Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Lorsque des problèmes surviennent [dans notre vie] et qu'il n'y a pas de solution possible dans le cours de la nature, il existe une porte de délivrance surnaturelle, qui peut être ouverte grâce au mérite d'une émouna sincère en Hachem et en Ses serviteurs, les tsadikim.
[...]

Dans la mesure où notre émouna est sincère et exempte de tout doute, nous mériteront de voir les événements se transformer en bien dans un renversement miraculeux.
[rabbi David Abou'hatséra]

Etre joyeux dépend de nous

+ Etre joyeux dépend de nous :

-> "Il ne faut pas croire, comme beaucoup le pensent, que la joie dépend de la situation dans laquelle on se trouve et que l'on est heureux lorsqu'il y a une raison de l'être. Au contraire, la joie est une réalisation indépendante, un chemin, un style de vie qui s'applique dans toutes les situations et conditions, que l'on soit d'humeur ou non".
[ Nésivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 15 ]

-> La vérité est que la joie ne dépend pas des circonstances d'une personne, mais d'un facteur indépendant qui repose sur la décision de la personne d'être joyeuse, de vivre sa vie avec un bon sentiment, quelle que soit la nature de sa situation.
Cela peut être prouvé par l'expérience. Il y a des moments où une personne est dans une situation de satiété et où il lui est pourtant difficile d'être joyeuse, et il y a des moments où une personne manque de biens de première nécessité et où elle est quand même de bonne humeur. Nous voyons donc que la situation de la personne n'est pas le facteur déterminant. Le véritable facteur déterminant est la détermination de la personne elle-même.
L'essence de la joie est qu'elle ne dépend pas de la situation, mais de chaque personne.

Par conséquent, il ne faut pas contempler sa situation, en essayant de trouver un moyen d'être joyeux malgré ses conditions, car cela n'implantera pas le trait de la joie dans son cœur. C'est plutôt le contraire qui se produira.
La bonne méthode consiste à procéder sans calcul (sans condition préalable) : "De la joie! Encore de la joie, encore de la joie, et encore de la joie, et rien d'autre.
Le rabbi Yé'hiel Alexander dit : une personne est obligée d'être joyeuse, sans aucun calcul. Une personne ne doit pas se demander s'il y a ou non une raison suffisante pour qu'elle soit heureuse, ni réfléchir à l'authenticité de sa joie elle-même. Une seule chose doit compter pour elle : être joyeux.
[...]

Il faut prendre la décision d'être joyeux même si l'on n'a aucune raison de l'être. Par la suite, on sera capable de trouver des raisons d'être heureux.
En effet, après qu'une personne ait fait entrer la joie dans son cœur, son esprit sera légèrement remonté et elle aura la force d'élargir son esprit avec les fondements de la émouna et du bita'hon.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

[naturellement, on passe notre vie à faire dépendre notre joie de nouvelles choses extérieures à nous (se focalisant sur ce qu'on a pas), on fait dépendre notre bien-être interne d'approbation, d'honneur, extérieur, ... tandis qu'Hachem a mis en chacun de nous tout ce qu'il faut pour être déjà joyeux. ]

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-> "La personne avisée constatera qu'il n'y a aucune raison d'être triste, quel que soit le sujet, ...
car : soit le problème a une solution, soit le problème n'a pas de solution. Si le problème a une solution, pourquoi s'attrister? Qu'il rectifie la situation et qu'il connaisse le salut.
Et si le problème n'a pas de solution, que gagnera-t-il à s'attrister? "
[Pélé Yoets - Séfer haBrit - Atsvout ]

-> "Lorsqu'une personne engagée dans les affaires et les questions de ce monde éprouve une pensée de tristesse et d'inquiétude liée à son avodat Hachem pendant qu'elle travaille, elle doit être consciente qu'il s'agit d'une stratégie du yétser ara pour l'entraîner dans des désirs négatifs. Car si ce n'était pas le cas, comment une pensée de tristesse véritable et bénéfique, fondée sur l'amour d'Hachem ou la crainte d'Hachem, pourrait-elle arriver au milieu de ses affaires?"
[séfer haTanya - chap.27 ]

