Aux délices de la Torah

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"J'aime ceux qui m'aiment et ceux qui me cherchent me trouveront" (Michlé 8,17).

-> Ce verset fait référence à la Torah, qui aime vraiment ceux qui l'étudient.
Contrairement aux dirigeants humains qui ne se montrent favorables que lorsqu'ils ont besoin d'une faveur, la Torah est toujours disponible pour ceux qui la recherchent : ceux qui l'ont étudiée et qui ont maintenant besoin d'une faveur.
La Torah les sauve de la souffrance (guémara Sotah 21a) et se rend accessible même à ceux qui l'ont abandonnée. Bien que ces personnes ne méritent pas d'avoir de l'aide Divine dans leur repentance (téchouva), la Torah se rend tout de même disponible comme un acte d'altruisme.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,3]

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-> "Plus de Torah, plus de vie" (Pirké Avot 2,8) = même si elle exige des sacrifices et des souffrances personnelles, l'étude de la Torah prolonge la vie de l'homme.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm]

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-> "Les mots [de la Torah] se sont réjouis comme lorsqu'ils ont été prononcés au Sinaï" (Yérouchalmi, cité dans Tossafot 'Haguiga 15a).
Celui qui étudie la Torah pour se protéger des forces destructrices de ce monde a certainement de bonnes intentions. Un niveau bien plus élevé est atteint lorsque l'on considère à quel point sa vie est insignifiante comparée à la honte et à la dégradation que subira la Torah s'il l'abandonne. [au mont Sinaï, Hachem nous a marié avec Sa Torah. ]
Celui qui étudie la Torah afin d'éviter cette honte étudie véritablement la Torah pour elle-même.
[...]

Celui qui étudie avec des arrière-pensées se verra accorder tout ce qu'il désire. S'il désire la richesse, il deviendra riche. S'il désire être honoré, il le deviendra.
Celui qui étudie la Torah pour elle-même recevra la récompense spéciale réservée à ces personnes (qui étudient pour la Torah). Mais en plus de cela, il recevra toutes les récompenses que les gens peuvent désirer lorsqu'ils étudient avec des arrière-pensées.
Par conséquent, nous constatons que les personnes droites reçoivent à la fois leur propre récompense, à savoir une longue vie, et les cadeaux que sont [par exemple] la richesse et les honneurs.

De plus, celui qui étudie la Torah pour elle-même mérite d'accomplir les 613 mitsvot, même celles que nous ne pouvons pas accomplir aujourd'hui.
... selon la guémara (Béra'hot 34b), aucun prophète n'a pu percevoir la récompense réservée à ceux qui étudient la Torah pour elle-même.
En effet, on ne peut décrire quelque chose que l'on ne peut pas comprendre (tellement est infinie, au-delà de notre perception, la récompense pour l'étude de la Torah).
[...]

La Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...
Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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-> Celui qui étudie la Torah doit être saisi de crainte et de tremblement.
Le Cohen gadol n'était autorisé à entrer dans le Saint des Saints que le jour de Yom Kippour, car le Saint des Saints contenait la principale manifestation de la présence de la Chékhina.
L'étude de la Torah aujourd'hui se manifeste de la même manière. Comme le note la guémara (Béra'hot 8a) : "depuis le jour de la destruction du Temple, tout ce qu'Hachem a en ce monde, ce sont les 4 coudées où la loi de la Torah est décidée".
Il faut étudier avec révérence/crainte et ne pas laisser son esprit se laisser distraire par des choses sans rapport avec le sujet.
[...]

Celui qui étudie pendant une heure dans la joie accomplira beaucoup plus que celui qui étudie pendant plusieurs heures dans un état de désarroi.
De plus, la Torah étant appelée les délices d'Hachem, il faut se réjouir lorsqu'on est impliqué dans cette chose merveilleuse.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm

+ Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm :

-> Le sommeil est considéré comme 1/60e de la mort (guémara Béra'hot 57b), et chaque individu fait l'expérience d'un avant-goût de son état futur pendant qu'il dort, que ce soit pour le bien ou pour le mal.
L'homme juste s'accroche à la Chékhina après sa mort. Pendant son sommeil, son âme monte dans la yéchiva céleste. L'âme, cependant, ne peut pas vivre pleinement cette expérience de son vivant lorsqu'elle est attachée au corps physique.
[ le rav 'Haïm de Volozhin assimile l'expérience du rayonnement de la Chekhina à la fréquentation de la yéchiva céleste. ]

