Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ils le quittèrent en paix" (Toldot 26,31)

-> Ce verset dit que les Pélichtim (Philistins), qui avaient Avimelé'h comme roi, quittèrent Its'hak en paix, c'est à dire avec sérénité.
Cela montre une différence entre un non juif et un juif.
En effet, seul un non juif est capable de quitter un homme Juste (tsadik) sereinement, c'est-à-dire sans en être remué ni propulsé intérieurement, et en restant le même qu'avant.
En revanche quand un juif rencontre un Juste (tsadik) et a le mérite de le côtoyer, au moment de le quitter, il en est remué.
Il ne peut pas le quitter, serein, sans que rien ne change en lui.

[Rabbi Bounim de Pchis'ha]

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-> Ce verset nous permet de voir la différence entre un juif et un non-juif.
Lorsqu'un juif prend congé après avoir rendu visite à un tsadik, il quitte le lieu saint le cœur brisé. Il se sent terriblement mal de devoir quitter la présence de quelqu'un qu'il sait être d'un niveau bien plus élevé que le sien.
Cependant, lorsque Avimélé'h et les membres de sa famille prirent congé d'Its'hak, ils ne se sentirent pas du tout mal. Au contraire, "ils s'éloignèrent de lui en paix". Ils n'étaient pas du tout contrariés de le quitter.

"Yaakov dit à son père : Je suis Essav, ton premier né ; J'ai fait comme tu m'as dit" (Toldot 27,19)

-> Apparemment, Yaakov dit ici un mensonge à son père, puisque ce dernier a parlé à Essav, et non pas à lui.

En réalité, Its'hak a toujours eu l'habitude d'encourager ses enfants à écouter leurs parents. Bien plus, pour conforter l'harmonie dans son couple, Its'hak disait constamment à ses enfants de bien respecter leur mère et de lui obéir.
C'est d'ailleurs ainsi que doit se comporter tout père de famille.

Or là, même si Its'hak parla à Essav pour lui demander de lui préparer un repas en vue de se faire bénir, malgré tout, Rivka demanda à Yaakov de prendre la place de Essav et d'aller lui recevoir les bénédictions.
=> Yaakov, qui écouta fidèlement les paroles de sa mère, pouvait donc affirmer à son père : "J'ai fait comme tu m'as dit" = c'est-à-dire j'ai appliqué ce que tu m'as toujours dit, à savoir d'écouter et d'obéir à ma mère.

[Ben Ich 'Haï]

"Ce fut après la mort d'Avraham, Hachem bénit Its'hak son fils" ('Hayé Sarah 25,11)

-> Le Targoum Yonathan explique qu'Avraham lui-même n'a pas béni Its'hak, pour ne pas qu'Yichmaël soit jaloux.

=> D'après cela, pourquoi Avraham n'a-t-il pas béni Its'hak en cachette, secrètement, sans qu'Yichmaël le sache ?

-> Nos Sages disent que les forces du bien et les forces du mal doivent être équilibrées, pour que le libre arbitre soit conservé.
Ainsi, Avraham ne pouvait pas bénir Its'hak, car par cela, il aurait renforcé la force de la sainteté qui provient du côté de Its'hak.
Mais alors, il aurait fallu obligatoirement bénir également Yichmaël pour renforcer aussi l'autre côté et préserver l'équilibre.
Or, Avraham préférait ne pas bénir Its'hak pour ne pas avoir besoin de renforcer parallèlement les forces négatives. Il préféra donc laisser à Hachem le soin de faire ce que bon Lui semble, et de bénir Its'hak s'Il le souhaite.

[Rabbi Moché Sternbuch - Taam Vadaat]

De même qu'il y a des Noms de D. qu'il nous est interdit d'effacer, de même il y a en chacun de nous des Noms, des étincelles de Divinité, qu'il est impossible d'effacer [et ce quoique nous puissions faire de notre vie].

[Sfat Emet]

Emouna & humilité

+ La racine de toutes les erreurs de émouna (foi) et de vision des choses (hachkafa) est l'orgueil et l'égocentrisme, car ils empêchent l'homme de soumettre sa volonté à celle des autres et plus particulièrement à celle d'Hachem.
Pour l'orgueilleux, tous les moyens sont bons pour s'affranchir des devoirs qu'Hachem lui impose dans la Torah et qui vont à l'encontre de ses désirs.
[...]

