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Il (Moché) leur dit : "Je suis âgé de 120 ans aujourd'hui ; je ne peux plus sortir et entrer car Hachem m'a dit : 'Tu ne traverseras pas ce Jourdain'" (Vayélé'h 31,2)

-> Rachi explique que Moché disait : "Aujourd'hui, mes jours et mes années sont terminés. C'est aujourd'hui que je suis né et c'est aujourd'hui que je mourrai."
Cela implique que Moché a vécu toute sa vie. Cependant, Rachi (Pin'has 27,13) affirme ailleurs que Moché aurait vécu plus longtemps s'il n'avait pas commis la faute de mé mériva (Moché frappa le rocher pour faire jaillir de l'eau).

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
Cette divergence peut s'expliquer de la manière suivante. Moché a vécu jusqu'à la fin de sa vie, comme cela avait été décrété pour lui par le Ciel au moment de sa naissance. Il aurait dû mériter des années supplémentaires au-delà de sa durée de vie naturelle en récompense de sa grande droiture, mais en raison de mé mériva, il n'a vécu que sa durée de vie complète sans mériter d'années supplémentaires.

Même selon l'opinion qu'Hachem ne prolonge jamais la durée de vie d'une personne au-delà de ce qui a été décrété à la naissance, Moché a vécu toute sa vie malgré mé mériva.
Cela s'explique par le fait que la durée de vie d'une personne n'est décrétée que dans un sens général, elle n'est pas prédéterminée à un nombre exact d'années. Le Ciel détermine si l'on vivra longtemps ou si l'on mourra jeune, mais la personne peut vivre quelques années de plus ou de moins en fonction de ses actes.
Moché aurait vécu quelques années de plus en récompense de ses actions élevées (qu'il a pu faire). Cependant, la faute de mé mériva l'a limité à sa durée de vie naturelle. Néanmoins, sa mort à cet âge n'est pas considérée comme prématurée.

De plus, même si la vie de Moché a été écourtée et qu'il n'a pas vécu toute sa vie, toute personne qui naît et meurt le même jour de l'année est considérée comme ayant eu des jours et des années complets.
Mourir le même jour que l'on est né est un grand mérite pour une personne, sa durée de vie parfaitement symétrique indique qu'elle était parfaitement juste.
Bien que la longévité soit décrétée à la naissance, seule l'année de la mort est décrétée, et non le jour exact.
La personne entièrement juste méritera que la dernière année de sa vie soit complète, et elle ne mourra pas au milieu de cette année.

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=> Moché aurait vécu plus longtemps s'il n'avait pas péché à mé mériva. Néanmoins, sa vie a été considérée comme pleine et entière parce qu'il a vécu sa durée de vie naturelle, et aussi parce qu'il est mort le jour même de sa naissance.

A l’écoute de la voix Divine

+++ A l'écoute de la voix Divine :

"Il en sera ainsi, si tu écoutes la voix d'Hachem, ton D." (Ki Tavo 28,1)

-> Selon nos Sages (Zohar 3,126a ; Pirké déRabbi Eliézer 15) : "Chaque jour, une voix Divine résonne depuis le mont 'Horev (Sinaï), disant : " Revenez, Mes enfants désobéissants" (Yirmiyahou 3,14)."
Or, bien que nous n'entendions pas cette voix, en réalité, à la mesure de son niveau spirituel, chaque juif mérite d'entendre cette voix, car comme le disent nos Sages (guémara Méguila 3a) : "Bien qu'ils ne voient pas, leur âme [mazal] voit" (af al gav déiou lo 'hazé mazalayéhou 'hayé).
[ le mazal d'une personne, dans ce contexte, est la racine de son âme, qui ne descend pas pour être investie dans son corps physique. ]

Ainsi, cette voix inspire une personne à se repentir chaque jour.
Nos Sages (guémara 'Haguiga 15a) ont ajouté que cette voix s'adresse à tout le monde "sauf à A'her", ce qui signifie que la voix Divine n'a pas incité Acher à se repentir.
[ "A'her" [littéralement, "l'autre"] est le nom par lequel la guémara désigne Elicha ben Abouya, qui devint un apostat. Parce qu'il a rejeté le judaïsme en dépit de sa grande connaissance et de son statut spirituel, la voix Divine ne s'adresse pas à lui. ]

Ainsi, A'her n'a pas été invité à se repentir d'en-Haut. Cependant, s'il s'était repenti de sa propre initiative, son repentir aurait été accepté.
La voix Divine ne l'a cependant pas incité à revenir parce qu'il avait atteint un niveau spirituel élevé mais ne s'était pas repenti de lui-même ; il devait donc maintenant s'éveiller par lui-même pour se repentir.
Cependant, le reste du peuple juif est éveillé à la repentance par cette voix Divine.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Chaque jour, une voix Divine nous incite à revenir vers elle. Il suffit d'écouter attentivement notre âme pour entendre cette voix.

Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir

+++ Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir :

"Yaakov envoya des messagers (des anges) devant lui à Essav, son frère" (Vayichla'h 32,4)

-> Le midrach (Béréchit rabba 75,11) dit que Yaakov envoya ces messagers pour convaincre Essav de faire téchouva.

-> Le Chem miChmouel (5672) cite le Avné Nézer qui explique que la raison pour laquelle Yaakov a utilisé de véritables anges pour transmettre le message à Essav, plutôt que d'utiliser des messagers humains, est qu'il savait que seuls les anges pouvaient amener Essav à se repentir.
Les êtres humains ne pouvaient pas réussir à le ramener au bercail.

L’influence des habits

"Yaakov dit à son père : "Je suis Essav, ton premier-né. J'ai fait ce que tu m'as dit" (Toldot 27,19)

-> Le rav Hillel de Paritch affirme que ce verset nous enseigne une leçon importante sur la façon dont nous devons nous habiller.
Yaakov Avinou a revêtu les vêtements d'Essav. Après les avoir mis, il dit : "Je suis Essav".
Cela nous apprend à quel point les vêtements non juifs peuvent avoir un effet impur sur une personne. Le fait de porter ces vêtements l'a amené à dire qu'il était Essav.
Bien sûr, Yaakov n'a dit cela que pour tromper son père (pour recevoir les bénédictions), et il ne voulait pas vraiment dire qu'il était Essav, mais nous voyons quand même que les vêtements non-juifs ont réellement eu un impact sur lui, au point que, bien qu'il ait été un "ich tam", une personne honnête, il était maintenant capable de dire des mots de tromperie.

Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles

+++ Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles :

"Vous observerez Mes décrets et vous accomplirez Mes lois" (A'haré Mot 18,5)

-> Les "décrets" ('houkim) sont des mitsvot qui n'ont pas d'explication rationnelle ; les "lois" (michpatim) sont des mitsvot qui ont une explication rationnelle. En réalité, lorsqu'une personne accomplit des mitsvot qui n'ont pas de justification sous-jacente, elle s'affine spirituellement et est alors plus à même de comprendre les mitsvot qui ont une explication rationnelle.
Mais si, à D. ne plaise, une personne ne respecte pas les décrets (ex: je fais que ce que je comprends!), elle n'aura pas la perspicacité nécessaire pour comprendre la raison d'être des mitsvot qui ont des raisons sous-jacentes.

C'est le sens profond de l'expression "observez Mes décrets". Lorsque vous observez les mitsvot qui sont des décrets, qui n'ont pas d'explication rationnelle, votre esprit s'affine et vous pouvez comprendre la raison d'être des mitsvot que vous accomplissez et qui ont une raison d'être.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "Vous accomplirez Mes lois" = en d'autres termes, en "observant Mes décrets", "vous accomplirez Mes lois" avec compréhension.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 18,5 ]

"Comme des jardins le long d'un fleuve, comme des tentes dressées par Hachem" (Balak 24,6).
Pourquoi ce verset mentionne-t-il les fleuves à côté des tentes? Tout comme les fleuves font passer une personne de l'impureté à la pureté (lorsqu'elle s'y immerge), les tentes (dans lesquelles on étudie la Torah) font passer une personne de la culpabilité (de nos fautes) au mérite".
[guémara Béra'hot 16a]

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[ nos Sages Sages comparent la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a).
de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah. ]

En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs

+ En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs :

-> Avant de donner la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord proposée aux autres nations.
Le Sfat Emet explique que chaque nation s'est vu attribuer une part de la Torah, qui est la source de leur force vitale. Puisque la Torah est la force vitale de toutes les créations, chacune doit avoir une part dans la Torah. Sinon, elle ne pourrait pas exister.
Il est évident que la part attribuée aux nations était inférieure à celle des Bné Israël, mais elles avaient tout de même leur part. Ce n'est que lorsqu'elles ont refusé d'accepter la Torah que leur part a été donnée aux Bné Israël.

Le Sfat Emet ('Houkat 5660) écrit : "Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, ils ont extrait les saintes étincelles des nations du monde ... La portion et l'emprise [propres] aux 70 nations sur la Torah ... Tout cela a été donné aux Bné Israël".

Ailleurs, le Sfat Emet (Béréchit 5636) enseigne : "Nos Sages nous disent qu'avant qu'Hachem ne donne la Torah aux Bné Israël, Il l'a d'abord offerte aux descendants d'Essav et de Yichmael .... Il aurait certainement été impossible de leur donner la Torah de la même manière qu'elle nous a été donnée. Au contraire, la Torah peut atteindre des niveaux infiniment bas tout comme elle peut atteindre des niveaux infiniment hauts. Après que les nations ont refusé la Torah, Hachem nous l'a donnée à tous les niveaux, même ceux qui auraient été appropriés pour les nations"."

-> De même que les autres nations avaient une part de la Torah qui leur était destinée, les anges en avaient aussi une. C'est pourquoi les anges se sont disputés avec Moché lorsqu'il est monté au Ciel pour réclamer la Torah (voir Shabbath 88b).
La Torah est la force vitale de toute la création, depuis les profondeurs de la Terre jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, y compris les anges eux-mêmes. Les anges voulaient garder pour eux les aspects les plus sublimes de la Torah, qui correspondent aux anges célestes.
Cependant, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, Il nous a accordé la Torah entière et ne nous a rien refusé.
Tout comme, Il nous a donné les portions des autres nations, Hachem nous a également donné les parts dans la Torah des anges.

Selon le midrach Tan'houma Yachan (Yitro 14) : "Lorsque Hachem est venu au mont Sinaï, Il a amené avec lui les plus beaux et les plus louables des anges."
[éventuellement, les anges les plus élevés sont venus pour témoigner de la grandeur de la Torah, et du fait qu'Hachem nous l'a donnée à 100%, n'en laissant aucun aspect (même les plus élevés) aux anges, ce qui témoigne de l'amour et de la confiance d'Hachem pour chaque juif!). ]

Rabbi David Abou'hatséra dit :
Les anges ont participé au don de la Torah sur le mont Sinaï, donnant de la force aux Bné Israël (ex: à chaque parole de D., les juifs étaient poussés en arrière de 12 mil (environ 14 kilomètres) [et ils mourraient], et les anges nous ont aidé à revenir et à ressusciter - guémara Shabbath 88b).
Tout cela afin qu'ils puissent avoir une sorte d'attachement aux Bné Israël, et donc être attachés à la sainte Torah.
Lorsque nous nous sommes tenus au mont Sinaï, chaque juif avait un ange qui se tenait à sa droite pour le soutenir. Puis, lorsque nous avons dit : "naassé vé'nichma", 2 anges sont descendus pour chaque juif, afin de placer sur sa tête une couronne pour naassé et une autre pour nichma. (Shabbath 88a)
A ce moment-là, les Bné Israël ont été élevés au niveau spirituel des anges, en accomplissement du verset : " J'ai dit : Vous êtes comme des anges" (Téhilim 82,6 - Sifri Haazinou 230).
Tout ceci était le résultat de la purification de leurs corps physiques, alors qu'ils se préparaient à recevoir la sainte Torah d'Hachem.

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-> Autre explication sur ce qu'aurait reçu les nations en acceptant la Torah :
Le midrach (Béréchit rabba 8,2) nous apprend que 2 000 ans avant la création du monde, Hachem se réjouissait déjà de la Torah. Les Bné Israël sont mentionnés à d'innombrables reprises dans la Torah : "Parlez aux Bné Israël", "Commandez aux Bné Israël", ...
=> Ainsi, avant même la création du monde, la Torah était clairement destinée aux Bnei Yisraël. Comment aurait-elle pu être donnée aux autres nations?