Le racha doit faire l'expérience de la "kaf hakéla", l'errance de l'âme, à sa mort.
Pendant son sommeil, son âme connaît la souffrance de cette errance, mais à un niveau moindre.
Les justes (tsadikim) ajoutent donc des jours à leur vie, car leurs expériences nocturnes contribuent à leur perfection ; ils "vivent" même lorsqu'ils sont endormis.
Les réchaïm raccourcissent leur durée de vie. Car pendant la nuit, ils n'ont pas la plénitude de l'humanité, ils sont morts.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6 ]

[ le Gaon de Vilna (introduction au Sifra déTsniouta) explique que le but du sommeil est de libérer temporairement l'âme des entraves du corps. Même si une personne fait un effort maximal pour comprendre la Torah, il se peut qu'elle ne soit pas capable de comprendre certains concepts tant que son âme est emprisonnée dans son corps.
Pendant le sommeil, l'âme est libérée et devient capable de comprendre les concepts qui lui échappaient lorsqu'elle était éveillée. ]

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[ le concept de "kaf hakéla" est mentionné dans Chmouel I 25,29. La "Kaf hakéla" signifie : une fronde, un lance-pierres.
Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2:18) explique que l'âme du racha, qui a consacré toute sa vie à des activités matérielles, redescendra à sa mort sur la terre, source de ses désirs. Cependant, elle sera d'abord amenée au ciel pour être jugée et montrer comment elle a remplacé les hauteurs par les profondeurs.
Il sera alors autorisé à descendre sur terre, tout comme une pierre tirée par une fronde doit descendre sur terre.

Le Radak comprend "kaf hakéla" comme l'existence de l'âme du racha après la mort, qui doit errer à toutes les extrémités des mondes, sans jamais trouver la paix.
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.2) explique la nature de cette errance. L'homme racha conditionne son âme à ne rechercher que les plaisirs matériels. À sa mort, l'âme cherche à poursuivre sa pratique habituelle. Cependant, dans son nouvel état, l'âme est incapable d'acquérir des plaisirs physiques/matériels. Elle erre d'un bout à l'autre du monde dans une tentative vaine de satisfaire ses besoins.

Le rav 'Haim de Volozhin (Pirké Avot 2,2) explique qu'à chaque action d'un homme, son âme déclenche un flux de spiritualité dans les mondes supérieurs, pour le meilleur et pour le pire.
Ce flux s'accroche à l'âme même pendant la vie de l'homme, car l'âme jouit du plaisir ou souffre de l'inconfort de ces forces créées.
Après la mort de l'homme, ces forces sont sa récompense. Les forces du bien se rassemblent et forment un beau vêtement pour l'âme, tandis que celles du mal fusionnent pour former un vêtement sale.
Ces courants opposés ne peuvent coexister. C'est la kaf hakéla, l'âme luttant contre deux forces diamétralement opposées.

Grandeur et responsabilité d’être un juif(ve)

+ Grandeur et responsabilité d'être un juif(ve) :

-> Le Zohar explique qu'Hachem a créé une myriade de mondes. Il a fait exister parmi eux la force du mal, cette puissance qui reconnaît Hachem et se rebelle volontairement.
Lorsque les gens accomplissent la volonté d'Hachem, ils affaiblissent ce mal et peuvent éventuellement le détruire.
Dans les mondes supérieurs, il n'y a aucune allusion au mal.
[selon le rav 'Haïm de Volozhin, même le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté. Ce n'est que lorsque cette puissance particulière descend, qu'elle va se métamorphoser en une puissance maléfique. ]

Dans les mondes peu plus bas, le mal devient apparent, mais il n'a aucun pouvoir.
Dans les mondes inférieurs, il existe un léger penchant pour le mal, et finalement, dans notre monde, la puissance du mal devient écrasante.
L'homme peut lutter contre cette puissance parce qu'il possède une âme.

