Aux délices de la Torah

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Les chidou’him

"Lavan et Bétouél répondirent et dirent : La chose a émané de Hachem!" ('Hayé Sarah 24,50)

-> La guémara (Moéd Katan 18a) enseigne :
"De la Torah, des Névi'im et des Kétouvim, [nous avons des preuves que] Hachem arrange les chidou'him.
- de la Torah : "La chose [ce chidou'h] a émané de Hachem" (v.24,50) ;
- des Névi'im : "son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de Hachem" (Chimchon trouvant une femme entre les filles des Philistins - Choftim 14,4) ;
- des Kétouvim : "Maison et fortune sont un héritage des parents, une femme sensée est un don de Hachem" (Michlé 19,14)."

-> "Hachem donne un foyer à ceux qui vivent solitaires" (Elokim mochiv yé'hidim - Téhilim 68,7)

-> Selon le 'Hazon Ich, les Chidou'him bénéficient d'une intervention Divine toute particulière, en comparaison à l'intervention Divine générale dans le monde.
Il est vrai que tout vient d'Hachem, mais les chidou'him sont uniques car tout le monde peut y voir clairement la Main d'Hachem.

-> Certains appellent la cérémonie d'engagement le "vort" (qui se traduit littéralement par : "un mot").
Cela doit nous rappeler que : "tout vient par le mot d'Hachem" (chéakol niya bidvaro).
[ou bien dans le verset ci-dessus : méHachem yatsa adavar (La chose a émané de D.)]

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-> Le 'Hidouché haRim fait remarquer que plusieurs miracles se sont passés lorsque Eliézer a cherché le chidou'h de Its'hak.
On peut citer par exemple :
1°/ il a voyagé de la terre d'Israël à Aram Naharayim en seulement un seul jour, la terre se contractant pour lui (kfitsat aarets) ;
2°/ au moment où Eliézer a prié pour le chidou'h, Rivka est apparue ;
3°/ l'eau du puits est montée d'elle-même vers Rivka ;
4°/ un ange a échangé l'assiette empoissonnée d'Eliézer avec celle de Bétouel.

Le 'Hidouché haRim explique que cela nous apprend que chaque chidou'h se passe miraculeusement, et non pas d'après les lois de la nature.

=> Pourquoi les miracles sont-ils tant nécessaires à un chidou'h?

-> Le rav de Koziglav répond que le Satan essaie d'empêcher la bonne réalisation des chidou'him car il est conscient de leur grandeur.
[par exemple, la guémara (Yébamot 62) affirme : "tout celui qui n'est pas marié est sans joie, sans bénédiction, sans bonheur, ..." ; ou encore la guémara (Sotah 17a) enseigne que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux. ]

Si un chidou'h devait se passer selon les règles de la nature, il pourrait ne jamais avoir lieu car le Satan viendrait le bloquer.
Les miracles sont ainsi nécessaires pour surmonter chaque obstacle que le Satan va essayer de déployer pour en empêcher l'aboutissement.

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-> "40 jours avant qu'un enfant ne soit formé, un voix Divine annonce : la fille de untel se mariera avec untel" (guémara Sota 2a)

=> Pourquoi les chidou'him sont-ils choisis aussi tôt? Ne peut-on pas attendre que l'enfant soit en âge de se marier?

La guémara (Kidouchin 30b) dit : "Il y a 3 partenaires dans la création d'un homme : Hachem, le père et la mère."
Le rav Elimélé'h Biderman explique qu'en tant que partenaires, les parents veulent donner une opinion sur avec qui leur enfant doit se marier.
C'est pourquoi, Hachem choisit le chidou'h avant que l'enfant ne naisse, bien avant que les parents ne pensent à le marier.
Le temps passant, l'enfant a alors l'âge pour se marier, le chidou'h est déjà choisi du Ciel, et les parents ne peuvent pas protester.

Un homme peut avoir toute une liste de critères pour sa future femme, mais au moment de rencontrer celle qui lui est destinée, Hachem mettra dans son cœur un désir pour ce chidou'h, annulant tous ses plans préétablis.

On trouve une allusion à cela dans le 1er chidou'h de l'histoire, où Hachem a endormi Adam afin de créer 'Hava.
En effet, le fait que Adam dormait à ce moment indique que pour faire un chidou'h, parfois les plans et les idées d'une personne doivent être mis en sommeil. Et ce n'est qu'alors que le chidou'h se produit.

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-> Le rabbi Shlomo de Zvhil dit que certes un chidou'h est déjà arrangé au moment où l'enfant est dans le ventre de sa mère, mais ensuite lorsqu'Hachem le rend réel, il permet aux gens d'avoir le bon sentiment de penser que c'est eux qui l'ont fait.
Hachem choisit le chidou'h, et puisque les parents sont ses partenaires dans la création de l'enfant, et qu'ils ont peiné pendant de nombreuses années pour l'élever, alors Hachem va créer une illusion en donnant un fort sentiment de comme s'ils participaient à la réalisation du chidou'h.

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-> "Le serviteur courut au devant d’elle ... Elle se hâta de faire glisser sa cruche ... et elle courut à nouveau" ('Hayé Sarah 24,17-20)

-> Le Beit Israël avait coutume de rapporter au nom du rav ‘Haïm de Brisk que dans le domaine des Chidoukhim, nous devons savoir que tout se déroule selon les mots du verset : "La chose émane de D. même".
Et pas seulement le Chidoukh lui-même, mais également le jour et l’heure où il sera conclu eux aussi ne dépendent que d'Hachem, et personne n’est en mesure d’anticiper ni de retarder ce moment ne fût-ce d’un instant.
Lorsque le jour décidé par le Ciel où il doit se conclure approche, les événements se précipitent (à l’instar du trajet qui se raccourcit subitement pour Eliézer, de la hâte soudaine de Rivka, ...) afin que tout se termine en temps voulu sans aucun retard (et il est obligé de se terminer en ce jour-même, comme on le voit dans la prière de Eliézer : "Daigne me faire rencontrer aujourd’hui" (verset 11)).

-> Certes une hichdatlout peut être nécessaire, mais il faut surtout être rempli de émouna que : tout dépend uniquement de la parole et de la volonté d’Hachem qui "donne un foyer à ceux qui vivent solitaires" (Elokim, mochiv yé'hidim bayéta - Téhilim 68,7).

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-> On a demandé au Gaon de Tchebin ce qu'il faut regarder dans un chidou'h, et il a répondu : "3 choses : de bonnes midot, de bonnes midot, de bonnes midot".
[le Imré 'Haïm fait remarquer que Eliézer n'a pas été impressionné par les miracles de Rivka, mais par ses midot, car c'est le facteur de loin le plus important.]

Roch ‘Hodech Kislev – moment clé pour la téchouva

+ Roch 'Hodech Kislev - moment clé pour la téchouva :

-> Dans le moussaf de chaque roch 'hodech nous disons : "Tu as donné roch 'hodech à ton peuple, un moment d'expiation pour ce qu'ils ont pu faire" (raché 'hodachim léamé'ha natata, zéman kapara lé'hol toldotam).
Le Beit Yossef (siman 423) explique que roch 'hodech a le pouvoir d'expier toutes les mauvaises choses que les juifs ont pu faire durant le mois précédant.

