Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les 4 Shabbatot – les 4 parachiyot

+ Les 4 Shabbath :

-> Shabbath Shékalim : https://todahm.com/2022/03/18/shabbat-shekalim-un-jour-dabondance
-> Shabbath Za'hor : https://todahm.com/2022/03/14/shabbath-zakhor
-> Shabbath Para : https://todahm.com/2022/01/17/shabbath-para
-> Shabbath ha'Hodech : https://todahm.com/2015/03/27/shabbath-hahodech

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-> Chaque année, nous lisons 4 sections de la Torah, en plus des lectures publiques habituelles et qui sont échelonnées, une par une, sur 4 Shabbatot, avant Pourim jusqu’à l’approche du mois de Nissan.

Le Shabbath Para nous lisons la 3e de ces 4 parachiyot spéciales, instaurées par nos Sages entre le premier Adar et le premier Nissan [Michna Méguila 3, 4 - Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm 685].
On peu réfléchir sur le sens de ces quatre sections supplémentaires : Shékalim (le don du Demi-Chékel pour
l’achat des sacrifices de la nouvelle année), Zakhor (l’extermination d’Amalek à proximité de Pourim), Para (la pureté d’Israël en vue du Korban Pessa’h), ha’Hodech (la fête de Pessa’h annoncée le premier Nissan).

1°/ Le Talmud de Jérusalem (Méguila 3,5) dit que les 4 parachiyot supplémentaires ne doivent pas nécessairement être lues au cours de 4 Shabbath consécutifs. Il peut y avoir interruption entre elles, excepté entre la 3e et la 4e section : Para et ha’Hodech.
La guémara y voit comme signe les "Quatre Coupes" de vin du Séder de Pessa’h pour lesquelles on ne fait pas, non plus, d’interruption entre la 3e et la 4e Coupe.
Sachant que les «Quatre Coupes» correspondent aux "Quatre Expressions" de la Délivrance d’Egypte (Véotséti : "Je vous sortirai" ; Vé'itsalti : "Je vous délivrerai" ; Véga'alti : "Je vous affranchirai" ; Vélaka’hti : "Et Je vous prendrai" – voir Vaéra 6,6-7), le Min'hat Ani établit le parallèle suivant :
a) Véotséti : Ce terme désigne l’arrêt des persécutions pour permettre aux Enfants d’Israël de "relever la tête". Parallèlement, la paracha de Shékalim commence par les mots "lorsque tu relèveras la têtes des Enfants d’Israël" [pour les dénombrer]
b) Vé'itsalti : Il s’agit là de la libération de l’esclavage, d’une délivrance physique.
Parallèlement, la Paracha de Zakhor nous rappelle le projet d’Amalek qui visait la disparition physique du Peuple d’Israël.
c) Véga'alti : Ce terme désigne la délivrance spirituelle des Enfants d’Israël enfoncés dans les quarante-neuf portes d’impureté.
Ainsi, la paracha de Para concerne-t-elle la pureté d’Israël.
d) Vélaka’hti : Il s’agit du 4e et ultime stade où D. élit le Peuple d’Israël en lui donnant la Torah.
Cette quatrième expression de délivrance est à mettre en parallèle avec la paracha de ha’Hodech, qui expose la première Mitsva donnée au peuple d’Israël [la sanctification du mois], prélude à leur acceptation de toutes les mitsvot.
=> Nous comprenons à présent la raison pour laquelle il ne peut pas y avoir d’interruption entre la 3e et la 4e paracha. En effet, la libération spirituelle, le rejet de l’impureté d’Egypte, doit être immédiatement suivie d’une progression vers le Bien véritable : L’attachement à D.

2°/ Selon le Kédouchat Lévi, les 4 parachiyot correspondent aux 4 lettres du Nom ineffable de D., ordonnées ainsi: ה־ו־ה־י
Le Imré Yossef fait noter que cette permutation correspond à celle du mois de Sivan, ce qui indique que le don de la Torah se prépare dès le Shabbath Shékalim.

3°/ Le don du demi-Shékel [la conscience d’être qu’une moitié] montre à chaque juif la nécessité de s’unir à son prochain [Shékalim]. L’union d’Israël confère au peuple juif les forces physiques et spirituelles permettant d’anéantir ses ennemis [Zakhor]. Avec la disparition d’Amalek, l’inspirateur des ennemis d’Israël, la source de l’impureté laisse place à un vent de pureté [Para].
Lorsqu’une telle élévation sera atteinte, sans la moindre attente, à l’instar de la proximité entre la 3e et 4e paracha, le monde sera réparé et connaîtra son renouvellement [Ha’hodech], comme il est dit : "La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil" (Yéchayahou 30,26).
[Tiféret Aaron]