L'âme est le dépositaire des mondes les plus élevés, plus élevés encore que les anges. C'est cette âme qui est capable de combattre le mal.
Grâce aux bonnes actions de l'homme, le pouvoir du mal diminuera lentement jusqu'à ce qu'il soit totalement éradiqué. Le but de la création du mal est donc de donner à l'homme la possibilité de le détruire. Il sera alors récompensé pour ses efforts.

L'homme ne doit pas penser qu'il est une entité indépendante dont la droiture ou la méchanceté (racha) n'affecte que lui-même. En tant qu'élément composite de tous les mondes, l'homme est analogue au point central d'un immense cercle. Si le point central est légèrement déplacé, la circonférence du cercle changera de façon spectaculaire.
Toute bonne action de l'homme réduit le pouvoir du mal en lui et réduit de façon exponentielle le pouvoir du mal dans tous les mondes. Toute mauvaise action aura l'effet inverse.

La Torah fait allusion au pouvoir de l'homme avec la déclaration d'Hachem : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,26). Créons une créature qui soit un mélange de tous nos pouvoirs.
[ Hachem consulta les anges et toute la création. En effet, en créant l'homme, ils remettaient leur destin entre les mains d'une entité incontrôlée. L'armée céleste est affaiblie lorsque Israël faute (Zohar - cité dans le Néfech ha'Haïm 1,3) ]

"Il souffla dans ses narines une âme vivante, et l'homme devint une âme vivante " (Béréchit. 2,7).
L'expression "l'homme est devenu" semble inappropriée ; "il est devenu dans l'homme" serait un meilleur choix. La Torah fait ici allusion au pouvoir de l'homme. En tant que composé de toutes les puissances supérieures, il agit comme l'âme de toutes ces puissances. L'homme s'élève et s'abaisse en même temps que toutes les sphères supérieures.

Si l'on s'approchait du plus vil des hommes et que l'on suggérait que ses fautes sont pires que celles de Titus et de Nabuchodonosor, l'accusé serait furieux. Néanmoins, cette accusation est vraie.
Bien que Titus et Nabuchodonosor aient détruit le Temple dans ce monde, ils n'ont eu aucun impact sur les sphères supérieures. Ils n'ont été capables de détruire le Temple terrestre qu'après que son parallèle, le Temple céleste, ait été détruit par les fautes du peuple juif.
Assaf a prié : "Que l'on considère qu'ils ont apporté des haches dans le bosquet d'arbres d'en-Haut" (Tebillim 74:5). Le psalmiste demande qu'ils soient punis comme s'ils avaient brandi leur hache en-Haut, alors que ce n'est pas le cas. [par nos fautes ici, on commet des dégâts dans les mondes les plus élevés! (et inversement par nos mitsvot) ]
[ le Temple céleste est parallèle au Temple terrestre (Rachi - Vayétsé 28,17) ]

[ l'âme d'un non-juif n'est pas enracinée dans les sphères supérieures et ne peut pas les affecter. À quel moment les non-juifs ont-ils perdu ce pouvoir?
Le 'Hida (sur Eikha 1,8) écrit qu'ils ont perdu ce privilège à la suite de leur rébellion en construisant la tour de Bavel.
Le Séfer Ouba'harta ba'Haïm suggère que cette punition est une mesure pour une mesure. Ils ont tenté de mener une guerre contre Hachem dans les sphères supérieures, et Hachem a donc suspendu leur pouvoir d'influencer les événements dans ces sphères supérieurs. ]

L'homme est un composé de tous les mondes et contient la sainteté de ces mondes.
Le cœur de l'homme est le dépositaire de sa sainteté, tout comme le Saint des Saints est la partie la plus sacrée du Temple. C'est dans cet esprit que la guémara (Béra'hot 30a) dit qu'il faut diriger son cœur vers le Saint des Saints lorsqu'on prie.
[ le cœur de l'homme se trouve en son centre et est le dépositaire de sa sainteté. Le Saint des Saints contient la "éven chétiya", la source de toute sainteté. L'homme doit donc se concentrer sur son cœur, qui contient toute la sainteté de ce monde. Le Talmud y fait allusion lorsqu'il dit qu'il faut diriger son cœur vers le Saint des Saints (Néfech ha'Haïm 1,4) (Hachem désire le coeur! ) ]