=> Ainsi, d'une manière générale roch 'Hodech est un jour propice à la téchouva.

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-> "Au cours du 9e mois (Kislev), on convoqua pour un jeûne devant Hachem" (Yirmiyahou 36,9)

Rachi commente : "[Yirmiyahou voulait qu'il fasse un] jeûne spécialement à roch 'hodech Kislev, car c'est un jour d'expiation, similaire à Yom Kippour".

=> Comment comprendre cela?

-> Le Likouté Tsvi explique que roch 'hodech Kislev a lieu 40 jours après Hochana rabba.
Le moment principal pour l'expiation de nos fautes est à Yom Kippour, mais si nous n'avons pas fait téchouva [autant que nous aurions pu le faire], nous avons encore jusqu'à Hochana rabba. Et sinon, nous avons encore 40 jours supplémentaires jusqu'à roch 'Hodech Kislev, qui correspondent aux 40 jours qui ont mené au don de la Torah.
C'est pour cette raison que roch 'Hodech, le 40e jour, est si spécial pour la téchouva et l'expiation, à l'image de Yom Kippour.

-> "Aujourd'hui c'est roch 'Hodech Kislev, qui est similaire à Yom Kippour.
C'est un jour pour l'expiation des fautes des juifs, car la dernière possibilité de modifier en notre faveur le jugement de roch Hachana et de mériter une bonne année, a lieu à 'Hanoucca (8 jours à partir du 25 Kislev), et les lumières spirituelles de 'Hanoucca commencent à briller depuis le début du mois."
[rabbi Aharon de Tchernobyl]

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-> b'h également : la période de Tichri à ‘Hanoucca : https://todahm.com/2017/09/27/la-periode-de-tichri-a-hanoucca

"Nos Sages (guémara Sanhédrin 109a) indiquent que les gens de Sedom possédaient toutes sortes de défauts, mais que c'est par leur refus obstiné de porter assistance aux pauvres qu'ils virent leur sort scellé ...

Et c'est en voyant la punition de Sedom que nous comprenons la grandeur de la terre d'Israël.
En effet, bien qu'il existât d'autres peuples corrompus de par le monde, aucun ne connut la destruction totale de Sedom.
C'est par rapport à la grandeur de la terre d'Israël, semblable au palais de Hachem, que tout ceci arriva."

[Ramban - Vayéra 19,5]

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-> "Les yeux de D. y [en terre d'Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12)

Le Chem miChmouël (Vayéra 5672) commente :
Tout ce qui a lieu en terre d'Israël a plus d'intensité que tout autre événement de par le monde, du fait de l'attention toute particulière que Hachem y porte.
Cela implique que si les bénédictions qui s'y manifestent y ont plus d'impact, l'emprise du mal y est également plus forte qu'ailleurs.

Lorsque la Torah traite de la génération qui a construit la tour de Bavél en se rebellant contre Hachem (la Dor Haflaga), c'est uniquement le nom Divin "Havaya" (יהוה) qui est utilisé dans ce passage.
Cela est surprenant car c'est le Nom d'Hachem qui est associé à la compassion, à la miséricorde.

La raison est que bien que ces personnes rejetaient et se rebellaient [de toutes leurs forces] contre Hachem, Hachem avait quand même de la compassion pour eux car ils n'étaient pas mauvais les uns envers les autres.

Cependant, au sujet du Déluge (maboul), le nom "Elokim" (אלקים) est utilisé pendant la paracha.
C'est parce qu'ils fautaient envers leur prochain, par le vol et la corruption (vayimalé aarets 'hamass).

Aux yeux d'Hachem, fauter envers son prochain est pire que de fauter envers Hachem.

[rabbi Elimélé'h Biderman]

[On apprend de là l'importance de ne pas fauter l'un l'autre (ben adam la'havéro), afin que D. puisse toujours se comporter envers nous avec miséricorde et non avec rigueur]

"Qu'on aille quérir un peu d'eau" (Vayéra 18,4)

-> Rachi commente : Le verbe est employé ici au passif, l’action étant faite par un messager. Hachem a rendu par la suite à Ses enfants, mesure pour mesure, cette fourniture d’eau par un messager, ainsi qu’il est écrit : "Moché leva la main, et il frappa le rocher de sa verge par deux fois. Il en sortit de l’eau en abondance" (Bamidbar 20, 11), [Moché ayant alors procuré de l’eau à tout Israël].

=> Pourquoi Avraham n'a-t-il pas amené lui-même de l'eau aux invités?

Le Baal Chem Tov explique qu'Avraham ne voulait pas embarrasser ses invités.
En effet, à cette époque, les gens adoraient la poussière de leur pied, et Avraham voulait laver cette idolâtrie avant qu'ils n'entrent chez lui.
Si Avraham leur avait amené lui-même de l'eau pour laver leurs pieds, c'était comme s'il leur disait ouvertement qu'il les suspectait de servir des idoles.
C'est pour cela qu'il leur a transmis l'eau par un envoyé. En effet, ils auront ainsi beaucoup moins de gêne si c'est un serviteur qui les suspecte d'idolâtrie, et non celui qui les reçoit.

On voit donc qu'en plus de réaliser de nombreux actes de bonté, Avraham était vigilant à ne jamais nuire ou humilier autrui.

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-> Le rav Elimélé'h Biderman fait remarquer que si Avraham avait servi directement ses invités, alors mesure pour mesure Hachem aurait fait venir l'eau directement par la pluie, plutôt que par l'intermédiaire de Moché.
Il en découle que Moché n'aurait pas dû demander au rocher de faire sortir de l'eau, et il n'aurait pas fauté en le frappant au lieu de lui parler.
Ainsi, Moché aurait eu le droit de rentrer en Israël
Or, nos Sages affirment que si Moché serait entré en terre d'Israël, alors le Temple n'aurait jamais été détruit.

Nous voyons à quel point l'histoire du monde aurait été différente si Avraham aurait donné lui-même de l'eau.
Mais [bien que conscient de cela,] Avraham n'a pas agit ainsi, car il ne voulait pas embarrasser ses invités.

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[dans le même ordre d'idée, Moché a préféré que des millions de juifs restent dans un très durs esclavage, le temps qu'il reçoive la garantie d'Hachem que sa désignation comme dirigeant du peuple n'entrainerait pas de gêne à son frère aîné Aharon.

Ainsi, de même à notre guéoula, le machia'h ne se dévoilera pas, si sa venue risque de causer de l'embarras.
La finalité, même la plus noble, ne justifie pas de causer la moindre miette de mal à autrui.]

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-> "Qu’on aille quérir un peu d’eau; lavez vos pieds et reposez-vous sous cet arbre. Je vais apporter une tranche de pain, vous réparerez vos forces" (Vayéra 18,4-5)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Vayéra) commente :
Pourquoi Avraham envoie un serviteur chercher de l’eau, alors que pour le pain, il se déplace et va l’amener lui-même?

