Aux délices de la Torah

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+ "Hachem nous sortit d'Egypte, non par l'intermédiaire d'un ange, non par l'intermédiaire d'un saraf, et non par l'intermédiaire d'un émissaire, mais seulement par Son intervention personnelle, comme il est dit : Je passerai dans le pays d'Egypte cette nuit-là ... Moi et non un ange, et Je frapperai toute la terre d'Egypte, Moi et non un saraf" (Haggada de Pessa'h)

-> Le Maguid de Koznitz rapporte une explication du Arizal.
Il explique que la sortie d'Egypte ne pouvait avoir lieu uniquement que par l'intervention directe d'Hachem et non pas par l'intermédiaire d'un ange ou d'un saraf (créature céleste la plus élevée), car l'impureté de l'Egypte était si puissante que si un ange y était descendu, il aurait été englouti dans l'impureté de la klipa (force d'impureté) égyptienne.

Le Maguid de Koznitz souligne la grandeur des âmes du peuple juif qui restèrent 210 ans exilés en Egypte, source de l'impureté sur la terre, et qui réussirent à en sortir, épreuve à laquelle les anges et les créateurs célestes les plus élevées (sérafim) n'avaient pas la capacité d'y rester même pour une courte durée, sans y être retenus prisonniers pour toujours.

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[le corps de l'homme fait de matière est beaucoup moins élevé qu'une créature spirituelle tel un ange de service qui vit dans les mondes supérieurs, mais en ce qui concerne l'âme d'un juif, elle donne à ce dernier la capacité d'atteindre des niveaux spirituels auxquels les anges n'ont pas accès.
D'ailleurs, c'est pourquoi lorsque Moché s'éleva au Ciel pour recevoir la Torah, il dit aux anges : "Etes-vous descendu en Egypte? Avez-vous été asservis par Pharaon? Pourquoi la Torah resterait-elle parmi vous?" (guémara Shabbath 88b ; Sanhédrin 38b).
Moché a démontré aux anges la grandeur des âmes juives et ainsi il convenait de transmettre la Torah au peuple juif et non aux anges de service.]

[combien nous devons nous réjouir du fait d'être une créature aussi élevée, et agir en responsabilité.
Combien nous devons éviter de désespérer, de nous sous évaluer (comme le yétser ara nous y incite), car nous avons toujours des capacités largement supérieures aux anges les plus élevés.
C'est pour cela qu'on rappelle aussi souvent la sortie d'Egypte, pour toujours renforcer en nous le fait que Hachem nous aime infiniment plus que tout, et qu'Il nous a doté d'une âme nous rendant supérieur à tout (les anges, les non-juifs, ...)]

-> On peut citer par exemple :
"Chaque juif est important et cher aux yeux d'Hachem, comme il est dit : "Mon fils, Mon aîné Israël" (béni békhori Israël).
Pour Hachem, si un seul de Ses fils souffre, c'est comme si le monde entier souffrait, car chacun de Ses enfants est un monde entier et unique."
[rav Yaakov Neuman - Darké Moussar
- expliquant les paroles de Rava - guémara Baba Métsia 61b]

L’étude de la Torah

+ L'étude de la Torah (rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Un homme qui dit des paroles de Torah ('hidouché oraïta), par cela il réjouit Hachem.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Si tu enseignes la Torah selon ton niveau et non au-dessus, Hachem réalisera tes demandes.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui se détache de l'étude de la Torah, s'attachera au Satan.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui étudie la Torah lichma (désintéressée, pour l'honneur d'Hachem), établit la paix entre le cortège d'en-haut et sa représentation ici-bas, il protégera par son mérite le monde entier, il sera considéré comme le bâtisseur des palais céleste et terrestre, et il rapproche la Délivrance.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Grâce à une interprétation positive des paroles de la Torah, l'individu pourra amener la Délivrance.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Grâce à l'étude de la Torah, tu mériteras d'obtenir la paix.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui assombrit sa face [par l'étude intensive de la Torah] en ce monde, Hachem la lui fera briller dans le monde futur.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Si un homme étudie la Torah jusqu'à épuisement, il adoucira la rigueur des jugements et ravivera la miséricorde divine, qui s'épanchera également sur son père dans sa tombe.
[Séfer haMidot - limoud]