Lorsque l'homme laisse son cœur entretenir des pensées d'immoralité, on fait entrer une prostituée dans son Saint des Saints personnel.
Dans les mondes supérieurs, on introduit une prostituée dans le Saint des Saints du Temple céleste. Cet acte est pire que celui de Titus, qui a fait entrer une prostituée dans le Saint des Saints du Temple terrestre (guémara Guitin 56b).
Inversement, lorsque l'homme se repent, elle ne se contente pas de s'améliorer elle-même, mais elle améliore également les mondes supérieurs. En ce sens : "le repentir est si grand qu'il atteint le Trône de gloire" (Yoma 86a).
[ à noter : le Trône de gloire se trouve sur un plan plus élevé que le Temple céleste (guémara 'Haguiga) ]
[...]

L'âme d'un homme [d'un juif] est fermement enracinée dans un lieu très élevé, et son extrémité inférieure est attachée à l'homme.
[ chaque monde agit comme l'âme du monde qui lui est inférieur. Lorsqu'il s'améliore ou se détériore, tous les mondes qui lui sont inférieurs en sont également affectés.
En enracinant l'âme des juifs dans les mondes les plus élevés, elle peut alors affecter le monde depuis la plus haute des sphères, satisfaisant ainsi le désir des cieux d'avoir un impact égal sur la création.
L'âme de tout juif provient des sphères les plus élevées de la création, au-dessus des non-juifs et même des anges, ainsi chaque action d'un juif va impacter tous les mondes (du plus élevé [racine de son âme] au plus bas [partie basse de l'âme donnant vie à son corps] ).
En apparence nous ne voyons pas de différence entre un juif et un non-juif, mais sur un niveau spirituel la différence est phénoménale. Ayant une âme située au sommet des mondes supérieurs, soit beaucoup plus haut que celle d'un non-juif, alors tout juif peut impacter l'intégralité des mondes spirituels.
Par exemple, un non-juif peut dire du lachon ara c'est pas si grave, mais lorsqu'un juif en fait de même, la c'est la catastrophe, des dégâts et des conséquences folles. (et inversement avec une mitsva) ]

[...]

L'homme [juif] est un composé de tous les mondes. C'est pourquoi, lorsqu'il éradique son propre mal, il détruit le mal dans tous les mondes.
"Lorsque le chemin de l'homme est conforme à la volonté d'Hachem, même ses ennemis font la paix avec lui" (Michlé 16,7). Le mal est le plus grand ennemi de l'homme, mais il redeviendra bon grâce aux efforts de l'homme.
C'est dans cet esprit que les Sages ont expliqué le verset suivant : "Et vous aimerez Hachem, votre D., de tout votre coeur". Le pluriel "cœurs" se réfère à la fois aux bons et aux mauvais penchants (Berachos 54a sur Devarim 6:5). Car même le mauvais penchant est d'accord pour dire qu'il doit être détruit.

[Selon le rav 'Haïm de Volozhin, le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté. Lorsque cette puissance particulière descend, elle se métamorphose en une puissance maléfique.
De plus, le Zohar compare le mauvais penchant à une prostituée engagée par le roi pour tester la confiance du prince. Secrètement, la prostituée souhaite échouer, car elle veut que le prince réussisse.
De même, le mauvais penchant ne veut pas réussir à séduire l'homme et serait d'accord pour qu'il soit détruit. ]

[ on a pu voir que le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté, et plus il descend de monde, plus il va se métamorphoser en une puissance maléfique.
Ainsi, l'âme juive (qui provient du sommet des mondes) peut accéder aux puissances situées au-dessus du point où le mal commence à se matérialiser, ce qui lui permet d'empêcher la métamorphose du mal.
Bien que présent dans notre monde matériel, plus on se connecte avec notre âme supérieure, plus on pourra diminuer l'impact négatif de notre yétser ara. ]

[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 5,1]

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=> On peut voir la grandeur incroyable de tout juif, dont on doit être fier (de la confiance qu'Hachem nous accorde en nous l'octroyant), mais cela implique de voir chacune de nos actions avec davantage de responsabilité (car ayant des impacts importants dans tous les mondes, pour le biens ou pour le mal).

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin met en avant la grandeur d'un juif dans le cadre de l'impact d'une mitsva et d'une avéra (voir les divré Torah sur todahm.com ).

