Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

De la même façon qu'il faut croire en Hachem, il faut croire en soi-même.
A savoir, que Hachem s’intéresse vraiment à soi et que ses efforts ne sont pas vains, comme un animal qui, après la mort, disparaît complètement.
Non ! Il faut croire que son âme émane de la Source de la vie et que Hachem prend du plaisir et se délecte de lui à chaque fois qu'il fait Sa Volonté.

[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 1,54]

"Voici Mon alliance avec toi" (Lé'h Lé'ha 17,4)

-> L'épreuve d'Avraham dans le fait de se circoncire n'était pas seulement que de réaliser une opération douloureuse dans sa vieillesse.
Il ne s'agissait pas seulement de s'imposer une douleur physique, mais l'épreuve était aussi spirituelle. En effet, Avraham passait son temps à rapprocher l'humanité du Service Divin. Toute sa personne était investie à cette cause, de se mêler à la population en vue de leur enseigner la Voie d'Hachem.
Ainsi, quand Hachem lui demanda de se circoncire, cela allait à l'encontre de sa nature. Par la circoncision (mila), Avraham allait se séparer physiquement du reste du monde. Il allait être différent des autres. Et il craignait que cela n'entrave sa mission. Car, il risquait de ne plus pouvoir autant influencer l'humanité, du fait qu'il était à présent séparé et différent de tous.
=> C'était surtout cela qui constituait la véritable épreuve pour Avraham de se circoncire.

[rabbi Avraham de Sokhatchov - le Avnei Nézer]

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-> "Avraham retourna vers ses serviteurs; ils se remirent en route ensemble pour Béer Chéva, et Avraham habita à Béer Chéva" (Vayéra 22,19)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
La répétition du nom de Béer Chéva, est pour nous apprendre le niveau d’Avraham, comme il est dit dans la paracha Lé'h Lé'ha (14,19) : "Il le bénit, en disant : "Béni soit Avram de par le D. Suprême, auteur des cieux et de la terre!"
Avraham avait atteint le niveau du ciel et de la terre, qui contiennent chacun 7 éléments, les 7 cieux et les 7 terres, et avec la circoncision qui se fait au 8e jour, il acquiert un niveau supérieur au ciel et à la terre, il est maintenant du niveau de Béer Chéva, le puits du 7, qui abreuve et nourrit les 7 niveaux inférieurs.
Cette mitsva de la circoncision (mila) qui lui confère ce niveau du 8, se fait au 8e jour et est considérée comme un "Ot", un signe entre Hachem et nous, tout comme les téfilin, qui sont aussi considérées comme un signe et qui contiennent le niveau du 8, car celui qui accomplit la mitsva de téfilin accomplit 8 mitsvot et à l’inverse celui qui la dédaigne en enfreint huit.

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-> "Et au 8e jour, on circoncira son excroissance" (Tazria 12,7)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Yébamot 71b) enseigne :
La guémara (Yébamot 71b) nous explique qu’Avraham, bien qu’ayant reçu la primeur de la mitsva de Brith Mila, n’a pas reçu sa 2e partie, qui est la Péri’a. La Mila c’est couper la peau de la ‘Orla (l’excroissance) dans la largeur pour en enlever un morceau, mais la Péri’a, c’est déchirer la peau qui reste dans la longueur. Et ça, Avraham n’a pas été ordonné par Hachem de le faire, c’est une mitsva uniquement pour sa descendance, pas pour lui-même.
La raison en est qu’il existe une supériorité à celui qui fait une mistva sans y être obligé, mais qui prend sur lui de la faire quand même, de la même manière qu’il y a aussi un avantage à être ordonné de faire les mitsvot, comme le dit la guémara (Kidoushin 31a).
Hachem voulait que le premier à accomplir la mitsva de Mila (avec la Péri’a) et qui en sera le légataire pour les générations l’accomplisse avec ces 2 aspects, l’ordre et le bénévolat, c’est pour cela qu’Avraham en a reçu la moitié, la Mila en obligation et l’autre moitié, la Péri’a, il l’a accompli volontairement.

