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"Tu prélèveras la dîme" (Réé 14,22)

Ce verset se traduit littéralement par : "Prélève la dîme, tu prélèveras la dîme" (assèr téassèr).
La guémara (Taanit 9a) nous dit que cette double formulation vient nous signifier : "Prélève la dîme (assèr) afin que tu t'enrichisses (tit'achèr)."

Le 'Hatam Sofer remarque que c'est le seul cas où la Torah nous autorise à mettre au défi D. de tenir Sa promesse de récompenser financièrement ceux qui prélèvent les dîmes.

-> "Apportez toutes les dîmes dans le lieu du dépôt ... et attendez-moi à cette épreuve , dit D. : [vous verrez] si je n'ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure (ad bli daï - עַד בְּלִי דָי)." (Mala'hi 3,10)

Le Oznayim laTorah commente que D. promet à ceux qui prélèvent les dîmes qu'Il déversera pour eux Sa bénédiction jusqu'à ce que leurs lèvres s'épuisent à dire : "assez!" (daï - דָי) devant l'abondance qui leur sera accordée (cf.guémara Shabbath 32b).

Telle est la véritable richesse, selon l'enseignement de nos Sages (Pirké Avot 4,1) : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part".

La plupart des gens aisés sont insatisfaits et cherchent constamment à amasser davantage, même s'il n'en ont pas besoin.
Par cet enseignement, D. promet à ceux qui prélèvent les dîmes une opulence telle que, heureux de leur sort, ils s'exclameront : "Assez!"

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-> assèr téassèr : cette double formulation vient nous signifier : "Prélève la dîme (assèr) afin que tu t'enrichisses (tit'achèr)" ...

Rabbi Yo'hanan répond au fils de Reich Lakich : "On ne doit pas agir ainsi pour toutes les mitsvot [tester, mettre à l'épreuve la promesse de Hachem], à l'exception de la mitsva de donner de la tsédaka, comme le verset l'affirme : "Testez-Moi avec cela (la tsédaka), dit Hachem, et voyez si je n'ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure" (Mala'hi 3,10).
[guémara (Taanit 9a)]

=> Hachem nous promet que donner à la tsédaka ne nous appauvrira pas, et plus que cela il nous permet même de le mettre à l'épreuve pour vérifier que cela fonctionne!

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-> A propos de la mitsva du Maasser (la dîme), citons ici la parole qu'Hachem a placée dans la bouche du prophète Malakhi (3,10) : "De grâce, mettez-moi à l'épreuve en cela, et vous verrez si Je ne vous ouvre pas les portes du Ciel".

Le Maguid de Doubno nous explique :
Hachem, dans Sa grande miséricorde, nous a fait don de Sa Torah qui comporte 613 mitsvot. Le but de toutes les mitsvot est de nous prodiguer les bienfaits inhérents à chacune d'elle, suivant la nature de cette mitsva et d'être par-là, une source de bénédiction pour l'homme. Néanmoins, un homme, créature de chair et de sang, pourra exiger des preuves et se mettre à douter en disant : "D'où saurai-je que les mitsvot sont effectivement une source de bénédiction et que je ne perdrai rien à les accomplir (par exemple, lorsqu'il se presse pour aller travailler et qu'il lui semble qu'en écourtant sa prière et en quittant le Minyane plus tôt, il augmentera ses gains)?"
Pour cela, le Créateur a été bon avec nous et, du fait qu'il est difficile de Le mettre à l'épreuve sur toutes les mitsvot, Il nous a dit : "Prenez une mitsva, qui pourrait sembler être davantage une cause de perte que les autres mitsvot, puisque celui qui donne son Maasser prélève sur l'argent qu'il a gagné, et mettez-moi à l'épreuve en prélevant le Maasser, afin de vous enrichir. Vous pourrez ainsi en conclure, pour toutes les mitsvot, qu'elles renferment en elles un immense bénéfice, et que celui qui M'écoute ne perd jamais rien".

-> Dans son ouvrage Kéter Roch, l'auteur écrit que Rav 'Haïm de Vologine rapporte au nom du Gaon de Vilna que 'celui qui veille à donner son Maasser est assuré de ne pas subir de préjudice, et celui qui veille à donner le cinquième de ses gains est assuré de s'enrichir’.
Grâce à cela, il enracinera en lui la confiance en D., et si seulement tout Israël donnait son Maasser, s'accomplirait la promesse de la Torah (dans notre paracha Réé 15,4) : "Il n'y aura pas d'indigent parmi toi".

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+ Bonus :

On peut trouver également une allusion à ce concept que prélever la dîme conduit à nous enrichir, dans le verset : "kaf a'hat assara zaav méléa" (une coupe en or de 10 shekels, pleine - Bamidbar - Nasso 7,14).

