Si la délivrance vient par le mérite de l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, alors se dévoilera dans toute sa splendeur le royaume Divin. Sinon, le machia'h sera comme "étant un homme pauvre chevauchant un âne" (Zé'haria 9,9).
[...]
Si la délivrance vient par le mérite de la Torah, alors elle sera agréable et facile, sinon elle se fera par le joug des nations, et sera désagréable et douloureuse.
Car par le biais des épreuves, les âmes des Bné Israël vont se purifier et sortiront des étincelles de sainteté, de la même manière que peuvent sortir ces étincelles grâce à la Torah.
[d'après le Ohr ha'Haïm haKadoch - Vayé'hi 49,11]
Yaakov a pourvu aux besoins de Yossef pendant 17 ans (âge où il a été vendu - Vayéchev 37,2), et en compensation de cela, Yossef a rendu à Yaakov toutes les bonnes choses qu'il avait reçues de lui pendant 17 années. [durée qu'il passa en Egypte après avoir retrouvé Yossef, avant de mourir]
Sans cela, il est possible que Yaakov aurait pu vivre moins d'années si ce n'est que pour que [son fils] Yossef ait le mérite de lui rendre ces années de biens.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Vayé'hi 47,28]
[certes les parents donnent beaucoup à leurs enfants, mais au Ciel on donne aussi aux parents par le mérite de leurs enfants. ]
Etre joyeux = une prérequis pour accéder à la sainteté
+ Etre joyeux = une prérequis pour accéder à la sainteté :
-> "Yaakov vécut dans le pays d'Egypte 17 ans ; la durée de la vie de Yaakov fut donc de 147 années" (Vayé'hi 47,28)
-> "Hachem dit à Yaakov : "ton nom Yaakov ne sera plus Yaakov, mais Israël"" (Vayichla'h 35,10)
=> Comment comprendre que la Torah l'appelle encore Yaakov de nombreux versets après annoncer que désormais il s'appelle : Israël?
-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (v.47,28) enseigne :
"Le nom de Yaakov est l'essence même de son âme et donc on ne peut le déraciner de son nom, par conséquent, il sera toujours nommé avec 2 noms (certaines fois Yaakov et certaines fois Israël)
Mais nous devons comprendre la raison pour laquelle parfois ils sera nommé Yaakov et parfois Israël.
Yaakov a toujours aspiré à atteindre des niveaux de sainteté extraordinaires et afin d'y arriver il fallait qu'il retire de lui toutes sortes de tristesse, de mélancolie et d'inquiétude. C'est la condition essentielle afin d'y accéder. La Sainteté est le fruit de la joie et de la sérénité intérieure.
Lorsqu'il atteignait ces niveaux il était surnommé Israël sitôt qu'il s'en écartait il était appelé Yaakov ...
[A l'image du Shabbath, où nous recevons une âme supplémentaire provenant d'un endroit spirituellement très élevé,] Hachem a octroyé [en permanence] à Yaakov une nouvelle âme très élevée qui porte le nom "Israël" et son lieu de résidence [à cette nouvelle âme] se trouvant en lui pendant toute la période où il ne montra aucun signe d'inquiétude ou de tristesse.
Sitôt que cette vertu disparaîtra de lui, alors cette partie âme supplémentaire qu'il a reçu le quittera. De la même manière que dès que se termine le Shabbat, l'âme supplémentaire [que nous recevons la veille de Shabbat] nous quitte, et à ce moment-là il ne sera pas surnommé Israël, car ce surnom qui indique la grandeur supplémentaire l'a quitté, ne se trouve plus. Il sera alors surnommé Yaakov.
Cette âme supplémentaire, spirituellement élevée, reviendra par une nouvelle préparation et par un nouveau travail spirituel, de la même manière que l'âme supplémentaire revient sur chacun d'entre nous de Shabbat en Shabbat par les préparatifs en vue de ce jour saint.
D'après cela, tu peux comprendre d'une manière profonde la raison pour laquelle chaque fois qu'il est nommé Yaakov dans la Torah, ce nom lui est attaché en raison du fait qu'il a montré une nuance de tristesse ou d'inquiétude au fond de lui."
+ "Ouvrez-moi les portes du salut/de la justice" (pit'hou li chaaré tsédék - Téhilim 118,19)
-> Cela fait référence aux 12 portes du Temple, une pour chacune des 12 tribus.