Ce n’est évidement pas un hasard et il y a ici un secret caché qui le motive. La récompense de cette mitsva d’hospitalité, effectuée avec un grande sacrifice de soi (messirout nefech) car Avraham était souffrant au 3e jour de la Mila, sera de subvenir aux besoins des Bné Israël lorsqu’ils sortiront d’Egypte. Seulement, il est connu qu’Hachem se comporte avec nous mesure pour mesure, c’est-à-dire exactement de la même manière que nous nous comportons, envers lui ou les autres, de cette manière là il se comportera avec nous.
Et la mitsva de l’eau, ayant été accomplie par un envoyé, sera donc rendue par un envoyé, c’est en effet Myriam, puis Moshé qui vont donner de l’eau au peuple. Par contre la mitsva du pain, qui a été faite par Avraham lui-même, sera donc remboursée par Hachem Lui-même et la manne tombera du ciel sans aucun intermédiaire.
Alors, est-ce une erreur de la part d’Avraham?

Non au contraire, c’était prémédité, il savait par esprit divin (roua'h hakodech) que la génération du désert fauterai et serait interdite d’entrer en Israël. Et si l’eau était tombée du ciel, à l’instar de la manne, Moché n’aurait pas fauté au rocher, il serait donc entré en Israël avec le reste du peuple, et la génération du désert aurait été abandonnée. Mais maintenant que Moché a du donner l’eau et a fauté au rocher entraînant son interdiction d’entrée, il est solidaire et responsable de toute la génération du désert et à la venue de machia’h il pourra enfin entrer lui-même mais surtout faire entrer toute cette génération par son mérite.

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-> b'h, également en lien avec le thème du verset ci-dessus : https://todahm.com/2013/12/01/agir-selon-lordre-des-priorites-bh

"Les années de la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1)

-> Rachi commente : "Toutes égales pour le bien" (koulan chavin létova).

-> "Cela aussi, c’est pour le bien" (gam zou létova)
[Na’houm Ich gam zou (un des maîtres de rabbi Akiva) – guémara Taanit 21a]

-> "Tout homme doit s’habituer à dire : "Tout ce qu’Hachem fait, c’est pour le bien qu’Il le fait"."
[rabbi Akiva – guémara Béra’hot 60b]

=> Sarah appliquait tellement ces principes, qu'à ses yeux sa vie était toujours pour le bien.
Pourtant elle n'a pas eu une vie facile.
Elle a souffert avec Hagar, Yichmaël, Pharaon, Avimélé'h, elle a été sans enfant jusqu'à l'âge de 90 ans, ...
Ainsi, elle avait plein de raisons pour voir négativement sa vie, pour se plaindre. Pourtant, à chaque instant elle était pleinement satisfaite, puisque telle est la volonté de D., alors c'est forcément bien.

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-> Sarah a enfanté Its'hak à l’âge de 90 ans et elle endura aussi les 10 épreuves de son mari Avraham (son double enlèvement, la famine,…).
Dans ce cas, comment comprendre l’explication de Rashi : "toutes les années de la vie de Sarah étaient égales pour le bien"?

Rabbi Zoucha d’Anipoli explique que Sarah ne cherchait jamais à analyser et à comprendre pourquoi elle subissait tant de difficultés. Elles étaient persuadée qu’existaient de profonds secrets derrière tous ses problèmes. Tout ce qui m’arrive n’est que pour mon bien (même si actuellement je n’en suis pas conscient(e) voir je pourrais penser – à tort – le contraire)!

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-> D'après le midrach (midrach Béréchit Rabba 58,3), Sarah a vécu 127 années, et en récompense de cela sa descendante Esther va régner sur 127 provinces.
=> Pourquoi Sarah a bénéficié d'une récompense pour le fait de vivre?

Le rabbi de Klausenbourg explique qu'elle a vécu totalement 127 années, en étant heureuse à chaque instant de sa vie. (selon Rachi : "Toutes [années] égales pour le bien").
[quoiqu'il pouvait lui arriver, elle le voyait positivement et était joyeuse. D'une certaine façon, elle a toujours accepté et remercié Hachem, et donc elle a accepté l'intégralité de sa vie.
De notre côté, combien de fois, plus ou moins inconsciemment, nous nous plaignons, refusant d'accepter ce qui nous arrive comme étant le top du top pour nous.
Ainsi, d'une certaine façon en n'acceptant pas de tout notre cœur des moments de notre vie, nous ne la vivons pas pleinement, et notre vie n'est pas totalement complète.
Combien nous devons suivre l'exemple de notre Matriarche Sarah!]

Le rabbi de Klausenbourg dit qu'avoir un regard positif sur la vie est un tel mérite, que Sarah a mérité que sa descendante (Esther) règne sur 127 provinces.

Il note qu'une telle attitude de Sarah est même unique parmi nos Matriarches. En effet :
- Rivka dit : "Je suis dégoûtée de ma vie" (Toldot 27,46 - Rachi commente : J’ai du mépris pour ma vie) ;
- Ra'hél dit : "Rends moi mère, autrement j'en mourrai" (Vayétsé 30,1) ;
- Selon Rachi (Vayétsé 29,16), Léa avait les yeux ternes : "Parce qu’elle se croyait destinée à Essav, et elle en pleurait".
=> Ainsi, Sarah est unique car même dans ses moments de difficultés, elle était focalisée sur le bien de sa vie.
["les années de la vie de Sarah" = elle était pleine de joie constamment, quoiqu'il puisse lui arriver!]

-> "Vayiyou 'hayé Sarah" (La vie de Sarah fut de ... -'Hayé Sarah 23,1)
Le 'Hida écrit que le mot : "vayiyou" (וַיִּהְיוּ) se lit de façon identique dans les 2 sens (du début à la fin, et de la fin au début du mot).
Cela nous enseigne que pour Sarah lorsque sa vie allait dans la "bonne" direction ou bien qu'en apparence cela allait dans le sens "contraire", elle voyait toujours sa vie comme étant très très bonne.

-> Le 'Hazon Ich enseigne :
Tout le monde doit traverser ce monde. Certains le font avec le sourire, tandis que d'autres le font dans la tristesse, les larmes.
Nous avons tous la possibilité de vivre dans le rire, tout dépend de la façon dont nous abordons la vie.

[tout le monde a des choses positives dans sa vie (il est en vie!, il peut faire au moins 1 mitsva ce qui est énorme), nous devons accepter ce que Hachem souhaite que nous ayons/faisons dans notre vie, plutôt que de souhaiter ce que nous voulons, et de passer sa vie en état perpétuel de manque, de déception.]

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-> Rav Moché Sternbuch enseigne que notre Matriarche acceptait chaque décision du Ciel avec une foi entière et joie comme nos Sages l’enseigne : "On a l’obligation de remercier Hachem pour le mal, autant qu’on le fait pour le bien" (guémara Béra'hot 33b).
Dans chaque moment difficile, Sarah a ressenti une joie intérieure du même niveau que dans les moments plus simples, car tout ce qui vient de Lui est "tov" (bien).

D’ailleurs le Séfer 'Hassidim enseigne que le but d’une vie est d’arriver à apprécier chaque moment de vie sans s’agacer.
En effet, combien est belle et douce la vie de celui qui vit avec émouna.

