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Notre émouna en une promesse d’Hachem permet de la rendre réelle

+++ Notre émouna en une promesse d'Hachem permet de la rendre réelle :

"D. s'est souvenu de Sarah comme Il l'avait dit, et D. a fait à Sarah ce qu'Il avait dit" (Vayéra 21,1)

-> Lorsque D. promet d'accorder une faveur particulière, il est clair que cette faveur est initialement liée à Lui et qu'elle est latente dans Son pouvoir, à un niveau où il n'y a pas de distinction entre le passé, le présent et l'avenir.
Les bénéficiaires, qui doivent recevoir cette faveur, doivent faire passer cette bonté du potentiel à la réalité, en veillant à ce qu'elle se révèle rapidement. En effet, tant qu'elle est cachée dans les pensées de D., elle reste dans le domaine du caché. On peut donc dire qu'elle existe dans le monde à Venir, c'est-à-dire dans le domaine qui sera révélé dans l'avenir mais qui est encore caché à l'heure actuelle.

C'est par la émouna que l'on obtient cette bonté du futur dans le présent.
En d'autres termes, le tsadik croit que D. tiendra certainement Sa promesse et attend à chaque instant avec impatience la réalisation de cette promesse. Ce désir ardent et cette anticipation du tsadik, générés par sa foi (émouna), s'attachent à la pensée Divine associée à la promesse, l'attirant dans l'état présent de sa émouna, actualisant ainsi la bonté.

Telle est donc la signification du verset "Pour toujours, D., ta parole demeure dans les cieux" (Téhilim 119,9). La parole de D., la promesse de bonté, est à l'état spirituel, cachée et fixée dans les cieux. Mais grâce à la émouna, mentionnée dans le verset suivant : "Ta foi est dans chaque génération" - "Tu affermis la terre et elle subsiste", ce qui signifie que "Tu as fourni un outil grâce auquel la bonté promise peut être révélée".

[ c'est pourquoi notre verset dit que "D. s'est souvenu de Sarah comme Il l'avait dit, et D. a fait à Sarah ce qu'Il avait dit", même s'il est évident que D. accomplit Ses promesses. Le verset nous dit que l'accomplissement de ce processus a consisté en 2 étapes : La grossesse de Sarah et son accouchement.
Sa grossesse résulte de la promesse, qui était à l'origine cachée dans le potentiel divin et qui s'est donc manifestée par l'état caché de la grossesse ; son accouchement résulte de la foi d'Avraham et de Sarah, qui a permis à la promesse de D. de se concrétiser. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayéra 21,1]

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=> Etre certain que D. tiendra Ses promesses d'être bon envers nous, va aider à ce que ces promesses s'accomplissent rapidement.

Pourquoi Avraham demandait-il une bénédiction après le repas?

+++ Pourquoi Avraham demandait-il une bénédiction après le repas?

"Avraham se rendit dans une "échel" à Beersheva et y proclama le nom d'Hachem, D. de l'univers" (Vayéra 21,33)

-> Rachi, citant le midrach, explique que ce verset implique qu'Avraham a utilisé son auberge ("échel") comme un moyen de diffuser le monothéisme parmi les voyageurs païens (non-juifs) qu'il accueillait.

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) enseigne :
Expliquons la déclaration des Sages dans le midrach (Béréchit rabba 49,4) selon laquelle Avraham a dit à ses invités après qu'ils aient mangé la nourriture qu'il leur avait fournie gratuitement : "Bénissez le D. du monde pour ce que vous avez mangé!".
Pourquoi Avraham n'a-t-il pas demandé à ses invités de prononcer une bénédiction avant de manger?

La réponse ne peut être que la suivante.
Avant de manger, ces invités étaient des non-juifs, et on ne pouvait donc pas s'attendre à ce qu'ils acceptent "le joug du Royaume des Cieux", c'est-à-dire la souveraineté de D.
Cependant, une fois qu'ils ont mangé, ils ont accompli un commandement, dans la mesure où ils ont donné à Avraham le mérite d'accomplir la mitsva d'accueillir des invités, et donner à quelqu'un d'autre le mérite d'accomplir une mitsva est en soi une mitsva.
Ainsi, grâce à ce mérite, ils sont devenus capables d'accomplir et d'accepter le joug du Royaume des Cieux.

[si Avraham avait insisté pour que ses invités non-juifs (des païens) bénissent D. avant de manger, cela aurait été de la pure coercition, et comme ils n'avaient aucune conscience Divine, leur bénédiction n'aurait pas été sincère.
En revanche, l'accomplissement d'une mitsva les sensibilisait à la Divinité et les rendait capables d'apprécier la bonté de D. à leur égard. ]

C'est pourquoi le midrach rapporte qu'Avraham a dit à tout invité qui refusait de bénir D. après avoir mangé, de lui payer son repas. Le refus de l'invité de bénir D. indiquait qu'aucune sainteté n'avait pénétré en lui pendant le repas. Puisqu'aucun esprit de sainteté n'était entré en lui, cela prouvait que lorsqu'il mangeait, il n'avait pas l'intention de donner à Avraham le mérite d'accomplir la mitsva de l'hospitalité ; au contraire, il avait mangé entièrement pour ses propres motifs égoïstes. Dans ce cas, pourquoi ne devrait-il pas payer?

