Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi" (Ani léDodi, véDodi li - Chir haChirim 6,3)

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Bo) commente :
"Nous disons la louange d'Hachem, et Hachem dit la louange du peuple juif."

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[d'une certaine façon à chaque fois que nous remercions Hachem, en Le louant pour ce qu'Il a fait pour nous, et bien nous entraînons le fait que Hachem va également nous louer, avec toutes les conséquences positives que cela peut avoir!]

+ Sans aucun doute, le défi principal auquel la communauté juive doit faire face aujourd'hui est le manque d'un lien émotionnel avec le Créateur du monde.
Ce phénomène touche tous les types de juifs ...
Chaque juif doit savoir que Hachem l'aime.
Chaque juif doit se sentir proche d'Hachem.
Chaque juif doit apprendre à parler à Hachem [constamment, pour une petite ou une grande chose].
[rav Its'hak Berkowitz]

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[nous devons constamment entretenir notre feu interne de fierté d'être juif, d'amour d'Hachem, ... car le yétser ara fait tout pour l'éteindre, pour que notre vie spirituelle soit morte, machinale. ]

Hachem a souhaité accorder aux juifs des mérites, et ainsi Il leur a donnés la Torah et les mitsvot.
Hachem a également voulu accorder aux juifs un goût de leur récompense spirituelle et du plaisir du monde à venir, et Il leur a donné le cadeau du Shabbath.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa]

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-> "Le Shabbath correspond à 1/60e du monde à venir" (guémara Béra'hot 57b).
Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.

La base de toute la Torah est la émouna sincère qu'il n'y a pas à s'inquiéter du lendemain"
[Gaon de Vilna - Even Chéléma 2,3]

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+ "Mets ta confiance en Hachem ; voilà ce que Je t'enseigne en ce jour" (Michlé 22,19)

Le Gaon de Vilna (sur ce verset) explique que le but principal du don de la Torah était que les juifs placent leur bita'hon en Hachem ... Car le bita'hon sincère est la base de toute la Torah et de toutes les mitsvot.

Celui qui mérite de se rendre compte des merveilles d'Hachem, il Le remercie chaque jour de sa vie pour chaque bienfait.
Il se renforce en bita'hon et en émouna, de sorte que ses jours forment un livre d'or de remerciements.
Il est convaincu qu'à chaque étape et dans chaque situation, Hachem ne l'abandonnera pas.
Il sait que, même s'il se retrouve dans une situation terrifiante, il n'a rien à craindre, car Hachem est avec lui.
[rav Chlomo Levinstein - Oumatok haOr]

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-> Dans les Séli'hot, il est écrit :
"Celui qui a répondu à Avraham sur le mont Moria, nous répondra.
Celui qui a répondu à Its'hak, son fils nous répondra.
Celui qui a répondu à Yaakov, nous répondra.
Celui qui a répondu à tous les tsadikim, nous répondra."

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha continue :
"J'ai un ajout personnel : Celui qui m'a répondu, me répondra.
Celui qui m'a répondu hier et avant-hier, depuis que j'existe sur cette terre, me répondra maintenant aussi!"

=> Le fait de se rappeler des bienfaits d'Hachem, d'exprimer notre gratitude sur le fait qu'Il nous accompagne depuis toujours, va faire que l'on ne s'inquiète pas et qu'on n'a pas peur, car nous sommes convaincus de la délivrance d'Hachem.

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-> Dans la prière du "Nichmat kol 'haï", nous rappelons les bienfaits d'Hachem et disons : "Jusqu'à présent, Ta miséricorde nous a aidés, et Ta bonté ne nous a pas quittés, Hachem ne nous abandonne jamais".

Dans le birkat hamazone, nous disons : "Et dans Sa bonté, Il ne nous a fait manquer de rien, et ne nous fera jamais manquer de rien".

=> Les bienfaits qui nous entourent sont tellement nombreux ... par le fait de les rappeler, nous puisons d'eux les forces de croire que nous ne connaîtrons jamais le manque et qu'Hachem ne nous abandonnera jamais.
[d'après le 'Hafets 'Haïm]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Michpatim 22,6) affirme que : "il n'est pas de moment où Hachem n'agit pas sur l'homme [pour son bien ultime], que cela soit physiquement ou moralement".