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-> Le Nétsiv (début de 'Hayé Sarah) explique 2 notions :
- le roua’h hakodech (esprit saint) = il s’acquiert par l'Homme lorsqu’il s’isole, qu’il se renforce en crainte du ciel et qu’il se connecte dans sa spiritualité jusqu’à ce que l’esprit d’Hachem se pose dur lui.
Cependant le roua’h hakodech n’inclut pas une discussion avec Hachem, seulement une perception très élevée et secrète de toute la création, des mondes supérieurs et même une perception du futur ;
- la névoua (prophétie) = c'est la possibilité pour certaines personnes qui s’y préparaient de pouvoir parler avec Hachem, d’écouter Ses ordres et de s’entretenir avec Lui

Avraham était plus grand que Sarah en névoua : il a parlé à Hachem à de nombreuses reprises, mais en roua’h hakodech, Sarah avait un niveau supérieur à Avraham avinou.
[c'est le sens de la néviout (prophétie), dans Rachi (Vayéra 21,12) : nous apprenons qu’Avraham était inférieur à Sara en prophétie]

Le Nétsiv donne 2 raisons cette supériorité :
1°/ Avraham n’avait pas l’habitude de s’isoler autant que Sarah. Sa avoda tendait à vouloir influencer le monde entier vers la émouna et à rapprocher les gens de la Torah et de la téchouva ; ce qui ne lui permettait pas de se retirer autant que Sarah dont la discrétion a été largement vantée par les anges. Comme il est écrit : "iné baohel", Sarah était constamment en retrait dans sa tente, et en profitait pour se renforcer spirituellement à chaque instant où elle était seule.

2°/ l'esprit divin (roua’h hakodech) dépend de la présence de la joie ; comme le dit la Guemara (Shabbat 30b) : la Présence Divine ne repose uniquement sur celui qui est joyeux.
Le Netsiv poursuit : Or Sarah avait une mida de émouna et bita'hon (foi et confiance en Hachem) qu’elle renforçait perpétuellement et qui lui donnait une sérénité et une joie encore plus élevée que celle d’Avraham.

Pour reprendre les mots du midrach raba (41b) : "Sarah disait à son mari : Ata béavtah’a (toi tu as reçu des promesses d’Hachem [ex: sur sa descednance nombreuse]), véAni béémouna (moi, je n’ai reçu aucune promesse mais je renforce ma foi et j’avance).
Or, ajoute le Nétsiv, la force du bita'hon (confiance en Hachem) est plus élevée que la force des promesses qu’Hachem peut faire aux tsadikim comme à Avraham, Its'hak et Yaakov.
D’une part parce que la promesse ne se réalise pas toujours immédiatement et secondement parce que lorsqu’une faute est commise après la promesse il est possible que cette dernière s’annule.
Comme l’a dit Yaakov : j’ai peur que mes fautes m’enlèvent ma protection Divine et me livrent entre les mains d’Essav.

Or, la émouna dans la bonté infinie d’Hachem et le biah’one puissant que l’on renforce perpétuellement, lui, n’est jamais déçu, et ne tarit pas en procurant à celui qui l’acquiert un véritable roua’h hakodech et une délivrance assurée.
C’est ce que la Torah a dit : toutes les années de Sarah chavine létova, (étaient toutes égales en bonnes choses).
En effet, Sarah savait comment vivre les épreuves nous révèle le Zohar (121b : comme Avraham, Sarah surmontait toutes les épreuves de la vie létova, avec un bon œil et un bon cœur), et elle savait renforcer perpétuellement son lien avec Hachem et son bita'hon, ce qui lui procurait une vie heureuse et stable, au delà de toute épreuve.

-> 'Hayé Sarah :
Selon le Nétsiv, le Mot 'haï a 2 significations dans la Torah. Il veut dire vivant et non mort, mais il désigne parfois la vitalité.
'Haï veut alors dire : vivant à l’exclusion de la tristesse, ou du manque.

Le Netsiv écrit également (dans Vaét'hanan) que cette vitalité dépend du réguech (de la sensation) de la spiritualité qui ajoute à l’homme de la vie.
'Haï veut dire alors énergique : l’énergie de l’âme et le plaisir que l’homme perçoit en atteignant sa perfection (chlémout). [pas seulement pour le corps, mais pour son esprit et son âme]
Celui qui s’investit dans la nourriture, la boisson, et les choses matérielles de ce monde ne peut pas s’appeler "vivant" si ce n’est vivant comme un animal (bééma) ; mais pour l’homme et pour le ben Israël cela n’a rien à voir avec la vie.
L’homme qui possède la émouna et se délecte en ressentant la avodat Hachem est le vrai vivant, chacun selon son niveau de vie.

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-> Le 'Hovot haLévavot écrit :
Le bita'hon c’est la sérénité de l’âme et le fait de se reposer et de compter véritablement sur Hachem dans tous les domaines.
Celui qui a bita'hon ne compte plus sur aucune autre personne ou sur aucune autre chose que sur le Créateur qui a tout entre Ses mains.
Celui qui a bita'hon est serein face à toutes les inquiétudes ; il est tranquille et délivré de toutes les dispersions de l’âme.
Il renforce sa confiance dans Celui dont la bonté et l’amour sont infiniment grands. Il renforce sa confiance sur le fait qu’Hachem intervient en notre faveur à chaque instant sans se détourner de nos besoins à aucun moment.
Il se persuade qu’Hachem n’a aucune limite, et aucune barrière ; Hachem peut accomplir les plus grands miracles et les plus grandes délivrances de la façon la plus simple et naturelle qui soit.
Il se place entre les mains de Celui qui connaît le Bien caché et le Bien révélé, à court terme et à long terme, plus encore que nous-mêmes.
Il se rappelle combien Hachem lui a prodigué des bontés gratuites et des délivrances dans le passé, et combien Il a écouté ses prières et combien donc, Il le fera encore.
Il se renforce dans la perception qu’aucun être ne peut lui faire du bien ou du mal sans qu’Hachem ne le décrète (cf. guémara 'Houlin 7).
Enfin, il cherche à percevoir davantage les bontés d’Hachem qui sont infinies et ne tarissent pas pour ceux qui comptent sur elles et espèrent les recevoir.

=> Notre Matriarche Sarah excellait dans le bita'hon, et en ce sens elle a eu une vie dans la joie la plus totale.

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-> "De même qu'une personne est entière, alors ses jours sont entiers" (midrach Béréchit rabba 58,1).
Les jours des tsadikim sont entiers car ils sont entièrement investis avec Hachem, en utilisant chaque instant pour Le servir.
Ils vivent entièrement ces jours, faisant le bien à chaque moment.

=> Qu'est-ce qui les poussent à être aussi vigilants avec leur temps?

Le rav Elimélé'h Biderman répond : c'est par leur conscience qu'il n'y a pas de plus grand privilège et de plus grande joie possible que le fait de servir Hachem.

[est-ce que faire la volonté de D. est pour nous une certaine lourdeur (une obligation à se débarrasser) ou bien c'est une affaire en or (avec un rien on obtient de l'infini!)
La joie que nous avons à gérer tout ce qui peut nous arriver dans la vie témoigne concrètement de notre confiance en Hachem.
C'est ainsi que Sarah a eu du début à la fin de sa vie le sourire, car elle avait une confiance intègre et totale en D., s'ajoutant à une joie infinie d'être en vie pour faire la volonté du Roi des rois : Hachem.]

