Aux délices de la Torah

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Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna

+ Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna :

-> Le mot Egypte "Mitsraïm" (Egypte - מצרים) fait allusion à la volonté de Pharaon de faire entrer le peuple d'Israël dans "l'exil de la connaissance".
Lorsque nous observons le mot מצרים (Egypte), nous remarquons qu'il contient le mot "yétser" (penchant - יצר) écrit entre sa première lettre מ (mém ouvert) et sa dernière lettre, la lettre ם (mém finale).
La première lettre מ (mém) fait allusion à l'action (maassé - מַעֲשֶׂה) de la même façon que l'acte est "ouvert", c'est-à-dire qu'il est dévoilé aux yeux de tous.
La dernière lettre ם (mém finale) quant à elle fait allusion à la pensée (ma'hchava - מַחֲשָׁבָה) puisque la pensée est "fermée" dans le sens où elle n'est pas dévoilée, car nul ne peut accéder aux pensées que contient le cerveau de l'homme.

Cependant le mauvais penchant est déterminé à entraver la connexion entre la pensée et l'action pour que l'homme soit détaché de son âme, de sa pensée, de sa connaissance et de sa raison.
Il ne veut qu'une chose : le pousser à assouvir les envies de son cœur et ainsi l'enfouir dans l'impureté.
=> Donc le mot "yétser" (penchant - יצר) s'interpose entre la première lettre מ qui fait allusion à l'action et la dernière lettre ם qui fait allusion à la pensée. Une fois réunies, toutes ces lettres forment le mot Egypte (מצרים) qui fait allusion à l'exil du daat, soit la séparation entre l'acte et la pensée.
[Zéra Emet]

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-> "Ce sera en signe sur ton bras et en ornement entre tes yeux, car c'est d'une main puissante que Hachem nous a fait sortir d'Egypte" (Bo 13,16)

-> Les décisionnaires sont très pointilleux sur le fait de ne pas s'interrompre entre la mise des téfilin du bras (le bras étant l'origine de l'action) et celle de la tête (face à notre cerveau, origine de la pensée et de la connaissance), que ce soit en paroles, en actes ou en pensées.
Cela créerait effectivement une séparation et un détachement de l'acte et de la pensée, ce qui provoquerait tout l'inverse du but recherché.
L'homme doit rester concentré et unir ses pensées et ses actes avec Hachem pour ne pas en arriver à fauter, que D. nous en préserve.

Le lien entre la mitsva des téfilin et la sortie d'Egypte est plus compréhensible à présent. En effet, lorsque nous mettons nos téfilin, nous accomplissons la volonté du Créateur : en attachant les téfilin du bras, orientées vers le cœur, et les téfilin de la tête, orientées vers le cerveau, nous unissons la pensée avec l'acte afin que le cœur qui est l'origine de toutes les pulsions soit dominé par la raison.

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[dans la religion juive, le souvenir fréquent de la sortie d'Egypte, nous rappel l'importance de faire passer une émotion qui est extérieure à nous, jusqu'à l'internaliser en nous, pour que nous la vivions.
Notre émouna ne doit pas rester que de belles paroles théoriques, mais nous devons en arriver à la ressentir, à aborder la vie au travers elle.]

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-> "Souviens-toi du jour où tu es sorti d’Egypte" (Bo 13,3)

-> Le Rambam (fin paracha Bo) écrit :
"C'est pourquoi la Torah témoigne des prodiges "afin que tu saches que Je suis Hachem au sein de la terre" ... et elle dit : "Afin que tu saches qu’il n’y a pas comme Moi sur toute la terre", pour enseigner Sa toute puissance, Sa suprématie sur tout et le fait que personne ne peut s’opposer à Lui ...
Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".

-> Le Techouot 'Hen (rav Guédalia de Linitz) enseigne :
"L’exil égyptien consistait à croire au hasard. Pharaon, en tant que maître de l’Egypte, niait haut et fort que le monde était dirigé par la providence et la justice Divines. Il prônait qu’il était régi par des lois naturelles et les Bné Israël, qui lui étaient assujettis, furent pratiquement sur le point de sombrer eux aussi dans cette erreur ....
Et en réalité, nous ne nous sommes pas encore entièrement purifiés de cette impureté, et ce yétser ara danse encore au milieu de nous, en nous suggérant sournoisement de fausses idées et nous pousse à croire que les choses arrivent par hasard.
Afin d’échapper à cette confusion, nous sommes tenus de mentionner la sortie d’Egypte chaque jour et de croire d’une foi parfaite que tout provient d'Hachem, "qu’un homme ne peut pas même se cogner le petit doigt ici-bas sans que cela n’ait été décrété auparavant dans le Ciel" (guémara 'Houlin 7b), et que chacun de ses pas est dirigé par Hachem dans un but bien précis connu de Lui seul ...
D’après cela, j’ai expliqué ce qu’enseigne la guémara (Shabbat 31a), la émouna est en rapport avec la michna traitant des ensemencements (zéraïm), car c’est grâce à la émouna qu’un homme sème les graines de toutes les bonnes vertus et qu’elles se maintiennent en lui.
Faute de quoi, même les bons traits de caractères innés d’une personne se fanent et ne survivent pas à l’épreuve."