Le cœur est le véritable moteur de l'homme. Nos yeux ne voient que ce que nous voulons bien voir, notre intellect ne comprend que ce qui va dans le sens de notre volonté ... à tel point que de mauvaises qualités de cœur (midot) peuvent amener l'homme à déformer toute sa émouna et sa compréhension de la Torah.

Tous les êtres humains sont touchés, de près ou de loin, par ce phénomène dont le seul remède est d'acquérir l'humilité nécessaire pour écouter les conseils et les remontrances des autres.
Plus particulièrement, il faudra s'attacher aux paroles de nos Sages, qui eux sont parvenus à corriger leurs midot et à gouverner les inclinaisons de leur cœur.

[rav Friedlander - Sifté 'Haïm - Moadim 1,p.185]

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-> Grâce à la modestie, tu mériteras d'avoir la émouna.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Emouna]

"L’épreuve d’Hachem est pour l’âme, ce que le médicament est pour le corps.
Celui qui les rejette ressemble à un patient qui fuit le médecin qui voudrait lui prescrire son traitement.
Hachem envoie à l’homme exactement ce dont il a besoin pour guérir son âme de ses fautes."

[Ramad Valli - un élève du Ram'hal]

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-> "L'épreuve c’est l’occasion donnée par Hachem pour pousser l’homme à combler ses manques et à arriver à se parfaire."
[Ram'hal]

Même lorsque nos fautes sont nombreuses, Hachem possède bien plus de délivrances et de bontés que l'obscurité de nos fautes.

[Rabbénou Yona]

[même si nos fautes sont nombreuses et grandes, la compassion, miséricorde d'Hachem l'est toujours davantage, puisqu'infinie.
D'ailleurs, selon le 'Hovot haLévavot, la 7e condition pour renforcer notre confiance en Hachem est : Hachem possède une bonté infinie, une envie de donner que l'on ne peut pas percevoir ; peu importe si nous sommes aptes ou non à cela, Sa générosité s'exprime et se propage en permanence.]

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-> La citation ci-dessus vient d'un commentaire de Rabbénou Yona sur : "Hachem sera l'objet de ton espoir" (Michlé 3,26).
Il commente :
"Sache que le bita'hon, c'est la foi entière et le renforcement du cœur dans la délivrance (yéchoua) d'Hachem ; et il faut réellement compter dessus car le bita'hon ne supporte pas le doute ...

Le bita'hon implique aussi que l'homme se rappelle dans son cœur que tout est entre les mains d'Hachem ; Il [Hachem] peut changer la nature, inverser le mazal (destinée), Il n'a pas de limite pour délivrer, que ce soit une grande délivrance ou une petite délivrance ; même si la difficulté a l'air proche, la délivrance peut l'être encore plus car Hachem peut tout faire sans limite.

Il faudra donc compter et espérer dans la bonté d'Hachem dans toute situation d'obscurité, "car Il est prodigieux dans la délivrance" (ki ou rav léochia) ; dans toute situation difficile et comme un clin d'œil (kééref ayin), elle peut arriver, si seulement nous ne désespérons pas ...

Le bita'hon c'est s'efforcer que dans chaque situation difficile : l'espoir et la conscience de la bonté d'Hachem et de Son amour pour nous prenne le dessus, dans notre esprit et dans notre cœur, et dépasse même tout sentiment de peur ou d'angoisse de la situation ; car la bonté d'Hachem est au-delà de toute faute et au-delà de toute limite et il est plein de miséricorde sur tous.
Plus le cœur est fort, plus il pourra le renforcer dans l'espoir ; inversement, plus le cœur est tendre et faible et plus l'espoir diminuera."

[nos Sages dans la guémara nous disent d'espérer dans la délivrance d'Hachem même lorsque l'épée est posée sur notre gorge, ou même si un prophète reconnu d'Hachem nous annonce par prophétie une mauvaise nouvelle, à l'instar du roi David ou du roi 'Hizkiyahou, qui se sont trouvés dans de telles situations et se sont renforcés en prière et en confiance dans la bonté d'Hachem, en fuyant à tout prix le désespoir.]

