pas d'enfants, après sa mort il ne restera plus rien de son œuvre, puisque personne ne continuera ce qu'il avait commencé.
C'est pourquoi, il répondit à Hachem : "Que me donneras-tu, alors que je n'ai pas de descendance?!"
Toute la récompense du monde ne m'intéresse nullement. Ce que je souhaite véritablement, c'est diffuser Ton Nom et Ta Connaissance. Et pour cela, je dois avoir une descendance. Aussi, tout ce que tu peux me donner comme récompense ne me servira à rien et ne m'intéresse même pas si tu ne m'accordes pas une descendance.

=> Servir Hachem pour sanctifier Son Nom et grandir Son Honneur, et pas uniquement en vue d'avoir une récompense, voilà ce que nous devons apprendre d'Avraham.

"Je jure que fût-ce un fil, fût-ce une lanière (lacet) de chaussure, je ne prendrai rien de ce qui est à toi" (Lé'h Lé'ha 14,23)

Avram revient victorieux de la bataille qu'il a livrée face aux monarques ravisseurs de son neveu Lot, et voilà qu'il refuse alors la proposition du roi de Sodome de prendre quoi que ce soit du butin commun.

La guémara (Sotah 17a), rapporte au nom de Rava, qu'en récompense de son refus de prendre "un fil ou une lanière", ses enfants (le peuple juif) mériteront de recevoir 2 mitsvot :
-> les fils de tsitsit ;
-> et les lanières des téfilines.

Pourquoi est-ce que ces 2 mitsvot sont réalisées spécifiquement durant la prière de Cha'harit?

Selon la guémara (Béra'hot 26b), Avraham est à l'origine de l'idée de prier D. chaque matin (cha'harit).

De plus, lorsqu'il a parlé au roi de Sodome, il a d'abord cité le fil (tsitsit) et ensuite la lanière (téfiline).

=> C'est ainsi, que nous, descendants d'Avraham, nous mettons lors de la prière du matin d'abord le talith, et ensuite les téfilines.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> "Du fil au lacet de chaussure" (14,23)

=> Pourquoi Avraham choisit-il précisément ces exemples pour dire au roi de Sedom qu'il n'accepterait aucune richesse de sa part?

En fait, si Avraham réussit à obtenir la victoire contre les 4 rois, c'était pour 2 raisons :
- D'abord, il avait de grands mérites à son actif. Comme le dit le midrash, Avraham œuvrait sans cesse à "coudre" la terre avec le ciel. C'est-à-dire qu'il œuvrait à ce que l'on reconnaisse Hachem sur terre comme Il est reconnu au Ciel, comme si la terre devait être cousu au ciel.
- De plus, s'il gagna la guerre, c'est aussi parce que concrètement, il se hâta de poursuivre les 4 rois et de les combattre physiquement.

Quand Avraham refusa les richesses du roi de Sedom, il lui dit qu'il ne voulait de récompense ni pour "le fil", allusion à ce grand mérite de "coudre" le ciel et la terre. Le "fil" fait allusion à cela, car matériellement c'est avec du fil que l'on coud.
Et il ne cherchait pas non plus de récompenses pour "les lacets de chaussure", quand il attacha ses chaussures pour se mettre concrètement à poursuivre les 4 rois et les combattre physiquement.
[Haémék Davar]

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+ "Je jure que fût-ce un fil, fût-ce une lanière de chaussure, je ne prendrai rien de ce qui est à toi"

-> Le 'Hatam Sofer explique que la poursuite en question a eu lieu la nuit de Pessa'h, qui est un moment où il est interdit de recevoir une contrepartie financière pour un travail qui y a été fait, car cela représente un salaire qui aurait été perçu pour un travail effectué pendant une Shabbath ou une fête.
Et même s'il y a des façons permises de recevoir cette compensation, le traité de guémara Shabbath enseigne que les hommes pieux ne les utilisent pas.
C'est donc pourquoi Avraham a évité de prendre quoi que ce soit, "fût-ce un fil ou un lacet de chaussure".

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+ Rava commente : En récompense de ce que Avraham dit (au roi de Sodome qui lui offrait le butin de guerre) : "Je ne prendrai rien (de ce qui est à toi), fût-ce un fil ou fût-ce une lanière de sandale" (Lé'h Lé'ha 14,23), ses descendants bénéficieront de 2 commandements divins : le fil bleu-azur des tsitsit et les lanières des téfilin.
[guémara Sota 17a]

-> Il n'a rien pris parce que cette victoire militaire était miraculeuse et qu'Avraham ne voulait pas profiter d'un acte miraculeux, car les miracles réalisés par Hachem sont généralement déduits du capital spirituel de l'intéressé.
[Chla]

-> Avraham aurait légitimement accepter le butin proposé par le roi de Sodome, d'après le droit de guerre (du gagnant), sans que cela ne soit du vol, cependant, il a refusé afin de réaliser un acte public de kidouch Hachem.
[Torah Témima - Béréchit 14,23]

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-> Selon Rachi (Noa'h 9,23), Chem a marché à reculons et il a recouvert d'un habit Noa'h, ivre et dénudé, à la sortie de l'Arche, par respect pour son père.
C'est pourquoi, ses descendants seront récompensés de la mitsva de porter un talith (vêtement) pourvu de tsitsit.

