Aux délices de la Torah

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Le pouvoir de protection du bita’hon

+ Le pouvoir de protection du bita'hon :

-> "Sachez aussi que le bita'hon ne dépend pas des mérites de chacun, car même si quelqu'un n'est pas une personne droite/honnête, mais que son bita'hon en Hachem est fort, le pouvoir de son bita'hon le protégera, et Hachem fera preuve d'une grande bonté à son égard.
C'est ce qu'écrit le Gaon de Vilna, et j'ai entendu dire que le midrash (Yalkout Chimoni - Téhilim, fin du remez 719) le dit aussi."
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - Kountres Néfoutsot Israël - chap.8]

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-> "Celui dont le cœur est plein de bita'hon [c'est-à-dire qui a une grande quantité de bita'hon], même s'il transgresse des interdictions très sévères, est meilleur que celui qui manque de bita'hon car il en vient ainsi à la jalousie et à la haine, même s'il s'engage dans la Torah et dans des actes de bonté, car cela ne peut être que pour se donner une bonne réputation."
[Gaon de Vilna - Even Chéléma - chap.3]

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-> Cette approche du Gaon de Vilna et du 'Hafets 'Haïm semble également être soutenue par le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 4,5).
Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit qu'après que Kayin ait vu que son offrande n'a pas été acceptée, il a d'abord pensé que l'étendue de l'implication d'Hachem dans la vie de l'homme après les 6 premiers jours de la création était limitée.
Il a supposé "que le Créateur était dégoûté de Ses créations et ne les surveillait pas".

Cependant, lorsque Kayin vit que son offrande avait été rejetée alors que celle de son frère avait été acceptée, il reconnut que le rejet de son offrande n'était pas dû à une déficience dans la hachga'ha d'Hachem (providence Divine), mais plutôt à une déficience au sein de Kayin lui-même.
Bien que Kayin n'ait pas laissé cette reconnaissance affecter ses actions et qu'il a tué son frère, le Ohr ha'Haïm (Béréchit 4,15) note que Kayin a néanmoins trouvé grâce auprès d'Hachem et a reçu une protection spéciale de Sa part sous la forme d'un signe protecteur placé sur lui pour sept générations.

=> Quel mérite Kayin aurait-il pu avoir pour qu'Hachem accomplisse un tel miracle en sa faveur?
Le Ohr ha'Haïm explique que Kayin a reconnu après sa faute que sans l'aide d'Hachem, il ne pourrait pas vivre en sécurité et serait tué. Ce faible niveau de bita'hon qu'il était dépendant d'Hachem était suffisant pour qu'Hachem justifie de lui accorder une protection spéciale.

Dans les mots du Ohr HaChaim :
"Parce que [Kayin] a reconnu et compris que si Hachem ne le protégeait pas, quiconque le trouverait le tuerait, et c'est à grâce à cette 'mitsva' [de confiance en D.], que Hachem a eu pitié de lui."

Ceci est très similaire aux mots de Téhilim 127 :
"Un chant d'ascension pour Shlomo. Si Hachem ne construit pas une maison, ses bâtisseurs ont travaillé en vain ; si Hachem ne protège pas une ville, le gardien a veillé en vain."
Le message de ces versets est que même avec tous nos efforts et notre hichtadlout, si Hachem ne nous assiste pas, nos efforts n'ont pas de sens.
Kayin comprenait également ce message. C'était un homme désespéré qui venait de tuer son frère en le poignardant à plusieurs reprises, et qui craignait que d'autres ne se vengent de lui.
Il ne s'agit pas d'une reconnaissance d'Hachem par un sentiment d'aspiration à se rapprocher de Lui par l'amour, ni même d'une reconnaissance par la peur. Elle semble plutôt motivée par l'intérêt personnel de Kayin, semblable à l'"athée dans un trou de renard" classique qui se tourne vers D. lorsque l'ennemi tire de tous les côtés.
En dépit du fait que Kayin était un meurtrier, Hachem récompense ce petit niveau de reconnaissance de la providence divine par un miracle, une protection spéciale qui reste en vigueur non seulement pendant un ou deux jours, mais pendant sept générations ... quel exemple extraordinaire du bonté d'Hachem lorsque nous nous tournons vers Lui avec bita'hon.

