Aux délices de la Torah

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Les anges parlent, certains peuvent les écouter

+ Les anges parlent, certains peuvent les écouter :

-> Le rav Mordé'haï Shoulman (roch yéchiva de Slobodka à Bné Brak), qui a croisé le 'Hafets 'Haïm durant son enfance (pendant la 1ere guerre mondiale), dit :
"J'ai parcouru le sidour du Gaon de Vilna et j'y ai trouvé une explication des mots : "Créateur d'anges tutélaires, dont tous les anges tutélaires se tiennent au sommet de l'univers et proclament, avec crainte, ensemble, à haute voix, les paroles du D. vivant et du Roi de l'univers" (yotser méchartim vaacher méchartav koulam omdim béroum olam ... - bénédictions du Shéma).
Le Gaon de Vilna explique : chaque jour, les anges proclament à haute voix la parole du Créateur, l'informant des décrets qu'Il a pris ce jour-là pour diriger le monde.

Le rav Shoulman ajoute : et j'ai réalisé que le 'Hafets 'Haïm n'avait pas besoin d'avoir le roua'h hakodech (intuition/esprit Divin) pour connaître les nouvelles. Il était capable d'entendre les annonces des anges, qui l'informaient de ce que Hachem ferait ensuite pour diriger le monde. C'est ainsi qu'il savait tout!"

Pour le rav Shulman, il était évident que le 'Hafets 'Haïm pouvait entendre les annonces des anges ; c'était encore plus évident que l'idée qu'il avait le roua'h hakodech. Il n'a même pas considéré qu'il s'agissait d'un miracle!
[Ki Im - chap.2]

Désirer le machia’h = un acte de bonté énorme

+ Désirer le machia'h = un acte de bonté énorme :

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm s'adressait à ses élèves (talmidim) pour les inciter à crier, à pleurer et à implorer Hachem de faire venir la géoula, de nombreux élèves de haut niveau sont venus le voir et lui ont dit :
"Nous vivons une période de croissance [spirituelle] extraordinaire et nous espérons que nous atteindrons des niveaux élevés de Torah et de crainte du Ciel dans les années à venir. L'arrivée du machia'h interrompra notre élan, car une fois qu'il sera arrivé, notre niveau spirituel s'arrêtera à l'état dans lequel il se trouve au moment où il arrive.

Après tout, c'est ce qu'enseignent nos Sages à propos du verset : "Des années arrivent, à propos desquelles tu diras : "Je n'y ai pas pris plaisir" (Kohélet 12,1)".
Nos Sages expliquent que cela fait référence aux jours qui suivront la venue du machia'h, lorsqu'il n'y aura ni mérite ni culpabilité (guémara Shabbath 151b).
Dans ce cas, la venue du machia'h ne se fera qu'à notre détriment!"
[suite à la guéoula, on n'aura ni de récompense pour les mitsvot, ni de punition pour les avérot, ni de possibilité d'avancer dans notre étude de la Torah, ... on sera tous bloqués à notre état lors de l'arrivée du machia'h. Même un juif simple fait plein de mitsvot chaque jour, gagnant des mérites infinis (lui permettant un plus bel monde à Venir) et une proximité avec Hachem accrue, alors qu'a-t-on vraiment à gagner avec la guéoula maintenant? (au-delà que c'est une mitsva en soi de l'attendre) ]

Le 'Hafets 'Haïm entendit leurs doléances et leur donna raison :
"Vous avez raison. Mais nous ne pouvons pas être égoïstes et ignorer les milliers de juifs qui déclinent de jour en jour et qui ne font qu'ajouter à leurs fautes. Pour eux, la guéoula sera un salut!
Comment pouvons-nous être égoïstes alors que l'honneur du Ciel continue d'être sali? Nous devons faire des sacrifices pour la gloire du Ciel et le bien du peuple juif!"
[Méir Einé Israel - vol.1 , p.237 ]

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+ Tsipita liyéchoua :

-> Lorsque nous arriverons dans le monde de la vérité, on nous demandera : "Tsipita liyéchoua" (avez-vous anticipé la guéoula? - guémara Shabbath 31a).
Ils ne demanderont pas : " 'hikita liyéchoua" (as-tu attendu la guéoula?) ou "Kivita liyéchoua" (as-tu espéré en la guéoula?) mais plutôt "tsipita", du mot tsofé, "regarder" ou "observer".

