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Savoir donner toute sa valeur à notre Service d’Hachem

+ Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem :

"Israël se prostitua à Baal Péor" (Balak 25,3)

-> Rachi : Péor (פְּעוֹר) = ainsi nommé parce qu’on se déshabillait (poarin - פּוֹעֲרִין) devant lui et que l’on déféquait. C’est en cela que consistait le culte qu’on lui rendait.

-> Dans les prophètes (Yéhochoua 22,17) il est écrit : "La faute de Péor dont nous ne nous sommes pas purifiés jusqu'à ce jour".
Le 'Hatam Sofer explique que la manière de servir cette idole consistait à rabaisser l'homme, en lui montrant ses instincts les plus bas et grâce à cela, à diminuer entièrement sa valeur à ses propres yeux au point qu'il pense être une créature misérable, indigne de servir un D. si Grand et Redoutable.
Ce genre de pensée constitue en réalité l'obstacle essentiel au Service d'Hachem. Car lorsque l'homme ignore la valeur immense de l'âme sainte qui est en lui, et qu'il s'imagine ne rien valoir du tout, il finit par tomber dans les plus profonds abîmes.

D'après cela, le 'Hatam Sofer explique que l'on peut comprendre pourquoi il est décrit au sujet de cette idolâtrie répugnante : "Ils s'unirent à Baal Péor " (Téhilim 106,28).
Les Bné Israël s'attachèrent à l'idole de Baal Péor avec une extrême proximité. En revanche, au sujet d'Hachem, il est écrit : "vous êtes attachés à Hachem votre D." (Vaét'hanan 4,4), le terme d'attachement qui est employé marque une proximité moins grande que le terme d'union utilisé au sujet de Baal Péor (cf. guémara Sanhédrin 64a).
=> Cela vient évoquer que ce qui entrave essentiellement la proximité d'un juif avec Hachem est l'attachement à Baal Péor, à savoir lorsqu'il se met à penser qu'il n'a pas une grande valeur. Car la pire des idolâtries est celle qui empêche l'homme de se hisser aux sommets et de progresser. En cela, [même de nos jours] "nous ne nous sommes pas (encore) purifiés" de Baal Péor.

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
La base de tout travail spirituel est que l'homme reconnaisse sa propre valeur, qu'il sache qu'Hachem (si l'on peut dire) l'observe et attend ses efforts pour Le servir. Il aura alors la force de surmonter toutes les épreuves.
L'humilité n'est dans cela pas à propos du tout, mais au contraire, une sainte fierté est requise, comme l'écrit le Yaavets (dans l'introduction à son rituel de prières) : "Du fait que le but de l'homme est d'aller dans les voies d'Hachem et de s'attacher à Lui, il cherchera même en cela à ressembler à Hachem : de même que le Créateur est fier et se revêt d'orgueil, nous également, bien qu'étant des êtres matériels, nous devons L'imiter dans cette voie".

Et même lorsqu'il chute, le juif devra se renforcer, comme le rapporte le 'Hidouché haRim dans notre paracha à propos du verset : "Il (Israël) se couche comme le lion" (Balak 24,9) : "c'est particulièrement dans les périodes où le juif se ''couche'', qu'il ressent une chute spirituelle, qu'il devra se renforcer comme le lion et remplir le rôle qui est le sien. Le lion demeure lion même lorsqu'il se couche. Néanmoins, il doit bien garder ce principe à l'esprit : on n'éprouve l'homme du Ciel que suivant ses forces. Et si on savait que l'épreuve est insurmontable, on ne l'aurait jamais éprouvé de la sorte.
Néanmoins, conclut le 'Hidouché haRim, il est évident que sans effort, l'homme ne peut arriver à rien.
Car si l'on pouvait parvenir à être tsadik et vertueux sans effort, chacun le désirerait et même le tanneur et le tailleur voudraient être droits et justes. L'essentiel est l'effort dans le Service d'Hachem afin de vaincre notre ennemi (le yétser ara) et d'accomplir ce qu'Hachem désire".

Les vœux et les serments

+ Les vœux et les serments :

-> Le Méam Loez (Matot 30,2) écrit :
A moins de vouloir tempérer son penchant, il est interdit de faire un voeu ou un serment, même pour dire la vérité.
Ainsi, D. a ordonné aux Bné Israël de prendre garde à leurs paroles de crainte qu'ils ne prononcent facilement un vœu ou un serment.
Quiconque viole un voeu en ne l'exécutant pas finira par enfreindre un voeu solennel [prononcé en invoquant le Nom d'Hachem]. Or quiconque profane un voeu solennel est considéré comme ayant nié l'existence de D. ; il n'a pas d'expiation possible.
Il est écrit : "Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoque Son Nom en vain" (Yitro 20,7).