-> L'étude de la Torah mènera à la émouna, qui à son tour conduira à la sanctification du Nom Divin.
[Séfer haMidot - limoud]

-> L'étude de la Torah revêt plus d'importance que la présentation de sacrifices perpétuels [dans le Temple].
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui s'occupe de la Torah la nuit, ressemble au Cohen qui effectue son service [dans le Temple].
[Séfer haMidot - limoud]

-> Tout ce que l'homme a étudié dans ce monde-ci, sans parvenir à en saisir complètement le sens, lui deviendra parfaitement compréhensible dans le monde futur.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> L'étude de la Torah déclenchera l'effroi parmi les nations, afin de les dissuader de faire la guerre contre Israël.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah, les ennemis battront en retraite.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah et aux actes de bienfaisance, les adversaires de l'homme s'écrouleront devant lui.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah, l'individu pourra résister au feu du combat.
[Séfer haMidot - mériva]

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-> Grâce aux découvertes dans la Torah, la Providence d'Hachem se dévoile davantage aux hommes.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Grâce aux découvertes dans la Torah, le nombre de convertis au judaïsme grandit.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

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-> Lorsqu'un homme se rend disponible afin d'enseigner à tous sa connaissance de la Torah, celle-ci [par réciprocité] lui sera donnée en cadeau.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui révise son étude, la Torah elle-même sollicitera d'Hachem qu'Il lui révèle les raisons et secrets de la Torah.
[Séfer haMidot - limoud]

-> En étudiant la Torah de manière approfondie, l'individu parviendra à mieux prier ...
Manquer à l'étude de la Torah entraîne un manque au niveau de la prière, et réciproquement.
[Séfer haMidot - limoud]

-> La Torah elle -même a été confié à tout Israël ; mais le Pilpoul (art de la dialectique), seul Moché en fut gratifié, et par bienveillance, il l'a offert à tout Israël.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> Celui qui ne ressent pas l'envie d'étudier, s'abstiendra de dire le moindre mal contre les autres.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Un individu qui ne comprend pas ce qu'il étudie, ce sera de toute évidence parce que la rigueur des jugements plane sur lui.
[Séfer haMidot - limoud]

[nous devons prier à Hachem pour cela, pour qu'il nous aide à comprendre ce qu'on étudie.
Le Chla haKadoch écrit que le peuple juif s'est repenti avant de recevoir la Torah. D'ici, nous devons apprendre que lorsque l'homme a des difficultés à comprendre son étude ou à approfondir certains sujets de la Torah, cela est dû à une klipa qui a été créée à cause de certaines fautes et qui fait écran entre lui et entre sa capacité de comprendre ce qu'il étudie.
Ainsi, l'homme devra constamment, avant d'étudier ou de faire une mitsva, se repentir et reconnaître ses erreurs en les abandonnant.]

-> A cause de propos hérétique, l'homme n'éprouvera pas de désir à l'étude.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Par sa largesse de cœur, l'individu pourra déduire une chose d'une autre [dans la Torah].
Pratiquer la charité lichma (désintéressé), te fera mériter d'étudier la Torah lichma.
[Séfer haMidot - limoud]

-> La découverte de nouveautés dans la Torah et la pratique de la charité, s'éveilleront mutuellement.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Celui qui déteste le mensonge, au point de le considérer comme abominable, éprouvera le désir d'étudier.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> Alors que le tsadik aura à déployer d'importants efforts pour obtenir une chose ou un dévoilement quelconque dans la Torah, une personne moins élevée [spirituellement] y accèdera ensuite sans aucune difficulté ; et cela, parce que l'ouverture a été déjà réalisée [par le tsadik].
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Les personnes de "petite foi" n'obtiendront que difficilement des révélations dans la Torah.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

+ A la fin des temps, lors de la guerre de Gog et Magog, la totalité des oppresseurs du peuple juif durant l'histoire sera réincarnée pour effectuer la réparation des dommages commis à son encontre.
Depuis Pharaon, en passant par Nabuchodonosor Haman, les empereurs romains jusqu'à Hitler, tous les tyrans de ces dernières décennies qui oppressèrent Israël, se réincarneront durant la dernière génération et accéderont au pouvoir de leurs nations afin de préparer leur propre chute et glorifier ainsi majestueusement le Nom de D.
[Tsor ha'Haïm - Béchala'h]