Kayin est bien sûr puni plus tard pour le crime qu'il a commis, mais il a reçu un sursis extraordinaire (temporaire) parce qu'il a reconnu sa dépendance à l'égard d'Hachem.
Kayin est un autre exemple du principe expliqué par le Gaon de Vilna et le 'Hafets 'Haïm, selon lequel même un fauteur (à l'image de Kayin qui a tué son frère et décimé des milliards de potentiels êtres humains) peut récolter les bénéfices de la protection accordée par Hachem s'il reconnaît simplement le contrôle d'Hachem sur sa vie. [à plus forte raison pour chacun d'entre nous peu importe les fautes que nous avons pu faire, peu importe nos mérites, uniquement car c'est un règle : tu as du bita'hon en D., alors Hachem t'aide et de protège grâce à cela! ]

Bien qu'il ne faille pas s'attendre à des miracles flagrants ou s'y fier, Hachem a de nombreux moyens et de nombreux messagers pour protéger ceux qui se tournent vers Lui avec bita'hon.
[nous pourrons en avoir pleinement conscience que dans le monde à Venir de Vérité, et combien nous pleurerons de ne pas avoir eu plus de bita'hon de notre vivant, car on aurait pu avoir facilement tellement d'aide Divine! ]

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-> "Celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10)

-> Selon le Maguid de Mézéritch : il ne s’agit ni d’une recette miracle, ni d’une bénédiction, ni d’une promesse. C’est purement une réalité et une loi naturelle : celui qui place sa confiance en Hachem est enveloppé de bonté.

-> "Même si c'est un racha et qu'il a confiance en Hachem, alors il sera entouré de la bonté [d'Hachem]."
[midrach Yalkout Chimoni 719 - afilou racha oubotéa'h b'Hachem, 'hessed yéssovévénou]

-> De même, selon le midrach (Téhilim 32,12) : "Rabbi Eléazar dit au nom de Rabbi Aba : même un racha qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté".

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-> On a vu qu'une personne qui a du bita'hon recevra la protection d'Hachem qui l'accompagnent, même si c'est un fauteur.
Nous devons cependant noter que Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - cha'ar haBita'hon - chap.3 - 4e introduction) n'est apparemment pas d'accord, puisqu'il déclare :
"Celui qui viole les règles et les mitsvot d'Hachem ... [même s'il] a du bita'hon en Lui, ses espoirs seront déçus lorsqu'il se rebellera [contre Lui] et il ne sera pas digne d'être appelé quelqu'un qui a du bita'hon en Hachem."

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Lorsque nous prions de tout cœur à Hachem, c'est un signe que nous dépendons totalement de son aide, que nous nous remettons à Lui.
En ce sens :
-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

[par exemple : nos Sages enseignent qu’un voleur qui demande de tout cœur à Hachem de l’aider à réussir son cambriolage, et bien Hachem va l’aider!
En effet, c’est une loi de la nature : si nous prions à Hachem de tout notre cœur, alors forcément nous avons de forte probabilité de l’obtenir!]

Chaque page de guémara ou de michna qu'une personne apprend dans une période difficile a plus de valeur que 100 pages apprises dans une période plus confortable, comme le dit Avot déRabbi Nathan (3,6) qu'une fois dans la souffrance a plus de valeur que cent fois sans souffrance ...
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - fin du Chaar Hachzkarat haTorah]

=> Le 'Hafets 'Haïm y écrit que chaque mitsva accomplie dans la souffrance est considérée par Hachem comme plus précieuse que 100 mitsvot accomplies dans une atmosphère calme et détendue.
[combien nous devons autant que possible profiter de ces moments, qui bien que désagréables, nous offrent des capacités d'évolution spirituelle énormes.]

La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien

+ La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien :

-> Au moment de l'événement, il faut placer sa confiance et ses pensées en Hachem pour qu'il nous aide dans tout ce que nous avons besoin de faire ...
Rabbi Akiva dit : "Tout ce que le Miséricordieux a fait est pour le bien" ... et grâce à son bita'hon en Lui, cela est devenu pour le bien, à partir de quelque chose qui semblait être mauvais ...
Combien grand est le trait de bita'hon, où les gens placent leur foi en Hachem de tout leur cœur, au point que tout ce qui leur arrive est pour le mieux.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haBita'hon]

-> Le rav Yossef Bloch (Iguéret al haBita'hon) note que ce pouvoir de transformation que le bita'hon peut avoir sur des expériences apparemment douloureuses ou difficiles, selon le Maharal, semble avoir été accepté par le Ramchal (Daat Tévounot - siman 36) également.
Le Ram'hal affirme qu'il existe 2 voies par lesquelles Hachem dirige le monde, l'une par le biais de la récompense et de la punition (sha'har véonéch), et l'autre par le biais de la révélation de l'unité d'Hachem (gilouï hayi'houd).
Le Ram'hal affirme que si l'on s'adresse à Hachem avec une confiance totale dans le contrôle qu'Il exerce sur les événements du monde, alors Hachem ne nous jugera pas en fonction de nos actions ou de nos mérites ; au contraire, Hachem nous sauvera certainement :
"Car Il ne nous tiendra pas pour responsables de nos actions et n'attendra pas nos mérites ... Il nous sauvera certainement, puisqu'Il est le maître de tout et qu'Il peut faire ce qu'Il veut."

