Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l'objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée." (Nasso 5,7)

Le fait de confesser ses fautes est au centre de la mitsva de la téchouva.
Pourquoi la Torah a choisi de le mentionner en lien avec la faute de voler ?

La réponse nous apprend une vérité importante.
= Chaque faute que nous faisons est en partie un acte de vol.

D. a donné à une personne de l'énergie et des forces, et Il désire qu'elle les utilise afin d'étudier la Torah et afin qu'elle accomplisse Ses mitsvot.

Ainsi, lorsqu'une personne utilise son énergie afin de commettre des fautes (actions contraires à la volonté de D.), elle "vole" D., dans le sens où elle utilise ce que D. lui donne, afin d'en faire autre chose, que ce pourquoi elle les a reçu.

C'est pourquoi, la mitsva de se confesser est mentionné en lien avec le fait de voler.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Ils prendront tous les ustensiles du service avec lesquels ils accompliront le service dans le Sanctuaire." (Bamidbar 4,12)

Le Or ha'Haïm commente :
"J'ai lu dans les écrits de pieux maîtres d'Israël que la bouche des étudiants de la Torah a le statut d' "ustensile avec lequel on accomplit le service du Sanctuaire".

Car il n'est pas de plus grande sainteté que celle de la Torah.

Telle est la raison pour laquelle, au milieu de l'étude, il est interdit de s'interrompre pour émettre des paroles qui ne relèvent pas de celle-ci, même si, émanant d'une personne qui n'est pas en train d'étudier, ces propos ne seraient pas prohibés."

 

Source (b"h) : issu du "talelei Oroth" du rav Yissa’har Dov Rubin

"Ils campaient ainsi par bannières et ils marchaient dans cet ordre, chacun selon sa famille, près de sa maison paternelle." (Bamidbar 2,34)

Le peuple juif a voyagé dans le désert en 4 groupes, chacun constitué de 3 tribus, chacun ayant sa propre bannière .

Il est à noter que dans chacun de ces 4 groupes, le nasi (chef) de la tribu du milieu avait un nom contenant le nom de D. : "El" :

-> à l'est (bannière de Yéhouda) : la tribu de Yissa'har était au milieu de ce groupe de 3 tribus avec pour nasi : Nétan-EL ;
-> au sud (bannière de Réouven) : la tribu de Shimon était au milieu avec pour nasi : Shloumi-EL ;
-> à l'ouest (bannière de Ephraïm) : celle de Ménaché était au milieu avec pour nasi : Gamli-EL ;
-> au nord (bannière de Dan) : celle de Achèr était au milieu avec pour nasi : Pagi-EL.

=> Cela nous apprend que D. reste constamment au milieu de la communauté juive, comme il est dit : "Leur camp au milieu duquel je réside" (Bamidbar 5,3).

Dans la paracha suivante (Nasso), on a le déroulement concernant les offrandes apportées par les princes (nasi) au moment de l'inauguration de l'Autel.
On avait :
- Nétanel qui a apporté son offrande le 2e jour ;
- Shloumiel qui a apporté son offrande le 5e jour ;
- Gamliel qui l'a apporté le 8e jour ;
- Pagiel qui l'a apporté le 11e jour.

Lorsque l'on additionne ces jours (2+5+8+11), on obtient : 26, qui est la valeur numérique du nom de D., dans sa bonté (le Tétragramme).

<----------------------->
+ Supplément :

"Rangés chacun sous une bannière distincte, d'après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d'Israël" (Bamidbar 2,2)

Comment s'est faite la structure de campement du peuple juif dans le désert?

Les 12 tribus étaient répartis en 4 groupes, ayant chacun sa bannière.
Ce système de bannières a été établi par Yaakov, au moment où il a demandé à être enterré en Israël.
Il a alors enseigné à ses enfants l'emplacement de chacun au moment où l'on portera son cercueil.

Lorsque Yaakov a donné ses bénédictions à Ménaché et Ephraïm, il est dit : "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20).
Rachi de commenter : afin de placer Ephraïm avant Ménaché dans la formation des bannières.
C'est ainsi, que l'on trouve dans notre paracha : "La bannière du camp d'Ephraïm, avec ses légions, occupera le couchant ... Près de lui, la tribu de Ménaché." (Bamidbar 2,18-20)

On peut aussi noter que les 2 phrases suivantes ont la même guématria (1653) :
- "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20)
- "Les enfants d'Israël se fixeront chacun dans son camp et chacun sous sa bannière" (Bamidbar 1,52)

- וַיָּשֶׂם אֶת-אֶפְרַיִם, לִפְנֵי מְנַשֶּׁה
- וְחָנוּ, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אִישׁ עַל-מַחֲנֵהוּ וְאִישׁ עַל-דִּגְלוֹ

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

<--------------------->

-> "Lorsque les juifs ont campé dans le désert, ils l'ont fait d'une manière serrée et avec une formation particulière.
Personne ne s'est plaint de sa place, et personne n'a cherché à changer sa situation dans la configuration globale.
Nous devons également suivre cette qualité de nos ancêtres, en ne nous disputant pas concernant notre place dans la synagogue ou à savoir qui doit avoir le siège le plus honorifique et respectable.
Ce n'est pas la place qui amène l'honneur d'une personne, mais c'est la personne qui amène l'honneur à sa place."
[rabbi Zalman Sorotzkin - Oznaïm laTorah]

[chaque juif est unique, et a un apport unique, indispensable à amener à l'histoire juive.
A l'image d'un morceau de musique, c'est lorsque chacune des notes est à la bonne place, que c'est le plus jolie, réussi.
Acceptons humblement la place que D. nous octroie dans ce monde, et contribuons ainsi de notre mieux à la réussite globale de la nation juive!

A l'image d'une armée, chaque unité est nécessaire pour la victoire globale face aux forces du mal,et ainsi faire gagner/rayonner la présence Divine dans ce monde!
Et si chacun n'est pas à sa place, ne joue pas son rôle, alors c'est le chaos, la déroute assurée!
Tâchons ainsi de taire notre égo, au profit de la bonne réussite collective!]

<--------------------->

-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1137) enseigne :
Le midrach (rabba 2,3) rapporte que Hachem dit : "Moché, ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas besoin de tes consignes ; ils connaissent d’eux-mêmes leurs places. Ils ont entre leurs mains le testament de leur père Yaakov leur indiquant la manière dont ils doivent camper selon leurs bannières. Je ne leur apprends rien de nouveau, puisque Yaakov leur a transmis cet ordre : la disposition qu’ils avaient lorsqu’ils entourèrent son lit de mort et le portèrent sera aussi celle qu’ils adopteront autour du tabernacle."
[...]
"Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël ; c’est en face et autour de la Tente d’assignation qu’ils seront campés" (Bamidbar 2,2) = Si nos ancêtres campaient certes selon des bannières distinctes, le fait qu’ils étaient autour de la Tente d’assignation (Ohel Moed), c’est-à-dire autour de la Torah, ôtait tout risque de querelle. Car, si tous visent le même but, aspirent à satisfaire la volonté de leur Père céleste, il ne peut y avoir de différend entre eux.
[les juifs ne forment qu'une seule et même entité [spirituelle], que seul la matière divise. Plus la spiritualité a une place centrale par rapport à la matérialité plus il y a de l'unité!]
[...]
Lorsque nous campons tous autour de la Tente d’assignation, avons le même objectif, nous ne sommes pas en conflit, mais, au contraire, une merveilleuse atmosphère de solidarité préside. Dans une telle situation, nous sommes tous frères, aussi, le pays d’origine et la tendance religieuse de chacun importent peu. Nous sommes tous les descendants d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov et désirons contenter le Créateur."
[on agit pas pour combler notre égo, mais pour combler [de fierté, de joie] notre papa Hachem!]

La responsabilité des hommes avec le monde environnant …

+ La responsabilité des hommes avec le monde environnant ...

-> Il est écrit dans le Kohélet Rabba (7,19) :
"Lorsque D. créa Adam (le 1er homme), Il le prit et lui montra tous les arbres du gan Eden.

D. lui dit alors : "Regarde comment agréables, belles et excellentes sont Mes œuvres ; et tout ce que J'ai créé, c'est pour toi que Je l'ai fait.
Fais attention à ne pas abîmer, ni détruire Mon monde."

-> Le midrach Tan'houma (Kédochim 7) de nous enseigner :
"D. a dit à Israël : "De même que lorsque vous êtes arrivé, et que vous avez trouvé une terre pleine de végétation que d'autres ont planté, de la même façon, vous devez planter par souci pour vos enfants.
...
On raconte que le roi Adrianus a vu une personne âgée planter un figuier.
Le roi lui a demandé : "Vous êtes âgé, pourquoi peinez-vous pour les autres?"
L'homme lui a répondu : "Mon roi, je plante, et si je le mérite, je vivrai et je pourrai manger les fruits. Et si je ne le mérite pas, mes enfants les mangeront." "

<-------------------------------->

+ L'irresponsable ...

-> Yéchayahou (22,13) définit l'état d'esprit d'une personne irresponsable par : "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons."

-> La guémara Avoda Zara (54b) de nous enseigner :
"Le monde continue de fonctionner de façon normale ; les méchants qui cause la ruine/destruction devront rendre des comptes dans le futur."

-> Le Séfer ha'Hinou'h (529) de dire :
"Les méchants, frères de la destruction, ne se contentent pas seulement de participer à l'effondrement du monde, ils se détruisent aussi eux-même.
En effet : "Une personne est traitée de la même façon dont elle agit." "

Il est écrit :
- "le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l'œuvre de ses mains." (Yirmiyahou 3,11) ;
- "Annoncez au juste qu'il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres." (Yirmiyahou 3,10)

"Car vous êtes des étrangers et des résidents auprès de Moi." (Béhar 25,23)

-> Le midrach Torat Cohanim nous dit :
"De 2 choses l'une : on est soit un "étranger", soit un "résident".
Mais peut-on être les 2 à la fois?

Celui qui se considère comme un véritable "résident" en ce monde temporaire, D. le traitera comme un étranger dans celui à venir.
Mais, si vous vous voyez comme de simples "étrangers" ici-bas, vous serez de vrais résidents auprès de Moi dans le monde futur."

<--------------->

-> Hachem dit dans ce verset que le peuple juif et Lui, se partagent les titres d’étranger et de résident.
Si les Juifs se sentent étrangers dans ce monde, conscients de la précarité de la vie et du fait que ce monde n’est qu’un passage pour accéder au monde futur, alors Hachem sera Résident = Il résidera parmi eux.
Mais si on se sent être des résidents fixes dans ce monde, comme si la vie sur terre était pour toujours, alors Hachem deviendra un Étranger, et retirera Sa présence du peuple juif.
[le Ohel Yaacov]

"Et la terre ne sera pas vendue à perpétuité, car la terre est à Moi." (Béhar 24,23)

L'objectif de la mitsva de la chemita est d'enraciner en nos coeurs et en nos esprits la reconnaissance que "la terre est à Moi."

Deux plaideurs vinrent trouver un jour Rav 'Haïm de Volozhin, clamant chacun ses droits de propriété sur un terrain.
Après avoir écouté leurs arguments respectifs, Rav 'Haïm se pencha vers le terrain en question, faisant mine d'écouter ce que celui-ci avait à dire.

Rabbi 'Haïm expliqua aux 2 hommes plutôt surpris :
"Chacun de vous affirme qu'il en est le propriétaire légitime.
Je voulais donc entendre les thèses présentées par l'objet du litige.

Qu'en pense-t-il (le terrain)?
Eh bien, savez-vous ce que j'ai entendu?
"Ne m’appartiennent-ils pas tous les 2?" "

"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

<--------------->

-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) …  (1ere partie)

D. dit à Avraham avinou (il y a près de 3800 ans !) : "Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera le signe de l'alliance entre Moi et vous. " (Béréchit 17,10-11).

Il est écrit ensuite dans la Torah (17,14) : " Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance : cette âme sera retranchée de son peuple ; elle a enfreint Mon alliance."

-> La guémara Nédarim (32a) : "Grande est la Mila puisqu’elle est équivalente à toutes les mitsvot de la Torah"

-> Cette guémara nous enseigne aussi : "Grande est la Mila, car sans elle, le monde n’existerait pas. "

-> Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 31a) de dire : "A travers la brit Mila, on entretient une relation [suivie] avec D., tout comme deux personnes unies par une alliance."