[ il en découle que pour que leur repas les ait préparés à réciter une bénédiction, les invités devaient au moins avoir l'intention de reconnaître leur dette à l'égard d'Avraham en mangeant sa nourriture.
Ceux qui ont mangé la nourriture d'Abraham sans cette intention, c'est-à-dire simplement parce qu'ils se sentaient en quelque sorte autorisés à la manger, se sont rendus imperméables à l'effet édifiant que la consommation de sa nourriture aurait pu avoir sur eux. ]

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"Avraham courut alors vers le bétail, prit un veau tendre et de choix, le donna au jeune et se dépêcha de le préparer" (Vayéra 18,7)

=> Pourquoi, en ce qui concerne la façon dont Avraham a accueilli les anges, la Torah ne dit pas "il leur a fait un festin", alors que dans le cas de Lot, elle dit bien "il leur a fait un festin" (Vayéra 19,3).
De même, en ce qui concerne le repas préparé par Esther, le verset dit "au festin du vin" (Esther 7,8).

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) enseigne :
Le principe sous-jacent est le suivant. Lorsqu'un juste (tsadik) mange avec un racha, le juste élève le racha. La joie principale d'un tel repas réside dans le fait que le juste élève les étincelles de sainteté qui se trouvent dans le racha.

Dans le cas présent, lorsque les anges ont mangé avec Lot, qui n'était pas un tsadik, ils ont élevé l'étincelle de sainteté contenue en lui, car après avoir mangé avec lui, ils ont extrait de lui l'âme du machia'h, qui descendra de Ruth, une descendante de Lot.

[ après que les anges eurent rendu visite à Lot et l'eurent sauvé, lui et sa famille, de la destruction de Sodome et des villes de la plaine, Lot et ses filles se réfugièrent dans une grotte. Pensant être les seules survivantes d'une apocalypse semblable à celle du déluge, les filles eurent des relations incestueuses avec leur père (leur mère était morte entre-temps). L'aînée nomma son fils issu de cette relation "Moav" ; il fut le fondateur de la nation de Moav. Ruth, femme moavite convertie au judaïsme, est l'ancêtre du roi David, géniteur du machia'h.
C'est l'influence des anges qui ont mangé avec Lot qui a permis à cette étincelle de sainteté de jaillir de l'intérieur de Lot et d'être transmise à sa fille aînée.]

Ainsi, des étincelles de sainteté se sont élevées lors du repas que Lot a partagé avec les anges. Il s'agissait d'un motif de joie, c'est pourquoi la Torah parle d'un "festin" (michté), ce qui implique la joie.
De même, puisque c'est grâce au repas préparé par Esther pour A'hachvéroch et Haman que le peuple juif a été sauvé, le verset parle également de "festin".

Mais lorsque les anges mangèrent avec Avraham, cela n'entraîna aucune élévation d'étincelles sacrées, car Avraham était juste (tsadik) et n'avait donc pas besoin que les anges élèvent des étincelles en son nom. C'est pourquoi la Torah ne qualifie pas ce repas de "festin", qui évoque la joie.

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=> En partageant un repas avec d'autres, nous pouvons parfois les aider à réaliser leur potentiel spirituel caché, même s'ils ne semblent pas intéressés à le faire.

Générer une odeur agréable à Hachem

+ Générer une odeur agréable à Hachem :

"Hachem a senti l'odeur agréable" (Noa'h 8,21)

=> Qu'est-ce qui rendait ce parfum agréable?
Le fait que l'homme possède une mauvaise impulsion (yétser ara), mais qu'il la surmonte et sert D., comme l'indique l'offrande d'animaux de Noa'h, qui exprime l'élévation du côté animal de l'homme au service d'Hachem. C'est pourquoi "D. dit : Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l'homme, car le penchant de l'homme est mauvais dès sa jeunesse".
En effet, D. se réjouit de notre maîtrise du mauvais penchant (yétser ara).

De plus, parce que le peuple juif réprime son mauvais penchant, D. "revêt" Lui-même d'eux, comme il est dit : "Israël en qui Je me glorifierai" (Yéchayahou 49,3) et le Maggid de Mézéritch, a interprété le verbe "je me glorifierai" (étpaar) comme signifiant "Je m'habillerai moi-même", selon les versets suivants "et ils se revêtirent (vayitpérou) des feuilles de figuier pour s'en faire des pagnes" (Béréchit 3,7).
[cette interprétation est possible parce que la lettre muette alef est parfois omise.
L'expression "D. se revêt" du peuple juif signifie qu'Il en est fier, tout comme un roi mortel exhibe ses vêtements royaux exquis en les portant en public. Hachem considère que le peuple juif est beau parce qu'il a vaincu son mauvais penchant. ]

Ainsi, D. se revêt du peuple juif, plutôt que des anges célestes, en raison de l'immense plaisir que lui procure le peuple juif, un plaisir qu'il ne reçoit de personne d'autre, précisément parce qu'il possède un mauvais penchant et qu'il le conquiert malgré tout.
[comme les anges n'ont pas de mauvais penchant, leur service de D. n'est pas aussi louable que celui du peuple juif.]