+ La fête de 'Hanoucca a été instituée en souvenir des miracles qui se sont produits à l'époque des 'hachmonaïm (il y a un peu plus de 2000 ans). Car il ne suffit pas que l'homme soit conscient des miracles : nos Sages ont également décrété l'obligation de les faire connaître en allumant les lumières de 'Hanoucca.
=> Comment comprendre que selon la loi juive, même si tous les habitants d'une ville allument les bougies de 'Hanoucca, il incombe à chacun d'y prendre part et de publier le miracle.

Le rav Aharon Yéhouda Leib Steinman enseigne :
Pourquoi un homme qui marie ses enfants éprouve-t-il le besoin d'inviter ses proches et ses amis pour se réjouir avec eux? Pourtant, même sans eux, il ressentirait une profonde joie!
En réalité, plus il y aura d'invités et plus son bonheur sera grand, car pour l'éprouver pleinement, l'homme a besoin d'être "soutenu", c'est-à-dire que d'autres personnes participent avec lui à cette joie..

Il en va de même pour le miracle de 'Hanoucca : l'allumage des bougies n'a pas uniquement pour objectif de faire connaître aux autres le miracle et d'en perpétuer le souvenir. Il a été institué également pour que celui qui les allume ressente les conséquences du miracle : l'élévation de son âme.
=> Ainsi, plus il y aura de juifs qui prendront part à la joie de 'Hanoucca et publieront le miracle, alors cela entraînera que plus de juifs [qui sont liés les uns aux autres] la ressentiront et s'élèveront.

+ Pourquoi est-ce uniquement à propos de la mitsva de l'allumage des lumières de 'Hanoucca que nos Sages (guémara Shabbath 21b) mentionnent que les personnes qui accomplissent scrupuleusement les mitsvot allument autant de lumières que le quantième jour de 'Hanoucca (par exemple 5 bougies pour le 5e jour)?
D'ailleurs, le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 671,2) tranche que selon la loi stricte, on pourrait être quitte de la mitsva en allumant une seule lumière chaque soir.
=> Pourquoi, concernant les autres mitsvot, nous ne trouvons pas qu'il existe plusieurs niveaux d'accomplissement?

Le Beit haLévi répond que la beauté (hidour) de la mitsva est le pendant du miracle : il n'y avait, dans la fiole d'huile pure trouvée dans le Temple, que la quantité d'huile nécessaire pour éclairer une seule nuit.
Cependant, il était possible avec des mèches plus fines de ne consommer chaque nuit qu'un huitième de la quantité d'huile : ainsi la fiole aurait suffi pour les 8 nuits.
Le miracle ne s'est produit que parce que les 'Hachmonaïm préférèrent embellir la mitsva, et utiliser des mèches plus grosses, comme ils en avaient l'habitude, afin que les flammes soient aussi plus grandes et plus belles.
C'est pourquoi nos maîtres instituèrent des hidourim dans la mitsva de l'allumage des lumières.

L’hospitalité

+ L'hospitalité :

-> Une peau d'animal qui est utilisée pour la mitsva des téfilin devient alors sainte.
De même, lorsque nous recevons un invité, il est utilisé pour la mitsva de l'hospitalité.
Ainsi, tout invité est saint, et mérite une attention toute particulière.
[Avné Nézer]

-> Un invité est comme un "objet" utilisé pour une mitsva, et il y a ainsi de une sainteté [spéciale] sur lui.
[Sfat Emet]

-> Lorsqu'un invité demandait au 'Hafets 'Haïm de ne pas se déranger pour lui, le 'Hafets 'Haïm répondait : "Vraiment! Et demain vous mettrez les téfilin pour moi?"

De même, le 'Hazon Ich a répondu à un invité : "Depuis quand un étrog dit-il à la personne le tenant comment il doit être tenu? Maintenant vous êtes une mitsva, et vous ne pouvez pas dire aux gens qui sont obligés de faire cette mitsva comment l'accomplir."

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-> Selon nos Sages, lorsque pendant sa vie un tsadik excelle dans une mitsva, il continue à l'accomplir après sa mort avec les juifs qui réalisent cette mitsva.
L'âme du tsadik se joint à un juif qui accomplit cette mitsva dans laquelle il a excellée, afin d'aider le juif pour qu'il la réalise mieux.

En se basant sur ce principe, le rabbi Moché de Kobrin dit que Avraham continue toujours à faire la mitsva d'hospitalité (hakhnassat or'him).
En effet, à chaque fois qu'un juif prend soin de ses invintés, notre Patriarche Avraham est présent, et il participe à la mitsva.

Dans le récit où Avraham reçoit ses invités (les 3 anges), les verbes sont au passé, à l'exception de : "véou oméd aléhèm ta'hat aéts" (il [Avraham] se tient avec eux sous l'arbre - Vayéra 18,8), qui est écrit au présent.
Cela fait allusion au fait que jusqu'à maintenant, à chaque fois qu'un juif fait de l'hospitalité, Avraham se tient là avec lui.
Il est présent et il souhaite participer à la mitsva.

Selon nos Sages (guémara Baba Batra 16b) : "Une pierre précieuse était accrochée autour du cou d'Avraham. Tout celui qui l'a regardée était guéri."
Ainsi, lorsque nous faisons de l'hospitalité, Avraham se tient juste à côté de nous, et grâce à sa pierre précieuse, il amène la guérison.

[le rabbi de Kobrin était une fois invité chez le rabbi de Karlin, dont la fille était malade. Il a conseillé à cette dernière de regardé son père qui accomplissait la mitsva d'hospitalité, et lui a dit que c'est comme si la pierre de guérison d'Avraham était alors sur son cou.]

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-> Avraham dit à ses invités : "véek'ha pat lé'hem" (je vais prendre du pain).
Normalement, il y aurait dû être écrit : "vééténa pat lé'hem" (je vais vous donner du pain).
Le Ahavat Israël explique que cela nous enseigne que lorsqu'on donne du pain à quelqu'un qui a faim, en réalité celui qui donne c'est celui qui "prend".
Comme le disent nos Sages : "Davantage que le riche fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le riche", puisqu'il lui donne l'occasion de faire une mitsva.

[de même un simple morceau de pain, un sourire, ... nous donne droit à une récompense énorme et éternelle!]

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-> Le Baal haTanya a dit au Maguid de Mézéritch : "Cela fait 24 ans que je me suis marié, et je n'ai toujours pas d'enfant".

Le Maguid de Mézéritch lui a conseillé d'accomplir la mitsva de l'hospitalité, et il méritera des enfants.
Il est écrit (Téhilim 119,9) : "bamé yézaké naar?" (comment mériter des enfants? - בַּמֶּה יְזַכֶּה נַּעַר), la suite : "ét or'ho" (en accueillant des invités [dans le besoin] - אֶת אָרְחוֹ).

Le Maguid de Mézéritch a ajouté : "le père du Baal Chem Tov a également mérité son fils par le mérite de la mitsva de l'hospitalité".

-> Le midrach (Tan'houma Ki Tétsé 2) dit :
"Il y a des mitsvot dont la récompense est d'avoir des enfants, comme avec Sarah qui a accueillit des invités, et avec la Chounamit qui a hébergé Elicha".

