Aux délices de la Torah

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Se rendre sur la tombe d’un tsadik, par l’étude de ses enseignements

+ Se rendre sur la tombe d'un tsadik, par l'étude de ses enseignements :

-> Le Méor Enayim (Yisma'h Lev - Shabbath) écrit que chaque fois que les paroles d'un sage de la Torah sont étudiées, ces paroles, les enseignements du tsadik, sont l'essence même de ce tsadik.
Et comme on le sait (guémara Yébamot 97a), lorsque les enseignements de la Torah de quelqu'un sont répétés dans ce monde, ses lèvres bougent dans sa tombe, comme s'il répétait ces mêmes mots de Torah.

Le Méor Enayim suggère que l'étude des œuvres/enseignements d'un tsadik, équivaut, dans une certaine mesure, à prier sur la tombe de ce tsadik. En effet, l'essence du tsadik est enfouie dans ses enseignements, et en les étudiant, on se connecte à ce tsadik au plus haut niveau.

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-> b'h, à ce sujet voir aussi : L'incroyable impact d'étudier la Torah : https://todahm.com/2024/10/06/lincroyable-impact-detudier-la-torah

La grandeur de pleurer pour l’âme d’une personne qui vient de mourir

+ La grandeur de pleurer pour l'âme d'une personne qui vient de mourir :

"Avraham vint faire l'éloge de Sarah et la pleurer" ('Hayé Sarah 23,2)

-> Le verset décrit qu'Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a pleuré qu'ensuite.
Cela semble aller à l'encontre du déroulement normal des événements. Habituellement, lorsqu'on apprend la terrible nouvelle du décès d'un conjoint, on pleure d'abord, puis ensuite on fait l'éloge de celui-ci?
De plus, selon la halakha, la période réservée aux éloges est plus longue que celle réservée aux pleurs, comme le dit la guémara (Moed Katan 27b), les 3 premiers jours de Shiva sont consacrés aux pleurs et les 7 autres aux éloges. Sur cette base, les commentaires posent les questions suivantes : pourquoi Avraham a-t-il d'abord fait l'éloge de Sarah, et seulement ensuite pleuré pour elle?

-> Le Zéra Chimchon explique, sur la base du Maavar Yabok, que pleurer pendant l'éloge funèbre apporte un grand bénéfice à l'âme du défunt. En effet, par le biais des larmes, les portes des larmes, qui ne sont jamais fermées, s'ouvrent pour permettre au défunt d'entrer, et dans ce domaine, l'Attribut du jugement est grandement atténué par les larmes.
Toutefois, le Maavar Yabok précise que cela n'est vrai que si les pleurs sont pour amener du bien à l'âme du défunt (qui continue sa vie dans le monde de Vérité), et non sur la perte de la présence physique (dans ce monde).

C'est la raison pour laquelle Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a commencé à pleurer pour elle qu'ensuite. Il voulait que ses pleurs aient lieu pendant l'éloge afin de donner à Sarah ce grand bénéfice mentionné dans le Maavar Yabok.

Une autre explication est que les pleurs normaux que l'on verse en entendant ou en voyant une mauvaise nouvelle sont une réaction normale et ne reflètent pas l'ampleur de la perte.
Même la mort d'une personne de rang inférieur fait naturellement verser des larmes à ses proches.
Cependant, le décès d'une personne vraiment importante fait que l'on pleure sa perte longtemps après les éloges funèbres et les pleurs naturels. C'est ce qui s'est passé avec Sarah (une tsadékette énorme!), et même après la fin de l'éloge funèbre de Sarah, la perte de sa grandeur a fait pleurer Avraham.

Lien entre la Vérité & les bénédictions

+ Lien entre la Vérité & les bénédictions :

-> La Torah commence par la lettre bét (ב de Béréchit) qui représente la "béra'ha" (la bénédiction - ברכה), par opposition au alef (א) qui représente "émet" (la vérité - אמת).
Il s'agit de transmettre un message important, à savoir que la bénédiction (ברכה), est le résultat de la vérité (אמת).
Si une personne agit avec vérité et que ses voies sont véridiques, alors seulement elle peut atteindre le ב, les bénédictions promises par la Torah.
[...]