Pour répondre à cette question, Rabbi Yaakov Abou'hatséra propose une nouvelle interprétation, selon laquelle Hachem n'avait pas vraiment l'intention de donner la Torah entière aux autres nations. La Torah, dans son intégralité, n'était destinée qu'aux Bnei Yisrael avant la création du monde.
Au contraire, Hachem est allé de nation en nation pour leur offrir les 7 mitsvot de Noa'h, qu'elles avaient rejetées et qu'elles avaient maintenant la possibilité d'accepter à nouveau.
Si elles acceptaient, elles seraient récompensées dans ce monde et dans l'autre, comme si elles avaient accompli toute la Torah.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Yitro 19,20) écrit que lorsque Hachem est descendu au mont Sinaï, la montagne entière est devenue vivante et s'est élevée de sa place vers la sainte Chékhina.

Si même une montagne inanimée peut être imprégnée d'une telle force vitale sainte provenant de la Torah, alors à plus forte raison un juif peut-il l'être lorsqu'il étudie la Torah.
[rabbi David Abou'hatséra]

Lire la malédiction en bénédiction

+++ Lire la malédiction en bénédiction :

"Vous sèmerez en vain vos semences" (Bé'houkotaï 26,16)

-> car la terre d'Israël est destinée, à l'époque du machia'h, à produire des pains cuits et de beaux vêtements (Shabbath 30b).
Ainsi, les semailles seront inutiles, puisqu'il n'y aura pas besoin de semer. Seuls nos ennemis devront encore semer leurs graines.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bé'houkotaï 26,16 ]

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=> Les malédictions de D. cachent de véritables bénédictions, car "le mal n'émane pas de la bouche d'Hachem" (Eikha 3,38). Un certain nombre de versets de réprimandes peuvent donc être interprétés dans leur sens le plus vrai, comme d'immenses bénédictions.

Prêt avec des intérêts

"Ne prends de lui ni usure (nessé'h) ni intérêt (tarbit) ; et tu craindras ton D., et que ton frère vive avec toi" (Béhar 25,36)

-> Rachi commente : usure et intérêt = ces 2 termes sont synonymes. La guémara explique que cette interdiction a été mentionnée 2 fois pour rendre doublement coupables ceux qui la transgressent en percevant ou en payant des intérêts.

=> Pourquoi la Torah interdit-elle un seul acte (le prêt à intérêt) avec 2 interdictions distinctes?
La réponse est que neshech et tarbus reflètent deux aspects différents du prêt à intérêt :
- "Nessé'h" signifie mordre. Il reflète la douleur et les dommages qu'un usurier cause à l'emprunteur, comme la morsure d'un serpent. Le venin d'un serpent se répand dans tout le corps jusqu'à ce qu'il atteigne un organe vital et tue la victime. De même, l'intérêt d'un prêt répand son venin dans les biens de l'emprunteur, le privant de ses biens. Il finit par le tuer à son tour.

- "Tarbit" (תַרְבִּית) signifie augmenter. Il s'agit du profit que l'usurier tire du paiement des intérêts. Le prêt à intérêt étant très rentable, celui qui ignore cette interdiction de la Torah renie Hachem. Cela revient à dire : "Si Hachem avait su à quel point c'est rentable, Il ne l'aurait pas interdit".
La négation d'Hachem par l'usurier est évoquée dans la valeur numérique de "ribit" (רבית - intérêt), qui est de 612. Cela indique qu'en plus d'avoir transgressé l'interdiction de l'intérêt, l'usurier a également transgressé les 612 autres mitsvot de la Torah. Parce qu'un usurier nie Hachem, les mitsvot qu'il accomplit n'ont aucune valeur. Il n'a donc pas accompli de mitsvot.

Si l'on considère qu'un usurier nie Hachem, on peut comprendre la sévérité de sa punition.
Nos Sages (Pirké déRabbi Eliézer 33) nous disent qu'un usurier ne sera pas ramené à la vie lors de la résurrection des morts.
Ceci a été démontré dans un incident qui s'est produit avec le prophète Yé'hezkel (guémara Sanhédrin 92b). Hachem a donné la clé de la résurrection des morts à Yé'hezkel et lui a demandé de faire revivre les morts de la tribu d'Efraïm. Ces hommes avaient quitté précipitamment l'Égypte avant l'arrivée de la sortie d'Egypte et avaient été tués par les Pélichtim.
Lorsque Yé'hezkel s'exécuta, il remarqua que certaines personnes ne revenaient pas à la vie. Hachem l'informa que ces gens étaient des usuriers qui ne méritaient pas d'être ressuscités.
[Maharal - Gour Aryé - Béhar 25,36 ]