-> Il est écrit : "é la'hém zéra" (הֵא לָכֶם זֶרַע - Vayigach 47,23).
Le terme : הֵא est l'acronyme de : הכנסת אורחים (l'hospitalité), "la'hém zéra" = par laquelle on méritera d'avoir une descendance (donc des enfants).

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit que si une femme est généreuse avec ses invités, alors elle sera également dispensée des douleurs liées à l'enfantement.

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-> "Il [Avraham] planta un "éshel" à Béer Shéva" (Vayéra 21,33)

Rabbénou Bé'hayé écrit que le mot : vayita (planta - וַיִּטַּע) n'apparaît qu'une autre fois dans la Torah : "Hachem planta un jardin en Eden" (Béréchit 2,8).
C'est une allusion au fait que grâce à la mitsva de l'hospitalité, on peut mériter le Gan Eden.

-> Au début de la prière du matin, nous récitons la michna (Péa 1,1), qui rapporte : "Voici les choses dont l'on mange les fruits [de ses bonnes actions] dans ce monde" (élou dévarim chéadam okhél ...), et l'une des rares mitsvot [dont l'on profite de la récompense dans ce monde] est celle de l'hospitalité (akhnassat or'him).

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-> La guémara (Sanhédrin 103b) dit que par le mérite de la mitsva d'hospitalité : "Hachem détourne son regard des fautes des réchaïm".

=> Ainsi, lorsque nous réalisons cette mitsva, Hachem ne pense pas à nos fautes.

Une preuve a cela est avec Mikha.
La guémara enseigne que lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, Mikha a porté avec lui une idole.
Selon une autre explication, Mikha a porté une plaque en or avec les Noms d'Hachem écrits dessus. Il avait l'intention de l'utiliser pour faire de l'idolâtrie. Et c'est ainsi, que quelques mois après, il a jeté cette plaque dans le feu, et de là a émergé le Veau d'or (cf. Rachi Chémot 32,4).

Une fois arrivé en terre d'Israël, Mikha a continué ses mauvaises actions.
Le prophète (Choftim 17) dit qu'il y a fait une idole et construit un temple pour son culte.
La guémara (Sanhédrin 103b) rapporte : "Migrav (l'endroit où se trouvait son temple) était à 3 mil (environ 3km) de Shilo (où le Michkan se trouvait). La fumée de l'autel de Mikha se mélangeait avec l'autel du Michkan de Shilo.
Les anges ont voulu tuer Mikha, mais Hachem a dit : "Laissez le en vie, car il a donné du pain aux voyageurs de passage"."

Mikha tenait un endroit d'hospitalité sur la route, et par ce mérite Hachem a ignoré ses fautes.

Le rav Elimélé'h Biderman dit que malgré ses très graves fautes (idolâtrie!), Mikha a pu vivre dans ce monde et n'a pas perdu sa part dans le monde à venir, et ce grâce aux mérites de l'hospitalité.

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-> Rabbi ‘Hanina dit : "Tout celui qui affirme que Hachem ferme les yeux sur les fautes, sa vie sera effacée" (guémara Baba Kama 50a)

=> Comment concilier cela avec ce que nous venons de voir : "Hachem détourne son regard des fautes des réchaïm" (guémara Sanhédrin 103b)?

Dans le cadre de la mitsva de l'hospitalité, nous invitons quelqu'un peu importe qu'il soit méritant ou pas, qu'il soit tsadik ou pas, peu importe qu'il nous soit agréable ou pas, ... seul compte qu'il soit affamé!
Mesure pour mesure, comme nous ne jugeons pas, ne mesurons pas les mérites de nos invités, alors au Ciel nous agissons de même avec nous, et Hachem ne regarde pas nos faute.

[de même que nous donnons à autrui en fermant les yeux sur ce qu'il est, de même Hachem nous donne ce que nous avons besoin en bien dans notre vie en fermant les yeux sur ce qui pourrait l'empêcher.]

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-> La guémara (Sanhédrin 103b) enseigne : "[l'accomplissement de la mitsva d'hospitalité] entraîne que même les faux prophètes perçoivent la Présence Divine et reçoivent une vraie prophétie."

"Tandis qu'ils étaient attablés, une voix divine s'adressa au prophète qui l'avait fait revenir" (Mélah'im I 13,20)
Il s'agit d'un faux prophète [un idolâtre] qui a nourri le vrai prophète Ido, et qui grâce à cela a pu recevoir une vraie prophétie.

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-> Cette guémara (Sanhédrin 103b) conclut en disant que si quelqu'un n'aide pas une personne qui est affamée, alors s'il faute accidentellement, il est puni comme s'il avait fauté intentionnellement.

La guémara apporte un exemple du livre de Chmouël I (chap.21-22).
Yonathan a dit à David de fuir son père Shaül.
La guémara dit : "Si Yonathan avait donné à David 2 tranches de pain, Nov, la ville des Cohanim, n'aurait pas été assassinée, Doeg haAdomi n'aurait pas perdu sa part dans le monde à venir, et Shaül avec 3 de ses enfants n'aurait pas été tué."

En effet, puisque David a fui sans nourritue, il est allé dans la maison du Cohen gadol Achimélé'h à Nov, et il lui a demandé un repas.
Doeg a découvert cela, et il a dit à Shaül que la ville de Nov se rebellait contre lui, car ils aidaient l'ennemi de Shaül.
Shaül a alors ordonné de tuer tous les Cohanim de la ville de Nov.

Le résultat a été que : Doeg a perdu sa part dans le monde à venir à cause du lachon ara qu'il a dit.
Shaül a été puni pour avoir tué les Cohanim de Nov. En punition, Shaül et 3 de ses enfants sont morts en guerre.

La guémara tient Yonathan pour responsable de tout cela, car il n'a pas donné 2 morceaux de pain à David.
Cela signifie que si quelqu'un ne fourni pas de la nourriture à ceux qui en ont besoin, il est tenu responsable pour tout le mal qui peut arriver à cause de son erreur.

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-> "Accueillir des invités est plus grand qu’accueillir la présence divine"
[guémara Shabbath 127a]

Comment appliquer cette leçon dans notre vie quotidienne?

-> Le Baal Chem Tov répond :
Nos Sages nous enseignent une leçon importante. Bien que la pratique de l'hospitalité implique parfois de négliger l'étude de la Torah ou bien de prendre le temps d'écouter d'innocents commérages, des choses qui en apparence semblent condamnées par la Présence Divine, en réalité elles en ont priorité."
[rapporté par le Otsar 'Haïm]

-> Même si l'accueil d'invités fait parfois perdre du temps à une personne pour l'étude de la Torah, ou peut l'amener à entendre des histoires diffamatoires, cela reste plus important que de recevoir la Chékhina.
[Toldot Yaakov Yossef - p.109b ]

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-> b'h, voir le lien étonnant entre hospitalité et accidents de la route : https://todahm.com/2022/09/28/les-raisons-etonnantes-des-accidents-de-voiture

"Avraham et Sara étaient dans leurs vieux jours … Sara rit en elle-même … Hachem dit à Avraham : pourquoi a-t-elle ri … Y a-t-il quelque chose d’impossible pour Hachem?" (Vayéra 18, 11-14)

-> Rabbi Tsadok haCohen enseigne :
"Un juif ne doit jamais renoncer dans quelque domaine que ce soit, tant dans celui matériel, comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 10b) : "Même si une épée aiguisée était posée sur le cou d’un homme, qu’il ne désespère pas de la miséricorde", que dans celui spirituel, eût-il sombré dans les pires péchés, même ceux au sujet desquels il est dit que le repentir est impossible ou très difficile.