[une des armes principales du yétser ara est de nous rendre triste. Par exemple, il va nous focaliser sur le fait qu'on aurait pu mieux prier, mieux étudier, ... ]

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-> "La joie principale est celle où l'on n'a pas le désir d'être joyeux."
[Shomer Emounim - dans une lettre rapporté dans Maamar Tsahala véRina - chap.7 ]

-> "Il faut s'élever à un état de joie et ne pas s'inquiéter du tout, afin de ne pas en arriver à être triste."
[Tiféret Shlomo - Roch 'Hodech ]

-> "Il faut être constamment joyeux... afin de ne pas avoir le temps de penser au "comment" ou au "pourquoi"... "
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - 100]

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+ Etre joyeux - Une action extérieure inspire notre intériorité :

-> "Sache, mon frère, que la avoda de la joie est la plus difficile, car la nature d'une personne ne s'y prête pas. La forme première d'une personne est son corps et la portion d'âme qui anime cette matière sans vie et complète toutes les actions.
C'est la nature de cet aspect inférieur de l'âme animale d'être attiré par la tristesse, et il n'est donc pas possible d'atteindre la joie en un ou deux jours".
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.11 ]

-> "Lorsque le corps est attristé et que l'on est incapable d'atteindre la véritable joie, ... il est possible de s'engager dans la plaisanterie et le rire, une joie superficielle, artificielle, qui bien qu'elle n'atteigne pas le cœur d'une manière véridique, est utile par rapport au corps qui est lui-même entièrement artificiel et enveloppé dans l'illusion."
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 260]

-> "Il est dans la nature d'une personne d'être attirée par la tristesse et la dépression en raison des diverses circonstances qu'elle vit au fil du temps, car chaque personne est pleine de souffrances.
Il faut donc se forcer à être constamment joyeux de toutes ses forces et par tous les moyens possibles, même en faisant des bêtises."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 24]

-> "L'action extérieure inspire les émotions intérieures. Il est certain que l'on a plus de contrôle sur ses actions extérieures. Si l'on utilise ce qui est sous son contrôle, on sera capable d'acquérir ce qui est hors de son contrôle également, car la joie intérieure, le désir et la passion naîtront de son action extérieure de cette manière, de sa propre volonté consciente."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.7]

-> "Lorsqu'une personne est déprimée, il lui est permis de se réjouir à travers des choses de ce monde, afin de ne pas repousser les pieds du Chékhina (qui fuit une personne triste), comme cela est indiqué dans le tikouné Zohar."
[rav Tsadok haCohen de Lublin - séfer Zikhron Zot - A'haré Mot]

-> Même les Tsadikim qui font tout pour le Ciel, doivent recevoir un certain plaisir personnel afin de s'amener à la joie.
[rav Elimélé'h de Lizhensk - Vaéra]

-> "Cherchez la joie partout où vous le pouvez! (tant que autorisé par halakha)
N'attendez pas qu'elle vienne en conséquence de quelque chose d'autre."
[Beit Aharon - Divré Aharon p.21]

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-> "Alors qu'en ce qui concerne tous les autres traits de caractère, le fait de faire semblant est une faute grave, il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de la joie. Une personne est autorisée à effectuer des mouvements de joie et d'encouragement bien qu'elle ne ressente pas encore ces émotions dans son cœur, jusqu'à ce qu'Hachem l'aide à atteindre une véritable joie par ce biais."
[rav Mordé'haï Lévovitz - Torat Avot - n°3]

-> "Si parfois, l'esprit d'une personne est confus et qu'elle est incapable d'atteindre la joie de quelque manière que ce soit, elle doit agir comme si elle était heureuse. Même si, au début, sa joie ne sera pas une vraie joie ... en agissant comme si elle était joyeuse, il finira par mériter d'atteindre la vraie joie."
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 74]