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-> 'Habakouk a fait tenir toute la Torah sur la émouna, car par le renforcement de cette émouna, l'homme atteint l'attachement à Hachem (dvékout) qui est le pilier sur lequel on peut faire tenir toute la Torah.
[Maharal de Prague]

-> L'intention d'Hachem dans toutes les mitsvot est que l'on soit très proche de Lui, et que l'on profite de la lumière et de l'éclat de Son visage (si l'on peut s'exprimer ainsi) ...
Hachem sourit tout le temps et éclaire en permanence par Sa bonté, le manque vient du receveur : l'Homme, qui ne se tourne pas vers l'éclat d'Hachem et s'éloigne de Lui.
[Ram'hal - Déré'h Hachem (1.4.11)]

-> Lorsque l'homme compte sur Hachem pour réussir et pas sur la finesse de ses actions, alors Hachem réalise sa demande.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haBita'hon]

->"Tout celui qui met sa confiance en Hachem mérite qu'Hachem le protège dans ce monde-ci et dans le monde futur."
[Rabbi Ami à Rabbi Yéhouda haNassi - guémara Ména'hot 29b]

-> Tout celui qui sait remercier Hachem pour les épreuves de la vie et qui est heureux dans les épreuves, mérite qu’Hachem lui donne ce monde-ci (olam azé) et le monde à venir (olam aba).
[Tana dévéEliahou (chap.3) - au nom de Eliyahou haNavi]

-> La Guemara (Shabbat 88b) parle de cet homme qui se réjouit dans l’épreuve et dit à son sujet : il fait partie de ceux qui aiment Hachem et qui sont puissants comme le soleil à son zénith.

-> L'homme qui est fort et ne permet pas à l’inquiétude de venir dans son cœur tant il reçoit avec joie et affection tous les évènements verra sa force se décupler et même ses maladies s’en iront.
[Rachi - Michlé (18.14]

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-> Rabbi El'azar a enseigné : que signifie le verset : "qui fait honte au jour de la petitesse" (Zékharia 4)?
La guémara (Sota 48b) explique : qui fait honte aux tsadikim lorsqu'ils arrivent au monde futur?
[Rachi : Car leur salaire n'est pas entier : ] c'est la petitesse de émouna qu'ils avaient dans ce monde-ci.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël - chap.25) enseigne :
Tu dois savoir que la récompense qu'un homme recevra lorsque le machia'h viendra ou dans le monde futur dépendra directement de son niveau de émouna.

Le midrach rapporte d'ailleurs que dans le futur le Gan Eden repoussera et recrachera les tsadikim qui viendront s'abriter en lui et il dira : envoyez-moi des tsadikim qui ont émouna.
En effet, dans le monde de la vérité, il ne suffit pas d'avoir de bonnes actions et la Torah dans nos actes mais il faut également avoir la Présence d'Hachem et de la Torah dans nos cœurs.
Or cela n'est possible que par un renforcement permanent du bita'hon qui est l'unique moyen de nous rapprocher d'Hachem en permanence et en profondeur ici-bas.

"Lot sortit pour parler à ses gendres, les époux de ses filles, et dit : "Venez, quittez ce lieu, car D. est sur le point de détruire la cité!" Mais il fut un objet de dérision pour ses gendres." (Vayéra 19,14)

-> Le Kli Yakar explique la conduite des gendres de Lot :
Lot dit à ses gendres : "car D. est sur le point de détruire la cité".
On note que le Nom Divin employé ici est celui de : havaya (יְהוָה), qui désigne Hachem sous Son attribut de miséricorde.
C'est la raison pour laquelle ils ne prient pas Lot au sérieux : ils ne pouvaient pas croire que D., alors qu'Il manifeste Sa miséricorde, pourrait détruire la ville.
Pourtant, c'est ce qui arriva, car les actes des réchaïm ont le pouvoir de transformer la miséricorde en rigueur.