Chaque Roch 'Hodech, une porte différente était ouverte par le mérite de l'une des tribus, et lors des Yom Tov toutes étaient ouvertes.
Même actuellement, bien que le Temple soit en ruines et que nous soyons en exil, les portes appropriées du Temple céleste s'ouvrent à ces occasions pour permettre aux prières et aux louanges des juifs d'entrer.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5653]
+ En nous préparant dès maintenant, en exil, à la reconstruction du Temple, nous accomplissons la mitsva de : "véassou li mikdach" (ils me construiront un sanctuaire - Térouma 25,8), celle de reconstruire le Temple.
En fait, notre fonction principale en exil et le but central de notre long exil, est de nous préparer pour le Temple.
Le verset : "Prépare-toi une occupation au dehors ... puis, tu édifieras ta maison" (Michlé 24,27) peut faire référence à notre exil et au Temple :
- "Prépare-toi une occupation au dehors" (a'hèn ba'houts) = cela fait référence à nos efforts personnels pour atteindre la perfection spirituelle, pendant que nous sommes en exil (ba'houts - en dehors d'Israël reconstruit par le machia'h) ;
- "puis, tu édifieras ta maison" = lorsque le machia'h fera revenir tous les juifs en Israël, nous y reconstruirons le Temple.
C'est le plaidoyer d'Amos (4,12) : "prépare-toi, ô Israël, à te présenter à ton D." = (généralement cela est interprété comme faisant référence aux préparatifs requis pour bien prier [ex: sache devant qui tu Te présentes]). Mais cela est également un plaidoyer éloquent pour se préparer tandis que nous sommes encore en exil, pour le moment où nous allons saluer à nouveau Hachem dans le Temple.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5665]
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[la sublimité du Temple, la beauté de notre relation et perception éternelle avec Hachem, dépend de nos actions en ce monde avant la guéoula (après il sera trop tard, car il n'y aura plus de libre arbitre, tout sera clair).
Certes nous voulons le machia'h au plus vite, mais tant qu'il n'est pas là nous avons toujours l'occasion de sublimer cette révélation future d'Hachem et la forme que prendra le monde à Venir.
D'où, la mitsva constante de "ils me construiront un sanctuaire" = chaque fois que nous faisons la volonté d'Hachem alors nous participons à améliorer, à rendre plus beau ce Temple, ce monde post guéoula. ]
La crainte d’Hachem
"La vraie peur d'Hachem remplit une personne de vitalité"
[Gaon de Vilna]
-> Le rav Avigdor Miller disait que beaucoup de gens comprennent à tort que la crainte du Ciel (yirat chamayim) comme une peur, mais en réalité c'est une prise de conscience d'Hachem, que le grand et impressionnant Roi veille sur nous et se soucie personnellement de nous.
-> Le mot "yira" (crainte) a les mêmes lettres que le mot "réiya".
"Yira" signifie à la fois "la crainte", mais aussi "la vue".
Le mot "réiya" peut signifier "vision", et aussi "bien-aimé".
Ainsi, la "yirat chamayim" signifie voir la Présence d'Hachem, vivre comme si Hachem était toujours à nos côtés.
-> Le rav Avigdor Miller a dit un jour : si vous voulez faire bon usage de votre temps lorsque vous êtes assis dans le bus ou dans le métro, ou bien lorsque vous déjeunez, essayez de pratiquer la pensée qu'Hachem est en train de vous regarder. Si c'est difficile, imaginez simplement qu'il y a une fissure dans le mur et qu'Il regarde à travers. Si la fenêtre est ouverte, vous pouvez imaginer qu'Il regarde à travers la fenêtre car c'est très certainement le cas.
[en ce sens, le roi David dit : "Je mets constamment Hachem devant moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8). ]
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-> La meilleure façon d'éliminer la souffrance est de se connecter constamment à Hachem.
[Ohr Létsion - Yissourim]
-> En nous liant à l'esprit infini d'Hachem, nous réalisons à quel point nos insuffisances imaginées sont illusoires. L'essence de la foi est de savoir que notre réalité intérieure est vraiment infinie, sans limite.
[Sfat Emet]
-> Tout le monde doit comprendre la grandeur d'Hachem.
['Hafets 'Haïm]
-> Lorsqu'une personne aborde l'accomplissement des mitsvot avec joie, conscient de la présence d'Hachem, elle ne succombera pas aux distractions du yétser ara.
