Aux délices de la Torah

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"Qu’il n’y ait pas en toi de dieu étranger" (lo yiyé bé'ha él zar - Téhilim 81,10).
Nos Sages (guémara Shabbath 105b) commentent : "Qui est le dieu étrange qui réside en l'homme? C'est le yétser ara".

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[combien nous devons être vigilant et nous demander en toute honnêteté : est-ce que j'agis véritablement pour le D. (Hachem) ou bien pour mon dieu personnel (égo)?
Nous devons être conscient de cette lutte de divinité qui a lieu en nous, car le yétser ara est très rusé et a beaucoup d'atouts pour prendre subtilement le pouvoir (sous couvert de bonnes intentions). ]

Notre bonté avec autrui permet à nos mitsvot d’être acceptées

+ Notre bonté avec autrui permet à nos mitsvot d'être acceptées :

Nos Sages (guémara Béra'hot 58a) enseignent un principe : "La monarchie sur terre est un reflet de la monarchie céleste".
Lorsqu'une personne monte au Ciel et y présente sa marchandise : et qu'est-ce qui est considéré comme une marchandise là-bas?
La Torah et les mitsvot -> alors au Ciel ils l'examineront et trouveront de nombreux défauts. Par exemple : cette mitsva a été accomplie sans joie, et ils la mettront de côté, la déclarant invalide. Cette mitsva a été accomplie sans la kavana appropriée, et elle sera mise de côté. Cette mitsva a été réalisée parfaitement, mais la bouche qui a étudié la Torah a été souillée par des paroles interdites ...

Existe-t-il un pot-de-vin qui serait efficace au paradis pour faire bien voir nos mitsvot? Bien sûr que non. La Torah elle-même nous dit qu'Hachem n'accepte pas les pots-de-vin.
Mais il y a une certaine conduite qui a lieu au Ciel qui aide le jugement à bien se dérouler, qui garantit que nous serons jugés méritants et traités avec miséricorde : "Quiconque est miséricordieux envers les autres, le Ciel lui fait miséricorde" (guémara Shabbath 151b ; Bétsa 32b).

Si nous traitons les autres avec bonté, ils considéreront notre 'marchandise' (nos mitsvot) avec bonté.
Si nous jugeons les autres favorablement, ils nous jugeront favorablement [au Ciel].

Lorsque nous présentons toutes nos prières en-Haut, s'ils les examinent attentivement, en voyant combien de fois nous avons mentionné le nom d'Hachem sans la crainte et la kavana appropriées, combien de fois nous avons permis à des pensées inappropriées d'entrer dans notre esprit pendant la prière, nous ne serons pas jugés méritants.
Mais si nous considérons les autres avec bonté, ils nous considéreront avec bonté. Ils verront que nous étions préoccupés par d'autres choses, que nous avions du mal à rester concentrés, et ils essaieront de nous juger favorablement et de prendre nos 'biens' même avec tous nos défauts ...

Certains juifs consacrent tout leur temps à l'étude de la Torah et essaient de consacrer un peu de temps chaque jour à réaliser du 'hessed (bonté). Cette heure par jour peut être ce qui sauvera tous leurs efforts du reste de leur journée.

Tout comme ces paroles sont vraies pour chaque individu, lorsqu'une personne présente ses mitsvot au Ciel le moment venu, elles s'appliquent également à la nation juive dans son ensemble, qui attend la guéoula chaque jour.
La guéoula dépend de nos actes et de nos mérites. Mais que pouvons-nous faire s'ils examinent [au Ciel] attentivement nos actes et s'ils sont très exigeants? Quelles sont nos chances de mériter la guéoula, lorsque l'Attribut de Justice/Rigueur (midat hadin) prévaut?

['Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p.24]

La halakha stipule qu'un homme qui entre dans le Temple en état d'impureté est passible de la peine de mort. Il en est ainsi parce que les bâtisseurs ont érigé le Temple pour qu'il soit sacré pour Hachem.
A plus forte raison, nous devons veiller à entrer dans le Shabbat dans un état de pureté approprié. Car le Sabbat a été sanctifié par D. lui-même.
[rav Eliyahou Lopian]

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-> à l'image du respect que nous aurions pour de la sainteté extrême dans l'espace qu'est le Temple, on doit avoir un respect équivalent lorsque l'on entre dans un Shabbat, qui est la sainteté extrême dans le temps.

