Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Consolez, consolez, Mon peuple, dit votre D." (Na'hamou na'hamou ami, yomar Elohékhem - Yéchayahou 40,1)]

=> "Le fait même que Hachem nous console, est en soi la plus grande des consolations possibles"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shabbath Na'hamou]

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-> b'h, d'autres explications du rabbi de Berditchev sur ce verset : https://todahm.com/2014/10/28/43524

Lorsqu'un animal mange de l'herbe et qu'un juif mange cet animal avec toutes les mitsvot qu'implique la préparation cashère de la viande, alors l'herbe mangée par l'animal est élevée également.
Puisque l'animal mange l'herbe, et que le juif mange l'animal dans la sainteté, par cela il fournit aussi une élévation à l'herbe. [ce n'est pas uniquement l'animal qui est élevé]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak]

Lorsque la nation juive réside solidement chez elle en terre d'Israël, elle y est bien développée. Cependant, lorsque les juifs sont exilés, même si d'autres nations y vivent, la terre d'Israël reste un désert ...
Cela est la preuve que la terre d'Israël est nôtre, car elle n'adoptera aucun autre peuplement que celui de la nation juive.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Méguilat Eikha]

L'esprit d'une personne est son essence, et doit être vu comme un sanctuaire.
Le contaminer par des pensées inconvenantes est similaire à placer une idole dans le Saint des saints [du Temple].
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

Beaucoup de gens cherchent longuement pour trouver un Etrog sans défaut.
Ils feraient bien d'être aussi certains que les mains qui tiennent l'Etrog soient sans défaut spirituel.
[rabbi Avraham Twerski]

Nous récitons le Hallel à Roch 'Hodech pour remercier Hachem de nous avoir maintenu en vie pendant encore un mois.
[rabbi Avigdor Miller]

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-> Le rav David Sutton suggère que lorsque nous disons "Nichmat kol 'haï" le Shabbath matin, nous remercions Hachem de nous avoir accordés une semaine de vie supplémentaire.

[Alors que la quasi totalité des êtres humains prend pour acquis le fait de vivre, un juif doit prendre un moment pour apprécier la chance, la confiance, la bonté, ... que Hachem lui accorde de vivre.]
Shabbath nous avons le temps de contempler la grandeur d'Hachem. Nous réalisons que le seul fait d'avoir une âme, d'être vivant, est une raison d'exprimer de la gratitude et des louanges à Hachem.

-> "Nichmat kol 'haï tévarékh ét chim'ha" = Que l’âme de tout vivant bénisse Ton Nom.
D'une façon identique, dans le Hallel nous récitons le Téhilim (115,17) : "Les morts ne louent pas Hachem" (lo amétim yéalélou ka).
Le rav Avigdor Miller explique que c'est la raison d'être des vivants : de louer Hachem.
Notre être, remarquable miracle de vie, atteste de la grandeur d'Hachem.

[Shabbath, Roch 'Hodech, ... avant de repartir pour un nouveau cycle de notre vie, nous nous renforçons dans cette réalité : quelle chance j'ai d'être en vie! Merci Hachem!! (c'est tellement énorme que d'une certaine façon le reste c'est du bonus)]

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-> Dans le Nichmat kol 'haï, nous rapportons le Téhilim (35,10) : "Que tous mes os clament, ô Hachem, qui, comme toi".
Le rav de Brisk explique que nous témoignons que nos mots sont insuffisants pour louer Hachem comme il le faudrait. Seuls les organes de notre corps, qui ont une complexité et une perfection totale, sont eux capables d'exprimer la grandeur d'Hachem.

Faire la Soucca tous les Shabbath?

+ Faire la Soucca tous les Shabbath?

-> Le rav 'Haïm Palagi (dans son Néfech ha'Haïm) rapporte la question soulevé par le rav Binyamin haLévi : pourquoi ne mangeons-nous pas dans une Soucca tous les vendredi soir?
Dans notre prière du vendredi soir, nous proclamons que Hachem : "répand Sa Soucca de paix sur nous" (haporéch Souccat shalom alénou). Et en ce sens, le rav Binyamin haLévi dit qu'il semblerait approprié d'observer la mitsva de Soucca chaque vendredi soir durant toute l'année.