[Malbim -Téhilim 27,1]
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-> Lorsque l'Alter de Kelm était confronté à un test ou à un dilemme spirituel, il s'imaginait lui-même se tenant debout devant son rabbi, le rav Israël Salanter.
Le rav 'Haïm Friedlander demande : pourquoi il ne s'est pas visualisé directement debout devant Hachem?
Il explique qu'il est beaucoup plus difficile de s'imaginer en présence du Créateur que devant le rabbi qu'on connait si bien.
[Hachem peut renvoyer à une notion abstraite, ce qui fait qu'en passant par un intermédiaire (son rav qu'on admire spirituellement), alors cela permet d'avoir aussi une partie concrète de notre crainte de D.]
Nous fabriquons la couronne d'Hachem par nos choix.
[rav Yérou'ham Lévovitz]
[ex: la tête qu'aura le monde à Venir, notre perception et proximité qu'on aura avec Hachem, ... dépendent de nos actions dans ce monde.]
Le rav David Abou'hatséra a demandé au rav Aharon Leib Steinman : Sur quelle mitsva les gens de notre génération devraient-ils se concentrer?
Le rav Steinman lui a répondu : "Renforcer notre croyance et notre confiance en Hachem, et non dans les gens, qui sont de chair et de sang".
"Chaque fois que quelqu'un entre ou sort de chez lui, et se tient près de sa mézouza, le moment devrait servir à le réveiller de son sommeil et de trébucher dans le vide de ce monde-ci, et cela devrait l'amener à la véritable reconnaissance que rien n'existe pour toujours autre que la connaissance (la conscience et connexion à) Hachem.
Cela le ramènera immédiatement à la raison et lui donnera le pouvoir d'avancer sur le "chemin de la droiture"."
[Rambam - fin des Halakhot de mézouza]
La sainteté du Shabbath
+ La sainteté du Shabbath :
1°/ Shabbath est la source de sainteté de toutes les fêtes juives :
-> Dans l'ordre de la michna appelé Moéd, nous avons le traité Shabbath.
=> Pourquoi parmi les 6 sections/ordres composant la michan, Moéd est le seul qui est au singulier (on a : Zéraïm, Nachim, Nézikim, Kodachim, Taharot)? Cela est d'autant plus étonnant que Moéd aborde les différentes fêtes juives, et il devrait plutôt s'appeler : Moadim.
Le rav Yéhochoua Alt répond : le Séder Moéd est au singulier car il ne fait référence qu'à une seule chose, à savoir Shabbath, et non les autres fêtes juives (Yamim Tovim) qui sont présents dans Moéd.
C'est parce que Shabbath est la source de la sainteté (kédoucha).
[un exemple rapporté par le Shu"t Torah Lichma 436 est : lorsque Roch Hachana et Souccot coïncide avec Shabbath, nous sommes incapables de sonner le Shofar ou de secouer le Loulav. La raison est que nous obtenons ce gain spirituel lui-même par la sainteté du Shabbath, et il n'est pas nécessaire d'accomplir ces mitsvot. ]
Par conséquent, dans la parcha Emor (22,2-3), lorsque la Torah énumère les Yamim Tovim, Shabbath est le premier à être mentionné car Shabbath est la racine de kédoucha pour toutes les fêtes juives (Moadim).
[(Hachem parle ainsi à Moché) ... Les voici, Mes solennités (moadaï) : pendant 6 jours on se livrera au travail ... ce sera le Shabbath d'Hachem" (Emor 231-3)]
Pour cette raison aussi, la première traité de la section Moéd est celui de Shabbath.
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2°/ Mieux que des UV pour notre visage = la sainteté du Shabbath :
-> Le midrach (Béréchit rabba 11,2) nous dit que la lumière du visage de l'homme tous les jours de la semaine n'est pas la même que pendant Shabbath.
[c'est parce que quand Adam a fauté, la lumière a été enlevée seulement après Shabbath.]
=> Pourquoi en est-il ainsi?
C'est en raison de la sainteté du Shabbath. Et même si nous n'avons pas le niveau pour en avoir conscience, la réalité est que plus quelqu'un a de sainteté, plus ce phénomène (lumière du visage) lui est reconnaissable.
Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Vayigach 13) explique : ceux qui s'élèvent spirituellement et sont du sanctuaire d'Hachem, et et ceux qui ont un grand désir de sainteté, ils peuvent voir l'éclat du visage des gens le Shabbath.