=> Le fait d'avoir du bita'hon approprié peut non seulement renforcer notre moral lorsque nous faisons face à des défis dans la vie, mais aussi aboutir à avoir un résultat favorable. Quelle extraordinaire bénédiction de la part d'Hachem! [on peut tout transformer par notre émouna concrète dans la difficulté! ]

"Lorsque, dans l'avenir, le monde entendra ces deux mots : "Je suis Hachem", toutes les questions qui tourmentent les gens à propos du monde trouveront une réponse et les mystères qui les bloquaient seront effacés ; tous les sujets seront clarifiés et illuminés et toute l'humanité verra comme un seul homme comment Hachem a tout fait pour notre bénéfice."
[ 'Hafets 'Haïm - al HaTorah - Vayigach ]

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-> Nous disons dans le Shéma : "Hachem Elokénou, Hachem é'had" (Vaét'hanan 6,4).
Hachem Elokénou = Hachem est notre D. maintenant, mais pas le D. des autres nations.
Il est destiné à être "Hachem é'had" = le D. unique, comme il est dit : "car alors je changerai les nations en une langue pure, afin qu'elles puissent toutes invoquer le Nom d'Hachem" (Tséfania 3,9), et comme il est dit : "ce jour-là, Hachem sera un et Son Nom sera un" (Zé'haria 14,19)."
[rav Aryeh Gibber]

[ainsi le Shéma doit être un grand moment de renforcement.
On ferme les yeux pour s'imaginer l'obscurité de notre exil, de nos soucis, et là d'un côté on se réjouit d'avoir la chance d'être juif(ve) d'être unique dans la Vérité (Hachem Elokénou), et ensuite d'un autre côté, on prend conscience de la finalité prochaine de toute chose : la guéoula, avec le dévoilement au monde entier d'Hachem (Hachem é'had). Tous nos soucis n'en sont plus vraiment car l'arrivée du machia'h est imminente, notre situation dans ce monde n'est que temporaire face à l'éternité de bonheur absolu qui arrive. ]

Le miracle de la survie juive

+ Le miracle de la survie juive :

-> Pour démontrer qu'Hachem continue de diriger le monde de manière surnaturelle, même aujourd'hui, il faut se rappeler l'existence même et la survie du peuple juif après des milliers d'années d'exil parmi les nations.

-> Le miracle de la survie des juifs parmi les nations est un plus grand miracle que ceux qu'Hachem a accomplis pour le peuple juif en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
[rav Yaakov Emden - intro de son siddour]

-> Déjà au 11e siècle, Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5) affirme que le miracle de la survie juive s'apparente aux miracles de l'ouverture de la Mer Rouge et du mont Sinaï.
Le 'Hafets 'Haïm (Nid'hé Israël 44) écrit longuement sur la réalité totalement miraculeuse de la survie du peuple juif.

-> "Sans la puissance de Hachem, comment une nation (c'est-à-dire Israël) pourrait-elle survivre parmi toutes les nations?"
[les Sages de la Grande Assemblée - guémara Yoma 69b]

-> Cela est au cœur du Séder de Pessa'h (véhi chéamda) :
"Car ce n'est pas qu'un seul [ennemi] qui s'est levé contre nous pour nous détruire mais, dans chaque génération, ils se lèvent contre nous pour nous détruire ; et Hachem nous sauve de leur main!"

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-> Selon le rav Aharon Kotler, le lien vibrant et durable entre le peuple juif et la Torah à travers des milliers d'années est un miracle encore plus grand que celui de la survie improbable de notre nation à travers ces mêmes millénaires.

