Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Deux valent mieux qu'un" (tovim hachnayim min haé'had - Kohélét 4,9)

Cela peut faire référence au mariage. Il vaut mieux qu'un homme et une femme se marient, plutôt qu'ils ne restent célibataires.
Pour l'homme, il est écrit : "lo tov héyot haadam lévado" (il n'est pas bon que l'homme soit seul - Béréchit 2,18).
Pour la femme, la guémara (Yébamot 118b) dit : "il vaut mieux vivre à 2 que vivre seule". Le sens est qu'une femme préfère même un mariage moins souhaitable plutôt que de devoir rester célibataire.

Le Rokéa'h précise que la guématria de "hachnayim min haé'had" (à deux plutôt qu'un - הַשְּׁנַיִם מִן הָאֶחָד) est de 513. C'est la même valeur que les mots : 'hatan (458 - חתן) et kalla (55 - כלה), qui s'unissent lors du mariage.

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-> Lorsque le verre est brisé sous la 'houpa, tout le monde crie : "Mazal tov!"
Le Séfer Matamim fournit une raison à cela. C'est parce que les premières lettres de : "mé'ich luka'ha zot" (מאיש לקחה זאת - c'est de Ich [l'homme] que celle-ci [la femme] a été prise - Béréchit 2,23), forment le mot : "mazal" (מזל).
Quant au mot "tov", il fait allusion à la femme, comme l'écrit le roi Salomon : "Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur (tov)" (matsa icha matsa tov - Michlé 18,22).
A l'inverse, on a pu voir précédemment qu'être seul n'est pas une bonne chose, comme pour l'homme : "il n'est pas bon ...".

=> Ainsi, en proclamant : "Mazal Tov" suite à la 'houpa, l'assistance exprime son désir que ce mariage prouvera jour après jour, qu'il a été une faveur du Ciel : la kalla étant véritablement la moitié manquante du 'hatan, et que grâce à elle, le couple ne va vivre que du tov dans leur nouvelle vie de mariés.
[c'est aussi une bénédiction que le mazal du couple soit toujours le plus bon (tov) possible! ]

Réjouir les mariés

+ Réjouir les mariés :

-> C'est une grande mitsva de réjouir le coeur d'un 'hatan et d'une kalla.
[Rambam - Halikhot Avel 14,1 ; Tour - Even haEzer 65 ]

-> Selon le Radbaz, chaque mariage qui a lieu ici sur terre suscite une grande joie au ciel.
Par conséquent, la joie qui règne dans ce monde terrestre lors d'un mariage est un écho de la joie qui règne dans le monde céleste.

-> Rabbi Yéhouda bar Ilaï interrompait son étude de la Torah pour aller réjouir une kalla en dansant devant elle avec une branche de myrthe.
De même, Rabbi Chmouël bar Rav Its'hak dansait à un mariage en jonglant avec 3 branches de myrte.
Lorsqu'il mourut, une colonne de feu en forme de branche de myrte le sépara de tous les autres, lui accordant un grand honneur. C'était un événement céleste témoignant de la grand mitsva qu'il a accomplie.
[guémara Kétoubot 17a]

-> Le midrach nous dit que même la méchante reine Izével dansait, tapait des mains et agitait la tête devant un 'hatan et une kalla.
Bien qu'elle ait été tuée et que les chiens aient dévoré son corps, en punition de ses crimes, néanmoins lorsque ses restes ont été rassemblés pour être enterrés son crâne, ses pieds et les paumes de ses mains ont été épargnés. (voir Méla'him II 9,35-36)
Ils ont été trouvés intacts, comme une récompense pour s'être réjoui devant un 'hatan et une kalla.
[voir Radak et Rachi Méla'him II 9,35 ; Pirké déRabbi Eliézer chap.17]

-> "un temps pour danser" (ét rékod - Kohélét 3,4)
Rachi commente : cela fait référence à la danse en présence d'un 'hatan et d'une kalla.

-> Lors d'un mariage, le rav Avraham Pam s'est adressé au groupe de musique, et leur a dit d'avoir l'intention de rendre le 'hatan et la kalla heureux (sim'hat 'hatan vékalla), afin que de cette manière, ils accomplissent cette mitsva.