Le mot "kaf" en hébreu veut aussi dire : "la paume [d'une main]".
Ainsi, la Torah nous apprend que :
- kaf = la paume d'une main ;
- a'hat assara = qui donne la dîme, méritera en retour ;
- zaav méléa = d'être pleine, remplie par de l'or.

Source : adaptation personnelle issue du "Védibarta Bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky, et du "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> "La Torah (Réé 14,22) nous assure que celui qui prélève correctement les dîmes (maaser) s'enrichit.
Cela n'est pas uniquement vrai pour le matériel, mais également pour le spirituel.
Un rav ou bien toute personne donnant de son précieux temps afin d'enseigner et instruire autrui de la Torah, méritera une richesse dans son étude personnelle de la Torah."
[Rav Shimon Shkop]

"Afin de te faire souffrir et afin de t’élever" (Ekev 8,16)

Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
-> "Afin de te faire souffrir" = pour voir si tu as pleinement confiance en D. ;
-> "et afin de t'élever" = au-dessus des autres peuples, si tu parviens à surmonter cette épreuve.

Quand D. veut élever une personne à un niveau supérieur, Il la soumet d'abord à un examen, conformément à cet enseignement du midrach (Béréchit Raba) : "D. n'élève un homme à un haut rang qu'après l'avoir mis à l'épreuve".

Le midrach raba de nous dire également : "Heureux l'homme qui passe l'épreuve, car toute personne est mise à l'épreuve par D."

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La guémara (Béra'hot 5a) enseigne : "D. a accordé 3 beaux présents à Israël, mais en spécifiant à chaque fois qu'il faut peiner pour le mériter. A savoir : la Torah, la terre d'Israël et le monde futur".

-> la Torah : l'acceptation des souffrances est l'une des 48 conditions requises pour acquérir la Torah (comme il est écrit dans les pirké avot 6,5).

-> la terre d'Israël : elle ne peut s'acquérir qu'au prix de nombreuses souffrances, à hauteur de la valeur réelle de cette terre.

-> le monde futur : comme le disent nos Sages : "D. inflige des souffrances aux justes pour renforcer leurs bras dans le monde futur" (guémara Avoda Zara 4a).

Tout bien de grande valeur, nécessite d'en payer un prix fort ...

Israël, un peuple unique, à l’image de l’Unicité d’Hachem

+ Entendre que Hachem est Un :

"Ecoutez Israël" (Shéma Israël - Vaét'hanan 6,4)

-> Selon nos Sages (Pirké Avot 6,2 ; Zohar 3,126b), chaque jour, un écho (voix) Divin retentit depuis le mont 'Horev (Sinaï) ... et que les justes méritent de l'entendre : C'est donc ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "Écoute, Israël" (Shéma Israël).
Vous, peuple juif, êtes capables d'entendre, à chaque moment et à chaque instant, la voix qui émane et qui déclare : "Hachem, est notre D., Hachem est Un" (Hachem Elokénou, Hachem é'had).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Bien que seuls les justes (tsadikim) méritent d'entendre l'écho divin qui se répercute chaque jour depuis le mont 'Horev, l'expression "Écoute Israël" implique que tous les juifs sont considérés comme suffisamment justes pour entendre cet écho.

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+ Israël, un peuple unique, à l'image de l'Unicité d'Hachem :

"Ecoute Israël, Hachem est notre D." (Shéma Israël - Devarim 6, 4)

-> En vérité, le peuple juif a la capacité de provoquer la contraction et l'investiture de la Divinité en récitant ce verset.
Hachem s'investit d'un attribut particulier par le biais de la prière d'un juif ... lorsqu'on dit "aEl hagadol" (le grand D.) Hachem s'habit du trait de la grandeur (bonté), lorsqu'un juif prononce les mots "aguibor" (le puissant), Hachem s'habille du trait de grandeur de puissance (jugement sévère) ...
[en s'investissant dans un attribut particulier, Hachem (qui est infini), si l'on peut dire, va se limiter. ]

A l'avenir, il sera clairement perçu par toutes les nations du monde que le peuple juif possède un tel pouvoir. Telle est donc l'allusion au verset "Écoute, Israël", que Rachi explique comme se référant à l'avenir. En d'autres termes, ce pouvoir que le peuple juif possède sera révélé au monde entier dans le futur.

Telle est donc l'allusion à ces mots. Le fait que "Hachem est notre D.", c'est-à-dire qu'Il s'investit, pour ainsi dire, dans tout attribut que le peuple juif Lui loue, sera à l'avenir clairement perceptible par toutes les nations, et ainsi "Hachem sera Un", c'est-à-dire que le monde entier sera également conscient de cet aspect du comportement de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 6,4 ]

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=> il est impossible pour les nations du monde de discerner le pouvoir que possède le peuple juif de réaliser l'investiture Divine. Elles ne seront capables de l'appréhender que dans le futur.

