Aux délices de la Torah

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Une bénédiction quotidienne

+ Une bénédiction quotidienne :

"Voyez, je mets devant vous aujourd'hui la bénédiction" (rée ano'hi noten lifné'hem ayom béra'ha - Réé 11,26)

-> [Nous disons dans la prière du matin avant le Shéma] "dans Sa bonté, Hachem renouvelle perpétuellement l'œuvre de la Création" (mé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).
Chaque jour, Hachem accorde une nouvelle illumination et confère une nouvelle bienveillance.
La personne qui sert Hachem reçoit cela chaque jour sous la forme d'une illumination et d'une nouvelle compréhension.

Telle est donc la signification profonde du verset : "Vois, je mets devant vous aujourd'hui" (Réé 11,26), dans la même veine que ce que nos Sages (Sifré 6,6 ; Rachi sur Ki Tavo 26,16) : "Aujourd'hui (ayom) = chaque jour, ce doit être à tes yeux comme si c'était nouveau", ce qui implique que chaque jour, une personne reçoit de nouvelles bénédictions et de nouvelles bontés de la part de Dieu.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Non seulement Hachem renouvelle la création chaque jour, mais nous devons aussi réaliser qu'en Le servant, il nous apporte chaque jour une illumination et une bienveillance nouvelles.

9 Av – Rappel que Hachem est notre Père

+ 9 Av - Rappel que Hachem est notre Père :

-> "Hachem est-il parmi nous ou non? ... Amalek vint et combattit le peuple juif" (Béchala'h 17,7-8)

Rachi explique que cette situation est analogue à celle d'un fils qui s'assoit sur l'épaule de son père ... il a contrarié son père ... En réponse, le père chasse son fils de son épaule pour lui faire comprendre que c'est le père qui le portait et le protégeait depuis le début. Ainsi, le père fait peur à l'enfant pour qu'il se rende compte que c'est son père qui peut le protéger de ce qui l'effraie.
Dès que l'enfant se rend compte qu'il a un père, son père l'attire avec toutes sortes de marques d'affection.
Ainsi, Amalek est venu et a combattu les juifs pour que Hachem rappelle au peuple juif qu'Il est leur protecteur.

Les événements du mois d'Av doivent être compris en conséquence. C'est pourquoi le mois au cours duquel se déroule 9 Av est appelé Av, ce qui signifie "père".
C'est au cours de ce mois que notre Temple a été détruit, afin de nous faire comprendre que nous avons un Père (qui veut notre bien ultime, et nous aime plus que tout). Lorsque nous aurons enfin pris conscience de ce fait, Hachem reconstruira le Temple.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 15 Av ]

"Si un homme voit que des souffrances l'atteignent, il doit examiner ses actes" (guémara Béra'hot 5a) et se repentir de ses mauvaises actions"
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

-> Le Ben Ich 'Наї (Ben Yehoyada - Béra'hot 5a) pose la question : pourquoi la guémara dit-elle : "Si un homme voit que des malheurs lui arrivent" ? Pourquoi ne pas dire tout simplement que l'homme a des malheurs?
Il répond qu'Hachem, dans Sa bonté infinie, nous donne souvent des signes d'avertissements avant une crise. Parfois, nous voyons à l'horizon quelque chose qui peut annoncer des problèmes.
La guémara nous apprend que dès ce stade, avant même que la crise se produise, nous devons faire une introspection.

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-> Dans la suite, le rav Yossef Dov Soloveitchik de Brisk (le Beit haLévi), donne d'autres conseils à faire dans une situation difficile :
- Adresser ses supplications à Hachem, pour qu'il le sauve et le conduise au large (loin de sa détresse), comme le dit le verset : "Prière du pauvre lorsqu'il s'évanouit et adresse ses supplications à Hachem" (Téhilim 102,1), et comme le disent [nos Sages] (guémara Nida 70b) : "que doit faire un homme pour s'enrichir? Il doit prier Celui auquel appartiennent la richesse et les biens."
- Renforcer son cœur dans le bita'hon et l'espoir en [Hachem].
- Ancrer en son cœur qu'il n'y a personne à part [D.], à qui demander de l'aide.
Comme cela est expliqué dans le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3,12), si quelqu'un, D. en préserve, se trouve dans une situation difficile, il doit méditer à l'Unité parfaite du Créateur, il n'y a rien à part Lui, et alors, tous les jugements et les accusations célestes contre lui seront automatiquement écartés et il ne subira aucun mal, comme le dit le verset : "Je [t']ai fait et Je [te] porterai, Je [te] soutiendrai et [te] sauverai" (Yéchayahou 46,4).

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-> En période de malheur, il faut également prier. Ramban considère que la prière est une obligation de la Torah spécifiquement en période de malheur (voir Ramban sur le Séfer haMitsvot du Rambam - Commandement positif 5).

Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 432, suivant l'opinion de Ramban) écrit que celui qui n'implore pas Hachem en période de malheur a négligé un commandement positif et sera gravement puni, car c'est "comme s'il écartait de lui la Providence divine".

Il ne faut pas comprendre que le bita'hon seul n'amène pas la délivrance. Mais par l'acte de la prière, nous exprimons notre confiance en Hachem et notre croyance qu'Hachem est le seul qui peut subvenir à nos besoins et nous sauver de nos malheurs (voir Mabit - Beiy Elokim - Chaar haTéfila - chap.2).
Grâce à la prière, nous pouvons atteindre des niveaux supérieurs de bita'hon.

"Une seule peur dans le cœur de l'homme est préférable à 4 000 coups de fouet" (guémara Béra'hot 7a).

-> Quand l'homme se réveille de lui-même, même si ce réveil n'est que très léger, il est préférable à 100 secousses. Après 100 discours, tout le monde peut se dire : "c'était vraiment un beau discours" ... et son cœur restera le même sans aucun changement. En revanche, un tremblement dans le cœur a la force de provoquer un grand bouleversement.
[rav Barou'h Rozenblum]

-> Le Gaon de Vilna dit : quand un homme a peur de quelque chose et que son cœur tremble, le fait de cette peur transforme son "cœur de pierre" en "cœur de chair", qui sera apte à écouter et recevoir les paroles d'Hachem. Ceci même sans aucune inquiétude ou souffrance qui arriverait par la suite. Il y a dans la force de la peur la possibilité d'ouvrir le cœur et d'y faire germer à l'intérieur la Torah et les mitsvot de façon renouvelée.

-> Selon le Maguid de Doubno : Hachem ne veut nous faire aucun mal. Jamais un père ne veut faire du mal à ses enfants.
Lorsque la Torah nous énonce les malédictions menaçant le peuple juif, le but est de nous réveiller, de nous faire peur, pour que notre cœur commence à trembler, pour transformer notre cœur en cœur de chair. Si c'est ce qui arrive, le but est atteint.

[il en découle que parfois nous avons de la peur, de la souffrance, dans un but que notre cœur puisse s'ouvrir à Hachem, puisse se tourner vers Lui pleinement.
Mais également, plus on s'efforcera d'avoir un "cœur de chair" (lui donnant de la vie, afin qu'il ne soit pas de pierre), de servir et parler à Hachem avec notre cœur, moins on aura besoin d'avoir de peurs, souffrances, amenant à cet état (elles ne sont plus nécessaires). ]

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-> voir par exemple : Le message du tonnerre ... (par le rabbi Eliyahou Lopian) : https://todahm.com/2015/12/26/le-message-du-tonnerre

Rien ne peut arriver à une personne sans qu'Hachem ne le permette, même le mal qui résulte des actions d'une autre personne.
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 241]

"Heureux es-tu, Israël! Qui est comme toi, un peuple délivré par D.?" (Vézot haBéra'ha 33,29).

-> Rachi commente : "Tout est à toi ".
Comme le dit le midrach (Vayikra rabba 36,4) : "Au commencement" (béréchit) = pour l'amour d'Israël, qui est appelé le commencement (réchit).