-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (Pri haArets) explique pourquoi D. endurcit le cœur de Pharaon et de ses serviteurs pour ensuite les juger :
"Tout cela avait pour but que les Bné Israël racontent les prodiges Divins, sachent qu’Il est le D. véritable, qu’il n’existe aucun D. à part Lui et que le monde entier est dirigé par une providence individuelle soigneusement calculée.
Les réchaïm sont loin de concevoir une telle providence selon laquelle nul petit coup n’est administré à une personne, nulle feuille de l’arbre ne sèche et ne tombe, nulle pierre n’est jetée en l’air, si ce n’est en temps et en lieu voulus.
Il n’est aucun mouvement grand ou petit depuis la formation de l’univers jusqu’aux abîmes de la Terre qui n’est pas dirigé par la sagesse d'Hachem et destiné à dévoiler Sa Divinité et Sa conduite dans le monde."

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-> "Le yétser ara cherche systématiquement à plonger l’homme dans la confusion pour qu’il ne puisse surtout pas voir les "miracles et les prodiges" [petits comme grands] qui se déroulent sous ses yeux, de peur qu’il ne parvienne grâce à cela à avoir foi dans le Créateur".
[rabbi Elimélé'h Biderman]

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-> A chaque génération, il se trouve quelqu'un pour essayer de nous exterminer ou de nous amener, par divers procédés, à abandonner notre Torah. Mais Hachem nous prodigue Sa force et accomplit Ses promesses envers Israël.
La survie physique du peuple juif, et le fait qu'il ait toujours continué à observer la Torah, font partie des phénomènes les plus surprenants de l'histoire humaine.
[Ram'hal]

-> Beaucoup d'ennemis se sont levés contre nous sans être capables de nous détruire, ni de nous anéantir. Toutes les grandes civilisations de l'Antiquité sont tombées dans l'oubli, tandis que le peuple d'Israël, qui s'est attaché à D., est aujourd'hui plus vivant que jamais.
Que peut répondre le sage historien face à ce phénomène? Que c'est un pur hasard?
Par mon âme! Quand je contemple cette merveille, elle me paraît plus considérable que tous les miracles et merveilles qu'a fait D., pour nos pères en Egypte, dans le désert, et sur la terre d'Israël.
Plus cet exil se prolonge, plus le miracle s'affirme, plus deviennent évidentes la puissance de D. et Son intervention dans la nature et dans l'histoire.
[Yaavets - Sidour Beit Yaakov]

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-> On a vu précédemment le Rambam (Bo 13,16) :
"Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".

-> Rabbénou David haKochavi (Séfer haMitsva - Azhara 314), qui est un des Richonim, écrit qu'à chaque fois qu'un père raconte à son enfant un récit de l'intervention Divine (hachgakha pratit) qui témoigne de la main d'Hachem dans la vie de tous les jours, il doit avoir à l'esprit qu'il accomplit le commandement positif de la Torah : "tu raconteras à ton fils en ce jour : c’est pour ceci qu’Hachem m’a fait sortir d’Egypte" (Bo 13,8).
Puisque le but du récit de la sortie d'Egypte est pour que nos enfants sachent que Hachem est impliqué dans tous les aspects de notre vie quotidienne, certainement qu'en les leur racontant directement, nous avons aussi cette mitsva.

=> Ainsi, à chaque fois que nous rapportons à nos enfants l'intervention d'Hachem dans notre propre vie, nous sommes crédités d'une mitsva positive de la Torah (mitsva assé déOraïta).

"Ils (les égyptiens) rendirent leur vie amère (aux Bné Israël)" (Chémot 1,14).

-> Au fur et à mesure que les juifs s’imprégnaient de la conception égyptienne selon laquelle le succès dans la vie dépend du respect des lois de la nature, ils commencèrent à se relâcher dans leur étude de la Torah.
S’ils avaient œuvré pour leurs besognes tout en continuant à s’affairer à l’étude de la Torah, ils n’auraient pas eu à encourir des labeurs physiques : ils auraient pu accomplir le décret de l’exil en s’impliquant avec force dans la Torah, comme l’enseigne les Pirké Avot (3,5) : "Celui qui prend sur lui le joug de la Torah, se trouve affranchi du joug de l’État et du joug du gagne-pain".