Béréchit – Au commencement

+ Béréchit - Au commencement :

-> Le mot בראשית a pour anagramme : א' בתשרי (le 1er Tichri), date du commencement de l’année juive.

-> On peut y voir une allusion au début de l'étude de l'homme.
En effet, Béréchit est le début de la Torah, et c'est un mot qui comporte tous les débuts du monde, à savoir l'alphabet qu'apprend l'enfant dans ses débuts.
Les lettres de : בראשית, sont les mêmes que celles de : תשיר א ב (tachir aléph-bét = chante l'alphabet hébraïque).
[Eliyahou haIch]

"Elle (Hagar) vit qu'elle avait conçu et sa maîtresse devint sans importance à ses yeux ... Sarah la persécuta, et elle s'enfuit de devant elle." (Lé'h Lé'ha 16,4-6)

=> Comment comprendre que Sarah peut être suspectée de persécuter une femme enceinte uniquement par jalousie?

-> Le machguia'h de la yéchiva de Lomza répond qu'il est évident que Sarah ne l'a pas persécutée, elle l'a simplement employée pour les mêmes travaux que Hagar avait l'habitude de faire auparavant.
Mais comme "sa maîtresse devint sans importance à ses yeux", elle sentait qu'elle n'était déjà plus une servante et que Sarah n'était déjà plus la maîtresse.
C'est pourquoi les mêmes travaux qu'elle considérait comme normaux auparavant lui paraissaient humiliants aujourd'hui.
La persécution ne venait pas de Sarah, mais de la conduite de Hagar.

"Et voici comment tu feras : 300 coudées la longueur de l'Arche, 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur. Tu feras une fenêtre pour l'Arche et tu la termineras en haut [à la largeur] d'une coudée" (Noa'h 6,15-16)

-> Le Zohar haKadoch enseigne qu'avant la faute de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance, le serpent n'était connu que par la lettre : 'hét (ח).
Après qu'il a réussi à pousser à la faute 'Hava, Adam a ajouté à son nom la lettre : noun (נ) du Nom divin (אדני) et la lettre : shin (ש) de l'autre Nom divin (שדי -Sha-daï), le serpent devenant alors : נחש (na'hach).
Cela avait pour objectif de réduire son potentiel à amener le mal dans le monde.
De la même façon, l'ange Accusateur était connu à l'origine comme : סם (sam), et Adam lui a ajouté le Nom divin (אל - El) afin de neutraliser sa force, l'appelant : סמאל (SamaEl).

-> Le Mégued Yossef écrit au nom de son grand-père (élève du Baal Chem Tov) que durant un moment le plan d'Adam a parfaitement fonctionné.
Les ajouts des Noms divins ont contrôlé les forces du mal, permettant au monde de bien fonctionner pendant 9 générations.
Cependant, la génération de Noa'h a rempli le monde de vol ('hamas - חמס), mot qui est une combinaison de ces 2 noms originels (le ח du serpent et le סם de l'ange accusateur).
["Leur sort [de la génération du déluge] n'a été scellé qu'à cause du vol" - guémara Sanhédrin 108a]

Pour restaurer de la justice dans le monde, Hachem n'avait alors d'autre choix que diminuer la puissance de ce duo négatif.
Il a ordonné à Noa'h de construire une Arche qui mesurait :
- "300 coudées la longueur" = lettre ש ;
- "50 coudées sa largeur" = lettre נ
=> Cela correspond aux 2 lettres ajoutées au serpent pour qu'il devienne : na'hach (נחש).

- "30 coudées sa hauteur" = lettre ל ;
- "Tu feras une fenêtre ... d'une coudée" = lettre א
=> Cela correspond aux 2 lettres ajoutées à l'ange Accusateur pour qu'il devienne : SamaEl (סמאל).

==> L'Arche qui a été construite avec ces dimensions a permis à Noa'h de combattre le vol (חמס) qui était répandu à cette génération, et d'être sauvé du déluge.