-> "L'essentiel est d'être toujours joyeux et de se réjouir par tous les moyens possibles, même si cela signifie faire des bêtises, se faire passer pour un idiot et agir de manière idiote et plaisante, ou s'engager dans diverses danses afin d'arriver à la joie, car (la joie) est une très grande chose."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 48]

-> "Il y a des moments où la paresse et l'inquiétude dominent le cœur d'une personne au point qu'elle est incapable de s'inspirer elle-même et de se connecter à la source de sa force vitale, à moins qu'elle ne se réveille avec une joie physique, comme par exemple : "Amenez-moi un musicien (de la musique)! ou bien "Préparez-moi des mets délicats", ou bien le fait de voir quelque chose d'agréable ou de s'engager dans la joie de ses enfants ou de jouer avec un enfant, tout cela dans le but d'éveiller la joie afin qu'il y ait un endroit pour accepter la lumière et la force vitale sainte sur lui".
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son séfer Erets ha'Haïm - Béra'hot 6b]

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm (paracha Kédochim) conseille également de parler à d'autres personnes afin de se débarrasser de sa tristesse.

-> "Une personne qui souffre d'une grave dépression doit écouter davantage de musique et d'instruments différents, faire des excursions dans des jardins et admirer de belles structures, afin d'élargir son âme et de se débarrasser de la maladie de la dépression."
[ Rambam - Chemona Pérakim - chap.5 ]

-> "Une personne déprimée qui souhaite se réveiller avec la joie devrait se renforcer et chanter une mélodie joyeuse pendant un certain temps. Elle en retirera des merveilles. Elle devra également parler avec ses amis en arborant une expression de bonheur et de bonne humeur, car tout cela lui permettra d'atteindre la joie dans son cœur."
[séfer Shomer Emounim - Tsahala véRina - chap.9]

-> "Si la voix d'une personne inspire sa concentration (à l'image de l'étude de la Torah à voix haute), à combien plus forte raison le chant et la danse inspireront-ils la joie au sein d'un juif?"
[Nétivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 16]

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-> "Chaque personne est équipée de 3 vêtements d'âme : la ma'hchava (pensée), le dibour (parole) et le maassé (action). Ce sont les principaux acteurs des activités de l'homme, et il lui est donné la liberté et la permission de penser, de parler et d'agir conformément à ses désirs ... Cela signifie que même si l'on a peur, on est capable d'écarter de soi cette pensée, cette parole et cette action.
L'essentiel est de ne pas penser à sa peur/crainte et de ne pas en parler, mais de faire le contraire.
C'est à ce propos qu'il nous est ordonné : "Et que votre cœur ne s'affaiblisse pas". C'est comme si l'on nous disait : "Ne pensez pas à la peur", car lorsque nous ne pensons pas à la peur, la terreur dans notre cœur s'annule, ou du moins elle est comme endormie et ne se fait pas sentir dans le corps, jusqu'à ce que, en quelques jours seulement, elle soit entièrement annulée au point de ne plus se manifester du tout dans notre esprit.

Le détournement primaire de l'esprit est accompli en gardant notre capacité de pensée et en l'investissant dans d'autres sujets, même dans des sujets de ce monde qui lui apporteront de la joie, et dans la Torah d'Hachem qui réjouit le cœur.

De plus, il ne faut pas parler de sujets de tristesse. Au contraire, il faut toujours s'exprimer par des mouvements joyeux, comme si son cœur était plein de joie, même si ce n'est pas le cas. Car en fin de compte, c'est bien ce qui se passera, puisque nos cœurs sont attirés par nos actions extérieures.