Les mitsvot & souffrance = extraire les étincelles de sainteté

+ Les mitsvot & souffrance = extraire les étincelles de sainteté :

-> Le Tsla'h écrit que les conséquences spirituelles de la faute originelle d'Adam ont été que des étincelles de sainteté ont été dispersées à travers le monde.
La mission du peuple juif est de retrouver ces étincelles de sainteté et de les reconnecter à leur source (voir aussi Ohr ha'Haïm - Ki Tétsé 21,11).

Le 'Hida (Maarit haAyin - Pessa'him 87b) écrit que lorsqu'un juif étudie la Torah, accomplit les mitsvot, ou fait face à un certain degré de souffrance dans un endroit où se cachent les étincelles de sainteté éparses, les étincelles saintes peuvent être spirituellement éveillées par sa présence en ce lieu.

Dans cette veine, conclut le 'Hida, une personne peut se rendre dans un endroit lointain en pensant que c'est pour son propre bénéfice ou ses besoins personnels, mais en réalité, Hachem l'a orchestré parce que son âme a la capacité unique d'extraire les étincelles cachées dans cet endroit, et c'est la véritable raison pour laquelle il a été guidé là-bas.

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-> Nos Sages de la Kabbale (ex: Kav haYachar chap.7) écrivent que : "le but de l'étude de la Torah est de faire le tri des étincelles Divines, les saintes étincelles qui ont été capturées par des forces impures et se sont égarées ainsi du chemin de la Sainteté. Il faut les ramener, les réunir, et leur redonner leur sainteté originelle."

Grâce à la Torah et aux mitsvot, de génération en génération, nous pouvons libérer toutes ces particules de sainteté jusqu'au dévoilement total du Royaume Divin sur terre.
[...]

Grâce à l'étude de la Torah, la Chékhina, l'assemblée d'Israël s'élève ...
L'étude de la Torah a ce pouvoir de les tirer des endroits obscurs où les particules de sainteté originelles sont descendues.
[...]

Grâce à notre victoire sur son mauvais penchant (yétser ara), on libère le bien et ses dérivés qui étaient prisonniers de l'ange du mal depuis la faute de Adam.
[...]

Dans les temps futurs, Hachem enlèvera au mauvais penchant son pouvoir, c'est pour ainsi dire "l'égorger" (guémara Soucca 52), c'est-à-dire qu'Il retirera de lui cette nuance de vitalité qui est une étincelle Divine qui lui donnait la vie l'existence. Et ainsi toute la création sera parfaite ...

Notre tâche dans ce monde est de réunir toutes les étincelles saintes qui sont descendues, de les parfaire et de les ramener à leur endroit initial, d'égorger (de vaincre) son mauvais penchant à tout jamais afin de pouvoir se tenir "vivant" devant D. et ainsi vaincre tout ceux qui nous veulent du mal.
"Ce jour-là Hachem règnera sur le monde entier, tout le monde reconnaîtra qu'il est le Maître suprême et Son Nom sera Un".
Hachem et Son Nom ne sont qu'Un et aucune autre force que Lui règne dans ce monde (Zé'haria 14,9).
Ce jour-là toutes les nuances de la Sainteté seront réunies et parfaites.

[ Ohr ha'Haïm haKadoch - Tsav 37-38]

"Ne désirez pas à la table des rois, car votre table surpasse la leur et votre couronne surpasse la leur" (Pirké Avot 6,5)

-> Le mauvais penchant tente de convaincre l'homme de se plonger dans le commerce pour devenir riche.
Il argumente : "Les riches acquièrent leur part dans le monde à Venir en faisant la charité, et ils jouissent aussi des plaisirs de ce monde. Vous pouvez être comme l'un d'entre eux, au lieu d'être emprisonné dans la salle d'étude".