Notre verset aurait alors pris la signification suivante : "Ils rendirent leur vie amère" = Ils se seraient sentis amers de leur manque de compréhension de la Torah, qui est notre vie, et se seraient efforcés de mieux la comprendre "par un travail difficile" (avoda kacha - עֲבֹדָה קשָָׁה)", c’est-à-dire par l’argumentation du questionnement (le mot "Kacha" = dur, s’apparentant au mot "Kouchiya" = question), et "avec du mortier" (‘Homer - חֹמֶר), soit en déduisant de nouvelles Lois à travers un raisonnement à fortiori (Kal Va’Homer - קל וחומר -> le mot "‘Homer" = mortier, s’apparentant aux mots "kal
va’homer" = léger et consistant [le raisonnement à fortiori]), "et avec des briques (lévénim - לְבֵנִים), autrement dit l’affinage de la compréhension de la Loi juive (le mot "lévénim" = briques, s’apparentant aux mots "liboun Hilkheta" = éclaircissement de la Halakha), et "toutes sortes de besognes dans les champs" (עֲבֹדָה בַּשָּׂדֶה - avoda baSadé), en d’autres termes, les braïtot (les prescriptions orales laissées à l’extérieur, dans le champs, c’est-à-dire, non intégrées dans la michna) ; et ils auraient étudié "avec une dureté accablante" (béFarekh – בְּפָרֶךְ), soit plus durement et davantage que ce à quoi ils étaient habitués.

De la même façon, il est possible en tout temps de remplacer le labeur profane par l’effort dans l’étude de la Torah.
Nous devrons certes continuer de travailler, mais notre travail ne sera plus un fardeau ; il sera béni par l’aide de D. et ne nous causera pas de soucis.
Or, au lieu de cela, les juifs se relâchèrent dans la Torah en raison de l’influence omniprésente de leur culture d’accueil.
Dans ce contexte, la phrase "qu’ils rendirent leur vie amère" prit ce sens = "[Les égyptiens] firent que l’étude de la Torah (leur vie) leur soit amère". Leur manque d’enthousiasme pour l’étude de la Torah laissa un vide dans leur vie qu’ils durent remplir autrement ; par l’idolâtrie aisément accessible partout en Égypte.

La leçon pour nous est claire : c’est le renforcement dans l’étude de la Torah qui allège les douleurs des derniers instants de l’exil jusqu’à les faire définitivement disparaître avec la venue du machia’h.
[Kollel - le feuillet de la Communauté Sarcelles - 5782]

"Hachem dit à Moché : Va vers Pharaon ; car Moi, J'ai endurci son cœur ... dans le but de réaliser tous ces signes" (Bo 10,1)

-> Le Baal haTourim explique : "Va" (bo - בא) a une valeur de 3, en allusion aux 3 dernières plaies devant encore s'abattre sur l'Egypte.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne sur "Va vers Pharaon" :
En utilisant "Va" (bo), contrairement aux autres plaies, la Torah souhaite indiquer que Pharaon s'était caché dans l'une de ses chambres fortes secrètes qu'il avait ensorcelées de toute part afin de ne pas être retrouvé.
Il avait prononcé des incantations et sollicité des démons pour que sa cachette soit invisible et que personne ne puisse le retrouver ; comme s'il n'était plus de ce monde.
Hachem savait que si Moché le cherchait, il ne le trouverait pas.
Hachem dit donc à Moché : "Va vers Pharaon" = autrement dit : "Je te montrerai où il se trouve".
Moché s'exécuta et parvint à retrouver Pharaon sans la moindre difficulté.
Lorsque Pharaon aperçut Moché, il fut extrêmement surpris. Il lui demanda : "Comment es-tu entré? Comment as-tu fait pour trouver cet endroit?"
Moché lui répondit : "J'ai emprunté la même porte par laquelle tu es entré?"

-> Le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou écrit :
La surprise de Pharaon était si grande qu'il se dit : "Les plus grands sorciers d'Egypte ne peuvent entrer dans cette pièce, car j'ai mis en place une garde surnaturelle autour de ce lieu ..."
En effet, par ses forces d'impureté, Pharaon y plaça des meutes de chiens noirs de très grande taille. Ils n'étaient autres que des démons capables de nuire à tout celui qui tenterait d'y pénétrer.
Alors que Moché certifia être entré par la même porte que lui, Pharaon comprit que Moché bénéficiait de la protection d'un Gardien unique. Malgré tout, son cœur s'endurcit et il ne délivra pas Israël, c'est la raison pour laquelle Hachem demanda à Moché d'aller à sa rencontre.