-> Le rav Yaakov Hillel explique que cette affirmation n'est absolument pas farfelue, au contraire, chaque vendredi soir nous vivons quelque chose qui ressemble à la protection que nous a fournie les Nuées de Gloire dans le désert, et dont nous nous souvenons à Souccot par la mitsva de la Soucca.
Le Zohar enseigne que lorsque Shabbath commence, Hachem vient se placer au-dessus de la nation juive comme une mère qui se place au-dessus de son nid afin de protéger ses oisillons.
Hachem vient réellement se répandre autour de nous comme la Souccat shalom (la Soucca de paix) pour nous protéger autant qu'Il a pu mettre les Nuées de Gloire autour de nos ancêtres pour les protéger dans le désert, et dont nous nous souvenons à chaque Souccot.

-> Le rav 'Haïm de Tchernovitz (Sidouro Shel Shabbath) écrit que la paix et la sécurité que nous accorde avec amour Hachem le vendredi soir, ressemble à la sérénité que les juifs ont bénéficiée lorsqu'ils ont séjourné dans le désert sous la protection miraculeuse des Nuées de Gloire.
[Selon le Zohar (Emor 103b) : Lorsqu’une personne s’assoit la "tsila dim'Eménouta" (l'ombre de la émouna = la Soucca), la Présence Divine, déploie Ses ailes sur elle par le haut"]
Chaque semaine, à Shabbath, nous résidons à "l'ombre de la émouna" (tsila dimEménouta), comme dans la Soucca.

Le rav de Tchernovitz ajoute un autre enseignement du Zohar. Lorsqu'une femme allume les bougies de Shabbath le vendredi soir, elle chasse toutes les forces négatives qui sont générées par le stress et l'anxiété des jours de la semaine.
Le mal réside dans le chagrin et l'angoisse, tandis que la sainteté prend place lorsqu'il y a de la joie et de la positivité.
Et c'est pourquoi, au début de Shabbath, lorsque les femmes allument les bougies, cela va répandre la joie et la sérénité, et les forces négatives sont empêchées de rentrer dans nos maisons.
Ainsi, comme dans le désert, nous sommes protégés par une enveloppe spirituelle spéciale qui empêche toute force négative, nuisible, de nous atteindre.

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-> De son côté, le rav David Sutton dit qu'à Shabbath on fait monter 7 personnes à la Torah, en parallèle avec les 7 Ouchpizin, les "invités" qui nous rendent visite dans notre Soucca.
Cette notion d'Ouchpizin est pertinente car Shabbath est un Souccot hebdomadaire, où nous recevons une importante protection, joie et sérénité.

"J'ai acquis bœufs et ânes, menu bétail, serviteurs et servantes et j'envoie dire à mon seigneur [Essav], pour trouver grâce à tes yeux" (Vayichla'h 32,6)

-> Rabbénou Bé'hayé fait remarquer que le verset aurait dû faire précéder les bœufs et les ânes du menu bétail, celui-ci ayant plus de valeur.
Il prouve cela aux travers de plusieurs versets, où systématiquement le menu bétail y est cité en premier avant toute autre espèce.
Il explique qu'ici la raison est que Yaakov désirait éviter de provoquer son frère.
La colère de ce dernier à son égard avait pour origine les bénédictions que Yaakov avait prises, et cela avait été rendu possible grâce au menu bétail, lorsque Rivka ordonna à son fils : "De grâce, va dans le menu bétail et prends-moi de là-bas 2 bons chevreaux" (Toldot 27,9).
C'est pour cela que Yaakov différa la mention du menu bétail (après celle des bœufs et des ânes) afin de ne pas rappeler ce mauvais souvenir à son frère.

=> Comment alors comprendre que lorsque Yaakov offrit des présents à Essav, il lui envoya d'abord le menu bétail, comme il est dit : "200 chèvres et 20 boucs" (Vayichla'h 32,15)?

Rabbénou Bé'hayé répond qu'il existe une différence entre avant la prière et après celle-ci.
Il explique : "Avant d'avoir prié, Yaakov ne voulut pas mentionner en premier lieu le menu bétail de crainte de réveiller la haine d'Essav en lui rappelant le passé.
Mais à présent, après avoir prié, il n'avait plus peur de lui du tout.
Au contraire, il désirait l'intimider en lui insinuant que s'il désirait l'affrontement, il ne pourrait pas le vaincre puisqu'il avait reçu, à l'aide de 2 chevaux, la bénédiction "que tu sois le seigneur de ton frère (v.27,29). Alors qu'à lui, Its'hak avait dit : "Tu serviras ton frère" (v.27,40).

=> Ceci nous montre concrètement la force et l'impact de la prière.

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-> "Yaakov envoya des messagers devant lui, vers Essav son frère ... il leur donna un ordre, disant : 'Ainsi direz-vous : 'A mon seigneur, à Essav, ainsi a dit ton serviteur Yaakov : j'ai fait un séjour auprès de Lavan et je me suis attardé jusqu'à présent. J'ai acquis boeufs et ânes, menu bétails, serviteurs et servantes et j'envoie dire à mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux'' " (Vayichla'h 32,4-6)

-> Le séfer M'Zékénim Etbonen demande pourquoi Yaakov a mentionné à Essav qu'il avait observé les 613 mitsvot. Il demande également pourquoi il lui a dit qu'il avait des bœufs et des ânes. Quel était l'intérêt de lui dire ces choses?

Il répond en citant le dernier verset où Essav dit : "J'ai beaucoup" (33,9). Yaakov lui répond : "J'ai tout" (33,11). Tous deux possédaient de nombreux biens. Mais il y a une grande différence entre eux. Essav a acquis tout ce qu'il possédait par le vol, le meurtre et d'autres fautes. Yaakov a acquis tout ce qu'il avait par des moyens justes et équitables.

Yaakov disait à Essav qu'il est possible de gagner beaucoup d'argent et d'acquérir beaucoup de biens même sans s'engager dans des tactiques injustes et criminelles.
Il lui dit qu'il avait observé toutes les mitsvot de la Torah, mais qu'il avait encore des bœufs, des ânes et toutes les bonnes choses que l'on peut désirer. Il lui dit tout cela pour lui apprendre que l'on peut réussir sans faire de mauvaises choses.

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-> Le rabbi de Radomsk (séfer 'Hessed lé'Avraham) explique la déclaration de Yaakov : "J'avais des bœufs et des ânes ... et j'ai envoyé le dire à mon maître ...".
Il explique que Yaakov a dit à Hachem qu'il donnerait du maasser de tout ce qu'il avait (Vayétsé 28,22).
Il voulait dire que si Hachem lui donnait la richesse, il ne dirait pas qu'il l'avait gagnée lui-même, grâce à son intelligence et à son talent. Au contraire, il admettra que tout lui a été donné par Hachem et qu'il ne sert que d'agent, d'intermédiaire d'Hachem pour garder et faire de bonnes choses avec l'argent.

Yaakov disait maintenant qu'il avait des bœufs et des ânes et beaucoup de richesses et "j'ai envoyé le dire à mon maître". Il disait que cette richesse ne lui appartenait pas vraiment. Au contraire, elle ne lui a été envoyée que par "son maître", Hachem.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï) explique également pourquoi Yaakov a dit à Essav qu'il avait vécu avec Lavan et qu'il avait des bœufs et des ânes. Quel est l'intérêt de lui dire ces choses?

Il explique que l'argent que quelqu'un gagne par lui-même est spécial pour lui. Quand on travaille dur pour gagner son salaire, on n'a pas envie de le donner ou de le gaspiller. Même si on n'a qu'un peu d'argent, si on l'a gagné par nous-même, on y attache de l'importance.
En revanche, si quelqu'un trouve un tas d'argent ou hérite d'une fortune, cet argent n'est pas si précieux à ses yeux et il a tendance à le gaspiller.

Comment une personne avare a-t-elle pu soudainement envoyer un cadeau de très nombreux animaux?
C'est qu'il a acquis une grande richesse sans avoir travaillé dur pour l'obtenir. Il doit l'avoir trouvée ou l'avoir reçue en cadeau, et par conséquent, il n'y accorde pas de valeur et est prêt à la donner. Il pense que tous ces animaux valent moins qu'un bol de lentilles pour lui.

Pour contrer cette affirmation, avant d'envoyer le cadeau, Yaakov envoie un message pour faire savoir à Essav qu'il n'a obtenu aucun de ses biens gratuitement. Il lui raconta qu'il avait vécu avec Lavan, qui ne l'avait pas traité comme un proche parent aurait dû le faire.
Au contraire, Lavan l'avait traité comme un étranger et ne lui avait rien donné gratuitement.

Il explique qu'il a travaillé dur pour obtenir tout ce qu'il possède. Il lui avait fallu des années pour accumuler autant de bœufs, d'ânes et de moutons.

Il savait qu'en entendant tout cela, Essav comprendrait que Yaakov lui envoyait quelque chose de vraiment précieux. Il lui donnait des choses pour lesquelles il avait travaillé dur et qui lui étaient précieuses. C'est pourquoi il apprécierait ce cadeau.