C'est simple : nous devons nous lever et regarder pour voir si le machia'h est déjà arrivé!
Il est comme un invité d'honneur qui est censé venir dans quelques jours. Pendant ces quelques jours, nous attendons sa venue. Mais lorsque le jour où il est censé venir arrive, et qu'il va venir d'une minute à l'autre, nous nous tenons à l'entrée et nous regardons la route pour voir s'il est déjà arrivé.
[ 'Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2 , p.10]

-> "Quant à nous, bien que nous disions chaque jour que nous attendons la venue de machia'h, nous devons nous demander si nous nous contentons de prononcer ces mots sans vraiment les penser ...
Le véritable test est de savoir si nous nous préparons réellement pour le jour où la guéoula vienne en augmentant notre étude de la Torah, en faisant des mitsvot et en nous faisant une téchouva complète!
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait qu'on ne doit jamais perdre le moral concernant la venue du machia'h. Il comparaît cela à quelqu'un qui a gagné une énorme somme au loto, et qui va avec son ticket récupérer sa fortune. De même, nous avons reçu la promesse certaine d'Hachem en la guéoula, ainsi nous avons le ticket gagnant, c'est juste une question d'une minute à l'autre.

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-> Disons, dit le 'Hafets 'Haïm, que Hachem répond à nos prières et reconstruit Son Sanctuaire.
Le Temple est construit et se dresse sur sa colline, et nous devons maintenant offrir des korbanot (sacrifice). Les Cohanim devront maintenant connaître les lois des korbanot, pourtant, aucun Cohen aujourd'hui n'est bien versé dans ces lois!

Nous serons submergés par l'embarras et la honte, qui ne seront surpassés que par l'humiliation que nous ressentirons lorsqu'il sera révélé que toutes nos supplications et nos prières pour que le Temple soit reconstruit et que la guéoula vienne n'étaient pas sincères.
Car si nous voulions vraiment que la guéoula arrive et que le Temple soit reconstruit, nous nous serions [davantage] préparés à l'arrivée du machia'h!

C'est comme si quelqu'un lançait des invitations à tous ses parents et amis pour les inviter à une séouda dans sa maison en l'honneur de la bar-mitsva de son fils. Des gens arrivent, mais la maison est sombre.
Ils frappent à la porte, et le baal sim'ha sort en pyjama. Lorsqu'il les voit, il les invite à entrer et leur dit : "Asseyez-vous où vous voulez. Je vais commencer à préparer le repas maintenant. Ce sera prêt dans quelques heures".

Qu'est-ce qui ne va pas chez cette personne? Tout le monde pensera que c'est un imbécile. Mais en plus des noms qu'ils lui donneront, ils lui en voudront aussi de leur avoir fait perdre leur temps et de les avoir traités avec un tel manque de respect, en les invitant à une séouda sans rien préparer.