C'est la signification de l'expression "Hachem a senti le parfum agréable" (Noa'h 8,21) = Il a senti, c'est-à-dire anticipé, le plaisir qu'Il tirerait du service de l'homme.

C'est également le sens profond du verset "Il sentit le parfum de ses vêtements" (Toldot 27,27), qui implique que D. sentit, c'est-à-dire anticipa, que l'humanité agirait comme Ses vêtements dans lesquels Il se vêtit Lui-même. Et parce qu'Il anticipait le plaisir qu'Il tirerait de leur service, Il eut pitié d'eux et jura de ne plus jamais les exterminer.

[ainsi, l'offrande de Noa'h (après être sortie de l'Arche du Déluge), exprimant la volonté et la capacité de l'humanité à soumettre sa nature animale, a incité D. (pour ainsi dire) à avoir pitié de l'humanité, promettant de ne plus jamais l'exterminer en dépit de sa propension à se rebeller contre Lui.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 8,21]

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=> Notre capacité et notre volonté de maîtriser notre nature animale font tellement plaisir à D. qu'en raison de ce mérite, il a pitié de nous et pardonne nos méfaits.

La Torah nous protège

Je ne mangerai pas avant d'avoir prononcé mes paroles" ('Hayé Sarah 24,33)

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique :
Il semble tout simplement que la raison pour laquelle Eliézer ne voulait pas manger avant de parler est qu'Eliézer comprenait certainement que ces gens étaient des réchaïm. Il soupçonnait sans doute qu'ils tenteraient de le tuer en empoisonnant sa nourriture, ce qui fut effectivement le cas.
[selon le midrach (Léka'h Tov 24:3), Bétouel s'opposa au mariage et complota pour tuer Eliézer en empoisonnant sa nourriture. ]

C'est pourquoi Eliézer dit : "Je ne mangerai pas tant que je n'aurai pas dit ce que j'ai à dire".
Son intention était que le repas ne soit servi qu'après qu'il ait conclu ses paroles, qui étaient des paroles de Torah. Comme le disent nos Sages (midrach Béréchit rabba 60,8) : "la conversation des serviteurs des Patriarches est plus appréciée par D. que les paroles de Torah prononcées par les descendants des Patriarches."
[Rachi (v24,42) explique : "car le récit d'Eliézer est répété dans la Torah [d'abord tel qu'il s'est produit, puis tel qu'Eliézer l'a raconté à la famille de Rivka], alors que de nombreux éléments [juridiques essentiels] de la Torah n'ont été donnés [par D. par l'intermédiaire de Moshé] que sous forme d'allusions." Ainsi, les paroles d'Eliézer possédaient tous les mérites de véritables paroles de Torah (ou même plus). ]

De cette façon, il serait protégé du danger par le mérite des paroles de Torah qu'il a prononcées avant le repas.
Et c'est effectivement ce qui s'est passé. Un ange vint échanger l'assiette empoisonnée d'Eliézer avec celle de Bétouel, et Bétouel "tomba dans la fosse qu'il avait creusée" (Téhilim 7,16) pour Eliézer, c'est-à-dire qu'il mourut du poison.

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=> L'épisode d'Eliézer à 'Haran est un exemple d'à quel point l'étude de la Torah nous protège de tout danger.

"Moché et le peuple juif chantèrent (litt. chanteront - "yachir" = verbe au futur) ce chant à Hachem, et ils parlèrent en disant" (Béchala'h 15,1)

-> Ce verset fait allusion à des événements futurs, puisque le mot "chanteront" (yachir).
[nos Sages (Sanhédrin 91b) disent que l'utilisation du futur dans ce contexte est une allusion à la future résurrection des morts. (où tous les juifs chanteront alors à Hachem)]

Un explication de l'emploi du futur (yachir) est :
La tribu de Yéhouda est entrée la première dans la mer parce qu'elle était convaincue que D. la séparerait certainement et qu'elle entonnerait alors un chant de louange.
Par conséquent, avant même de sauter dans la mer, ils pensaient que D. allait certainement fendre la mer et qu'à leur tour, ils entonneraient bientôt un chant de louange.

C'est ce à quoi font allusion les mots "Alors Moché et le peuple juif chanteront", au futur, c'est-à-dire qu'ils étaient certains de chanter, car la mer s'ouvrirait sûrement, de sorte qu'il serait suivi de "Je chanterai pour Hachem ..." (Béchala'h 15,1).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> La tribu de Yéhouda (menée par leur nassi Nahchon ben Aminadav) est entrée dans la mer avec la certitude que D. accomplirait un miracle pour le peuple juif et qu'ils allaient chanter (az yachir) en réponse à ce miracle.