Et même s’il se voit en train de se noyer dans le monde matériel, il ne doit à aucun moment songer qu’il ne pourra jamais en sortir. Car le renoncement n’existe pas chez un juif et Hachem est en mesure de l’aider dans toute circonstance.

Toute la construction du peuple juif ne se produisit qu’à la suite d’une situation entièrement désespérée, car "Avraham et Sara étaient dans leurs vieux jours" et "Qui aurait dit à Avraham que Sarah allaiterait un fils ?" (v.21,7).
Aucun homme sensé aurait pu imaginer une telle chose.
Même après la promesse de l’ange et bien qu’elle eût foi en la toute-puissance d’Hachem, Sarah ne put s’empêcher de rire intérieurement. Elle était loin d’y croire, connaissant l’âge avancé d’Avraham ... et le sien.
D'ailleurs si Hachem avait désiré les délivrer, Il l’aurait fait bien avant, car il est préférable de réduire l’ampleur d’un miracle. [plus ils ont eu un enfant âgés, plus le miracle est flagrant!]

De plus, D. n’accomplit pas de miracle inutilement. Mais en réalité, tout cela émanait d’Hachem afin que le peuple se construise précisément sur une situation désespérée de laquelle personne ne pensait que Sarah se sortirait.
Car c’est ce qui caractérise un juif : le fait de croire qu’il n’y a pas lieu de renoncer, qu’Hachem peut lui venir en aide dans toute circonstance et que rien ne Lui est impossible.

Il faut se garder de sonder les raisons pour lesquelles Hachem agit d’une certaine manière."

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+ "Hachem dit à Avraham : pourquoi Sara a-t-elle ri en disant : 'est-ce que j’enfanterai alors que je suis vieille'. Y a-t-il une chose impossible pour Hachem ?" (Vayéra 18,13-14)

-> Le 'Hafets 'Haïm commente le verset ci-dessus :
A priori, dit-il, on peut se demander pourquoi la Torah s’est tellement étendue afin de décrire cet épisode qui semble être déshonorable pour Sarah.
De plus, pour quelle raison nous relate-t-elle en longueur la discussion entre Avraham et Sarah afin de savoir si cette dernière avait ri ou non ?

C’est que l’histoire des Patriarches est un signe pour leurs descendants et tout ce qui leur arriva se reproduira dans la génération d’avant la venue du Machia’h.
Nombreux sont ceux qui diront alors : comment se pourrait-il qu’il vienne soudainement pour nous délivrer?
Ces gens riront en eux-mêmes en pensant que c’est une chose tout à fait impossible.
C’est pourquoi la Torah s’est allongée pour relater cette Paracha, afin de dévoiler qu’Hachem critique une telle conduite.

Car "y a-t-il une chose impossible pour Hachem ?"
A chaque instant, Il est en mesure d’hâter la venue du libérateur (machia'h) qui nous délivrera de l’exil et en un clin d’œil tout peut être transformé en lumière, pour le bien et la bénédiction."

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-> A ce sujet, le rabbi Tsadok haCohen nous enseigne également :
Notre Patriarche Avraham est le précurseur de cette ligne de conduite qui consiste à ne jamais désespérer quelles que soient les circonstances.
Lorsque Loth fut pris en captivité et que tous avaient déjà renoncé à le sauver (c'est la raison pour laquelle le roi de Sodome voulut concéder ensuite tout le butin à Avraham car il y avait déjà renoncé), Avraham s'arma de courage et, accompagné de 318 gens de sa maison, il se mit à la poursuite de 4 rois.
La Guémara (Nédarim 32a) commente que la valeur numérique 318 correspond à celle de Eliézer (אליעזר). Or, la signification du nom Eliézer est écrite explicitement dans la Torah (au sujet de Moché qui nomma ainsi son fils) : "Car le D. de mon père me viendra en aide et me délivrera" (אֱלִיעֶזֶר כִּי אֱלֹהֵי אָבִי בְּעֶזְרִי - Yitro 18, 4).
Et ce fut lorsque le glaive de Pharaon était déjà sur son cou. Malgré tout, Hachem fut en mesure de le sauver même dans une situation aussi désespérée.

Le nombre 318 comprend une unité de plus que la valeur numérique du mot יאוש (yéouch), le renoncement/désespoir (317), évoquant ainsi le dépassement du renoncement.
Il indique en allusion qu'Hachem apporte son aide dans toutes les situations où l'homme aurait pensé désespérer.

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-> Le Avodat Israël note que le nom d'Hachem (avaya - יהוה) n'est pas mentionné dans les parachiot de Mikets, Vayigach et Vayé'hi, jusqu'à ce qu'il soit écrit : "lichouaté'ha kiviti Hachem" (En ton secours, j’espère, Hachem - Vayé'hi 49,18).
La raison est que ces versets parlent de l'histoire de l'exil en Egypte : des 7 belles années suivies des 7 mauvaises années (Mikets), allant jusqu'à ce que Yaakov et sa famille descendent en Egypte (Vayigach).
Puisque ce n'est pas un moment joyeux, alors le nom d'Hachem lié à la compassion n'y est pas mentionné.

Si nous comptons ces versets où le nom de D. n'est pas mentionné, nous arrivons à un total de 318 versets.
Le mot : Eliézer (אליעזר), qui est la combinaison de : "kEli" (mon D. - אלי) et "ézer" (mon aide - עזר), a une guématria de : 318. Hachem nous aide toujours, même si tout peut nous pousser à penser le contraire, à en venir à désespérer.

Le terme : "yéouch" (désespoir - יאוש) a une valeur numérique de : 317.
Ainsi, nous devons rajouter à chaque instant en face de nous un (l'Unique - Hachem), le fait que D. est toujours présent à nos côtés (puisqu'il est là nous n'avons aucune raison de désespérer), que nous n'avons rien à craindre ("D. est mon aide!").