Des juges et des officiers – les téfilines

+ Des juges et des officiers - Téfilines de la tête et du bras :

"Des juges et des officiers tu nommeras dans toutes tes villes" (Choftim 16,18)

-> Le Chla haKadoch rapporte les paroles du Séfer Yétsira qui dit que l'homme a reçu l'ordre de garder les 7 'portes' de sa tête qui sont : les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche.

-> Le Bné Yissa'har dit : la paracha Choftim inaugure le mois d'Elloul pour te dire que le moyen d'accéder au repentir est de faire en sorte que l'homme garde les 7 portes de son corps.

-> Le Sfat Emet (Paracha Choftim) explique : "Des juges et des officiers tu nommeras" = "des juges" désigne les téfilines de la tête, et "des officiers" désigne les téfilines du bras.

Les téfilines de la tête, dont l'emplacement est au-dessus du cerveau, ont pour rôle d'influencer l'âme qui est située dans le cerveau, afin que l'intellect soit pur pour diriger et contrôler sa pensée et ses membres.
On retrouve cette idée dans le langage du Yéhi Ratson que les Achkénazim prononcent avant de mettre les téfilines : "Que l'âme qui est dans mon cerveau, avec mes sens et mes forces soient tous assujettis au service de D., béni soit Son Nom".
Et les téfilines du bras représentent l'officier qui contraint le peuple avec le bâton et la ceinture.

Ainsi il est écrit dans le livre Ohr haTsévi : c'est pour cette raison qu'il y a 2 lettres Shin (ש) gravées dans les Téfilines de la tête, un à trois branches et un à quatre branches, pour te dire que le rôle des téfilines de la tête est d'être comme "un juge" pour superviser les sept portes.

Avec les Téfilines du bras nous faisons 7 enroulements autour du bras, pour te dire que leur rôle est de veiller aux instructions du juge pour qu'elles puissent agir sur toutes les 7 portes. Et si l'homme ne respecte pas les instructions, l'officier a le pouvoir de frapper ces membres.

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+ Les téfilines préservent de la faute :

-> Le Rambam écrit (Lois sur les téfilines 4,25) :
"La sainteté des téfilines est grande, car tout le temps où les téfilines sont sur la tête de l'homme et sur son bras il est humble et craint le Ciel. Il ne se laisse pas aller à la plaisanterie ou à des discussions vaines, et il ne produit pas de mauvaises pensées, mais il oriente son cœur vers des paroles de vérité et de justice. C'est pourquoi l'homme doit s'efforcer de les porter toute la journée, car c'est ainsi que se pratique ce commandement."

-> Le Méiri dit :
l'homme qui est orné de ses téfilines n'a aucune crainte d'être entraîné vers des choses méprisables, car la sainteté des téfilines conduit à la crainte du Ciel.

-> La guémara (Béra'hot 30b) rapporte qu'Abbayé était assis devant Rabba et remarqua qu'il était joyeux et rempli d'allégresse, à tel point qu'il "semblait rejeter le joug" (Rachi).
Abbayé lui dit : comment peux-tu être si joyeux et rempli d'allégresse, il est pourtant écrit : "Et réjouissez-vous (en D.) avec tremblement?"
Rabba lui répondit : "Je mets les téfilines". Et Rachi explique la grandeur des téfilines qui étaient sur lui : "Ils sont un témoignage que l'autorité de mon Créateur est sur moi".

=> Lorsque l'homme met ses Téfilines, il a le contrôle sur les sept portes et il n'y a aucun risque qu'il faute, et donc il peut se permettre de se réjouir et de se laisser aller à la joie.

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-> La guémara (Ména'hot 43b) dit : "Heureux est le peuple d'Israël, car Hachem l'a entouré de mitsvot. Ils portent les téfilines sur leurs têtes et sur leurs bras, ils installent les tsitsit sur leurs habits, et ils posent la mézouza à leurs portes. Et David s'est exprimé à propos des mitsvot : 'Sept fois par jour je célèbre Tes louanges, en raison de Tes justes arrêts' (Téhilim 119,164).
Rabbi Éliézer ben Yaakov dit : tout celui qui a des téfilines sur sa tête et sur son bras, et des tsitsit sur son habit, et une mézouza sur sa porte, il est fort probable qu'il ne fautera pas, comme il est dit : 'Mais un triple lien est encore moins facile à rompre' (Kohélet 4,12)."

À première vue, la chose est difficilement compréhensible lorsqu'on se penche sur la réalité concrète, car tous les gens qui respectent la Torah et ses Commandements mettent leurs téfilines, portent des tsitsit, et ils ont tous des mézouzot aux portes de leurs maisons, et malgré tout ils ne sont pas "propres de toute faute".

Le Gaon de Vilna explique : il n'est pas dit "tout celui qui a des téfilines sur sa tête et sur son bras", mais (si on traduit de façon vraiment littérale) : "Tout celui qui a des téfilines dans sa tête et dans son bras".
Si les téfilines sont vraiment "dans notre tête et dans notre bras", alors nous aurons la garantie que nous ne fauterons pas.