Rabbi Tsadok haCohen dit que cette idée s'applique particulièrement au 3e repas de Shabbath, parce que c'est après qu'on soit passé par presque tout le jour du Shabbath. Pusique les 3 repas de Shabbath correspondent aux 3 Patriarches, le 3e repas correspond à Yaakov, le 3e des Avot, dont la guémara (Baba Batra 58a) affirme qu'il avait un semblant de [l'incroyable] beauté d'Adam harichon.
[ainsi, en arrivant au 3e repas, non seulement nous avons été purifié par le Shabbath (on est alors plus saints), mais en plus un aspect de ce moment est l'éclat de beauté de Yaakov. C'est ainsi le moment où notre visage est le plus brillant! ]
-> Suivant cette idée, le Sfat Emet explique que c'est pourquoi à un Shabbath de Shéva Bra'hot, des "panim 'hadachot" (personnes assistant pour la première fois à des Shéva Bra'hot de ce couple) sont inutiles puisque nous avons un visage différent le Shabbath.
["panim 'hadachot" - litt. nouveaux visages. Or, la sainteté du Shabbath a tellement d'impact sur nous et notre visage (même si nous n'en avons pas conscience) que tout juif est considéré comme quelqu'un d'autre (ex: nous avons un 2e âme qui vient en nous pour pouvoir absorber toute l'incroyable sainteté qu'il y a en ce jour. Le fait d'avoir un doublement de nos récipient de la sainteté se manifeste par exemple par notre visage transformée, radiant! ). ]
-> Le rav Eliyahou Lopian a décrit son maître, rabbi Sim'ha Zissel (1824-1898) comme ayant un teint pâle pendant la semaine. Cependant, le Shabbath ses joues avaient un aspect rose et vif.
De même le rav Wolbe a dit sur son maître, rabbi Yérou'ham Lévovitz (1873-1936), le machguia'h de Mir, qu'il avait un changement drastique de son apparence le Shabbath.
En effet, un nouvel élève de la yéchiva qui voyait rabbi Lévovitz en semaine ne l'avait pas reconnu le vendredi soir. Il pensait que la yéchiva avait un autre machguia'h pour le Shabbath.
Au bout d'un moment, ce garçon s'est rendu compte qu'il s'agissait de la même personne, mais l'influence du Shabbath altérait son visage.
[Alé Chour 2,p.382]
-> De même, le propriétaire du rabbi 'Haïm Chernovitz (1760-1817), voyait un juif qu'il ne reconnaissait pas entrer et sortir de l'appartement le Shabbath. Il s'aperçut alors que c'était son locataire, rabbi Chernovitz, qui prenait une apparence différente le Shabbath.
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3°/ Shabbath = un jour pas comme les autres :
-> Le Shabbath est une réalité totalement différente à l'image du Gan Eden ou du monde à venir. En effet, selon la guémara (Béra'hot 57b), le Shabbath contient 1/60e du monde futur.
Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.
[le Shabbath est décrit comme : "mé'en olam aba" = un avant-goût du monde futur]
-> Le Moharikash (Eré'h Lé'hem) écrit : "Nos Sages ont interdit 39 travaux, en rapport avec les 39 malédictions proférées à l'encontre de Adam et 'Hava, ce qui signifie que celui qui évite de faire ces 39 travaux durant Shabbath est sauvé de ces 39 malédictions."
=> Ainsi, bien qu'en apparence le Shabbath soit un jour comme un autre, en réalité il ne fait pas vraiment partie de ce monde [c'est un semblant du monde à Venir! ].
En conséquence, il n'y a pas de mélakha qui y sont effectué, car elle est d'un autre monde, similaire à celui d'avant la faute d'Adam harichon. [avant la faute d'Adam, il n'y avait pas de mélakha, qui est synonyme de malédiction. Ainsi Shabbath est un moment où l'on peut retrouver cet état de perfection, de sainteté, de bénédictions, ... comme Hachem l'avait originellement créé.]
-> Plus le jour est saint, le moins il est permis d'effectuer de mélakha.
Shabbath est le jour le plus saint suivi de Yom Tov. Par conséquent, il y a plus de choses autorisées à Yom Tov, car comme l'affirme la guémara (Méguila 7b) à Yom Tov le travail nécessaire à la préparation de la nourriture est autorisé.
Ensuite, il y a 'hol haMoéd et Roch 'Hodech, et finalement le jour de la semaine où tout travail peut être fait.