Mais c'est à cela que nous ressemblerons lorsque la guéoula viendra!
Chaque fois que nous prions, chaque fois que nous faisons le birkat hamazon, nous supplions Hachem de faire venir la guéoula et d'envoyer Eliyahou haNavi pour nous annoncer qu'elle est enfin arrivée.
Et pourtant, nous ne nous préparons pas à sa venue ; nous ne formons pas nos Cohanim aux halakhot de la avodat (au service qu'il y aura dans le Temple).
Nous comptons sur le fait que lorsque la géoula viendra et que le Temple sera reconstruit, nous commencerons alors à apprendre les lois nécessaires.
[ 'Hafets 'Haïm - Maamré hé'Hafets 'Haïm 110 ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm a fait de la préparation de la guéoula à venir une priorité. Il est même allé jusqu'à envoyer des lettres à tous les rabbanim pour leur demander de procéder à un recensement et de découvrir combien de Cohanim vivaient dans leurs villes. Il leur a également demandé de déterminer combien de Cohanim étaient suffisamment érudits pour qu'il soit possible de commencer à leur enseigner.
Le 'Hafets 'Haïm a décidé que l'on pouvait commencer à leur enseigner les lois de la avodat (service) dans le Temple. Il a écrit le séfer Likoutei Halakhot sur Kodchim et a établi un Kollel Kodchim, où les meilleurs étudiants en Torah pouvaient apprendre comment répondre aux questions posées par les Cohanim qui pourraient se présenter pendant leur service.

Il était parfaitement conscient de la surprise des rabbanim face à ces préparatifs et aux nombreuses lettres qu'il leur avait adressées pour les inciter à étudier davantage la Torah et à faire téchouva en prévision de la guéoula à venir.
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

La Jérusalem du monde à Venir

+ La Jérusalem du monde à Venir :

-> "Et Hachem créera sur toute l'habitation du mont Sion et sur ceux qui y sont invités, une nuée et une fumée pendant le jour" (Yéchayahou 4,5).
Quel est le sens de la phrase : "Et sur ceux qui y sont invités"?
Rabba dit que Rabbi Yo'hanan dit : La Jérusalem du monde à Venir (olam aba) n’est pas comme la Jérusalem de ce monde.
En ce qui concerne la Jérusalem de ce monde, quiconque veut y monter peut y monter. Par rapport à la Jérusalem du monde à Venir, seuls ceux qui y sont invités peuvent y monter.
[guémara Baba Batra 75b]

-> Le 'Hafets 'Haïm commente :
Dans ce monde, quiconque le souhaite peut se rendre à Jérusalem quand il le veut. Mais la Jérusalem du monde à Venir nous ne pourrons pas y aller à moins d'y être invités.
Si je suis déjà en terre d'Israël lorsque le machia'h viendra, il y a un espoir que je ne sois pas chassé de là. Mais si je reste ici (dans la ville de Radin), qui sait si je ferai partie de ceux qui mériteront d'aller en terre d'Israël?
[ hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - vol.2, p.608 ]

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-> b'h, également le commentaire du 'Hatam Sofer sur cette guémara : https://todahm.com/2019/07/07/9532-2

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-> "Et ce sera (véaya), l'endroit que Hachem votre D. choisira pour y résider son Nom ... " (Ré'é 12;11)

Le rabbi David Feinstein (dans son Kol Dodi), nous rapporte la guémara (Baba Batra 75b) nous disant que dans le futur la ville de Jérusalem s'appellera : Hachem.
En effet, elle a pour rôle principal/primaire d'être le lieu d'accueil de la présence divine.

-> Le Maharcha explique que la guémara (Baba Batra 75b, se basant sur un midrach), nous apprend que, dans les temps futurs, Jérusalem sera grande comme toute la terre d'Israël, et le Temple sera grand comme Jérusalem.

[ainsi dans ce monde-ci, on peut facilement accéder à davantage de proximité avec Hachem : une seule personne qui étudie alors Hachem vient avec elle étudier, on L'appelle en prière alors Il nous écoute, dans la Amida on est élevé dans la réalité céleste la plus élevée où même les anges ne peuvent pas accéder (on est en face à face avec Hachem), lorsque l'on souffre ou est malade alors la présence Divine est davantage là et souffre avec nous, ...
Cependant, dans le monde à Venir, notre proximité avec Hachem, va dépendre de nos actions et de notre sainteté dans le monde actuel. Nos mérites (mitsvot) sont ce qui définira nous positionnement éternel avec papa Hachem.
En ce sens : actuellement tout le monde peut accéder librement à la ville sainte de Jérusalem, mais dans le monde à Venir, rien n'est acquis!
Ainsi, nous devons agir de notre mieux, y aspirer, et prier Hachem qu'on aura cet honneur énorme d'être au plus proche de Lui! ]