-> Le rav Avraham Grodzinski (1883-1944), machguia'h de la yéchiva de Slabodka, lorsqu'il visita une fois Varsovie, il a soudainement jeté un coup d'oeil à sa montre et s'est mis à chanter et à danser.
Il expliqua : "En ce moment, l'un de mes étudiants se marie à Slabodka. Bien que je ne puisse pas participer personnellement à son mariage et accomplir la grande mitsva de réjouir le 'hatan, néanmoins je me réjouis même de loin, car je me sens très heureux pour lui".

La force d’une bonne résolution, d’une pensée positive

+ La force d'une bonne résolution, d'une pensée positive :

"Et plus ils les persécutaient, plus ils se multipliaient et plus ils se renforçaient" (Chémot 1,12)

-> Rachi commente : "Dans tout ce qu'ils (les égyptiens) mettaient leur coeur à les opprimer (les Hébreux), Hachem mettait Son coeur à les faire se multiplier et à être plus forts."

-> Le Chem miChmouël (Chémot - 5672) rapporte un enseignement à propos de ce verset concernant la force d’une bonne résolution :
les égyptiens eurent, en effet, à peine résolu d'opprimer les Bné Israël que cela leur fut compté comme s'ils l'avaient déjà accompli, car "chez les idolâtres, Hachem associe la (mauvaise) pensée à l'acte" (et la considère comme un acte avant même sa mise à exécution) comme l'enseigne la guémara Yérouchalmi (Péa 1,1).
C'est pourquoi, dès le début de leur conspiration, Hachem modifia les lois de la nature et conféra aux Bné Israël un nouveau corps afin qu'ils puissent donner naissance à des sextuplés, ce qui ne s'était jamais produit jusqu'alors.
C’est ce qui est écrit : "Plus ils les persécutaient et plus ils se multipliaient et plus ils se renforçaient."

A partir de là, conclut le Chem miChmouël, chacun fera, en ce qui le concerne, un raisonnement a fortiori : si pour une mauvaise pensée comme celle des Egyptiens, Hachem modifia la physiologie des juifs, à plus forte raison un juif deviendra un autre homme tant physiquement que spirituellement dès qu'il prendra une bonne résolution et qu'il décidera, ne fût-ce qu'en pensée, de s'adonner à l'étude de la Torah et de servir Hachem.

Hachem désire nos prières

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]
-> "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Sotah 2a]

=> Est-ce que quelque chose peut être difficile à réaliser pour Hachem?

-> Lors de la mer Rouge, les juifs étaient bloqués avec d'un côté l'armée surpuissante d'Egypte avide de vengeance, et de l'autre la mer très agitée (noyade assurée).
Ainsi, on n'avait aucun moyen d'être sauvé d'une mort certaine, si ce n'était de bénéficier de l'aide d'Hachem. On a alors vidé tout notre coeur à Hachem le suppliant de nous sauver.
Il en est de même, lorsqu'une personne souhaite trouver son zivoug, ou bien lorsqu'elle a vraiment besoin d'argent (le fait d'être seul, le fait de ne pas avoir d'argent, sont similaires à une mort [bien que vivant physiquement]).

Hachem fait en sorte qu'on doive se tourner vers lui en prières, car cela permet de développer une proximité avec Lui.
Cependant, une fois qu'on a trouvé notre zivoug, ou qu'on a obtenu l'argent nécessaire, alors le sentiment de désespoir disparaît de notre coeur, comme avant la situation d'urgence (on en revient à prier assez mécaniquement, sans y mettre de la vie car : c'est bon Hachem JE gère tout seul! ).

=> La guémara dit que c'est aussi difficile pour Hachem (kashin), pas dans un sens que c'est dur à réaliser, mais plutôt car Hachem sait qu'une fois que la personne aura reçu ce qu'elle a demandé de tout son coeur, alors son lien avec Lui redeviendra plus faible. Or, Hachem désire cette connexion, Il désire qu'on se lie à Lui par une prière sincère de tout notre être! [je ne compte que sur Toi, que Toi peut me sauver ... sinon à l'image de la mer Rouge je vais me noyer dans la vie. (prier comme s'il y avait une question de vie et de mort)]
==> C'est ça qui est très très difficile à Hachem : qu'on va davantage s'éloigner de Lui.