4°/ Pour mériter le dévoilement du mois de Nissan [ha’Hodech], il faut annuler en soi les 3 mauvaises midot que sont : la jalousie [קנאה – kina] (dont la plus célèbre est celle des frères de Yossef pour qui la vente leur coûta "20 pièces d’argent") (Chékalim) – Le désir [תאוה – taava], contrairement à celui généré par le yétser hatov pour la Torah et les mitsvot, est le fruit du yétser ara [le Amalek en nous] qu’il nous faut combattre (Zakhor).
L’honneur [כבוד – kavod] que l’on bannit par un excès d’humilité auquel fait allusion à l’hysope, le petit arbre, que l’on mélangeait aux cendres de la Vache Rousse (Para).
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]

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+ Les quatre parachiyot :

-> Les 4 parachiyot (Shékalim, Za'hor, Para et ha'Hodech) nous rappellent de remplir les obligations de la saison. Shékalim est lu avant Roch 'Hodech Adar pour rappeler aux gens de faire don de leurs shékalim pour les korbanot, car les korbanot après Roch 'Hodech Nissan doivent être achetés avec de nouveaux shékalim (guémara Méguila 29a).

Za'hor est lu juste avant Pourim, car le thème principal de Pourim est l'éradication d'Amalek.
Para est lue juste après Pourim pour rappeler à ceux qui sont devenus impur de se purifier à temps pour le sacrifice (korban) de Pessa'h.
Ha'Hodech, qui contient les halakhot de Pessah, est lu juste avant ou le jour de Roch 'Hodech Nissan. [guémra Méguila 30a]

-> Mais il se passe quelque chose avec la lecture de ces 4 passage de la Torah qui va au-delà des objectifs pratiques.
Chacun de ces Shabbatot, enseigne rabbi Tsadok HaCohen (Ma'hachavot 'Harouts 7), correspond à l'une des lettres du nom d'Hachem.
Shékalim correspond au youd, Za'hor au premier hé, Para au vav et Ha'Hodech au hé final.

[ on a pu voir (ci-dessus) que le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Ki Tissa) donne le même enseignement, mais en alignant différemment les liens entre les 4 parachiyot et les lettres du nom d'Hachem. ]

-> Le rabbi de Rouzhin (cité par la Knesset Israël) disait que pendant les 4 Parachiot, chacun peut se sentir auprès de Hachem. Il expliquait que les 4 Parachiot représentent les quatre lettres du Saint Nom de Hachem. A chaque Paracha, une lettre est illuminée.
Durant ce temps, si une personne se purifie et se sanctifie, elle devient un réceptacle pour Hachem afin qu’il puisse reposer Sa Chekhinah.

-> Le rabbi de Rouzhin ajoutait que l’influence de Roch Hachana commence pendant les 4 Parachiot.

-> "Car la main est sur le trône de D. (עַל-כֵּס יָהּ - al késs ya) : Hachem entretient une guerre contre Amalek, de génération en génération" (Béchala'h 17,16)
Rachi commente : Moché désigne le trône sous une forme abrégée : késs (כֵּס), et il emploie le Nom Divin de 2 lettres (ya - יָהּ) au lieu du Nom complet (יהוָה).
Cela nous enseigne que le Nom et le Trône de D. ne sont pas complets tant que subsiste Amalek.

Nous avons : Shékalim correspond au youd, Za'hor (Shabbath avant Pourim) au premier hé.
Ainsi : "Hachem jure par Son nom qui n'est que youd et hé" (ya - יָהּ) qu'Il fera la guerre à Amalek, car Son nom n'est pas complet à cause d'Amalek.
Après Pourim, lorsque Amalek est effacé, le nom d'Hachem est complété, car Para et Ha'Hodech restaurent le vav et le hé final.

A partir de là, nous comprenons que les quatre parachiyot ne sont pas des lectures aléatoires, même si c'est à des fins pratiques, mais qu'elles guident plutôt le processus spirituel profond de la transformation d'Adar et de Nissan.

Dans Shékalim, nous entrons en contact avec l'essence de l'âme juive qui est une étincelle de la bonté Divine ; dans Za'hor, nous apprenons qu'Hachem défend même les juifs les plus fauteurs contre Amalek à cause de cette étincelle centrale (à la différence des non-juifs, tout juif a une partie Divine qui reste toujours pure, à partir de laquelle il peut toujours se reconstruire) ; dans Para, Hachem nous purifie, parce que cette étincelle fait de nous Ses enfants ; et dans Ha'Hodeh, nous sommes rajeunis et renouvelés, prêts à entrer dans Pessah.
[d'après rav Moché Wolfson]

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-> Rabbi Pin'has de Koritz explique pourquoi de nombreuses personnes se réfèrent à ces 4 Shabbath comme "di goutta (les bons) Shabbath".
Le ohr haganouz (la lumière spirituelle originelle mis à la Création), Hachem l'a ensuite cachée dans la Torah.
Comme nous prenons un séfer Torah supplémentaire pour les lectures additionnelles (Shékalim, Za'hor, ...), il y a davatange de ohr haganouz disponible les Shabbath des 4 parachiyot.

En s'endeuillant de l'absence du Temple, c'est un signe qu'on apprécie de servir Hachem.
Si l'on se languit vraiment d'être connecté à la spiritualité, alors on va certainement prendre le deuil de la perte du Temple et aspirer à la venue du machia'h, le moment où il nous sera alors pleinement possible de le servir et être proche d'Hachem, sans en être entravé par le yétser ara, par ceux qui cherchent à nous détruire, ...
[rav Aharon Kotler]

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-> Lorsque nous prenons le deuil de Jérusalem, est-ce que nous nous endeuillons pour l'inconfort résultant de l'exil ou bien pour les bénéfices matériels que la reconstruction du Temple nous apporterait?

Le 'Hatam Sofer compare cela à un enfant qui a perdu l'ensemble de sa famille, ses biens, ... et lorsque les gens viennent pour le consoler, ils l'entendent pleurer sur le fait qu'il a perdu un jouet.
De même, est-ce que nous réalisons que sans le Temple il nous manque notre source de vie, d'où provenait toute notre spiritualité, sainteté, ...? Ou bien sommes-nous comme cet enfant pleurant pour un petit jouet matériel, plutôt que d'être adulte juif et de supplier Hachem pour ce qui est le principal?

-> Au-delà de cette motivation spirituelle, le niveau d'attente supérieur est pour le bien d'Hachem.
Le Chla haKadoch cite le rav Shlomo Alkabets (auteur du Lé'ha Dodi), qui une nuit d'étude de Shavouot avec e Beit Yossef, ont entendu une voix du Ciel. L'idée rapportée est que si nous pouvions imaginer une goutte d'eau dans l'océan de la douleur ressentie par la Présence Divine pendant l'exil (suite à nos fautes), il nous serait impossible que le bonheur entre dans nos coeurs et nos bouches ne sauraient sourire.

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-> Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, le rav de Jérusalem, vivait dans une maison sans peinture.
Il y en avait qui remettaient cela en question, particulièrement parce qu'il semblait inapproprié pour une personne de sa stature de vivre comme cela.
Le rav Sonnenfeld disait : "Lorsque je regarde par ma fenêtre, je peux voir le Kotel et la zone où se trouvait autrefois le Temple. Comment puis-je vivre dans une maison qui est achevée alors que la maison d'Hachem est incomplète?"

-> Le rav Yéhochouva Leib Diskin, le rav de Jérusalem, vivait proche du Kotel, mais il n'y est jamais allé une seule fois.
Certains disent que c'est parce qu'il était préoccupé par l'opinion que le Kotel est un mur du Temple, et ainsi il n'osé pas s'en approcher.
Le rav Moché Sternbuch a dit qu'il a reçu une kabbala que la réelle raison est que le rav Yéhochoua Diskin se sentait incapable de tolérer le fait d'aller dans un endroit aussi proche du Temple, qui s'est tenu autrefois là, et de le voir ainsi dans sa destruction.

En fait, il a été rapporté qu'une fois le rav Diskin a effectivement essayé de se rendre au Kotel, la première fois qu'il est allé à Jérusalem, mais il a dû s'arrêter en chemin.
Il a dit que penser à l'agonie de la Présence Divine le rendait si émotif qu'il sentait que c'était dangereux pour sa santé.

Pourquoi le machia’h ne vient-il pas?

+ Pourquoi le machia'h ne vient-il pas?

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

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-> b'h, issu du dvar Torah : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

+ Yéhochoua : l'exemple de la nécessité de s'attacher aux érudits en Torah

"Moché se leva avec Yéhochoua son serviteur ; puis il gravit la montagne de D." (Michpatim 24,13)

-> Rachi explique, sur les mots : "Moché se leva avec Yéhochoua" : Je ne sais pas ce que faisait Yéhochoua ici : je pense qu’il était comme un disciple accompagnant son maître jusqu’aux limites de la montagne, mais qui n’avait pas le droit d’aller plus loin. Et ensuite, Moché monta seul sur la montagne de D. Yéhochoua planta sa tente et resta là-bas pendant 40 jours.

-> À la fin de la paracha Michpatim, Rachi affiche la grande loyauté de Yéhochoua envers son rav, Moché Rabbénou. Il suivit indéfectiblement Moché autant qu’il le pouvait, et même quand ce n’était plus réalisable, il resta loin du peuple, pour rester aussi proche de Moché que possible. [il campait à la limite permise comme cela au retour de Moché, il pourra de nouveau profiter de sa présence dès que possible, sans rien en perdre.]
C’est ce dévouement à l’égard de son rav et ce désir de passer chaque instant possible en sa compagnie qui prouve la grandeur de Yéhochoua et qui explique son ascension ultérieure au poste de dirigeant du peuple juif.