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[N'oublions pas qu'attendre à chaque instant le machia'h c'est une mitsva (demande d'Hachem), mais c'est aussi un état d'esprit de "ne pas remettre à plus tard" ce qu'on peut faire (car après sa venue on ne pourra plus être récompensé pour nos mitsvot, car il n'y aura plus de libre arbitre, la volonté de D. sera alors trop claire à nos yeux), c'est une façon de s'interroger : est-ce que si le machia'h venait maintenant je serais bien prêt spirituellement pour accueillir la nouvelle réalité qu'il y aura? ... ]

La grandeur des juifs = ces êtres humains en guerre permanente contre leur yétser ara

+ La grandeur des juifs = ces êtres humains en guerre permanente contre leur yétser ara :

-> Qui est le plus grand : l'homme ou l'ange?
Il peut sembler que l'ange soit plus grand et plus élevé. Yéhochoua s'est prosterné devant un ange, et Daniel n'a pas pu supporter l'immense sainteté de l'ange qui lui a été révélé (Daniel 10,8).
Pourtant, nos Sages disent que l'homme est plus grand que l'ange (midrach Béréchit rabba - Vayichla'h ; guémara Sanhédrin 93a) : Yaakov était capable d'envoyer des anges pour exécuter ses ordres, et il s'est battu avec un ange et a gagné la bataille.
Comment pouvons-nous comprendre cela? Nous sommes de chair et de sang, alors que les anges sont de feu (guémara Kidouchin 81a).

Il est vrai que les anges sont complètement spirituels et raffinés, comme des serviteurs d'En-Haut, qui voient le visage du Roi, Hachem, chaque jour. Mais les tsadikim sont ceux qui se trouvent sur le front, luttant chaque jour, chaque heure, contre les défis du yétser ara qui les tente et les persuade de fauter.
Ce sont des hommes de guerre ; ils peuvent échouer, mais ils se relèvent à chaque fois pour réessayer, et grâce à leurs efforts extraordinaires, ils protègent, attaquent et renforcent, et ils ne se fatiguent jamais.
Ils sont beaucoup plus aimés par Hachem, et dans le futur, ils mériteront d'être plus proches d'Hachem que les anges eux-mêmes (voir midrach Bamidbar rabba 20,20).
[ 'Hafets 'Haïm - Michlé hé'Hhafets 'Haïm - p.46 ]

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[notre yétser ara nous laisse croire que nos chutes témoignent d'à quel point nous sommes bas spirituellement, à quel point nous sommes mauvais. (tu es qui pour vouloir viser des hauteurs spirituelles, regarde toi à quel point tu t'es rétamé dans la faute!)
Mais en réalité c'est l'inverse : c'est justement parce qu'on a pu tomber et qu'on s'est malgré tout relevé pour continuer à avancer, cela est extrêmement apprécié et important aux yeux d'Hachem.
Grâce à nos imperfections actuelles, on peut atteindre une perfection éternelle, au plus proche de papa Hachem.
Nos chutes ne témoignent pas d'échec (Hachem ne m'aime pas tellement je suis quelqu'un de moyen, mauvais spirituellement), mais au contraire elles sont des moyens que nous offrent Hachem pour nous permettre d'obtenir une part dans le monde à Venir qui sera encore plus belle et à proximité de Lui. ]

Impacts personnels de l’arrivée du machia’h

Dès que la guéoula arrivera, la connaissance d'Hachem brillera à travers les ténèbres de l'exil et tout le monde verra la Vérité en un instant.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - fin de chaar ha'Hit'hazkout ]

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-> Ce monde est comparé à la nuit (guémara Baba Métsia 83b).
Dans quelques instants, le machia'h arrivera, et la guéoula sera là comme un éclair de lumière, et nous serons figés sur place.