-> Le Chem miChmouël (Vayéra 5672) commente :
Nous pouvons ainsi comprendre la relation qui unit D. et Sa création.
Hachem désire ardemment déverser sur le monde Ses bienfaits.
Ce flux se manifeste par le biais de la mesure de miséricorde.
Malheureusement, les actes des réchaïm vont freiner ce flux de bienfaits Divins.
Leurs péchés vont ériger une barrière entre Hachem et Son monde. Ainsi, plus D. a eu l'intention de faire le bien envers Ses créatures, plus terrible sera la frustration conséquente à l'annulation de Ses desseins, et plus grande sera Sa colère à l'encontre des auteurs de cette déviation.
[...]

Avraham était l'incarnation de la bonté ('hessed).
C'est par le mérite de sa bonté sans limites que la bonté de D. pouvait à son tour descendre vers le monde. Comme si Avraham avait, par le mérite de ses actions, ouvert la vanne de la bonté de D. envers Ses créateurs.

Mais l'opposé est également vrai : le mal, sous les diverses formes qu'il peut revêtir, a la particularité de réveiller la colère Divine.
Les gens de Sedom étaient mauvais au point qu'ils étaient capables d'annuler tout ce qu'Avraham avait accompli sur le plan spirituel. Leur méchanceté inégalable était en mesure de provoquer une colère Divine telle qu'elle aurait mis un terme à toute manifestation de bonté de la part d'Hachem ; arrêt qui aurait été un véritable désastre pour le monde.

"Il prit de la crème et du lait ainsi que le veau qu'on avait préparé et le leur servit ... et ils mangèrent" (Vayéra 18,8)

-> "Quiconque affirme que les anges ne mangèrent pas lorsqu'ils étaient en présence d'Avraham se trompe.
En réalité, c'est par le mérite du tsadik et en regard de tous les efforts qu'il accomplit que D. ouvrit leur bouche et qu'ils purent manger.
[midrach Tana déBé Eliyahou rabba 13,2]

Le Chem miChmouël dit que nous voyons donc qu'effectivement les anges mangèrent, mais ce ne fut qu'en tant qu'acte de reconnaissance envers Avraham.

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-> Après avoir quitté Avraham, 2 de ces 3 anges se dirigent vers Sedom afin de provoquer sa destruction.
Ils rencontrent alors Lot, le neveu d'Avraham, qui a choisi de faire paître son troupeau précisément à proximité de Sedom, en dépit de la perversité de ses habitants.
En effet, l'un de ces anges s'est vu confier la mission de sauver Lot de sa perte imminente.
C'est alors que Lot prie les anges de passer la nuit chez lui.
Ils finissent par accepter sa proposition et le Torah écrit : "Il leur prépara un repas, fit cuire des matsot, et ils mangèrent" (Vayéra 19,3)

=> Nous voyons que les anges mangèrent également chez Lot, bien que celui-ci soit considéré comme étant un racha. Comment comprendre que les anges ne purent manger chez Avraham que grâce à son mérite?

-> Les anges n'ont pas besoin de manger pour vivre, leurs besoins sont comblés directement par la Source Divine, s'il en viennent à manger, c'est pour permettre à l'étincelle de sainteté contenue dans les aliments qu'ils consomment d'instantanément s'élevées au rang d'anges.
De même, lorsque nous mangeons nous prenons le potentiel spirituel limité d'un végétal ou d'un animal, et nous le relions à notre forme plus développée et plus élevée d'existence humaine.

-> "Les tsadikim sont bien plus grands que les anges" (guémara Sanhédrin 93a).

Plus celui qui consomme un aliment est d'un niveau élevé, plus l'accomplissement spirituel le sera à son tour.
Ainsi, il aurait mieux valu qu'Avraham consomme lui-même le repas qu'il servit aux anges.
En effet, les anges n'avait aucune raison de manger ce repas : ni raison physique (car nourris pas D.), ni raison spirituelle, puisque l'élévation de la nourriture aurait été mieux accomplie par Avraham lui-même.

Lot n'était pas un individu accompli tel qu'Avraham ; sa conduite laissait beaucoup à désirer.
Ainsi, en sa présence, malgré le fait qu'ils ne retirèrent aucun bienfait physique de cette nourriture, il valait mieux que ce soit eux qui la consomment plutôt que Lot.
D'ailleurs, nos Sages ne traitent pas de cette question, car cela devait certainement leur paraître tout à fait évident.