La Michna (Pirké Avot 6,5) répond à cet argument : "ne désirez pas à la table des rois, car votre table surpasse la leur et votre couronne surpasse la leur". Hachem nous récompensera pour notre travail, et "la récompense est proportionnelle à l'effort" (Avot 5,26).

Nous trouvons un concept similaire dans la guémara (Béra'hot 17a) : "Dans le monde à Venir, les justes s'assoient avec leur couronne sur la tête (בראשיהם) et jouissent de l'éclat de la Chékhina".
Dans ce monde, la couronne n'est pas nécessairement portée par son propriétaire légitime, mais dans le monde à Venir, les justes s'assoient avec leur couronne.
Chaque personne porte la couronne qui lui convient, en fonction du niveau qu'elle a atteint. Plus le niveau est élevé, plus la couronne est grande.
Comme l'explique la guémara : "Hachem créera un dais pour chaque personne en fonction de son niveau, et chaque personne sera brûlée par le dais de son compagnon" (guémara Baba Batra 75a).
[ le Maharcha commente : "même le plus juste brûlera de honte à cause du dais de son compagnon, car chacun a quelque qualité qui manque à d'autres". ]

De plus, la guémara utilise l'expression "leurs couronnes" (בראשיהם), qui signifie littéralement "dans leurs têtes", par opposition à על ראשיכם (al roché'hem), qui signifie "sur leurs têtes".
Les couronnes de ce monde sont placées sur la tête des gens et peuvent être enlevées. Les couronnes du monde à Venir sont fixées sur la tête de leurs propriétaires, pour ne plus jamais être déplacées.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm ]

Principe de foi = Hachem m’aime

+++ Principe de foi = Hachem m'aime :

"Vous êtes un peuple saint pour Hachem, votre D. Hachem vous a choisis pour être Son peuple précieux parmi tous les peuples de la surface de la terre ... En raison de l'amour d'Hachem pour vous et parce qu'il tient le serment qu'il a juré à votre ancêtres, Hachem vous a fait sortir d'une main forte et vous a délivrés de l'esclavage du Pharaon, roi d'Égypte" (Vaét'hanan 7,6-8)

-> Ce qui a toujours été considéré comme un fait incontestable au fil des générations : l'amour d'Hachem pour nous, à la fois en tant que nation et en tant qu'individus, semble avoir été remis en question dans notre génération.
Pourtant, le rav Its'hak Berkovits explique qu’il est si important que nous sachions qu’Hachem nous aime, car cette compréhension constitue le fondement d’une relation.
En fait, le rav Berkovits dit souvent qu'il est sûr que si le Rambam écrivait ses 13 principes de foi [d'un juif] pour cette génération, il en ajouterait un 14e : "Je crois d'une foi parfaite qu'Hachem m'aime [pour ce que je suis personnellement (un enfant adoré!), indépendamment de ce que je peux faire]".
Non seulement cela, conclut le rav Berkovits, mais cela figurerait en très bonne place sur la liste.

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[ainsi, lorsque notre yétser ara nous pousse à croire que chaque juif n'est pas si important et si aimé que ça par Hachem, alors au-delà d'être un mensonge c'est une pensée hérétique. On renie un principe de base de tout le judaïsme, c'est comme si l'on remettait en cause toute la Torah!
A l'inverse, nous devons développer notre perception de cela, car c'est un fondement sur lequel on pourra développer/épanouir notre vie juive. ]

"Se référant à la terre d'Israël, le verset déclare que "les yeux d'Hachem sont constamment [dirigés] sur elle" (Ekev 11,12).

-> Le Alchikh haKadoch (sur ce verset avec Roch Hachana 17b) demande quelle est la pertinence de souligner que les yeux d'Hachem sont "toujours" [dirigés] sur cette terre?