Il est écrit : "des années arrivent, au sujet desquelles vous direz : 'Je n'y prends aucun plaisir'" (Kohélet 12,1). Cela fait référence aux jours du machia'h, où il n'y aura ni mérite ni culpabilité (guémara Shabbat 151b). [ni mitsvot, ni avérot]
Lorsque la guéoula arrivera, nous ne serons plus en mesure d'acquérir [le moindre mérite] d'une mitsva et de la Torah.

Que ferons-nous lorsque, soudain, la lumière jaillira et que nous serons surpris sans nos "vêtements" (chaque mitsva que nous faisons habille joliment davantage notre âme), dans notre état pauvre et déficient? Nous serons la risée de tous, nous aurons l'air de fous! (comment avons-nous pu passer à côté de tellement d'occasion d'accumuler des mitsvot, et cela en préférant faire des futilités de ce monde).
['Hafets 'Haïm - Mégued Givot Olam - p.88 ]

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-> En ce sens, le 'Hafets 'Haïm explique qu'Hachem retarde la guéoula afin de nous donner la possibilité de nous préparer par la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, de sorte que nous soyons en mesure d'accueillir machia'h sans être dépourvus de Torah et de mitsvot (ce qui serait alors notre état honteux pour l'éternité, que D. nous préserve de cela!) :
"Certaines personnes m'ont demandé : "Nous constatons que presque tous les signes qui, selon nos Sages, allaient se produire avant la venue du machia'h ont en fait eu lieu, et la profanation du nom d'Hachem est également très répandue à notre époque en raison de nos nombreuses fautes.
En outre, il est dit dans le verset : "Ce n'est pas à cause de toi que je fais cela, maison d'Israël, mais à cause de Mon saint nom, que tu as profané parmi les nations" (Yé'hezkel 36,22).
C'est ainsi que nous disons 3 fois par jour dans la Amida : "Et Il apporte un rédempteur aux enfants de leurs enfants pour l'amour de Son nom". Rien que pour cette raison, il aurait été normal que le machia'h vienne.
Et pourtant, nous souffrons toujours de la colère de nos oppresseurs, notre salut est encore loin, et les pas du machia'h ne sont toujours pas visibles. Alors, qu'est-ce que Hachem nous a fait? Après tout, nous ne soupçonnons pas Hachem d'être injuste ...
On m'a posé toutes ces questions et on m'a demandé d'y répondre.

Voici ce que je leur ai répondu : certes, Hachem est capable de nous apporter la guéoula chaque jour, et Il est certainement soucieux de l'honneur de Son nom, afin qu'il ne soit pas profané par les non juifs, mais je suis certain qu'Hachem retarde encore un peu le moment de la guéoula, afin que nous nous préparions à la venue de notre juste machia'h, et que nous ne venions pas l'accueillir dépourvus de Torah et de mitsvot.

Je leur expliquai la question à l'aide d'une parabole.
Il était une fois un homme extrêmement riche qui avait invité ses proches et ses connaissances au mariage de son fils.
Comme il savait qu'il y aurait beaucoup de gens extrêmement riches parmi les invités, et qu'il serait très gêné si certains venaient avec des vêtements sales et déchirés, il les avertit de faire très attention à ce que leurs vêtements soient propres et beaux, afin qu'il n'ait pas honte et ne soit pas gêné de s'asseoir avec eux à la même table.

Il en va de même pour nous. Les livres saints expliquent que Hachem est considéré comme un époux et la Knesset Israël comme une épouse, ce qui est explicitement écrit dans le verset : "Comme l'époux se réjouit de la mariée, ton Dieu se réjouira de toi" (Yéchayahou 62,5).
Le temps de la guéoula se rapproche, et Hachem a le pouvoir de l'amener chaque jour, et nous l'attendons également, c'est pourquoi nous devons nous préparer avec la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, qui sont les vêtements spirituels dans lesquels nous serons capables d'accueillir notre roi lorsqu'il viendra à nous, lui et tous ses saints qui l'accompagneront.
Il est certain que chacun d'entre nous désirera l'accueillir et profiter de la présence divine qui l'accompagne, mais si nous ne sommes pas prêts, nous serons honteux et embarrassés lorsque nous viendrons dépourvus de Torah et de mitsvot."

