Aux délices de la Torah

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Quelques réflexions pour un bon mariage (4e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (4e partie) :

-> La michna (Guittin 90a) rapporte 3 opinions concernant le type d'actions qu'une femme peut commettre et qui est considéré comme un motif de divorce :
Beit Chamaï dit que l'on ne peut divorcer de sa femme que si l'on trouve en elle un acte d'adultère.
L'opinion de Beit Hillel est que même si elle a simplement brûlé sa nourriture, il peut divorcer.
L'opinion de Rabbi Akiva est que même si un homme a simplement trouvé une autre femme plus attirante que la sienne, il est justifié de divorcer de sa femme.

=> Cette michna demande à être interprétée. Et ce qui la rend encore plus problématique, c'est que Beit Hillel est l'école de pensée associée au 'hessed (bonté), à l'indulgence et pourtant, ici, ils permettent un divorce juste parce que la femme a brûlé la nourriture?!
De plus, comment rabbi Akiva peut-il dire que si un homme trouve une autre femme plus attirante que la sienne, il peut divorcer, alors que rabbi Akiva lui-même savait à quel point la femme joue un rôle important dans le succès du mari, car sans sa propre femme, il ne serait jamais devenu le grand rabbi Akiva. [la guémara rapporte par exemple qu'il a dit devant ses 24 000 élèves : "C’est à elle que nous devons ma Torah, et la vôtre!" - voir guémara Kétoubot 62b-63a]
Comment peut-il donc préconiser de laisser sa femme sur le bord de la route simplement parce qu'on a trouvé une autre femme plus séduisante qu'elle?

Donner un gett (acte de divorce) est la dernière phase d'un conflit conjugal. Parfois, il arrive qu'un couple puisse vivre ensemble dans la même maison mais qu'il soit véritablement divorcé l'un de l'autre, pas au sens littéral, mais émotionnellement.
Ainsi, la michna nous dit ce qui doit se passer dans un mariage pour qu'un couple sache qu'il n'est pas vraiment "marié" l'un à l'autre, au sens émotionnel du terme.

Comment une personne peut-elle savoir quand le lien profond dans un couple est tellement brisé que le divorce est la prochaine étape logique?
-> L'opinion de Beit Shamai est que s'il constate que sa femme a commis un acte d'adultère, cela constitue un motif de divorce. Cela signifie qu'une fois que le couple ne ressent plus le besoin d'être loyal l'un envers l'autre, c'est un signe qu'ils sont déjà divorcés émotionnellement l'un de l'autre, et le divorce technique n'est que l'étape suivante.
-> Selon Beit Hillel, même si elle a brûlé sa nourriture, c'est-à-dire si quelqu'un peut sentir que la nourriture de sa femme est brûlée ou qu'il y a un meilleur cuisinier qu'elle, ils ne sont pas mariés intérieurement. Lorsqu'un homme et une femme sont vraiment liés par les liens du mariage, le simple fait que ce soit la nourriture de sa femme devrait déjà signifier pour le mari que c'est la meilleure nourriture du monde. L'important n'est pas ce qu'elle a fait, mais de savoir qui l'a fait.
-> L'opinion de rabbi Akiva est que si l'on peut contempler une femme plus belle que son épouse, c'est un signe qu'il est intérieurement divorcé d'elle.
Dans des circonstances normales, un couple devrait atteindre un tel niveau de proximité qu'aucun des conjoints ne pourrait avoir l'impression qu'il existe quelqu'un d'autre au monde plus attirant que son partenaire.
C'est pourquoi il est dit (michna Yadayim 3:5) que Chir haChirim, le chant d'amour entre nous et Hachem (le mariage ultime), est Kodech Kadachim, le saint des saints, car il représente le ravissement complet et total entre le peuple juif et Hachem.

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-> L’opinion de Beit Hillel est que même si la femme a simplement brûlé sa nourriture, le mari pourra divorcer. Comment devons-nous comprendre cela? Ce qui rend cette michna plus problématique, c’est que Beit Hillel est l’école de pensée associée au ‘hessed, à la bonté, à la clémence, or ici, elle permet un divorce pour un motif futile.
Brûler un plat se produit occasionnellement dans tout mariage. Mais la question est de savoir comment la femme va réagir. Si elle est une bonne épouse, elle enlèvera la partie brûlée pour elle-même et donnera à son mari la partie savoureuse ou moins cuite.
Mais une femme méchante partagera la nourriture brûlée avec son mari.
Une femme encore pire donnera à son mari la nourriture brûlée et gardera la partie la moins brûlée pour elle-même.
L’opinion de Beit Hillel est que si elle brûle sa nourriture (אפילו הקדיחה תבשילו - afilou ikdi'ha tavchilo - la guémara emploie le SA nourriture), ce qui signifie qu’elle la considère comme la sienne et lui donne la partie brûlée, c’est un motif de divorce, car cela montre la bien piètre qualité de leur harmonie conjugale.
[un roch yéchiva rapporté par le rav Yéhochoua Alt]

-> Le rav Yaakov Kamenetsky disait que quiconque divorcerait de sa femme pour un repas brûlé, n’aurait même pas commencé à comprendre le sens d’un mariage et par conséquent, son "épouse" serait réellement bien mieux sans lui.

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=> Comment devons-nous considérer les tâches en apparence peu importantes, comme changer la couche d'un bébé, sortir les poubelles ou nettoyer la maison?
Bien qu'elles semblent insignifiantes, la vérité est qu'elles peuvent être tout aussi importantes, lorsque nous le faisons léchem chamayim (purement selon la Volonté d’Hachem).

Lorsque le rav Yéhouda Samet et sa femme ont eu plusieurs petits enfants, ils ont accroché une pancarte au-dessus de leur table à langer qui disait : "Je change cette couche afin d'aider cet enfant à devenir un érudit en Torah (si c'est un garçon), un craignant le Ciel (yéré chamayim), un serviteur d'Hachem, une échet 'hayil (si c'est une fille) et je le fais avec sincérité et joie.
Bien qu'ils ne l'aient pas toujours lu à haute voix, cela a eu un impact énorme sur la façon dont ils changeaient les couches.

Un invité pauvre qui finissait de manger chez le 'Hozé de Lublin remarqua qu'il nettoyait la table. Perplexe, l'homme demanda : "Je peux comprendre que vous serviez les invités en raison de la grande mitsva de hachnasat or'him, mais pourquoi nettoyez-vous la table? Les serviteurs font cela".
Le 'Hozé lui répondit que le jour de Yom Kippour, après le service sacré dans le Kodech Hakadachim (le saint des saints), le Cohen Gadol débarassait également la poêle à feu et la cuillère. Cette mitsva n'est donc pas moins importante.

Cette idée est représentée par la teroumat hadéchen qui consistait à enlever les cendres du mizbéa'h (l'Autel), soit en apparence le sale boulot. Pour cette raison, déchen (דשן) est un acronyme pour : davar chééno néchchav (ce qui est considéré comme sans importance).
Or, en réalité nous voyons combien il est significatif puisqu'elle a été placé à côté du mizbéa’h.
Ainsi, la prochaine fois que nous devrons faire un travail sale, nous devons réaliser qu'il s'agit en fait de nous purifier.

[d'une certaine façon sortir les poubelles, nettoyer la maison, ... on peut dire à Hachem regarde comment je prends soin de notre foyer où Tu résides avec nous, regarde comment j'agis selon Ta volonté par amour de mon prochain (conjoint), pour le shalom bayit, ... ]

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+ Femmes & étude de la Torah :

-> Le 'Hatam Sofer (dans ses drachot p.353) écrit que si une femme soutient son mari et ses enfants dans l'étude de la Torah, bien que le mari et les enfants voient leur récompense diminuée s'ils se perdent et ne suivent pas la voie de la Torah qu'elle a soutenue, sa récompense n'en est pas réduite.
[par exemple, s'ils ont parlé plus que nécessaire, s'ils ont étudié avec moins d'intensité qu'ils auraient pu, ... cela ne regarde pas la récompense de la femme qui aura comme mérites le maximum possible, comme s’ils avaient fait le mawimum possible.]

Le Kédouchat Tsion (1874-1941) a dit à l’un de ses élèves dont la femme voulait un contrat écrit attestant qu'elle avait droit à la moitié de la récompense de son mari : "Sa récompense [à votre femme] est bien plus grande que la tienne. Vous apprenez la Torah, vous pratiquez votre Avodat Hachem et vous vous amusez! Mais elle reste seule à la maison! Quel genre de plaisir a-t-elle?"

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2014/08/07/la-femme-son-mari-et-letude-de-la-torah

-> La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.
Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot, d'un minyan et de l'étude de la Torah pour y parvenir!]
[rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]

Aucune prière n’est vaine

+ Aucune prière n'est vaine :

-> Hachem invite l'homme à prier : "Invoque-moi et je te répondrai" (Yirmiyahou 33,9)
Rabbi Zeira ajoute : Lorsqu'un homme reçoit un visiteur, la première fois, il le fait asseoir sur un canapé ; la deuxième sur une chaise ; la troisième sur un banc. La quatrième fois, il râle : "Combien de temps encore va-t-il me déranger?"
Mais Hachem attend éternellement nos prières. Dès que nous nous adressons à Lui, Il s'empresse de nous répondre.
[midrach Sochar Tov]

-> Hachem se réjouit de nos prières constantes. Alors que l'homme s'offusquerait de demandes répétées, Hachem veut avoir de nos nouvelles. [Méor Enayim]

[Lorsque nous demandons une faveur à un ami, nous espérons qu'il exaucera notre souhait, et que nous n'aurons pas à le solliciter à nouveau. Cependant, pour Hachem chacun de nos prières est significative et digne d'intérêt.

De plus, Chaque fois que nous nous adressons à Hachem, notre lien avec Lui est renforcé.

Selon le Nétivot Olam, la prière est le désir le plus intime de l'âme (ce moment où l'on quitte tout de ce monde pour être en face à face, en intimité avec papa Hachem). ]

-> "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?" (Vaét'hanan 4,7)

Hachem répond immédiatement à toute demande quelque soit la langue. [Yalkout Dévarim]

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+ Persévérer à prier :

-> "Une personne qui prie beaucoup verra ses prières exaucées" (guémara Béra'ho't 32).

Le fait que nous prions encore et encore est une indication que nous comptons vraiment sur Hachem pour nous sauver. Même si une personne est indigne de voir ses prières exaucées, si elle prie et implore Hachem de l'aider, alors Hachem aura de la compassion en raison de sa confiance en Lui.

[midrach Tan'houma Vayéra 1]

Si nous ne voyons pas de résultat à nos prières, nous ne devons pas perdre confiance et désesper en Hachem, et nous devons prier encore et encore, comme il est dit : "Espère en Hachem, courage! que ton cœur soit ferme! oui, espère en Hachem!" (Téhilim 27,14).

[en effet, ce mérite de toujours garder notre émouna alors que notre yétser ara (nature humaine) nous pousse à baisser les bras, va être un mérite donnant une force énorme à nos prières! ]

-> Les portes du Ciel ne sont pas toujours ouvertes. Cependant, si nous répétons nos prières assez souvent, à un moment donné, les portes finiront par s'ouvrir et nos souhaits seront exaucés. [midrach Dévarim rabba 2,12]

-> Its'hak et Rivka savaient que des prières fréquentes permettraient d'atteindre le but recherché. Rachi (Toldot 25,21) nous apprend qu'ils ont prié à plusieurs reprises et longuement.

-> Moché a continué à prier pendant 40 jours jusqu'à ce que Hachem pardonne aux juifs pour le péché du Veau d'or. Nombreux sont les commentaires qui soulignent qu'il a prié encore et encore. Ils soulignent que prier encore et encore est plus efficace qu'une seule longue prière. ['Hayé Olam 1,28]

-> 'Hana pria encore et encore. Finalement, Hachem répondit à ses prières.
Le Ralbag (Chmouël 1,7) dit que lorsqu'une personne prie encore et encore, chaque soupir et chaque larme sont recueillis.

-> Il semble parfois que nos prières ne serviront à rien. Pourtant, "les prières et les jeûnes servent nos intérêts ainsi que ceux de nos enfants" (Sefer ha'Hassidim).
Même lorsqu'elles ne sont pas exaucées, nos prières sont stockées dans les mondes supérieurs ; chaque prière nous est créditée dans le monde à venir.
[rabbi Itsh'ak Huberman - Ki Tissa]

-> Les lettres de Rabbi Nathan de Breslev précise qu'il est interdit de s'entêter à demander des choses à Hachem. Il faut seulement demander et supplier avec de nombreuses requêtes et supplications, et Hachem fera ce qui est bon. Si Hachem veut que quelque chose soit, il amènera l'affaire à la meilleure conclusion possible, que ce soit immédiatement ou plus tard.

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-> Parfois, un parent peut refuser la demande d'un enfant parce qu'elle est inappropriée. Néanmoins, il offrira à l'enfant une autre faveur.
Hachem fait souvent de même. Comme un parent aimant, Hachem ignore nos demandes de choses qui peuvent nous nuire, mais en même temps, Il nous confère d'autres avantages que nous n'avons même pas demandés. Cette pensée devrait nous permettre de continuer à prier même lorsqu'il semble que nos prières n'ont aucun effet.
[Yessodé haDaat - chap.47]

-> Hachem savait qu'Avraham prierait résolument en faveur de la ville de Sodome après qu'Il l'informe de ce qu'Il allait y faire.
D'ailleurs, Avraham continua à prier en faveur de Sodome même après que les anges soient partis pour détruire la ville. Bien que ses prières n'ont pas efficaces à ce moment-là (n'évitant pas la détruction de la ville et de ses habitants), elles seront finalement utilisées par ses descendants. [rav Pinkous - Chéarim béTefilla]
En effet, dans le cas d'Avraham, il fallut plusieurs générations pour que ses prières produisent des résultats positifs. Seul Lot et ses deux filles survécurent à la destruction de Sodome et devinrent les géniteurs de 2 ennemis du peuple juif. Plusieurs générations plus tard, Ruth, une descendante de cette union, devint l'arrière-grand-mère du roi David.
Ainsi, les prières d'Avraham ont préservé l'ancêtre du roi David et assuré la dynastie davidique [et donc la venue du machia'h]. [rabbi Tsadok haCohen]
[nos Sages disent aussi que ces prières d'Avraham qui en apparence n'ont servi à rien, vous en réalité être utilisé pour aider plus tard dans l'histoire le peuple juif, ses descendants. Cela illsutre le fait qu'aucune prière ne se perd, n'est inutile. ]

-> Le Steipler encourageait les gens à continuer à prier pour une personne malade, même si la situation semblait désespérée. La prière soulage la souffrance du malade et prolonge sa vie ... et après tout, les miracles existent. Les prières augmenteront le mérite de la personne malade dans ce monde et dans le monde à venir, puisqu'elle sera récompensée pour avoir incité d'autres juifs à prier et à se tourner vers Hachem. Enfin, ces prières permettront de sauver de nombreuses autres personnes. Ce n'est que dans le monde à venir qu'il sera possible de voir tous les avantages qui ont résulté de chaque prière individuelle.

-> "Les yeux de tous se tournent vers Toi avec espoir et Tu leur donnes leur nourriture en temps voulu" (Téhilim 145,15). Nous devons avoir la certitude que toute prière a forcément un impact, aucune n'est inutile.
Selon le midrach (Dévarim rabba 2,10), certaines prières peuvent être répondue avant même de l'avoir articulée, d'autres après un instant, une heure, une journée, 3 jours, 20 jours, ... [nous devons garder en tête que nous avons l'assurance que cela viendra par Hachem "en temps voulu", au moment e plus opportun.]

-> Le Steipler ('Hayé Olam) écrit qu'il y a des prières qui sont exaucées immédiatement, et d'autres qui le sont après 30 ans. En fin de compte, on verra à quel point nos prières ont fait une différence.
Il est impossible pour une personne de savoir quelle aurait été sa situation si elle n'avait pas prié ; sans ses prières, les choses auraient pu être bien pires. Nos prières peuvent grandement améliorer notre situation.
[dans notre monde nous avons un yétser ara qui nous pousse à dévaloriser l'impact de nos prières. Dans le monde de Vérité, nous verrons l'impact incroyable sur nous, sur chaque juif, sur le monde entier, ... que nos prières ont pu avoir. (ex: des gens ont été guéris, ont eu des enfants, ... grâce à nous. Et nous selon crédités des conséquences positives indirectes en résultant.) ]

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-> Si une personne prie et n'est pas exaucée, elle ne doit pas perdre la foi et ne doit pas se décourager. Elle doit prier à nouveau, comme il est dit : "Aspire à Hachem, renforce ton cœur et aspire à Hachem." (Tehillim 27, 140)

-> Hachem peut retarder l'exaucement d'une prière afin qu'une personne devienne plus consciente de sa dépendance totale envers Hachem. Cela lui permettra de prier plus intensément. [Sfat Emet - Téhilim 27,14]
Parfois, une prière qui semble sans réponse a été détournée remplir un besoin cosmique. [Déguel Ma'hané Efraïm]

-> Une réponse tardive à nos prières peut refléter le désir d'Hachem de mettre la foi d'une personne à l'épreuve. Hachem omet délibérément de répondre aux prières d'une personne afin de déterminer si elle manifestera une foi authentique et continuera à prier. La frustration que nous éprouvons lorsque nos demandes sont rejetées expie nos péchés. Nous sommes ainsi épargnés de divers châtiments.
[rabbi Aharon Kotler - michnat rabbi Aharon]

-> Hachem peut refuser notre demande parce que nous demandons quelque chose qui nous ferait du mal. Parfois, nous prévoyons d'utiliser ce que nous demandons à des fins inappropriées.
Une prière peut également être rejetée si son accomplissement affecte les autres. La prière du roi David pour qu'il ne meure pas le Shabbat a été refusée (guémara Shabbath 31a) car c'est ce jour-là que le règne de son fils Salomon devait commencer.

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-> La prière est notre arme secrète : "Eux par des chars et eux par des chevaux, tandis que nous invoquons le nom d'Hachem "(Téhilim 20). [Lev Shalom]

[ex: la réussite d'une nation non-juive repose sur son ange responsable au Ciel, et par nos prières nous le bombardonnons d'armes spirituelles réduisant sa force, et donc celles de ses nations sur terre. De plus, nous réveillons l'amour et la miséricorde de notre papa Hachem, le boss qui peut tout. ]

-> Le Ménorat haMaor désigne le vol et les pensées impures comme les principaux obstacles à l'acceptation de nos prières.
Le Yessod véChorech ha'Avoda place le vol en tête de la liste des péchés qui entravent l'acceptation de nos prières. Il mentionne également les péchés de chaatnez et de rétention du salaire d'un travailleur journalier.

"Et il advint (vayéhi - וַיְהִי) lorsque Pharaon laissa partir le peuple, que Hachem ne les conduisit pas à travers le pays des Philistins" (Béchala'h 13,17)

Nos Sages (guémara Méguila 11a) disent que le mot וַיְהִי dénote la douleur et la souffrance. Il s'agit d'une contraction de "ויי והי", qui se traduit par "malheur et deuil" (Megillah 11a).

-> Le rav Yéhochoua Rokéa'h, le 2e Rabbi de Belz, explique qu'après tout ce qu'Hachem a fait pour les juifs, après tous les miracles dont ils ont été témoins, ainsi que la domination d'Hachem sur Pharaon et l'Égypte, il y avait encore des juifs qui disaient : "vayehi béchala'h Pharaon", que c'était Pharaon qui avait envoyé les juifs, et non Hachem.
Par conséquent, il s'agit d'un langage de souffrance (lachon tsaar), parce qu'il y avait encore des certains juifs qui n'étaient pas parvenus à cette émouna, cette croyance en Hachem.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch inclut une autre question : Pourquoi Pharaon a-t-il été décrit comme celui qui les a fait sortir ("Pharaon laissa partir le peuple")? Hachem est celui qui nous a fait sortir d'Egypte!
Il explique que la nation que Pharaon a fait sortir n'était autre que le érev rav, des égyptiens qui sont partis avec Bné Israël.
Nous trouvons constamment l'utilisation du mot "am" (peuple), lorsque la Torah énumère les nombreuses fautes qui ont eu lieu dans le désert. Il s'agit des personnes qui ont fait partie du voyage, contrairement aux termes "Israël" ou "Bné Israël" qui désignent nos véritables frères juifs.
[or dans notre verset, il est écrit : "vayehi béchala'h Pharaon ét aAM" -> peuple, donc cela fait allusion au érev rav. ]

Ainsi, c'est bien Pharaon qui a envoyé ce "peuple" (érev rav) et son intention était de leur faire fomenter des problèmes et de convaincre les Bné Israël de retourner en Égypte.

-> Plus tard dans le désert, à l'époque du péché du Veau d'or, Hachem a critiqué Moché, rejetant la responsabilité du Veau d'or sur le érev rav, que Moché avait fait monter d'Égypte, comme il est dit : "Va, descends, car ton peuple que tu as fait monter du pays d'Égypte a agi de manière corrompue" (Ki Tissa 32:7). Rachi explique que le verset ne dit pas "le peuple", mais "ton peuple" (am'ha), parce que c'est Moché lui-même a accepté le érev rav, sans consulter Hachem. Moshé avait pensé que ce serait bon pour eux de s'accrocher à la Chékhina, mais ce sont eux qui se sont corrompus et ont corrompu les autres.

=> C'est pourquoi le mot "vayehi", un lanquage de souffrance est utilisé pour parler du "peuple" qui a quitté l'Égypte. Ce n'était pas ce qu'Hachem voulait ; c'était le fait de Pharaon, qui avait des intentions néfastes.
Ces futurs fauteurs de troubles ont été envoyés par Pharaon (et non sortis par Hachem). En cela, il y avait quelque chose à déplorer.

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-> b'h, autres explications : https://todahm.com/2020/03/23/12887-2

"Alors chantera Moché et les Bné Israël" (az yachir Moché ouBné Israël - Béchala'h 15,1)

-> Dans ce verset, la Torah raconte que lorsqu'ils ont fini de traverser la mer Rouge et qu'ils ont vu leurs ennemis (es égyptiens) gisant morts le long du rivage, le peuple juif a éclaté en chants de joie.
Cependant, les mots : "az yachir" semblent difficiles à comprendre. Le mot "az" implique le passé tandis que le mot "yachir" signifie "chantera", au futur.
=> Comment devons-nous comprendre cela?

-> Le rav Levi Its'hak de Berditchev dit que les Bné Israël étaient certains qu'Hachem les sauverait. Cela avait-il un sens pour Lui d'accomplir tant de merveilles incroyables jusqu'à présent pour que le grand final se termine par la mort de la nation entière? Assurément, c'était impensable.
En fait, nos Sages (Mékhilta - Béchala'h 16,20) nous disent que le peuple juif avait une telle confiance dans le salut d'Hachem qu'ils ont apporté des tambours avec eux lors de leur sortie d'Égypte dans leur certitude d'être sauvés.

Selon le rav de Berditchev, ceci est l'explication des mots "Az Yashir".
Az est au passé, faisant référence aux moments avant même que la mer ne se fende ; Yashir est au futur = le peuple juif était déjà certain qu'il allait chanter. Avant même que leur salut ne soit arrivé, les Bné Israel savait déjà qu'ils chanteraient en étant secourus.
Leur foi était si parfaite que pour eux, le salut était une certitude totale.

Avant l'ouverture de la mer Rouge, ils avaient d'un côté toute l'armée égyptienne surarmée à leur poursuite et de l'autre une mer déchaînée devant eux, le peuple juif était coincé entre le marteau et l'enclume. Il n'y avait pas d'issue! Vers où pouvaient-ils courir, vers qui pouvaient-ils se tourner?
Or, bien qu'en apparence coincé dans ce qui semblait être la situation la plus désespérée et sans issue, le peuple juif avait déjà commencé à chanter (az yachir).

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-> Lorsque l'on demandait à un certain 'hassid Breslev comment il faisait pour rester joyeux même dans des moments aussi difficiles, il répondait : "J'emprunte simplement un rikoud (une danse) aux jours meilleurs à venir!" Il s'agit d'une toute autre approche de la vie.
Souvent, nous sommes confrontés à des circonstances éprouvantes qui échappent à notre contrôle ; nous ratons le bus pour une réunion importante, nous renversons du café sur notre chemise fraîchement lavée, ...
Les situations sont infinies. Mais si nous croyons vraiment au "gam zou létova", qu'un jour dans le futur nous verrons comment tout était vraiment pour le mieux, alors pourquoi ne pas commencer à chanter dès maintenant?
En effet, combien plus agréable serait le reste de notre journée, et en fait notre vie entière, si au lieu de nous énerver sur ces choses qui vont mal et qui sont de toute façon au-delà de notre capacité à les changer, nous les traversions en dansant ?

À quoi bon s'énerver parce que la circulation est bloquée et que je suis en retard au travail? Mes coups de klaxon furieux vont-ils contribuer à améliorer la situation? Ce n'est pas comme si tout le monde attendait que je klaxonne et que maintenant grâce à cela ils peuvent commencer à bouger.
Combien la vie serait plus agréable, si au lieu de taper du poing sur le volant par frustration, je respire profondément et commence à taper doucement un rythme sur l'air de "Hodou l'Hachem ki tov!" (remercions Hachem car Sa bonté est éternelle [même quand à mes yeux tout semble aller de travers, pour le mal]).
Nous avons une toute autre vie lorsque notre émouna certaine dans le salut [d'Hachem] atteint le point où nous pouvons chanter joyeusement avant même que le salut n'arrive.
C'est le message de "az yashir". Dans le passé, avant même que leur salut n'arrive, le peuple juif chantait déjà un avenir meilleur.

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+ En résumé :

==> Même dans les moments de danger extrême que le peuple juif a passé coincé entre l'armée égyptienne et la mer déchaînée, ils avaient une foi si parfaite qu'ils seraient sauvés qu'ils ont déjà commencé à chanter.
Si nous travaillons sur notre foi que notre Père céleste [Hachem] ne nous abandonnera jamais, et que chaque situation dans la vie, aussi négative qu'elle puisse paraître, est toujours pour notre bien, nous pouvons déjà commencer à chanter avant même que le salut n'arrive.

Quelques réflexions pour un bon mariage (3e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (3e partie) :

-> On raconte l'histoire d'un mari qui abusait verbalement de sa femme. Sa femme est allée demander conseil à un Rav qui lui a conseillé, à chaque fois qu'il l'insultait, d'enfoncer un clou dans du bois avec un marteau. Cela atténuerait sa frustration et sa colère.
Après quelques jours à entendre ce bruit de clou, le mari interrogea sa femme à ce sujet. Elle lui a expliqué qu'après chaque insulte, c'est ce qu'elle faisait.
Après avoir vu les nombreux clous, il a été très ému de s'améliorer, car il n'avait pas réalisé la gravité de ses dommages. Il a riposté en lui disant que pour chaque compliment qu'il lui faisait, elle devait lui retirer un clou.
Après quelques jours, elle lui a dit que tous les clous étaient sortis. Il lui répond qu'il a réparé ses erreurs passées avec elle et qu'il a maintenant une ardoise toute propre. Elle lui a répondu que les trous étaient toujours présents dans le morceau de bois.

=> Nous apprenons ainsi que les dommages que nous causons par nos paroles perdurent, car même si les clous sont retirés, les trous (dommages) restent.

[sur le moment on se dit : "ça va ce n'est que des paroles, c'est pas si grave!" Mais on doit avoir à l'esprit que ce n'est pas la vérité, que nos mots peuvent laisser des traces qu'il sera très difficile, voir impossible d'effacer. (dans la majorité des cas c'est simplement par égo : on ne me parle pas comme ça, c'est moi qui aura le dernier le mot, ...)]
[ex: nous avons passé une mauvaise journée, où l'on nous a manqué de respect, alors notre façon animale de retrouver cet orgueil est en manquant de respect avec sa femme/enfants. On profite de cette situation que l'on considère comme acquise (c'est bon c'est ma femme pour toujours!), alors qu'elle est en perpétuelle construction.]

-> L'importance de ne pas endommager une femme par nos paroles est illustrée par le fait que les lettres finales de : "vélo tonou ich ét amito" ("ne pas bouleverser les gens par des mots - "וְלֹא תוֹנוּ אִישׁ אֶת עֲמִיתוֹ - Béhar 25,17) forment le mot : ichto (אשתו), sa femme, car c'est là que cela s'applique particulièrement.
Avant de parler, nous devons nous demander si les mots que nous nous apprêtons à prononcer seront utiles ou nuisibles.
Parmi les innombrables mots que nous prononçons chaque jour, combien sont positifs?

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-> Lorsqu'une personne s'énerve contre son conjoint, elle doit se rappeler que : "bérokez ra'hem tizkor" (dans la colère, souviens-toi d'avoir pitié - 'Habakouk 3,2).

-> "Prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (atkèn atsma'h biprozdor kédé chétikaness litraklin - Pirké Avot 4,16).
[à un niveau simple de compréhension, ce monde temporaire est comme un hall où l'on se prépare avant de rentrer dans le monde à venir, qui est éternel (qui dépend de ce qu'on aura fait ici). ]
Selon nos Sages, cette michna est aussi un conseil pour le mariage : avant de rentrer dans nos maisons (la salle de réception), nous devons nous préparer à l'humeur de nos conjoints (et de nos enfants).

[de même qu'avant de prier on se rappelle de la grandeur d'Hachem, de devant qui nous prions, de même avant d'entrer chez nous, nous devons développer notre conscience de la grandeur dans notre vie de notre conjoint, nous devons prendre un petit moment pour réveiller en nous de beaux sentiments (amour, de gratitude, ...) sur l'importance pour nous de notre conjoint. Ce n'est pas n'importe qui!
En ce sens de grands rabbanim prenaient quelques secondes pour se recoiffer avant de rentrer chez eux, ou bien lire quelques informations pour avoir de la discussion (n'ayant leur tête que dans des sujets complexes de Torah), ...
En effet, dans notre "couple" avec Hachem, ou avec notre conjoint, l'habitude fait perdre l'importance et l’appréciation d’avoir une telle relation de proximité. ]

-> "Prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (Pirké Avot 4,16) = de nombreux Sages nous conseillent de ne pas rentrer en étant affamé chez nous, car nous sommes alors dans un état propice à s'énerver pour un rien. Mais plutôt, on doit préparer notre retour en manger un peu avant.
D'ailleurs cela l'est clairement écrit : "quand il aura faim, il sera en colère" (véaya ki yir'av véitkatsaf - Yéchayahou 8,21)

-> Le Sfat Emet haKadmon (cité dans le Ein Yaakov - Yoma 81b) indique que le fait de manger la veille de Yom Kippour a pour but de mettre les gens de bonne humeur, afin qu'ils soient prêts à pardonner à leur prochain.
Hachem a donné la mitsva de manger et de boire la veille de Kippour, afin d'être d'humeur joyeuse car avant de manger, une personne peut s'irriter plus facilement.

-> La michna (Shabbath 2:7) nous dit qu'il y a 3 choses que l'on doit dire dans sa maison (béto'h béto), la veille de Shabbath juste avant la tombée de la nuit : "As-tu payé la dîme? As-tu préparé le érouv? As-tu allumé la lumière de Shabbath?"
Le Tiféret Israël (Yachin 60) se demande pourquoi il n'est pas plutôt écrit : "lébné béto" (à sa famille) [en place de : dans sa maison]?

Lorsque nous parlons avec notre conjoint, cela doit se faire sur un ton doux et léger.
Le Tiféret Israël explique qu'il ne faut pas le dire d'une voix forte qui peut être entendue de l'extérieur. Il faut plutôt le dire doucement afin d'être écouté.
C'est ainsi qu'il explique pourquoi la michna dit : "bét'oh béto" (dans sa maison), car cela connote cette idée.

Dans le même ordre d'idées, rabbi Avigdor Miller disait : "Si un couple ne s'écoute pas et ne s'entend pas, ses voisins les entendront [car ils hausseront le ton -> j'ai raison car je le dis le plus fort!]".

[de plus, le fait d'élever la voix incite à installer et développer l'énervement, la colère. En ce sens, nos Sages nous conseillent de toujours parler calmement.
Il est sain de parler de ce qui ne va pas, mais il faut choisir un moment opportun où l'autre est de bonne humeur et en utilisant une forme pleine d'amour et de respect de la dignité d'autrui. ]

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-> Il a été dit que le mariage est comme la vie : il y a des hauts et des bas. Il ne faut pas désespérer pendant les périodes de baisse, mais plutôt répéter "cela aussi passera".
Dans la maison de rabbi Efraïm Zalman Margolis, un verre en cristal s'est brisé un jour. Alors que sa femme était hystérique, il était calme au point que cela la dérangeait.
Lorsqu'elle lui a demandé pourquoi il était si calme, il a répondu : "Demandez le moi l'année prochaine".
Un an plus tard, il a dit qu'il était calme parce que maintenant il n'est plus contrarié par ce problème. Alors pourquoi s'énerver au moment où cela arrive?

-> La michna enseigne : "lo matsati lagouf tov mistika" ( je n’ai rien trouvé de plus bénéfique pour l’individu, que le silence - Pirké Avot 1,17).
Cela fait particulièrement référence au mariage, car on nous enseigne que "ichto kégoufo" (la femme d'un homme est comme lui-même - guémara Béra'hot 24a).
On peut comprendre : je n'ai rien trouvé de mieux "lagouf" (pour l'homme et la femme) que le silence (mistika). En effet, par le silence, de nombreux désaccords peuvent être évités.
De nombreuses fois, dans le mariage, nous pouvons appliquer le verset : "hamaskil baét ha'i yidom" (Amos 5,13) = l'homme prudent se tait en ce temps-ci.

Le verset dit : "tovim hachnayim min haé'had" (Kohélét 4,9) : deux sont meilleurs qu'un.
Une explication est que lorsque 2 personnes vivent en harmonie (tovim hachnayim), c'est souvent parce que l'une d'elles a été tolérante et indulgente (min haé'had).
Un homme sage dit : "Vous pouvez changer votre mariage en vous changeant vous-même".

La michna (Pirké Avot 5,7) dit que l'un des miracles qui s'est produit dans le Temple était que les gens se tenaient serrés les uns contre les autres tout en ayant largement d'espace pour se prosterner (omdin tséfoufim oumichta'havim réva'him).
Une autre explication est que si quelqu'un se tient debout avec un égo gonflé, étant rigide et inflexible (omdin), alors il est à l'étroit (tséfoufim) et il n'y a pas de place pour quelqu'un d'autre dans sa vie.
En revanche, si quelqu'un est souple et flexible (michta'havim), alors il y a de la place pour d'autres personnes dans sa vie (réva'him).
Ceci est particulièrement véridique dans le mariage.

La guémara (Sota 17a) enseigne que si un mari et une femme le méritent alors la Chékhina habite parmi eux (ich vé'icha zakhou Chékhina bénéhem).
Une autre explication est que s'ils ont le shalom bayit, c'est parce qu'ils ont la Chékhina qui y réside, ce qui signifie qu'ils vivent selon la halakha et qu'ils ont les traits de caractère appropriés.

En fin de compte, lorsqu'une personne a un désaccord avec son conjoint, elle doit en arriver au point où elle a l'impression de se battre avec elle-même, comme s'il s'agissait de sa main droite et de sa main gauche.
Pour qu'un corps fonctionne correctement, les parties du corps doivent fonctionner harmonieusement car si une partie du corps fonctionne mal, cela affectera le reste du corps.
On peut dire la même chose d'un mari et d'une femme. Ils doivent s'unir et travailler en harmonie. Nous devrions tous mériter d'être les meilleurs conjoints que nous puissions être.
[rav Yéhochoua Alt]

L’obligation d’être joyeux

+ L'obligation d'être joyeux :

-> "Tu te réjouiras de tout le bon que Hachem ton D. t'a donné" (Ki Tavo 26,11)

C'est une mitsva. Nous sommes obligés de nous réjouir de ce que Hachem nous a donné.
Pourquoi avons-nous besoin d'une directive pour nous réjouir puisque nous devrions automatiquement être heureux lorsque nous avons de bonnes choses?
La nature de l'homme est de vouloir constamment plus que ce qu'il possède actuellement. "Celui qui a 100 veut 200" (midrach Kohélt rabba 1,34).
Nos moments de joie sont mêlés à la tristesse de ce qui nous manque. La Torah nous ordonne donc de nous réjouir de ce que nous avons. Nous devons nous efforcer de ressentir une joie qui soit complète. Le manque de joie avec ce que nous avons est destructeur à la fois physiquement et spirituellement.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2

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-> C'est une grande mitsva que d'être constamment dans un état de joie.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Rabbi 'Haïm Vittal (Chaaré Kédoucha 1,2) cite le fait de se sentir constamment joyeux/heureux de ce que l'on a comme l'un des 4 traits de caractères essentiels à acquérir.
[les 3 autres sont : l'humilité, le silence approprié, et le contrôle des désirs]

-> "Ne soyez ni frivole ni triste. Soyez constamment d'humeur joyeuse avec une expression faciale agréable. "
[Rambam - Hil'hot Déot 1,4 et 2,7]
[Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 3,13) écrit : "Veillez à ce que la joie ne se transforme pas en frivolité, ce qui conduirait à la faute". ]

-> Une personne doit rechercher autant de plaisirs matériels qu'elle en a besoin pour vivre une vie de vitalité et de joie au service d'Hachem.
Tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet état est considéré comme une nécessité pour vivre une vie de Torah.
[rabbi Yossef Leib Bloch - Chiouré Daat - vol.2]

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-> Le Baal Chem Tov dit :
"Hachem vous a envoyé dans ce monde pour une mission précise. Sa volonté est que vous accomplissiez votre mission dans la joie. La tristesse implique une réticence de votre part d'accomplir la volonté d'Hachem."

-> Le Ibn Ezra (sur Téhilim 33,4) déclare : "Les justes ressentiront toujours de la joie et ne seront jamais tristes de ce que Hachem a décrété sur eux, car ils réalisent que tout ce qu'Il fait est pour leur bien ultime."

-> "Une personne qui vit avec une conscience constante d'Hachem vivra une vie de joie constante.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.1]

-> Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yohél - vol.3) écrit :
Lorsqu'une personne qui suit la Torah est joyeuse de tous les biens que Hachem lui a accordés, elle accomplit la mitsva de Kidouch Hachem (sanctification du nom d'Hachem). Les gens voit à quel point ceux qui observent la Torah sont chanceux.
Celui qui observe la Torah en étant déprimé et qui parle de ce qu'il manque et de ce qui ne va pas dans sa vie, alors il amène les autres à le regarder de haut et à éviter d'en venir à observer la Torah (puisqu'elle rend triste ceux qui la suivent). Il s'agit d'un 'hilloul Hachem, une offense très grave.

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-> Les gens veulent que les autres sourient et montrent des signes de joie lorsqu'ils s'adressent à eux.
Vous avez la capacité de servir de "soleil radieux" à tous ceux avec qui vous entrez en contact. Même un tout petit enfant peut faire la différence entre un visage qui rayonne et un visage qui exprime la dépression et le ressentiment. Si vous souriez à un enfant, il vous sourira en retour.
Qui peut dire ce qui est plus sain et plus propice à la croissance d'un enfant : la nourriture qu'il mange ou les expressions d'amour que vous lui témoignez?
Un enfant qui manque de sourires amicaux est comme une plante qui manque de lumière du soleil.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour]
[nous sommes tous des "grands enfants", et ainsi toute personne a besoin de sourires bienveillants]

-> Lorsque vous êtes joyeux, vous êtes capable de remonter le moral des autres, ce qui est un grand acte de bonté, car une personne joyeuse propage ses sentiments positifs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Le moment entre roch Hachana et Yom Kippour est consacré à l'introspection. On regarde l'année écoulée et on essaie de se souvenir de ses fautes et de ses défauts, et on prend des résolutions pour s'améliorer. Il est facile de se sentir triste.
C'est pourquoi le rav Israël Salanter (Ohr Israël) souligne que, pendant cette période, nous avons l'obligation spéciale de saluer les gens avec un sourire et de leur parler sur un ton amical.

[certes, selon le Ramak (Tomer Dvora chap.2) : "l'idéal de la Torah est de saluer chaque personne avec une expression faciale agréable".
Mais, dans cette période où l'on s'inquiète de notre jugement personnel à Yom Kippour, nous devons encore plus être un soleil de joie et d'estime pour autrui. ]

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-> Les gens s'habituent tellement à être malheureux qu'ils ne sont pas conscients de la misère inutile qu'ils se causent à eux-mêmes. Ils s'emprisonnent eux-mêmes en remplissant leur esprit de pensées de ressentiment, de haine, d'envie et de désirs. Il est étonnant de constater qu'ils tolèrent de vivre une telle vie. [en ayant une tendance à se focalisant sur ce qu'ils n'ont pas, plutôt que d'apprécier et de se réjouir de ce qu'ils ont déjà. ]
La seule raison pour laquelle ils la tolèrent est qu'ils se sont tellement habitués à vivre avec de telles pensées qu'ils pensent à tort qu'il impossible que la vie soit différente.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Une personne vraiment joyeuse ne permet pas que son bonheur dépende d'un facteur externe sur lequel elle n'a pas de contrôle.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

[ce n'est qu'en maîtrisant une attitude positive face aux diverses situations de la vie que nous aurons une garantie de bonheur. Car sinon nous sommes soumis aux variations de ces facteurs externes (richesse, honneur, succès, ...), nous sommes dépendants de la réaction d'autrui (ex: les marques d'honneur qu'on nous témoigne => notre joie étant alors aux mains des autres). ]

-> Dans une lettre à son fils, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"J'essaie constamment [de ne pas rechercher ou demander mon bonheur à des facteurs qui me sont extérieurs]. Je me rends pas dépendant d'une autre personne ou d'un lieu spécifique. Je suis donc constamment joyeux. Mais la majorité des gens n'ont pas cette attitude".

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6) écrit : "Lorsque vous ressentez de la joie, vous serez en mesure d'obtenir plus d'une heure d'étude de la Torah que de nombreuses heures d'étude lorsque vous être triste".

-> La joie peut guérir une personne d'une maladie.
[Rabbénou Yona - Michlé 17,22]

"Ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" (Béchala'h 14,31)

Nos Sages (Zohar - Béchala'h 55) nous disent qu'au moment de l'ouverture de la mer Rouge, les sept cieux se sont ouverts et le peuple juif a pu voir directement à travers. Et : "une servante a vu à la mer Rouge ce que même le prophète Yé'hekel n'a pas vu".

-> Beaucoup d'entre nous ont l'impression qu'il existe un plafond fixe pour notre croissance spirituelle. Nous doutons de notre capacité à devenir vraiment grands et à atteindre des niveaux élevés dans notre avodat Hachem.
On se dit : "Apprendre sans interruption pendant 3 heures d'affilée? Prier avec une attention parfaite, en se concentrant sur chaque mot? Laissons cela aux tsadikim comme le rav 'Haïm Kanievsky. Je ne suis pas ce genre de personne."

L'ouverture de la mer Rouge nous apprend tout le contraire.
La Torah nous dit que l'ouverture de la mer Rouge a servi à renforcer l'émouna du peuple juif ("Ils croyaient en Hachem et en Moché Son Serviteur").

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev dit : savez-vous ce que cela signifie qu'ils croyaient en "Moché Son serviteur"?
Cela signifie qu'il était parfaitement clair pour chaque juif qu'il pouvait atteindre le niveau de Moché Rabbénou. En regardant à travers les sept cieux vers le domaine spirituel d'en-Haut, chaque juif a réalisé qu'il pouvait en effet être grand, et qu'avec un effort approprié, il pouvait dépasser toutes les barrières dans sa vie pour atteindre des niveaux énormes.

-> Rabbi Na'hman de Breslev n'était pas du tout d'accord avec l'opinion commune selon laquelle les tsadikim atteignent de grandes hauteurs spirituelles en raison de la nature de leurs âmes élevées.
Il a dit un jour à ses 'hassidim :
"Voici votre problème : il vous semble que les principaux accomplissements et réalisations des tsadikim ne sont dus qu'à leur âme élevée. Mais en vérité, ce n'est pas du tout le cas! Chacun d'entre vous a la capacité d'atteindre mon niveau et d'être exactement comme moi ; Tout dépend de l'effort et du travail que vous faites." (Si'hot haRan 165)

-> A un autre endroit, Rabbi Nathan ('Hayé Moharan) écrit :
"La raison pour laquelle nous avons raconté son avoda (à Rabbi Na'hman de Breslev) et sa façon d'agir dans les années de sa jeunesse, c'est pour que tout le monde sache que le choix est libre et que chacun peut mériter, s'il en a seulement le désir, d'atteindre un niveau incroyablement élevé, même s'il peut lui sembler que l'avodat Hachem est extrêmement difficile et que du haut du ciel on l'empêche de franchir les portes, car ses désirs le dominent.
Malgré tout, il faut s'obstiner dans son service et ne pas se focaliser sur tout cela, car à partir de ces histoires sur Rabbi Na'hman, celui qui est sage comprendra que Rabbi Na'hman a fait l'expérience de toutes ces barrières et de tous ces obstacles et qu'il a réussi à les surmonter, grâce à son véritable désir de servir Hachem. Il a résolu de choisir la vie jusqu'à ce qu'il mérite ce qu'il mérite."

=> Ne nous laissons pas abattre par ce qui semble être nos limites spirituelles. Allons jusqu'au bout et réalisons que nous pouvons devenir vraiment grands si seulement nous nous concentrons et faisons les efforts nécessaires.
"Ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" = la mer Rouge nous a appris à croire qu'indépendamment de qu'il est au moment présent, chaque juif peut atteindre de grands niveaux.

[ "au moment de l'ouverture de la mer Rouge, les sept cieux se sont ouverts et le peuple juif a pu voir directement à travers" = chaque juif (même le plus racha) a pu voir à quel point il est précieux/importants, adoré, aux yeux d'Hachem (même s'il fait les pires fautes, cela n'y changera rien).
Chaque juif a pu voir son véritable potentiel, à quel point il peut faire des actions (en apparence simples mais) qui atteignent le 7e Ciel, et qui peuvent changer le monde en-haut, en-bas, et l'Histoire du peuple juif.
Chaque juif a pu voir quelle version de lui-même il pourrait atteindre durant sa vie, si seulement il avait plus confiance et conscience en ses capacités personnelles. Le problème est que le yétser ara nous dévalorise (pour qui tu te prends, tu n'es pas un tsadik n'ont plus!), et alors on limite nos ambitions spirituelles.
Après notre mort, le pire guéhinam est la réalisation du décalage entre ce qu'on aurait pu faire de notre vie, et ce qu'on y a réellement fait. Sachons que nous avons un potentiel illimité (ayant une partie Divine en nous), exploitons-le de notre mieux, et comme cela on se dispensera des regrets éternels, des souffrances sur le fait qu'on est passé tellement à côté de la grandeur spirituelle qu'aurait pu être notre vie. ]

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==> Pendant quelques instants étincelants sur les rives de la mer Rouge, chaque membre du peuple juif a réalisé à quel point il pouvait vraiment devenir grand. Nous avons vu que rien, à part les limites que nous nous fixons nous-mêmes, ne nous empêche de devenir aussi grand que Moché.
Si nous adoptons l'état d'esprit selon lequel notre succès spirituel est entièrement entre nos mains, il sera d'autant plus facile de fournir les efforts nécessaires qui nous mèneront vers les cieux et au-delà.

Quelques réflexions pour un bon mariage (2e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (2e partie) :

-> Le shalom bayit, c'est lorsque les contraires s'entendent.
Cela nous est montré dans les mots qui concluent la Amida : "ossé shalom bim'romav" celui qui fait la paix dans Ses hauteurs). Le Ciel (chamayim) qui correspond à "Ses hauteurs" est la contraction de éch (le feu) et mayim (l'eau), qui sont 2 opposés.
[ainsi pour atteindre des hauteurs dans la vie, il est nécessaire que 2 entités parfois contraires, s'unissent dans un but commun, chacun élevant l'autre. Lorsqu'il y a de la paix dans un couple alors la Présence Divine vient y résider, à l'image du fait qu'elle réside au Ciel (chamayim). ]

En disant : "celui qui fait la paix" (ossé shalom), nous reculons de 3 pas et nous nous inclinons (Chlou'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 123,1). En effet, il faut savoir faire des concessions/renoncer, prendre du recul, prendre sur soi, afin de maintenir la paix.

-> "Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).
Cela ressemble à un puzzle, en ce sens que la pièce qui s'attache à l'autre doit s'emboîter.
De la même manière, puisque le conjoint d'une personne est son autre moitié, les traits opposés sont nécessaires pour qu'elle soit parfaitement assortie.
Cela nous permet de comprendre pourquoi un chidoukh est : "méHachem yatsa adavar" (une chose émanant d'Hachem - 'Hayé Sarah 24,50), car Lui-seul connaît les traits de caractère correspondants qui sont essentiels. [ce que nous avons besoin en face de nous pour nous travailler et améliorer]

Il est intéressant de noter que "עזר כנגדו" a une valeur numérique de : 360, en allusion aux 360 degrés, qui forment un cercle. Pour préserver notre couple, on a besoin d'être flexible, d'utiliser toute la gamme des degrés pour être prêt à s'accorder avec notre conjoint, et restés unis dans la danse de la vie à deux.
De plus "עזר כנגדו" a la même guématria que "kar vé'hom" (le froid et la chaleur - קר וחום), qui sont 2 opposés.

-> Parfois sur certains aspects ce sont les différences qui sont nécessaires, alors que d'autres fois ce sont les similitudes. Seul Hachem sait ce qui est vraiment bien, nécessaire, en nous destinant un "ézer kénegdo" sur mesure. Nous ne devons pas nous défiler, mais plutôt accepter le travail des midot que D. souhaite que nous fassions dans notre vie. Chaque juif a un programme qui lui est propre, même nos Patriarches et Matriarches.

On peut l'illustrer ainsi :
1°/ nécessité de différences :
on peut rapporter que la caractéristique principale d'Avraham était le 'hessed (la bonté), comme il est écrit : " 'hessed léAvraham" (Mi'ha 7,20).
Sa femme Sarah représente l'opposé : le din (la rigueur/justice stricte), comme le montre le fait qu'elle soit celle qui a renvoyé Hagar et Yichmaël.
Ces 2 traits de caractère ne doivent pas être une cause de friction dans le mariage ; au contraire, ils peuvent fonctionner harmonieusement ensemble, comme nous disons dans le ouva létstion : "pour recevoir l'un l'autre" (oumékabélin dén min dén).
Leur fils Its'hak personnifie le trait de caractère du din (rigueur), tandis que Rivka incarne le 'hessed comme nous le voyons lorsqu'elle puise de l'eau pour les chameaux.
Le Rokéa'h commente que "gamal" (chameau - גמל) fait référence à : guémilout (גמלות) 'hassadim.

Il en est de même avec Yaakov.
Le rav Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan - Vayétsé 29,9) explique pourquoi Ra'hél faisait praître les moutons. Lavan savait que les caractéristiques d'un mari et d'une femme doivent se compléter. Puisque Léa était destinée à Essav qui était un "ich sadé" (homme des champs) et qu'elle était une "akérét habayit" (femme s'occupant de la maison), leurs caractéristiques étaient parfaites l'une pour l'autre.
Yaakov, quant à lui, était un "ich tam yochev oalim" (homme assis à étudier toute la journée) et il avait donc besoin d'une personne ayant une qualité opposée. C'était Ra'hél, qui travaillait dans les champs
En fin de compte, Yaakov a également épousé Léa, puisque Lavan ne pouvait pas changer sa vraie nature qui était d'être à l'extérieur, comme Rachi (Vayichla'h 34,1) l'écrit : "Léa aussi avait l’habitude de sortir". Par conséquent, Léa était également un bon chidoukh (complémentaire) pour Yaakov.

[ainsi, même nos Avot et Imaot étaient très différents dans leur nature, et ils ont dû se travailler et faire des efforts au quotidien, pour que cela deviennent une complémentarité élévatrice.]

2°/ nécessité de similitudes :
Moché était si élevé qu'il vivait une existence céleste sur terre ("kimé chamayim al aarets" - Ekev 11,21), séparé de sa femme, ne mangeant ni ne buvant pendant 40 jours, ...
Il a épousé une femme du même genre que lui : Tsipora, qui vient du mot "tsipor" (un oiseau), un oiseau qui vole au-dessus du monde naturel (voir Sanhérin 91a et Moéd Katan 16b). [comme Moché, bien que physiquement sur terre, elle volait spirituellement très haut au ciel]

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-> sur quelques différences entre les hommes et les femmes : https://todahm.com/2017/07/25/5424-2

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-> Il y a 2 opinions contradictoires concernant la façon de placer la mézouza (guémara Ména'hot 33a).
Selon Rachi, la mézouza doit être placée verticalement, tandis que selon rabbénou Tam elle doit l'être horizontalement. Le Tour et le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 289) disent de la mettre en diagonale. Il s'agit d'un compromis entre les 2 opinions.
Cela nous indique qu'il est parfois nécessaire de faire des compromis avec notre conjoint. Cette leçon est enseignée par la mézouza car nous la rencontrons avant d'entrer dans notre mézouza.

[de plus, il est inscrit sur la mézouza la lettre "shin" en référence au nom Divin Shadaï, qui renvoie au fait que Hachem a dit stop, a mise des limites lorsque le monde s'est initialement développé, et à l'idée que c'est uniquement Hachem qui peut mettre un terme à toutes nos difficultés (ש־די : chéyomar daï [daï = assez!]). Egalement dans le futur Hachem nous comblera de tellement de bonnes choses, que nous dirons : "daï!"
Ainsi, en embrassant la mézouza, nous devons avoir en tête que lorsque des disputes se développent, on doit savoir être celui qui se dire : "daï!", je ne veux pas que cela prenne des proportions plus importantes.
Il est intéressant de s'interroger : "est-ce que dans 1 an, cela me sera toujours aussi problématique, ou bien c'est mon yétser ara qui me fait m'énerver.
En sachant mettre des limites aux choses, à l'image d'Hachem lors de la Création, alors on aura des bénédictions d'Hachem au point où on Lui dira : "daï! c'est trop!".

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-> A un 'hatan et à une kalla, il est habituel de leur souhaiter de construire une "bayit nééman béIsraël".
Pourquoi une telle bénédiction? Ne serait-il pas plus logique de leur souhaiter de constuire une maison de 'hessed ou bien de Torah?

Le Nétsiv (Haémek Davar - Béaaloté'ha 12,7) explique que "nééman" signifie celui qui a le pouvoir d'agir mais ne le fait pas.
L'exemple le plus typique est celui de Moché, dont il est dit : "bé'hol béti nééman ou" (dans toute Ma maison, il est la personne de confiance - Béaaloté'ha 12,7).
Moché connaissait le Nom d'Hachem (chem haméforach) qui a servi à créer les cieux et la terre, mais à aucun moment il en a abusé.
[dans son commentaire sur la mer Rouge, le Nétsiv rapporte que si Moché le voulait il aurait pu faire de lui même l'ouverture de la mer Rouge, mais il est resté fidèle (nééman) à la volonté de D. en toute situation. ]
En ce sens, il existe l'expression : "le vrai pouvoir, c'est quand on a la capacité d'agir mais qu'on ne le fait pas".

On peut comparer cela à quelqu'un qui a la clé d'un coffre contenant 100 000 dollars et qui peut l'ouvrir, mais qui ne le fait pas. C'est ce qu'on appelle : nééman.
Il en va de même pour un mari et une femme. Chacun d'eux sait ce qui fait tiquer son conjoint.
Chacun d'eux sait sur quels boutons il peut appuyer pour lui nuire. Ils ont la clé pour atténuer la vie de leur conjoint.
[dans un couple il ne peut être plus vrai que : "la mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21). Chaque conjoint peut donner de la vie ou de la mort à l'autre! ]

=> On bénit donc un couple de construire une "bayit nééman béIsraël", en leur souhaitant que bien qu'ayant le bouton pour envoyer des missiles verbaux à l'autre, ils ne vont jamais l'utiliser.

De même que le peuple juif dépasse ses désirs pour le mal et persévère à ne faire que la volonté d'Hachem, de même Hachem, pour ainsi dire, dépasse les Accusateurs du peuple juif et donne au peuple juif le pouvoir de bénir et de guérir toute l'humanité.
[Sfat Emet]

La Torah est la racine de toutes les âmes juives, et en elle se trouve leur unité.
Et lorsqu'ils sont unis, chacun peut aimer l'autre comme il s'aime lui-même.
[Sfat Emet]