Quelle est la signification de ces paroles?
La mise des téfilines n'est pas une simple action extérieure, mais l'homme doit accomplir cette mitsva avec toute sa signification intérieure.
Le Rama (Ora'h Haïm 1,1) a écrit : " 'Je place Hachem en face de moi en permanence' est une grande règle dans la Torah". Il n'y a pas de plus grand niveau que celui-ci. Et pourquoi?
Car lorsque l'homme installe Hachem en face de ses yeux, il ne peut pas fauter.
Il en est de même pour la mitsva des téfilines: lorsque les téfilines seront "à l'intérieur de sa tête et à l'intérieur de son bras", intégrés et unifiés avec lui, aucun membre n'agira contre la volonté de Hachem.

La mitsva des bikourim sert d’expiation à la faute d’Adam Harichon

+ La mitsva des prémices sert d'expiation à la faute d'Adam Harichon :

-> La faute d'Adam Harichon était aussi incluse une faute d'ingratitude envers Hachem, puisqu'il s'est exprimé : "La femme que Tu m'as adjointe, c'est elle qui m'a donné de l'arbre et j'ai mangé".
En revanche, l'objectif de la mitsva des prémices (Ki Tavo 26,10) est d'implanter en l'homme la qualité de reconnaissance envers Hachem.

C'est pourquoi, selon le Maor vaChémech, la mitsva des "prémices" (bikourim) vient racheter la faute d'Adam Harichon.
[ à l'époque du Temple, une mitsva incombait à quiconque possédait un champ où poussaient des fruits des 7 espèces, d'apporter les prémices de ses fruits au Temple et de les donner aux Cohanim. Quand on voyait, en son champ, les premiers fruits qui commençaient à mûrir, on attachait un morceau d'osier sur la queue du fruit, et l'on disait : "Haré, Élou Bikourim" (Voici, ce sont les prémices). Et quand ils étaient mûrs, on les prenait, afin de les apporter au Temple. ]

D'après cela, on comprend pourquoi la michna commence par la figue lorsqu'elle traite de cette mitsva : "Si un homme descend dans son champ et aperçoit une figue qui a commencé à mûrir... il l'entoure avec une ficelle", car d'après un des avis (dans la guémara Sanhédrin 70a), "l'arbre dont Adam Harichon a mangé le fruit était un figuier".
Cet avis tire sa preuve du verset : «"Ils cousirent alors une feuille de figuier" (Béréchit 3,7) : "la chose qui leur a servi à fauter a également été utilisée pour réparer le mal causé".

Le Maor vaChémech écrit : lorsqu'un homme descend dans son champ et aperçoit une figue qui a commencé à mûrir, il ressent une forte envie de la consommer, comme cette fameuse figue de l'arbre de la connaissance qu'Adam Harichon désirait manger.
"Il l'attache avec une ficelle" = cela signifie qu'il résiste à son désir et qu'il "l'enferme à clé". Et comment fait-il pour ne pas succomber?
En méditant bien sur le fait qu'il n'est que chair et que demain, "des herbes monteront sur ses joues" (c'est-à-dire : il sera dans la tombe).
Et à cause de quoi a-t-il été décrété que le corps devait se décomposer dans la terre? C'est à cause de la faute d'Adam Harichon qui a été provoquée par le fait qu'il a cédé à son désir. Et par voie de conséquence, s'est attachée à lui ainsi qu'à toute sa descendance l'impureté du serpent originel, dont on ne peut se débarrasser que par le biais de la mort et de l'enterrement.
Et en y réfléchissant, il laissera tomber son envie et il raffinera sa matérialité de son vivant.

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-> Le Baal haTourim fait remarquer que dans le passage traitant des prémices (bikourim) n'apparaît pas la lettre hébraïque samekh. Cette lettre fait allusion au mauvais penchant (Samaël - סמאל).
Un homme qui fait preuve de reconnaissance envers Hachem, en prenant conscience que tout ce qu'il possède provient de Lui, ne pourra pas fauter.
C'est pourquoi au moment où l'homme apporte ses prémices, le Satan ne peut pas avoir d'emprise sur lui, étant donné qu'il est en train d'exprimer toute sa gratitude à son Créateur.
Quant au Satan, il symbolise l'extrême inverse : l'ingratitude.

C'est pourquoi la lettre samekh ne figure nullement dans le passage évoquant les prémices, pour faire allusion au fait que le Satan ne peut pas nuire aux individus qui apportent leurs premiers fruits et qui viennent remercier le Créateur.