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-> "Les eaux se retournèrent, elles couvrirent les chars et les cavaliers, toute l'armée de Pharaon qui était entrée derrière eux dans la mer, il n'en resta pas un seul" (Béchala'h 14,28)

-> Le midrach (Mékhilta Béchala'h 6) enseigne :
Il ne resta pas un survivant à l'exception de Pharaon au sujet duquel il est écrit : "Mais voici pourquoi Je t'ai laissé vivre, pour te faire voir Ma puissance dans le monde".

-> Au sujet de Hillel l'Ancien : "Même lui vit un crâne flotter sur l'eau. Il lui dit : c'est parce que tu as noyé que l'on t'a noyé, et ceux qui t'ont noyé seront noyés à leur tour" (Pirké Avot 2,7).

-> Selon le Arizal (Chaar haGuilgoulim), l'âme Moché et celle d'Hillel provenaient d'une même racine.

-> Par ailleurs, selon Zohar haKadoch (A'haré Mot 76a) :
"Viens et constate, concernant celui qui transgresse les commandements de la Torah, que ses transgressions montent et descendent, et laissent des traces sur son visage afin que les êtres des mondes supérieurs et du monde d'en-bas le regardent et déversent des malédictions à son encontre".

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pinhas) commente :
Lorsqu'Hillel vit le crâne, il put lire ce qui était inscrit sur le crâne et il sut qu'il s'agissait de celui de Pharaon le racha. C'est pourquoi il déclara avec certitude que ce dernier était mort noyé car il avait lui-même noyé.
Les mots de la michna des Pirké Avot : "même lui vit un crâne" font allusion au fait qu'Hillel n'était autre que la réincarnation de Moché, qui "vit" lui aussi le crâne en question et "comprit" qu'il appartenait à la réincarnation de Pharaon puni, dans cette génération, mesure pour mesure pour avoir noyé les Bné Israël, comme il est écrit : "Tout mâle nouveau-né, jetez le dans le fleuve" (Chémot 1,22).

Hillel s'adressa ensuite au peuple d'Israël et non plus au crâne en disant : "Non seulement Pharaon a été noyé parce qu'il t'a noyé, mais il en sera de même pour toutes les autres nations du monde qui te nuiront. Elles seront aussi punies, comme Pharaon. C'est le sens des paroles d'Hillel : "Et ceux qui t'ont noyé, seront à leur tour noyés".

[Dans les Pirké Avot, lorsqu'il est dit que Hillel vit un crâne (golgolet - גלגלת), l'étymologie est la même que le mot : réincarnation (guilgoul - גלגול).]

Moché savait que Pharaon fut épargné afin de témoigner auprès des nations du monde de la grandeur d'Hachem et sanctifier ainsi Son Nom en racontant la sortie d'Egypte. Cependant, la justice Divine ne dépend ni de l'espace et ni du temps et Pharaon devra revenir en réincarnation pour subir son châtiment.

Hillel souhaitait renforcer les juifs de sa génération dans la foi en la justice Divine, dans la notion de récompense/punition. [et qui est au-delà de l'espace et du temps]
En effet, à l'époque d'Hillel, ses contemporains souffraient des persécutions romaines. Ainsi Hillel rassura le peuple juif en lui expliquant qu'à l'avenir, Hachem vengera Son peuple.
De la même façon que Pharaon fut puni des générations plus tard à travers une réincarnation qui endura mesure pour mesure son lot de réparation, de même tous les oppresseurs du peuple juif devront rendre des comptes, mesure pour mesure, que ce soit dans cette vie ou dans une autre, car chacun sera réincarné pour effectuer sa réparation, mesure pour mesure, en fonction du mal qu'il aura commis.
[à notre niveau nous ne pouvons pas appréhender les actions d'Hachem, surtout en se détachant de la notion de temps.]