Le Alchich haKadoch répond que la terre d'Israël n'est pas sous la juridiction d'un Ange Tutélaire/gardien, mais qu'elle est gouvernée directement par Hachem Lui-même (sans aucun intermédiaire), faisant référence à la hachgakha pratit, la providence personnelle dont jouissent les habitants de la terre d'Israël, par opposition à la hachgakha klalit, une providence Divine plus générale qui gouverne les autres nations du monde.
En tant que telle, la terre d'Israël est jugée différemment de tous les autres pays. En effet, tous les autres pays sont jugés à Roch Hachana et le verdict de ce jugement dure jusqu'au Roch Hachana suivant.
Par conséquent, si une nation est jugée favorablement à Roch Hachana, sa terre recevra la pluie dont elle a besoin cette année-là, même si son comportement s'aggrave au fil de l'année.
Inversement, si les actions d'une nation étaient insuffisantes à Roch Hachana, elle ne recevrait toujours pas assez de pluie tout au long de l'année, même si elle se repentait de ses mauvaises actions après Roch Hachana.

Cependant, la terre d'Israël est différente. En effet, elle est toujours jugée.
Par conséquent, même si le jugement d'Hachem à Roch Hachana détermine la quantité de pluie que la terre recevra cette année-là, l'endroit où elle tombe dépend des actions du peuple juif, jugées sur une base constante.
Ainsi, si Hachem a déterminé à Roch Hachana que la nation juive ne méritait pas de recevoir beaucoup d'eau, mais qu'au cours de l'année, elle s'est repentie et a augmenté son niveau de dévouement envers Lui, alors, bien que les précipitations soient encore rares (comme cela a été décrété à Roch Hachana), la pluie tombera néanmoins au bon endroit et au bon moment, donnant à la terre suffisamment d'eau pour qu'elle prospère.

Orgueil & position de pouvoir

+ Orgueil & position de pouvoir :

-> Rabbi Yéhochoua ben Péra'hia qui était Nassi, dit :
"Au début, celui qui me disait de monter au gouvernement, je le faisais taire et je le livrais au lion.
Avais-je besoin d'être au-dessus les gens? Je n'étais pas du tout intéressé!
Maintenant celui qui me dit de descendre de statut (Nassi - chef spirituel), je lui verse une bouilloire d'eau chaude. À présent que je suis monté au pouvoir, celui qui me dit de me retirer de mon poste, je lui verse une bouilloire d'eau bouillante sur la tête ...

Je n'ai pas découvert ce principe de moi-même. On l'apprend de Chaoul qui fuit les honneurs et qui, une fois roi, voulut tuer David.
Avant de régner, il était des plus modestes et fuyait les honneurs. Après avoir obtenu le pouvoir, il désira tuer David qu'il considérait comme un rebelle à la royauté.
Nous n'avons aucune notion de ce qu'éprouve un homme qui est promu puis ce qu'il ressent quand on lui reprend le pouvoir!"
[guémara Ména'hot 109b]

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[ Lorsqu'on n'est pas à la place d'autrui, il peut être facile de juger, de se dire que nous n'agirions pas pareil.
Par exemple, le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec la richesse, il vient également un yétser ara plus fort. Ainsi, maintenant on peut dire si j'avais beaucoup d'argent alors je ferais ça et ça, mais nous ne prenons pas en compte qu'on aura un grand yétser ara correspond à cette nouvelle richesse (libre arbitre oblige).
On a pu voir de même avec les positions d'honneur. ]

Hachem créa 2 portes dans ce monde, une au cœur du firmament et une dans le cœur de l'homme.
Pour ouvrir les portes des cieux, il faut commencer par desceller celles du cœur. Lorsqu'un individu ouvre les portes de son cœur et éprouve de la pitié pour autrui, on lui ouvre les portes de la miséricorde Divine. C'est ce que la guémara (Shabbath 151b) enseigne : celui qui prend les créatures en pitié, le Ciel est clément avec lui.
[Gaon de Vilna ]

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-> Au sujet du verset : "Yaakov est le lot de son héritage" (Haazinou 32,9), nos Sages ont expliqué que les âmes des enfants d'Israël sont liées dans les cieux comme une corde avec 2 extrémités, en fonction de leurs agissements sur terre, ils apportent sur eux l'abondance d'en-Haut lorsque nous agissons avec bienveillance ici-bas, l'attribut de générosité descendant sur nous d'en-Haut.
[rav Barou'h Rozenblum]

Sainteté – la récompense de ceux qui gardent leur brit

+ Sainteté - la récompense de ceux qui gardent leur brit :

-> Le Zohar vante les vertus de ceux qui gardent la pureté de la brit. Ils répandent la lumière et la sainteté dans ce monde, et dans tous les mondes supérieurs du Ciel.
Ils sont considérés comme s'ils avaient respecté la Torah tout entière, et aucun jugement mauvais ou sévère ne peut s'approcher d'eux.

