Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Hachem se tient aux côtés de l'homme pour l'aider, le délivrer ou le protéger, selon le degré et la qualité du bita'hon de l'homme lui-même"
[rav Avraham - le fils du Gaon de Vilna]

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-> "Un homme est tenu de bénir sur le mal de la même manière qu'il bénit sur le bien" (Béra'hot 54a)

=> Comment peut-on accomplir cet enseignement de nos Sages à la lettre et bénir Hachem sur un malheur comme s'il s'agissait d'un bienfait?

Rabbi Zoucha d'Anipoli enseigne :
celui qui possède une foi parfaite en Hachem ne ressent pas l’adversité. Au contraire, il est constamment plongé dans le bien, heureux en permanence de la manière dont Hachem dirige son existence.
C'est ce que veulent signifier nos Sages lorsqu'ils enseignent que l'on est tenu de bénir sur le bien de la même manière que sur le mal : c’est par la force de la émouna que tout n'est que pour le bien.

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-> Rabbi Ména'hem de Pano (Assara Maamarot) nous enseigne au nom du Arizal, qu'au-dessus de la tête de chaque juif une lumière éclaire avec les 2 Noms d'Hachem : יהוה et אלהים, tandis qu'au-dessus de la tête des non-juifs, une lumière éclaire avec pour seul Nom אלהים et dans un ordre différent : אלה מי.

Le Nom אלהים sert à diriger les lois de la nature, car sa valeur numérique 86 est égale au mot הטבע (hatéva - la nature).
Quant au Nom יהוה, il organise et dirige le monde au-delà des règles de la nature. Ainsi le Arizal nous apprend que les non-juif ne sont éclairés que par un seul Nom, celui de אלהים, dans la mesure où ils sont dirigés exclusivement par les règles de la nature.
Il n'en est pas de même pour Israël éclairé par les lumières où sont inscrits les 2 Noms Divins : יהוה et אלהים et par conséquent régi par des lois dépassant celles de la nature.

Tout cela vient nous apprendre qu'il est préférable d'avoir les 2 Noms plutôt qu'un seul. Ainsi Israël est parfois aussi soumis aux lois de la nature, mais à d'autres moments en cas de besoin, il peut se défaire de l'emprise parfois pesante de la nature et la dépasser.

Le rav Naftali Tzvi Horovitz (dans son Zéra Kodech - 'Houkat) écrit :
"L'action d'adoucir la rigueur signifie que le juif doit sortir de la croyance et de sa torpeur en pensant qu'il dépend uniquement des lois de la nature car le Nom אלהים a la même valeur numérique que le mot הטבע (la nature), soit 86. Nous devons être confiants en notre capacité d'être au-dessus de la nature.
Mais si, D. en préserve, l'homme n'a pas cette confiance, et qu'il se rabaisse au niveau de la subjectivité de son intellect dans sa perception de la nature, alors pour un homme comme celui-ci, qui s'enferme dans un esprit cartésien et de pure logique, se limitant toujours à la définition communément admise de ce qui est possible ou impossible, la rigueur se renforcera jour après jour contre lui, provenant du Nom de אלהים qui est l'attribut de la rigueur Divine."

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-> Hachem agit toujours avec nous de la même manière que nous envers lui.
[Ben Ich 'Haï - (גדולת חיים - תרנ"ו)]

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[plus on a confiance en la totale puissance d'Hachem, plus il en a pour nous aider, plus on porte un regard positif/joyeux sur la vie, plus Hachem nous donne des raisons réelles de l'être, ... ]

La prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde (dévarim chéom'dim béroumo chel olam), mais que les gens traitent avec légèreté.
[Rachi - guémara Béra'hot 6b]

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=> Que veut dire le fait que la prière se tient (omdim), se trouve dans les hauteurs du monde?

-> L'Alter de Kelm (Ohr Yé'hezkel) interprète : "des choses qui se tiennent au sommet du monde" = "quelque chose qui peut amener [une personne] au sommet du monde".
C'est le pouvoir de la prière : élever et transformer une personne.