-> Ou, pour reprendre la parabole du rav Mordé'haï Pogramansky :
"Chacun porte ses plus beaux vêtements et s'habille pour une photo, parce qu'une photo reste éternelle.  
De même, puisque chaque acte d'une personne laisse une impression éternelle sur son âme, elle doit s'assurer d'être propre et soignée dans toutes ses actions et traits de caractère".

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-> Dans le monde de la Vérité, qui pourra s'approcher de la Chékhina d'Hachem?
Les barrières entre Lui et nous seront nombreuses. Mais ici, dans le bas monde, Il est parmi nous, proche de tous ceux qui L'appellent, entendant nos cris.
Il "délivre, sauve, soutient, répond, et est miséricordieux en toute période de trouble et de détresse!" (podé oumatsil ouméfarness véoné ouméra'hem ... - prière de Nichmat kol 'haï).
Si nous ne nous laissons pas aveugler par la bêtise, si nous réalisons qu'Il est là [constamment à nos côtés], alors nous nous tournerons vers Lui et crierons vers Lui, et Il nous répondra !
['Hafets 'Haïm - Michlé hé'Hhafets 'Haim - p.120 ]

-> Existe-t-il un juif qui soit seul, ne serait-ce qu'une fraction de seconde?
Hachem est toujours avec nous, où que nous allions ... et tout particulièrement dans nos moments où l'on souffre, Hachem est avec nous dans notre douleur!
Comment un juif peut-il se sentir seul? Comment ne ressent-on pas qu'Hachem est [constamment] avec nous, qu'Il nous guide à chacun de nos pas avec amour?

['Hafets 'Haïm - Akédat Its'hak - p.64 ]

[ avec l'arrivée du machia'h, notre proximité avec Hachem sera éternellement dépendante/fonction de nos mérites acquis dans ce monde.
Tandis qu'actuellement, il est très facile pour tout juif de bénéficier de la proximité d'Hachem : Il est avec nous dans la difficulté de l'exil, lorsqu'on étudie la Torah la Chékhina est face à nous, ... ]

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[ un exemple à cela est que dans ce monde on fait 3 fois par jour la Amida, où l'on arrive dans le plus élevé des mondes spirituels, où même les anges n'ont pas accès, et tout juif (même racha) a accès à une proximité extrême avec Hachem.
Dans le monde à Venir, c'est selon nos mérites que nous pourrons plus ou moins s'approcher d'Hachem, et nous aurons peut être plus cette chance de Lui être aussi proche ...
(d'une certaine façon la Amida doit être un rappel et une motivation pour atteindre ce niveau dans l'éternité du monde à Venir, b'h.)

-> voir aussi : Louer/remercier Hachem = privilège de ce monde : https://todahm.com/2024/05/28/louer-remercier-hachem-privilege-de-ce-monde

-> également : la Jérusalem du monde à Venir : https://todahm.com/2024/05/28/la-jerusalem-du-monde-a-venir

-> voir également le 'Hafets 'Haïm qui reconnaît que la venue du machia'h sera au détriment de ses élèves, mais que c'est un grand acte de bonté envers d'autres juifs = premier paragraphe de : https://todahm.com/2024/05/28/desirer-le-machiah-un-acte-de-bonte-enorme ]

Dès que la guéoula arrivera, la connaissance d'Hachem brillera à travers les ténèbres de l'exil et tout le monde verra la Vérité en un instant.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - fin de chaar ha'Hit'hazkout ]

Prier à la synagogue

+ Prier à la synagogue :

-> Le Ramban (Ramban - Bo 13,16) écrit que "l'obligation pour toutes les créatures" de remercier et de louer Hachem est le but de la Création :
"Il n'y a pas d'autre raison pour la Création, et au Ciel, rien n'est plus désiré que le fait qu'une personne sache et reconnaisse que Hachem l'a créée.
Le but d'élever la voix dans la prière et de se rassembler à la synagogue, et le mérite de faire la prière en groupe (minyan), c'est qu'il y ait un endroit où les gens peuvent se rassembler et remercier Hachem de les avoir créés et amenés à l'existence, et qu'ils puissent le faire savoir et dire devant Lui : "Nous sommes Tes créations"."