En d'autres termes, tous les mondes ont été créés pour Israël (les juifs), ce qui implique que les mondes sont en fait dirigés par le peuple juif, comme il est dit : "Qui règne sur Moi? Le juste"(mi mochél bi? tsadik - guémara Moed Katan 16b).
La volonté du peuple juif s'accomplit dans ce monde. C'est pourquoi, lorsqu'il nous a été ordonné de compter le Omer, le verset dit "vous compterez pour vous-mêmes" (ousfartel la'hem - Emor 23,15), en mentionnant spécifiquement les mots pour vous-mêmes afin d'indiquer que tout dépend de nous.

De même, le verset dit ici : "Qu'Il fasse briller Son visage avec nous pour toujours" (yaer panav itanou séla - Téhilim 67,2). Le mot "itanou" (avec nous) semble superflu. Mais cela implique que l'éclat du visage d'Hachem s'accomplit avec notre participation ("avec nous" - itanou).
[chaque juif peut donner de la force à Hachem (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = par la réalisation d'une mitsva, on lui donne la possibilité d'accorder un flux de bonté sur nous, ce qui donne du plaisir à Hachem et qui est le but de la Création du monde. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Séfirat haOmer]

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=> Hachem et la nation juive partagent un partenariat unique dans la conduite de toutes les affaires du monde. Ainsi, le peuple juif n'est pas seulement la raison ultime de la création ; la création elle-même est dirigée par le peuple juif.
Même Hachem, pour ainsi dire, se laisse gouverner par les justes de cette nation. [n'oublions pas que : "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
C'est pourquoi le visage de D. brille dans ce monde de concert avec celui de la nation juive.

Aspirer à vivre en Israël

+ Aspirer à vivre en Israël :

-> "Plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

-> La sagesse conférée par l'air d'Israël ne concerne pas seulement les juifs qui vivent dans la terre, mais, comme le précise le rav Kook, "elle flotte au-dessus de quiconque aspire à la voir".
Il n'est pas nécessaire de se trouver en Israël pour être doté de cette sagesse. Tout juif qui souhaite ardemment y vivre reçoit une part de ses trésors secrets.
En aspirant à retrouver sa terre, un juif s'attache à l'âme du Klal Israël et s'élève dans son intense lumière. Par son attachement à la terre d'Israël, il est débarrassé de toutes les klipot et des forces célestes inférieures. Son âme cesse d'être un âme de la diaspora individuelle et se transforme en âme transcendante, divine, de la nation.

Ressentir véritablement de la nostalgie pour la terre d'Israël, c'est vouloir y vivre. Si un juif prie le matin pour le rassemblement des exilés et ne pense plus à Israël jusqu'à ce qu'il ouvre à nouveau son livre de prières, il y a de fortes chances pour que sa nostalgie soit pas vraiment authentique (Kouzari 2,24).
Si, par contre, il désire vivre en Israël et œuvre passionnément en ce sens pour réaliser son rêve dès qu'il le pourra, il mérite de bénéficier des bénédictions particulières de la terre d'Israël.

Le rav Avraham Kook explique que la capacité de partager la sagesse de la terre d'Israël "flotte" sur quiconque aspire à la voir. Le mot "flotte" évoque l'idée de provisoire, d'évanescent, quelque chose qui va et vient. Il existe en galout un lien vital à la terre d'Israël, mais il n'est ni aussi permanent ni aussi durable que lorsqu'on se trouve dans le pays.
On demanda un jour au rav Kook s'il aimait étudier dans la célèbre yéchiva de Volozhin sous la tutelle du fameux Nétsiv (auteur du haEmek Davar). Il répondit : "C'est comme si on était en terre d'Israël. C'est "comme si" on était en terre d'Israël du fait de l'ardent amour du roch yéchiva pour la terre d'Israël, mais ce n'est pas la chose elle-même.