Hachem dit aux Bné Israël : "Ne croyez pas que Je vous interdisse seulement de jurer pour accréditer un mensonge. Ne faites pas de serment même à propos d'une vérité! C'est seulement si vous possédez certains traits de caractère sublimes qu'il vous est permis de jurer : "craindre D., Le servir, et s'attacher à Lui" ; et le verset poursuit : "et de [pouvoir] jurer en Son Nom" (Ekev 10,21).
[...]

2 000 villes sur lesquelles régnait le roi Yanaï furent détruites parce que leurs habitants juraient à tort et à travers.
Bien qu'ils respectaient leurs serments, leurs villes furent détruites car n'étant pas au niveau de remplir les 3 conditions mentionnées, ils n'étaient pas autorisés à jurer, même pour témoigner d'une vérité.

Si telle fut leur fin alors qu'ils juraient sur une vérité, comme la punition infligée à ceux qui jurent sur un mensonge sera sévère.

De plus, D. dit aux Bné Israël que s'ils ont fait un vœu, ils doivent l'accomplir immédiatement. Nous pouvons prendre la leçon du prophète Yona qui lorsqu'il se trouva en péril au fond de la mer, se souvint qu'il avait fait un vœu dont il ne s'était pas acquitté.
Yona dit : "Maître de l'univers! Je connais la faute pour laquelle je me trouve dans cette triste situation : j'ai fait un vœu que je n'ai pas accompli. Je T'en supplie, sauve-moi et je réaliserai mon vœu".
Il est écrit : "De mon affliction, j'ai appelé ... Je T'offrirai des sacrifices avec des remerciements ; le vœu que j'ai fait, je m'en acquitterai" (Yona 2.3,10).
[...]

Nos Sages enseignent : Quiconque tarde à s'acquitter d'un vœu peut causer la mort de ses jeunes enfants et de sa femme ... cela signifie qu'en retardant le paiement de ses voeux, un homme provoque la mort de ses enfants et de sa femme.
[...]

A notre époque, trop de distractions et d'obstacles empêchent l'homme d'exécuter ce qu'il a juré de faire. Et s'il ne tient pas parole, il s'attirera une multitude de maux.
[...]

Quiconque prononce un vœu est appelé: racha, même s'il s'en acquitte.
De plus, s'il tarde à le réaliser, on examine ses comptes en Haut. On passe en revue ses bonnes actions et toutes ses fautes.
Nous voyons donc à quel danger l'homme s'expose en prononçant un vœu.
Il ne doit pas non plus faire de serment solennel même pour donner la charité ; il donnera sa contribution sans s'y être engagé formellement auparavant.
Si l'on ne peut éviter de prononcer un vœu, par exemple lorsqu'on fait une collecte à la synagogue, il faut ajouter à voix basse : "bli néder".

Faire un vœu pour renforcer ses décisions et améliorer ses actes est louable.
Si par exemple, un homme s'adonne à la boisson et fait le vœu de ne pas boire telle quantité de vin pendant un certain temps, de ne pas boire jusqu'à l'ivresse, ou de s'écarter d'autres habitudes blâmables, ce sont des vœux désintéressés (lechem chamayim) qui doivent être encouragés.
Ces vœu représentent une mitsva car ls sont prononcés pour servir D.
Si l'homme gardait ses mauvaises habitudes, il en arriverait à commettre des transgressions. Nos Sages déclarent à propos : "Les vœux sont une barrière pour l'abstinence". Cependant, même dans ce but louable, il ne faut pas prendre cette habitude. On essaiera de quitter ses mauvaises voies sans prononcer de vœu.

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-> Le Méam Loez (Matot 30,7-17) écrit :
La valeur du mot nédarim (vœux) est la même que celle du mot "rotséa'h" (meurtrier). Ceci indique que les veux peuvent causer la mort. Un homme qui viole son vœu peut causer la mort de ses enfants.

"Moché envoya les mille hommes de chaque tribu à l'armée avec Pin'has, fils du Cohen El'azar, responsable des objets sacrés et des trompettes de signal" (Matot 31,6)

-> Moché avait l'intention de montrer aux Bné Israël les terribles effets d'une faute et le châtiment qu'elle entraîne.
Il leur dit : "Vous avez vu vous-même comment, sans épée et sans arme, Zimri a tué 24 000 Israélites.
Pour expier cette faute, vous vaincrez la multitude des Midianites avec 12 000 hommes seulement. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que comme dans toute guerre, des hommes tombent des 2 côtés. Mais vous verrez que les victimes appartiendront à un seul camp ; nul d'entre vous ne tombera au combat. Ce miracle extraordinaire se produira car vous partez pour sanctifier le Nom de D."

A la différence des soldats qui portent leurs armes sur eux, les armes de ces guerriers se trouvaient dans leur coeur ; il s'agissait de leurs mitsvot et de leurs bonnes actions.
[...]

Le verset dit : "Détachez de parmi vous (méitkhem) des hommes pour la guerre" (Matot 31,3).
Les hommes que Moché choisit devaient être munis d'armes intérieures (méitkhem) : ils devaient craindre D. et être emplis de mitsvot et de bonnes actions. D'ailleurs, ce n'était pas eux mais Hachem qui allait faire la guerre.
Cette idée est aussi suggérée par les mots de ce verset : "hé'haltsou méitkhem anachim latsava", que l'on peut traduire par : puisez en vous une force supérieure qui vous précédera et vous permettra de vaincre l'ennemi.
Ce verset montre combien les Bné Israël aimaient leurs dirigeants. Ils ne laissèrent pas Moché en paix tout au long de sa vie, comme nous l'avons vu : "Bientôt, ils me lapideront!" (Béchala'h 17,4).
Mais lorsqu'ils apprirent que sa mort suivrait la guerre contre Midiane, ils refusèrent de partir et il fallut les enrôler de force. Le verset dit : "vayimasrou méalfé Israël", littéralement : 1000 hommes furent livrés. En d'autres termes, les combattants furent livrés à Moché contre leur gré car ils avaient refusé de se porter volontaires.

Ici, la vertu de Moché est mise en évidence. Après que D. lui ait demandé de mener cette guerre, Moché ordonna immédiatement aux Bné Israël de partir au combat. Bien qu'il dût mourir à l'issue de cette bataille, son seul souci fut d'obéir aux ordre de D.
Par contre, Yéhochoua n'agit pas ainsi. Avant de faire la guerre aux 31 rois, il se dit : "Si je les vaincs tous en une fois, je mourrai aussitôt après, comme Moché. Je vais donc les soumettre peu à peu".
Il allongea donc la conquête du pays, ainsi qu'il est écrit : "Yéhochoua fit la guerre pendant longtemps contre ces rois" (Yéhochoua 11,18).

Hachem lui dit : "Puisque tu as agi ainsi, Je raccourcirai tes jours pour que tu vives 120 ans comme Moché.
En effet, "Nombreuses sont les pensées dans le cœur de l'homme mais c'est le conseil de D. qui prévaut" (Michlé 19,21).

On pourrait poser une question : pourquoi Moché n'a-t-il pas participé personnellement à la guerre contre Midiane, cette très grande mitsva?

Comme Moché avait vécu en Midiane [et avait profité de ce pays], il ne voulait pas frapper ses habitants, ainsi qu'il est dit : "Ne jette pas de pierre dans un puits duquel tu as bu".
Moché se dit : "Il est certain que D. ne voulait pas m'ordonner de participer à la guerre mais d'envoyer des hommes au combat. Je vais donc détacher Pin'has. Il a déjà commencé à accomplir ce commandement en tuant la femme midianite, et lorsqu'un homme a commencé à faire une mitsva, D. l'aide à la terminer."

Selon une autre interprétation, l'ordre de "prendre la revanche des Bné Israël" ne signifiait pas que Moché participe au combat mais plutôt qu'il soumette l'ange protecteur de la nation contre laquelle D. demandait vengeance. C'était seulement ensuite que cette nation pourrait être vaincue.
Comme le déclare le prophète : "Hachem punira l'armée du ciel en haut et les rois de la terre sur terre" (Yéchayahou 24,21).

Hachem dit donc littéralement à Moché : "Venge la revanche (nékom nikmat) des Bné Israël".
La répétition des termes évoque le fait que "nékom" concerne Moché individuellement : il reçut l'ordre de se venger de l'ange protecteur (sar) céleste.
Hachem dit à Moché qu'il devait d'abord prier pour la chute de l'ange protecteur des midianites car lui seul pourrait le faire. Après la chute de cet ange protecteur, les Bné Israël seraient capables de se venger du peuple de Midiane.

Cette guerre apaisa un grand tourment chez Moché.
Hachem lui accorda la grandeur et la supériorité sur les êtres célestes, comme il est écrit : "Tu es monté en haut, tu as fait des captifs" (Téhilim 68,19).
Lorsque Moché avait atteint les royaumes célestes [pour recevoir la Torah], les anges lui avaient conféré de grands honneurs et lui avaient ménagé une place dans le domaine de feu.
D'autre part, les égyptiens le respectaient beaucoup et se levaient devant lui chaque fois qu'ils le voyaient. Il domina la mer, fendit l'eau puis la ramena à leur état antérieur. Il acquit l'autorité sur les éléments de la nature, les nuages et la grêle, et avait fait s'abattre 10 plaies sur les égyptiens.