=> Est-ce le mérite de Chém, fils de Noa'h, ou bien celui d'Avraham qui est à l'origine du port des tsitsit?

-> En fait, par son action, Chem a donné le mérite au peuple juif d’avoir le talith, c’est à dire le vêtement, pour avoir recouvert son père d’un vêtement.
Et Avraham, pour avoir refusé de prendre même un fil, a donné le mérite à Israël d’avoir les tsitsit, c’est à dire les fils et les franges.
=> Ainsi, à eux deux on a mérité la mitsva en entier : les franges (par Avraham) rattachées à un vêtement (par Chem).
[le Pardès Yossef]

-> Rabbi ‘Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar - si'ha 9) explique :
Chem, par l'action respectueuse envers son père Noa'h, a créé le "noyau" (la potentialité) de la mitsva des tsitsit, tandis qu'Avraham, 10 générations plus tard, grâce à son attitude noble vis-à-vis du roi de Sodome, a développé cette potentialité jusqu'à l'amener à sa réalisation.
Nous pouvons donner une image de ces 2 étapes : un petit noyau est à l'origine (en potentialité) de la croissance d'un bel arbre fruitier ; cependant, ce noyau ne pourra pas se développer et devenir une réalité sans terre, sans pluie et sans soleil.
Ainsi, Avraham a concrétisé ce commandement des tsitsit ordonné par Hachem, dont Chem est à l'origine dans sa potentialité.

"Avraham était âgé de 99 ans quand il fut circoncis" (Lé'h Lé'ha 17,24)

"Avraham a observé la Torah toute entière" (guémara Yoma 28b)

=> Pourquoi a-t-il attendu d'être si âgé pour réaliser la mitsva de se circoncire?

1°/ Le corps humain d'une personne est la propriété unique de D.
Ainsi, , il est interdit de s'infliger des dommages ou des souffrances (guémara Baba Kama 90b).

Avraham voulait réaliser sa brit plus tôt, mais il respecta la loi juive de ne pas causer de dommage à son corps, propriété de D.

Par contre, dès que D. le lui a directement ordonné, ce n'était plus considéré comme se blesser volontairement, mais comme accomplir une mitsva.

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2°/ Selon la guémara (Avoda Zara 27a), une personne non circoncise n'est pas qualifiée pour réaliser une circoncision.

Avraham étant le 1er homme à se circoncire, il n'y avait alors aucune personne pour la lui réaliser, selon la loi juive.

D. lui a ordonné de se circoncire, mais Il l'a aussi aidé à le faire (vécharot imo habérit -> Il coupa avec lui la brit).
Une fois qu'il était correctement circoncis, Avraham a pu alors circoncire les membres de sa maisonnée (cf.Ora'h 'Haïm).

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3°/ La guémara (Kiddouchin 31a) de dire : "Une personne qui réalise un acte par obligation a plus de mérite qu'une personne qui réalise un acte sans en en être obligée."

Contrairement à toutes les autres mitsvot, la circoncision ne peut se faire qu'une seule fois dans la vie d'une personne.
Ainsi, Avraham a attendu d'en être obligé, ordonné par D., avant de la réaliser.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

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4°/ Pourquoi Avraham a-t-il attendu 99 ans pour se circoncire?

Le rabbi Yéhouda Leib Eiger (petit-fils de rabbi Akiva Eiger), dans son Torat Emet, apporte la réponse suivante :
Selon le midrach, la circoncision (mila) a été donnée pour enseigner aux convertis au judaïsme que vous n'avez pas besoin d'être un juif de naissance, vous pouvez devenir juif même à 99 ans.

Cette pensée peut certainement être étendue pour inclure aussi le juif de naissance qui s'est écarté du chemin de la Torah.
Un tel juif ne doit pas s'empêcher de revenir à l'observance de la Torah, en pensant : "Comment puis-je me rapprocher de D., alors que j'ai passé ma vie entière loin de la Torah et des mitsvot?"
Avraham donne la réponse en ayant été circoncis à 99 ans.

De plus, la Torah ne donne pas de date particulière pour la circoncision d'Avraham. Elle dit simplement : "C'est en ce même jour que fut circoncis Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,26).
=> Pensez seulement à aujourd'hui, le jour où vous cherchez l'abri de la Présence Divine. Ne ressassez pas le passé, seul le présent compte.