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-> Si nous souhaitons juger les actes d'Hachem, nous devons prendre en considération que Sa justice [s'étend] sur plusieurs générations et peut ne devenir compréhensible que dans une seule génération ...
Ainsi, mieux vaut ne pas se poser trop de questions.
[Moussar Israël]

+ Si nous souhaitons juger les actes d'Hachem, nous devons prendre en considération que Sa justice [s'étend] sur plusieurs générations et peut ne devenir compréhensible que dans une seule génération ...
Ainsi, mieux vaut ne pas se poser trop de questions.
[Moussar Israël]

+ Si nous nous efforçons de servir Hachem avec joie et que nous nous adonnons à l'étude de la Torah sans cesse, Hachem déversera sur nous des flots d'abondance et nous protégera des guerres et de la maladie.
Il nous fera vivre dans la paix et le bonheur, ...
[selon le Rambam - Hilkhot Téchouva chap.9]

Il ne sera pas plaisant à Hachem qu'on porte un jugement défavorable contre Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

L’énorme pouvoir du fait de prendre ses responsabilités

+ L'énorme pouvoir du fait de prendre ses responsabilités :

-> La Tossefta ( Berakhot - Ch.4, halakha 16) nous raconte que devant la mer Rouge, toutes les tribus délibéraient pour déterminer qui devait entrer dans l’eau en premier, chacune tentant de déléguer cette responsabilité à une autre tribu. Finalement, celle de Yéhouda s’engagea et sanctifia le Nom d’Hachem.
La Tossefta explique que c’est l’une des actions qui donna à Yéhouda le mérite d’accéder à la royauté. Il fit preuve d’initiative tandis que tous les autres cherchaient à se dérober. On lui confia donc la noble mission de diriger le peuple juif.

-> La Thora considère le fait d’assumer une mission, de prendre ses responsabilités, comme un enrichissement personnel immense.
Le rav ‘Haïm Chmoulewitz (Si’hot Moussar - maamar 20) l’affirme quand il parle de la portée des premiers pas de la tribu de Yéhouda dans la mer.
Il écrit : "A ce moment, la tribu de Yéhouda se sentit garante de tout Israël et réalisa qu’elle devait faire ce qui lui incombait ; grâce à ce sentiment, Yéhouda devint meilleur que tout Israël et s’emplit de force et d’assurance pour traverser la mer, comme si elle était complètement sèche ; c’est grâce à cela qu’il mérita de devenir roi."

En se sentant responsable des autres, Yéhouda reçut le rôle le plus important du peuple juif. Nous apprenons de cet épisode un enseignement fondamental : la responsabilité peut souvent être considérée comme un fardeau, comme quelque chose qui nous restreint et qui nous oblige à faire des choses que nous ne voulons pas accomplir. Mais la bravoure de Yéhouda nous prouve le contraire. C’est cette capacité d’assumer des responsabilités pour lui-même, sa famille et son peuple qui lui permit d’atteindre de si hauts niveaux.
Comme l’affirme rav Chmoulewitz, au moment-même où il accepta "ce qui lui incombait", il s’éleva à un niveau tout autre.
Le principe reste le même pour chacun ; une personne déterminée, qui endosse ses responsabilités et celle de son peuple peut également atteindre des sommets insoupçonnés.

-> Le rav Chmoulewitz développe davantage cette idée ailleurs (Si’hot Moussar - maamar 23). Il rapporte un Yérouchalmi (Bikourim Ch.3, halakha 3) : "Un sage, un nouveau marié et celui qui a atteint la grandeur sont pardonnés de leurs fautes."
Le Yérouchalmi donne l’exemple d’Essav pour expliquer que le ‘hatan est expié : il se maria à une femme que la Torah nomme Ma'hla, alors que ce n’était pas son véritable prénom. Ma’hla vient de la racine "mo’hel", pardonner. Le Yérouchalmi en déduit que toutes leurs fautes furent pardonnées quand elle se maria avec Essav.

Le rav Chmoulewitz déduit de l’exemple du racha Essav et de sa femme idolâtre qu’une personne qui se marie est absoute même sans faire téchouva, puisqu’ils ne s’étaient certainement pas repentis de leurs péchés. Même le jour de Kippour, on n’est pardonné qu’après un repentir sincère, alors pourquoi l’expiation est-elle, dans ce cas, si facile ?