Le monde futur ne ressemble pas au monde présent.
Dans ce monde, lorsqu'on nous annonce une bonne nouvelle, on dit "hatov vé'amétiv" (qui est bon et envoie le Bien), et s'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, on dit : "barou'h dayane aémet" (qui est juge de Vérité).
Mais dans le monde futur, on dira pour les deux cas de figure : "hatov vé'amétiv".
[guémara Pessa'him 50a]

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=> Il est communément admis que dans le monde à Venir (olam aba), il n'y aura que du bien, alors quelles sont ces mauvaises nouvelles pour lesquelles on remerciera Hachem de la même façon que pour les bonnes nouvelles?

-> Le rav Acher Weiss (dans la préface de son Min'hat Acher) explique qu'il est évident que dans le monde à Venir, il n'y aura plus d'épreuves. Mais à ce moment-là, Hachem montrera, à chacun, les événements qu'il a vécus dans le passé, et lui ordonnera d'observer les moments difficiles de sa vie, les moments de peur, de crise, et Il lui prouvera que tout était pour le bien.
L'homme demandera alors à changer la bénédiction qu'il avait prononcé dans ce monde quand la difficulté l'avait frappé.
Il sentira que "barou'h dayane aémet" ne correspond plus, puisque de cet événement est ressorti du bien et il souhaitera réciter : "hatov vé'amétiv".

C'est ce qu'ont voulu dire nos Sages, que "dans le monde à Venir, on ne récitera que "hatov vé'amétiv" (qui est bon et envoie le Bien).

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-> L'un des 13 principes du Rambam est : "Je crois d'une émouna sincère que le Créateur crée et dirige toutes les créatures, et que Lui seul était et sera à la source de tous les événements".

[que ce soit une période bonne ou difficile, nous savons que l'origine est la même : Hachem.]

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-> "Vous êtes les enfants de Hachem votre D. (Réé 14,1)

-> Le Ibn Ezra commente que de la même façon qu'aucun mal n'est envoyé au fils par son père, car il n'y a pas plus clément qu'un père envers son fils, Hachem n'apporte jamais un malheur à l'homme.
Même l'événement qui semble mauvais nous parvient pour notre bien, puisqu'il nous vient d'Hachem, qui a pitié de nous comme un père a pitié de ses enfants.

[Le Ibn Ezra écrit même : "Son amour à notre égard est plus intense que celui d'un père pour son fils ... tout ce qu'Il fait est pour le bien".]

-> Le Ramban sur ce verset ajoute :
Et si vous ne parvenez pas à le comprendre, soyez tout au moins comme des jeunes enfants qui ignorent le sens des décisions de leur père, mais qui s'en remettent néanmoins à lui.

-> Pourquoi le mois de Av, où ont eu lieu tellement de tragédies, est-il appelé précisément (comme le rapportent nos Sages et le midrach) le mois de "Av" qui signifie : "père"?

Cela vient nous rappeler que tous les malheurs, qui frappent le peuple juif, viennent de notre Père ; or aucun mal ne peut venir d'un père.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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+ Illustrations extrêmes du fait qu'un juif doit voir en toute chose Hachem :

-> La guémara (Béra'hot 61b) rapporte qu'au moment de la mise à mort de rabbi Akiva, alors qu'on lui peignait sa chair avec des peignes de fer, lui acceptait le joug divin en priant.

Selon la guémara : "Lorsque Rabbi Akiva récita le Shéma, il allongea le mot "é'had" jusqu'à ce que son âme le quitte sur ce mot.
Une voix céleste sortit alors et dit : "Heureux soit Rabbi Akiva, car son âme est sortie au mot é'had"."

-> On raconte que le rav "Baal haMa'hréchet" a été attrapé par les nazis qui l'ont frappé sauvagement.
Entre chaque coup, ils l'entendaient crier : "Ce n'est pas vous, c'est Hachem!"
Ces mots les rendirent furieux, et ils tapaient encore plus fort, mais ils ne parvinrent pas à le démoraliser. Jusqu'à son dernier souffle, il continua à crier "Même ces coups, ce n'est pas vous qui me les infligez, c'est Hachem".

=> Lorsque nos Sages disent au sujet de Rabbi Akiva : "son âme est sortie au mot é'had", l'idée est que Rabbi Akiva savait : "Ce n'est pas eux. C'est l'Unique. C'est Hachem qui arrache ma peau avec des peignes en fer et me fait souffrir jusqu'à la mort".