-> Le Zohar (Bo 34a) fait remarquer qu'en associant le verbe "bo" (va - בא) avec le nom Pharaon (פרעה), nous obtenons la guématria du mot : "na'hach" (serpent - נחש), qui est également celle du nom "Satan" (שטן) avec le kollel.
En d'autres termes, lorsqu'il est écrit : "Va vers Pharaon", cela signifie : "Va vers le Satan représenté par le serpent originel des 6 jours de la création".
Moché redouta fortement de s'approcher de l'essence même de Pharaon au risque d'être touché par la puissance redoutable des forces d'impureté ..
C'est le sens de "Va vers Pharaon" : Hachem le rassura : "Viens avec Moi, nous irons ensemble et nous frapperons la source du mal qu'est Pharaon".
[Pharaon était à la tête des forces d'impuretés, dont l'origine première se trouvait dans les mondes supérieurs, et le reflet se matérialisait sur terre. ]

Suite à cela, Hachem fit entrer Moché dans l'antichambre des mondes supérieurs où se trouve la source des impuretés.
Lorsque Moché mesura la puissance redoutable des forces d'impureté (sitra a'hra), il s'interrogea : "Est-ce seulement possible de les combattre?"
Hachem lui répondit : "Après les 3 prochaines plaies, Je soumettrai les forces du mal et Je descendrai Moi-même libérer Mes enfants d'Egypte".

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[cela nous rappelle qu'on a beau très bien se cacher dans des certitudes qui nous semblent bétons, qu'on s'entoure de pleins de vérités puissantes à nos yeux, mais au final chacun de nous va faire face à Hachem, et on devra rendre des comptes selon les valeurs de la Torah, selon LA Vérité.
Nous avons l'obligation de nous rappeler chaque jour de la sortie d'Egypte, afin de nous souvenir que rien n'existe en dehors de la sainteté de la Torah, de la volonté d'Hachem.
[à l'image de Pharaon qui avait tout l'argent de l'époque, toute la puissance, toute la sorcellerie et autres forces obscures, ... et qui a rien pu faire!]

Le yétser ara a beau nous vendre de belles choses, mais il va mourir avec l'arrivée du machia'h, et son boss c'est Hachem, alors autant investir directement dans de la marchandise éternelle.]

"On m’a transmis que l’alimentation de l’âme et du corps et toute la santé du corps humain, dépendent du 4e repas [de Shabbath], qui est comparable à des millions de vitamines!
Cela suffit à un homme sage pour qu’il comprenne de lui-même et agisse en conséquence"
[rabbi Salman Moutsafi]

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-> "Toute personne qui ne mange pas un kazaït de pain au 4e repas nourrira des regrets au Monde futur!"
['Hazon Ich]

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-> Les décisionnaires rapportent au nom du Zohar : "Tout celui qui n’accomplit pas le 4e repas est considéré comme n’ayant pas effectué le 3e repas en l’honneur du Shabbath".
En négligeant de prendre ce repas (mélavé malka), on montre que le 3e repas a été pris en tant que diner, comme tous les soirs, et non pas en l’honneur du Shabbath.
[on conservera néanmoins un certain mérite partiel à avoir pris le 3e repas]

-> Il faut être très vigilant à accomplir le "4e repas" (Mélavé Malka) par le mérite duquel on méritera de se lever lors de la «Résurrection des Morts". Nos Sages disent à ce propos : "Le corps humain comprend un os dénommé "Niskoï" (ou "Louze", ou "Bètouel" ou encore "klivosset"), lequel ne tire profit d’aucun repas pris par l’homme, hormis le 4e repas de l’issue de Shabbath. Ne jouissant d’aucune autre nourriture, cet os n’a pas tiré profit du fruit interdit consommé par Adam, et le décret de mortalité ne l’affecte pas. Il n’est donc pas combustible, ne pourrit pas, ne peut être réduit en poussière ni être brisé, et c’est par lui que l’homme se reconstituera lors de la résurrection des morts" (voir Michna Broura – Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 300).