Le but des malheurs : que nous revenions vers papa Hachem

+ Le but des malheurs : que nous revenions vers papa Hachem

-> "C'est la voix de mon bien-aimé! Il frappe : ouvre-moi, ma sœur, ma compagne, ma colombe, mon amie accomplie" (Chir haChirim 5,2)

Nos Sages (Yalkout Chimoni Chir haChirim 988) nous enseignent que Hachem "frappe" dans un seul but : "Ouvre-Moi les portes de la téchouva et Je te sauverai".

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[en ce sens, la prière n'est pas là pour le besoin d'une maladie, mais c'est la maladie qui est là pour le besoin de la prière.
Hachem a très envie de nous entendre, et si ne le faisons pas naturellement alors Il doit le provoquer par un soucis.
D'où le conseil de nos Sages de prier avant d'avoir à être mis dans un situation le nécessitant.
De même avec la téchouva.]

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-> b'h, également : https://todahm.com/2018/10/10/souffrances-techouva

Qu’apporter après notre mort?

+ Lorsque l'homme monte au ciel, on lui dit demande : "Qu'as-tu apporté d'En-bas?"
Il répond : De l'amour d'Hachem, de la crainte d'Hachem, ..."
On lui rétorque : "Ce genre de marchandises, nous en avons ici par milliards ... Il existe des milliards d'anges qui déclament : "kadoch kadoch kadoch" avec amour et crainte!"

Le rabbi Chlomo de Zvihl ajoute :
Lorsqu'un juif monte En-Haut, il doit y apporter une marchandise qui n'existe pas là-bas. Il doit apporter avec lui le travail des midot (ses traits de caractère), cette bataille continuelle et ardue contre le désir et les honneurs, ou encore l'aptitude à se taire et à renoncer.
Ce sont des denrées rares En-haut.
Là-bas, il n'y a pas de yétser ara, il n'y a pas de travail de midot.

"Hachem est le D. de ma délivrance" (Hachem Eloké yéchouati - Téhilim 88,2)

-> Le midrach (Yalkout Téhilim 88) explique :
L'assemblée d'Israël dit à Hachem : "Je n'ai de délivrance que par Toi, et mes yeux ne se lèvent avec espoir que vers Toi".
Hachem lui répond : "Puisque c'est ainsi, Je vais te délivrer!"

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-> "Hachem fait la volonté de l'homme qui a confiance en Lui entièrement et lui fournit tout ce dont il a besoin, à tout endroit et à tout moment, même s'il n'est pas tsadik.
Pour ce faire, Hachem a de très nombreux messagers à Son service."
[rabbi Israël Salanter]

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-> S'appuyez sur Hachem et s'en remettre entièrement à Lui, "oblige" Hachem à s'occuper de notre dossier. Car il serait anormal de s'en remettre à quelqu'un, alors qu'il ne mérite pas la confiance qu'on lui donne, ou que cette confiance ne mène à rien et ne porte pas ses fruits.
[Iguéret haBita'hon du Griz Bloch - Ata Imadi]

-> Le Messekh 'Hokhma (Béchala'h 16,32-33) transmet l'idée que Hachem a envoyé la manne aux Bné Israël immédiatement après la sortie d'Egypte, alors qu'ils n'avaient pas encore reçu la Torah.
Nous apprenons de là que si le juif se renforce en émouna, Hachem l'aide et pourvoit à ses besoins, et ce quel que soit son niveau en Torah.

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-> "Rejette sur Hachem (confie-Lui) ta charge, et Lui te nourrira" (roi David - Téhilim 55,23)

Le Ibn Ezra explique que c'est ce que le roi David se disait constamment à lui-même : "Confie ta charge à Hachem".

Le rav Yaakov Israël Pozen commente : "Si un homme a la émouna et confie à Hachem la charge de sa parnassa et de ses besoins matériels, non seulement il ne sera pas épuisé, mais de plus, son bita'hon l'élève spirituellement et matériellement".

-> "Comment porterai-je seul votre charge, votre fardeau et vos disputes?" (Dévarim 1,12)

Rachi explique : "votre fardeau : on apprend de là qu'ils étaient hérétiques".

Nos Sages expliquent que le juif confiant ne sent jamais qu'il porte une charge car il sait que tout vient d'Hachem. S'il y a "votre fardeau", et qu'on ressent effectivement une charge, "on apprend de là qu'ils étaient hérétiques", car cela prouve qu'ils ne croyaient pas en Hachem.

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-> Rabbénou Yona rapporte sur le verset (Michlé 29,25) : "La peur fait tomber l'homme dans un piège ; celui qui met sa confiance en Hachem sera protégé".

Il explique que celui qui a peur d'un homme commet une faute. C'est comme s'il se mettait lui-même un obstacle ou s'attirait des malheurs. Même si cet homme méritait, de par ses actions, d'être sauvé, il attire l'ennemi et le danger à cause de sa peur.

A contrario, celui qui a du bita'hon sera protégé. Même si ses actes ne sont pas suffisamment louables pour mériter d'être sauvé, il le sera en récompense de son bita'hon.
=> La peur est donc le fauteur qui augmente le danger et le bita'hon est la cause de la délivrance.

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 3,perek.12) écrit :
"Cette Ségoula (de se dire "ein od milévado") est efficace pour annuler les décrets et la volonté des personnes qui nous veulent du mal. Pour cela, l'homme doit concentrer toute sa pensée sur le fait qu'Hachem est le véritable D. qu'il n'y a rien à par Lui, et qu'aucune force ne gouverne le monde si ce n'est Son unité.
L'homme détache son esprit de tout ce qui le préoccupe et relie sa pensée à Hachem uniquement.
De cette façon, toutes les forces qui manipulent et dominent l'homme, disparaissent et n'ont plus d'emprise."

Sans Hachem, nous n’avons rien!

"Its'hak sema dans ce pays-là et trouva cette même année, au centuple : tant le Hachem le bénissait" (Toldot 26,12)

-> Ce verset présente une particularité : tout d'abord "Its'hak sema (vayizra)", et ensuite : "il trouva" (vayimtsa - וַיִּמְצָא).
Lorsque quelqu'un plante, on ne peut pas dire qu'il trouve par hasard sa récolte.
La nature est telle que si nous plantons alors forcément et naturellement notre culture va se développer.
=> Pourquoi alors dire que Its'hak trouva sa récolte, et non plutôt qu'il la ramassa, cueillit.

-> Le Kédouchat Yom Tov répond que Its'hak a compris que toute chose est une trouvaille.
Nous ne méritons rien pas le simple pouvoir de notre main.
Ce n'est pas parce que je plante, que j'investis des efforts dans mont travail que j'ai forcément ma parnassa.
Pour Its'hak et tous ceux qui ont de la émouna, tout l'argent qu'ils gagnent est une trouvaille car c'est un cadeau du Ciel, sans rapport avec le travail effectué.

[la hichtadlout est une punition liée à la 1ere faute, où l'on se comporte comme si cela venait de nous, afin de dissimuler la réalité du miracle : Hachem nous donne en cadeau notre parnassa (faut faire attention à ne pas croire en la dissimulation, mais plutôt avoir en tête la véritable origine : Hachem).
J'ai travaillé très dur des jours et des jours, et au moment de la récolte, du jour de ma paie, je dois être tout étonné : Waou Hachem m'a fait un cadeau! Merci HM!!]

Le Kédouchat Yom Tov écrit :
"Il considère toute chose comme "trouvée", car il sait que l'abondance n'est pas le fruit de son propre travail.
[La réalité est qu'] absolument tout ce que l'on a vient des bénédictions d'Hachem."

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-> "Its'hak dit à son fils [Yaakov] : comment as-tu trouvé [l'animal] si rapidement?
[Yaakov] a répondu : Hachem l'a placé (ikra - הִקְרָה) devant moi" (Toldot 27,20)

=> Comment Hachem a-t-il pu placer l'animal devant Yaakov? N'est-ce pas Rivka qui le lui a donné : "va au menu bétail et prends moi deux beaux chevreaux [Rachi : le contrat de mariage lui permettait d'y prendre chaque jour 2 chevreaux]" (v.27,9)?
N'est-il pas en train de mentir à son père?

-> Le Zera Chimchon écrit :
"Tout le monde doit savoir que pour chacune de ses actions, il ne peut rien faire si cela n'est pas la volonté d'Hachem ... tous les gains ... ne sont que bonté de Hachem".

Ainsi, Yaakov a dit la vérité : bien qu'il l'a pris des biens de sa mère, il a vu qu'en réalité c'est Hachem qui le lui a préparé.
=> Même lorsque nous prenons quelque chose qui nous appartient, l'origine de pouvoir en bénéficier provient de Hachem, car nous ne pouvons rien avoir sans que D. émette un décret en ce sens.

-> Onkelos traduit en araméen les mots : "ki ikra Hachem éloké'ha léfanav" (Hachem l'a placé devant moi - כִּי הִקְרָה יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לְפָנָי) par : "Hachem ton D. l'a préparé pour moi" (aré zamin Hachem élaa'h kadamaï - אֲרֵי זַמִּין יְיָ אֱלָהָךְ קֳדָמָי).

A plusieurs reprises Onkelos traduit : הִקְרָה (pris) par זמין (préparé).
Le terme "ikra" (הִקְרָה) signifie généralement quelque chose qui arrive par hasard, par accident.
Cependant Onkelos le traduit par : "zamin" (זמין - préparé), car même les choses qui semblent être le plus dues, qui nous arrivent le plus naturellement (j'ai fait des efforts, je l'ai acheté, ..., c'est normal que ce soit le mien!), et bien la vraie réalité c'est qu'elles nous sont toutes préparées par Hachem.

Hachem se cache tellement, que nous nous persuadons de tout faire nous-même.
Certes cela est nécessaire pour permettre d'avoir un libre arbitre, mais c'est également une bonté de D. pour nous éviter au maximum un sentiment de redevabilité infinie.
Ainsi, D. nous permet de faire une hichdadlout, mais en réalité c'est Hachem qui fait tout.
[ex: notre patron n'est qu'un conduit pour qu'Hachem nous transmette notre parnassa.]

[l'effort, le travail que nous faisons met en place le récipient, mais ce qui va y arriver dedans c'est Hachem qui le donne.
Chaque jour de paie nous devrions être aussi étonnés que de trouver une forte somme par terre dans la rue.]

[bien que D. nous comble constamment de cadeaux gratuits (indépendant de nos mérites), notre hichtadlout vient cacher cette bonté infinie de papa Hachem, et nous donne le sentiment à tort qu'on se débrouille tout seul, qu'on l'obtient par nous-même.]

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-> Quelqu'un qui a une bonne vision des choses ne perd jamais espoir.
En effet, pourquoi désespérer si c'est Hachem qui est celui qui permet toute chose (rien ne peut se passer sans décret Divin)?

Ceux qui désespèrent sont ceux qui pensent pouvoir agir uniquement par eux-mêmes.
Lorsqu'ils reconnaissent que leurs capacités sont limitées et insuffisantes, alors ils deviennent inquiets et perdent espoir.
S'ils avaient su qu'absolument tout vient d'Hachem, alors ils auraient également su qu'il y a toujours de l'espoir, car Hachem peut tout faire.
[d'après les enseignements du rabbi Mendel de Kotzk]

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+ "Its'hak sema dans ce pays-là et trouva cette même année, au centuple : tant le Hachem le bénissait" (v.26,12)

-> "C'est la bénédiction d'Hachem qui enrichit" (Michlé 10,22)

On a pu voir que le Kédouchat Yom Tov enseigne :
- "Its'hak sema dans ce pays-là" = l'effort que l'homme doit investir n'est nécessaire que pour s'acquitter de la malédiction originelle (comme un taxe à s'acquitter) : "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain" ;
- "trouva cette même année, au centuple : tant Hachem le bénissait" = les 100 mesures que produisent la terre, lui fut octroyée comme cadeau du Ciel.

-> Le Séfer haBrit écrit sur ce sujet :
"Il ne sied pas à un homme sage et sensé comme toi de s'évertuer à investir dans ses besoins [plus que nécessaire], mais tu dois au contraire te renforcer dans la confiance en D.
Remets ta subsistance entre les mains d'Hachem et Il te nourrira moyennant un effort minime correspondant à tes forces sans que tu ne te sois forcé de t'évertuer du matin au soir par monts et par vaux et d'affronter de nombreux dangers sans répit, la nuit comme le jour.
De plus, tu ne te procureras pas cette subsistance par des moyens tortueux et tu ne te rendras pas coupable ...
Tu devras te reposer sur Hachem et Lui faire confiance.
Ainsi, dans tout ce que tu entreprendras avec intégrité et droiture, Il te bénira en retour".

