Aux délices de la Torah

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‘Hanoucca – une fête éternelle

+ 'Hanoucca - une fête éternelle :

-> Lorsque l'un des petits-enfants de rav Moché Feinstein s'est marié, il a dit à son grand-père qu'il avait reçu une ménora de 'Hanoucca en argent, comme cadeau de mariage, mais qu'il espérait n'avoir jamais à l'utiliser.
Lorsque le rav Moché Feinstein a exprimé son embarras à propos de cette remarque, le petit-fils a expliqué que sa remarque était basée sur le midrach (Michlé 9,2) affirmant qu'après la venue du machia'h toutes les fêtes seraient annulées à l'exception de Pourim.
C'est pourquoi, il espérait que le machia'h arrive avant 'Hanoucca, de telle façon qu'il n'ait pas à utiliser la ménora.

Le rav Moché Feinstein lui expliqua que lorsque le midrach fait référence à Pourim, il inclut également 'Hanoucca, puisqu'ils sont tous les deux un même type de Yom Tov.
D'ailleurs, cette même explication se trouve dans le Séfer Maguid Mécharim, qui est le journal dans lequel rabbi Yossef Karo (l'auteur du Choulkhan Aroukh), a retranscrit les enseignements de Torah qui lui ont été transmis par un ange céleste.

Le Maguid Mécharim (fin de la paracha Vayakel) écrit que la raison pour laquelle les autres fêtes seront annulées après la venue du machia'h, est parce que les mitsvot associées à chaque fête ont pour objectif de soumettre notre yétser ara.
Puisque notre yétser ara sera éliminé à l'époque du machia'h, il ne sera alors plus nécessaire de réaliser ces mitsvot.
Cependant, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim sont principalement là pour offrir des remerciements et des louanges à Hachem pour nos délivrances miraculeuses.
Puisque nous continuerons à louer D. et à Le remercier même après l'arrivée du machia'h, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim ne seront jamais supprimées.

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-> Le rav Moché Sternbuch (Moadim ouZmanim - vol.2, chap.149) suggère que la fête de 'Hanoucca a été initialement instituée comme un moment de joie et où l'on offre des louanges à Hachem, et l'obligation d'allumer la ménora n'a été instituée qu'à une période bien plus tardive.
Aussi longtemps que le Temple existait, il n'était pas nécessaire d'instituer une obligation d'allumer une ménora [dans chaque foyer], puisque la Ménora dans le Temple servait comme le plus grand rappel du miracle qui s'est passé en ce lieu.
Ce n'est qu'après que le Temple a été détruit que nos Sages ont trouvé nécessaire que chaque juif allume une ménora dans sa maison, servant de souvenir éternel du miracle sur l'huile.

-> Après la destruction du Temple, nos Sages ont d'abord institué la mitsva d'allumer la ménora uniquement dans un lieu public (ex: à la synagogue), à l'extérieur, afin que le miracle soit bien publié (pirsoumé nissa).
[les gens pouvaient allumer chez eux, mais il n'y avait pas de mitsva à le faire]
Le Rivach (111) ajoute que plus tard, lorsqu'il est devenu dangereux d'allumer à l'extérieur, en raison des représailles du voisinage non-juif, alors nos Sages ont institué qu'il était suffisant que la ménora soit allumée à l'intérieur, ce qui permet de publier le miracle de 'Hanoucca dans son foyer.
C'est pourquoi nous allumons de nos jours les lumières dans la synagogue, afin de satisfaire l'exigence initiale de publier le miracle de la manière la plus publique possible.

De même le Kol Bo (Hilkhot 'Hanoucca) dit qu'on allume la ménora à la synagogue en souvenir de la Ménora qui était dans le Temple.
En ce sens, la Michna Broura (671:40) demande de placer la ménora au mur du sud de la synagogue, qui était le côté où se tenait la Ménora au Temple.
[de même qu'on rallumait les bougies de la Ménora si elles s'étaient éteintes durant la nuit, de même nous rallumons la ménora le matin à la synagogue. ]

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-> b'h, également sur ce sujet : ‘Hanoucca & la gratitude : https://todahm.com/2014/12/21/hanoucca-la-gratitude

-> L'homme se gardera d'abattre un arbre prématurément [littéralement : avant son temps], car cela nuirait au fait d'élever ses enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]

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-> De même qu'il est interdit de tuer un être humain, il sera interdit d'abattre un arbre fruitier avant son temps.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]

Lorsque quelqu’un veut faire davantage de tsédaka, Hachem lui donne de l’argent pour le faire

La guémara (Baba Batra 9b) dit : " 'Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie, la tsédaka et l'honneur (Michlé 21,21)'. Qu'est-ce que cela signifie lorsque l'on dit que celui qui poursuit la tsédaka trouvera la tsédaka?
Cela nous enseigne que si une personne cherche à donner de la tsédaka, Hachem lui fournira de l'argent afin qu'elle puisse donner de la tsédaka".