-> Rabbi Its’hak ‘Haver (Or Torah 28) : "À travers cette mitsva, une personne est enracinée dans la émouna (la foi). "

-> La Mila est le symbole de l’identité juive, comme le dit le Rambam (Moré Névou’him) :
"Il doit y avoir une marque physique commune à toutes les personnes qui ont cette foi : la reconnaissance qu’il n’existe qu’Un seul D. "

Le rav Moché Tendler a dit une fois lors d’une Mila au sein d’un club des officiers de l'armée :
" Chaque élève officier, chaque officier, doit porter l’insigne de son corps d’armée en permanence, en signe de loyauté envers l’armée de son pays qu’il sert si fidèlement.

Pour les juifs, et cela dès le Patriarche Avraham, une brit [Mila] est l’insigne et le symbole qui montre notre engagement envers D.ieu, notre Général en Chef, que nous servons d’une manière consciencieuse et loyale.
Aujourd’hui, nous avons apposé cet insigne sur le soldat le plus récent d’entre nous. "

On peut aussi citer l’histoire suivante (guémara Ména’hot 43b) :
" Lorsque le roi David entra dans les bains publics et qu’il vit qu’il s’y tenait nu, il s’écria : "Malheur à moi, car je me tiens nu, sans faire de mitsva. "

Mais lorsqu’il se souvint de sa Mila, il fut consolé.
Et après être sorti des bains, il composa un chant à ce sujet, ainsi qu’il est écrit : "Au chef des chantres, au 8e, psaume de David" (Téhillim 12,1) : sur la Mila, qui fut donnée le 8e [jour]. "

<--->

-> "La mila est le signe imprimé dans notre chair pour témoigner que D. nous a choisis parmi toutes les nations ; nous sommes Son peuple, les brebis de Son troupeau. Et de génération en génération, nous avons l'obligation de Le servir et de proclamer Sa louange."
[le Tour - Yoré Déa 260]

<--->

-> Le Rambam (Guide des égarés) écrit : "on enlève le prépuce, dans la mitsva de la brit mila, dans le but d'affaiblir la force de l'envie distinctif telle la signature du Roi".

-> Le Ramban est en désaccord avec le Rambam et écrit : "la brit mila permet à l'homme d'avoir une alliance, et un signe distinctif telle la signature du Roi. (Tikouné Zohar 22)

A partir de ces 2 avis, les Sages ont fixé que : "Ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D. vivant". Ainsi, en réalité, la mitsva de la brit mila a deux buts essentiels :
- affaiblir la force corporelle qui provient du mauvais penchant, tel qu'il est écrit :"Écarte-toi du mal" (sour méra - Téhilim 34,15) ;
- ajouter de la sainteté au corps du juif, comme il est écrit dans la suite de ce Téhilim : "Fais le bien" (vaassé tov - Téhilim 34,15).

-> Le rav Pin'has Fridman enseigne :
Cependant, chez un nouveau-né de huit jours, le mauvais penchant n'exerce pas encore son emprise de façon concrète ; quant à l'acquisition de la sainteté, le nouveau-né n'a pas encore atteint l'âge de la raison, et ne comprend pas cela.
En effet, l'essentiel de la mitsva de la brit mila (circoncision) aura ses répercussions dans l'avenir. Quand le nouveau-né grandira et arrivera à l'âge de raison, alors il pourra affaiblir la force du mauvais penchant, et ajouter à son corps de la sainteté.
Ainsi lorsqu'un membre du peuple d'Israël accomplit le commandement de la brit mila, il se prépare et se projette vers l'avenir, pour faire le bien. De même, Hachem nous récompense, mesure pour mesure, et regarde uniquement l'avenir, lorsque c'est pour le bien, afin d'envoyer Sa délivrance.

D'après cela, nous pouvons comprendre l'eseignement : "Alors chantèrent Moché" (az yachir Moché - Béchala'h 15,1), le mot אז (az - alors) a une valeur numérique de 8.
Moché dit : "par le mérite de la brit mila qui nous a été donnée au 8e jour, la mer s'est fendue" (Mékhilta ; midrach Yalkout).