Nos Sages énumèrent les diverses fois où Yéhochoua fit preuve de soumission à l’égard de son maître. La Torah le nomme "intendant de Moché" (Béaaloté'ha 11,28) et nos Sages précisent qu’il lui apportait des serviettes aux bains et qu’il se levait tôt chaque matin pour sélectionner la plus grande part de manne et la donner à Moché. [Baté Midrachot, 234]
Et en ce qui concerne l’étude de la Thora, il s’efforçait de comprendre et d’émuler son rav au point que la quémara Yérouchalmi (Péa 1,1) affirme que même pour les sujets qu’il n’avait pas appris de Moché, son propre raisonnement correspondait à ce qui avait été transmis à Moché au Mont Sinaï.

Yéhochoua était entièrement satisfait de son rôle subalterne ; il ne se sentait nullement rabaissé, mais plutôt ennobli d’être le second de Moché.
En effet, le midrach (Bamidbar rabba 21,15) raconte que c’est par le mérite de la modestie et de la soumission de Yéhochoua à Moché, qu’il devint le dirigeant du peuple d'Israël.
Selon ce midrach : Hachem dit à Moché : "Yéhochoua t’a constamment servi et t’a accordé beaucoup d’honneurs. Il arrivait tôt et sortait tard de ta maison d’étude ; il arrangeait les bancs et étalait les tapis. Puisqu’il t’a servi de toute sa force, il est digne de servir Israël".

Yéhochoua accepta volontiers sa mission en tant que "numéro 2" et arriva par conséquent au poste éminent de leader du Klal Israël.
L’une des leçons que l’on peut tirer de Yéhochoua est l’importance de se cramponner aux érudits en Torah. L’exemple de Yéhochoua nous apprend qu’il ne suffit pas de poser plusieurs questions au Rav, il faut s’y attacher continûment, utiliser chaque moment comme une opportunité de voir comment se comporte un talmid ‘hakham.
[d'après le rav Yéhonatan Gefen]

[le fait d'apprendre des comportements de notre rav est vu comme plus important que d'apprendre ses enseignements de Torah.]

Yaakov dit à Lavan : "Donne-moi ma femme, car mon temps est accompli et je veux m’unir à elle" (Vayétsé 29,21)

=> Ce verset est difficile à comprendre car il parait évident qu’il est assez grossier de parler de la sorte, surtout pour Yaakov.

-> Le Ben Ich 'Haï (Vayétsé) explique :
En fait, le sens caché de cette phrase est beaucoup plus profond et il nous permet de comprendre un autre niveau d’union dans le couple.
Il est dit que lorsque un homme (ich - איש) et une femme (icha - אישה) le méritent, le Youd de ish et le Hé de isha s’unissent et forment le nom Ya’h (י’ה), ce qu’on traduit par le fait que la Présence Divine (Chékhina) réside avec eux.
S’ils ont ensuite un garçon, ils y rajoutent la lettre Vav, puis une fille et c’est pour finir la lettre Hé qui vient clôturer le nom Havaya (י-ה-ו-ה).

C’est justement l’allusion de notre verset, dans les mots : "et je veux m’unir à elle (véavoa éléa - ואבואה אליה) on peut lire en changeant les lettres de place :"j’amènerai le Vav et le Hé au Youd et au Hé" (ואבא ו’ה אל י’ה) c’est-à-dire, maintenant que mon temps de travail est finit, et qu’elle est devenue de fait ma femme (car le temps de travail était une condition aux Kidoushin - fiançailles), je veux enfin me marier et en ayant des enfants avec elle, amener l’union complète des lettres du Saint Nom Divin Havaya (י-ה-ו-ה).

La circoncision

-> La circoncision est si grande qu'elle équivaut à toutes les mitsvot de la Torah.
[guémara Nédarim 32a ]

-> La guémara (Ména'hot 53b) rapporte que lorsque Hachem a voulu détruire le Temple, Avraham est venu prier en faveur des Bnei Israël. Il a affirmé que Hachem devait s'abstenir de détruire le Temple par le mérite des Bné Israël qui accomplissaient la mitsva de la circoncision.
Hachem répondit que les Bné Israël avaient en réalité négligé la mitsva de la circoncision.
[selon le rav Yé'hezkel Ehrenfeld, nous pouvons toutefois en déduire que si les Bné Israël avaient effectivement accompli la mitsva de circoncision, cela aurait suffi à protéger le Temple de la destruction. ]

