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La 5e plaie : la peste

+ La 5e plaie : la peste

-> Un aboiement plaintif des chiens a donné le coup d'envoi de cette plaie.
[Sifté Cohen 9,4]

-> En un instant, 90% des bêtes des égyptiens moururent à cause de cette plaie.
[Séfer Hayachar p.287]

-> C'est un miracle que des animaux en bonne santé s'écroulent brusquement sans vie.
[Rabbi Avraham - fils du Rambam - Mochav Zékénim]

-> Lorsqu'un animal (ex: âne, chameau, cheval) mourait de cette plaie, la personne qui était sur elle, mourrait également par l'impact brutal avec le sol.
[michnat Rabbénou Eliézer - pérek 19]

-> Bien que ne menaçant pas directement la vie des égyptiens, la perte des animaux avait beaucoup d'implication au quotidien : perte des moyens de transport, des moyens nécessaires à l'agriculture, une pénurie de nombreux biens (comme le lait, le blé, la laine), ...
L'économie égyptienne, normalement si forte, a été réduite à zéro en un instant.

L'agneau qui était l'espèce la plus idolâtrée par les égyptiens (car ayant des prétendus pouvoirs spirituels), mourrait avec impuissance, ce qui causait beaucoup d'angoisses aux égyptiens (y compris Pharaon).
[Sifté Cohen]

[de même, les chevaux étaient le symbole de la puissance égyptienne, que cette plaie a réduit à néant]

-> Un matin les égyptiens se sont réveillés et ils ont découvert que l'ensemble de leur troupeau avait péri.
Il leur a alors été très difficile d'accepter que celui des juifs était entièrement vivant.

Avant la plaie, certains égyptiens par crainte de l'avertissement de Moché, ont vendu leur bétail à des juifs, et ce en ayant l'intention de le reprendre dès la fin de la plaie.
Ce bétail est mort comme les autres.

Une bête appartenant à un juif, qui était mourante avant la plaie, en sortait totalement guérie.

Un troupeau d'un juif, qui était mélangé dans le même enclos avec celui d'un égyptien, restait sain et vivant, tandis que les bêtes appartenant à l'égyptien mourraient.

Si un troupeau était détenu à la fois par un juif et par un égyptien, il ne mourait pas, car appartenant partiellement à un juif.
[midrach Chémot rabba - chap.11]

-> Pour tenter d'échapper à la dévastation imminente de la plaie à venir, certains égyptiens ont conclu des accords avec des juifs pour leur donner leurs animaux pendant la durée de la plaie.
Une fois la plaie terminée, les animaux devaient être restitués.
Cependant, le Ohr ha'Haïm (Vaéra 9,6) explique que dans un tel cas, Hachem frappait également ces animaux.
Le midrach (Chémot rabba 11,4) écrit que seul un partenariat authentique entre un juif et un égyptien pouvait garantir que les animaux soient épargnés.

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-> Selon Rachi (Vaéra 9,10), seul le bétail présent dans les champs est mort, et pas celui qui avait été dissimulé dans les maisons par les égyptiens "craignant la parole de Hachem" (suite à l'avertissement de Moché).

-> Le Séfer haYachar relate qu'ainsi 10% du bétail égyptien a survécu à la plaie, et ce afin que les juifs puissent le prendre avec eux lors de la sortie d'Egypte.

-> A la fin de cette plaie, les égyptiens ne pouvaient se réapprovisionner qu'en achetant des bêtes aux juifs, ce qui a enrichit considérablement ces derniers.
[Abravanel]

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-> Avant la plaie de la peste, le verset écrit : "Hachem fixa le jour en disant : C'est demain que Hachem exécutera cette chose dans le pays" (Vaéra 9,5).
Ce message a été transmis aux égyptiens. En effet, de cette façon ils seraient d'accord de vendre leur bétail aux juifs à un prix pas cher, car sinon leurs animaux allaient mourir pendant la plaie.
C'est de cette façon que les juifs ont fini par avoir une grande quantité d'animaux lorsqu'ils ont quitté l'Egypte.
[Nétsiv 9,5]

-> Le Messé'h 'Hokhma (9,5) est d'accord sur le fait que les égyptiens ont vendu leur bétail aux Bné Israël.
Cependant, il ajoute qu'après la plaie de la peste, les Bné Israël ont décidé de montrer de la compassion, et ils ont rendu tous les animaux aux égyptiens.
Le Messé'h 'Hokhma explique ensuite que c'est pour cette raison que les égyptiens se sont si gracieusement séparés de leurs habits et ustensiles précieux lorsque les juifs les leur ont demandés (Bo 11,3).
Ils ne pouvaient tout simplement plus regarder dans les yeux les juifs et leur refuser cette requête après que les juifs leur aient rendu les animaux qu'ils avaient légalement achetés.

-> Le Ktav Sofer (12,38) explique que Pharaon a laissé de façon intentionnelle aux juifs une quantité importante de bétails, alors même qu'ils étaient esclaves et il ne leur a pas pris leurs possessions.
Ainsi, ces animaux étaient toujours la propriété des Bné Israël.
Pharaon a fait cela car : il savait que la dégradation d'une personne riche qui devient contrainte de faire des tâches d'esclave est largement pire que celle d'une personne pauvre. [la chute est encore plus brutale!]
C'est pour cela qu'il a laissé aux Bné Israël leur richesse afin qu'ils soient des esclaves "riches", les humiliant ainsi bien davantage.

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-> "Voici la Main d'Hachem frappera sur ton bétail" (Vaéra 9,3)

=> Pourquoi pour la plaie de la peste, il est employé l'expression : "La Main d'Hachem", ce qui n'est pas le cas pour les autres plaies?