À leur sortie d'Égypte, la mer s'est fendue, et ce uniquement par le mérite futur qu'ils accepteraient la Torah au Mont Sinaï. S'il en est ainsi, quel mérite possédait Israël pour que Hachem regarde uniquement le bien dans l'avenir?
Le mérite de la brit mila. De la même façon que le peuple d'Israël s'inquiète d'accomplir cette mitsva pour affaiblir le futur mauvais penchant de l'enfant et lui donner les outils nécessaires pour accomplir le bien à l'avenir, ainsi mesure pour mesure, Hachem regarde leur avenir pour le bien et fend la Mer Rouge.

=> Comment l'homme peut-il mériter que l'Éternel regarde uniquement le bien qu'il réalisera à l'avenir? C'est uniquement par le mérite de la mitsva de la brit mila, celle-ci représentant une préparation et un regard tourné vers notre avenir pour réaliser le bien. C'est ainsi que Hachem agit, mesure pour mesure, et regarde vers l'avenir uniquement le bien, pour nous juger par Sa bonté.

"Vous serez saints pour Moi car Moi-même D., Je suis saint ; Je vous ai distingués d'entre les peuples pour que vous soyez à Moi." (Kédochim 20,26)

Rabbi 'Haïm de Volozhin avait coutume de dire :

"Ce verset promet que si nous nous sanctifions, D. nous séparera des autres peuples pour être à Lui.
Mais que se passera-t-il si nous ne nous sanctifions pas?

Ce sont les nations qui nous imposeront cette séparation par des persécutions et des expulsions, que D. nous en préserve!"

<--->

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne cette "loi" inévitable que Hachem a mis en place pour notre bien :
Les juifs doivent mener un mode de vie saint, basé sur la Thora et les mitsvot, et se séparer ainsi des comportements des autres nations.
Mais si les juifs ne se sanctifient pas par eux-mêmes, alors Hachem provoquera que les nations les sépareront et leur rappelleront qu’ils sont différents. Même si un juif cherche à s’assimiler et à se fondre avec les non-Juifs, ces derniers finiront par leur rappeler leur différence.

Ainsi, à priori : "vous serez saints", mais si vous ne vous sanctifiez pas et vous souhaitez vous assimiler, alors c’est Moi (Hachem) Qui "vous séparerez des nations" = Je mettrai dans leur cœur la volonté de vous écarter.

"Et quand un homme infligera un défaut à son semblable, comme il a fait, ainsi lui sera-t-il fait." (Emor 24,19)

Il est rapporté dans le Marpé laNéfech que le Maguid ("inspirateur céleste") de Rabbi Yossef Karo lui dit un jour :

"Ne te soucie pas de la médisance émise à ton encontre.
Ces paroles ne te porteront pas préjudice.

Bien au contraire, elles te seront bénéfiques, car les mérites de celui qui médit de son prochain sont transférés au profit de ce dernier.
Les gens devraient être très heureux d'apprendre que l'on a médit d'eux, car cela vient à leur offrir de l'or et de l'argent! "

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

<--------->

-> "Un homme qui provoque un défaut chez son prochain, comme il lui a fait, ainsi il lui sera fait" (Emor 24,19)

-> Ce verset pose la loi du talion : "oeil pour oeil, dent pour dent". Que la tradition orale éclaire en expliquant qu'il s'agit d'une rémunération financière. Celui qui cause un dommage chez son prochain, devra lui rembourser en valeur monétaire. Mais, le verset précité peut recevoir une explication d'ordre morale. Littéralement, le Texte dit : "Un homme qui donne un défaut à son prochain", met en lumière une faille dans son comportement.

La Torah révèle : "Comme il lui a fait, ainsi, il lui sera fait", c'est-à-dire qu'en réalité, la même faille qu'il a remarqué chez l'autre, cette faille lui sera imputée. C'est que ce défaut révélé, il le porte en fait en lui-même. L'homme ne remarque jamais chez les autres, si ce n'est les défauts qu'il a en lui. Le fait d'avoir révélé ce défaut chez son prochain, devrait donc en fait le mener à une prise de conscience sur sa propre personne, sur ses propres défauts, en vue de chercher à corriger cette faille en lui.. Cela lui sera encore plus profitable.
[Amira Yafa]