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-> "L'aspiration sainte à l'amour de Sion ... lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal (Israël) ... et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

-> Le juif qui est parvenu à établir une relation intime vivifiante avec Israël la porte avec lui, même lorsqu'il doit voyager hors du pays.
L'étrangeté qu'il ressent en galout agit comme une protection contre la pollution qu'il y trouve, préservant son salubre attachement à la terre d'Israël.
Tout juif, où qu'il vive, possède cette aptitude à établir un lien de vie avec Israël. S'il parvient à se purifier, à cheminer honnêtement en lui-même pour se découvrir, pour ôter chaque klipa l'une après l'autre, chaque diaspora, chaque culture étrangère, à remonter plusieurs générations dans le temps dans l'histoire de sa famille pour découvrir sa patrie d'origine et ses racines - s'il est courageux, déterminé et assez chanceux pour établir cette relation, il en arrivera à se sentir étranger dans sa vie de diaspora et à ressentir une fervente nostalgie pour Sion.

S'éveiller de la galout à une nouvelle vie en Israël ressemble au cheminement du repentir d'un juif qui se tourne vers une nouvelle vie de Torah. Au début, il se sent étranger à son ancien mode de vie. Il ressent son impureté et aspire à se détacher de son ancien style de vie et de son ancien environnement. Il ne se reconnaît plus dans la vie qu'il menait autrefois. De nombreuses choses qu'il appréciait auparavant lui semblent désormais ne revêtir aucune importance. Il recherche un nouveau milieu, de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs et de nouveaux idéaux ...

Si un juif n'aspire pas activement à la terre d'Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif.
Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le Peuple d'Israël et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres (Sidour Beit Yaakov - Introduction).

... Le Kouzari (5,27) écrit que Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les juifs y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[...]

Selon le rav Avraham Kook : "L'aspiration sainte à l'amour de Sion (terre d'Israël), au souvenir de la terre à laquelle sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées ..."

Le rav Avraham Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs.
Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du Klal Israël, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.
[...]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs". Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en-Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du Klal Israël, ses actions sur terre influencent l'ensemble du Klal. Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du Klal s'en trouve amélioré.
De même, une transgression sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation juive. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du Klal Israël où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du Klal, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs.
Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance (guéoula).
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

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-> Dans l'introduction de son siddour (le Téfilat Beit Yaakov), le rav Yaakov Emden (1697-1776) écrit :
"Celui qui décide de tout cœur de monter en terre d'Israël au moment opportun, ne restant en dehors d'Israël qu'en raison de sa situation actuelle, verra ses bonnes intentions prises en compte.
Ses prières seront acceptées comme s'il se tenait en terre d'Israël devant les portes du Ciel, et il méritera la réalisation de ses intentions."

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[ b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/11/12/la-terre-disrael-2 ]

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+ Aspirer à vivre en Israël :

-> Au sujet de celui qui désire (sincèrement) s'installer en terre d'Israël, mais qui est contraint de rester à l'étranger, Hachem le considère comme s'il l'avait fait.
[...]
La totalité du désir d'une personne qui immigre sur la Terre d'Israël doit être pour la sainteté du lieu, pour l'amour du commandement d'Hachem ....
Même s'il ne peut pas y immigrer et qu'il est contraint pour une raison quelconque, il doit désirer et aspirer à la terre d'Israël ....
Hachem attache une bonne pensée à un acte [et le considère comme s'il s'était installé sur la terre d'Israël].
[rabbi 'Haïm Palagi - To'hékhat 'Haïm - 'Hayé Sarah ]

"L'aspect de la gloire de D. était comme un feu dévorant" (Michpatim 24,17)

-> Lorsqu'une personne sert Hachem en observant la Torah et les mitsvot, cela procure à D. un plaisir immense.
Comment une personne peut-elle savoir si D. reçoit effectivement du plaisir de son service?
Le test est de savoir si la personne voit que son cœur brûle comme un feu et qu'elle aspire toujours à Le servir. Si elle possède une aspiration et un désir extraordinaires dans son service Divin, cela prouve que D. en tire un plaisir immense. C'est pourquoi une telle personne est aidée par le Ciel et reçoit de saintes pensées.

C'est le sens du verset "l'aspect de la gloire de D." = ce verset sert de signe lorsqu'une personne veut savoir si elle voit la gloire de D. et si D. est satisfait d'elle.
Le signe est qu'elle est "comme un feu dévorant" = que son cœur brûle en lui comme un feu.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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-> Si nous éprouvons de l'enthousiasme dans notre service Divin, cela indique que D. est satisfait de notre service envers Lui.