[d'après le Kitsour Choul'han Arou'h du rav Ich Maslia'h]

"A cette époque [du machia'h], il n’y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie, ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s’occupera que de la seule Connaissance de D."
[Rambam - Hilkhot Méla'him 12,5]

+ C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

Juger autrui favorablement

+ Juger autrui favorablement (selon rabbi Na'hman de Breslev) :

-> L'homme doit toujours s'efforcer de rechercher tout mérite et toute bonne chose qu'il est possible de trouver au sein d'Israël, et juger chaque personne favorablement, y compris ceux qui s'opposent à lui et le méprisent, et il sera alors toujours sauvé de la querelle ; et grâce à cela, il élabore une précieuse couronne pour Hachem, sertie de nombreuses pierres précieuses.
[Likouté Moharan - Torah 6]

-> On doit juger tout homme favorablement ; et même si on a l'impression que l'autre est un parfait racha, on doit rechercher et trouver en lui un peu de bien, vis-à-vis duquel il n'est pas considéré comme racha ; et grâce au fait qu'on le juge favorablement, on l'élève vraiment sur le plateau du mérite, et on pourra le faire revenir au repentir grâce à son attitude.
[Likouté Moharan - Torah 282]

-> On doit juger favorablement tout homme, y compris ceux qui s'opposent à soi, on doit rechercher et leur trouver du mérite dans le fait qu'ils s'opposent à soi ; et grâce à cela, l'homme pourra annuler totalement les controverses, ou bien il assistera à la chute de ses contradicteurs.
[Likouté Moharan - Torah 136]

Pour chaque chaque mitsva que l'homme accomplit dans ce monde, sont créées des lampes avec lesquelles il fouillera dans les trésors du Roi [Hachem] après sa mort [de ce monde].
Heureux celui qui mérite une telle chose, car il s'agit du but ultime de tous les plaisirs du monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 275]

"Israël campa là-bas en face de la montagne [de Sinaï]" (Yitro 19,2)

-> Rachi : comme un seul homme, d'un seul cœur.

-> Selon le Zohar (Chir haChirim 74a) : "La Torah comporte 600 000 lettres, et chacune de ces lettres correspond à une âme [primaire] d'Israël. En effet, le peuple comptait 600 000 âmes lorsqu'il s'est tenu devant le mont Sinaï".

-> Le Arougat haBochem explique :
"Au moment du don de la Torah, les yeux s'ouvrirent et tout le peuple d'Israël fut à même de voir la Torah écrite d'un feu noir sur fond de feu blanc.
Chacun reconnut l'origine de son âme (néchama) ainsi que l'origine de l'âme de son prochain.
Chacun sut alors quelle lettre lui correspondait par allusion. Tout Israël se tenait uni en bas de la montagne, placé selon l'ordre établi de l'assemblage des lettres de la Torah au-dessus d'eux.

Celui qui avait reconnu l'origine de son âme et qui correspondait par exemple à la lettre beit (ב) du mot béréchit (בְּרֵאשִׁית) reconnaissant également son ami qui était la lettre réch (ר) du mot בְּרֵאשִׁית.
Il allait automatiquement se placer auprès de son ami dont la racine provenait d'une lettre dans la Torah qui était à côté de la sienne.
Et c'est ainsi que tout le peuple s'organisa pour prendre sa place en fonction des lettres de la Torah qui étaient inscrites dans les hauteurs.
C'est le sens du verset : "Et tout le peuple vit les voix" (Yitro 20,15) = c'est-à-dire que tout le peuple vit les lettres de la Torah qui étaient écrites avec du feu.
"Le peuple vit, ils tremblèrent" = ils tremblèrent et allèrent se tenir chacun à côté de son prochain afin de pouvoir s'unir en bas et à l'image de la disposition des lettres de la Torah en Haut."

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-> Selon le Zohar, il y a 600 000 âmes juives primaires.
Lorsqu'il y a plus que 600 000 juifs, cela signifie que chaque juif ne possède qu'une partie de ces âmes primaires.
Une âme juive primaire peut ainsi se retrouver en "morceau" dans plusieurs personnes.

-> On peut noter que le fait d'aimer son prochain comme soi-même, revient parfois à nous aimer réellement nous-même.
En effet, l'autre pouvant être un autre "composant" de mon âme primaire, en l'aimant, j'aime également mon réel moi-même (âme) qui est aussi en lui.

Afin de recevoir la Torah, il fallait comme condition que l'ensemble de ces 600 000 âmes soient réunies ensemble.
C'est pourquoi, 600 000 hommes juifs adultes ont quitté l'Egypte, et se sont rendus au mont Sinaï.
Chacune de leur femme a apporté une moitié d'âme, leur permettant d'être complet.