Par exemple, on peut citer :
Hachem a donné à l'homme le pouvoir d'affecter tous les mondes par ses actions. Le verset dit : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,21).
Les sphères les plus élevées ont contribué à la constitution de l'homme et cela permet à l'homme de les affecter toutes.

[ selon le Zohar (cité par le rabbi de Volozhin dans le Néfech 'ha'Haïm 1,3) : "Lorsqu'un juif agit mal, il affaiblit l'armée céleste".
Le rabbi de Berditchev disait que le but de la vie d'un juif ne doit pas être simplement d'élever ce monde, mais plutôt cela doit être d'élever les mondes supérieurs d'En-Haut par nos actions ici-bas, et par ricochet (effet secondaire) cela va impacter notre monde.
(un juif doit aborder la vie avec la réelle grandeur qui lui correspond, que Hachem par amour/confiance lui a octroyé.) ]

Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Les améliorations qu'il a créées lui sont présentées comme sa récompense dans le monde à Venir.
Même de son vivant, l'homme est entouré de l'aura du Gan Eden lorsqu'il accomplit la mitsva.

S'il commet une faute, il ruine tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Au moment où il commet une faute, il est enveloppé d'une aura d'impureté provenant du Guéhinam.
Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes.
Une fois la faute expiée, ces esprits [mauvais] meurent d'eux-mêmes. C'est pour cette raison que le Guéhinam est appelé Alouka (sangsue). De même qu'une sangsue aspire le mauvais sang et meurt, de même le Guéhinam inflige une punition pour la faute et se dissipe ensuite.
Ce système est l'ordre naturel des choses. Il est donc impossible de renoncer à la punition pour une faute.

Celui qui étudie la Torah pour elle-même n'a pas à se préoccuper de tout ce schéma. En effet, bien que le mauvais penchant le poursuive et tente de le piéger dans la faute, la Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...

Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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-> "Ne soyez pas comme des serviteurs qui servent le maître à condition de recevoir une récompense ; soyez plutôt comme des serviteurs qui servent le maître sans condition de recevoir une récompense" (Pirké Avot 1,3)

-> Il fut un temps où la nation juive n'était pas différente de toutes les autres nations.
Hachem nous a élevés et nous a donné le privilège de Le servir, faisant de nous la noblesse du monde. Ne soyez pas comme ces serviteurs (issus d'une noblesse innée) qui servent et ont le droit d'exiger une récompense.
Soyez comme ces serviteurs (qui étaient à l'origine des paysans) qui servent et n'ont pas le droit d'exiger une récompense.
[...]

"Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim" (Yitro 19,6) = une nation d'individus ayant le privilège de servir Hachem.
Nous remercions chaque jour Hachem pour ce don, en disant : "qui nous a rendus saints par ses mitsvot" (acher kidéchanou bémitsvotav - dans les bénédictions quotidiennes).
Le Zohar explique que chaque juif est désormais un membre de la cour du Roi.
Ceux qui étudient la Torah dans le but d'accomplir ses enseignements tissent une couronne pour Hachem, pour ainsi dire, et méritent certainement de devenir membres de Sa cour.

La récompense dans le monde à Venir est la possibilité de se prélasser en présence d'Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,3]

[extrait du divré Torah : https://todahm.com/2024/05/28/faire-une-mitsva-generer-un-flux-de-bonte-pour-autrui ]

"Ceux qui sont nés sont destinés à mourir et ceux qui sont morts sont destinés à revivre ; et ceux qui [re]vivent sont destinés à être jugés" (Pirké Avot 4,29)

-> La vie principale de l'homme commence à sa résurrection.
Il est né pour mourir et ressusciter. À ce moment-là, il sera jugé. Comme il est dit, "Beaucoup de ceux qui dorment dans le sol se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte" (Daniel 12,2).
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,29]

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[n'oublions pas que notre vie principale comme à notre résurrection, alors tâchons de s'y préparer au moins autant que nous le faisons pour notre vie de passage dans ce monde.
Par ailleurs, selon les paroles de Daniel : est-ce que nous faisons tout dans ce monde pour se réveiller pour une éternité dans la joie ou bien dans la honte?
Chacun du mieux de ses capacités, à nous de jouer, de faire les efforts nécessaires afin d'avoir un bel avenir après notre mort! ]