Avoir confiance en soi, et en chaque juif

"De même que l'on doit croire en Hachem, de même un juif doit croire en lui-même.
Cela signifie qu'il doit croire qu'Hachem s'intéresse à lui. Il doit croire que son âme provient de la source de vie, d'Hachem, et que Hachem retire du plaisir lorsqu'il accomplit Sa volonté."
[rav Tsadok haCohen - Tsikdat haTsadik 154]

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-> Le Sfat Emet (Vaéra תרס"ג) enseigne :
"Tout comme nous sommes obligés de croire en Hachem, même si nous ne comprenons pas toujours Ses voies, de même nous devons aussi croire dans les juifs, même quand ils semblent "noirs" (obscurs).
Comme il est dit : "Je suis noir, mais je suis beau" (ché'hora ani vénava - Chir HaChirim 1,5) = nous pouvons paraître noirs [de par nos fautes (parfois très graves)], nos bonnes actions sont manquantes, mais pourtant Hachem voit notre beauté."

[notre yétser ara nous pousse à regarder notre comportement, nos fautes, et il nous persuade que : "Je suis noir". Mais la réalité est quoiqu'un juif puisse faire, pour Hachem c'est : "que tu es beau! que Je t'aime mon fils adoré!"
Cela doit nous donner beaucoup de forces, de satisfaction et d'envie d'agir pour que papa Hachem soit encore plus fier de nous! ]

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-> "De même qu'un homme doit croire en Hachem qu'Il existe et que rien d'autre que Lui n'existe, de la même manière il doit croire qu'il est lui aussi important aux yeux d'Hachem"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 1,61]

[on comprend l'importance suprême dans la vie juive de développer notre croyance en Hachem, et bien il doit en être de même, nous devons constamment faire des efforts pour savoir que nous sommes importants aux yeux d'Hachem. (et à l'image du bita'hon vs émouna, cela doit être pour nous une réalité concrète! )]

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-> Le midrach (Chémot rabba 2,5) enseigne :
"Pourquoi est-ce que Hachem parle-t-il à Moché spécifiquement de l'intérieur d'un buisson d'épines (un sané - סנה) ?" Pourquoi Hachem n'est-il pas apparu à Moché à partir d'un plus bel arbre?
Le סנה (buisson d'épines) était en fait un rosier. Les roses dans le buisson représentent les tsaddikim du peuple juif et les épines représentent les rechaïm de notre nation.
Néanmoins, Hachem résidait également parmi les épines.
[Hachem chérit et réside avec tout juif, que cela soit le plus grand tsadik ou bien le plus grand racha. ]

-> Le Maharal (Guévourat Hachem ch.23) explique que le buisson d'épines représente les juifs qui tombent à des niveaux inférieurs.
La Présence Divine (Chékhina) est apparue dans un buisson d'épines (et non dans un arbre plus beau), afin que nous sachions que Hachem réside avec chaque juif, même le plus bas.

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-> Le rav Levi Its'hak de Berditchev souligne l'importance de "faire connaître à chaque juif son incroyable valeur et l'endroit d'où son âme a été prise [pour venir dans ce monde], car en vérité, chaque âme juive provient du Trône de Gloire [d'Hachem]".
Il ajoute que chaque juif doit avoir conscience de l'immense fierté et de la joie qu'Hachem retire de ses mitsvot, et de la joie qui éclate dans les mondes spirituels supérieurs à chaque fois qu'il accomplit une mitsva.
[Kédouchat Lévi - 'Houkat]

-> Personne n'a jamais été identique à une autre personne depuis le début de la Création jusqu'à aujourd'hui, et personne n'est capable de réparer ce qu'une autre personne est capable de réparer.
[Yessod haAvoda - au nom du Arizal]

-> Chaque personne est douée de quelque chose de valeur qu'aucune autre personne ne possède.
[rav Pin'has de Koritz]

-> Lorsqu'une personne sait qu'Hachem aime chaque juif d'un grand amour, il est plus facile de vouloir de bonnes choses pour les autres de la même manière que l'on veut de bonnes choses pour soi-même.
[Ramban]

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-> b'h, voir également : Hachem nous dit : "Je t'aime!" : https://todahm.com/2016/04/25/4315-2

La jalousie

+ La jalousie :

-> "La jalousie ... chasse l'homme du monde" (Pirké Avot 4,21)
[la jalousie gâche la vie des gens, les faisant se sentir déprimés et éternellement insatisfaits.
Lorsqu'on s'interroge : Pourquoi les gens sont-ils tristes? Généralement c'est à cause de la jalousie, n'étant pas pleinement satisfaits de leur sort, car autrui à mieux. ]

-> Le Réchit 'Hokhma écrit :
"Quelqu'un qui a de la jalousie se 'vole' lui-même parce qu'il est toujours triste.
Tout le monde peut trouver de la douceur dans la vie, sauf pour quelqu'un qui souffre de jalousie."

-> "La jalousie est une maladie qui n'a pas de remède"
[le Roch - Or'hot 'Haïm]

-> Le Messilat Yécharim (chap. 11) écrit :
"Il est insensé d'être jaloux car qu'est-ce qu'on y gagne? Le seul à y perdre est lui-même.
Certaines personnes sont si stupides que lorsqu'elles voient que leur prochain a quelque chose de bien, elles en deviennent dérangées. À cause de leur chagrin, elles ne profitent pas de ce qu'elles ont"

-> "La plupart des mauvais midot commencent plus tard dans la vie, mais le trait de caractère de la jalousie commence dès la naissance d'un enfant" [rabbi Mendel de Kotsk]
[ex: nous voyons même des enfants d'un an qui se mettent en colère lorsque quelqu'un d'autre obtient quelque chose qu'il n'a pas.
Ainsi, nous devons particulièrement travailler ce trait de caractère, car par rapport aux autres il a de l'avance et est davantage ancré dans notre nature. ]

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Nous pouvons surmonter la tendance à la jalousie lorsque nous intériorisons qu'Hachem donne à chacun précisément ce dont il a besoin.
Ainsi, si quelqu'un a une plus grande maison ou une plus belle voiture que nous, c'est parce que Hachem a déterminé que cette personne en a besoin (pour servir Hachem), alors que nous n'en avez pas besoin. Par conséquent, il n'y a aucune raison d'être jaloux des autres personnes.
Comme l'a dit un tsadik : "Si je n'ai pas quelque chose, cela signifie que je n'en ai pas besoin. Parce que si j'en avais besoin, alors je l'aurais."

En ce qui concerne la spiritualité aussi, rappelez-vous que Hachem veut un service différent de chaque personne. Chaque individu crée une satisfaction unique pour Hachem. Alors pourquoi être jaloux des autres? Ils ne font pas ce que nous pouvons faire ...

Nous ne savons pas quel acte est le plus aimé d'Hachem. Nous pouvons penser que nos actions sont médiocres ou dérisoires, et nous sommes alors jaloux de ceux qui semblent en faire beaucoup plus, mais nos actions simples peuvent être les plus appréciées de toutes [aux yeux d'Hachem].

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-> Le dernier des 10 Commandements est : "lo ta'hmod", l'interdiction de la jalousie (Yitro 20,14).

Le Ibn Ezra explique cette mitsva par le machal d'un paysan qui voit une princesse. Bien qu'elle soit très belle, l'idée de l'épouser ne lui viendrait jamais à l'esprit, tant elle est hors de sa portée.
De même, dit le Ibn Ezra, si nous reconnaissons qu'Hachem nous fournit tout ce dont nous avons besoin, il nous sera impossible d'être jaloux des possessions d'autrui, car elles nous sembleraient si éloignées de notre réalité.
Si nous développons en nous la conscience que nous ne pouvons acquérir que ce qu'Hachem a décrété pour nous, nous serons beaucoup plus heureux de notre sort dans la vie et beaucoup moins susceptibles de transgresser l'interdiction de la jalousie.