-> Le rav Aharon Kotler (michnat Rav Aharon IV - p.227) dit:
"À une époque comme la nôtre (les années suivant la Shoa), de nombreuses questions sont soulevées et beaucoup de consternation se fait jour. Nombreux sont ceux qui voient leur émouna s'affaiblir et vaciller. Mais cela se produit chez ceux qui n'ont pas la Torah.
Au contraire, lorsque l'on voit clairement la réalisation de la garantie de la Torah, "qui n'est pas oubliée par notre descendance" (chélo chi'hékha mipi zar'o), cela renforce notre émouna dans la nature Divine de la Torah.
Après tout, il ne peut y avoir de plus grande preuve que les propres mots de la Torah :"Ce chant parlera devant eux comme un témoin, car il ne sera pas oublié de la bouche de leurs descendants" (Vayélé'h 31,21).
L'éternité même de ce chant témoigne de son origine. Il y a des milliers d'années, la Torah nous a assuré qu'à chaque génération et à chaque période d'obscurité et de destruction, il resterait intact, inséparable des juifs. Tout a été prédit dès le début! Les prédictions de troubles et de détresse, d'une part, et les assurances de survie et de salut, d'autre part, tout cela a trouvé son expression à notre époque."

"La émouna c'est : Hachem m'aime en toute circonstance, et Il ne me prodigue que du bien, encore plus de bien ..."
[rav Shalom Arouch]

Béréchit – Combattre le yétser ara

+ Béréchit - Combattre le yétser ara :

-> La paracha Béréchit qui rapporte la faute d'Adam haRichon, nous en apprend beaucoup sur les tactiques utilisées par le yétser ara et sur la manière de les combattre avec succès.
Selon de nombreux commentateurs, le serpent, qui a incité Adam et 'Hava à fauter, symbolise le yétser ara.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 3,21) explique que le serpent a fait sentir à 'Hava que l'interdiction d'Hachem de manger du fruit de la Connaissance (eits hada'at) l'empêchait injustement d'avoir accès à tout le bien du monde.
Cette approche, ajoute-t-il, est celle qui est le plus souvent utilisée par notre propre yétser ara pour nous inciter à fauter.

Le yétser ara a de nombreux déguisements, mais son but est de nous convaincre que ce qui est bon pour nous est contraire à la volonté d'Hachem.
Et même lorsque le yétser ara ne parvient pas à nous faire agir contre la volonté d'Hachem, nous finissons souvent par faire la volonté d'Hachem à contrecœur, avec le sentiment d'avoir renoncé à quelque chose d'important et de nous résigner à suivre Sa volonté.

En vérité, la meilleure façon de combattre le yétser ara est de reconnaître que, même si nous avons parfois du mal à le comprendre, ce qu'Hachem veut de nous est le but ultime.
Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 2,15) explique qu'avant la faute d'Adam haRichon, le plaisir qu'Adam avait dans le Gan Eden était incomparable à tout plaisir que nous pouvons comprendre. Il a perdu ce plaisir insondable parce qu'il a succombé à la prétention du serpent de ce qu'il atteindrait en mangeant du eits hada'at.

Si nous parvenons à intégrer dans notre vie quotidienne la proximité particulière et l'amour d'Hachem que nous avions pendant la période d'Elloul et de Tichri, lorsque nous sentions que la volonté d'Hachem est le bien ultime, nous pouvons réussir à nous protéger de cette tactique et des autres tactiques du yétser ara à l'avenir.
[rav Ariyé Brueckheimer]

Béréchit – revenir à son état initial

+ Béréchit - revenir à son état initial :

-> Nos Sages débattent sur le changement qui s'est produit chez Adam après qu'il a commis la faute.
Selon le Ramban (Béréchit 2,9), avant la faute, Adam était capable de discerner clairement la volonté d'Hachem. Cependant, après la faute, il lui est devenu plus difficile de comprendre ce qu'il était censé faire.
De même, le Rambam (Moré Nevou'him 1,2) explique qu'avant la faute, la différence entre la vérité et le mensonge était facile à voir, alors qu'après la faute, il est devenu plus difficile de faire la différence entre les deux.

Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat 'Hokhmah ouMoussar 85) enseigne que notre avoda est d'essayer d'atteindre l'état d'Adam avant la faute, c'est-à-dire d'être capable de voir clairement quel chemin prendre et quel chemin éviter.
=> Mais comment est-il possible pour nous, qui vivons après la faute d'Adam, d'être à un niveau si élevé que nous ne choisissons que la volonté d'Hachem et ne désirons même pas aller à l'encontre de la volonté d'Hachem?

-> Selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1), il existe 2 méthodes pour atteindre cet objectif.
Tout d'abord, nous devons intérioriser le fait que notre existence dans ce monde n'a pour but que de nous permettre d'acquérir une part dans le monde à Venir, où nous jouirons d'une proximité éternelle avec Hachem. Si nous reconnaissions cela correctement, nous ne voudrions faire que ce qui nous rapproche d'Hachem, et non l'inverse.
Deuxièmement, nous devons reconnaître le jugement indéniable auquel nous serons confrontés pour toute faute que nous commettons. Si nous voyons cela comme une réalité, nous aurons peur de commettre n'importe quelle faute.
En suivant ces lignes directrices, nous parviendrons à reconnaître et à suivre le bon chemin, qui nous conduira à la situation d'Adam avant la faute.

Joie & volonté d’Hachem

+ Joie & volonté d'Hachem :

-> Le Ramban (dans son Emouna ouBitachon - 7) écrit :
"La maladie de l'âme est provoquée par des actions négatives (avérot), alors que la bonne santé de l'âme résulte d'actions positives (mitsvot).
L'âme se réjouit et tire son plaisir de la conscience que ses actions sont acceptées par Hachem ; ce plaisir s'apparente, sur le plan spirituel, au plaisir physique dont jouit celui qui mange et boit ... C'est à ce plaisir que fait référence le verset : "Alors vous vous réjouirez avec Hachem" (Yéchayahou 58,14).
Il ne s'agit pas d'une référence aux plaisirs physiques, mais au plaisir spirituel, qui naît de la sagesse et des bonnes actions (mitsvot)".

-> Rabbi Vidal haTsarfati, le Maguid Michné (fin Hilkhot Loulav) enseigne :
"Il n'est pas convenable qu'une personne accomplisse les mitsvot parce qu'elle y est obligée et qu'elle se sent donc obligée de s'y conformer. Au contraire, il incombe à une personne d'accomplir les mitsvot dans la joie ; elle doit faire de bonnes actions parce qu'elles sont bonnes, et choisir la vérité parce qu'elle est la vérité.
Il ne doit pas considérer cela comme difficile, mais plutôt comprendre qu'il a été créé pour cela, pour servir le Créateur. Lorsque l'on s'engage dans le but pour lequel on a été créé, il en résulte une grande satisfaction et une grande joie.
Toute autre joie est fondée sur des choses finies qui sont transitoires et éphémères, alors que la joie d'accomplir les mitsvot et d'étudier la Torah est la source d'une joie véritable et significative."

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-> "Car telle est la véritable joie, lorsque le cœur d'une personne se réjouit de mériter de servir le Maître, béni soit-Il, auquel personne ne se compare, et de travailler à Sa Torah et à Ses mitsvot, qui représentent la véritable perfection et la valeur éternelle."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Le roi David dit : "Pour ma part, c'est la proximité d'Hachem qui est ma bonté".
[selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - 1), en comparaison de la bonté d'avoir une proximité qu'on obtient avec Hachem par le bien de la Torah et les mitsvot, toute autre bonne chose de ce monde est considérée comme du néant, vide. ]

-> L'Alter de Slabodka dit :
"Toutes les mitsvot et halakhot ont pour but de guider une personne dans sa vie afin de lui apporter du mérite et de l'imprégner de la réalité suivante : "Toutes les voies [de la Torah] sont des voies agréables et tous ses chemins sont des chemins de paix" (Michlé 3).

Quelle satisfaction pour l'individu de savoir qu'il existe quelqu'un qui contrôle constamment le monde et le surveille, s'inquiétant des besoins de chacun, quelqu'un en qui il peut avoir confiance et à qui il peut déverser son cœur dans la prière.
La conscience d'Hachem et la foi en Lui apportent le contentement et le plaisir à une personne ; combien sont grands le plaisir et la satisfaction dans l'étude de la Torah pour celui qui en explore les profondeurs et en révèle la sagesse rayonnante.
Et combien est grand le plaisir de purifier son midot, d'aimer les autres et d'accomplir des actes de bonté envers les autres.
Et combien plus grand est le plaisir trouvé dans les niveaux les plus élevés de l'accomplissement humain, l'amour d'Hachem et l'attachement à la Présence Divine".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 8,2) écrit :
"Nos premiers Sages nous ont dit : dans le monde à venir, on ne mange pas, on ne boit pas et on n'a pas de relations physiques ; au contraire, les justes sont assis, parés de couronnes, et se prélassent dans l'éclat de la Présence divine ...
Et que signifie l'expression "se prélasser dans l'éclat de la Présence divine"?
Qu'ils comprendront et saisiront la vérité ultime de la Divinité, qu'ils étaient incapables de comprendre lorsqu'ils étaient enveloppés dans un corps physique."