Même si Avraham avait compris qu'il n'avait pas affaire à de vrais hommes, mais bien à des anges, son humilité était telle qu'il ne se serait en aucun cas considéré comme quelqu'un de particulièrement élevé.
Cela signifie qu'il aurait considéré les anges comme supérieurs à sa personne, et qu'il valait donc mieux qu'ils consomment eux-mêmes la nourriture afin d'en optimiser la valeur spirituelle inhérente.

=> Il en ressort que consommer ce repas était en réalité un acte de grande bonté de la part des anges, accompli dans le but de préserver l'image qu'Avraham se faisait de lui-même.

[d'après le Chem miChmouël (Vayéra 5674)]

Ce monde-ci a été créé avec la lettre hé (ה), et le monde futur avec la lettre youd (י), c'est-à-dire le nom : "ya" (יה).
Cela implique que l'on peut espérer en Hachem au-delà de tout ce qui a été créé dans ce monde et dans le monde futur. En effet, celui qui espère en Hachem s'appuie sur Son Nom entier : יהוה, nom représentant la miséricorde d'Hachem, et nom qui dépasse donc tout ce qui a été créé et fixé dans la Création du monde par le "simple" nom : youd hé (יה).

En réalité, Hachem a créé au-dessus de ce monde-ci et du monde futur des mondes qui ne sont que bonté (koulo tov) : dans lesquels s'exprime Sa bonté et Sa compassion/miséricorde, infiniment, sans qu'il n'y ait d'interférence par la matière ou par l'attribut de rigueur.

Ainsi, si un homme n'est pas apte à recevoir de bonnes choses car il a un mauvais mazal (destin), qu'il fasse confiance en Hachem au-delà de tout ce qui a été créé pour lui (dans ce monde ou dans le prochain) et Hachem lui donnera alors du bien, des bontés : provenant du monde Supérieur (olam haélione) qui dépasse le mazal et la rigueur (din).

C'est pourquoi cet homme mérite, mesure pour mesure, d'avoir une protection dans ce monde-ci et dans le monde futur car Hachem lui a dispensé de la bonté d'une source encore plus haute que ces 2 mondes.

C'est cela qui est écrit : "celui qui fait confiance en Hachem est entouré de 'hessed" (abotéa'h b'Hachem 'hessed yéssovévénou), dans lequel il n'y a que de la bonté et de la miséricorde, aucune présence de rigueur, qui sont des notions qui n'apparaissent seulement lorsqu'on se rapproche du monde matériel.

[Maharal - Nétiv haBita'hon]

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-> Le Ram'hal enseigne :
Béréchit, toute la création fait allusion à la notion d'espoir (tikva) car les créatures inférieures attendent des mondes supérieurs qu'Hachem comble tous leurs besoins et cela se fait par la prière (téfila) ou le chant (chir).

Le monde d'en-bas a été créé avec un tsimtsoum (une limitation de la Présence d'Hachem, de son 'hessed ...) ; [pourquoi cela?]
Pour permettre aux créatures d'en bas d'espérer que se révèle l'infinie lumière et l'infinie bonté d'Hachem ici-bas.

Dans le Zohar, on parle de tsimtsoum (limitation) et de kav (ligne, trait, pont) qui existe entre notre monde et le monde infini d'en haut : pont qui permet que l'infinie bonté d'Hachem se révèle un peu plus ici-bas.
Le mot : kav (pont, trait) est la racine du mot : kavé (espère) ou tikva (espoir, espérance).
Selon l'espoir et la volonté de chacun, ainsi la lumière et la bonté d'Hachem se révèlent ici-bas.

Regarde que chaque créature ici-bas est créée manquante car Hachem attend qu'elle fasse des efforts pour recevoir d'en haut sa perfection (chlémout), par des bonnes actions ou par la prière ou le chant ...
Le seul espoir qui est vrai est celui que l'on place en Hachem et sache qu'il n'est jamais vain et qu'il sera toujours récompensé par Hachem.