Béchala’h – la noyade des égyptiens = grande bonté pour eux

+ Béchala'h - la noyade des égyptiens = grande bonté pour eux :

-> Les concepts de vie et de mort sont inversés lorsqu'ils sont appliqués aux réchaïm, puisque même de leur vivant, les r sontéchaïm appelés "morts" (guémara Béra'hot 18b), en raison du fait qu'ils sont racha ils sont alors déconnectés de D., la source de la vie.
Cependant, par lorsque leur mort physique est non naturelle, ils sont élevés, puisque leur mort sanctifie publiquement le nom d'Hachem, car le nom de D. est sanctifié lorsque les gens sont témoins de la façon dont il exécute la justice contre ceux qui lui désobéissent.
En ce sens, leur mort les "vivifie" réellement.

La question se pose alors [au sujet des égyptiens] : Puisque la mort du malfaiteur le ramène à la vie, pourquoi la mer [Rouge] devrait-elle rejeter son cadavre? En outre, il n'y a pas eu de plus grande sanctification de D. que par la mort des réchaïm, comme ce fut le cas en Égypte, car par la mort des réchaïm égyptiens, tout le monde a réalisé que D. était le Créateur et le soutien du monde.

C'est sur cette base que nous expliquons le verset : "Israël vit la grande main que D. infligea à l'Égypte" (Béchala'h 14,31). A première vue, l'utilisation de l'expression "la grande main" n'a pas de sens, puisque le Arizal (Eits 'Haïm 33,1) affirme que l'expression "la grande main" (yad aguédola) fait allusion à la bonté d'Hachem.
Quelle bonté D. a-t-il exercée à l'égard des égyptiens?

A la lumière de l'explication ci-dessus, la phrase peut être interprétée comme disant : "Israël a vu la grande main", c'est-à-dire la bonté que D. a accordée aux égyptiens. Et de quelle bonté le peuple juif a-t-il été témoin?
"Le peuple craignait D. et avait foi en lui". En frappant les égyptiens, le peuple juif en est venu à révérer Hachem et à croire en Lui et en Son serviteur Moché.
En étant frappés, les égyptiens ont servi de véhicule pour imprégner le peuple juif de foi en D. et de révérence à son égard.
Il ne pouvait y avoir de plus grande bonté pour les égyptiens que celle de D. de les utiliser comme moyen d'inculquer la foi au peuple juif.
[...]

Une main "grande" (yad aguédola) symbolise la bonté, tandis qu'une main "forte" (yad a'hazaka) symbolise le jugement. (Tikouné Zohar 9a)
C'est donc ce que signifie le verset "Israël vit la grande main que D. infligea à l'Égypte". Ils ont été témoins de la bonté dont ont bénéficié les égyptiens.
Le verset poursuit en expliquant quelle bonté a été exercée à l'égard des Égyptiens : la bonté a consisté à ce qu'ils aient pu servir d'instrument pour que le peuple juif en vienne à craindre D. et à croire en D.
En d'autres termes, les égyptiens ont permis au peuple juif d'acquérir la foi en Hachem.
[...]

C'est pourquoi le verset dit : Israël a vu", en référence à ceux qui possèdent un intellect bien développé, dont la foi et la crainte de D. ne nécessitent pas de miracles ou de prodiges. Pour ces personnes, appelées "Israël", il n'y a pas eu de bonté pour les égyptiens lorsque la mer s'est séparée, puisqu'ils avaient déjà foi en D. avant d'être témoins du miracle.
Comme les personnes les plus élevées du peuple juif avaient foi en Hachem sans avoir besoin d'assister à des miracles, les égyptiens n'ont pas servi d'instrument pour leur inculquer la foi. C'est pourquoi il n'est pas dit qu'ils craignaient Hachem. Lorsque le verset affirme que le peuple craignit D. à la suite du châtiment des égyptiens, il se réfère au "peuple".

Néanmoins, ceux que l'on appelle "Israël" se rendent compte qu'une bonté a été accordée aux égyptiens, puisqu'ils allaient servir de support à l'accomplissement de miracles et de prodiges pour le bien de ceux dont l'intellect n'était pas développé et qui avaient besoin de tels miracles et de démonstrations des pouvoirs de D. pour fortifier leur foi et leur crainte.
Les égyptiens ont donc été les instruments par lesquels "le peuple" en est venu à craindre Hachem et à croire en lui.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,31]

Guéoula & la force de la téchouva

+++ Guéoula & la force de la téchouva :

-> "Les yeux rougis par le vin, et les dents blanches de lait" (Vayé'hi 49,12)

-> Le Abir Yaakov, rav Yaakov Abou'hatséra (Makhsof Lavan - Vayé'hi) explique :
ce verset est une réprimande contre le peuple juif pour ne pas être revenu à la téchouva des fautes qui ont causé notre exil. Nous aurions dû nous rendre compte que les souffrances que nous endurons parmi les nations méchantes (réchaïm) ne sont en fait qu'un appel d'Hachem. Nous devrions tenir compte de cet appel pour changer nos habitudes de fauter, et ainsi apaiser la colère d'Hachem et apporter la guéoula.

Malheureusement, malgré toutes les souffrances que nous endurons en exil, nous ne sommes toujours pas revenus à Hachem. La colère d'Hachem contre nous grandit et l'exil se poursuit.
Si nous étions revenus à Hachem avec une téchouva sincère, rien ne pourrait s'opposer à notre Délivrance (guéoula), comme il est écrit : "Revenez à Moi et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7).
Si nous revenons à Hachem par la téchouva, Il reviendra immédiatement vers nous pour nous délivrer de notre exil.