Le Zohar (II, 3b) écrit :
""Hachem est un soleil et un bouclier" (Téhilim 84,12).
Tout comme le soleil brille sur le monde et l'illumine, la brit illumine le corps de l'homme. Tout comme un bouclier protège une personne, il en va de même pour la brit.
Si une personne garde la brit, aucun mal dans le monde ne peut l'atteindre."

-> De plus, la survie du monde dépend de la sainteté de la brit. Dans la mesure où la brit est souillée, le monde est profané, comme l'écrit le Chlah haKadoch (Torah Ohr - Noa'h) :
"La continuité de l'existence du monde dépend de la protection de la brit. C'est le sens profond des mots "brit olam" (Noa'h 9,16).
La perversion de la brit est la destruction du monde. C'est la faute qui a provoqué le Déluge (maboul), comme il est écrit : "Toute chair s'est corrompue" (Noa'h 6,12). Seul Noa'h a été épargné, car il était le "tsadik, le fondement du monde" (Michlé 10,25), qui a préservé la pureté du bris milah."

-> Ceux qui veillent à la sainteté de la brit méritent que la Présence Divine (Chékhina) repose sur eux.
Nos Sages (midrach Béréchit rabba Vayéra 48:2) commentent le verset "Je verrai D. à partir de ma chair" (Iyov 19,26) en disant que ce sont les paroles d'Avraham : "Si je n'avais pas accompli la brit mila, comment Hachem me serait-il apparu?".
[malgré toutes les qualités et les efforts d'Avraham, pour lui c'est la brit qui permet à D. de lui apparaître. D'où la nécessité de la préserver dans la sainteté pour que Hachem puisse continuer à résider fortement en nous. ]

-> La sainteté de la Torah est également étroitement liée à la sainteté de la brit. D'une part, l'étude de la Torah libère l'esprit de la faute, comme l'écrit le Rambam (Hilkhot Issouré Bia 22,21) : "Une personne doit diriger ses pensées vers la Torah et élargir ses horizons dans la sagesse. Les pensées de relations interdites ne surgissent que dans un cœur dépourvu de sagesse".

D'autre part, il est impossible de s'immerger véritablement dans la Torah sans d'abord purifier l'esprit des pensées de la faute, comme l'écrit le Arizal (chaar maamaré haRachbi - Béréchit).
C'est pourquoi il est important de progresser dans les 2 domaines à la fois, en faisant des efforts dans l'étude de la Torah d'une part, et en protégeant ses yeux et son esprit de visions impures d'autre part.

-> La venue du machia'h dépend également de la sainteté de la brit. Nos Sages préviennent que ceux qui répandent de la semence retardent la venue du machia'h, puisque chaque enfant qui naît hâte la venue de machia'h. Le machia'h n'arrivera pas tant que toutes les âmes destinées à descendre dans ce monde ne seront pas nées. [Kalla Rabbati 2:4]

-> Notre victoire sur nos ennemis, et l'acceptation de nos prières, dépendent toutes de la sainteté de la brit.
Le Likouté Maharan (2) déclare :
"L'arme principale du machia'h est la prière. Les guerres qu'il mènera et les victoires qu'il remportera se feront par la prière. Il doit recevoir cette arme de la prière de l'attribut de Yossef, le gardien de la brit, comme il est écrit : "Attache ton épée à ta cuisse, héros puissant" (Téhilim 45,4)."