Il répond que la particularité du ‘hatan est qu’il accepte de prendre la responsabilité de sa femme, et personne n’est plus digne que celui qui prend sur lui le joug de la responsabilité.
C’est pourquoi, on lui pardonne toutes ses erreurs, et on lui accorde une aide divine pour réussir dans sa nouvelle mission, on efface tout son passé, pour qu’il puisse s’acquitter de sa nouvelle tâche."

Prendre un nouvel engagement est une si grande prouesse qu’on efface son ardoise propre pour qu’il reparte sur de bonnes bases : sa vie prend une dimension tout à fait différente!

Nous avons vu à quel point le sens des responsabilités est important dans la vie d’un individu.
[ex: les paroles du rav Chmoulévitz : "grâce à ce sentiment, Yéhouda devint meilleur que tout Israël et s’emplit de force et d’assurance pour traverser la mer, comme si elle était complètement sèche ; c’est grâce à cela qu’il mérita de devenir roi."]
C’est en réalité ce qui permet de déterminer les niveaux qu’une personne atteint dans sa vie. Ce que l’on demande à la personne, c’est de décider d’endosser la responsabilité pour lui-même et pour son entourage.
Le libre arbitre est, par essence, la capacité de prendre des décisions, de se déterminer à changer, à grandir, à exploiter au maximum son vrai potentiel. Si quelqu’un fait ce choix, il peut alors devenir un meilleur être, un nouvel être, dont le passé est oublié.

Devant la mer déchaînée, les membres de la tribu de Yéhouda prirent la décision capitale d’accepter une responsabilité et de ne pas la déléguer aux autres.
Puissions-nous b'h tous mériter d’assumer nos responsabilités et d’atteindre ainsi notre plein potentiel.
[d'après le rav Yéhonatan Gefen]

+ Le livre de Eikha dans lequel le prophète Yirmiyahou pleure la destruction du Temple, commence par les mots : "Comme la ville reste seule" (eikha yachva badad ha'ir - אֵיכָה יָשְׁבָה בָדָד הָעִיר).
Les initiales de ces mots forment le mot "eiva", qui veut dire la haine. Cela nous enseigne que le Temple a été détruit à cause de la haine.
Si une personne garde de l'inimité en son cœur, elle est anéantie dans ce monde et dans le prochain.
Nous voyons en effet que les habitants de Sodome ont été annihilés à cause de la haine gratuite.
[Méam Loez - Vaét'hanan]

+ Lorsque Hachem a décidé de détruire le Temple, Il a déclaré : "Tant que Ma Présence s'y trouve, les non-juifs n'ont pas de pouvoir contre lui. Je vais détourner les yeux. Je fais le serment de ne pas Me porter à la défense du Temple avant que les non-juifs le détruisent".
Tout de suite après les non-juifs sont entrés au Temple et l'ont détruit.

Hachem a dit aux anges : "Venez, allons voir ce que les non-juifs ont fait à Ma maison".
Quand D. a vu le Temple, Il s'est exclamé : "C'est bien Ma maison! Les non-juifs sont entrés et ont agi à leur guise!"
A ce moment-là, D. s'est mis à pleurer : "Malheur à Moi pour Mon Temple! Où sont Mes enfants? Où sont Mes Cohanim? Où sont Mes bien-aimés? Que pouvais-Je faire? Je les ai mis en garde mais ils ne se sont pas repentis!"

Hachem a appelé Yirmiyahou et lui a dit : "Je me sens comme un père dont le fils unique est mort au jour de son mariage. Va, appelle Avraham, Its'hak, Yaakov et Moché de leur tombe, eux savent comment pleurer.
- Yirmiyahou a répondu : "Je ne sais pas où Moché est enterré".
- "Va sur la rive du Jourdain et appelle : Fils d'Amram! Fils d'Amram! Lève-toi et regarde ce que les non-juifs ont fait à ton troupeau".
Yirmiyahou s'est rendu à la grotte de Makhpéla et a appelé les Patriarches.