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-> Celui qui participe à un repas de séoudat mitsva, en référence à une séoudat mila (repas de lors d'une circoncision), le midrach dit qu'il est sauvé du jugement de guéhinam.
[Tossafot - Pessa'him 113b]

-> Tossafot dit qu'il en va de même pour le séoudat mitsva pour une fille qui épouse un talmid 'hakham, ainsi que pour la fille d'un Cohen qui épouse un Cohen.
La guémara là-bas dit que celui qui ne participe pas à un tel repas est excommunié au ciel.
Le Rama (Yoré Déa 265) codifie que celui qui ne participe pas à un séoudat mila est excommunié, mais omet de mentionner le fait de ne pas participer à un séoudat nissou'in (fiancçailles/mariage).
Cependant, le Lévoush (Ora'h 'Haïm - Minhagim 34) inclut celui qui ne participe pas à un séoudat nissou'in.

Pour nous anéantir les grecs ont voulu nous retirer notre joie

+ Pour nous anéantir les grecs ont voulu nous retirer notre joie :

-> Dans la guémara (Taanit 28a), il est dit que le gouvernement a un jour mis en œuvre un décret sévère contre Israël, interdisant aux juifs d'apporter les bikourim (premiers fruits de la récolte) ou les eitsim lamaara'ha (bois à disposer sur l'autel).
Le Maharcha explique qu'il s'agissait du gouvernement grec au début de sa domination sur Israël. Il ajoute : "Nous pouvons expliquer pourquoi ils ont décrété ces deux choses ; ces deux choses sont accomplies avec joie. Lorsqu'ils apportaient des eitsim lamaara'ha, les personnes impliquées se réjouissaient et faisaient un Yom Tov de ce jour-là. De même, les bikourim étaient apportés avec une grande joie. C'est pourquoi le gouvernement grec a décrété l'interdiction de ces deux choses afin de supprimer la joie parmi eux."

Nous pourrions ajouter que c'était également leur intention dans le reste de leurs décrets (aux grecs), contre le Shabbat, Roch 'Hodech et la mila (voir Méguilat Antiochus - chap.10). Car nos Sages disent à propos de la mila (circoncision) que c'était une mitsva que le peuple juif ont accepté avec joie et accomplisse encore avec joie (Shabbath 130a).
Concernant Roch 'Hodech, les commentateurs expliquent que leur intention [en l'interdisant] était de supprimer toutes les fêtes de l'année qui dépendent de l'établissement de la nouvelle lune, qui sont toutes des moments où la joie est obligatoire.
De même, le Shabbat comporte un aspect de réjouissance, comme le disent les Sages (Sifri - Bamidbar 77,1) que le verset "ouv'yom sim'hatkhèm" (et pendant vos jours de réjouissance - Béaaloté'ha 10,10) fait référence au Shabbat.
Nous pouvons dire que la raison pour laquelle les grecs ont d'abord annulé les mitsvot qui tournent autour de la joie est qu'ils savaient que sans joie, le judaïsme dans son ensemble serait insoutenable.
[l'acronyme de : 'Hodech, Shabbath et Mila, est : sim'ha (joie). ]
Selon cela, il est approprié d'augmenter considérablement sa joie pendant les jours de Hanoucca [alors que nous commémorons la victoire sur les Grecs].
[en ce sens, le Rambam (Michné Torah - Hilkhot 'Hanoucca 3,3) décrit Hanoucca comme un moment de joie, de louanges et de remerciements. ]
[Guilyon Shemouat HaLévi ]

Quand Avraham eut confiance en Hachem qui lui annonça une grande descendance, la Torah dit qu'Hachem lui considéra cette foi comme un mérite.
Si déjà pour Avraham à qui Hachem s'est révélé, quand il a eu confiance en Lui, cela lui fut un mérite, combien plus dans notre génération si basse, où Hachem se cache grandement, un juif qui a confiance en Lui, cela est d'autant plus un grand mérite.
[Rémizé Torah]

La joie & la tristesse

+ La joie (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Grâce à la joie, on donne de la force aux anges qui reçoivent l'influx nourricier des aliments, et ils abaissent les démons, afin qu'ils ne puisent pas de cet influx plus ce qu'il leur est nécessaire ... car la force des anges dépend principalement de la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 5,10]

-> Celui qui est toujours joyeux, de ce fait réussira.
[Séfer haMidot - dans la partie "atsla'ha" (réussite) et également "sim'ha (joie)]
[mi chéou saméa'h tamid, al yédé zé ou matslia'h]

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-> Grâce au fait que l'homme est joyeux, il peut revigorer une autre personne, ce qui constitue une très grande chose, à savoir réjouir le cœur des enfants d'Israël ; car la plupart des gens sont remplis de souffrances, d'inquiétudes, de divers ennuis, et il leur est impossible de raconter ce qu'ils ont sur le cœur et quand quelqu'un vient avec un visage souriant, il peut vraiment réellement les regénérer ; c'est une très grande chose, car quand il mérite de réjouir une personne, il fait réellement vivre et subsister une âme d'Israël.
[Si'hat haRan 43]

-> Le fait de prodiguer de la charité (tsédaka) de tout cœur, amènera la personne à se réjouir.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Le fait de donner de bons conseils, t'apportera la joie.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

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-> Grâce à la joie, on mérite de découvrir de nouvelles explications de la Torah, car la joie constitue un récipient pour aspirer, attirer et recevoir grâce à elle des idées originales dans la Torah.
[Likouté Moharan - Torah 65,4]

-> Sous l'effet de la joie, le cœur s'épanouira.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Grâce à la joie, la compréhension de l'esprit augmentera.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

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-> Quand un homme s'examine et se juge vis-à-vis de toute chose qu'il accomplit, grâce à cela, il annule les jugements qui pèsent sur lui en haut, et il mérite de la sorte une immense allégresse, au point de danser de joie ; mais lorsqu'il y a un jugement, à D. ne plaise, il est alors difficile de danser.
[Likouté Moharan - Torah 169]

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-> La tristesse et l'humeur morose correspondent à la poussière de qui tombe sur le cœur du juif (ich Israëli), ce qui a pour effet que le cœur ne peut pas brûler et s'enthousiasmer pour Hachem.
Les vrais dirigeants de la génération soufflent avec leur esprit de sainteté, et dispersent la poussière qui est la mélancolie, du cœur d'Israël, et grâce à cela ils allument les cœurs d'Israël pour Hachem.

-> Le fait d'être proche des tsadikim réjouira le cœur.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> On doit accomplir les mitsvot avec une joie si intense que l'homme ne voudra aucune récompense relative au monde à venir pour cette mitsva, mais Hachem lui donne l'occasion de réaliser une autre mitsva, ce qui constituera le salaire de la précédente, car il tire profit de la mitsva en elle-même.
[Likouté Moharan - Torah 5,1-2]

-> Grâce à la joie que l'individu éprouve à accomplir une mitsva, Hachem le couvrira de sa protection
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Le fait qu'un homme accomplisse une mitsva avec joie, sera un signe que son cœur est intègre avec son D.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Grâce au fait qu'on transpire en faveur d'une chose en rapport avec la sainteté, on accède à la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 6]

-> Grâce à la joie de la mitsva, la sainteté est rendue parfaite, et on élève la vitalité et la sainteté qui sont dans les écorces (forces impures) ; c'est pourquoi lorsqu'on réalise la mitsva avec joie, on fait monter la Présence divine en dehors des écorces.

On doit s'éloigner énormément de la tristesse, car les écorces correspondent à la tristesse, et elles expriment la rigueur du jugement ; et quand la tristesse prend le dessus, cette situation relève de l'exil de la Présence divine qui est la joie d'Israël ; la suppression des écorces et l'élévation de la sainteté se font principalement grâce à la joie.
[Likouté Moharan - Torah 24,2]

-> Grâce à la joie ressentie durant les 3 fêtes de pèlerinage (chaloch régalim), on accède à une certaine compréhension de la Divinité.
Likouté Moharan - Torah 30,5]

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-> Celui qui prie avec joie, Hachem lui prodiguera des honneurs et réprimera ceux qui l'oppressent.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> C'est grâce à la joie que ta prière pénètrera jusque dans le palais du Roi.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Une prière dite avec joie sera douce et agréable auprès d'Hachem.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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+ La tristesse (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> La tristesse est très nuisible, et donne de la force au mauvais penchant ; c'est pourquoi l'homme doit se renforcer beaucoup pour réjouir son âme ... car le renforcement se fait principalement grâce à l'allégresse et à la joie, comme il est écrit : "la joie de D. est votre rempart".
[Likouté Moharan - Torah 72]

-> On doit toujours être joyeux, et servir D. avec joie. Et si parfois on chute de son niveau, on doit se renforcer en considérant les jours précédents, lorsque brillait sur l'homme quelque faible illumination, et il s'agrippera maintenant avec l'entrain et l'éclat qu'il possédait auparavant.
[Likouté Moharan - Torah 222]

-> L'essentiel est de se renforcer dans la joie par toutes sortes de conseils, car la tristesse est très nuisible, c'est pourquoi on doit tenter de toute sa force de s'éloigner et de chasser la tristesse de l'humeur morose, soit par le fait que l'homme recherchera et trouvera encore en lui des points positifs, soit grâce au fait qu' "Il ne m'a pas fait non-juif", ... et en général, il n'est pas possible de se réjouir si ce n'est par des sujets amusants et qui suscitent le rire, ... (de façon cashère).
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

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-> C'est une grande mitsva d'être toujours joyeux.
On doit se renforcer beaucoup, de toutes ses forces, pour éloigner la tristesse et l'humeur morose, en étant uniquement joyeux, en permanence ; c'est un remède pour toutes sortes de maladies.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 24]

-> Dès que l'homme veut être un Ich casher, en commençant à entrer dans Sons service, alors immédiatement, c'est une grave faute d'éprouver de la tristesse, car Hachem déteste l'humeur morose et la tristesse.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

-> On doit s'efforcer de transformer toute la tristesse et les inquiétudes en joie ... de trouver dans tous les ennuis, les souffrances et les soucis, quelque "élargissement", grâce auquel il peut inverser toute la mélancolie en joie, et ceci constitue l'essentiel de la perfection de la joie, quand on se renforce contre la mélancolie et la tristesse et qu'on les empoigne pour les amener à l'intérieur de la joie, malgré elles, c'est-à-dire qu'on les convertit en joie.

Acquérir la joie constitue quelque chose de plus difficile et de plus pénible que toutes les autres dévotions, c'est pourquoi on doit se contraindre de toutes ses forces, et par toutes sortes de conseils à être constamment joyeux ; et en général, il n'est pas possible d'éprouver la joie sans dire des sottises.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 23 - 24]

-> "L'homme a de quoi se réjouir du fait qu'il a mérité de faire partie de la semence d'Israël, qu'Il ne l'a pas fait non-juif.
Cette joie-là est sans aucun doute une joie merveilleuse sans limite, et qui ne souffre d'aucune confusion, du fait que c'est l'œuvre d'Hachem Lui-même, et il prendra l'habitude de déclarer par sa bouche et dans son cœur, avec une immense joie : "Béni soit notre D. qui nous a créés pour Sa gloire et nous a séparés de ceux qui sont dans l'erreur ...", et en cela, il pourra se réjouir toute sa vie, au cours de tout ce qu'il aura à traverser.
On doit aussi à plusieurs occasions se réjouir grâce à des sottises et à des mots d'humour ; devant les multiples ennuis de l'homme, que chacun supporte au niveau du corps, de l'âme et de l'argent, c'est la raison pour laquelle, en général, on ne peut se réjouir qu'à travers des sottises, en se rendant "fou" afin d'atteindre la joie, toute la vitalité du corps et de l'âme dépendant de cela.
Une grande unification est également réalisée en haut, grâce "à son esprit humoristique", autrement dit la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 10 ; Si'hot haRan 20]

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-> On doit faire très attention à la tristesse et à la paresse, car la morsure du serpent est essentiellement la tristesse et la paresse, que D. nous en préserve.
[Likouté Moharan - Torah 189]

-> A cause de la tristesse, Hachem ne sera pas avec l'individu.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de l'affliction, les ennemis de l'individu se renforceront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Celui qui est triste, s'attirera des souffrances.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Tout celui qui se laisse aller exagérément à sa peine, la douleur le poursuivra.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> En abimant la joie, l'individu sera accablé de maladies.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> L'individu devra se garder de la tristesse, afin de ne pas en venir au deuil, à D. ne plaise.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> La tristesse attirera l'humiliation.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de la tristesse, l'homme s'affaiblira.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de l'affliction, des douleurs au cœur se déclareront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> Grâce au chant et à la musique, tu atteindras la joie et l'enthousiasme sacré.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Les pas de danse et les mouvements que tu exécutes avec le corps, éveilleront en toi de la joie.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Les danses célébrées à l'occasion d'une mitsva ... de cette manière, il chasse les forces extérieures qui s'agrippent aux jambes, adoucit et annule tous les jugements, et il mérite de recevoir toutes les bénédictions, et cette ferveur des danses est "une combustion, d'odeur agréable à D." ; mais celui qui danse en étant enflammé par le mauvais penchant, ceci correspond au "feu étranger", et le vin qu'il a [pu] boire relève du vin enivrant, à partir duquel les forces extérieures ont une emprise.
Il en ressort que les danses de sainteté adoucissent les jugements, tout comme un rachat.
[Likouté Moharan - Torah 41]

[il y a aussi le principe : un mouvement extérieur influence notre intériorité (ex: je me force à sourire, je danse, ... et mon intérieur va être plus positif).]