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+ Une protection céleste :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.39) explique que si une personne veille à la pureté de la brit, son corps tout entier est protégé par un mérite spécial de protection Divine.
Cela dépend de la mesure dans laquelle il se conduit dans la pureté, même dans les plaisirs autorisés de ce monde.
Dans le cas contraire, si elle s'abandonne avec gourmandise à des plaisirs autorisés, le yétser ara la conduira finalement à rechercher également des plaisirs interdits. (voir Soucca 52b)
Par peur de la fin sombre vers laquelle mène le sentier de l'indulgence, le tsadik préfère ne pas l'emprunter du tout. Tout comme il se protège des dangers de l'esprit, Hachem le protège de tout danger.
[chacun connaissant ses faiblesses devra mettre en place des barrières protectrices personnelles, et mesure pour mesure Hachem l'aidera et le protégera. ]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121-122) compare la valeur protectrice de garder la brit mila à la mézouza sur le montant de la porte d'une maison.
La mézouza porte le nom d'Hachem (שדי) à l'extérieur et son nom (יהוה) à l'intérieur.
Le saint nom d'Hachem se trouve sur la porte de nos maisons pour éloigner les forces maléfiques et destructrices. De même, le brit mila se tient à la porte du corps. Elle représente le nom d'Hachem, qui nous protège des dangers physiques et spirituels.
[ainsi, à l'image de la mézouza cashère, notre brit "cashère" nous protège des forces maléfiques et destructrices. ]

De plus, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam p.154) explique le pouvoir de la protection de la brit mila contre les forces néfastes, en se basant sur le verset suivant : "Toutes les nations du monde verront que le Nom d'Hachem est invoqué sur toi et te craindront" (Ki Tavo 28,10).

Cela fait également référence à la garde de la brit, puisque les puissances du mal (représentées par les nations réchaïm du monde) n'ont de pouvoir sur l'homme que dans la mesure où il souille la sainteté de la brit.
Cela leur donne un point d'entrée par lequel ces forces nuisibles s'accrochent à une personne pour lui causer un mal incalculable et la conduire sur la voie du mal.
Lorsqu'elles voient que le Nom d'Hachem est invoqué sur une personne, grâce à la sainteté de la brit, alors elles craignent de s'approcher de lui.
[en gardant notre brit, on garde le nom d'Hachem qui est dessus complet, et donc cela repousse et nous protège des forces du mal. ]

-> Le fait de veiller à la pureté de la brit apporte un flux de bénédictions et de protections célestes non seulement sur le tsadik lui-même, mais aussi sur le monde entier en son honneur.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que la perfection de la brit est le support sur lequel repose le monde entier. Elle amène un afflux de toutes les formes de bénédiction sur le monde entier.

Nous devons nous rendre compte de la lourde responsabilité qui nous incombe, de ne pas laisser nos désirs débridés entraîner la ruine du monde.Le roi Shlomo a prévenu : "Un seul fauteur ruine beaucoup de bonté" (Kohélet 9,16). [Par son plaisir personnel passager], il amène de la destruction sur le monde entier. [la brit étant le "yessod", la fondation du monde. ]

De plus, en observant la pureté de la brit, une personne mérite une longue vie.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Pour la longueur des jours et des années de vie et de paix" (Michlé 3,2).
La "paix" représente ici la paix de l'esprit, de l'âme et du corps apportée par la préservation de la pureté de la brit. La paix dans ce domaine prolonge la vie d'une personne.

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+ Récompense et punition :

-> Un autre grand avantage de veiller à la pureté de la brit et de faire téchouva pour les fautes du passé est qu'une personne est ainsi épargnée des feux du Guéhinam.
Si on est pur et saint dans ce domaine, les feux du Guéhinam ne peuvent pas nous nuire.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.119) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).
Ceux qui souillent la brit et chauffent leur corps avec le feu des passions interdites devront se purifier par les feux du Guéhinam.
Cependant, cela n'est nécessaire qu'après la mort d'une personne. Tant qu'il vit, il peut se purifier par la téchouva et être épargné par les feux du Guéhinam.

Non seulement celui qui garde la brit est épargné des feux du Guéhinam, mais il mérite les plaisirs du Gan Eden et les 310 mondes de récompense qui sont réservés aux tsadikim dans le monde à Venir.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121) donne une indication à ce sujet dans le verset suivant : "Votre nation est composée uniquement de Tsadikim. Ils hériteront de la terre pour toujours" (Yéhayahou 60,21). Seule une personne qui garde sa brit mérite d'être appelée tsadik, comme l'était Yossef hatsadik, qui s'est protégé contre les avances de la femme de Potiphar.

Les tsadikim qui gardent le bris sont destinés à recevoir la plus grande récompense, dans le royaume céleste de Gan Eden.
Ceux qui ont fauté et endommagé leur brit peuvent également recevoir cette récompense en retournant par la téchouva et en retrouvant ainsi leur état de pureté originel. Eux aussi sont destinés à recevoir les récompenses du Gan Eden, et ne seront pas écartés à cause des fautes de leur jeunesse égarée.

Nos Sages (Ouktsin 3,12) nous disent que les tsadikim hériteront de 310 mondes de récompenses, comme nous l'apprend le verset : "J'ai un héritage à accorder à Mon bien-aimé" (léan'hil oavaï yéch - לְהַנְחִיל אֹהֲבַי יֵשׁ - Michlé 8,21) La guématria de "yéch" (יֵשׁ) est de : 310, ce qui correspond aux 310 mondes de récompense pour les justes (tsadikim). [et l'on vient de voir que tout celui qui garde sa brit bénéficie de ce titre de "tsadik". ]

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+ La victoire dans les guerres d'Hachem :

-> La préservation de la pureté de la brit a le pouvoir de vaincre les ennemis de notre corps et de notre âme.
C'est pourquoi, lorsque les Bné Israël partirent en guerre contre Midiyan, Moché n'envoya au combat que les soldats qui gardaient la pureté de la brit.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.113-114) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Ceins ton épée sur ta cuisse, héros puissant, ta splendeur et ta gloire. Tu remporteras un succès glorieux" (Téhilim 45,4-5).
Nos Sages (midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 18 ; Zohar I,240b) nous disent que la "cuisse" dans ce verset fait référence au mérite de la brit mila, comme nous le voyons dans le serment qu'Avraham imposa à son serviteur Eliezer lorsqu'il lui dit : "Place ta main sous ma cuisse et jure à Hachem" ('Hayé Sarah 24,2-3). Là aussi, il a juré sur la sainteté du brit mila.
"Ceins ton épée" = si tu pars en guerre contre le yétser ara et les ennemis spirituels des Bné Israël, ou contre nos ennemis physiques parmi les nations.
"Sur ta cuisse, héros puissant" = ta puissance dépend du mérite de la brit sur la cuisse.
"Ta splendeur et ta gloire" = grâce à cela, tu remporteras de glorieuses victoires sur nos ennemis du Ciel et de la Terre.
"Vous remporterez un succès glorieux" = dans tout ce que vous entreprenez d'accomplir, par le mérite de la sainteté du brit mila.

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+ Protection en exil :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que tout au long de nos dures années d'errance en exil, le mérite de la brit s'est tenu à nos côtés pour nous protéger des ennemis qui cherchaient à nous détruire. Par le mérite de garder la brit, Hachem garde Sa nation sainte.

A cet égard, le verset déclare : "Même lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, Je ne les mépriserai pas, Je ne les rejetterai pas pour les détruire ou pour revenir sur Ma brit avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44).
Hachem respecte Sa part de l'alliance avec nous, sans jamais nous rejeter par dégoût, mais nous devons également respecter notre part de l'alliance avec Lui, en veillant à la sainteté de la brit. Sinon, nous courons le risque terrible d'être jugés répugnants aux yeux d'Hachem.
Ainsi, c'est le mérite de la brit qui nous protège de nos ennemis en exil et qui garantit que notre nation ne sera jamais détruite.

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+ Hâter la guéoula :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.123) écrit que lorsque nous protégeons la sainteté de la brit et que nous faisons téchouva pour les fautes de la brit, nous rapprochons l'arrivée de machia'h.