"Ton premier mot est vérité" (roch dévaré'ha émet - Téhilim 119,160), et en effet, la première lettre de la Torah est une leçon de conduite de véracité, puisqu'il n'est possible d'atteindre les bénédictions de la Torah que si l'on agit de manière véridique (selon la volonté d'Hachem, la vision juive des choses).
La bénédiction sans la vérité, est impossible à atteindre.
[Zéra Chimchon - Béréchit]

Akédat Its’hak & création d’anges par nos mitsvot

+ Akédat Its'hak & création d'anges par nos mitsvot :

"Et il advint, comme Its'hak avait vieilli et que ses yeux étaient devenus trop faibles pour voir" (Toldot 27,1)

-> L'une des raisons invoquées dans le midrach (Béréchit rabba 65,10) pour expliquer la cécité d'Its'hak est que, pendant l'Akéda, les anges gardiens ont pleuré sur la mort apparemment imminente d'Its'hak et que leurs larmes sont tombées de leurs yeux dans ceux d'Its'hak.

-> Le Sfat Emet (Likoutim p.105) offre un petit aperçu de ce passage énigmatique. Il identifie ces anges comme étant ceux créés par les bonnes actions accomplies par Its'hak. Ils sont donc à mettre en parallèle avec Its'hak lui-même, comme des images miroirs.
[ c'est parce que le but de l'existence est la rectification de l'homme et du monde qui partagent le même tsélem Elokim, la ressemblance/image avec Hachem. Chaque mitsva est un pas dans cette direction ; c'est pourquoi elle est également modelée sous cette forme Divine. Puisque celui qui accomplit une mitsva est personnellement rectifié, la mitsva est à son image. ]

Par conséquent, la douleur ressentie par Its'hak était également partagée par ces anges là. Cela se manifestait dans leurs "yeux", où s'expriment les émotions, ce qui avait un effet négatif sur les yeux physiques d'Its'hak.

Dans toutes nos souffrances, Hachem souffre avec nous

+ Dans toutes nos souffrances, Hachem souffre avec nous :

"Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler mais il refusa de se consoler ... et son père le pleura" (Vayéchev 37,35)

-> Rachi dit que Its'hak a pleuré parce que son fils, Yaakov, souffrait. Mais il ne pleura pas Yossef, car il savait qu'il était encore en vie.

Le séfer Divré Israël explique que c'est également le sens du verset : "bé'hol tsarotam lo tsar" (Yéchayahou 63,9). Le mot "lo" dans le pasuk s'écrit avec un "aleph" (לא).
Le sens est donc : "Dans toutes leurs souffrances, Il (Hachem) n'a pas souffert". Cependant, il est lu avec "vav" (לוֹ), ce qui donnerait la traduction suivante : "Dans toutes leurs souffrances, Il (Hachem) a souffert". Le Divré Israël explique que les deux affirmations sont vraies.

Tout ce que fait Hachem est pour le bien. Par conséquent, lorsque le peuple juif se lamente, Il (Hachem) ne se lamente pas avec nous, car Il sait qu'il n'y a pas de raison de se lamenter.
Néanmoins, lorsque nous souffrons, Il prend part à notre souffrance. Nous souffrons parce que les événements semblent douloureux et mauvais à nos yeux et parce que nous ne pouvons pas voir la bonté qui est cachée à l'intérieur. Hachem n'a aucune raison de ressentir cette souffrance, mais Il souffre parce qu'Il voit que nous souffrons.

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[ceci illustre l'amour, l'attachement d'Hachem pour chaque juif.  (Hachem n'est pas bien parce que moi juif(ve) simple, voir très loin de la religion, je ne suis pas bien! )
Cela nous responsabilise à essayer de ne pas faire durer nos souffrances à outrance, à éviter de faire souffrir autrui, ... car en parallèle nous affectons aussi Hachem! (or nous devons L'aimer, alors comment lui imposer de la douleur) ]

Pouvoir d’élévation spirituelle de la Torah

"L'âme n'atteint pas sa purification et sa sainteté sans [l'étude de] la Torah".
[Zohar - Pin'has 245b]

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-> "Lorsqu'une personne cherche à se lier à Hachem, elle doit d'abord se débarrasser du mal avec lequel le yétser ara l'a corrompue ...
Un cœur impur contamine tout ce qu'on y met. Cependant, le feu de la Torah purifie le cœur, détruisant et éliminant la faute, "car Mes paroles ne sont-elles pas du feu?"
La Torah préparera une personne à devenir un tsadik et le mal sera annulé".
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,1]

-> Hachem nous dit : "J’ai créé le yétser ara, et J’ai créé la Torah comme antidote. Si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas livrés dans ses mains." [guémara Kidouchin 30b]
La Torah conduit une personne sur le bon chemin et l'extrait de toutes sortes de ténèbres et d'escroqueries.

-> Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar Avodat Elokim - chap.3) explique les avantages de l'étude de la Torah. Le 5e avantage concerne la capacité de la Torah à aider une personne à maîtriser sa matérialité.

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-> Il est dit dans le Chem haGuédolim qu'une âme en difficulté ne peut s'élever que par l'étude de la Torah, et il est dit par le Bné Yissa'har que par l'étude de la Torah, même la plus petite âme peut se développer en une grande âme.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "En fonction de son étude dans la Torah, même s'il se trouve au niveau le plus bas possible, il peut, grâce à ses efforts, atteindre des niveaux [spirituels] élevés."
[Ohr ha'Haïm - Emor 22,12 ]

-> "Par le biais de la Torah, même si l'on possède une âme très basse, on est capable de s'élever d'une manière inimaginable grâce à l'étude de la Torah".
[Bné Yissa'har - maamré 'Hodech Sivan - maamar 5]

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+ La guémara :

-> Le Beit Aharon (Likoutim) indique que le mot "Guémara" est une forme du mot "goumra" (un charbon). L'intention est que l'étude de la guémara brûle tout le mal.

-> Le Pné Ménachem (dans son Otser Mi'htavim 1,3) écrit : "On sait d'après les séfarim sacrés que étudier la guémara annule la sitra a'hara (force du mal). C'est pourquoi la sitra a'hara fait tout ce qu'elle peut pour perturber l'étude de la guémara. De même, le yétser ara se bat contre ceux qui essaient d'étudier la guémara".

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk dit : "On l'appelle 'Talmud Bavli' car lorsqu'il est étudié par une personne dont l'esprit est confus (mévoulbal), il apaise et redresse son esprit."

-> Selon le Divré Ahron : "Lorsqu'on étudie la guémara bé'iyoun, on acquiert un intellect sain et on est guidé dans la bonne voie."

-> Le séfer Emet vé'Emouna (894) cite le rabbi de Kotzk qui affirme qu'une daf de guémara purifie comme un mikvé.

La grandeur des fruits de la terre d’Israël

+ La grandeur des fruits de la terre d'Israël :

"Il (Eliézer) donna des objets précieux à son frère et à sa mère" ('Hayé Sarah 24,53)

-> Rachi commente : des objets précieux (migdanot) = il s'agit de fruits délicats qu’il avait emportés de la terre d'Israël (midrach Beréchit rabba 60,11).

-> Le Lev Sim'ha affirme que si, comme l'enseigne la guémara (Baba Batra 158b), respirer l'air de la terre d'Israël confère de la sagesse, c'est d'autant plus vrai si l'on en consomme ses produits.
Il suggère donc qu'Eliézer a apporté de tels fruits à la famille de Rivka dans l'espoir d'aiguiser leur réflexion et de leur permettre de percevoir la sagesse d'approuver le mariage.
[Likouté Yéhouda - p.239]

Pensée de téchouva – Une influence imperceptible

+ Pensée de téchouva - une influence imperceptible :

"Fais-toi une arche en bois de gofer" (Noa'h 6,14)

-> Rachi explique que la raison de la longue construction de la Téva (l'Arche), bien que Hachem n'ait pas manqué de solutions plus faciles pour sauver Noa'h et sa famille, était d'attirer l'attention de la génération sur l'imminence du Maboul (Déluge).
[ex: voyant Noa'h pendant 120 ans faire autant d'efforts pour construire une Arche, ils en viendraient à changer leur façon de se comporter, pour s'épargner une mort certaine. ]