Le principe qui se dégage est le suivant : Il faut surveiller ses pensées, ses paroles et ses actes. Il ne faut jamais penser à des sujets d'inquiétude ou à des pensées déprimantes. Au contraire!
Alors, ces traits de caractère (de joie) s'établiront dans l'âme de l'individu. C'est ainsi qu'Hachem enverra d'en-Haut un esprit de joie et d'allégresse du cœur".
[Tséma'h Tsédek - Igrot Kodech - lettre 4]

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-> "La joie est quelque chose que chacun peut atteindre. Ainsi, nous constatons que les personnes attristées se rendent dans des lieux joyeux jusqu'à ce qu'elles soient, elles aussi, transportées de joie.
D'autant plus qu'une âme sainte peut certainement s'obliger à renforcer sa joie, soit en chantant une mélodie joyeuse, soit en étudiant et en faisant la prière avec joie, malgré le fait que son âme animale ne le veuille pas et considère cela comme un goût de mort ...

Si l'on se renforce, il ne fait aucun doute que l'on y parviendra, comme cela a été prouvé à d'innombrables reprises. Il ne s'agit pas d'un niveau élevé comme celui de la crainte intérieure, qui est en fait un niveau de sainteté.
La joie est l'un des traits extérieurs de l'âme auquel, même les réchaïm peuvent accéder."
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.13]

-> Le Lev Sim'ha (paracha Ki Savo) attribue aux Imré Emet le commentaire suivant sur le verset : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie" (Ki Tavo 28,47) : "Nous avons ici une preuve claire de la Torah que chaque personne juive est capable d'atteindre un état de joie.
[si nous avons une obligation d'être joyeux, cela implique que cela est faisable par tout juif, et non seulement des 'hassid, une élite spirituelle. ]

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-> "Une joie banale est bien meilleure qu'une mitsva accomplie avec tristesse. Mieux vaut la joie d'un simple d'esprit qu'une 'hassidout dans la tristesse."
[rav Aharon de Karlin - Divré Aharon - p.33]

[la racine de la tristesse est dans les forces d'impureté, du mal. Le rabbi de Karlin dit : "la joie provient du domaine de la pureté" (tant que rien n'est fait de contraire à la volonté de D.). ]

Les mitsvot – service du corps impactant le cœur

+ Les mitsvot - service du corps impactant le cœur :

-> "Le but principal des mitsvot physiques, accomplies avec notre corps, est d'éveiller les mitsvot correspondantes du cœur, qui sont les piliers de notre avoda et la racine de la Torah ...
Il est impossible pour une personne (d'accomplir ces mitsvot du cœur) tant qu'elle ne s'est pas éloignée de ses nombreuses pulsions animales et qu'elle n'a pas pris le contrôle de sa nature.
C'est pourquoi le Créateur a donné à l'homme un service du corps, qui est en son pouvoir, jusqu'à ce qu'il lui soit plus facile d'accomplir également ce service (du cœur)".
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot 8,3 ]

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-> La émouna est enfouie au plus profond du cœur de l'homme, mais d'autre part, elle dépend aussi de nos actes, comme il est écrit : "Toutes Tes mitsvot sont de la émouna" (kol mitsvoté'ha émouna - Téhilim 119,86).
Le but des mitsvot physiques est de renforcer la émouna dans nos cœurs.
Une personne ne doit pas penser que la émouna dans son cœur restera forte indépendamment de ses actes. Si elle se relâche dans l'observance de la mitsva, son émouna s'estompera.

C'est pourquoi nous voyons souvent des personnes dont la émouna semble forte, mais dès qu'une épreuve les atteint, elles n'ont pas la force d'y résister. Cela s'explique par le fait que la émouna d'une personne dépend de ses actes.
Si on ne renforce pas notre foi (émouna) par l'accomplissement constant des mitsvot, notre émouna ne pourra pas survivre dans notre cœur.
On peut trouver une allusion à cela dans le verset : "Ses mains étaient de la foi" (vayéhi yadav émouna - Béchala'h 17,12). Les actes des mains d'une personne renforcent la émouna en elle et la font fructifier.
[rabbi David Abou'hatséra]

"Lorsqu'une personne sert Hachem et se soumet à la volonté du Créateur, béni soit-Il, elle se lie à la source de la joie, et la joie et l'allégresse reposent naturellement sur elle."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Lorsque l'on faute, on va créer une barrière, un éloignement avec Hachem, la source de la joie.
En ce sens, l'Admour de Lelov, le rav David Tsvi Biderman, enseigne :
"Lorsqu'une personne manque de joie, elle doit contempler ses actions pour voir si l'une d'entre elles n'est pas inappropriée et ne cause pas un manque de joie dans son cœur. Elle doit revenir avec une téchouva complète, et la joie reposera naturellement sur elle.