-> Le Chémen Roch (Vayéchev) explique que chaque juif a le devoir d'aimer son prochain comme lui-même.
Chaque juif ayant sa lettre dans le Séfer Torah, si malheureusement, un juif n'aime pas son prochain, il se trouve qu'il efface une lettre de la Torah et rend tout le Séfer Torah inapte.

[cela donne tout son sens à : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), Rachi commente : "Rabbi Akiva a enseigné : C’est là un principe fondamental dans la Torah."
=> En effet, d'une certaine façon notre Torah (personnelle) ne peut être cashère tant que nous n'aimons pas notre prochain!]

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-> Chaque juif a sa racine dans la Torah, sa propre lettre.
[Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.]
Lorsqu'une personne faute, elle détériore sa lettre correspondante dans la Torah et obscurcit sa lumière.
Et lorsqu'elle fait téchouva, elle fait briller de nouveau la lumière de la Torah (par la lettre lui correspond).
[Déguel Ma'hané Efraïm - Ki Tissa - (c'est un petit-fils du Baal Chem Tov)]

-> Hachem a donné la Torah à Israël. Le corps de la Torah est l'âme de la nation juive, parce que les 600 000 racines d'âmes de la nation sont enracinées dans les 600 000 lettres de la Torah.
Il en résulte que lorsque Moché à compter les juifs [recensement], il était en train d'étudier la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora]

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-> Du fait que le Séfer Torah contient 600 000 lettres, que Israël contient 600 000 âmes, et que chaque âme est liée, et influencée par une des lettres, alors lorsque nous présentons la Torah grande ouverte (agbaa), et que nous regardons la lettre dans le Séfer Torah, cela nous fait automatiquement bénéficier de son influence spirituelle.
[Sfat Cohen - Bamidbar p.22]

-> Il existe 600 000 sources d’âmes pour les juifs. Or la racine des âmes juives est la Torah. Par conséquent, il existe 600 000 interprétations pour chaque verset.
Dans le futur, chaque juif lira la Torah en la comprenant selon l’interprétation par laquelle son âme a été créée.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu'il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.

Le rav Guédalia Schorr (Ohr Guédaliyahou) enseigne que suite à l'arrivée du machia'h, c'est la lettre de la Torah qui est propre à chaque personne, qui viendra la faire revivre.
En effet, chacune des lettres de la Torah a le pouvoir de ramener quelqu'un à la vie.

=> Ainsi, la Torah nous donne la vie dans ce monde et dans le monde à venir, et elle nous permettra même de revivre au moment de la résurrection des morts!

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-> De même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Thora.
[Zohar Chir haChirim maamar 2,51]

-> Le Maharcha (guémara Béra’hot 21a) enseigne :
"La Torah entière est faite des Noms de Hachem.
Lorsqu’une personne étudie la Torah, c’est comme si elle mentionnait constamment le Nom de D., et Hachem vient alors la bénir."

-> En se basant sur ces enseignements, le 'Hidouché haRim dit que chaque juif, a sa racine dans la Torah, et est ainsi relié aux Noms Divins.
=> C'est pourquoi, pour parler du nombre de juifs, la Torah écrit : "Par dénombrement des noms" ((Bamidbar 1,2) = en allusion aux Noms Divins auxquels tout juif est relié.

[d'ailleurs, le Zohar enseigne : "Hachem, la Torah et le peuple juif forment une seule entité" ]

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-> "La sainteté de chaque âme juive est littéralement la sainteté du Séfer Torah."
[Rav ‘Haïm de Volozhine – Néfech ha’Haïm 4,11]

-> Le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51) nous transmet l'idée qu'il existe un lien reliant chaque juif avec les lettres du Séfer Torah (Yech Chichim Ribo Othiyot LaTorah : il y a 600 000 lettres dans la Torah).

-> Personne ne doit se dire : "Je ne suis qu'une toute petite lettre, je n'ai aucune importance."
En effet, s'il manque même une toute petite lettre comme le youd, tout le Séfer Torah devient non cachère.

De même que si une lettre du Séfer Torah est changée ou n'est pas à sa place, tout le Séfer n'est pas utilisable (passoul/non cachère).
Ainsi, si un juif modifie sa place, sa situation spirituelle et matérielle que D. lui a fixé dans toute Sa bonté, au motif qu'il en préférait une autre, il devient interdit à l'utilisation (passoul).

=> Qu'un juif nous paraisse petit ou simple, son service divin est crucial pour la perfection et la rédemption du peuple juif.
A l'image de chaque lettre de la Torah, tout juif est indispensable et d'une valeur infinie.