-> À première vue, il semblerait que cet effort ait été vain, car seuls Noa'h et sa famille ont survécu, ce qui indique que personne d'autre n'était réceptif au message.
Le Sfat Emet (Noa'h 5641) suggère cependant que certains ont pu réfléchir, avoir des doutes, sur leur mauvaise conduite, ce qui constitue un peu de repentir (téchouva).
Bien que cela n'ait pas suffi à les sauver, cela a eu un impact sur les réincarnations futures. En effet, nous trouvons dans les écrits du Arizal que la génération du Déluge (dor haMaboul) s'est réincarné dans ceux qui ont connu l'esclavage en Égypte. Parmi eux, les diverses âmes ont connu différents niveaux de rectification au cours de ce processus.
Ainsi, il se peut que les remords non exprimés d'une âme avant le Déluge (en voyant Noa'h construire l'Arche) aient influencé son expérience en Égypte.

Il se peut également que certains des contemporains de Noa'h se soient repentis et soient donc décédés paisiblement avant l'arrivée du Déluge.

Tout cela nous concerne, car tout comme Noa'h a été chargé d'encourager sa génération à s'améliorer, le peuple juif a été envoyé en exil parmi les nations pour maintenir les vérités intemporelles concernant Hachem, la Torah et le destin ultime de l'humanité.
L'espoir est que, par notre exemple silencieux, ceux qui ont une propension à ces idéaux seront améliorés. Pour certains, cela se traduit par une adhésion effective à Israël, mais pour d'autres, cela peut se faire de manière plus subtile, dont les résultats ne doivent pas être sous-estimés.

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[c'est impressionnant de se dire qu'une 'simple' pensée de téchouva à l'époque de Noa'h, a fait qu'un juif au moment du terrible esclavage en Egypte (en s'y réincarnant) y a vécu plus confortablement (ayant moins à réparer car ayant fait un peu de téchouva dans sa première vie).
Cela nous pousse à réfléchir pour nous même, et pour l'impact qu'on peut avoir sur autrui (ex: en les rapprochant d'Hachem, en faisant téchouva).
Même si sur le moment cela semble n'être rien (ex: une simple pensée), imperceptible, l'impact peut être énorme! (sans compter que le monde à Venir éternel sera beaucoup amélioré, par même un petit acte, petite pensée) ]

Une Torah vivante

+ Une Torah vivante :

-> Au niveau le plus superficiel, la Torah est un livre de lois, mais en réalité elle est bien plus que cela : elle est à la fois le plan et la force vitale du monde entier (midrach Béréchit rabba 1,1).
En d'autres termes, l'existence est une manifestation physique de la Torah ; la constance du monde n'est possible que grâce à l'énergie spirituelle qu'il tire continuellement de la Torah.
[...]

La Torah n'est pas figée, elle est dynamique. Hachem a donné aux érudits de la Torah la capacité de déterminer la halakha sur la base de leur compréhension personnelle de la tradition reçue. Tout comme la Torah est dans un état constant de renouvellement, notre monde, qui est un dérivé de la Torah, se régénère constamment.
C'est pourquoi la Torah fait suivre le récit de la Création (Béréchit) par les récits des Avot (Patriarches) et de leur famille. La démonstration de la façon dont les activités des justes sont transformées en contenu même du texte de la Torah est symbolique de la façon dont la participation humaine au processus dynamique de l'étude de la Torah crée son contenu même.

Ainsi, les récits de Béréchit et des Avot ont pour thème commun le processus continu de la création, accompli conjointement par Hachem, le peuple juif et la Torah.
En reconnaissant cette responsabilité et en maximisant notre participation à ce système, nous réduisons le fossé entre les dimensions physique et spirituelle de l'existence.
[Sfat Emet - Béréchit 5631 ]

"Jette ton fardeau sur Hachem, et Il te soutiendra (véhou yé'halkélékha)" (Téhilim 55,23).

-> Certaines personnes ont du bita'hon en Hachem mais n'ont pas les "kélim" (récipients) pour retenir la bonté qu'elles reçoivent en conséquence.
Le verset dit que si quelqu'un "jette son fardeau sur Hachem", ce qui signifie qu'il se fie entièrement à Lui, alors "hou yé'halkélékha", Il (hou) lui accordera les "kélim" pour conserver les bénédictions qu'il reçoit d'Hachem.
Il lui sera octroyé des lieux pour stocker et conserver tout ce qu'Hachem lui donne.
[Tséma'h Tsédek]