-> "Si tu considères le sabbath comme un délice (vékarata laShabbath oneg), la sainte journée d'Hachem comme digne de respect... alors tu te délecteras dans Hachem et je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir de l'héritage de ton aïeul Yaakov. C'est la bouche de Hachem qui l'a dit". (Yéchayahou 58,13-14)
=> Hachem nous promet qu'en sublimant notre Shabbath, alors en récompense on aura en ce jour une grande proximité avec Lui (tu te délecteras dans Hachem - az tit'anag al Hachem), et donc de sainteté, de joie, de bénédictions, ...
Or, il n'existe aucun plaisir plus grand que d'être proche de Sa source, de Son Créateur.
-> "vékarata laShabbath oneg"
Le rav Eliyahou Lopian fait remarquer que les mots : "néga" (une plaie - נגע) et "onég" (le plaisir - ענג) sont composés des mêmes lettres, et la seule différence se trouve dans le positionnement de la lettre : "ayin" (en hébreu "ayin" veut dire : les yeux).
[Shabbath est un aperçu du monde à Venir, nous avons un doublement de notre âme, ce qui fait que nos 'yeux' spirituels perçoivent mieux la Vérité.
En ce sens, plus ou moins consciemment, Shabbath est un jour de tranquillité, de sérénité, car nos doutes, nos plaies/dégâts spirituels (néga), n'existent plus, et sont surpassés par le plaisir (oneg) de la sainteté et de pouvoir apprécier ce jour de grande proximité avec papa Hachem.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Vayé'hi 47,28) enseigne :
"Ai toujours en face de tes yeux le jour du Shabbat, le jour de repos que D. a ordonné aux enfants d'Israël, la Néchama supplémentaire que l'on reçoit ce jour-là du fait qu'elle vient d'un endroit spirituellement très élevé, D. nous a ordonné d'écarter de nous la tristesse, la colère et alors le Shabbat sera nommé "les délices du Shabbat".
Le Chla haKadoch commente "vékarata laShabbath oneg" = Shabbath doit être pour toi un 'oneg' (un plaisir/délice). Autrement dit, dans la façon dont nous prions, étudions, ... [cela doit l'être avec joie, plaisir]
[nous devons utiliser nos yeux (ayin) pour en venir à percevoir ce jour de telle façon qu'il soit un délice à nos yeux, et en venir à le vivre en tant que tel. ]
-> De la même manière, le 'Hatam Sofer commente les mots de la prière du Shabbath : "la'hazot bénoam Hachem" (voir la douceur d’Hachem), afin qu’Hachem tire du plaisir de la façon dont nous le servons.
Il y a un concept selon lequel les mitsvot crient à une personne de les accomplir, que ce soit la mitsva de tsitsit, de téfilin et autres. C’est le sens profond de "achré a'ich chéyichma lémitsvoteé'ha" (louable est la personne qui obéit à tes commandements) : louée est la personne qui écoute les mitsvot qui lui sont demandées pour les accomplir.
[ainsi, une journée par semaine le Shabbath nous crie de l'honorer, et nous devons le faire avec joie, ce qui cause du plaisir à Hachem. ]
-> Shabbat a la capacité de nous rapprocher d’Hachem comme il est dit : "Pour moi, la proximité d'Hachem fait mon bonheur" (vaani kirvat Elokim li tov - Téhilim 73,28). Le mot קרבת (la proximité - kirvat), partage la même guématria (soit 702) que שבת (Shabbath).
=> Comment ressent-on la lumière de chabbat? Le rabbi de Lévovitz (Torat Avot - Déra'him) sur : "lévou alaï ... va'ani poréa" (empruntez les fonds nécessaires pour Shabbat ... et moi, Hachem, je rembourserai vos emprunts - guémara Bétsa 15b), explique que לוו (lévou) peut signifier "se connecter" comme dans ילוה אישי (mon mari va s’attacher - yilavé ichi - Vayétsé 29,34).
Alors, Hachem nous dit : à Shabbath connectez-vous avec Moi et puis "va'ani poréa" (פורע ואני) = Je vous montrerai la lumière, car פורע peut signifier révéler comme dans כִּי פָרֻעַ (elle a été exposée - ki paroua - Ki Tissa 32,25).
[ainsi Shabbath est un jour où l'on peut atteindre un grande proximité avec papa Hachem, et il y règne donc une atmosphère de grande sainteté. ]