Le verset dit à ce sujet : "Les yeux rougis par le vin" = même s'il semble que les yeux d'Hachem rougeoient de fureur, pour nous punir de nos fautes, nous pouvons toujours revenir en téchouva sincère et mériter la suite du verset : "et des dents blanches de lait."
En purifiant nos cœurs et nos bouches, nous mériterons que les yeux d'Hachem deviennent plus doux et plus blancs que le lait, avec bonté et miséricorde.
Même dans les moments de jugement les plus sévères, le pouvoir de la téchouva adoucit l'Attribut Divin de Justice/Rigueur et permet à la Miséricorde de prendre le dessus.

Vézot haBéra’ha – Danser de joie pour la Torah

+ Vézot haBéra'ha - Danser de joie pour la Torah :

-> "Torah tsiva lanou Moché, moracha kéhilat Yaakov" (la Torah que Moché nous a prescrite est un héritage pour l'assemblée de Yaakov" - Vézot haBéra'ha 33,4).

La Torah n'est pas réservée aux personnes brillantes et douées. Elle est l'héritage de chaque juif, accessible à chacun d'entre nous.
Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3:1) écrit : "La couronne de la Torah a été placée [pour être] à la disposition de tout Israël ... Quiconque le souhaite peut venir la prendre".
Cette idée est tellement centrale dans le judaïsme que ce verset est l'une des premières choses que nous enseignons à nos enfants.

Cependant, la michna (Pirké Avot 2,12) semble dire le contraire : "Préparez-vous à étudier la Torah, car ce n'est pas votre héritage (chééna yéroucha la'h)".
=> Comment résoudre cette contradiction ?

-> Le Sfat Emet (dans son commentaire sur les Pirké Avot) répond que si la Torah est effectivement l'héritage de chaque juif, elle ne nous vient pas automatiquement. Elle est notre héritage potentiel, mais nous devons faire des efforts dans notre étude pour la recevoir réellement.

-> La guémara (Pessa'him 49b) affirme que la Torah n'est pas seulement notre héritage - nous sommes "fiancée" avec elle.
Le Maharcha explique que les fiançailles sont la première étape d'un mariage. Après les fiançailles, il faut encore amener sa kalla sous la 'houppa (pour finaliser le mariage) et l'emmener dans sa maison.
De même, nous devons comprendre que notre étude est censée nous conduire à une relation avec la Torah. C'est à nous de faire en sorte que la Torah devienne vraiment la nôtre.

=> Comment pouvons-nous développer notre relation avec la Torah?
Rachi (Vézot haBéra'ha 33,4) nous conseille de réaliser que la Torah est une chose à laquelle il faut constamment s'accrocher. La mitsva d'étudier la Torah ne cesse jamais ; chaque seconde où nous sommes capables d'étudier est extrêmement précieuse.
Nous devons nous rappeler la gravité du bitoul Torah (gaspillage du temps où l'on aurait pu étudier). La guémara(Yérouchalmi Béra'hot 9:5) affirme que lorsqu'elle est négligée, la Torah elle-même répond à l'insulte en disant : "Si tu m'abandonne un jour, je t'abandonnerais deux jours!".
Si nous voulons grandir comme le font ceux qui étudient la Torah, nous devons apprécier la nature de la relation. Une véritable relation avec la Torah implique de ne jamais la lâcher.
[ex: si rien n'est plus cher à nos yeux que notre chère Torah, alors pourquoi aller voir ailleurs d'autres occupations?]

-> De plus, l'étude de la Torah doit nous passionner et nous donner du plaisir.
Dans la bénédiction prononcée avant l'étude, nous prions Hachem de faire en sorte que les mots de la Torah soient "doux dans notre bouche".
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv souligne que nous devrions constamment chercher de nouvelles façons d'"adoucir" notre étude de la Torah. Nous devons étudier d'une manière qui nous apporte de la joie, car c'est ainsi que cela doit être.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,11) commente qu'une fois qu'une personne a vraiment goûté à la douceur de la Torah, elle abandonnera tout le reste du monde pour elle.

-> La guémara (Shabbath 88a) raconte que lorsque Rava étudiait, il s'asseyait sur ses doigts, le sang s'écoulait du bout de ses doigts à cause de la pression exercée par son corps. Pourtant, Rava ne le remarquait même pas.
Nos Sages nous disent que "l'amour transcende la raison", et c'est le genre d'amour que Rava avait pour la Torah. Nous ne sommes peut-être pas capables de faire autant d'efforts que Rava, mais nous pouvons certainement nous efforcer de cultiver le grand amour de la Torah que possédaient tant de grands personnages avant nous. Nous devons chérir notre précieux héritage et développer notre amour de la Torah.