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-> Il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "A chaque génération, on doit se considérer comme étant soi-même sorti d’Egypte" (bé'hol dor vador 'hayav adam lir'ot ét atsmo kéilou yatsa mimitsra'im)
Et de poursuivre : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ..."

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Chémot p.2) enseigne que les 600 000 juifs qui sont sortis d'Egypte, contenaient les âmes de tous les juifs des générations à venir.
C'est ce que nous signifions dans la Haggada : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ...", comme il est écrit : "Il nous a fait sortir de là" (Vaét'hanan 6,23).

En effet, nos âmes étaient là-bas, en compagnie des 600 000 qui ont quitté l'Egypte.

[ainsi, non seulement, c'est un événement qui se reproduit chaque année avec la même intensité, mais en plus originellement nous l'avons réellement vécu (avec les âmes de tous les juifs de l'Histoire de ce monde!)]

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+ Précision :

-> La Torah contient en tout 5 845 versets, 78 976 mots et 304 805 lettres. D'où provient la notion de 600 000 lettres?
Il faut expliquer que plusieurs lettres de l'alphabet sont constituées de plusieurs lettres imbriquées.
Par exemple, la lettre א est constituée par une lettre ו au centre et 2 lettres י aux extrémités ; la lettre ה est conçue avec un ד et un י ; ou encore le ל qui est le résultat d'un כ et d'un ו.
Ainsi le nombre de lettres est plus important et atteint les 600 000.

+ "Je construirai tes murailles en pierre précieuse (kadkod - כַּדְכֹד)" (Yéchayahou 54,12)
Selon rabbi Chmouël bar Na'hmani, il y eut dans le Ciel une controverse entre 2 anges : Mikhaël et Gavriel, et sur terre entre 2 Sages : Yéhouda et 'Hezkia, fils de rabbi 'Hiya : l'un soutenait que le "kadkod" désigne l'onyx (ou pierre de "choham") et l'autre soutenait que "kadkod" désigne le jaspe.
Hachem leur dit : "Comme l'un et comme l'autre" : Je construirai [mes murailles de Jérusalem] avec l'onyx et le jaspe.

"Et Je construirai tes portes en escarboucles (pierres précieuses rouge-grenat)" (Yéchayahou 54,12)
Rabbi Yo'hanan était assis et exposait une leçon : Hachem fera venir (à l'époque messianique) des pierres précieuses et des perles de dimensions 30 coudées sur 30 coudées, dans un creux de 10 coudées de large et de hauteur 20 coudées, et les établira comme portes de la ville de Jérusalem.
Un élève de rabbi Yo'hanan se moqua de son maître : "N'est-ce pas qu'on ne trouve pas de pierres précieuses de la taille d'un œuf d'une petite colombe, comment pourrions-nous en trouver d'aussi grandes?"
Plus tard, cet élève fit un voyage en bateau et il vit (dans la mer) des anges qui taillaient des pierres précieuses et des perles de dimensions 30, 30 et 20 coudées avec un creux de 10 coudées de large.
L'élève demanda : "A quoi ces joyaux sont-ils destinés?"
Les anges répondirent : "Dans le futur, Hachem les installera aux portes de Jérusalem".
A son retour, ce élève retrouva rabbi Yo'hanan et lui dit : "Rabbi, continue ta leçon! Tu enseignes bien, car ce que tu avais décrit, je l'ai vu (de mes propres yeux)!"
Rabbi Yo'hanan répondit : "Homme vide! Si tu ne l'avais pas vu, tu ne m'aurais pas cru? Tu tournes en dérision les paroles des Sages!"
Rabbi Yo'hanan (irrité) porta son regard sur cet élève qui devint un amas d'os (qui mourut).
[guémara Baba Batra 75a]

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=> A quoi font allusion l'onyx et le jaspe dans les futures murailles de Jérusalem?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Les 2 pierres précieuses enchâssées dans de l'or, sur le pectoral du Cohen Gadol, étaient au nombre de 12.
Les 2 premières citées dans Chémot (28,2) : l'onyx (choam) et le jaspe (yachfé), correspondaient respectivement aux tribus de Yossef et de Binyamin, car selon Rachi, ces pierres étaient citées dans l'ordre de naissance.
Or Yossef associé à l'onyx, est le fondement (yessod) "masculin", et son frère Binyamin associé au jaspe, est le fondement "féminin".
Ces 2 fondements sont en allusion dans le mot : kadkod (כדכד) du verset de Yéchayahou (54,12).
En effet, les lettres כד de ce mot donnent par multiplication 4*20 = 80, qui est la guématria de : yessod (fondement - יסוד).
Les 2 fois כד font allusion à ces 2 fondements.