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-> "Moché a vu grâce à l'Esprit Saint que le Temple serait détruit et que les prémices (bikourim) arrêteraient d'être offertes, il a alors institué que les juifs devraient réciter 3 prières quotidiennes, car la prière est plus précieuse aux yeux de Hachem que toutes les bonnes actions et que tous les sacrifices."
[midrach Tan'houma Ki Tavo 1]

-> "Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - Bo]

La Torah de celui qui peine pour elle, a plus de valeur

+ Dévarim - la Torah de celui qui peine pour elle, a plus de valeur :

-> "Je [Moché] vous ai parlé en ce temps-là ainsi : "Je ne peux assumer, moi seul, votre charge"." (Dévarim 1,9)
-> "Choisissez parmi vous des hommes sages, judicieux et éprouvés, dans vos tribus et je les établirai vos chefs". Vous m’avez répondu en disant : "Ce que tu conseilles de faire est bien" (Dévarim 1,13-14)

-> Rachi explique sur les mots "Vous m’avez répondu" = votre décision était intéressée. Vous auriez dû répondre : "Notre maître Moché, de qui est-il plus agréable d’apprendre? De toi ou de tes disciples?! N’est-ce pas de toi [qu’il est préférable d’apprendre la Torah], car tu as souffert pour elle?"

=> La paracha Dévarim commence par une série de reproches adressés par Moché Rabbénou. L’un d’eux se rapporte au conseil donné par Yitro de nommer des hommes pour soulager Moché dans l’enseignement qu’il devait dispenser au peuple. Les Bné Israël acceptèrent volontiers la proposition. Moché les réprimanda ; ils auraient dû insister et demander à n’apprendre que de lui.

Rachi précise que Moché avait un avantage exclusif : il avait souffert (mitstaer) pour la Torah.
=> À quel type de souffrance fait-il référence ?

Ce terme peut être compris de 2 façons.

1°/ La première interprétation est proposée par le rav Moché Feinstein (Darach Moché - Dévarim 1,14).
Il demande pourquoi Rachi n’a pas simplement dit qu’ils auraient dû vouloir l’enseignement de Moché du fait de son érudition suprême. À quoi sert l’ajout de sa souffrance pour la Torah?
Il répond que l’instruction d’une personne ne détermine pas sa capacité à transmettre un savoir. Un homme peut être moins cultivé qu’un autre et mieux enseigner. Ce sont ses efforts pour approfondir le sujet qui sont plus significatifs.
Le rav Moché Feinstein estime donc que la souffrance en question fait référence à la messirout néfech (don de soi, dévouement) pour comprendre parfaitement le sujet étudié. C’est parce que Moché avait atteint ce haut niveau de clarté à travers ses efforts, que le peuple aurait dû désirer apprendre de lui uniquement.

2°/ Le rav Steinman (Ayélét haCha'har - Dévarim 1,14) explique la souffrance endurée par Moché d’une autre façon.
Il se concentre sur les 40 jours où Moché apprit la Torah sur le mont Sinaï. Il passa cette période sans manger ni boire. Selon Rachi, bien que Moché fût doté d’une force miraculeuse lui permettant de survivre sans s’alimenter pendant si longtemps, Moché ressentit la faim et fut incommodé par ce jeûne. C’est pour cette raison que les Bné Israël auraient dû vouloir apprendre directement de Moché.

En quoi l’inconfort physique de Moché expliquerait-il ce désir du peuple juif? [en effet, d'après l’explication du rav Moché Feinstein, cela ne pose pas de problème ; étant donné que la souffrance dont parle Rachi correspond aux efforts fournis pour acquérir plus de clarté, on comprend pourquoi Moché avait une meilleure compréhension de la Torah.]

Le fait que Moché accepte ce désagrément pendant son étude de la Torah prouve son dévouement infini pour acquérir une compréhension réelle de la Torah. Sa messirout néfech inégalée nous laisse présumer qu’il fit tout son possible pour apprendre avec le maximum de clarté. Il convenait donc de ne vouloir apprendre que de lui.

L’explication de rav Steinman montre que la Torah étudiée dans des conditions difficiles a une grande valeur. (cela n'est pas contradictoire de faire la mitsva d'étudier avec joie)
Le rav Pin'has Scheinberg insistait beaucoup sur l’importance d’un tel effort. Il disait que nombreux sont ceux qui ne sont prêts à étudier que quand tout va bien, ils ont besoin de chambres spacieuses, d’un climatiseur, ..., et si tout ne fonctionne pas comme ils le désirent, ils ne peuvent pas continuer.
Les disciples les plus illustres sont ceux qui poursuivent leur étude en toutes circonstances.
[les embuches sur le chemin (ex: fatigue, paresse, chaleur, ...) nous permettre de témoigner d'à quel point la Torah est importante à notre cœur, à quel point on l'aime et on lui est dévouée.]

C’est le sens de la michna (Pirké Avot 6,4) : "Tel est le chemin de la Torah ; du pain [trempé] dans du sel tu mangeras, tu boiras de l’eau par petites quantités et tu dormiras sur la terre". Cela ne signifie pas que l’on doit vivre ainsi pour pouvoir étudier, mais qu’il faut être capable d’étudier même dans des circonstances tellement défavorables.
Comme le disait rav Scheinberg, seule une personne de cette envergure peut atteindre une véritable érudition en Torah. Il ajoutait que la récompense d’une telle étude est extrêmement grande. Il rapportait les propos de rav Yérou’ham Leibowitz : "Si une personne patauge péniblement dans la boue pour aller étudier ; elle emportera, à sa mort, cette terre au Gan Éden et recevra une récompense pour la boue qui salit ses chaussures ainsi que pour la contrariété éprouvée." (on peut éventuellement le comprendre physiquement, et moralement. Patauger sur le chemin de l'étude de la Torah, c'est aussi magnifique! [regarde la boue que j'ai par amour pour toi Hachem! ] )

Le rav Yéhonatan Gefen ajoute : ceci ne s’applique pas seulement aux hommes et à leur étude, mais également aux femmes qui doivent parfaire leur étude et leurs prières. Par ailleurs, la messirout néfech qu’une femme déploie pour permettre à son mari et à ses enfants d’étudier entre certainement dans le cadre de cet enseignement. Et plus la tâche est difficile, plus la récompense est grande.

Pin’has

+ Pourquoi Pin'has est immortel? :

-> Nos Sages nous enseignent que "Pin'has est Eliyahou" (Pirké Avot déRabbi Eliézer 47 ; Baba Métsia 114b) et qu' "il vit et perdure" (Zohar 2,197a-b).
Pourquoi Pin'has a-t-il mérité la vie éternelle?

La réponse est basée sur le principe suivant : le corps de l'homme est par nature éloigné du service divin, car la nature du corps est de ne se préoccuper que de ses propres besoins. Seule l'âme de l'homme se préoccupe en permanence de la crainte D.
Cette nature de l'âme est tout à fait différente de celle du corps. C'est pourquoi le corps finit par descendre dans la tombe.
En réalité, si le corps servait continuellement Hachem, comme l'âme, une personne ne mourrait pas, et c'était effectivement le cas avant la faute d'Adam, l'humanité a été créée pour être immortelle.

Pin'has était vraiment prêt à mourir dans cet épisode, comme l'expliquent nos Sages (guémara Sanhédrin 82a). En tant que tel, le corps de Pin'has, pendant toute la durée de cet épisode, n'était pas préoccupé par ses besoins corporels et ne faisait que servir Hachem, tout comme son âme.
Il en est ainsi parce que le corps de Pin'has était comme s'il n'était pas là, car il s'est livré à une mort possible dans cet acte, qu'il a fait pour accomplir la volonté d'Hachem.
Par conséquent, le corps de Pin'has fut tellement purifié qu'il continua à vivre et à durer.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pin'has 25,11 ]

=> Le corps peut atteindre l'immortalité dont ne jouit normalement que l'âme lorsque le corps agit de manière aussi désintéressée que l'âme.
En tuant Zimri, le corps et l'âme de Pin'has étaient en parfaite harmonie ; il est donc devenu immortel.

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+ Pin'has & Kéhouna :

-> Le moment est venu de répondre à la question du Zohar (3,121b) sur la façon dont Pin'has a été promu au rang de Cohen. Ne dit-on pas qu'un Cohen qui commet un homicide involontaire est exclu de la Kéhouna (Béra'hot 32b), puisque le trait dominant d'un Cohen est la bonté et non le jugement/rigueur (Zohar 3,145b).
Il convient également de clarifier l'expression "qui a été tué avec la femme de Midianite" (Pin'has 25,14), qui semble redondante.

Nous pouvons répondre aux deux questions simultanément. En effet, en général, une mauvaise pensée, à D. ne plaise, expulse de la personne l'aspect de l'âme connu sous le nom de "souffle" saint (néchama) ; une parole incorrecte expulse de la personne l'aspect de l'âme connu sous le nom d' "esprit" saint (roua'h) ; et un mauvais comportement expulse de la personne l'aspect de l'âme connu sous le nom d' "âme" sainte (néfech).

C'est pourquoi la dernière partie du verset, "le nom de l'homme juif qui a été tué, qui a été tué avec la femme midianite" n'est pas redondante. Elle indique qu'au tout début de la faute, avant même qu'il ne soit tué par Pin'has, Zimri était considéré comme "tué", un "mauvais cadavre" (Yé'hezkel 21,30), puisqu'il "a été tué avec la Madianite". Il était vraiment mort puisque sa sainteté avait disparu.

[ l'expression "qui a été tué avec la Madianite" est interprétée comme signifiant "qui a été [déjà effectivement] 'tué' [dès qu'il a fauté] avec la Madianite".
Le départ d'un seul aspect de l'âme suffit pour que la personne soit considérée comme "morte" (spirituellement) en ce qui concerne cet aspect de son âme. ]

Ainsi, Pin'has a "tué" une personne qui était déjà morte ; par conséquent, il était toujours apte à devenir un Cohen.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pin'has 25,11 ]

=> Zimri, par ses actions, était déjà "mort" au moment où Pin'has s'est vengé, puisque son néfech s'est éloigné de lui à cause de son péché.