C'est ce même mérite qui a permis la délivrance des Bné Israël d'Egypte avant le moment prévu.
À l'origine, 400 ans d'esclavage leur avaient été imposés (Lé'h Lé'ha 15,13). Cependant, ils ont eu le grand mérite de préserver la sainteté de la brit, même dans la "nudité du pays" (ervat aarets - Mikets 42,9). Il s'agissait de la culture égyptienne, qui était la plus débauchée et la plus perverse au monde.
Puisqu'ils ont protégé leurs valeurs contre ces influences perverses, Hachem les a délivrés après seulement 210 ans d'esclavage.
Plus tard, Il a apposé Son propre Nom aux tribus des Bné Israël, attestant que leur lignée était pure et non altérée par des relations interdites dans leur ascendance.
Par exemple, la tribu de Réouven fut appelée הראובני (haRéouvéni), précédée de la lettre hé du nom d'Hachem et suivie de la lettre youd.
Il en va de même pour "haChim'oni" (celle de Chimon) et pour toutes les tribus d'Israël. Ils étaient tous les descendants purs et légitimes de leurs ancêtres. [Béréchit 26 ; Béréchit rabba 79,7]

De même, dans notre exil actuel, en gardant la brit comme il le faut, nous hâtons la guéoula.
Le prophète dit à ce sujet : "Un rédempteur viendra à Tsion, et à ceux qui, parmi Yaakov, reviennent de la faute. C'est Mon alliance avec eux" (Yéchayahou 59,20-21).
Le rédempteur (machia'h) viendra à Tsion lorsque nous reviendrons à Hachem en téchouva pour toutes nos fautes, au premier rang desquels les fautes de la brit.
"C'est Mon alliance (brit) avec eux (les juifs)" = lorsque nous reviendrons en téchouva des fautes de la brit, nous serons délivrés.

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+ Révélations de la sagesse :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.120-121) écrit qu'une personne qui souhaite plonger dans les secrets les plus profonds de la sagesse de la Torah doit d'abord purifier son corps et son âme des dommages causés par la souillure du corps et de l'esprit.
La souillure est causée par la souillure de la brit. Ce n'est que par la sainteté de la brit qu'une personne peut mériter la révélation des secrets de la Torah.
Dans le cas contraire, les pensées et les actes répréhensibles d'une personne forment une barrière entre elle et les hauteurs de la sainteté à laquelle elle aspire.
Elle ne peut pas comprendre les véritables profondeurs de la Torah, en particulier les secrets de la Torah qui sont réservés à ceux qui craignent Hachem et gardent leur brit, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

La Torah elle-même est appelée brit, une alliance entre Hachem et le peuple juif.
Le nom commun entre la brit de la Torah et la brit mila signifie un but commun et interdépendant.
Même si une personne observe toute la Torah, si elle néglige la sainteté de la brit, toute son observation de la Torah est défectueuse.
La sainteté du bris est le fondement sur lequel tout est construit et équivaut à toutes les autres mitsvot combinées.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina p.93-94) enseigne :
La pureté de la brit est essentielle à l'étude de la Torah.
La véritable profondeur de la sagesse de la Torah ne peut être atteinte que par ceux qui n'ont jamais souillé leur brit, ou qui ont fait téchouva pour les fautes de leur passé.
C'est parce que la sagesse de la Torah est elle-même un élément de la brit entre Hachem et le peuple juif, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

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+ Atteindre les sommets de la sainteté :

-> Il est impossible d'atteindre les sommets de la sainteté sans veiller soigneusement à la sainteté de la brit, car c'est le fondement sur lequel repose notre dévotion religieuse.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Maaglé Tsédek p.286-287) en donne une indication dans le verset suivant : "Le commencement de Tes paroles est vérité, et tous Tes jugements justes sont éternels" (roch dévaré'ha émet, oul'olam kol michpat tsidké'ha - Téhilim 119,160).
Le sceau de la brit est la vérité, qui se trouve au tout début de la Torah, בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réorganisées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).

Garder la brit avec une détermination ardente élèvera une personne et lui permettra de garder à jamais tous les "jugements justes" de la Torah.
Il sera sanctifié par la plus grande sainteté du peuple juif et sera capable de s'approcher de la Chékhina.
Puisque la Torah commence par une référence à la brit de feu, nous voyons que toute la Torah dépend de ce fondement : la sainteté de la brit.