Yaakov répondit : "C’est que Hachem ton D." m’a donné bonne chance"
Its'hak dit à Yaakov : "Approche que je te tâte, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Essav ou non"
Yaakov s'approcha d'Its'hak, son père, qui le tâta et dit: "Cette voix, c'est la voix de Yaakov ; mais ces mains sont les mains d'Essav" (Toldot 27,20-21)

-> Rachi (v.21) commente : Its'hak s’est dit en lui-même : "Il n’est pas dans les habitudes d'Essav d’avoir à la bouche le nom de D."

-> Juste avant, Yaakov dit à sa mère : "Si par hasard mon père me tâte, je serai à ses yeux comme un trompeur, et au lieu de bénédiction, c'est une malédiction que j'aurai attirée sur moi" (Toldot 27,12)

=> Comment comprendre que Yaakov a dit le nom d'Hachem, au point où Yaakov a trouvé que : "Cette voix, c'est la voix de Yaakov "?

-> Le Imré Emet répond que Yaakov a pensé : "Je suis prêt à m'habiller avec les vêtements d'Essav, et je suis prêt à prendre d'autres précautions, mais je refuse de m'abstenir de dire le nom d'Hachem.
Je pourrais ne pas recevoir les bénédictions, et risquer d'être maudit, mais je ne suis pas prêt à me mettre dans une situation où je me retiendrais de dire le Nom d'Hachem."

[Je suis prêt à renoncer à toutes les bénédictions que me réserve mon père Its’hak dans le seul but que le Nom d’Hachem demeure fréquent dans mes paroles!
Et de fait, ce mérite se maintint pour toute la descendance de Yaakov, comme il est écrit : "Il ne voit pas la faute chez Yaakov, ni la tromperie chez Israël, Hachem son D. est avec lui et l’affection du Roi est en lui" (Balak 23,21). Pourquoi Hachem ne considère-t-Il pas les fautes de Yaakov?
Parce que le Nom d’Hachem est avec lui et qu’il vit en présence de son Père Céleste à chaque étape de son existence.]

-> Le Chla haKadoch (Béaaloté'ha 9,20) dit : Lorsque nous prévoyons de faire quelque chose, nous devons dire : "si D. veut" (im yirtsé Hachem), et lorsque nous réussissons à le faire, nous devons dire : "grâce à l'aide de D." (béézrat Hachem), car de cette manière le Nom d'Hachem sera en permanence sur nos lèvres.
Il conclut : "En agissant ainsi, une personne internalisera et fixera dans son cœur les notions de base de la émouna, et cela amènera de la bénédiction dans sa vie."

Dans Balak (23,21) est écrit : Il [Hachem] n'aperçoit point de fautes en Yaakov [chez les juifs], il ne voit point de mal en Israël" car : " Hachem, son D., est avec lui" = le nom d'Hachem est constamment sur ses lèvres.
[ainsi, Yaakov n'a pas pris un risque, au contraire, en ayant la conscience que rien ne peut se faire sans Hachem, et il a reçu une aide Divine toute particulière]

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Yaakov ne perdit rien à aller dans la voie de la émouna. Au contraire : il gagna grâce à cela toutes les bénédictions car s’il n’avait pas mentionné le Nom d’Hachem, Its’hak aurait été certain qu’il s’agissait de Essav, et il l’aurait béni avec l’intention exclusive de bénir Essav.
Mais à présent, il eut un doute et il bénit son fils en pensant qu’il s’agissait peut-être de Essav ou peut-être de Yaakov. Et grâce à cela, les bénédictions dont Yaakov bénéficia se réalisèrent.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 1,15) : "A cet instant [où il comprit que son frère était passé avant pour lui prendre les bénédictions de son père], Essav se mit à crier en disant : ‘Vois ce que m’a fait ce ‘Tam’ (homme intègre)!
=> A priori, cela est étonnant : pourquoi Essav mentionna-t-il ce qualificatif de ‘Tam’ précisément à ce moment-là ? Il aurait mieux convenu qu’il dise : ‘Vois ce que m’a fait ce trompeur!’

Le Ktav Sofer explique : ce fut justement grâce à son intégrité et à sa émouna que Yaakov ne renonça pas à mentionner le Nom d’Hachem, et que le doute surgit dans le coeur d’Its’hak permettant ainsi d’englober dans sa bénédiction l’éventualité qu’il s’agissait de lui. Il en résulte que grâce à son intégrité ('Tam'), Yaakov mérita que les bénédictions puissent prendre effet sur lui.

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-> b'h, divré Torah similaire : https://todahm.com/2015/06/23/3410-2