Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Une bénédiction quotidienne

+ Une bénédiction quotidienne :

"Voyez, je mets devant vous aujourd'hui la bénédiction" (rée ano'hi noten lifné'hem ayom béra'ha - Réé 11,26)

-> [Nous disons dans la prière du matin avant le Shéma] "dans Sa bonté, Hachem renouvelle perpétuellement l'œuvre de la Création" (mé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).
Chaque jour, Hachem accorde une nouvelle illumination et confère une nouvelle bienveillance.
La personne qui sert Hachem reçoit cela chaque jour sous la forme d'une illumination et d'une nouvelle compréhension.

Telle est donc la signification profonde du verset : "Vois, je mets devant vous aujourd'hui" (Réé 11,26), dans la même veine que ce que nos Sages (Sifré 6,6 ; Rachi sur Ki Tavo 26,16) : "Aujourd'hui (ayom) = chaque jour, ce doit être à tes yeux comme si c'était nouveau", ce qui implique que chaque jour, une personne reçoit de nouvelles bénédictions et de nouvelles bontés de la part de Dieu.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

<--->

=> Non seulement Hachem renouvelle la création chaque jour, mais nous devons aussi réaliser qu'en Le servant, il nous apporte chaque jour une illumination et une bienveillance nouvelles.

"Heureux es-tu, Israël! Qui est comme toi, un peuple délivré par D.?" (Vézot haBéra'ha 33,29).

-> Rachi commente : "Tout est à toi ".
Comme le dit le midrach (Vayikra rabba 36,4) : "Au commencement" (béréchit) = pour l'amour d'Israël, qui est appelé le commencement (réchit).

En d'autres termes, tous les mondes ont été créés pour Israël (les juifs), ce qui implique que les mondes sont en fait dirigés par le peuple juif, comme il est dit : "Qui règne sur Moi? Le juste"(mi mochél bi? tsadik - guémara Moed Katan 16b).
La volonté du peuple juif s'accomplit dans ce monde. C'est pourquoi, lorsqu'il nous a été ordonné de compter le Omer, le verset dit "vous compterez pour vous-mêmes" (ousfartel la'hem - Emor 23,15), en mentionnant spécifiquement les mots pour vous-mêmes afin d'indiquer que tout dépend de nous.

De même, le verset dit ici : "Qu'Il fasse briller Son visage avec nous pour toujours" (yaer panav itanou séla - Téhilim 67,2). Le mot "itanou" (avec nous) semble superflu. Mais cela implique que l'éclat du visage d'Hachem s'accomplit avec notre participation ("avec nous" - itanou).
[chaque juif peut donner de la force à Hachem (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = par la réalisation d'une mitsva, on lui donne la possibilité d'accorder un flux de bonté sur nous, ce qui donne du plaisir à Hachem et qui est le but de la Création du monde. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Séfirat haOmer]

<--->

=> Hachem et la nation juive partagent un partenariat unique dans la conduite de toutes les affaires du monde. Ainsi, le peuple juif n'est pas seulement la raison ultime de la création ; la création elle-même est dirigée par le peuple juif.
Même Hachem, pour ainsi dire, se laisse gouverner par les justes de cette nation. [n'oublions pas que : "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
C'est pourquoi le visage de D. brille dans ce monde de concert avec celui de la nation juive.

"Tu te souviendras de ce que t'a fait Amalek ... quand tu étais faible et fatigué, et qu'il ne craignait pas D." (Ki Tétsé 25,17-18).

-> Non seulement le peuple juif (les descendants d'Israel) a reçu l'ordre d'effacer la mémoire d'Amalek (les descendants d'Essav), mais chaque juif doit également éradiquer l'élément de mal caché en lui, qui s'appelle Amalek.
Tant que la nation d'Amalek existe dans le monde (le macrocosme), cela indique qu'Amalek, la force intérieure du mal en chaque personne qui l'incite à fauter, existe dans l'individu juif (le microcosme). [midrach Tan'houma Pékoudé 3]
C'est l'éradication de cette mauvaise influence que la Torah nous ordonne de nous rappeler.
[...]

C'est le sens sous-jacent du verset décrivant la bataille contre Amalek : "Lorsque Moché levait la main, les Bné Israël l'emportaient" (Béchala'h 17,11).
"La main" est une métaphore du pouvoir. Lorsqu'une personne utilise son pouvoir, lorsqu'elle "lève la main", alors "le peuple juif l'a emporté".
Cependant, si une personne abandonne son pouvoir, "dépose sa main", alors, à D. ne plaise, l'inverse est vrai, comme le poursuit le verset : "Lorsqu'il dépose sa main, Amalek l'emporte".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Za'hor ]

<--->

=> Notre Amalek intérieur est notre propension à la faute ; notre défense contre ce penchant est notre foi en D.

Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah

+++ Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah :

Et il dit : "Hachem est venu du (mont) Sinaï, il a rayonné de Séir pour eux, Il est apparu du mont Paran, et s'est approché avec une partie des saintes myriades, de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu. (Vézot haBéra'ha 33,2)

-> Rachi commente que "il a rayonné de Séir" fait référence à l'offre de la Torah aux fils d'Essav, et que "Il est apparu du mont Paran" est l'offre faite aux fils de Yichmaël. Tous deux refusèrent (la proposition d'Hachem de recevoir la Torah).

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
La guémara (Avoda Zara 2b) affirme que lorsque Essav s'est vu offrir la Torah, il a demandé ce qui y était écrit. Lorsqu'on lui dit que l'interdiction du meurtre y figurait, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue [de la part de Its'hak] était : "Tu vivras par l'épée". Nous ne voulons pas l'accepter."
De même, lorsqu'on offrit la Torah à Yichmael, il demanda ce qu'elle contenait. Lorsqu'on lui dit qu'elle contient l'interdiction de voler, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue (d'Hachem) était 'il sera un homme sauvage qui aura la main sur tout'. Nous ne voulons pas l'accepter".

=> Pourtant, qu'ont-ils gagné à rejeter la Torah? Les interdictions de meurtre et de vol sont incluses dans les 7 lois noa'hides qui s'appliquent à toute l'humanité. En tant que tels, Essav et Yichmael étaient déjà obligés de respecter ces interdictions.

La réponse est que ce ne sont pas ces interdictions qui les ont poussés à rejeter la Torah. Au contraire, les bénédictions qu'ils ont reçues : "tu vivras par l'épée" (Béréchit 27,40) et "tu seras un homme sauvage" (Béréchit 16,12), ont démontré leur agressivité inhérente et leur inadaptation à la Torah.
Les voies de la Torah sont l'amabilité et la paix, contrairement à leur nature.
Bien que les autres nations non juives n'aient pas les traits agressifs d'Essav et de Yishmael, elles manquent toutes des qualités qui les rendraient aptes à recevoir la Torah.

En revanche, le peuple juif est éminemment apte à recevoir la Torah.
La guémara (Bétsa 25b) affirme que c'est parce qu'il est "effronté" (azim).
L'effronterie nous rend aptes à recevoir la Torah en raison de la difficulté inhérente à l'observation de la multitude de mitsvot de la Torah. Nous avons la ténacité et la persévérance nécessaires pour réaliser les 613 mitsvot de la Torah.

Cependant, l'effronterie a aussi un inconvénient, car la Torah qualifie le peuple juif "d'un peuple à la nuque dure" (am kéchei oréf - Ki Tissa 33,3). Ceux qui ont l'effronterie sont audacieux et tenaces, mais ils ne se repentent pas facilement de leurs transgressions.
Vers la fin de l'époque du premier Temple, les prophètes ont réprimandé le peuple juif pour s'être éloigné des voies de la Torah. Cependant, le peuple juif refusa catégoriquement d'écouter les prophètes par effronterie, ce qui l'empêcha d'admettre ses torts et de se repentir.

Les nations non juives qui n'ont pas cette caractéristique se repentent plus facilement. Cela explique la déclaration de nos Sages, qui ont dit que les nations non juives sont toujours "proches du repentir" (Rachi - Yona 1,1).
En effet, le prophète Yona était réticent à réprimander Ninive parce qu'il avait peur qu'ils se repentent et que la nation juive soit mal vue pour son refus de faire la même chose (Rachi - Yona 1,3).
En fait, c'est ce qui s'est finalement produit. (le repentir de Ninive fut cependant de courte durée et la ville fut finalement détruite).

Prier sous la forme d’un cri de détresse

"Et Yaakov dit : "D. de mon père Avraham et D. de mon père Its'hak, Hachem qui m'a dit ..." (Vayichla'h 32,10)

-> Les commentateurs (comme Abarbanel) observent que la prière de Yaakov est précédée du générique "et Yaakov dit" (vayomer Yaakov), au lieu du plus adapté à la situation : "et Yaakov pria" (pour être sauvé d'Essav). Pourquoi un tel choix de terme?