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hessed léAvraham) ajoute :
Les paroles du Ramban nous apprennent que pour atteindre le but de notre existence, nous devons nous rassembler spécifiquement à la synagogue. Si nous nous rassemblons ailleurs, là où il n'y a pas de lieu fixe pour la prière, nos prières ne seront pas entendus correctement, comme le disent nos Sages : "La prière d'un homme ne sera entendue nulle part ailleurs que dans la synagogue" (guémara Béra'hot 6a).
[...]

Selon nos Sages (guémara Baba Batra 16b), le yétser ara descend sur terre et incite une personne à fauter, puis monte au Ciel et éveille la colère d'Hachem. La permission lui est accordée de prendre l'âme et de la punir.

Le yétser ara, par exemple, incite une personne à prier sans kavana, à omettre de dire un amen ou à parler pendant la prière.
Après avoir mis son plan à exécution, il retourne au Ciel pour accuser la personne de ses fautes et lui demander de pouvoir la punir et la faire souffrir.
Mais ensuite, la sainteté de la synagogue la défend : combien de fois cette personne fréquente la maison d'Hachem, combien de prières sont dites dans la synagogue, combien le Ciel est glorifié grâce à cette personne, combien de bénédiction et d'amen elle a pu y dire comme il le faut.
Et, après tout, elle n'a pas fauté volontairement (par rébellion contre volonté de D.), et ce n'est pas quelque chose qu'elle fait tout le temps. Si cette personne s'est trompée et a trébuchée, elle doit être pardonnée au nom de la sainteté de la synagogue et de l'affection d'Hachem à son égard.
['Hessed léAvraham - p.26,72 ]

Daniel a prophétisé que le racha Névou'hadnétsar qu'il serait mis au ban de la société, que pendant 7 ans il vivrait comme un animal afin qu'il prenne conscience que c'est Hachem qui établit les rois.
Ensuite, Daniel lui a donné un conseil pour éviter une telle destinée : "C'est par la charité que tu effaceras ta faute" (Daniel 4,24) ...
[si même pour un énorme racha comme Névou'hadnétsar ce conseil s'applique, alors à plus forte raison pour nous-même. ]

La tsédaka et le 'hessed sont comme 2 puissants défenseurs [au Ciel] qui ne permettent pas aux pouvoirs de la justice/rigueur [Divine] de s'activer.
Mais lorsqu'ils s'arrêtent, l'ange Accusateur intervient immédiatement et fait de son mieux pour obtenir un verdict négatif à l'encontre de la personne. Toute personne intelligente s'accrochera à la midda du 'hessed avec ses 2 mains et ne la lâchera jamais, et la bonté d'Hachem, à son tour, ne la quittera jamais.
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.8 ; hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - p.247 ]

Nos paroles interdites viennent souiller nos mot sacrés (Torah, prière)

+ Nos paroles interdites viennent souiller nos mot sacrés (Torah, prière) :

-> Dans cette tefillah, quelques phrases plus loin, nous disons : "Telle est l'obligation de toutes les créatures devant Toi... de remercier, de louer, de faire l'éloge..." Pourquoi, alors, disons-nous ici que "c'est par la bouche des hommes droits que Tu es loué" ? Si c'est l'obli-
Si l'on considère que toutes les créatures sont obligées de louer Hachem, pourquoi seuls les hommes droits louent-ils Hachem ?
Le Chafetz Chaim donne une réponse tirée du

Selon le Zohar (dans Pékoudé), des anges Accusateurs sont assignés aux mauvaises paroles (lachon ara) et aux mots dénigrants qui sortent de la bouche d'une personne.
Lorsque cette même personne prononce des paroles saintes, telles que des paroles de Torah et de prière, ces forces impures viennent souiller les paroles saintes, et elle ne mérite pas d'augmenter le pouvoir de sainteté dans le monde avec les paroles de Torah et de prière.