Trois choses épuisent les forces d'une personne, l'une d'entre elles étant la peur/crainte. [guémara Guitin 70a]
Rachi précise qu'il s'agit des "inquiétudes concernant l'avenir, comme les problèmes de nourriture ou la peur d'un ennemi".

-> Rabbénou Bé'hayé (intro à la paracha Ki Tissa) écrit :
Shlomo dit : "La crainte d'Hachem prolonge les jours" (Michlé 10,27), parce que l'inquiétude et la crainte affaiblissent la force d'un homme dans le nature des choses et rapproche sa mort, et [le roi] Shlomo affirme que celui qui "craint Hachem" et se soucie au sujet de ses fautes, alors il prolongera ses jours.

-> Le Malbim (sur Michlé 10,27) développe ce thème :
"Il y a une différence entre la crainte de Dieu et les autres types de crainte, car si quelqu'un a peur des événements de ce monde, cette crainte raccourcit sa vie, elle l'empêche de manger et de dormir, mais la crainte d'Hachem (à la fois de la faute et la crainte d'Hachem [yirat haromémout]) est propice à la vie et celui qui la possède se reposera satisfait (Michlé 19,23), il mangera à sa faim et dormira aussi, car cette crainte éloignera de lui toute autre crainte, car celui qui craint Hachem est certain qu'aucun mal ne l'atteindra, et qu'aucun mal ne le touchera.
Il a donc confiance et ne craint rien, et c'est pourquoi la crainte d'Hachem prolonge la vie."

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-> Le rav Moché Sternbuch enseigne :
Nous devons réserver tout sentiment négatif de tristesse et de détresse pour les moments de prière au cours desquels nous implorons Hachem de veiller au bien-être spirituel et physique de chaque juif.
[notre peur doit servir de moteur pour davantage prier en déversant notre coeur à papa Hachem, dont toute chose dépend de Lui. ]

À tout autre moment, ils vivent avec la joie engendrée par l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah, et avec une foi solide qui génère un profond bonheur intérieur. Une telle personne ne craint rien de matériel.
De plus, notre joie qui découle de la avodat Hachem, est capable d'annuler les mauvais décrets.

Il est toujours bon d'avoir peur, mais seulement une peur productive liée à la faute, qui nous pousse à nous abstenir de fauter et à nous améliorer.
Hachem nous a promis que la nation juive est une entité éternelle qui n'est soumise à aucun événement naturel extérieur. Nous avons l'obligation de réorienter tout sentiment de peur destructeur vers une peur constructive de la faute.

"Tu te souviendras de ce que t'a fait Amalek ... quand tu étais faible et fatigué, et qu'il ne craignait pas D." (Ki Tétsé 25,17-18).

-> Non seulement le peuple juif (les descendants d'Israel) a reçu l'ordre d'effacer la mémoire d'Amalek (les descendants d'Essav), mais chaque juif doit également éradiquer l'élément de mal caché en lui, qui s'appelle Amalek.
Tant que la nation d'Amalek existe dans le monde (le macrocosme), cela indique qu'Amalek, la force intérieure du mal en chaque personne qui l'incite à fauter, existe dans l'individu juif (le microcosme). [midrach Tan'houma Pékoudé 3]
C'est l'éradication de cette mauvaise influence que la Torah nous ordonne de nous rappeler.
[...]

C'est le sens sous-jacent du verset décrivant la bataille contre Amalek : "Lorsque Moché levait la main, les Bné Israël l'emportaient" (Béchala'h 17,11).
"La main" est une métaphore du pouvoir. Lorsqu'une personne utilise son pouvoir, lorsqu'elle "lève la main", alors "le peuple juif l'a emporté".
Cependant, si une personne abandonne son pouvoir, "dépose sa main", alors, à D. ne plaise, l'inverse est vrai, comme le poursuit le verset : "Lorsqu'il dépose sa main, Amalek l'emporte".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Za'hor ]

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=> Notre Amalek intérieur est notre propension à la faute ; notre défense contre ce penchant est notre foi en D.