Le Imré Emet explique qu'étant donné que Yaakov était saisi par la peur (ex: pensant aux mérites spirituels d'Essav comme le respect des parents), il lui était techniquement interdit de prier, car la prière n'est permise que lorsque l'on est dans un état d'esprit serein (Erouvin 65a).
La "prière" de Yaakov n'était pas formelle ; c'était selon le langage du Sfat Emet (Béchala'h 5635) : la prière = la réaction naturelle d'un juif confronté à une crise.
Ainsi, même si les mots ne peuvent être formulés correctement, toute expression de détresse (d'un juif mettant ses espoirs en Hachem) est intrinsèquement un acte de prière.
[Imré Emet 5670]

L’impatience de Kora’h

+++ L'impatience de Kora'h :

"Yits'ar, fils de Kéhat, fils de Lévi, prit ... ainsi que Datan et Aviram" (Kora'h 16,1)

-> Rachi explique que Kora'h était motivé par la jalousie qu'il éprouvait à l'égard de la nomination d'Elitsafan, fils d'Ouziel, en tant que prince du clan de Kéhat.
Cette remarque laisse perplexe. Pourquoi Kora'h ne s'est-il pas rebellé immédiatement après que Moché l'ait nommé, plusieurs mois auparavant?

Avant que le peuple juif ne soit condamné, à cause de la faute des espions, à errer 40 ans dans le désert et à y mourir, il était digne d'entrer immédiatement en terre d'Israël. Par conséquent, Kora'h pensait que la nomination d'Elitsafan ne durerait que peu de temps, car ils allaient de toute façon entrer en terre d'Israël très prochainement.
Cependant, après le décret, émis par Hachem à cause de la faute des espions, il réalisa qu'ils seraient dans le désert pendant 40 ans, et à ce moment-là, il envia la nomination d'Elitsafan comme prince pendant 40 ans.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

<--->

=> Kora'h a supposé que, de la même manière qu'en entrant dans la terre d'Israël, la direction du peuple juif passerait de Moché à Yéhochoua, la fonction de prince des tribus individuelles et des clans des Lévi'im changerait également.
C'est pourquoi ce n'est qu'après que D. eut informé le peuple juif qu'il resterait dans le désert pendant 40 ans que Kora'h protesta contre la nomination de quelqu'un qu'il considérait comme étant de statut inférieur au sien.

"Kora'h ... a pris" (Kora'h 16,1)

-> Certains tsadikim ne servent Hachem que pour Lui plaire. Pour un tel tsadik, il importe peu que ce soit lui qui plaise à D. ou bien que ce soit un autre tsadik. Cependant, ceux qui souhaitent recevoir une récompense pour leur service divin désirent être ceux qui plaisent à D.

C'est le sens profond de l'expression "Kora'h a pris". Il voulait être le seul à recevoir le crédit et à récolter la récompense (le "moi je"), et non pas quelqu'un d'autre.

Dans cette optique, nous pouvons comprendre les remarques de Rachi (guémara Sanhédrin 109b) qui explique l'affirmation de la guémara selon laquelle "il (Kora'h) a fait un mauvais achat pour lui-même" comme signifiant qu' "il a décidé de discuter" et d'entrer en conflit avec Moché, et qu'il voulait être le Cohen Gadol. S'il n'avait servi Hachem que pour Lui donner du plaisir, il n'aurait certainement pas contesté la nomination du Cohen Gadol.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

La faute d'Adam [a provoqué une descente spirituelle et matérielle vers l'Arbre de la Connaissance].
Le travail principal de l'humanité dans ce monde est de transformer les ténèbres en lumière en élevant [la nature spirituelle de toute la création], [et] en les ramenant à leur origine et à leur source.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 3,1-4]

"S'il y a 10 Justes au milieu de la ville, la sauveras-tu?" (Vayéra 18,32)

-> Le 'Hafets 'Haïm explique que les mots "au milieu de la ville" font référence aux personnes qui ont une influence positive sur leur lieu de résidence.
Cependant, si ces personnes vertueuses restent entre elles, leur mérite ne sera pas suffisant pour sauver la ville de la destruction.

"Vous qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Plus vous vous attachez à Hachem, plus Sa guidance bénéfique et Son implication dans votre vie personnelle sont importantes. [Rambam]

En proportion de votre attachement à Hachem, "vous êtes en vie aujourd'hui" = c'est-à-dire que vous recevrez la vie et la vitalité du Créateur, qui est la source de la vie et de la bénédiction.
[Min'hat Elazar]