Après tout cela, lorsque l'incident avec la femme midianite se produisit, Moché, désarmé, se mit à pleurer. Il espéra ensuite se venger des Midianites.
Bouleversé, il ne trouva pas la paix jusqu'à ce que D. lui eut dit : "Prends la revanche des Bné Israël contre les midianites. Ensuite tu seras rassemblé à ton peuple".
"Tu étais désespéré de ne pas t'être vengé des midianites. Par ta vie, Je fais le serment que tu ne quitteras pas ce monde avant d'avoir pris la revanche des Bné Israël contre les midianites. Tu exerceras la vengeance que tu as tant désirée puis tu seras rassemblé à ton peuple".

"Hachem parla à Moché, lui disant de donner des instructions aux Bné Israël et de leur dire : "Prenez soin d'offrir Mon sacrifice consumé de nourriture en son temps afin qu'il soit pour Moi une odeur agréable ... Prépare un agneau le matin et le 2e l'après-midi" (Pin'has 28,1-4)

-> Les commandements des sacrifices suivent le chapitre annonçant la mort prochaine de Moché pour nous apprendre que tant que Moché était en vie, les Bné Israël n'avaient pas besoin d'offrir de sacrifices ; le mérite de Moché suffisait pour les protéger.
A présent, son heure était venue, les laissant sans défenseur.
Hachem indique donc à Moché quels sacrifices protégeraient les Bné Israël.

-> Le sacrifice quotidien (le tamid) doit nous enseigner un principe fondamental de notre foi : un homme doit reconnaître le bien qui lui est accordé et ne pas être ingrat.
L'ingratitude est le défaut le plus répréhensible qui soit. Non seulement il n'est pas bon de nier une faveur qu'on nous a accordée, mais s'abstenir de remercier conduirait le bienfaiteur à regretter son acte et à décider de ne plus le répéter.

Nous devons reconnaître en permanence les actes de bienfaisance infinie que D. nous prodigue et pour lesquels nous ne pourrons jamais Le dédommager.
Comment pouvons-nous Lui exprimer convenablement notre reconnaissance pour les 2 remarquables présents qu'Il nous a offerts?
L'un consiste à nous avoir donné la sainte Torah, qu'Il a refusée à toute autre nation, pour nous permettre d'atteindre la perfection spirituelle. Quel meilleur bienfait peut-il exister qu'un bienfait pour l'âme?
Le 2e est de nous avoir accordé une grande faveur en nous libérant physiquement d'Egypte où nous étions esclaves.

Afin de nous permettre de Le remercier et de Le louer pour ces 2 bienfaits, D. nous a ordonné d'offrir le sacrifice quotidien.
Le tamid du matin est lié au don de la Torah qui eut lieu le matin, comme il est écrit : "Ce fut au 3e jour. Il y eut le tonnerre et les éclairs le matin, avec un nuage épais sur la montagne et le son du shofar qui s'intensifiait" (Yitro 19,16).
Le sacrifice de l'après-midi est lié à la sortie d'Egypte car le sacrifice de Pessa'h a été égorgé l'après-midi, comme ile st écrit : "Toute la communauté d'Israël l'égorgera l'après-midi" (Bo 12,6) et notre verset déclare : "et le 2e agneau l'après-midi".

Pour la même raison, Hachem a ordonné qu'une offrande de céréale d'un dixième d'épha de semoule accompagne le sacrifice quotidien.
Cette offrande commémore le grand miracle que D. accomplit lors de la sortie d'Egypte en faisant tomber la manne du ciel pour nous.
Chaque personne récoltait un "omère" de manne (Béchala'h 16,16), égal à un dixième d'épha.
Ainsi, D. nous ordonne ici d'offrir un dixième d'épha de semoule de blé en souvenir de ce mracle.

De plus, ces 2 grands bienfaits rehaussèrent la réputation d'Israël parmi les nations du monde.
Hachem nous a donc demandé de mélanger la semoule de blé à l'huile. Car comme l'huile ne se mélange pas à d'autres liquides, les Bné Israël ne s'assimilent pas aux nations.
Ils reçurent cette qualité unique à ce moment-là.

Hachem nous a aussi ordonné d'ajouter au sacrifice quotidien une libation de vin [pour célébrer Ses bienfaits]. Le vin réjouit l'homme s'il ne consomme pas plus d'un quart de log ; une quantité plus grande le rendrait mélancolique.
[ainsi, nous n'offrons qu'un quart de hin de vin]
[Méam Loez]

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+ Le sacrifice quotidien (le tamid) :

-> Le Méam Loez (Pin'has 28,8) écrit :
A l'exception des 50 jours où les Bné Israël séjournèrent auprès du mont Sinaï, ils ne purent accomplir le commandement d'offrir le sacrifice quotidien car ils demeurèrent 38 ans dans un désert inculte, où l'on ne pouvait obtenir de bétail pour offrir 2 agneaux par jour.
De plus, au cours de leurs déplacements dans cette région où "il n'y a pas de plantes, de figues, de raisins ou de grenades" ('Houkat 20,5), ils ne disposaient ni de l'huile ni du vin qui constituaient une partie indispensable du sacrifice. Ils ne purent pas emporter avec eux des milliers de mesures d'huile et de vin pour le sacrifice quotidien.