Et si une personne se demande : "Cela signifie-t-il que je n'aurai pas accès à la joie jusqu'à ce que je revienne avec une téchouva complète? J'ai besoin de la simcha maintenant!"
La réponse est qu'en vérité, ce n'est pas le cas. Dès l'instant où l'on accepte de revenir à Hachem, la lumière de la joie commence déjà à briller en soi.
Plus on se renforce dans la téchouva, plus la joie remplira notre cœur. La téchouva est donc le début du chemin qui mène à la véritable joie."

Emouna – base de toutes les mitsvot

+ La émouna est le fondement et l'essence de toutes les mitsvot de la Torah.
Nos Sages nous disent que Moché a reçu 613 mitsvot d'Hachem. Ensuite, le roi David est venu et a montré comment elles dépendent toutes de 11 fondements. Ensuite, Yéchayahou est venu et les a condensées en six. Puis vint Mikha et les condensa en trois. Puis Yéchayahou revint et les condensa encore plus à deux. Puis vint 'Habakouk, le prophète, et montra comment elles dépendent tous d'un seul fondement : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4).

Il ne s'agit en aucun cas de diminuer l'importance considérable de l'observation de chaque mitsva dans ses moindres détails. Cela signifie plutôt qu'au fil des générations, il est devenu de plus en plus difficile de découvrir le chemin par lequel une personne peut parvenir à une réalisation parfaite de toutes les mitsvot.
Chacun de ces tsadikim a tracé un chemin à suivre pour sa propre génération, afin d'arriver à cette destination, selon les fondements les plus cruciaux pour leur époque.
Ils ont réduit les conditions jusqu'à ce que 'Habakouk parvienne finalement à la fondation la plus cruciale dont tout le reste dépend, la émouna.
Grâce à la émouna, une personne peut découvrir la force et l'aide Divine dont elle a besoin pour surmonter tous les obstacles.

Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Une personne qui croit fermement en Hachem peut faire élever, augmenter, toute l'aide d'Hachem dont elle a besoin pour réussir dans tous les aspects de la avodat Hachem.
[rabbi David Abou'hatséra]

Etudier la Torah rend joyeux

+ Etudier la Torah rend joyeux :

-> Il n'y a pas de joie comme la joie de la Torah et l'acquisition de l'intellect (juif), comme le dit le verset : "Les lois d'Hachem sont droites, elles réjouissent le cœur".
Comme l'a enseigné un sage : "Celui qui n'a pas goûté à la clarté des doutes intellectuels n'a pas goûté à la vraie joie".
[le Rama - séfer Torat haOla - part.1 - chap.6 ]

-> Une personne est considérée comme une entité complète par le biais de la Torah. C'est pourquoi la Torah réjouit le cœur d'une personne, car lorsqu'une personne est complète, il y a de la joie".
[Maharal - Tiféret Israël - Introduction ]

-> "Nous trouvons dans le livre du roi Shlomo qu'il y a certaines personnes qui sont nées avec un contrôle de cette émotion (d'être pleinement joyeux), et qui sont toujours tristes, ne trouvant jamais la joie, sauf si elles étudient la Torah et s'unifie ainsi avec Hachem.
[Zohar 'Hadach 51a ]

-> "Lorsque la tristesse et la douleur l'envahissent ... le conseil approprié est de se réjouir et d'élargir son esprit de toutes les manières possibles, principalement avec les mots de la Torah et un cœur joyeux, et il verra des merveilles lorsqu'il étudiera la Torah ...
Alors, les jugements seront adoucis... Son étude de la Torah pour le Ciel le soutiendra, ne lui permettant pas de tomber, et réjouira son cœur".
[rav Its'hak de Komarno - Nétiv Misvoté'ha - Nétiv Emouna 4,4 ]

-> "Il faut tourner son esprit vers des choses qui réjouiront son cœur. Et il est merveilleux de pouvoir s'engager dans la Torah et les lois d'Hachem qui "sont droites et réjouissent le cœur".
Même si son cœur n'est pas intéressé et qu'il est incapable de prendre un séfer (livre de Torah) dans sa main, il doit se forcer [à le faire]. Si le début sera rempli de douleur, à la fin, son cœur sera rempli de joie, à condition qu'il soit sage et comprenne ce qu'il étudie dans son analyse ou son étude de la Haggada ou du midrach, et de cette façon : 'Israël se réjouira en son Créateur".
[Pélé Yoets - Atsvout ]

+ Avoir la émouna - une bataille constante :

-> En tant que loyaux serviteurs d'Hachem, notre devoir principal est de travailler à l'amélioration de notre émouna. Il s'agit d'une tâche constante. Il n'y a jamais de moment où une personne peut dire que sa émouna est parfaite et qu'elle n'a plus besoin d'être travaillée.
Une personne peut avoir l'impression que sa confiance en Hachem est totale, mais dès qu'elle devient complaisante, sa émouna commence à s'affaiblir.
Il est écrit à ce sujet : "Si tu laisses tes yeux se détacher d'elle, elle disparaîtra" (Michlé 23,5).
On peut trouver un indice à ce sujet dans la guématria de "serviteur d'Hachem" (avdé Hachem - עבד יהוה), qui équivaut à la émouna (אמונה).
Dans la mesure où une personne désire sincèrement travailler sur sa émouna, telle sera l'aide d'Hachem qu'elle recevra pour l'aider sur ce chemin.
[rabbi David Abou'hatséra]

Emouna – Transformer la rigueur Divine en miséricorde

+ Emouna - Transformer la rigueur Divine en miséricorde :

Lorsqu'une personne croit au plus profond de son cœur, et peut voir avec l'œil de la raison, que tous les jugements difficiles et la souffrance qui lui arrivent sont tous du côté de la grande miséricorde d'Hachem, comme il est écrit : "Hachem réprimande ceux qu'Il aime" (Michlé 3,12), alors elle a transformé le jugement difficile en miséricorde dans son cœur et son esprit.
En conséquence de cela, il est décidé au Ciel de lui accorder de la miséricorde. C'est ainsi que les tsadikim transforment l'Attribut Divin de jugement/rigueur en miséricorde"
[ Bé'er Mayim 'Haïm - introduction ]

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-> "En cherchant un point de mérite et de bien dans le jugement [du Ciel] qui nous arrive, nous méritons de révéler le (bien) caché et d'adoucir le jugement avec la puissance de la bonté qui est toujours cachée au plus profond du jugement [du Ciel].
C'est le secret de l'enseignement du Arizal selon lequel le jugement ne peut être adouci qu'à sa racine (chaar haKavanot - Roch Hachanah 7)."
[ Toldot Yaakov Yossef - Noa'h ]

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-> Selon la guémara (Taanit 21a) : "Pourquoi l'appelait-on Na'houm Ich Gamzou? Parce que, quoi qu'il pouvait lui arriver, il disait toujours : "gam zou lé'tova"(cela aussi est pour le bien).
Il croyait non seulement que les événements difficiles étaient destinés à une bonne issue, mais qu'ils étaient eux-mêmes bons. Puisqu'il y croyait fermement, il méritait qu'il en soit concrètement ainsi.
Tout ce qui arrive dans la vie dépend de la façon dont la personne l'accepte. Lorsqu'elle croit avec une foi parfaite que tout est bon, elle mérite de le voir de ses propres yeux.
[rabbi David Abou'hatséra]