Se réjouir du malheur d’autrui = amener la colère Divine sur nous

+++ Se réjouir du malheur d'autrui = amener la colère Divine sur nous :

Chmouel Hakatan dit : "Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi et lorsqu’il trébuche, que ton cœur ne soit pas allègre, car Hachem le constatant, et la chose déplaisant à Ses yeux, Il pourrait détourner de lui Sa colère [pour la diriger sur toi]." (Pirké Avot 4,24)

-> Parfois, il est décrété qu'un homme doit subir une humiliation publique en même temps qu'un revers.
D'autres fois, la punition se limite à la perte réelle ; aucune honte publique ne l'accompagnera.
Ne vous réjouissez pas de la chute de votre ennemi, car il est tout à fait possible que sa punition n'ait pas été conçue pour inclure le fait que vous le tournez en ridicule.
Si vous vous réjouissez, Hachem peut retirer Sa colère de votre ennemi et la placer sur vous.

Par ailleurs, ne vous réjouissez pas de la chute de votre ennemi, car la mort du racha n'est souvent pas la meilleure solution. De plus, il n'est pas bon pour un homme juste d'être impliqué dans la punition des fauteurs (Tossafot - Baba Batra 22a). Il vaut mieux prier pour que le racha se repente.
Comme la femme de Rav Méïr l'a déduit du verset, "les fautes disparaîtront de la terre" : les fautes cesseront, mais pas les fauteurs, car "les réchaïm ne seront plus", ils se repentiront (Béra'hot 10a sur Téhilim 104,35).
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,24]

Lorsqu'une discussion en Torah s'engage avec l'objectif de parvenir à la vérité, chacun écoute attentivement ce que dit son camarade afin de comprendre le sujet. A la fin de la séance, chacun dira à la fois ses idées et celles de son camarade. Ainsi, l'explication finale sera une synthèse de leurs idées respectives.
Selon le midrach, la récompense de ce comportement est qu'Hachem acceptera leurs prières.
La récompense est mesure pour la mesure : de même qu'on a été prêt à entendre le point de vue de l'autre, Hachem est prêt à entendre notre prière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,3 ]

"Lorsqu'un juif entre dans sa synagogue et récite le Shéma de tout son cœur, d'une seule voix, Hachem et toute Son armée céleste l'écoutent attentivement"
[ midrach Chir haChirim 8,11]

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[il n'y a pas d'obligation de faire le Shéma en minyan, mais la force de la communauté nous donne un énorme mérite! ]

Bien que les personnes qui soutiennent financièrement l'étude de la Torah ont une part égale de la récompense, il leur manque une chose.
Ceux qui étudient réellement la Torah continueront à murmurer des paroles de Torah même lorsqu'ils seront dans la tombe (midrach Téhilim 30). Il s'agit d'un héritage, quelque chose qui ne cesse jamais.
Les personnes qui soutiennent financièrement la Torah devraient consacrer du temps à l'étude de la Torah afin de pouvoir elles aussi bénéficier de ce don.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,17 ]

"Faites en sorte que l'honneur de votre prochain vous soit aussi cher que le vôtre" (Pirké Avot 2,15)

-> Les gens ont tendance à minimiser la mesure de l'honneur qu'ils reçoivent des autres, mais considèrent l'honneur qu'ils donnent aux autres avec la présomption qu'ils ont accordé une énorme faveur.
Faites en sorte que l'honneur que vous recevez de votre prochain vous semble aussi précieux que l'honneur que vous lui accordez.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm ]

Le plaisir ultime, sous quelque forme que ce soit, est l'expérience de l'âme qui se prélasse dans l'éclat de la Présence Divine (Chékhina).

La raison pour laquelle Hachem n'a pas simplement créé des âmes et ne leur a pas permis de rester en Sa présence est que leur plaisir ne serait pas complet. Ce serait "na'hama dé'hissoufa (le pain de la honte), la honte de recevoir quelque chose sans l'avoir mérité (on aime pas être redevable).
C'est pourquoi Hachem a placé l'homme dans ce monde afin qu'il puisse prouver son allégeance à Hachem et gagner le droit d'être en Sa présence.

... L'homme aurait trouvé plus facile d'éviter ce processus, mais la sagesse divine a perçu que le vrai bonheur ne peut venir que de cette manière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,9 ]