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-> Un remède pour enrayer la tristesse : éprouver de la compassion envers les autres.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Vœux et dons [à la charité] apporteront la joie.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on mérite de supprimer la colère et la tristesse.
[Likouté Moharan - Torah 155]

-> En pénétrant dans la maison d'un non-juif, tu ressentiras de la tristesse.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> La raison principale pour laquelle les gens sont éloignés de D. provient du fait qu'ils ne réfléchissent pas tranquillement au but du monde entier. Mais grâce à la joie, le cerveau est calme, et on peut réfléchir correctement, car la joie est le monde de la liberté.
C'est pourquoi, quand l'homme lie son esprit à la joie, il est alors libre et non en exil, et il peut diriger le cerveau et l'esprit comme bon lui ensemble, en réfléchissant posément sur la finalité de tous les sujets de ce monde, et grâce à cela il reviendra à D.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 10]

La confiance en Hachem, la émouna, la peur

+ La confiance en Hachem (par rabbi Na'hman de Breslev)

-> Grâce à la confiance en D., à savoir que l'homme considère et dirige uniquement son regard vers D. et met sa confiance en Lui, grâce à cela, il crée un récipient pour recevoir l'abondance, et il mérite que lui vienne cette abondance et la subsistance au moment et au temps adéquats.
[Likouté Moharan - Torah 76]

-> Les gens confiants de la génération correspondent aux organes de conception, car toutes les naissances et toutes les abondances sont drainées grâce à la confiance.
[Likouté Moharan - Torah 60,6-8]

-> Celui qui a confiance en D., ne craindra rien ni personne.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> L'individu qui place sa confiance en Hachem, Hachem le sauvera de tous les malheurs.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à sa confiance en D., l'homme s'épargnera les soucis.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Par le fait qu'il place sa confiance en D., l'homme ne requerra pas l'assistance d'autrui, et personne ne l'offensera.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à la confiance qu'un individu éprouve envers D., nulle honte ne viendra le saisir.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Celui qui a confiance en D., ses jours [sa durée de vie] ne seront pas écourtés.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à la confiance en D., la paix viendra.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Celui qui place sa confiance dans les non-juifs, ses biens seront livrés entre leurs mains.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Celui qui se soumet devant D., n'éprouvera aucune frayeur, come s'il siégeait dans une forteresse.
[Séfer haMidot - anava]

-> La soumission devant D. fera disparaître le malheur et l'affliction.
[Séfer haMidot - tristesse]

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-> Grâce à la confiance qu'une personne témoigne à D., Hachem écoutera sa prière.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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-> Lorsqu'un homme réalise quelque chose avec conviction et trébuche contre quelque obstacle, qu'il soit assuré que Hachem le sauvera. Car c'est Lui-même [D.] qui a suscité l'obstacle, afin de tracer un chemin conquis pour ses enfants, à partir de cet obstacle, et qu'ils en soient préservés.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

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+ La émouna (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Grâce à la émouna, l'homme sera apprécié d'Hachem, telle la femme de son époux.
[Séfer haMidot - Emouna]

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-> Grâce à la émouna, l'individu sera béni.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Grâce à la émouna, Hachem te pardonnera toutes tes fautes.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Grâce à la émouna, seront annulés les décrets rigoureux, que les nations fomentent à notre encontre.
[Séfer haMidot - Emouna]

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-> Lorsqu'une personne aura failli dans sa émouna, qu'il sache qu'on le juge là-haut.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Parfois, Hachem tourmentera l'homme et le frappera, mais sans l'affaiblir, cela afin d'éprouver sa foi.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Les personnes de "petite foi" obtiendront difficilement des révélations dans la Torah.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> La émouna constitue la perfection de toute chose. Et sans la émouna, tout est défectueux.
La perfection de la Torah qui est la connaissance est aussi uniquement obtenue par la émouna, car toute la Torah repose sur la émouna, car le principal c'est la émouna.
[Likouté Moharan - Torah 31,2]

-> Grâce à la émouna, les portes de la sainteté s'ouvrent.
[Likouté Moharan - Torah 57,8]

-> La émouna viendra grâce à la pratique de la charité.
[Séfer haMidot - Emouna]

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+ La peur (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> La peur suscitera l'obstacle [ou l'échec].
[Séfer haMidot - Peur (pa'had)]

-> Grâce à ta confiance en D., tu seras sauvé de la peur.
[Séfer haMidot - Peur (pa'had)]

-> Grâce à ta confiance en D., tu n'éprouveras aucune frayeur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si quelqu'un a peur, ce sera un signe que Hachem lui a caché Sa Face, et que des jugements rigoureux planent sur lui.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si un homme éprouve une peur [subite et inexplicable], qu'il sache qu'un malheur vient de s'abattre sur son semblable.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, sera saisi d'effroi.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Parfois, un homme éprouvera de la peur, avant de recevoir un bienfait.
[Séfer haMidot - Peur]

-> En pratiquant la tsédaka, tu élimineras le sentiment de la peur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Le fait de se vanter de ses richesses, suscitera la peur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Celui qui est effrayé, devra fredonner un air joyeux.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Le fait d'étudier la Torah à table au moment du repas, préservera de la peur.
[Séfer haMidot - Peur]