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-> "Lorsque l'on couvre le sang, il ne faut pas le couvrir avec ses pieds, mais plutôt avec ses mains, un couteau ou un ustensile, afin de ne pas lui manquer de respect et d'en venir ainsi à considérer les mitsvot avec dédain.
Car l'honneur n'est pas dû aux mitsvot elles-mêmes, mais à Celui qui nous a ordonné de les observer, nous évitant ainsi une existence passée à tâtonner sans but dans l'obscurité.
Il a préparé une lampe pour redresser les chemins tortueux et une lumière pour éclairer les voies de l'intégrité. Et comme le dit le verset : "Tes paroles sont une lampe à mes pieds et une lumière pour mes chemins" (Téhilim 119,105).
[Rambam - à la fin de Hilkhot Shéchita 14,16 - rapporté par rav Shmouël Berenbaum]

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-> 'Hananya ben Akach'ya (michna Makot 3,16) dit : Hachem a voulu accorder du mérite à Israël (aux juifs), c'est pourquoi Il leur a donné beaucoup de lois et de mitsvot.

-> Le bénéfice spirituel d'une seule mitsva est si important que le 'Hazon Ich a déclaré qu'il valait la peine pour une âme de quitter les royaumes célestes et de descendre sur terre, même si cela signifiait endurer 80 ans d'épreuves et de souffrances dans ce monde, uniquement pour avoir la possibilité de mettre les tefillin une seule fois!
[rapporté par le rav 'Haïm de Brim - dans Maassé Ich vol.6]

-> Le séfer Maassé Ich (vol.6) rapporte également :
Une veille de Shabbat, le 'Hafets 'Haïm revenait du mikvé. À son âge avancé, voyager dans une calèche était une épreuve difficile.
Après être arrivé à la maison, être descendu de la calèche et avoir payé le conducteur pour son service, le 'Hafets 'Haïm déjà bien âgé entra dans sa maison et se lança dans une danse endiablée. Il était rempli de joie à l'idée d'accomplir la mitsva de payer les salaires en temps voulu ; l'émotion sublime était pratiquement indescriptible, comme celle d'un pauvre indigent qui accède soudainement à une grande richesse.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2023/04/14/etre-juif-une-vie-de-joie-ultime

-> Chaque matin dans les bénédictions de la Torah, nous remercions Hachem pour avoir choisi le peuple juif comme bénéficiaire de ce don profond et impressionnant (pouvoir l'étudier et vivre selon la Torah), ainsi que chaque jour dans les bénédictions d'Ahavat Olam dans Arvit et Ahava Rabba dans Cha'harit, et à nouveau publiquement dans les bénédictions qui précèdent la lecture de la Torah.

-> Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem (d'avoir la Torah et les mitsvot).
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité (et cela passe par une grande appréciation de la valeur des mitsvot et de la Torah à nos yeux). ]

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-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Un des 13 principes du Rambam : "Je crois fermement que le Créateur, béni soit Son nom, récompense en bien ceux qui observent Ses commandements et punit ceux qui les enfreignent."

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot II:52) écrit : "La punition qu'Hachem impose aux réchaïm n'est pas du tout un châtiment. Il s'agit plutôt de la correction nécessaire pour que le racha soit purifié du mal qui s'est attaché à lui par la faute (avéra)"
[à l'image d'un programme sur mesure d'une machine à laver pour retirer les saletés (avérot) commises, et retrouver toute sa splendeur. ]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler commente :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

-> "Il n'y a pas de récompense dans ce monde pour une mitsva" (guémara Kidouchin 39b).
Le rav Eliyahou Dessler utilise l'idée précédente pour expliquer : il ne peut y avoir de récompense dans ce monde parce que notre univers physique limité n'a tout simplement pas les facultés nécessaires pour procurer le plaisir spirituel d'un autre monde qui est la récompense de ne serait-ce qu'une seule mitsva.

[chaque mitsva, étude de Torah, ... nous permet d'obtenir davantage de bonheur dans le monde à Venir, et la valeur de ce bonheur est actuellement totalement hors de notre portée car il est dans une autre réalité infiniment plus élevée (100% spirituelle). ]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,8) enseigne :
"Le vrai bien est la Torah. Si les gens goûtaient la douceur et la bonté de la Torah, ils en deviendraient fou, et ils courraient passionnément après elle.
Une maison remplie d'or et d'argent ne serait alors rien à leur yeux, car la Torah a en elle toutes les bontés de ce monde".