[ainsi plus on désirera donner à la tsédaka, plus Hachem nous en donnera les moyens de le faire (il faudra être vigilant car selon le 'Hafets 'Haïm avec l'argent vient aussi un yétser ara plus fort faisant qu'il nous sera plus difficile alors de donner notre argent à de bonnes causes (libre arbitre oblige). ]

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-> Le 'Hida cite cette guémara, et l'applique au verset : "Prenez pour Moi un don (térouma), de tout homme qui a un cœur généreux (yidvénou libo)" (Térouma 25,2).
Il explique que cela peut être compris comme signifiant que si une personne a un cœur généreux et veut faire la tsédaka, sa récompense sera qu'on lui donne de l'argent pour qu'elle puisse faire la tsédaka.

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-> Le Maharcha explique que la guémara parle d'une personne qui n'a pas d'argent à donner, mais qui court après les autres et les convainc de faire la tsédaka. La récompense pour une telle personne est qu'Hachem lui donne de l'argent afin qu'elle puisse elle-même faire la tsédaka.

"Seule la terre des prêtres (de l'Egypte), il (Yosseph) ne l'a pas acquise" (Vayigach 47,22)

=> Alors que Yossef acheta toute l'Egypte, on peut se demander pourquoi n'a-t-il pas acheté également la terre des prêtres?

Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) explique :
En fait, quand Yossef fut accusé par la femme de Potifar d'avoir tenté de l'agresser, il fut au départ condamné à la mort. Seulement, parmi les juges se trouvaient des prêtres égyptiens, qui savaient que Yossef était en réalité innocent. Ils sont donc intervenus pour qu'on épargne sa vie.
Et finalement, il fut "seulement" emprisonné.
Pour témoigner sa gratitude à ces prêtres, qui ont agi pour lui sauver la vie, Yossef a laissé leur terre entre leurs mains et ne l'a pas acquise, au même titre que tout le reste de l'Egypte.
=> Ce comportement de Yossef vient enseigner l'importance de toujours témoigner sa gratitude à tout bienfaiteur.

"Où est la prostituée qui se trouve entre les sources sur le chemin?" (Vayéchev 38,21)

-> Ce verset peut être expliquée d'un point de vue de moral. Les termes que l'on a traduit par "entre les sources" se disent dans la Torah : "ba'énayim" (בעינים), qui signifie littéralement : "dans les yeux".

Dès lors, ce verset peut se lire ainsi :
"Où est la prostituée?" = c'est-à-dire, où se situe la cause première et essentielle de la débauche?
A cela vient la réponse : "Elle est ''dans les yeux'' sur le chemin!" = c'est-à-dire que quand un homme laisse ses yeux regarder tout ce qui se présente devant lui sur son chemin, dans la rue, alors il renforcera par là son mauvais penchant.
C'est alors que grandira en lui le penchant de la débauche. Comme le disent nos Sages : "L’œil voit, et le cœur convoite et désire".
[le Pshvorsker Rebbe - rav Yaacov Leizer]

Devenir son propre machia’h

-> Tamouz et Av, les mois de deuil national, sont suivis par Elloul et Tichri, les mois de l'introspection et de la délivrance grâce à la téchouva.
Rabbi Yossef Dov Soloveitchik observe qu'en Tamouz et en Av, nous ne prenons pas seulement le deuil de la perte du Temple de Jérusalem, mais également de la perte du Temple en nous-même.
Chacun de nous est un sanctuaire en miniature, dans lequel la Présence Divine réside.
Lorsque nous fautons, nous devenons similaire à Névou'hadnétsar et Titus, en ce que nous chassons la Présence Divine et détruisons le sanctuaire miniature.