-> La guémara (Béra'hot 32b) dit que depuis le jour où le Temple a été détruit, les portes célestes de la prière ont été verrouillées, mais non les portes des larmes.
Le Divré Yoel (Ekev) explique que lorsqu’un juif pleure en priant, les portes sont ouvertes et les prières qui se tiennent au sommet du monde, entrent.
C’est pourquoi il est dit "qui se tiennent au sommet du monde" parce que les prières se tiennent et attendent d’entrer, attendant que les larmes d’une personne ouvrent les portes.
Cela peut être comparé à une porte d’un bâtiment public qui est verrouillée où lorsque quelqu’un l’ouvre avec la clé, tous ceux qui attendaient là peuvent maintenant entrer.

-> Lorsque la construction de la section masculine de la maison d'étude (beit midrach) de Belz en Europe, dans les années 1800, a été achevée, Rabbi Shalom de Belz n’a pas permis la tenue des prières jusqu’à ce que la section féminine soit également terminée. Il expliqua que puisque seules "les portes des larmes ne sont pas verrouillées", comment les prières (des hommes) pourraient- monter? Elles ont besoin des supplications des femmes qui ont une propension aux larmes, larmes qui ouvriront alors les portes pour que les prières de tout le monde puissent entrer.

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[le domaine de la prière fait partie des choses sur lesquelles nous devons constamment nous renforcer.
"se tenir au sommet du monde" = la prière doit être quelque chose que nous tenons en très haute estime!
D'ailleurs le rav Moché Sternbuch dit que le fait que tant de personnes ont de si grandes difficultés à prier avec ferveur/concentration est la preuve de son importance.]

Avant la cérémonie de mariage, le 'hatan couvre le visage de la kala avec un voile.
L’idée, derrière cela, est qu’en couvrant le visage de la kala, le 'hatan démontre que sa principale préoccupation n’est pas son attirance physique mais plutôt ses qualités spirituelles.
[d'après le haKtav véhaKabbala,]

Si seulement nous réalisions la valeur inestimable de chaque mitsva que nous accomplissons, cela changerait la façon dont nous les observons.
Jamais nous ne les verrions comme des obligations, mais plutôt comme des opportunités inestimables qui nous sont accordées par Hachem.
Le monde entier, avec tous ses plaisirs sans fin, est insignifiant comparé à la récompense qui nous attend pour l'accomplissement de la plus petite mitsva de ce monde.

[rabbi Tsvi Hirsch Broide de Kelm - (1865-1913)]

"Plus nous sentons l'amour qu'a Hachem pour nous, plus nous nous engageons à l'aimer"
[rabbi Akiva Eiger]

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-> Rabbi Akiva Eiger développe :
Nous récitons une bénédiction le matin et le soir où nous déclarons l'amour qu'a Hachem pour nous ("ohèv ét amo Israël").
Cette bénédiction introduit notre récitation du Shéma Israël, dans lequel il nous est ordonné d'aimer D.
L'amour est une émotion réciproque. Une fois que je sais que quelqu'un m'aime, mon coeur s'ouvre pour lui rendre cet amour.
Par conséquent, notre déclaration selon laquelle Hachem nous adore nous incite à davantage lui consacrer notre coeur, notre âme et notre puissance (bé'hol lévavékha, bé'hol nafchékha, ouvkhol méodékha).

Lorsque vous surmontez une forte tentation [du yétser ara] d'interrompre votre étude [de Torah], alors du Ciel vous recevrez en récompense une nouvelle réussite dans votre étude.
[rabbi Yossef Shalom Eliyachiv]

Parfois, 2 personnes s'aiment (s'apprécient beaucoup), et la raison en est que finalement leurs descendants se marieront [ensemble], et leurs âmes le ressentent [déjà]. C'est pourquoi ils éprouvent cet amour l'un pour l'autre.
[Séfer 'Hassidim - 540]

-> Grâce au fait de prodiguer [de la bonté à autrui], un homme verra ... sa descendance bénie et il méritera d'avoir des enfants bons et vertueux.
['Hatam Sofer - paracha Noa'h (commentaire sur Téhilim 89,3)]

-> De même, selon le Sforno (Noa'h 6,10), le fait de prodiguer du bien à autrui est un remède pour avoir des enfants vertueux.

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-> Le 'Hatam Sofer ajoute également que celui qui prodigue le bien à autrui "méritera également la bénédiction, l'abondance et une longue vie, en étant bon avec autrui, à l'instar de Noa'h qui mérita de reconstruire le monde grâce à la bonté qu'il prodigua à tous les animaux."

Les lettres du mot "bita'hon" (בטחון - la confiance en D.) sont les mêmes que celles de l'expression "tov 'hèn" (טוב חן - la bonne grâce).

Il est écrit : "La grâce et l'honneur, Hachem les donnera, Il n'enlèvera pas le bien de ceux qui vont dans l'intégrité (Téhilim 84,12)".
On peut l'expliquer ainsi : Car ceux qui sont intègres, ce sont ceux qui ont confiance en Hachem (et grâce à) cette confiance, ils attireront sur eux une abondance de grâce et de bienfaits.
C'est ce que dit le verset : "La grâce et l'honneur Hachem les donne" et aussi "Il n'enlèvera pas le bien" ; et tout cela Il l'accorde "à ceux qui vont dans l'intégrité"."
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Bétsa 16a]

"Avraham courut vers le bétail" (Vayéra 18,7)

-> Bien qu'Avraham eût de nombreux serviteurs, il courut en personne pour servir ses invités. L'ange Raphaël le suivit discrètement et prit l'apparence d'une vache. En effet, le nom Raphaël (רפאל) peut s'écrire également : פר אל (la vache de D.).
Lorsqu'Avraham s'est approché de cette vache pour la saisir, celle-ci s'enfuit jusqu'à la grotte de Makhpela.
Avraham suivit la vache et vit sur place Adam et 'Hava. Le Gan Eden inférieur fut créé 1365 ans avant le monde que nous connaissons aujourd'hui. Notre monde a une dimension d'un 60e du Gan Éden qui se trouve au sud-ouest tandis que le guéhinam lui se situe au nord de notre monde. Les anges de destruction et les mazikim y résident.
Le caveau de Makhpéla étant une porte ouverte vers le Gan Eden, il permet aux néchamot (âmes) d'y accéder sans être affectées par les mazikim. Adam et 'Hava sachant ce secret, ont fait en sorte d'y être enterrés, et depuis le jour de leur enterrement, l'ouverture de la grotte de Makhpéla fut fermée aux yeux des créatures afin de leur cacher cet endroit si élevé.

Ainsi, le jour où Avraham saisit deux vaches pour servir leur langue en repas aux anges, qui est la viande la plus tendre, la troisième vache s'enfuit jusqu'au caveau de Makhpéla.
Lorsqu'Avraham arriva sur place, il sentit l'odeur du Gan Eden et souhaita y être enterré. Lorsqu'il retourna dans sa tente, il n'y avait que 2 vaches. Lui manquant la troisième, il décida de créer la 3e vache par l'intermédiaire du sefer haYétsira pour ne pas retarder davantage le repas de ses invités. Car s'il devait chercher une vache dans son troupeau, l'heure du repas serait passée. C'est pour cela qu'il est écrit : "oubén abakar achèr assa".

"Et le veau qu'il avait fait" (Vayéra 18,8) = à présent nous comprenons comment Avraham notre Patriarche a pu donner à ses invités de la viande avec du lait, car cette viande ressemblait effectivement à de la viande mais n'en n'était pas réellement.
Notre Patriarche fit une allusion aux anges lorsqu'il dit : הבקר (le veau - abakar), on peut également l'écrire : הקבר (la tombe - akéver).
En d'autres termes, Avraham dévoila aux anges sa mésaventure avec la troisième vache qui le conduisit jusqu'au caveau de Makhpéla et qui le contraint à créer ce veau qui est permis à la consommation avec du lait.
[rav Yissa'har Chmouëli Beniahou]