Bien qu'il soit dit dans la paracha 'Houkat que les Bné Israël possédaient du bétail ("Pourquoi conduisez-vous la congrégation de D. dans le désert? Pour que nous mourrions, nous et notre bétail?" - 'Houkat 20,4), ils exprimèrent cette plainte à l'époque où ils campaient à Kadech car ils pouvaient acheter du bétail. De plus, cette année-là, ils possédaient une grande quantité de bétail qu'ils avaient pris comme butin après la guerre contre Si'hone et Og.

Comme les Bné Israël ne pouvaient pas accomplir ce commandement à l'exception des 50 jours où ils se trouvaient autour du mont Sinaï, le verset dit : "Tel est l'holocauste quotidien, [le même qui fut] offert au mont Sinaï".
Hachem leur disait : "Comme vous avez offert le sacrifice quotidien au mont Sinaï dans le Michkan édifié au pied de la montagne, vous ferez de même en entrant en terre d'Israël".

Il ne devait y avoir aucune interruption dans l'accomplissement de cette mitsva du sacrifice quotidien, pas même le Shabbath et les jours de fête, comme l'exprime son nom : le "tamid" (sacrifice continuel).
Le mot "tamid" renferme aussi une allusion aux 2 agneaux qui devaient être offerts toute l'année, matin et soir.
Le verset dit : "deux agneaux d'un an sans défaut, chaque jour" (témimim chnayim layom).
La valeur numérique de cette expression est de 730, exactement 2 fois le nombre de jours dans l'année (2 * 365). Cela signifie qu'il fallait offrir 2 agneaux chaque jour, 365 jours par an, sans interruption.

L'expression "en son temps" (bémo'ado) signifie, selon nos Sages, que le sacrifice quotidien devait être offert le Shabbath aussi.
De plus, il fallait l'offrir au cours des 4 premières heures de la journée, lorsque la lumière du soleil inonde progressivement la terre.
On remarquera que les mots "taassé babokère" (prépare le matin) ont la même valeur numérique que "léarba chaot" (pendant 4 heures).

Le tamid du matin et celui de l'après-midi n'étaient pas offerts au même endroit.
Comme le soleil se lève à l'est, le sacrifice était offerts à l'ouest ; le tamid de l'après-midi était offert à l'est car le soleil se couche à l'ouest.
On procédait ainsi pour éviter d'offrir un sacrifice dans la direction du soleil et pour se démarquer des non-juifs qui adoraient le soleil.
Au contraire, on offrait le sacrifice quotidien en tournant le dos au soleil, comme le montre l'expression : "chnayim layom" (2 chaque jour), c'est-à-dire "kénégued hayom" (du côté opposé au lever ou au coucher du soleil).

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-> "Shavouot ... vous présenterez un holocauste de 2 jeunes taureaux, un bélier et 7 agneaux d'un an" (Pin'has 28,26-27)

-> Le Cohen exécutait les mouvements de balancement avec les 2 moutons vivants puis il les égorgeait.
Après leur avoir enlevé la peau, il prenait la poitrine et la patte de chaque agneau et les posait sur les 2 pains. Puis il plaçait ses 2 mains sous les pains, les soulevait et les déplaçait vers les 4 points cardinaux pour évoquer que la terre entière appartient à D.
Il les balançait également de haut en bas pour montrer que le ciel et la terre Lui appartiennent.
Ces mouvements de balancement avaient également pour but, d'une part, de contrer les effets des vents nuisibles soufflant des 4 coins de la terre, et d'autres part, de retenir les pluies nocives par les mouvements verticaux.

Ceci nous montre l'influence et la signification des mitsvot.
Ces mouvements de balancement, qui ne sont qu'un aspect mineur de la mitsva ordonnée ici, contribuent à écarter de nous les dangers.
A plus forte raison, les commandements eux-mêmes ont le pouvoir de prévenir malheurs et calamités et de conduire l'homme à la vie dans ce monde et dans le monde futur.

Après avoir accompli les mouvements de balancement avec ces parts du sacrifices, le Cohen les offrait sur l'autel. Le reste de la viande était consommé par les Cohanim.

Par nos mauvaises pensées nous trompons notre femme spirituelle

+ Par nos mauvaises pensées nous trompons notre femme spirituelle :

" S’il est venu seul, seul il sortira; s’il était marié, sa femme sortira avec lui" (Michpatim 21,3)
[la Torah parle ici du juif qui s’est vendu comme esclave pour 6 ans ]

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï nous enseigne :
En plus du pshat (le sens littéral) du verset, on peut comprendre une allusion faite grâce à une histoire que voici :
C’est un homme qui va vient devant un grand Tsadik et le Tsadik lui demande : "combien de femmes as-tu?", il lui répond : "une seule". Le Tsadik lui dit qu’il ment, et l’homme de répondre qu’il n’a qu’a envoyer son Shamash (serviteur) pour aller vérifier chez lui. Ce à quoi le Tsadik répond : "tu caches tes autres femmes dans des pièces secrètes", l’homme lui répond encore d’aller vérifier chez lui qu’il n’y a pas de pièces secrètes et qu’il n’a cas envoyer son Shamash vérifier. Et le Tsadik de répondre : "le Shamash ne peut pas entrer dans tes pièces secrètes pour vérifier". L’homme s’exclame : « comment le Tsadik peut-il affirmer cela, je n’ai ni autre femme ni pièces cachées...".
Alors le Tsadik s’explique en disant : "sache que je vois que tu es un homme avec de mauvaises pensées, tu désires et tu penses à d’autres femmes, jour et nuit. Ton cerveau et ton cœur sont les pièces cachées ou tu caches ces autres femmes auxquelles tu penses ..."

Revenons à notre verset, l’homme qui est pure de mauvaises pensées est appelé "baal icha" (בַּעַל אִשָּׁה) = l’homme marié ou littéralement le mari d’une seule femme, car il n’en possède qu’une et n’en cache en son cœur ou sa tête aucune autre.
D’ailleurs, la Torah est appelé aussi "la femme" de l’homme, et si la femme physique n’est pas en permanence présente avec son mari, la Torah elle l’est tout le temps, de jour comme de nuit. Comme il est dit : "Ce livre de la Torah ne doit pas quitter ta bouche, tu le méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8).
La Torah est aussi appelé "Une", comme il est dit : "Une seule loi et un seul droit seront pour vous" (Torah a'had oumichpat é'had yiyé la'hem - Chéla'h Lé'ha 15,16).

=> Il en ressort que la Torah est appelée, "femme" et "une".
C’est l’allusion de notre verset, celui qui ne protège pas ses pensées et se laisse aller à regarder, envier et penser à d’autre femmes, trahis sa femme physique d’une part, mais aussi se sépare de sa femme spirituelle qui est la Torah.
Tandis que celui qui sait se protéger de ces mauvaises pensées, est unie avec cette femme spirituelle qui l’accompagnera dans le monde à Venir (Olam aba) lorsqu’il quittera ce monde, comme le dit le verset ci-dessus : "sa femme sortira avec lui" (véyatsa ichto imo).

"Six branches sortiront de ses côtés : trois branches du candélabre d’un côté et trois branches du candélabre (Ménora) de l’autre" (Térouma 25,32)

-> Le Ben Ich 'Haï nous explique :
Il a un parallèle avec la Amida dans ce verset. On sait que la Amida se divise en trois parties principales :
- d’abord les trois premières bénédictions qui sont les 3 branches d’un côté, ce sont des louanges à Hachem ;
- les 12 (en fait 13 depuis l’ajout de "lamalchinim") du milieu qui sont des demandes pour les besoins matériels et personnels ;
- puis les 3 dernières qui sont les 3 branches de l’autre côté, ce sont des remerciements.
Donc avec les 19 bénédictions du matin, qu’on multiplie par deux avec la répétition de la Amida, celles de min’ha, également fois deux et enfin celles d’arvit, on obtient 5×19=95 = la valeur numérique de "hamayim" (les eaux).
C’est le secret du verset : "Répands ton pain sur la surface des eaux" (שַׁלַּח לַחְמְךָ, עַל-פְּנֵי הַמָּיִם - Kohélet 11,1) qui nous enseigne que toute la parnassa (subsistance) d’Israel dépend de ces 3 prières par jour qui font cinq Amidot (avec la répétition).

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-> Le Ben Ich 'Haï fait remarquer que les premières lettres de "Hachem chéfataï" (introduction de la Amida) sont de la même valeur numérique que "Ménorah".

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-> "Vous servirez Hachem votre D. (vaadétem [וַעֲבַדְתֶּם] ét Hachem Eloké'hem) ; et il bénira ton pain et ton eau" (Michpatim 23,25)

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Nos Sages nous expliquent que le mot ‘Avoda (travail littéralement - ici service Divin), veut parler de la téfila.
Il y a 3 téfilot par jour et chacune des ‘Amidot il y a 19 bénédictions. On obtient un chiffre de 57 comme le mot : "Zan" (qui nourrit) et comme le mot : "Dagan" (la récolte céréalière) la base de l’alimentation.
=> On voit donc que toute la parnassa d’Israel dépend des 3 téfilot.
La valeur numérique 57 de Zan est aussi celle des noms Divins de EL et Y-H-V-H (31+26) qui sont des noms de miséricorde, qui viennent adoucir les rigueurs pour pouvoir donner la parnassa.
D’ailleurs Y-H-V-H (יהוה) a pour valeur 26 qu’on écrit Caf Vav (כו) auquel on ajoute Aleh Lamed de EL (אל) on obtient les lettres de "o'hél" (אוכל), la nourriture.

Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux

+ Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux :

-> Le Zohar (3,199b) rapporte que les deux premières lettres des noms de Balak (בלק) et de Bilaam (בלעם) forment le mot : בִּלבֻּל (bilboul = la confusion).

-> Le Nétivot Shalom explique qu’il s’agit de la même tactique que celle de Haman à propos duquel la Méguilat Esther (9,24) témoigne qu’il désirait "les bouleverser (les juifs) et les anéantir", à savoir qu’il projetait de provoquer en eux la confusion afin de pouvoir les exterminer.
Il savait, en effet, qu’il ne pourrait les vaincre s’il ne parvenait pas auparavant à les désorienter. Ce fut le même stratagème qu’employèrent Balak et Bilaam qui tentèrent d’ébranler la foi intègre qui animait les Bné Israël et qui émanait de leur sérénité d’esprit.

Cette explication permet également de comprendre ce que rapporte un autre passage du Zohar (3,194a et 282b) : les 2 dernières lettres des noms בלעם (Bilaam) et בלק (Balak) juxtaposées forment le nom עמלק (Amalek), car à cause du בִּלבֻּל (bilboul), de la confusion, le juif en viendra à être habité par le doute symbolisé par Amalek (la valeur numérique du nom Amalek (240) est aussi celle du mot ספק (safék = le doute).
Sa émouna en sera également (que D. préserve) refroidie, comme il y est fait allusion dans le verset à propos d’Amalek : "Lorsqu’il t’a surpris".
L’expression employée est "acher har'ha" (il t’a surpris - אשר קרך) qui évoque à la fois le terme "kar"
(froid - אשר קרך) et celui de "mikré" (le hasard - מקרה), ce qui laisse entendre que tout est le fruit du hasard.

Néanmoins, lorsque l’homme se renforce dans sa foi, sans faire aucun calcul, et qu’il garde constamment à l’esprit que Hachem est le Seul qui dirige ses pas à chaque instant, cette confusion et toutes les mauvaises pensées, fruits de son imagination, s’évanouiront.
En rallumant le feu de sa émouna, le juif verra se dissiper tout ce qui assombrit son existence et il retrouvera sa sérénité.
Le rav de Kobrin écrit dans l’une de ses lettres : "Toute la richesse du monde ne vaut pas un seul instant où le juif réside dans la paix et la sérénité d’esprit".

=> C’est pourquoi le yétser ara s’acharne tellement à déstabiliser l’homme et à lui ôter son assurance, car il sait que là réside le début de sa chute.
Il est possible que ce soit la raison pour laquelle nos Sages ont comparé le yétser ara à une mouche (guémara Béra'hot 61a). En effet, comme lui, elle ne possède pas la force de causer directement du tort. Elle ne peut que tourmenter sa victime par des allées et venues incessantes et lui faire perdre sa sérénité afin qu’elle abandonne finalement la source vive de la émouna pour aller s’abreuver à des sources impures.

"Tu feras ses lampes [à la Ménora] au nombre de sept" (Térouma 25,33)

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Le Arizal au nom de Rabbénou Yona, nous explique que celui qui écoute avec attention chaque mot de la ‘Hazara (la répétition de l’Amida) et se concentre sur leur signification et répond Amen comme il faut, il est considéré comme ayant fait, non pas deux, mais trois téfilot.
La première celle à voix basse, qu’il a vraiment dite, la deuxième celle où il écoute avec concentration, on applique le principe que "celui qui écoute est comme s’il l’a dit", et la troisième, celle ou il répond Amen.
Il en ressort que cette homme aura fait sept ‘Amidot dans une journée, trois à Cha’harit, trois à Min’ha et une à ‘Arvit.
Et c’est le secret du verset : "La Sagesse s’est bâti une maison, elle en a sculpté les sept colonnes" (Michlé 9,1).
On comprend aussi, dans Kohelet (4,12), après que le roi Chlomo ait loué l’avantage d’être deux et non seul, il conclut : "Et si un agresseur vient les attaquer, ils seront deux pour lui tenir tête ; mais un triple lien est encore moins facile à rompre". Ce triple lien c’est la troisième téfila que gagne celui qui ne fait pas que répondre à la ‘Hazara, mais l’écoute avec autant de ferveur que sa propre téfila à voix basse.