Pourquoi un corps mort devient impur?

"C'est la loi de la Torah, que D. a ordonnée en disant" ('Houkat 19,2)

-> Les véritables raisons des enseignements de la Torah et des mitsvot de D. sont cachées à tout le monde. Par conséquent, une personne doit accomplir et observer toute la Torah simplement parce que c'est l'ordre d'Hachem de la réaliser.
Cette idée est évoquée dans la phrase "C'est la loi de la Torah" (zot 'houkat haTorah), indiquant que nous devrions considérer la Torah entière et ses mitsvot comme des lois insondables, puisqu'aucune des raisons des mitsvot ne nous a été révélée.
Au contraire, la principale raison d'observer la Torah et ses mitsvot doit être que "Hachem a ordonné, en disant", ce qui signifie que, parce que D. nous a ordonné de les observer, nous sommes obligés de les accomplir et de les garder.

Sur cette base, nous pouvons expliquer pourquoi il nous a été ordonné de faire une préparation à partir des cendres de la vache rousse afin de purifier toute personne qui a été rituellement souillée par le contact avec un cadavre humain.
Considérons ce principe important : l'âme et la vitalité d'une personne, taillée sous le Trône de gloire (Zohar 3,29b), désirent continuellement servir Hachem, sans même une interruption momentanée.
Le corps d'une personne, cependant, n'acquiesce pas. L'âme et sa vitalité mènent une guerre constante contre le corps. Néanmoins, celui qui le mérite vainc le corps, l'obligeant à réaliser la volonté de l'âme.

Mais pourquoi le corps physique/matériel ne veut-il pas observer la Torah et ses mitsvot?
Parce qu'il ne comprend pas la logique qui sous-tend la Torah et ses mitsvot. S'il connaissait les raisons qui sous-tendent la Torah et ses mitsvot, le corps voudrait également les observer.
En revanche, l'âme (juive) ayant été taillée sous le Trône de gloire, comprend les raisons qui sous-tendent la Torah et ses mitsvot. En conséquence, elle veut constamment les observer et les accomplir sans relâche. Une personne méritante fait en sorte que son âme vainque son corps afin qu'il réalise et observe la Torah et ses mitsvot.

Par conséquent, lorsqu'une personne meurt et que son âme monte au ciel, le corps reste seul, et c'est pour cette raison qu'il transmet la souillure rituelle.
Pour cette même raison, les tombes des justes (tsadikim) ne transmettent pas de souillure rituelle. Puisque les tsadikim purifient leur corps dans la mesure où leur corps désire également accomplir la Torah et ses mitsvot, leur corps ne provoque pas de souillure lorsque l'âme s'en va.

C'est le sens profond du verset "Telle est la loi de la Torah". Puisque la Torah est constituée de lois suprarationnelles, car, comme nous l'avons dit, les raisons sous-jacentes de la Torah ne sont pas révélées, le corps physique ne veut pas observer la Torah. Par conséquent, le corps transmet la souillure rituelle après la mort d'une personne, comme nous l'avons expliqué plus haut.
C'est pourquoi D. nous a ordonné de préparer une solution à partir des cendres de la vache rousse afin de nous purifier de la souillure rituelle transmise par le corps lorsqu'il est laissé à lui-même après la mort.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

"Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).

-> Le verset (Béréchit 2,18) décrit une femme comme étant une "ézer kénegdo" pour son mari. Littéralement, cela signifie une "aide contre lui".
Personne ne veut avoir quelqu'un contre lui. Que signifie exactement ce verset?
Rachi explique que cela signifie que si un mari le mérite, elle sera une aide pour lui, et s'il ne le mérite pas, elle sera son ennemie.
=> Cette explication nécessite une compréhension plus approfondie.

-> En termes simples, plus un mari et une femme travaillent ensemble, plus ils sont productifs. Si un mari et sa femme s'entendent bien, sa femme lui sera d'un grand secours.
En outre, le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,2) dit que le but ultime de l'homme dans ce monde-ci est de perfectionner ses midot.
Chacun d'entre nous est doté d'un mélange de bons et de mauvais traits de caractère..
Si nous sommes entourés de personnes qui nous donnent toujours des tapes dans le dos, nous ne serons jamais mis au défi et nous n'arriverons jamais à nous révéler à nous-mêmes.
Le mariage est le meilleur moyen pour nous de perfectionner nos midot.