-> "L'homme a l'obligation de bénir pour le mal qui survient, comme il bénit pour le bien" = puisqu'on ajoute Hachem, l'Unique, alors même la situation la plus amère devient très douce, au point où l'on est censé avoir la même joie lorsqu'on bénit pour le bien ou le mal.
Le rabbi de Klausenbourg, qui a perdu sa femme et ses 11 enfants pendant la Shoa, qui a survécu à Auschwitz et à la marche de la mort, a prononcé par la suite cette phrase :
"Pourvu que je me sente aussi bien dans le monde futur que je l'ai été dans ce monde!"

==> Evidemment que cela est un niveau très élevé, mais cela doit nous pousser à emballer nos souffrances par Hachem pour leur donner un meilleur goût, pour les transformer en bien, plutôt que de les garder à leur état naturel si désagréables.

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-> "Ne vous attristez donc pas, car la joie en Hachem est votre force." (Né'hémia 8,10)

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-> Rabbi Shalom de Kaminka dit un jour à une personne abattues moralement :
"Le goût du vin de cette bouteille est-il amer ou agréable?
Ceux qui s'y connaissent affirment qu'il n'y a pas plus doux et plus agréable que ce vin.
Il en est de même pour les épreuves. Aux yeux de l'homme simple, elles semblent amères, mais les connaisseurs savent que tout est pour le bien".

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-> Il faut se rappeler que "Mes pensées ne sont pas les vôtres", dit Hachem (Yéchayahou 55,8).
Nous ne connaissons pas les pensées d'Hachem.

Le rav Yaakov Israël Pozen (Hinéni béYadékha) enseigne :
Vous avez reçu un coup? Remerciez sur le passé, implorez pour le futur, réparez ce qui doit l'être, levez-vous, ouvrez une nouvelle page, et priez pour votre réussite. Le reste, laissez-le à Hachem.

Shabbath : c’est parfum gan Eden pour tous!

+ Shabbath : c'est parfum gan Eden pour tous!

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (dans Roua'h 'Haïm) écrit que lorsque quelqu'un a l'intention de réaliser une mitsva, déjà à ce moment il est entouré par une lumière de sainteté, et dans les mots du rav 'Haïm, il est "assis comme s'il était réellement dans le gan Eden, un lieu sacré".
Et lorsqu'il va concrètement accomplir la mitsva, cette "lumière" qu'il a créée va s'intensifier et alors elle va retourner au Ciel, et cela devient le gan Eden que cette personne va profiter après son départ de ce monde.
Le rav 'Haïm conclut en notant qu'en réalisant une mitsva, "on est enveloppé dans l'ombre de la sainteté, et l'odeur du gan Eden entre dans notre vie".

-> Le Sfat Emet (paracha Toldot) écrit qu'à Shabbath, qui ressemble au monde à Venir, la sainteté de toutes les mitsvot qu'on a pu réaliser pendant la semaine passée descend sur nous.
C'est le concept d'âme supplémentaire (néchama yétéra) que nous recevons à Shabbath.
Cela fait référence à une dimension spéciale de sainteté que nous recevons, puisque la sainteté de nos mitsvot, qui normalement reste au Ciel, stockée pour notre éternité du monde à Venir, va alors descendre en bas et nous envelopper.

Le Sfat Emet explique que cela est à la base de la guémara (Shabbath 114) qui nous demande de porter à Shabbath des vêtements différents de ceux que l'on portait pendant la semaine.
En effet, à Shabbath nous portons les "habits" de nos mitsvot, qui nous viennent du gan Eden.
Ces "vêtements" spéciaux ont l'odeur particulière du gan Eden.

[Dans Toldot, la Torah rapporte que Its'hak a senti le parfum des habits de Yaakov, Rachi explique que cela fait référence à "l'odeur du gan Eden" qui accompagnait Yaakov lorsqu'il est venu devant Its'hak pour recevoir les bénédictions]

=> Le Sfat Emet enseigne que chaque Shabbath nous portons ces "habits" parfumés, et c'est la raison pour laquelle nous respirons l'odeur des herbes lorsque Shabbath part, au moment de la Havdala, et cela afin de compenser l'odeur spéciale du gan Eden qui vient juste de nous quitter avec la fin du Shabbath.

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-> Le rav Yaakov Hillel (dans son commentaire sur Shivché haAri), cite le 'Hida, qui dit que chaque mitsva a son propre parfum, et le Arizal était capable de reconnaître dans quelles mitsvot chaque personne était impliqué en sentant ses habits.
Et les odeurs parfumées de toutes les mitsvot qu'on a pu faire durant la semaine, descendent sur nous chaque semaine le jour du Shabbath.