-> Un jour, un homme demanda conseil à son rav. Il n'avait jamais reçu d'éducation formelle à la yéchiva et avait travaillé pendant la majeure partie de sa vie. Il voulait maintenant étudier la Torah, mais il ne connaissait personne qui aurait la patience de lui enseigner.
Avant de le conseiller, le rav lui sourit largement et lui dit : "Tout d'abord, célébrons le fait que tu veuilles étudier! Nous devrions même danser pour cela!"
Sur ce, ils se sont donné la main et ont commencé à danser.

Le rav Moché Krieger ajoute :
Pour moi, c'est ce que représente la fête de Sim'hat Torah. Il est vrai que nous devons faire des efforts pour étudier la Torah et trouver la partie qui nous convient le mieux. Cependant, l'objectif de Sim'hat Torah n'est pas l'étude elle-même. Il s'agit de développer la joie dans l'étude de la Torah.
Nous célébrons le fait que nous avons encore une année d'étude devant nous. En chantant et en dansant sur le caractère précieux de l'étude, nous exprimons notre joie et nous y ajoutons même.
Sim'hat Torah peut même renforcer notre appréciation du cadeau qu'Hachem nous a fait, en nous poussant à nous efforcer d'étudier la Torah l'année à venir.
Lorsque nous dansons, nous devrions mettre toute notre énergie à montrer à Hachem et à nous-mêmes à quel point nous aimons Sa Torah.
[le message de Sim'hat Torah est que la base de notre étude de la Torah doit être la sim'ha, la joie et la fierté de pouvoir l'étudier! Merci Hachem de nous permettre ainsi de Te connaître, de nous lier davantage avec Toi pour l'éternité! ]

Haazinou – La force de la gratitude

+ Haazinou - La force de la gratitude :

-> Dans la paracha Haazinou, Hachem ordonne à Moché (Haazinou 32,48-50) de monter au sommet du Har Nevo, d'où il pourra voir tout le pays de Canaan. Il a également informé Moché qu'il mourrait là-haut. La Torah rapporte qu'Hachem a donné à Moché cet ordre "au milieu même de ce jour" (bétsem hayom hazé).
Rachi note que cette phrase apparaît 3 fois dans la Torah : lorsque Noa'h est entré dans l'Arche, "bétsem hayom hazé" signifiait en plein jour, sous le regard de tous les réchaïm qui avaient juré de le tuer s'il essayait d'entrer. Cela apparaît également dans la sortie d'Egypte, bien que les égyptiens aient voulu empêcher les juifs de partir, Hachem les a protégés et ils ont pu partir sains et saufs en plein jour.
Rachi (ibid., verset 48) note que le terme apparaît ici dans le même contexte : malgré les protestations du peuple juif, qui ne voulait pas perdre Moché, la volonté d'Hachem a été accomplie en plein jour.

Mais il y a là quelque chose de troublant. L'épisode de Haazinou est très différent des deux précédents. Les réchaïm à l'époque de Noa'h et les géyptiens au moment de la sortie d'Egypte représentaient une menace physique réelle contre Noa'h et la nation juive. Cette menace était si forte qu'Hachem a dû y mettre fin par des moyens miraculeux.
Quelle menace le peuple juif aurait-il pu représenter face à la détermination d'Hachem qu'il était temps pour Moché de mourir?

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz répond que les juifs auraient pu empêcher Hachem de leur enlever Moché. Ils possédaient un secret qui aurait pu maintenir Moché en vie.
[la femme de Chounamit a accueilli comme invité le prophète Elicha, et par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).]
Un midrach (Chémot rabba 4:2) souligne l'incroyable pouvoir de la gratitude dans l'épisode où le prophète Elicha a ressuscité un garçon mort (voir Melachim II 4,8-37). Après la mort tragique de ce garçon, Elicha a lancé un cri rhétorique à Hachem : "La veuve qui m'a donné la vie (voir versets 8-11) est celle que tu vas punir?"
A travers la prière d'Elicha, issue de la dette de gratitude qu'il ressentait envers cette femme, Hachem a donné à Elicha la clé de la vie et de la mort elle-même.
Le rav 'Haïm Chmoulévitz dit que le même principe s'applique dans ce cas avec Moché. La gratitude que le peuple juif a ressentie à l'égard de Moché après son service pendant plus de 40 ans [dans le désert] l'a doté d'une force qui aurait pu empêcher Moché de mourir, selon les lois normales de la justice Divine.
Ils auraient pu prétendre que Moché méritait d'entrer en terre d'Israël en vertu de ce qu'ils lui devaient, et Hachem aurait été "forcé" d'accepter.
Cette possibilité était si réelle qu'Hachem a dû accomplir un miracle pour s'assurer que le peuple juif n'empêcherait pas Moché de mourir.

=> Il est clair que la gratitude a un pouvoir énorme. Si nous cultivons ce trait de caractère, nous pouvons atteindre des sommets spirituels incroyables.
De plus, si la gratitude envers d'autres personnes peut nous aider à ce point, imaginez où la gratitude envers Hachem peut nous mener.
Lorsqu'une personne éprouve de la gratitude envers quelqu'un qui l'a aidée, la réponse naturelle à cette gratitude est que le donateur fasse tout ce qu'il peut pour offrir encore plus de services.
Le midrach (cité plus haut) va même jusqu'à dire que nous devons notre âme à celui qui nous accueille en tant qu'invité. Imaginez donc la gratitude que nous devons avoir envers Hachem! Si nous étions vraiment conscients de cette obligation, notre service à Hachem serait amélioré et inspiré.

-> Pourquoi Hachem a-t-il accordé à la gratitude une influence aussi étonnante sur la création? Peut-être parce qu'il s'agit déjà d'un élément essentiel de la vie elle-même.
Le 'Hovot haLévavot affirme que notre service d'Hachem devrait découler d'un sentiment de gratitude pour tout ce qu'Il fait pour nous.
Si l'essence du service d'Hachem est la gratitude, il n'est pas étonnant qu'il soit si puissant.

Malheureusement, la plupart d'entre nous ne ressent pas de gratitude. En fait, nous pensons souvent que nous faisons une faveur à Hachem en accomplissant les mitsvot.
Nous pouvons même nous plaindre qu'Hachem ne nous couvre pas de suffisamment de bénédictions.
Une telle attitude nous amène à considérer les mitsvot comme des fardeaux et des inconvénients. Cependant, si nous étions désireux de rendre la pareille à quelques-unes des innombrables bontés d'Hachem à notre égard, nous accomplirions les mitsvot avec amour et empressement.

C'est ce qui explique l'interprétation du Ramban (Haazinou 32,6) sur la raison pour laquelle Moché a qualifié la nation juive de peuple méprisable (am naval).
Le Ramban souligne que le terme hébreu "naval" fait référence à une personne qui ne peut plus être considérée comme humaine. Dans le contexte de notre verset, il nous est dit que celui qui manque de gratitude manque d'un trait humain fondamental, et la Torah le considère comme manquant d'humanité.
Il faut y penser la prochaine fois que nous serons tentés de fauter. Nous devons nous rappeler que la rébellion contre Hachem détruit une partie de notre humanité.

Noa’h – La faute du vol

+ Noa'h - La faute du vol :

-> "Le monde s'est corrompu devant D., et le monde s'est rempli de vols" (Noa'h 6,11)
Rachi écrit que le mot "corrompu" fait référence à l'idolâtrie et à l'immoralité.
Ainsi, le verset donne 3 raisons qui ont conduit au décret du Déluge (maboul) : le vol, l'idolâtrie et à l'immoralité.
Cependant, lorsque la cause du déluge est répétée plus tard, seul le crime du vol est mentionné (Noa'h 6,13). Rachi cite la guémara (Sanhédrin 108a) qui déclare : "Bien qu'ils aient transgressé toutes les fautes, leur destin n'a été scellé que par le crime du vol".

=> Cette affirmation laisse perplexe. Il est vrai que le vol est une faute, mais sa punition est beaucoup moins sévère que celle de l'idolâtrie ou de l'immoralité. Le vol n'entraîne pas la peine capitale (pour les juifs) et ne fait pas partie des 3 péchés capitaux qu'un juif doit être prêt à sacrifier sa vie plutôt que de les transgresser. Dans ce cas, pourquoi le vol a-t-il été le catalyseur du Déluge, et non l'idolâtrie et l'immoralité?

-> Le Ramban (Noa'h 6,13) répond que tout être humain comprend que le vol est mauvais et doit être interdit. En revanche, les fautes d'idolâtrie et d'immoralité ne sont pas comprises par tous [ex: ça va je ne fais rien de mal, on peut profiter de la vie! ] (du moins sans comprendre la logique de la Torah à leur égard).
Le vol s'était répandu dans la génération précédant le Déluge, il avait "rempli le monde", comme le dit le verset (ibid). Si une justice aussi élémentaire avait été négligée par un si grand nombre de personnes, il était clair que la société dans son ensemble était devenue totalement corrompue. Ce fut le catalyseur du Déluge.

-> Rabbénou Yona (Shaaré Téchouva 3,24) explique différemment le catalyseur du vol.
Il écrit que le vol génère un tollé (dans le monde spirituel) qui provoque un châtiment rapide, encore plus rapide que celui de l'idolâtrie et de l'immoralité.
Le vol a toujours une victime, et ce qu'Hachem déclare à propos des veuves et des orphelins lésés s'applique à tous les cas de victimisation : "Lorsqu'ils crieront vers moi, j'entendrai (et je punirai leurs oppresseurs)" (Michpatim 22,22). [face à la douleur de la personne volée, Hachem lui répond forcément. ]

-> Les A'haronim expliquent cette idée comme suit : Le tribunal Céleste fonctionne de la même manière que les tribunaux du monde. La victime d'un vol porte plainte auprès de la police et porte son affaire devant le tribunal.
Dans le tribunal Céleste également, le vol éveille les anges Accusateurs, ce qui entraîne une punition beaucoup plus rapide.
Les crimes d'idolâtrie et d'immoralité peuvent être pires, mais parce qu'ils n'éveillent pas les anges Accusateurs de la même manière que le vol, la punition n'arrive pas aussi rapidement. C'est pourquoi le vol a scellé le destin de la génération du Déluge.