-> Le Nétsiv (Haémek Davar - Béréchit 2,18) écrit que nos femmes sont ézer lorsqu'elles sont kénegdo.
Lorsqu'elles sont contre nous (kénegdo) et nous obligent à faire des compromis, c'est ainsi qu'elles deviennent notre aide (ézer). Cependant, si nous ne les considérons pas comme ézer mais plutôt comme kénegdo, si nous les considérons comme ennuyeuses alors qu'elles nous forcent à faire des compromis, alors elles resteront kénegdo.

-> Le 'Hatam Sofer (sur 'Hayé Sarah) dit que lorsqu'il choisit une épouse, un homme devrait spécifiquement choisir quelqu'un qui a des traits de caractère et des tempéraments différents des siens. En étant kénegdo, elle est un ézer.

C'est ce que signifie mériter une compagne. Si un homme mérite de réaliser que les différences de sa femme sont la clé de son succès, elle sera sa compagne dans son voyage vers le perfectionnement de son midot (le but ultime de la vie selon le Gaon de Vilna).
Cependant, s'il ne réalise pas cela, il considérera sa femme comme une nuisance et seulement comme un kénegdo.
C'est au mari de déterminer comment il perçoit les différences entre lui et sa femme. Il peut considérer ces différences comme des opportunités de grandeur ou comme des contrariétés, allant à l'encontre de ses propres besoins.
Si un homme veut savoir s'il a choisi la bonne, peut-être que plus il y a de différences entre lui et sa femme, plus il y a de chances qu'elle soit la bonne!
[rabbi Mordé'haï Sultan]

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[à l'image d'un miroir qui permet de voir nos tâches, une mauvaise coiffure, ... un conjoint permet non seulement de se travailler pour vivre dans le shalom, mais également il permet de voir ce qui va pas en nous pour s'améliorer.]

[ le Raavad (dans son introduction à Baalé Néfech) explique que lorsque Hachem a créé les animaux, il les a tous créés mâles et femelles, deux êtres distincts. Cependant, lorsqu'Il a créé les humains, Il a créé un seul être, un mâle et une femelle ensemble, et les a ensuite séparés en deux.
Le Arvé Na'hal (Béréchit) affirme que ce phénomène n'a pas seulement eu lieu lors de la création originale de l'homme, mais il s'applique également à tous les hommes qui ont été créés par la suite.
=> On peut éventuellement dire que cela est dans un but d'éviter tout sentiment de honte dans le cadre de notre travail des midot. En effet, puisque notre conjoint est une autre moitié de nous-même, alors on n'a pas vraiment honte que ses faiblesses soient découvertes par l'autre, car en réalité c'est aussi nous, donc personne d'extérieure n'est au courant (donc pas de vraie honte!). ]

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-> Accepter les critiques :
Le fait de prendre la critique comme une insulte ou de l'accepter dépend de notre volonté de progresser ou non.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 45) dit que lorsque nous entendons une critique, nous devrions la considérer comme si nous avions trouvé un énorme trésor. L
a critique est le moyen le plus puissant de réaliser ce sur quoi nous devons travailler. La plupart d'entre nous ne voient pas leurs propres défauts, et nous avons besoin que d'autres nous les signalent. Si nous cherchons à nous améliorer constamment, nous devons apprendre à accepter la critique. En revanche, si nous nous considérons comme des produits finis, nous ne sommes pas au bout de nos peines ...

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-> Il est important de se rappeler que lorsqu'une personne nous critique, cela ne signifie pas qu'elle ne nous aime pas. C'est tout le contraire.
Le Ohr ha'Haïm (Ekev 8,5) explique que nous critiquons ceux que nous aimons le plus. Nous nous soucions tellement d'eux que nous voulons éliminer toute faute.
Un conjoint critique cherche à faire de son conjoint une meilleure personne.

[il faut trouver le bon moment, le bon endroit, les bons mots pour le dire, et surtout enrober le tout de beaucoup d'amour et de bienveillance. On peut demander à Hachem à nous aider à le faire, et à éviter toute maladroitesse. ]

Apprendre la stratégie de guerre grâce au yétser ara

"Lorsque tu sortiras en guerre contre ton ennemi, qu’Hachem ton D. le livrera entre tes mains et que tu prendras des captifs en captivité" (Ki Tétsé 21,10)

-> Le séfer Toldot Yaakov Yossef (parachat Bé'houkotaï) cite le Baal Shem Tov qui dit qu’il faut apprendre les stratégies de guerre du yétser ara.
Le yétser ara accomplit sa tâche avec empressement. Il cherche toujours de nouvelles façons de convaincre quelqu’un de fauter. Il a été créé par Hachem pour éprouver l’homme, et il accomplit cette mission avec énergie.
Nous devons apprendre de lui à être persévérants et rusés. Nous devons réaliser notre mission avec dévouement : vaincre le yétser ara en surmontant les défis qu’il présente.

Ainsi, le verset signifie que nous voulions "prendre des captifs", en nous emparant de la stratégie du yétser ara et en l’utilisant contre lui.