Le 'Hafets 'Haïm ajoute qu'à l'avenir, toutes nos paroles et tous nos actes nous seront montrés ; aucune chose ne sera oubliée. Il y a des paroles et des actes que nous regrettons d'avoir prononcés ou faits, et nous savons que nous serons gênés de les voir, mais notre consolation est qu'en même temps que ces actes embarrassants, on nous montrera aussi nos mitsvot et nos bonnes actions, et toute la Torah que nous avons étudiée, dont chaque mot est une mitsva en soi.
Il est certain que toutes ces bonnes actions et ces bonnes paroles plaideront en notre faveur.

C'est comme si quelqu'un voulait acquérir pour lui-même un magnifique ensemble de Shas (Talmud).
Le libraire lui a montré 20 magnifiques volumes de Shas reliés en cuir. Lorsqu'il a vu la beauté de la reliure, il n'a même pas pris en compte le coût et a acheté le coffret.
De retour chez lui, il commença à feuilleter les pages des volumes, et plus il les tournait, plus il était contrarié. L'ancien propriétaire du coffret avait étudié le soir à la lumière d'une bougie, et les pages s'étaient tachées de taches d'huile, et les lettres étaient brouillées par les gouttes de cire, de sorte qu'il était presque impossible de les voir.
Il regrette maintenant de s'être laissé convaincre par les louanges du vendeur et de ne pas avoir pris la peine d'ouvrir les volumes pour voir ce qu'il achetait.

Voilà ce qu'il en est de quelqu'un qui se permet de dire des choses interdites : lachon ara et rékhilout, insultes et moqueries ...
Même si a on étudié les 6 ordres de la Michna et complété tout le Shas (Talmud) plusieurs fois, on n'aura même pas une seule massechta (traité) pour plaider en sa faveur lorsqu'on montera au Ciel. En effet, les forces impures produites par nos paroles interdites se colleront aux mots de la Torah qu'on a étudiés et [éternellement après notre mort] ils paraîtront offensants et répugnants.

Il en va de même pour la téfila. La prière est notre substitut à la avoda dans le Temple.
Si un Cohen réalise son service avec un vase sale, il profane tout le travail qu'il a accompli.
De la même manière, une personne doit faire attention à ce qu'elle dit et faire téchouva avant de commencer à étudier ou à prier, car Hachem veut les prières de ceux qui sont "droits", et uniquement "c'est par la bouche des hommes droits que Tu es loué".

Le lachon ara souille la bouche d'une personne, comme il est dit : "car je suis un homme aux lèvres impures" (Yéchayahou 6,5).
Si on tente de dire une prière avec une bouche sale (de paroles interdies), alors celle-ci ne sera pas acceptée.
C'est pourquoi on doit faire téchouva avant de prier et nettoyer notre bouche de toute souillure, et on doit prendre la résolution de faire attention à l'avenir à ne pas dire de mauvaises paroles. Alors notre prière sera acceptée facilement!
[ 'Hafets 'Haïm - Chemirat haLachon - vol.2, chap.26 ; Za'hor léMyriam - chap.24 ]

Existe-t-il un juif qui soit seul, ne serait-ce qu'une fraction de seconde?
Hachem est toujours avec nous, où que nous allions ... et tout particulièrement dans nos moments où l'on souffre, Hachem est avec nous dans notre douleur!

Comment un juif peut-il se sentir seul? Comment ne ressent-on pas qu'Hachem est [constamment] avec nous, qu'Il nous guide à chacun de nos pas avec amour?
['Hafets 'Haïm - Akédat Its'hak - p.64 ]