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b'h, voir également :

-> La émouna permet d'adoucir la Rigueur : https://todahm.com/2023/01/24/la-emouna-permet-dadoucir-la-rigueur
-> Notre émouna transforme la rigueur en bonté (par le rabbi de Berditchev) : https://todahm.com/2024/02/28/notre-emouna-transforme-la-rigueur-en-bonte

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+ Les 2 niveaux de émouna :

-> Le plus haut niveau de bita'hon consiste à savoir que tout ce qui s'est passé est exactement la meilleure chose qui puisse arriver. Même si on ne peut pas voir comment il en est ainsi, on renforce notre cœur par la émouna.
Notre vision de la vie façonne le monde qui nous entoure. Si une personne considère les événements de sa vie de cette manière, ils se déroulent vraiment pour le mieux. Ceux qui croient que tout ce qui leur arrive est bon méritent de le voir de leurs propres yeux.
C'est le sens du verset : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4). Sa foi l'anime et transforme le mal qui est en lui en bien.
[c'est le sens de la proclamation de Na'houm Ich Gamzou : "gam zou létova" (cette difficulté que je perçu dans ce monde comme mauvaise, si c'était au Ciel je la qualifierai de bonne chose. ). ]

Cependant, même si le bita'hon d'une personne n'est pas assez forte pour croire que ces épreuves sont bonnes en elles-mêmes, elle peut encore se raccrocher à un niveau moindre de bita'hon.
On peut au moins se résoudre à croire que quelque chose de bon en résultera à la fin. Il est vrai que c'est difficile à supporter pour le moment, mais c'est une préparation pour des temps meilleurs à venir. [à la différence des non juifs, un juif doit prendre du recul sur l'instant présent, car il vit pour : un court passage dans ce monde, et une éternité dans le monde à Venir. ]
[Rabbi Akiva était un élève de Na'houm Ich Gamzou, et il a pris conscience que pas tout le monde était au niveau de bita'hon demandé par son maître, et il a déclaré : "Tout ce que Hachem fait, Il le fait pour le bien" (Béra'hot 60b). J'arrive pas à me réjouir sereinement d'un bita'hon total sur le moment, mais j'arrive au moins à me convaincre qu'au final il en résultera de bonnes choses de cette difficulté. ]
[...]

La grande bonté et la miséricorde d'Hachem sont cachées au plus profond de tout ce qui nous arrive. Hachem est la bonté ultime, et tout ce qu'Il fait est uniquement dans le but de bénéficier à l'humanité.
Même si nous ne pouvons pas le voir comme tel avec nos yeux limités de mortels, nous devons nous rappeler qu'il en est ainsi. En fin de compte, nous mériterons de découvrir la bonté qui était cachée derrière nos moments les plus difficiles.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 90b) nous disent qu'une personne doit bénir Hachem pour les choses apparemment mauvaises qui lui arrivent, tout comme elle bénit Hachem pour les bonnes choses.
Rabbi Yochiyahou Pinto (le Riaf - commentaire sur Ein Yaakov) explique que toutes les choses difficiles qui arrivent à une personne dans ce monde ne servent qu'à la préparer au bien ultime qu'Hachem souhaite lui accorder.

Emouna = faire du troc avec Hachem

+ Emouna = faire du troc avec Hachem :

-> "Ceux qui mettent leur espoir en Dieu renouvelleront leur force" (vékoyé Hachem ya'halifou koa'h - Yéchayahou 40,31).
Le mot utilisé pour "renouveler" est "ya'halifou" (יַחֲלִיפוּ), qui est le même terme que celui utilisé pour le mot : faire du troc, échanger ('halifin - חליפין).
Lorsque nous plaçons notre confiance en Hachem, en échange, Il nous donne la force de faire face à nos difficultés.