En traversant le processus de téchouva, au mois d'Elloul et de Tichri, nous devenons notre propre machia'h qui nous délivre, reconstruisant notre Temple personnel, et réintroduisant la Présence Divine en nous.
[rabbi Yossef Grossman]

[Une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a).
On peut le comprendre dans le sens, est-ce que malgré tes chutes spirituelles tu as toujours espéré en ton machia'h personnel, est-ce que tu as toujours fait téchouva? ]

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-> Celui qui sert Hachem doit vraiment le faire avec l'aspect du machia'h qu'il possède en lui.
[Méor Enayim - Chémot]

Le rav Yaakov Klein commente :
Absolument chaque juif contient un machia'h dans son intériorité. Le Machia'h qui délivrera la nation juive est composé des étincelles de son âme qui sont contenues en partie dans chaque juif.
Ainsi, nous sommes tous partie prenante de la guéoula finale!

"Lorsqu'une personne vit avec des yeux ayant une réalité plus profonde [qu'uniquement ce monde-ci], Hachem peut la combler de bénédictions, car Hachem est au-delà de la nature.
Mais lorsqu'une personne voit la nature comme une vraie réalité [en elle-même], ce qui est une perception non correcte et négative, alors cela réduit Hachem à ce même système et Il ne donnera à cette personne que ce qu'elle mérite selon les lois de la nature."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha]

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[ => Plus nous abordons la vie avec émouna, plus nous donnons les capacités à Hachem de se comporter avec nous selon un cadre qui au-delà des lois naturelles.
Plus on croit dans les capacités infinies de D., plus Hachem a des capacités infinies de nous combler de bénédictions. ]

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-> "Remets ta destinée à Hachem, confie-toi à Lui : Il fera le nécessaire" (Téhilim 37,5)

Le Yaavets explique :
Dès le début, on placera notre confiance en Hachem, "Remets ta destinée entre les mains de Hachem", même si cela semble contraire aux lois de la nature, car ce n'est que de cette façon qu'Hachem acceptera d'agir effectivement en notre faveur "Il fera le nécessaire".

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-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de me dire que la délivrance (personnelle et/ou collective) d'Hachem vient au moment où l'homme ne voit plus de possibilité de s'en sortir selon les lois de la nature.
[rabbi Avraham haLévi Horovitz - préface de son Dvar Halakha]

"Si on savait à quel point Hachem nous aime, nous ne bougerions pas nos mains et nos pieds, à moins d'apporter de l'honneur à Son nom.
Nous aurions peur de Lui avec un niveau de crainte élevé, submergés par Sa grandeur.
Oui, nous aimerions [Hachem] intensément, si seulement nous pouvions voir Son amour éternel pour nous."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora]

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-> "La raison principale pour laquelle nous espérons et attendons la venue du machia'h, est parce qu'à ce moment nous serons capables de percevoir la grandeur d'Hachem d'une façon infinie."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - drouchim léShavouot]

[ => Attendre la venue du machia'h, c'est cultiver la réalité que de même que Hachem est infiniment grand, de même Son amour pour chaque juif est toujours infiniment grand.
Selon nos Sages, dans le monde de Vérité nous serons choqués de réaliser à quel point Hachem nous a toujours aimé infiniment, à quel point Hachem nous a toujours donné ce qu'il y avait de mieux pour nous, à quel point nous avons pu nous plaindre, nous attrister à tord, ... ]

"L'intention première d'un juif dans son service d'Hachem, est de donner du plaisir à Hachem, qu'Il prenne plaisir de ses actions, et qu'Il se réjouisse de lui comme un père se réjouit de la sagacité de son enfant."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi]

[D. a conscience de chacun de nos combats internes, de chacune nos pensées, d'où nous sommes, ...
D. sait les capacités, les qualités et défauts que nous avons. A nous de faire en sorte qu'Il soit fier de nous! ]

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-> En ce sens, le Kédouchat Lévi (Chémot) dit que chacune de nos demandes à Hachem, ne doit pas être uniquement pour une satisfaction personnelle, mais plutôt notre désir principal est d'obtenir cela afin de pouvoir ensuite servir Hachem avec davantage de joie.

+ "Téfila veut dire : prière, mais également : se lier ou se connecter. La qualité spéciale de la téfila est qu'elle permet à quelqu'un de devenir lié avec Hachem.
L'homme est limité, tandis que Hachem est infini/illimité. Au moment de la prière, l'homme s'élève du niveau de limité jusqu'au domaine de l'infini."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi]

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-> Lorsqu'une personne fait une demande à Hachem qui se base sur ses propres mérites, alors cela est limité car Hachem lui répondra en accord avec ses mérites.
Cependant, lorsqu'une personne fait des demandes en se basant sur la bonté d'Hachem (cadeaux gratuits), la réponse est infinie car il n'y a pas de fin à la bonté d'Hachem et sa bienveillance ne connaît pas de limite.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim]