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"Des bêtes qui ne seront pas pures. " (Noa’h 7 ;8)

Rabbi Yéhochoua ben Lévi a enseigné (Pessa’him 3) :
"Que l’homme n’émette jamais une parole indécente de sa bouche.
Nous voyons en effet que la Torah a rajouté 8 lettres pour ne pas employer un langage indécent et a écrit : "des bêtes qui ne sont pas pures", plutôt que "des bêtes impures"  [les 8 lettres se trouvent dans : אֲשֶׁר אֵינֶנָּה = achèr énéna = qui ne sont pas ]. "

Bien que la Torah emploie à plusieurs reprise le mot "impur", elle a pris soin d'utiliser dans ce passage un langage décent, car quand l'ordre fut donné de faire monter les bêtes dans l'arche, il n'y avait pas lieu de faire la distinction entre les espèces pures et impures.

En revanche, quand il s'agit de nous ordonner de nous éloigner des animaux interdits, il devient alors nécessaire de mettre l'accent sur leur impureté : "impurs ils sont pour vous".

 

Source (b"h) : le Béhoala chel Torah repris dans le Pniné haTorah du rav David Haddad

Aucune prière n’est vaine …

+ Aucune prière n’est vaine …  (paracha vayéra - par le rav Pinkous)

Avant de détruire la ville de Sodome, D. dit à Avraham ce qu’Il s’apprêtait à faire.
Pourquoi D. l’en a-t-il informé ?

= Afin qu’Avraham prie pour eux, ce qu’il a effectivement fait.

D. savait que les prières d’Avraham n’allait rien changer du tout.
Alors, pourquoi D. l’en a-t-il prévenu ?

= D. savait que les prières d’Avraham n’allaient pas sauver Sodome, mais elles étaient néanmoins nécessaires.
Si D. ne voulait pas les utiliser à ce moment, Il les conserva pour le futur, en les utilisant afin de construire le peuple juif.

=> Le rav Pinkous de conclure, qu’on doit savoir que chacune de nos prières est efficace.
Aucun mot de Téhilim, aucune prière venant du coeur ne sera rejetée/refusée.

==> Aucune prière ne revient à vide.
Chacune de nos prières va faire tomber/ramener une pluie de bénédictions du Ciel !!

Source (b"h) : traduction personnelle issue du Néfech 'Haya du rav Pinkous

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+ "Hachem dit : vais-Je cacher à Avraham ce que Je fais? Or Avraham sera un grand peuple" (Vayéra 18,17-18)

-> Le Maguid de Doubno enseigne :
Hachem voulait détruire Sodome, mais il ne voulait pas le cacher à Avraham, car il désirait qu'il prie pour eux.
Bien que Hachem ait su que sa prière serait inutile, puisqu'ils étaient allés trop loin, malgré tout la prière d'Avraham n'a pas été vaine.
En effet, l'action de sa prière sera utile aux générations suivantes.

C'est ce que nous retrouvons dans le verset :
- vais-Je cacher à Avraham ce que Je fais? = Hachem dit à Avraham qu'Il voulait détruire Sodome, afin que celui-ci prie pour eux.
- "Avraham sera un grand peuple" = c'est-à-dire qu'il engendrera de nombreux fils et que sa prière les aidera dans les générations à venir!

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+ [Hachem dit :] "Vais-je cacher à Avraham ce que Je fais? Avraham va devenir une nation grande et puissante, par laquelle tous les peuples de la terre seront bénis. Je l’ai aimé, parce qu’il a ordonné à ses enfants et à sa maison après lui d’observer la voie d’Hachem, de pratiquer la charité et la justice ; afin qu’Hachem apporte sur Avraham ce qu’Il avait déclaré à son égard." (Vayéra 18,17-19)

=> Avant de détruire la ville de Sodome, Hachem "décide" d’informer Avraham de Ses projets. La Torah explique la raison de cette démarche : Avraham avait énormément œuvré pour enseigner à ses enfants et à sa maisonnée les voies d’Hachem. Cependant, la fin du verset est très énigmatique ; que signifient les mots "Afin qu’Hachem apporte sur Avraham ce qu’Il avait déclaré à son égard"?