- "Levez-vous car D. désire votre présence"
- Pourquoi?
- "Je ne sais pas".
Le prophète a caché la raison pour laquelle D. les appelait de crainte qu'ils ne lui reprochent d'avoir laissé une telle catastrophe arriver à leurs descendants. Les Patriarches n'ont pas répondu.
Alors Yirmiyahou est parti et s'est rendu auprès des rives du Jourdain.
- "Fils d'Amram, fils d'Amram! Lève-toi car D. désire ta présence!"
- Pourquoi?
- "Je ne sais pas"
Moché l'a quitté et a posé cette question aux anges. Ils lui ont répondu : "Ne sais-tu pas que le Temple est détruit et que le peuple juif a été exilé?"
Moché s'est mis à pleurer et à se lamenter. Il est allé trouver les Patriarches qui eux aussi ont déchiré leurs vêtements et se sont lamentés.
Lorsqu'ils se sont approchés des portails du Temple, D. les a vus. "En ce jour, Hachem, le D. des Armées célestes vous appelle à pleurer, à vous lamenter, à vous raser la tête et à vous ceindre de toile de sac" (Yirmiyahou 22,12).

Ils sont passés de porte en porte en pleurant.
Avraham s'est présenté devant D., s'arrachant les cheveux, déchirant ses vêtements, pleurant et se lamentant : "Pourquoi, de toutes les autres nations, Israël a-t-il été choisi pour cette humiliation?"
Les anges du ciel se sont joints à sa lamentation.
Moché a appelé Yirmiyahou : "Allons voir le peuple juif!"
Yirmiyahou a répondu : "Il y a trop de cadavres sur les routes. Il est impossible de marcher!"
- "Je veux y aller malgré tout".
Tous 2 sont partis, Yirmiyahou avançant le premier.

Lorsqu'ils sont arrivés aux rives de l'Euphrate, les exilés les ont aperçus. Ils se sont murmurés l'un l'autre : "Moché s'est levé de sa tombe! Il va nous délivrer de nos oppresseurs!"
Une voix céleste s'est fait entendre : "C'est un décret devant Moi!"
Moché a donc consolé le peuple juif : "Il a été décrété que je ne sois pas celui qui vous délivrerait, mais D. vous délivrera".
A ces mots, les exilés se sont effondrés et se sont mis à pleurer comme il est écrit : "Près des fleuves de Babylonie, là-bas nous étions assis et nous pleurions" (Téhilim 137,1).

[midrach Eikha rabba - Introduction, Section 24]

"Il est ma force et ma louange, Hachem était pour moi ma délivrance" (ozi vézimrat ya, vayéhi li lichoua - Béchala'h 15,2)

-> Le Zikhron Ra'hamin commente cela d'une façon très "surprenante" :
Lorsque la mer rendit les corps des égyptiens sur le rivage, le peuple d'Israël se réjouit et se mit à chanter.
Moché, quant à lui, s'inquiétait pour chacun des Bné Israël. Il cherchait à voir s'il restait encore quelques personnes à la traîne ou si tout le monde avait bénéficié de ce sauvetage miraculeux.
Il trouva alors une veuve assise à côté d'un cadavre égyptien, pleurant abondamment à côté de la dépouille, comme si elle avait perdu un être cher.
Moché lui demanda pourquoi elle était si triste de la mort de cet égyptien.
Elle répondit à Moché qu'elle avait eu, des années plus tôt, 2 fils, que cet égyptien avait assassinés. La vue de son cadavre éveilla en elle un intense sentiment de tristesse, car ses enfants n'avaient pas eu le mérite de voir la joie du peuple d'Israël.

Moché s'adressa alors à Hachem : "Maître du monde, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à Tes yeux, accorde à cette ferme un remède à sa tristesse afin qu'elle puisse se réjouir avec tout le peuple d'Israël".
Immédiatement, Hachem ordonna à Moché de poser son bâton sur les yeux de l'égyptien.
Moché demanda à la femme le nom de ses 2 garçons.
Elle répondit : "le nom du premier est Ozi, et le nom du 2e est Zimrat".
Moché posa son bâton sur l'œil droit de l'égyptien et ordonna : Ozi, sors! Immédiatement, il sortit.
Il fit la même sur l'œil gauche et dit : Zimrat sors! Et il sortit.
La femme enlaça très fort ses fils et chanta : "Ozi vézimrat ya vayéhi li lichoua".