Et c’est là, la signification du passouk chez nous : "tu feras ses lampes au nombre de sept" (Térouma 25,33) = ce sont ces sept Amidot que l’homme peut faire chaque jour en accordant la place qui lui revient à la répétition de l’Amida.

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-> Même si la raison de la répétition de l’Amida est pour rendre quitte ceux qui ne savent pas prier par cœur, de nos jours où tout le monde prie dans un siddour et ceux qui ne savent pas prier de toute façon ne se rendent pas quitte de la répétition puisqu’ils ne la comprennent pas, cette raison est quasi nulle.
Mais il est une autre raison d’après la Kabbala qui explique que les réparations faites dans l’Amida à voix basse ne sont que la partie basse de ces mondes que l’on répare, tandis que dans la répétition on peut réparer plus haut. C’est pour cela qu’on ne peut faire la répétition qu’à 10 hommes et qu’il faut la respecter autant qu’à l’époque où elle était nécessaire même pour la raison au premier niveau de compréhension.
[Ben Ich 'Haï - Halakhot 1ere année - Térouma]

"Et toi, parle aux enfants d’Israël en ces termes : Toutefois, observez mes Shabbatot car c’est un symbole de moi à vous dans toutes vos générations, pour qu’on sache que c’est Moi, Hachem qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13)

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Dans ce verset quand Hachem nous dit : "observez mes Shabbatot" (ét Shabbétotaï timorou - אֶת שַׁבְּתֹתַי תִּשְׁמֹרוּ), en hébreu il y a un mot qui n’était pas nécessaire. En effet, il aurait été suffisant d'écrire : "Shabbétotaï timorou", le mot אֶת (ét) étant superflu, il vient ajouter quelque chose, mais qui doit être du même niveau que le Shabbath.
=> Quel est cet autre Shabbat dont Hashem veut parler?

La réponse est dans la suite du verset : "car c’est un symbole de moi à vous", le verset parle ici d’une sorte de Shabbath qui est autant à Hachem qu’à nous. Or le Shabbat est inaccessible à l’homme, dans le sens que d’aucune manière l’homme ne peut avoir une influence sur l’essence même de ce jour, il ne peut que profiter de sa lumière s’il le respecte.
A l’opposé, le Yom Tov est lui dépendant de l’homme, c’est le Beth Din qui décide quant doit tomber la fête, en fixant le premier jour de chaque mois du calendrier.
En fait, il existe une facette du Shabbat où l’homme a effectivement une influence, c’est sur la Tosséfet (le rajout), le temps que l’on rajoute au Shabbat à son entrée ou à sa sortie, en le faisant rentrer plus tôt et sortir plus tard. Ces instant rajoutés, prennent toute la sainteté du Shabbat, on peut y faire kiddouch, continuer à manger séouda chlichi, comme si on était exactement dans le temps imposé.
=> Sauf que là, c’est l’homme qui a décrété que ce serait Shabbath et par là, il est devenu l’associé d’Hachem dans ce Shabbath Divin, où normalement l’homme n’aurait pas du avoir d’influence.

"Pendant 6 jours on travaillera, mais au 7e jour sera pour vous une solennité sainte" (Vayakel 35,2)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Si le verset prend la peine de nous dire qu’on travaille les 6 jours de semaine c’est forcement pour nous ordonner de le faire, sinon, il n’était pas besoin de nous l’enseigner. Seulement en hébreu, ce "on travaillera" se dit té’assé méla'ha (תֵּעָשֶׂה מְלָאכָה), ce qui ne veut pas dire : "tu feras un travail" mais "le travail sera fait".
Et nous découvrons un secret de la kédoucha et de la bénédiction de Shabbath, c’est que grâce au respect du Shabbath, l’homme peut mériter de se reposer même pendant les 6 jours de semaine, et à l’instar des riches qui ne connaissent pas de dur labeur et qui voient leur travail effectué par leurs serviteurs.
Ainsi Hachem veut nous récompenser, mesure pour mesure, de la même manière que nous nous efforçons d’accomplir comme il se doit la mitsva de repos du Shabbath, nous méritons que notre labeur soit fait tout seul.
Mais la condition pour ceci, vient dans la suite du verset : "le 7e jour pour vous sera kodech" c’est-à-dire saint. Il ne faut pas que le Shabbat soit un moment de manger-boire-dormir, mais un moment consacré entièrement à Hachem. Et là on peut s’attendre à cette grande récompense.