L'onyx (le choam - שהם) fait allusion à l'existence de 2 atouts à l'époque du machia'h : la malkhout (royauté) et la Tiférét (gloire et magnificence).
En effet, le mot "choam" a pour initiale la lettre ש qui s'écrit pleinement שין et possède les mêmes lettres que le mot שני (chéni : 2), en allusion aux 2 atouts signalés.
Les lettres restantes du mot "choam" (שהם) sont donc מ et ה, initiales de l'expression : mélé'h haMachia'h (le Roi machia'h - מלך המשיח).
Ainsi, la pierre de choam fait allusion à la Royauté et à la Magnificence à l'époque du roi machi'ah.

Le jaspe (yachfé - ישפה) peut être décomposé en 2 mots : יש (yech) et פה (pé), en allusion au fait que la force du peuple d'Israël est essentiellement sa bouche (פה) à travers la prière et l'étude de la Torah.
Ainsi à l'époque messianique, les portes de la prière s'ouvriront largement, elles qui étaient pratiquement fermées durant la période d'exil.

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=> Comment justifier les dimensions (30*30*20 amot) des pierres précieuses dans la construction des portes de Jérusalem (soit environ 15 mètres par 15 mètres par 10 mètres)?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Du fait que la guématria de la lettre ל est 30, la base des pierres précieuses de dimensions 30 amot sur 30 amot fait allusion à 2 lettres ל, donc aux mérites de 2 types de limoud (étude - לימוד) : l'étude de la Torah révélée et l'étude de la Torah cachée.

La hauteur de 20 amot et le creux de 10 amot (coudées) font allusion au mérite de la tsédaka.
En effet, c'est la paume de la main (kaf) associé à la lettre hébraïque (kaf - כ) de guématria 20, qui donne la tsédaka, ne serait-ce la plus petite pièce d'une prouta associée à la lettre youd (י) de guématria 10. [la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque]

=> Ainsi les mérites de l'étude [de la Torah] et de la tsédaka sont à l'origine de ces grandes pierres précieuses à Jérusalem dans le futur.
[d'une certaine façon par nos actions (étude & tsédaka) nous avons la possibilité d'embellir notre Jérusalem pour l'éternité.]

Les dimensions indiquées 30 amot, 30 amot, 10 amot et 20 amot font allusion aux lettres respectives : lamed (ל) et lamed (ל) de guématria 30 chacune, youd (י) de guématria 10, et kaf (כ) de guématria 20, qui forment le mot : kalil (parfait, complet - כליל) qui caractérise la perfection de cette œuvre purement Divine.

A l'époque du machia'h, le Nom Divin (יהוה) de guématria 26, sera remplacé par le Nom Divin : יהיה de guématria 30, selon rabbi Chimon bar Yo'haï.
C'est à ce nom (révélé à Moché en Egypte) que font allusion les dimension 30 amot par 30 amot, de la base des pierres précieuses.
Il y aura ainsi la transformation du vav en youd, de guématria simple 10 et de guématria pleine : יוד qui est : 20, en allusion au creux de 10 amot sur une hauteur de 20 amot.

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=> L'obligation de faire confiance aux Sages de la Torah :

-> Le Ran écrit :
De même que l'on doit respecter les décisions de justice des juges rabbiniques (dayanim), nous apprenons de notre guémara (ci-dessus), l'obligation d'accepter les opinions de nos Sages et leurs interprétations des versets de la Torah.
Quiconque s'oppose aux enseignements des Sages est considéré comme s'il s'oppose aux fondements de la Torah, et donc il est un hérétique (apikoros) qui perd sa part dans le monde futur.

-> Le Bné Yissa'har ('Hodech Sivan 5,19) enseigne à ce sujet :
Après que nos ancêtres aient manifesté leur confiance en Hachem et en Ses Sages, nous avons l'obligation de croire en leurs paroles d'un cœur entier, sans avoir besoin d'enquêter, comme si nous avions assisté réellement à l'événement.
C'est pourquoi, rabbi Yo'hanan a qualifié son élève de moqueur, pour n'avoir pas eu confiance en son enseignement avant d'avoir vu.
S'il en est ainsi pour une dracha, qui n'est pas un principe de foi, à fortiori est appelé : moqueur, celui qui nie les grands principes de foi ou qui en doute, comme : l'existence d'Hachem, Son unicité, Son intervention dans la récompense et les sanctions.
Il est inutile d'enquêter, même si la motivation de cette enquête est pour l'honneur du Ciel (léchem chamayim), afin de renforcer sa foi.
Il s'agit donc de faire confiance totalement à nos pères et à nos Sages.