Lorsque le Maharam Shik était malade, il demanda au Yitav Lev de prier pour son rétablissement.
Le Yitav Lev répondit en citant ce verset et en expliquant que lors d'un kinyan 'halifin (acquisition par troc), dès qu'une partie prend possession de ce qu'elle veut acquérir, l'autre partie devient immédiatement propriétaire de ce qu'elle reçoit en échange (Kidouchin 28a).
De même, nous faisons un échange avec Hachem. Lorsque nous Lui accordons notre confiance, nous recevons immédiatement une nouvelle force en échange.
[rabbi David Abou'hatséra]

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[ il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = ainsi lorsque nous témoignons de la confiance en Hachem malgré qu'on peut traverser des moments difficiles, on lui donne de la force dans un monde obscure et majoritairement l'ignorant. Hachem prend avec plaisir et fierté notre émouna, bita'hon, et en échange Il nous donne de la force positive de vie.
Il s'agit d'une sorte de troc spirituel. Une personne donne son espoir et sa confiance à Hachem, et en échange Hachem lui donne une force fraîche et renouvelée.
Plus nous témoignons de émouna et de bita'hon, plus nous aurons en retour de courage et de force d'âme nécessaires pour continuer malgré les adversités. ]

La émouna est le canal par lequel Hachem nous envoie toutes les bénédictions du monde.
Dans la mesure où une personne perfectionne sa émouna, elle se transforme en un récipient capable de recevoir les dons d'Hachem.

Tel fut le cas d'Avraham Avinou. Grâce à ses efforts pour grandir dans la émouna, Hachem l'a béni de tout.
Il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans les jours, et Hachem avait béni Avraham en tout" ('Hayé Sarah 24,1)
Le Zohar (I, 'Hayé Sarah 129a) explique que par le fait d'avoir perfectionné sa émouna ("était vieux, avancé dans les jours"), Avraham a mérité d'être "béni en tout" (bakol). Le mot "kol" fait référence à l'ensemble de la bonté parfaite, d'où découle chaque bénédiction individuelle dans le monde (Chaaré Orah - chaar 1).
Le récipient apte à contenir l'attribut du "kol" n'est rien d'autre qu'une émouna parfaite en Hachem.
Selon la perfection de la émouna d'Avraham en Hachem, il a mérité l'attribut de "kol", qui comprend toutes les bénédictions du monde.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Tout comme Mordé'haï a élevé Esther de l'enfance à l'âge adulte, de même lorsqu'une personne a la émouna qu'Hachem la sauvera de ses problèmes, cela a le pouvoir de faire fructifier les graines de la délivrance de ses difficultés.
[rabbi de Radzhil - Ohr Its'hak - Vaéra]

[ de même qu'en ayant de la émouna on s'élève au-dessus de la naturalité de voir les choses (puisqu'on ne cherche pas à comprendre, et qu'on met tout nos espoirs en D.), de même notre émouna va être ce qui va nous élever au-dessus de nos problèmes, nous en sauvant. ]

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-> "Je suis noire mais belle, ô filles de Jérusalem. [Bien que je sois aussi sale] que les tentes de Kédar, [je deviendrai aussi pure] que les rideaux de Shlomo." (Chir haChirim 1,5).

-> Nos Sages (midrach Chir haChirim 1:5:1) expliquent cela comme les paroles du peuple juif : "Je suis noir par mes propres actions, mais je suis beau par les actions de mes ancêtres".

Ici, "les actes de mes ancêtres" font référence à la émouna de la nation juive, qui a été implantée dans nos cœurs par nos saints Patriarches (Avot).
Même si nous n'avons pas mérité d'observer la Torah correctement, et qu'en ce sens nous sommes noircis et déshonorés, nous sommes toujours beaux dans la émouna de nos ancêtres, que nous n'avons jamais abandonnée.
[rabbi David Abou'hatséra]

[ ainsi, même un juif qui s'est énormément salit spirituellement par de mauvaises actions, par le mérite d'avoir de la émouna il reste beau aux yeux d'Hachem, et mérite ainsi de recevoir de belles bénédictions. ]