[Source (b'h) : compilation et traduction personnelle d'un divré Torah du rav Ozer Alport]

"Hachem dit à Avram : Va pour toi... vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

La terre d'Israël est un endroit providentiel où se cachent des secrets spirituels que tout le monde ne peut discerner. Seules des personnes très élevées méritent de percevoir ces mystères.
Hachem dit ici à Avraham que lui, méritera de voir ces choses cachées.
Tu iras "vers la terre que Je te montrerai" = c'est-à-dire que Moi, Je te ferai voir cette terre et ses secrets. Ce que tout un chacun ne peut pas voir par ses propres yeux physiques, Moi Je te le révélerai.

[rabbi Yaakov Moché Charlap - élève du rav Kook]

Si je savais qu'à mon arrivée au Ciel, ils diront : "un juif est arrivé", alors je n'aurais aucun souci.

[rabbi Moché de Kobrin]

[dans les bénédictions du matin, nous disons : chélo assani goy/goya (qui ne m'a pas fait non-juif(ve)).
En effet, de base nous sommes des "non non-juifs", mais ensuite nous devons par nos actions, notre comportement, mériter le plus beau des titres : celui de juif(ve)! ]

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-> Le rav Yéhouda Tsadka (Kol Yéhouda) écrit au nom du midrach que lorsque Moché [le plus grand des prophètes de l'Histoire du monde] entendit [au mont Sinaï le 1er des 10 Commandements] : "Je suis Hachem ton D." (ano'hi Hachem Eloké'ha - Yitro 20,2), il prononça la bénédiction : "barou'h ata Hachem ... chélo assani goy" (Maître du monde, Source de bénédictions ... qui ne m'a pas fait non-juif).

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-> "Il aurait été préférable pour l'homme de ne pas avoir été créé" (guémara Erouvin 13b).
Le rav Chimon Agassi rapporte que chaque matin nous prononçons la bénédiction "chélo assani goy". Cette bénédiction est construite par une négation. Pourquoi ne disons-nous pas : "chéassani Israël"?
La raison se fonde sur la conclusion des Sages : il aurait été préférable pour l'homme de ne pas avoir été créé, et s'il en est ainsi comment peut-on faire la bénédiction "chéassani Israël"? Cela irait à l'encontre de la conclusion des Sages.
Ainsi, nous réalisons la bénédiction "chélo assani goy", puisqu'étant créés, il est forcément préférable de l'avoir été en tant que juif.

[selon le 'Hizkouni, il y a 5 catégories dans la création, chacune ayant beaucoup plus de capacités que celle la précédant. Il y a : les minéraux, les végétaux, les animaux, les êtres humains, et les juifs. Ainsi, un juif se trouve au sommet de la Création, avec une responsabilité d'exploiter au mieux ses potentialités phénoménales.
b'h, quelle fierté et quelle responsabilité!]

Celui qui reçoit des honneurs n'est pas aussi grand que celui qui les accorde, car le premier est un preneur.
Et un preneur est toujours inférieur à un donneur.

[rabbi Raphael de Bershad]

La source de la tristesse, c'est l'orgueil : quand un homme pense que tout lui est dû, qu'elle a le droit à tout.

[Baal Chem Tov]

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-> L'orgueil entraîne souvent l'homme à la mélancolie.
[rabbi Pin’has de Koritz]

Parfois les "hauts et les bas" sont uniquement des "hauts".
Car tout l'objectif d'aller en "bas" est afin de nous permettre de grandir plus fortement, et de recommencer de nouveau, de se ressourcer mentalement, de restaurer sa vitalité et de renouveler sa vie.

[rabbi Na'hman de Breslev]

[nous ne désirons pas tomber, mais si Hachem fait que cela arrive, alors nous ne devons pas se morfondre, désespérer, mais au contraire y voir un occasion donner par D. pour nous permettre de parvenir à un niveau encore bien plus élevé qu'auparavant.]