-> Le rav Guédalia Schorr (sur la base du Réchit 'Hokhma 2) note que le vol est techniquement à la racine de toute faute. Hachem a créé l'homme pour qu'il accomplisse Sa volonté, et Il l'a doté de dons (tels que le corps, l'esprit, les talents et les ressources) à cette fin.
Si tel est le cas, utiliser les capacités données par D. pour commettre une faute constitue un vol. En effet, ce concept est explicitement énoncé par nos Sages (guémara Béra'hot 35b : "Celui qui tire profit de ce monde sans faire de bénédiction au préalable vole Hachem et l'assemblée d'Israël".
Si le fait d'oublier de faire une bénédiction est considéré comme un vol, alors utiliser activement les dons d'Hachem pour défier Sa volonté est assurément un vol.
Ainsi, lorsque le verset désigne le vol comme la cause du Déluge, il fait également allusion à toutes les fautes.

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-> Nos Sages (guémara Nida 16b) enseignent qu'avant qu'un fœtus ne soit conçu, un ange déclare quel type de personne se développera à partir de lui, quelle sera sa force, sa sagesse ou sa richesse. Chaque personne est dotée d'un ensemble unique de capacités. Certains sont plus brillants, tandis que d'autres sont plus riches.
Nos Sages (Nida 30b) affirment également qu'avant de naître, une personne doit faire le serment "d'être un tsaddik et non un rasha".
Le rav Eliyahou Dessler explique que ce serment exige de chaque personne qu'elle mette ses capacités uniques au service d'Hachem. Être un tsaddik signifie utiliser les capacités que D. nous a données avec droiture. Il ne doit pas les canaliser vers des objectifs égoïstes, et il ne doit certainement pas les gaspiller ou les ignorer.
Ainsi, une personne dotée d'une grande intelligence doit l'utiliser pour rechercher la grandeur dans la Torah. Une personne riche doit utiliser sa richesse pour aider les autres.

C'est cette qualité qui a rendu Noa'h digne de survivre au Déluge (maboul). La Torah le qualifie de tsadik. Il a utilisé les capacités qu'Hachem lui a données uniquement pour Le servir avec droiture.
Il s'agit là d'une leçon importante. Il existe de nombreuses personnes talentueuses qui se considèrent comme des juifs honnêtes. Ils accomplissent correctement les mitsvot.
Pourtant, utilisent-ils vraiment toutes les capacités qu'Hachem leur a données pour Le servir? Si une personne brillante consacre un certain temps à l'étude de la Torah mais consacre la majeure partie de son intelligence et de sa créativité à son gagne-pain ou à la recherche du plaisir, il se peut qu'elle viole le serment qu'elle a fait à sa naissance. Elle est peut-être coupable de vol. [utiliser au mieux les capacités que Hachem m'a donné.]

L'inverse est également vrai. De nombreuses personnes en concluent qu'elles n'ont pas de capacités exceptionnelles et qu'elles sont donc dispensées de s'efforcer d'accomplir quoi que ce soit au service d'Hachem. Ce problème est particulièrement fréquent en ce qui concerne l'étude de la Torah. Combien d'étudiants en Torah se sentent justifiés d'abandonner leur étude parce qu'ils ne sont pas "faits" pour cela?
Ces personnes devraient se rendre compte que le serment qu'elles ont prêté à la naissance inclut toutes les capacités qui leur ont été données, même si elles semblent être petites. Hachem leur a donné ces "petites" capacités pour les utiliser à Son service, et on attend d'eux qu'ils fassent l'effort de les développer autant que possible.
S'ils s'appliquent (et consultent un rav compétent pour obtenir des conseils sur la manière de procéder), Hachem les aidera certainement à atteindre leur potentiel.
[ce qui compte est le ration : qu'est-ce que j'ai fait/qu'est-ce que je pourrais faire]

-> Lorsque les yéchivot européennes ont commencé à se réinstaller en terre d'Israël, rabbi Shlomo Lorincz a approché le 'Hazon Ich. En Europe, dit-il, il y avait plusieurs écoles de pensée concernant ce qu'une yeshiva devait offrir. En Hongrie, les yéchivot permettent aux prodiges de devenir de grands rabbanim. Elles permettent également aux ba'hourim moins doués de se familiariser avec les halakhot dont ils auront besoin dans la vie et d'atteindre un niveau d'apprentissage de base. Ainsi, ils continuaient à étudier par eux-mêmes, même après avoir gagné leur vie.
En Lituanie, cependant, les yéchivot avaient pour objectif de faire ressortir la grandeur de la Torah.

"Peut-être serait-il idéal d'avoir les deux types de yéchivot en terre d'Israeë, suggéra-t-il, et nous pourrions diriger les ba'hourim les plus talentueux vers les yéchivot lituaniennes, et les ba'hourim moins talentueux vers les yéchivot hongroises?"
Le 'Hazon Ich s'oppose catégoriquement à cette idée. "Nous devons donner à chaque ba'hour la possibilité de devenir un gadol", a-t-il déclaré. "Nous n'avons pas le droit de les priver de cette chance. Même si un ba'hour semble faible dans ses capacités, il n'y a pratiquement aucune limite à la grandeur qu'il peut atteindre s'il s'applique vraiment."