-> Le Maharil Diskin (Vayéra p.46) nous éclaircit sur cet épisode de la Torah.
Il pose d’abord une autre question : nous savons qu’Avraham réagit au projet d’Hachem en priant avec insistance pour qu’Il annule Son décret de détruire Sodome, avec l’espoir qu’il y ait au moins 10 personnes vertueuses dans la ville. Nous savons également que ces prières furent infructueuses : Sodome fut finalement décimée.
D’où l’interrogation concernant les invocations d’Avraham : ont-elles toutes été infertiles?

Le Maharil Diskin répond que les prières d’Avraham n’ont bien sûr pas été perdues, mais elles furent mises de côté pour servir de mérite à ses descendants.
Et dès lors que le peuple juif faute, Hachem se "souvient" (si l’on peut s’exprimer de la sorte) des prières d’Avraham et fait preuve de clémence envers ses descendants, et ce, à jamais.

Il explique ensuite que c’est pour cette raison qu’Hachem prévint Avraham : Il désirait qu’Avraham s’épanche en supplications, même s’Il savait que cela n’aiderait pas à sauver Sodome. En effet, grâce aux prières d’Avraham, une quantité incroyable de mérites va "planer" sur ses enfants, et ils assureront leur survie future, même quand de graves fautes seront commises.

Ainsi, le Maharil Diskin clarifie les termes expliquant pourquoi Hachem informe Avraham de Son projet concernant Sodome. Il voulait qu’Avraham prie pour la miséricorde, afin que cette bienveillance soit accordée à ses descendants et non aux habitants de Sodome.
Les mots "ce qu’Il avait déclaré" font référence aux prières d’Avraham pour la clémence et "à son égard" indique que les prières reviendront sur lui.

=> C’est une leçon fondamentale sur la prière. Aucune prière n’est inutile, même si l’objectif spécifique de cette prière n’a pas été atteint [en apparence actuellement].

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-> "Or, Hachem avait dit: ‘Tairai-Je à Avraham ce que je veux faire? Avraham ne doit-il pas devenir une Nation grande et puissante et une cause de bonheur pour toutes les Nations de la terre?’" (Vayéra 18,17-19)

=> Il nous faut comprendre l’enchaînement de ces deux versets.

Rabbi Yéhochoua de Belz explique qu’il y avait matière à penser qu’Hachem devait taire Son projet à Avraham (d’où Son refus, sur le moment, d’exaucer la prière du Patriarche), mais qu’Il a décidé qu’il n’était pas convenable de lui cacher cela, car il allait devenir une grande Nation (et faire ainsi profiter à sa descendance cette même prière).
[L'Admour de Belz poursuit: ] Ainsi, nos livres saints expliquent : Quand un juif prie, dans un moment de souffrance, devant Hachem, même s’il constate que sa prière n’a pas immédiatement porté ses fruits et qu’il n’a pas été exhaussé, il doit croire sincèrement et être convaincu que cette prière est conservée par Hachem dans le "trésor des prières", pour l’éternité.
S’il arrive que par la suite, lui ou ses enfants, doivent être sauvés de la même souffrance, mais ne prient pas comme il se doit, alors Hachem réveille pour eux cette prière non exhaussée afin que Sa miséricorde s'éveille et les sauve de ce malheur.

Nous pouvons alors mieux comprendre pourquoi Hachem choisit d’informer au préalable Avraham de son projet de destruction de Sodome et de ses habitants qui étaient des réchaïm.
Il le fait afin qu'Avraham s'efforce de prier pour eux dans le but de les sauver grâce au mérite des 10 tsadikim qui se trouveraient dans chacun des villes, voir 9 seulement, auquel cas Hachem compléterait le quorum de 10.

Quoi qu’il en soit, Avraham a gagné ainsi : sa prière a été conservée éternellement pour tous ses descendants.
Dès lors, quand Israël aura besoin d’éveiller la miséricorde céleste de telle sorte qu’Hachem s’associe avec les tsaddikim, Hachem réveillera la prière d’Avraham faite pour les gens de Sodome et sauvera ainsi le peuple juif.
C'est là l'explication du verset : "Tairai-Je à Avraham ce que Je veux faire?" : en d’autres termes, certes, il est vrai que l’on aurait pu concevoir qu’Hachem ne révèle pas à Avraham Son projet de destruction de la ville de Sodome, afin qu'Avraham n'ait pas à prier pour eux, attendu qu'en final sa prière s'éavérera vaine.
Mais, malgré tout, Hachem ne veux pas taire ce qu’Il va faire car, "Avraham ne doit-il pas devenir une Nation grande et puissante?" = Sa prière ne sera pas vaine, car Hachem extraira un jour cette prière du trésor des prières afin de sauver sa descendance jusqu'à la fin des temps.

Il convient de comprendre pourquoi Avraham se dirigea de bon matin vers l’endroit où il s’était tenu pour prier devant Hachem ("Avraham se dirigea de bon matin vers l’endroit où il s’était tenu devant Hachem - Vayéra 19,27).
Par ailleurs, nos Sages enseignent qu’Avraham s’est rendu tôt le matin vers l’endroit où il avait préalablement prié afin d’instituer la prière du matin (Cha'harit) [voir guémara Bérakhot 26b].
=> Or, de prime abord, on peut s’étonner : pourquoi Avraham décide-t-il d’instituer la prière du matin spécifiquement à cet endroit et au moment où sa prière pour sauver les habitants de Sodome n'a pas été acceptée?

Toutefois, considérant ce que nous avons exposé, nous apprenons une grande leçon concernant la grande foi d'Avraham.
Bien qu’Hachem n’ait pas accepté la prière d’Avraham pour sauver les gens de Sodome, malgré tout, il était sincèrement convaincu que sa prière n’avait pas été vaine.
=> Ainsi, il est retourné au même endroit où il s’était tenu pour prier vers Hachem pour les gens de Sodome. Il pria et institua la prière du matin pour toutes les générations à venir, afin que nous, ses enfants, soyons persuadés qu'aucune prière n'est vaine, et que même si la prière n'est pas acceptée immédiatement, Hachem la conserve dans le trésor des prières afin de nous sauver ou de savuer nos enfants après nous.

[d'après un dvar Torah du feuillet de la communauté de Sarcelles de 5780 (n°56)]

"Voici les descendants de Noa'h ... Noa'h donna naissance à 3 fils : Chèm, 'Ham et Yafét."   (Noa'h 6,9-10)

Voici les bonnes actions de Noa'h ("les descendants des justes, ce sont leurs bonnes actions" dit Rachi).

Noa'h a inculqué à lui-même et à ses semblables les 3 choses suivantes :

-> "Chèm" (se traduisant par : "nom")  = se souvenir constamment du nom de D.
[On peut ajouter la notion du : léchem chamayim = pour D., sans en tirer un quelconque intérêt personnel, dans la discrétion, ...) ;

-> " 'Ham" (se traduisant par : "chaud")  = accomplir chaque mitsva avec chaleur et enthousiasme .
[Il faut faire attention à l'habitude, au répétitif, qui endort notre feu d'agir avec ardeur ... ] ;

-> " Yafét " (se traduisant par : "beau")  = réaliser uniquement des actes qui soient beaux par eux-mêmes et appréciés des hommes.

[On peut ajouter l'idée de chercher à embellir les mitsvot de D.
En effet, il est écrit : "Voici mon D. et je L’embellirai "  (Chémot 15 ;2)
La guémara (Shabbath 133b) de dire = "Comment peut-on embellir D. ? En embellissant Ses mitsvot. "]

 

Source (b"h) : au nom du Rabbi de Pchis'ha, adaptation personnelle de cet enseignement repris par le rav Alexander Zoucha Friedman dans son "Mayana Chel Torah".

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-> Rachi nous dit que les principaux enfants d’un tsadik sont ses bonnes actions.
Les enfants de Noa’h : חם , שם et יפת (Noa'h 6,9) sont ses maassim tovim (bonnes actions).
שם (Chèm) = il a toujours eu le שם ה (chém Hachem) le Nom d’Hachem avec lui.
חם ('ham) signifie chaleur, ce qui implique qu’il a agi avec passion et enthousiasme.
יפת (Yafét) = la beauté, fait référence au fait qu’il a effectué des belles actions.

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-> "Noa'h était un homme juste et intègre dans ses générations, Noah marchait avec D." (Noa'h 6,9)

-> Le Kli Yakar demande : "À quoi correspondent les 3 louanges du texte au sujet de Noa'h : "juste, intègre et Noa'h marchait avec D."?"

Le Kli Yakar répond que la génération du déluge corrompit le monde de 3 façons différentes : le vol, l'immoralité et l'idolâtrie.
Aussi, la Torah vient-elle nous enseigner que Noa'h s'était préservé de ces 3 fautes : "juste" car il ne volait pas les autres, "intègre" car il s'est abstenu de l'immoralité (il est né avec la mila), "Noa'h marchait avec D." car il ne s'est jamais tourné vers d'autres dieux mais seulement vers Hachem.

 "Fais une lucarne à l'arche."   (Noa'h 6,16)

1°/ Le Avnei Azel rapporte qu'il est écrit dans le Zohar que le nom Noa'h renferme une allusion au Shabbath (car Noa'h veut dire : "repos").

Le Shabbath représente une bouée de sauvetage face au déluge qui bouleverse le monde.

Lorsque l'on ajoute la valeur numérique du mot : צהר (tsohar =lucarne =295) à celle du mot : תבה (téva =arche =407), on obtient le nombre 702 ( =295+407), qui est la valeur numérique du mot : שבת (Shabbath).
Quand tu feras "une lucarne à l'arche", ce sera comparable au Shabbath, qui sauvera du déluge ...

2°/ Le mot : téva (=arche - תבה) veut également dire : "mot".
Le Sfar Emet explique : "fais une lucarne au mot" comme :
= donne de la lumière au mot!
Utilise la puissance des mots pour sauver les hommes du déluge des soucis matériels dans lequel la génération est plongée ...
Fais que chaque mot de Torah et de prière qui émane de ta bouche éclaire et illumine ton entourage!

 

Source (b"h) : "mayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman

-> La dimension du Shabbath est attirée dans les 6 jours de la semaine lorsqu’on apporte la lumière (צהר) dans les mots (תבה) de la Prière et de la Torah (par la force de l’intention – dans la Prière – et celle de l’approfondissement – dans l’étude), comme il est dit": Tu feras un éclairage à l’Arche" (tso'ar taassé laTéva - Noa'h 6,16).
[selon le Baal Chem Tov, le mot "Téva" (תבה) signifie aussi le : "mot" de la Prière et de la Torah]
Aussi, lorsque nous ajoutons la valeur numérique de Tsoar à celle de Téva, nous obtenons celle de Shabbath.

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=> Pourquoi Noa’h incarne-t-il le Shabbath?

1°/ Dans différents passages du Zohar, le personnage de Noa’h est comparé au Shabbath :
- "Noa’h correspond au jour du Shabbath" [Zohar - Pin’has 256a] ;
- "Noa’h c’est Chabbath" [Tikouné Zohar 54b] ;
- "Jusqu’à ce qu’arrive Noa’h qui est Shabbath" [Tikouné Zohar 138b].
Cela vient nous enseigner en particulier que Noa’h a été sauvé du Déluge par le mérite de l’observation du Shabbath
[Sfat Emeth - Noa’h 5638]

2°/ Le Imrei Noam (Noa’h 5) écrit : "Il est connu que Noa’h est une allusion au Shabbath, comme il est dit: "VayaNa’h bayom achichi" (Il s’est reposé le septième jour - וַיָּנַח בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי - Yitro 20,11)
[le terme וַיָּנַח (VayaNa’h - il s’est reposé) rappelle le nom נח (Noa’h)].
De même, il est rapporté dans le Séfer Yetsira [4,11]: "Il [D.] a fait régner la lettre Tav sur la Grâce [‘Hen - חן] ... et Il en a formé le Shabbath". Cela correspond [au verset:] ‘Et Noa’h [נח] trouva grâce [‘Hen - חן] aux yeux de D.’ (Noa'h 6,8)
[à noter que חן (‘Hen – grâce) et נח (Noa’h) sont formés des mêmes lettres].

Ceci est en allusion dans le verset: "Tu donneras du jour (Tsoar צהר ) à l’arche" (Noa'h 6,16).
En effet, lorsque nous ajoutons la valeur numérique de Tsoar (צהר) à celle de Tévah (תבה), nous obtenons la valeur numérique de Chabbath (שבת).
=> Ainsi, le Sfat Emeth [5633] enseigne : "Le saint Shabbath ressemble à l’arche de Noa’h. En semaine, tout un chacun est préoccupé avec les questions liées à ce Monde. Le Shabbath, il y a une possibilité pour un juif
d’échapper, de laisser [les soucis de ce Monde] et de se placer sous les ailes de la Présence Divine (Chékhina), c’est-à-dire s’abriter sous la Souccat Chalom (symbole de la Source de Vie), tout comme Noa’h fut dissimulé dans l’arche ... Le Monde entier fut détruit et Noa’h dut recevoir une nouvelle vie à partir de la Source de la vie. [Ce renouvellement] se reproduit lors de chaque Saint Shabbath."

[Le nom de notre Noa’h provient du mot Ménou’ha, le repos. La Ménou’ha par excellence est celle que procure le Shabbath, comme l’enseigne Rachi (Béréchit 2,2): "Que manquait-il au Monde? Le repos (ménou'ha - מנוחה). Le Shabbath est venu, et avec lui le repos. Alors seulement l’œuvre de Création a été terminée et menée à bonne fin".
Le nom Noa'h (נח) rappelle justement le repos du Chabbath, comme il est dit : "Il se reposa (vayichbot) le 7e jour" (Béréchit 2,2). Le Targoum Onkelos traduit : "vayichbot" par véna'h (VéNa’h - ונח) [terme qui s’apparente
au mot נח - Noa’h].]

3°/ La première personne que la Torah rapporte comme "tsadik" fut Noa’h, comme il est dit: "Noa'h fut un homme juste intègre (Noa'h ich tsadik tamim aya - Noa'h 6,9).
Ainsi, Noa’h fut, à l’image du Shabbath pour le Temps (et du Temple pour l’Espace), l’éclairage bienfaisant de sa génération (ét a'or ki tov) [Zohar].

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-> De même que Noa’h symbolise le Shabbath, sa génération symbolise les 6 jours de la semaine.
Pour que la bénédiction du Shabbath se répande sur les jours de la semaine et leur attribue leur vitalité spirituelle, nous devons manifester notre désir et notre attente du Shabbath au quotidien [c’est l’attachement au Shabbath qui procure vie et bénédiction].
Ainsi, en s’opposant au tsadikim de la génération (Shabbath), les contemporains de Noa’h (les 6 jours de la semaine) ont provoqué leur propre destruction.
[Chem miChmouel]

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-> Le Shabbath nous protège du "Déluge" (les tourments) de ce Monde.
Durant Shabbath, nous nous occupons, principalement ; de l’étude de la Thora (la Pensée), de la Prière (la Parole) et des trois repas (l’Action).
Ces trois activités correspondent respectivement aux trois enfants de Noa’h : Chem (la Yéchiva de Chem), Yafét (la beauté de la langue grecque) et ‘Ham (l’esclave).
Grâce à celles-ci, le Shabbath nous protège des trois mauvais traits de caractère (midot ra'ot) : l’attirance pour les plaisirs (taavot), la recherche des honneurs (kavod) et la jalousie (kin'a).
Noa’h se protégea de ces 3 mauvaises midot, contrairement aux gens de sa génération [celles-ci correspondant aux 3 fautes qu’ils commirent : l’idolâtrie, l’inceste et le vol – Rachi sur Noa'h 6,11].
C’est pour cela qu’il fut sauvé contrairement à ces contemporains.
[Chem Michmouel]

Une synagogue est belle car …

+ Une synagogue est belle car ...

"Qu’elles sont belles tes tentes, Ô Yaakov, tes demeures, Ô Israël."  (Bamidbar 24 ;5)

Le Talmud dit : "Tes tentes", fait référence aux maisons de culte.

Elles sont magnifiques lorsqu’elles sont des "demeures", des lieux habités par les fidèles.
Cependant, si elles ne sont que de grands édifices dépourvus de fidèles, elles n’ont que peu de valeur.
[Rabbi Yaakov Yossef de Polnoah]

L’objectif principal d’une synagogue n’est pas d’être un chef d’œuvre architectural qui ravira les touristes ou fera la gloire de la communauté.

Pour qu’une synagogue ait de la valeur, elle doit être un lieu de résidence, habitée de manière régulière par les fidèles qui y prient et qui cherchent à se rapprocher de D.
Elle doit être une maison d’étude, où la parole de D. est recherchée et enseignée en permanence.

Il existe une relation de réciprocité entre l’homme et D.
Si nous résidons dans Sa maison, Il résidera dans la nôtre.

La synagogue doit être un lieu vivant, un endroit avec lequel nous nous identifions, un lieu de vie.

=> Se sont ses fidèles qui font la beauté d'une synagogue, et non son architecture ...