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+ Quelques réflexions sur le désespoir, le découragement :

-> Les souffrances de l’exil pourraient conduire le juif au désespoir.
Cependant, ce désespoir provient seulement de son être physique.
Lorsque le juif est à l’écoute de son âme et se rend compte qu’elle dit : "Hachem est mon lot" (Eikha 3,24), il aura foi en son Créateur malgré toutes ses souffrances.
[Méam Loez – Eikha 3,24]

-> Certes, il est possible et même naturel qu’un homme ressente de l’amertume et de la tristesse en pensant à ses fautes. Malgré tout, la tristesse et le désespoir sont à rejeter, car si l’on médite à l’immense Bonté d’Hachem, qui réside parmi nous et est avec nous malgré toutes nos impuretés, cela doit déjà suffire pour en ressortir renforcé, et en tirer une joie intense.
[Torat Avot]

-> La raison essentielle qui entraîne de tomber entre les mains du mauvais penchant est la tristesse et le découragement. Celui qui se renforce et a un cœur joyeux et positif réussira.
[rabbi Na’hman de Breslev]

-> Le désespoir d’une personne peut entraîner davantage de mal que toute autre chose.
Mais plutôt, si une personne est remplie d’espoir et de bita’hon en Hachem, cela peut produire le sauvetage, la délivrance d’une mauvaise situation, même si cela implique un bouleversement des lois de la nature.
[Imré ‘Haïm – à sa fille]

-> Le miracle de ‘Hanoucca nous enseigne que le désespoir n’a pas sa place dans des situations où toutes les options semblent bloquées ou naturellement limitées ; l’homme doit rassembler ses forces, étant donné qu’il n’existe pas d’autre choix, et une aide Divine nouvelle lui sera alors envoyée.
[rabbi Eliyahou Dessler – Mikhtav MéEliyahou]

-> Si une personne se voit comme inférieure et se sent excessivement coupable, elle n’essaiera même pas de se battre contre ses pulsions négatives.
Puisqu’elle ne croit pas en elle et en ses capacités, une telle personne se décourage totalement.
Notre travail est de nous regarder d’une manière élevée, internalisant la certitude que nous avons un énorme potentiel (divin, puisque D. nous a créé à Son image!).
Soyons conscients de nos forces, et sachons que lorsque nous sommes décidés à être victorieux de nos pulsions (négatives), alors nous en serons victorieux.
[rav ‘Haïm Chmoulévitz – Si’hot Moussar]

-> La pire des fautes et le plus grand péché, c’est de se décourager.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Si vous manquez de confiance, vous manquez d’avenir.
[Yéchayahou 7,9]

-> Le plus grand bien pour un homme, c’est d’être toujours dans la joie ; car cela le conduit à faire tout ce qui est bien.
C’est ainsi que le mauvais penchant ne cherche qu’à faire tomber l’homme dans la tristesse et le découragement.
C’est le but qu’il cherche quand il le fait fauter, car la tristesse ôte de l’homme sa raison et l’éloigne peu à peu d’Hachem, jusqu’à le faire tomber dans les abîmes.
[Emounat Israël]

-> Si tu as fait une faute, il ne faut pas s’en sentir découragé et en perdre le sentiment que l’on est quelqu’un d’important, car il n’y a pas de plus grand danger.
Mais plutôt, après une transgression, renforce-toi et élève-toi au-dessus de cette faute.
Garde ton esprit focalisé sur ton grand potentiel, et peu importe le mal que tu as pu faire par le passé, tu as toujours la possibilité de t’élever.
[rabbi Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

-> "Écarte-toi du mal et fais le bien" (Téhilim 34,15)
Lorsque l’on souhaite faire des bonnes choses, le mauvais penchant se présente avec les montagnes de fautes qu’on a commises, non pas pour qu’on s’en repente, mais plutôt pour décourager/refroidir l’homme de réaliser la bonne action.
Ainsi, "écarte-toi du mal" = ne considère pas le mal que tu as commis, "et fais le bien" comme si tu n’avais jamais fauté.
[le Beit Avraham]

-> Le mauvais penchant décourage l’homme de la téchouva en lui rappelant qu’il est plein de fautes et n’a donc plus d’espoir.
Alors, il faut lui répondre : "Certes j’ai commis plein de fautes, mais c’est du passé! Et maintenant, je vais changer et me repentir!"
[Avodat Israël]

-> "Ne soyez pas trop stricts envers vous-mêmes car il s’agit d’une tactique du mauvais penchant pour vous rendre triste.
Même si une personne a commis une transgression, elle ne doit pas se décourager car cela lui ôtera la volonté de servir D.
Plutôt, elle doit être triste uniquement pour la transgression qu’elle a commise, et retrouver la joie en D. "
[le Baal Chem Tov]

-> "Si une personne se bat dans ce monde afin de comprendre la Torah, et ce même s’il lui manque la capacité de la comprendre, elle ne doit pas en être découragée.
En effet, dans le monde à venir, lorsqu’elle s’assiéra dans la yéchiva du Ciel, elle aura alors la possibilité de comprendre la Torah pour laquelle elle aura lutté dans ce monde.
Ses efforts seront très largement récompensés."
[Séfer ‘Hassidim – de rabbi Yéhouda ha’Hassid]

-> Lorsque nous étudions la Torah, il faut ressentir de la joie pour nos efforts, car tant que l’on a fait de son mieux, nous n’avons aucune raison d’être découragé.
Les efforts investis sont l’objectif de l’étude (le résultat étant un cadeau que nous fait Hachem).
[Rabbi Nathan Wachtfogel]

-> Rabbi Chimon Bar Yo’haï dit : "Si tu vois des hommes découragés d’accomplir la Torah, lève-toi, attache-toi à elle, et tu recueilleras la récompense de tous."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 89]

-> Nous ne devons jamais se décourager de prier en se disant : "Qui suis-je pour qu’Hachem écoute mes prières, alors que je suis si loin de Lui?"
Cette pensée vient du mauvais penchant qui cherche à décourager l’homme particulièrement de la prière.
Or, la Torah affirme qu’Hachem "réside même dans leurs impuretés" (A’haré Mot 16,16). Ainsi l’homme doit savoir que même impur, Hachem réside avec lui et écoute ses prières.
[Tiféret Chlomo]

-> Chaque homme est relié à 2 réservoirs : un réservoir de lumière spirituelle grâce à son âme (néchama) et un réservoir d’obscurité spirituelle à cause de son corps.
Après un élan spirituel intense, induit par les forces de lumière, où ils priaient en manifestant leur confiance totale en Hachem, les forces d’obscurité réagissaient en freinant cet élan spirituel, entraînant un découragement, l’arrêt de leur prière et de la défaite.
Les forces d’obscurité se sont agrippées aux forces de lumière pour les contrecarrer et les chasser.
[rabbi ‘Haïm Chmoulévitch – Si’hot Moussar (si’ha 2)]

[ce commentaire au moment du combat contre Amalek, s'applique dans notre quotidien contre notre yétser ara. Lorsque l'on monte spirituellement, il est normal d'avoir des passages de découragement, et c'est à nous de s'en relever le plus vite possible!]

-> Puisse D. nous préserver du désespoir que pourrait causer le retard du Machia’h.
Il convient de se tenir prêt pour attendre la délivrance comme si l’on attendait quelqu’un qui doit arriver.
Et qui sait, peut-être se tient-il déjà derrière notre mur.
[le ‘Hafets ‘Haïm]

-> On doit avoir de la compassion pour tous les juifs, comme s’ils étaient nos propres enfants.
On ne doit pas se lasser ou se décourager [d’eux], et ce à l’image de Hachem, un Père qui est miséricordieux envers chacun de Ses enfants.
[rabbi Moché Cordovero - Tomer Dévora - chap.3]

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-> Ne jamais désespérer : https://todahm.com/2020/07/22/ne-jamais-desesperer
-> Le désespoir - d’après rabbi Na’hman de Breslev : https://todahm.com/2019/07/14/le-desespoir
-> La force d'Amalek = le découragement des juifs : https://todahm.com/2021/04/25/la-force-damalek-reside-dans-le-decouragement-des-juifs
-> b'h, également d'autres réflexions comme : https://todahm.com/2020/12/27/29965