C'est que la peste attaqua 5 types d'animaux : "Sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur le gros bétail et sur le menu bétail".
On pouvait donc compter ces catégories d'animaux avec les cinq doigts de la main.
De plus cette plaie était la cinquième des 10 plaies.
Pour ces 2 raisons reliant cette plaie au chiffre 5, le Torah parle de la Main d'Hachem.
[Atéret 'Hakhamim]

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-> Pharaon n'essaie même pas d'appeler Moché, car il n'y a plus rien à négocier (la plaie s'étant terminée en quelques secondes), et qu'il est possible ensuite de racheter des animaux aux juifs.

Par ailleurs, il a entendu parler d'un juif dont son troupeau a été décimé.
Il s'agit en réalité du fils qu'a eu Chelomit bat Divri avec un égyptien, et dont ce dernier a été tué par Moché.
Ce fils était égyptien car avant le don de la Torah, la filiation était établie selon le père.
D'ailleurs, il ne sera considéré comme juif qu'après le don de la Torah, et à partir de ce moment la filiation dépendra de la mère (Ramban - Emor 24,10).

Les égyptiens le considéraient à tort comme juif, puisque sa mère était juive, et selon leur raisonnement erroné, son troupeau n'aurait pas dû mourir.
Pharaon s'en ai servi pour endurcir son cœur, et refuser de libérer les juifs.
[le Malbim]

-> A ce sujet, le Imré Emet rapporte que Pharaon avait volé des milliers d'animaux aux juifs.
Lorsqu'il a vu qu'ils n'étaient pas morts durant cette plaie (car appartenant aux juifs), il a endurci son cœur.

-> Le Netsiv rapporte que Pharaon s'est également appuyé sur l'exemple du bétail appartenant conjointement à un juif et à un égyptien, et qui n'est pas mort durant la plaie, afin d'endurcir son cœur.

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-> "Pharaon envoya (vérifier) et voici que dans le bétail d'Israël, il n'y a pas eu de mort jusqu'à un" (Vaéra 9,7)

Apparemment, le verset aurait dû plutôt dire : "Il n'y a pas eu de mort, même un", et non pas "jusqu'à un (ad é'had)".

En réalité, cela vient signifier que lors de cette plaie de la peste, il se pouvait que dans le bétail d'Israël, il y eut un mort. L'expression : "jusqu'à un", veut ainsi dire "jusqu'à un" exclu, mais un : oui.
En effet, comme dans tous les royaumes, Pharaon a fixé des impôts à son peuple. Aussi, quand quelqu'un avait un bétail, il devait lui en donner une part en impôt.
Disons par exemple que Pharaon prenait un dixième du bétail, sur 10 animaux il en prenait un.
Si un juif avait par exemple 10 animaux, alors Hachem fit mourir une bête de ce troupeau pour qu'il n'en reste que 9 et que ce juif n'ait plus d'animaux à donner à Pharaon en impôt.
De la sorte, cela occasionnait une perte pour Pharaon : la perte de cet impôt, mais ce juif n'avait aucune perte, puisque de toutes les façons, il aurait dû donner cet bête en impôt.
=> Il se trouvait donc que dans le bétail d'Israël, il puisse y avoir un mort.
[Maharil Diskin]

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+ Mesure pour mesure :

-> Lorsqu'ils sont arrivés en Egypte, Yaakov et sa famille étaient des bergers.
Les égyptiens les ont forcés à travailler dans la construction, ce qui a entraîné la mort de leur troupeau puisqu'ils n'avaient alors plus le temps de s'en occuper.
Mesure pour mesure, leur troupeau a également été décimé.
[Kli Yakar]

-> Les égyptiens attelaient les juifs aux charrues à la place de leurs bêtes afin de ménager ces dernières.
[...]
Egalement, ils avaient l'habitude de voler le bétail des juifs.
Hachem les a puni par la mort de leurs bêtes.
[Agadat Zéva’h Pessa’h]

-> Les égyptiens forçaient les juifs à faire le travail de leurs animaux, comme le fait de labourer ou de porter des fardeaux.
Puisque les égyptiens faisaient travailler les juifs comme des animaux, ils furent punis en perdant leur bétail.

-> La plaie de la peste est venue sur les égyptiens en rétribution du fait d'avoir utilisés les esclaves juifs pour labourer les champs comme s'ils étaient des animaux.
[Abarbanel]

-> Après que la plaie de la peste a tué les animaux égyptiens, il n'y avait plus d'animaux égyptiens qui avaient besoin d'être tondus par les esclaves juifs. [alors qu'avant les égyptiens leur en donnés sans répit]
[midrach Yalkout Chimoni 182]

-> Les égyptiens envoyaient les juifs dans les collines et dans le désert pour faire paître leur bétail afin de les empêcher d’avoir des enfants.
[midrach Chémot rabba 11,6]

-> Avant la plaie des animaux sauvages, c'était les enfants des égyptiens qui s'occupaient de leur bétail.
Mais cette plaie ayant entraînée la mort de nombreux enfants égyptiens, ce travail était alors revenu aux juifs.
Hachem les a libéré de ce fardeau, par le biais de plaie de la peste.
[midrach Tan'houma]

-> Les juifs avaient comme instruction stricte de leurs contremaîtres égyptiens de ne pas manger de la viande, comme il est dit lorsqu'ils se sont plaints de la manne : "Il nous souvient du poisson que nous mangions pour rien en Egypte, des concombres et des melons, des poireaux, des oignons et de l'ail" (Béaaloté'ha 11,5).
En punition de ne pas avoir permis aux juifs de manger de la viande, Hachem a envoyé la plaie de la peste, qui a tué les animaux des égyptiens.
[Otsar Divré haMeforchim - p.337]

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