Dans les mots du Ibn Ezra :
"Comme cela doit se comporter celui qui réfléchit, comme il est connu, car un homme ne trouvera pas une belle femme ou de l'argent en fonction de son intelligence, mais uniquement comme l'aura voulu Hachem ...
Pour cela, quelqu'un de sensé ne convoitera pas la femme de son prochain que Hachem lui a interdite, pas plus que la fille d'un roi dans le cœur du paysan.
Pour cela, il se réjouira de sa part et ne mettra pas dans son cœur quelque chose qu'il lui est impossible d'obtenir, car il sait que Hachem ne veut pas lui donner ; il ne peut pas la prendre de force ni par son intelligence ou ses stratagèmes, c'est pourquoi il croira dans son Créateur qui le nourrira et fera ce qui est bon pour lui."

-> Selon nos Sages, les 10 Commandements englobent toute la Torah (midrach Bamidbar rabba 13,16).
Le midrach haNéelam affirme que "lo ta'hmod" est le dernier des 10 Commandements et représente apparemment la dernière mitsva de la Torah dans ce monde, mais qu'il est le premier par son importance dans le monde de la Vérité (olam haEmet).

Ce midrach fait peut-être référence à la guémara (Shabbath 31a) qui affirme que la première question qui nous sera posée par la Cour céleste, après 120 ans, est de savoir si nous avons agi honnêtement dans nos affaires commerciales.
Une personne qui n'a pas vaincu la midda négative de la jalousie pourrait facilement être tentée d'essayer d'obtenir des richesses monétaires ou matérielles d'une manière interdite, aux dépens d'autrui.

-> Une personne qui prend n'est jamais satisfaite de ce qu'elle a ; elle essaie continuellement d'en obtenir plus, pour ensuite devenir insatisfaite de ce qu'elle a peu de temps après l'avoir obtenu parce qu'elle veut maintenant quelque chose d'autre. Cela décrit également la personne qui est jalouse des autres, puisqu'elle n'est jamais satisfaite de ce qu'elle a.

Le roi Shlomo dit : "Tov ayin hou yévora'h" (une personne qui a un bon œil [c'est-à-dire une vision favorable des autres] sera bénie - Michlé 22,9).
Une personne qui est heureuse de ce qu'elle a et qui est encore plus heureuse lorsque ses voisins ont également ce dont ils ont besoin, donnera volontiers d'elle-même et de ses biens aux autres. Sa vie sera alors remplie de joie et il sera apprécié des autres.

Bien que de nombreux commentateurs interprètent la bénédiction de ce verset comme faisant référence à la bénédiction accordée par Hachem à la personne généreuse (bon oeil), le Malbim explique la bénédiction comme faisant référence aux autres personnes qui béniront cette personne.
Il est apprécié non seulement en raison de sa nature magnanime, mais aussi parce que les autres personnes ne se sentent pas menacées par lui, puisqu'elles savent qu'il ne cherche pas à leur prendre, et qu'il sera donc béni par elles.

-> Nos Sages nous enseignent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part" (Pirké Avot 4,1). Une personne vraiment riche mènera une vie pleine de joie et trouvera grâce aux yeux d'Hachem et de ses semblables.

-> "Plus que tous les jeûnes et toutes les afflictions, rien ne purifie autant que l'étude de la Torah"
['Havatsélet haSharon - introduction]

-> "Venez et voyez le grand pouvoir de l'étude de la Torah. Elle purifie les juifs même s'ils ont adoré l'idolâtrie (avodah zarah)."
[Tana déBé Eliyahou rabba 18]

-> "Nos Sages disent que l'étude de la Torah expie, protège et sauve, et le feu du Guéhinam ne fait pas de mal à ceux qui étudient la Torah ...
Ceux qui étudient la Torah ... cela les purifiera et les expiera, et cela les conduira sur le chemin de la téchouva et du pardon complet."
[Yessod haAvodah 3:5:8]

La valeur de la prière pendant nos moments difficiles de la vie

+ La valeur de la prière pendant nos moments difficiles de la vie :

"Les Bné Israël gémirent du sein de la servitude et se lamentèrent, et leur plainte monta vers D. du sein de la servitude" (Chémot 2,23)

-> Rabbénou Bé'hayé fait remarquer que le verset mentionne par 2 fois l'expression "du sein de la servitude".
Il écrit :
''Cela nous enseigne qu'il n'existe pas de prière aussi entière que celle d'un homme qui prie du sein des souffrances et des vicissitudes de l'existence, car celle-ci est bien plus accepté par Hachem, comme on trouve chez le prophète Yona (2,8) qui s'exprima en disant : "Quand mon âme, dans mon sein, allait défaillir, je me suis ressouvenu d'Hachem, et ma prière a monté vers Toi, vers ton saint Sanctuaire", en promettant ainsi que la prière prononcée du sein des souffrances et qui émane d'une âme contrite, est la prière qui mérite de pénétrer dans le saint Sanctuaire d'Hachem."

-> Le Ohr ha'haïm enseigne également à ce sujet :
"Tel est le sens du verset : "Du fond de ma détresse, j'ai invoqué Hachem ; et Il m'a répondu, Hachem, dans la largesse" (Téhilim 118,5) = car une des prières les plus acceptées est celle qui est exprimée du sein des malheurs.
C'est ainsi qu'il est dit : "Dans ma détresse j'ai invoqué Hachem" (Yona 2,3), car la prière dans laquelle un homme appelle Hachem du sein de son malheur et de tout son cœur, est celle qui monte immédiatement dans les hauteurs ...

La prière qui provient de la souffrance de l'homme n'est pas comme les autres prières qui ne montent vers Hachem et ne se présentent à Lui qu'à l'aide d'intermédiaires et des créatures ailées chargées de cette tâche (les anges), mais elle monte directement devant le Trône de Gloire sans aucun intermédiaire, et c'est ce qui est écrit : "leur plainte monta vers D. du sein de la servitude" pour suggérer que ce fut grâce au fait que leur plainte vers Hachem était du sein de la servitude qu'elle monta sur le champ devant le Maître du monde."

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-> sujet également abordé dans le divré Torah de Chémot : https://todahm.com/2018/04/21/6392-2

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-> Le 'Hafets 'Haïm disait :
''Pourquoi venez-vous à moi ... répandez votre cœur devant Hachem qui attend vos prières et ne demande qu'une chose : que vous insistiez auprès de Lui sans relâche : "Ceux qui invoquent Hachem, ne demeurez pas silencieux et ne Le laissez pas demeurer silencieux, ne vous taisez pas" (Yéchayahou 62,5-6) ...
Il n'est nul besoin de réciter des requêtes, seulement ce qui pèse sur le cœur.
Lorsqu'un enfant a soif ou faim, il ne cherche pas dans le recueil des requêtes, il pleure avec ses propres mots. Nous aussi, nous devons être comme "le nourrisson pendu au sein de sa mère" (Téhilim 131,2).
Doit-on rechercher des formules toutes faites? On déverse son cœur devant notre Père rempli de miséricorde".

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-> "Un cœur brisé et écrasé ne sera pas méprisé par Elokim" (Téhilim 51,19).

-> Le rabbi de Ruzhin dit que cela signifie que lorsqu'une personne fait la prière avec un cœur brisé, même Elokim, qui indique la midda d'Hachem de jugement strict, ne travaillera pas contre elle.
Même les anges Accusateurs seront d'accord pour affirmer que ses prières doivent être entendues.

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-> "Les Bné Israël gémirent du sein de la servitude (min aavoda) et se lamentèrent, et leur plainte monta vers Elokim du sein de la servitude (min aavoda)" (Chémot 2,23)

Le Rav Barou'h de Kossov (séfer Yessod haTorah) interprète le verset comme signifiant qu'ils ont été exaucés parce que leurs cris venaient "au sein de la servitude" (min aavoda - litt. du travail).
Puisqu'ils ont crié vers Lui avec un cœur brisé, leurs prières ont été acceptées, car Hachem ne rejette jamais un cœur brisé et abattu (Tehillim 51,19).

Ce verset utilise le mot "Elokim", comme le verset de Téhilim, qui représente l'Attribut de jugement/rigueur strict d'Hachem.
Ainsi, il est dit que même Sa midat hadin accepte un cœur brisé et accueille de telles prières.

La preuve en est donnée par la guémara (Baba Métsia 59a) qui dit que l'on doit veiller à ne pas causer de détresse à sa femme, car une femme se laisse facilement aller à la détresse et aux larmes.
Nos Sages disent également qu'étant donné qu'Essav a pleuré amèrement (Toldot 27,34) et que son cœur était brisé par la perte des bénédictions, Hachem a entendu ses prières et cela a conduit à notre long et amer exil.

Nous trouvons également le verset qui dit (Réé15,9) que si quelqu'un cause de la détresse à un pauvre homme et qu'il crie à Hachem, celui qui a causé la douleur portera une faute. Dans ce verset, le nom d'Hachem "Havaya", qui représente Sa mida de miséricorde, est utilisé pour indiquer que même le trait divin de la compassion se transformera en midat hadin et punira celui qui a brisé le cœur d'un autre juif.

"Un juif ne pleure jamais de désespoir mais toujours d'espérance"
[Nétivot Shalom]

[d'un côté nous devons trouver la possibilité de décharger notre souffrance et de répandre son coeur en un flot de larmes sur nos tourments et ceux du peuple juif, en un temps défini de prières/discussions avec papa Hachem (qui peut tout).
Mais en même temps, on se renforça sachant que les bontés d'Hachem ne se tarissent jamais, et on retrouva ainsi courage. ]

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Lorsque la fille de Pharaon descendit au fleuve afin de s'y tremper, elle y trouva un berceau qui flottait sur l'eau ; "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux"." (Chémot 2, 6)

=> Pourquoi n'est-il pas écrit : "Elle vit l'enfant et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", mais plutôt : "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", ce qui semble suggérer un lien entre le fait qu'elle reconnut qu'il était un enfant des Hébreux et ses pleurs?

-> Rabbi Mordé'hai 'Haïm de Slonim explique qu'il existe une grande différence et une énorme distance entre les pleurs d'un goy et celui d'un juif : un goy pleure par découragement et par tristesse sur ce qui lui manque, et par désespoir sur ce qu'on lui a pris et qui ne reviendra jamais, alors qu'un juif pleure en ayant l'espoir que son Père céleste ne l'abandonnera pas.
Ce fut ce que la fille de Pharaon perçut dans les pleurs de l'enfant : l'espérance et non le désespoir, d’où le fait qu’elle s’exclama : "Celui-ci est un enfant des Hébreux."

Hachem parla ainsi à Moché : "Va, réunis les anciens d'Israël, et dis-leur : "Hachem, le D. de vos pères m'est apparu, le D. d'Avraham, Its'hak et Yaakov, en disant 'Je me suis souvenu de vous' ...'' ; et ils écouterons ta voix" (Chémot 3,16-18)

-> Rachi explique : "Ils écouteront ta voix", d'eux-mêmes, du moment que tu leur parleras ce langage (פקד פקדתי - pakod pakadti - "Je me suis souvenu"), ils écouteront ta voix, car c'est un signe qui leur a été transmis déjà depuis Yaakov et Yossef, que ce serait par ces mots qu'ils seraient délivrés.

=> Pourquoi précisément ce langage de פקד devait-il être annonciateur de la délivrance et pas un autre?
De plus, pourquoi ce mot est-il écrit dans le verset sans Vav, פקד au lieu de פקוד (bien qu'il se prononce "Pakod" comme si le Vav était écrit)?

-> Le Chla'h haKadoch (§22) explique :
La réponse est basée sur l'enseignement de la guémara (Méguila 13b) : "Hachem fait précéder toujours le mal de son remède."
Suivant ce principe, les lettres du mot פקד précèdent celles du mot צרה [tsara - le malheur] (la lettre צ précède la lettre פ dans l'alphabet, de même pour le ק et le ר), afin de suggérer que le remède précéda le mal.
En d'autres termes, le fondement de la délivrance consiste à reconnaître et à être convaincu qu'un malheur n’en est pas un, mais est une préparation à la délivrance.

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-> b'h, autres commentaires sur cette expression : pakod pakadti : https://todahm.com/2020/03/23/12855-2