Parmi les fondements de notre émouna, il y a la croyance qu'Hachem a créé le monde, qu'il le contrôle et qu'il veille sur tout ce qui s'y trouve. Cette émouna s'applique à notre vie de tous les jours et constitue la base de toute la Torah.
C'est une grande obligation d'inculquer cette émouna dans nos cœurs, et en particulier dans ceux de nos enfants.
[rav Moché Feinstein]

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-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:76) enseigne :
"L'essence du 'hinoukh (éducation des enfants) est d'enseigner la émouna en Hachem et en Sa Torah, et de faire comprendre que tout ce qui leur est donné est un cadeau d'Hachem.
Cela les conduira à acquérir de l'amour pour Hachem ainsi que de l'amour pour les parents qui ont été envoyés par Hachem pour subvenir à leurs besoins.
Grâce à cette éducation, les enfants respecteront avec amour les instructions qui leur sont données, car c'est la volonté d'Hachem. Les enfants élevés de cette manière n'auront besoin de discipline qu'avec parcimonie, et comprendront que toute correction n'est destinée qu'à leur bénéfice et à leur progrès."

-> Le rav Moché Feinstein y écrit également qu'à partir du moment où un enfant est assez âgé pour être conscient d'avoir une relation unique avec ses parents (ce qui peut se produire avant même que l'enfant ne commence à parler), les parents devraient commencer à inculquer à l'enfant la connaissance du fait qu'Hachem a créé le monde et fait vivre tous ses habitants.

-> Le 'Hazon Ich (Maassé Ich) conseille aux parents d'utiliser une réflexion régulière sur la providence Divine (hachga'ha pratit) comme moyen de semer des graines de émouna dans le cœur et l'esprit des enfants.

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-> Le rav Moché Cordovero (Pardes Rimonim 1,89) explique :
"Dès qu'un enfant est en âge de lire, les parents devraient déjà commencer à lui enseigner les questions relatives à l'unicité et à l'unité d'Hachem, à l'origine Divine de la Torah, à la prophétie de Moché Rabbénou et aux fondements de notre foi."

-> Le Ramban (Vaét'hanan 4,9) observe que les fondements mêmes de notre foi sont construits sur ce que nous entendons et recevons de nos parents, et eux de leurs parents avant eux, dans une chaîne ininterrompue remontant au Sinaï. Les enfants ont une confiance innée dans les enseignements et les traditions transmis par leurs parents ; cette réalité nous dote d'une capacité unique et puissante à transmettre des leçons de émouna à nos enfants.
[la principale façon d'enseigner à ses enfants est par notre exemplarité. Lorsqu'ils voient ce qui est important à nos yeux, à quel point nous vivons en accord avec la Torah (dans la joie et non comme un fardeau routinier), alors ils ont envie d'en faire de même. ]

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:71) enseigne :
Dès les premières générations, Hachem a voulu que les enseignants expliquent les fondements de la foi à leurs élèves plutôt que de s'en remettre simplement à l'observation par les enfants de la fidélité et de la droiture. Une approche correcte du 'hinoukh exige que l'enseignant transmette les leçons de la émouna d'une manière plaisante et appétissante.
Cela inclut la croyance en Hachem en tant que Créateur et en tant que Celui qui donne la vie, la vitalité et la subsistance à chaque création, sans laquelle il serait impossible d'exister ne serait-ce qu'un instant. Cela inclut également la croyance en Hachem en tant que Créateur de la Torah et des mitsvot.
Chaque éducateur a l'obligation d'implanter dans le cœur de ses élèves cette foi pure, ainsi que des sentiments d'amour et de douceur à l'égard de la Torah et de ses mitsvot.

-> Le Nétivot Shalom (Nétivé 'Hinoukh) écrit :
"L'un des fondements essentiels du judaïsme est l'obligation d'implanter une émouna pure dans le cœur d'un élève [et/ou enfant] ... Il existe une obligation sacrée de consacrer une attention particulière à l'utilisation de toutes les opportunités disponibles pour implanter cette émouna, et de dédier des leçons et des conversations aux fondements de notre foi, en particulier à la réalité de la providence Divine d'Hachem.
Il faut également raconter des histoires qui inculquent et imprègnent la émouna et le bita'hon en Hachem, jusqu'à ce que la émouna soit pratiquement absorbée dans le sang de l'élève et devienne une partie de sa nature même".

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-> Dans ses conseils instructifs aux parents et aux enseignants, le rav Moché Feinstein insiste sur la nécessité de transmettre aux enfants la joie, l'épanouissement et la satisfaction d'une vie régie par la Torah et les mitsvot.
Le rav Feinstein comprenait bien la mentalité d'une nouvelle génération de juifs américains et qu'il était parfaitement conscient de la notion contemporaine selon laquelle "le bonheur attire".
[à plus forte raison à notre génération des réseaux sociaux, où la spiritualité est en concurrence avec des plaisirs éphémères, facilement consommable à portée de main.]
En tant que tel, le rav Feinstein a reconnu et promu l'importance de se concentrer sur un judaïsme comme source de bonheur et de satisfaction.