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

Quelques paroles du ‘Hafets ‘Haïm sur notre relation avec la Torah …

+ Quelques paroles du ‘Hafets ‘Haïm sur notre relation avec la Torah …    (paracha béréchit & lé’h lé’ha) :

1°/ Un jour, au moment où l’on levait le rouleau de Torah après la lecture publique, le ‘Hafets ‘Haïm expliqua : "Normalement, on ne serait pas obligé de se mettre debout, puisque le Rouleau se trouve sur l’estrade, considérée comme un domaine à part.
Mais il faut se lever en signe de respect devant les mondes qui défilent devant nous quand on déroule le Livre de la Torah. "

2°/ Le ‘Hafets ‘Haïm citait le passage du Yalkout (Béréchit 1) : "La Torah  est le maître-plan de la Création. De même qu’un roi ne bâtit pas son palais sans l’aide d’un architecte, D. a crée le monde en regardant la Torah.
Car le mot Béréchit peut se décomposer en Bi-Réchit, comme si la Torah disait : 'C’est par moi ( =bi = en me prenant pour modèle), que D. a créé les Origines ( =réchit)'. "

De même, il est écrit dans le Zohar : "Il m’a regardé et Il a créé le monde."

3°/ Le ‘Hafets ‘Haïm disait : "D’après le midrach Rabba (sur Lé’h Lé’ha), Avraham est parvenu à la foi en la Providence par la recherche intellectuelle. .
Pour lui, cette démarche était obligatoire, parce qu’il était le 1er croyant, sans aucun patrimoine spirituel.
Mais nous, descendants des Hébreux qui ont reçu la Torah au mont Sinaï, avons-nous besoin de perdre notre temps à recommencer cette recherche intellectuelle depuis le début ? "

4°/ Le ‘Hafets ‘Haïm rapporte que d’après les écrits ésotériques, sans le péché originel, D. aurait donné la Torah dans le paradis terrestre, et Adam se serait consacré tout au long de l’histoire, pendant 6 000 ans, à l’étude de la Torah.
En effet, il est écrit : "L’homme naîtra pour le labeur", et la guémara (Sanhédrin 99b) y voit une référence à l’étude assidue de la Torah, suffisamment riche pour occuper une vie de 6 000 ans !!

 

Source (b"h) : le " 'Hafets 'Haïm al haTorah" du rav Chmouel Greineman

"Je ferai de toi une grande nation, Je te bénirai, je rendrai ton nom grand et ce sera une bénédiction (vééyé béra'ha)" (Lé'h Lé'ha 12,2)

-> Le séfer Yitav Lev se demande ce que signifient les derniers mots du verset : "Et ce sera une bénédiction" (vééyé béra'ha).
Il explique en citant le Ramban sur le verset qui dit qu'Its'hak aimait Essav parce que : "Son piège (tsayid) était dans sa bouche" (ki tsayid béfiv - Toldot 25,28).
Essav était appelé par l'adjectif qui le décrivait le mieux "un trappeur" (tsayid).
De même, David a dit de lui-même : "Je suis prière" (vaani téfila - Téhilim 109,4). David a tant prié jusqu'à ce qu'il dise qu'on l'appelait "téfila".

Nous voyons que les gens sont nommés d'après leur caractéristique principale. De cette façon, dans notre verset, Hachem dit à Avraham que "tu seras une bra'ha" (vééyé béra'ha) = tu seras tellement béni par Hachem que tu seras connu comme une "bra'ha" (bénédiction).

Les plans d’une personne sont sans valeur

+ Les plans d'une personne sont sans valeur :

"Quand à Yossef, il était le gouverneur du pays, c'est lui qui fournissait toute la population du pays" (Mikets 42,6)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique comme suit :
Le prophète (Yéchayahou 55,8) dit au nom d'Hachem : "Mes pensées ne sont pas vos pensées".
Les pensées et les projets d'une personne n'ont aucune valeur. Une personne peut penser que quelque chose est bon pour elle alors qu'en réalité, c'est mauvais, et une personne peut penser que quelque chose est mauvais alors qu'en réalité, c'est bénéfique pour elle.
Un exemple de cela est la façon dont les tribus (shévatim) ont vendu Yossef pour en faire un esclave en Égypte (Téhilim 105,17). Ils pensaient ne plus jamais entendre parler de lui. Cependant, ils ont fait en sorte qu'il devienne roi.

C'est pourquoi il faut toujours servir Hachem simplement (tamim tiyé im Hachem Eloké'ha - Choftim 18,13) et subordonner sa volonté à celle d'Hachem (Pirké Avot 2,4).
Lorsque quelqu'un pense que quelque chose est mauvais, il doit reconnaître que ce n'est pas vraiment mauvais car Hachem ne fait que le bien.

+ "D. dit à Noa'h : 'Je maintiendrai Mon alliance avec toi, et les humains ne seront plus jamais anéantis par les eaux du déluge' " (Noa'h 9;11)

Nous allons voir (b"h) ci-après un dvar Torah du rav Chakh (Yarhé Kala - août 1983).

Rabbi Yéhouda dit dans le midrach : "Un déluge d'eau ne se produira plus jamais ... mais un déluge de soufre et de feu reste encore possible."

Effectivement, que de déluges de feu nous avons endurés!
Et cela depuis la 1ere guerre mondiale.

Depuis lors, un déluge de feu terrifiant n'a pas cessé de nous emporter, et nous gardons encore en nous la marque indélébile de millions et de millions d'êtres humains aux fours crématoires.

Quelle est la cause de tous ces malheurs?
De façon extrêment succinte et incisive, notre paracha nous en donne la raison : "Car toute chair s'est corrompue sur la terre."
Ce verset nous met en garde : à nous de rester vigilants!
Nous pouvons épargner au monde un déluge de feu en ne répétant pas les graves erreurs des générations antérieures.

Comment se sont-elles corrompues?
Par l'absence de droiture et le manque de tsniout.

"Pourquoi la Torah commence par la lettre bét (béréchit)?
Pour nous enseigner que nous n'en connaissons pas même la 1ere lettre."

[le Baal Chem Tov]

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-> Le Sfat Emet (commentaire sur Shavouot) nous enseigne :
La Torah commence avec la lettre : "bét", et cela a une profonde signification : le "bét"(ב) est fermé de 3 côtés et ouvert sur le 4e.
Il ferme ce qui est au-dessus, en-bas et derrière lui, comme un signe que les choses qui sont hors de l'univers ou qui concernent l'existence céleste qui ont précédé la Création sont fermées à la compréhension.
Il est vain de spéculer sur de tels concepts ésotériques.

Le "bét" (ב) est ouvert du 4e côté, faisant face à toute la Torah, comme pour nous dire : "Commencez par étudiez la Torah. C'est la source de toute compréhension et connaissance. Alors, vous trouverez toutes les réponses".

Les 10 Commandements commencent par la lettre : "aléph" (א) du mot : "anokhi" ("Je suis"), qui est ouvert de tous les côtés. Car dans la sagesse des lois de la Torah, un juif peut reconnaître le Créateur dont la Présence emplit toute l'existence, s'étendant dans les 4 directions, en-haut et en-bas, à l'infini.

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-> Il est écrit dans le Likouté Si’hot :
Le "bét" (ב) est la 2e lettre de l’alphabet hébreu ; pourtant, D. choisit de commencer la Torah par cette lettre. Il aurait été logique, à première vue, de commencer par le mot Elokim (אלקים), Hachem créa le Ciel et la Terre, qui a un Aleph à sa tête.
En fait, un enseignement important découle du fait que la Torah ne commence que par la 2e lettre de l’alphabet : La Torah a la qualité d’être précise ; rien ne peut y être considéré comme involontaire ou accidentel.
L’usage de la 2e lettre sous-entend, en fait, que l’étude ne représente que la 2e phase de l’approche du juif à la Sagesse Divine. Avant de s’engager dans l’étude, le Juif doit d’abord se préparer convenablement. Ce n’est qu’après avoir passé cette étape préparatoire qu’il est assuré que son étude s’inscrira sous la forme appropriée
à la volonté de D.
C’est en prenant conscience de la sainteté contenue dans la Torah que l’homme se prépare à l’étudier. Un juif doit se rappeler constamment que Hachem nous donna Sa Sainte Torah dans le but précis de nous relier à Lui.
L’étude est le moyen qui nous permet de nous unir avec Lui. Sans cette prise de conscience préalable. Sans la préparation adéquate, il serait capable d’oublier que la Torah est sacrée et que son objet principal est de nous permettre de nous rattacher à D., le Donneur de la Torah.
En résumé, la Torah que nous étudions ne constitue donc que le beit; alors que le but fondamental est de se relier à D. (le Un, l'Unique), le Aleph.

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-> b'h, également sur la lettre "bét" (ב), dans le divré Torah : https://todahm.com/2022/10/27/37633