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-> Hachem dit d'Avraham : Je l'ai aimé parce qu'il prescrit à ses enfants et à sa famille après lui de garder les voies d'Hachem (Vayéra 18,19).
Il s'agit de l'une des principales fonctions d'un parent ; en fait, le Rambam (Pirouch Michnayot - Bikourim 1) affirme que la raison pour laquelle Avraham est qualifié de "père des nations" (av hamon goyim) est qu'il a enseigné les principes fondamentaux de la émouna au monde entier. L'une des caractéristiques de la paternité est d'enseigner la émouna à ses enfants.

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-> Il est essentiel d'apprendre aux enfants à associer toute bonté à Hachem.
En plus de concrétiser dans leur esprit la réalité de l'existence d'Hachem, cette pratique sert également à renforcer la perception d'Hachem en tant que Père aimant qui se préoccupe constamment de leur bien-être. Le rav Shouel Berenbaum a un jour déploré auprès d'un membre de sa famille que de nombreuses personnes de nos jours ne perçoivent pas vraiment Hachem comme un Père Miséricordieux (Av haRa'haman).
[la tendance humaine est de tout prendre pour acquis, et de se focaliser sur ce qui ne va pas en fonction de notre perception des choses. En ce sens, nous devons apprécier toutes les choses que n ]

-> Après avoir récité la lecture du Shéma avec un enfant à l'heure du coucher, dites avec lui, à haute voix : "Hachem m'aime, et j'aime Hachem, et Il veille toujours sur moi".

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->Pour renforcer la émouna, le 'Hazon Ich conseille aux individus de s'habituer à incorporer tous leurs besoins dans leur prière et de se tourner vers Hachem dans toutes les situations.
Par exemple, une personne qui a besoin de chaussures peut s'adresser à Hachem de manière pratique : Hachem, j'ai besoin d'une nouvelle paire de chaussures. S'il te plaît, donne-moi l'argent et la possibilité d'acheter la bonne paire de chaussures. Et après coup, il faut remercier Hachem de la même manière plaintive et personnelle. C'est en s'adressant à Hachem jour après jour pour ses besoins personnels que l'on renforce sa émouna.
[Maassé Ich - vol.1]

-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire : "Comme il est merveilleux de pouvoir confier ses soucis au Maître de l'Univers de la même manière que l'on s'épanche auprès d'un ami cher ; après tout, Hachem parle de Yisraël comme d'un "enfant délicieux"" [Kovets Igrot - vol.2)]

-> Rabbi Mendel Zaks déclare à propos de son beau-père, le 'Hafets 'Haïm : "Il parlait à Hachem comme on parle à un ami, s'adressant souvent à Lui en yiddich. Je l'ai également entendu dire : "Maître du monde, Tu as écouté mes prières tant de fois ; s'il te plaît, accepte mes supplications aujourd'hui aussi!"

-> Le rav Shimshon Pinkous écrit que tous les succès qu'il a obtenus dans la vie sont dus au fait qu'il s'est toujours adressé en privé, directement et personnellement à Hachem, en articulant ses pensées et ses luttes les plus profondes (petites comme grandes), et en donnant une voix à ses doutes les plus vifs et à ses ambitions les plus grandes.

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-> Il est nécessaire de renforcer sa émouna constamment, sur une base quotidienne.
Sans cela, l'émouna interne d'une personne peut s'éroder et se relâcher avec le temps, jusqu'à ce qu'un jour, elle conduise à l'abandon complet de l'observance religieuse.
[‘Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

-> Je voulais exprimer des mots sincères sur les fondements de la émouna, "car c'est tout l'homme" (ki zé kol ha'adam), et la faiblesse à saisir ces fondements de la émouna est la source de la maladie qui permet aux pensées négatives et aux idées frivoles de se frayer un chemin dans les profondeurs de notre cœur.
[‘Hazon Ich - Kovets Igrot 3,1]

[combien il est important de remplir nos enfants d'émouna positive, d'amour et de joie en Hachem et dans le fait d'être juif ... ]

-> Selon le Steipler ('Hayé Olam), l'orgueil excessif est un autre trait de caractère qui peut obscurcir et perturber la émouna d'une personne.