Depuis ma jeunesse, j'ai vu à plusieurs reprises qu'un homme, une femme, une famille, un pays ou une ville impliqués dans une ma'hloket (désaccord, dispute, conflit), les deux parties n'en sortaient pas indemnes. Ils ont été frappés sur leur corps et sur leur argent, ...
Quelqu'un de sage y réfléchira et sera mévater (céder) ... il verra que pour tout ce qu'il perdra, il gagnera une récompense dans ce monde et dans le monde à Venir.
[rav 'Haïm Palagi ]
Il ne suffit pas d'acquérir les 48 attributs qui mènent à la Torah (cité dans les Pirké Avot). Pour acquérir véritablement la Torah, il faut être dégoûté du matérialisme au point d'en ressentir de l'amertume, tout comme l'olive est amère (d'où le symbolisme de l'olive, de l'huile).
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Kidouchin 49b]
Terre d’Israël = le lieu naturel de tout juif
+ Terre d'Israël = le lieu naturel de tout juif :
-> Des myriades de pensées traversent l'esprit de chaque personne au quotidien, des plus banales, comme ce qu'il faut manger et ce qu'il faut porter, à des idées bien plus complexes. Hachem est parfaitement conscient de toutes les pensées de tous les habitants de la planète, à tout moment.
La guémara (Béra'hot 58a) nous dit que ce signe incroyable de l'omniprésence d'Hachem est digne de sa propre bénédiction. Ainsi, lorsque l'on voit 600 000 personnes juives en un même lieu, on récite : "Barou'h 'hakham arazim" (Béni soit celui dont la connaissance englobe la sagesse des secrets).
La guémara pose une condition à la récitation de la bénédiction ci-dessus.
Oulla dit : "Nous suivons la règle selon laquelle il n'y a pas de foule à Bavel". Cela signifie qu'aucune signification particulière n'est donnée à une multitude de 600 000 juifs en dehors d'Israël, et que la bénédiction n'est pas récitée.
C'est d'ailleurs ce que dit le Rambam (Hilkhot Béra'hot 10,11) : "Celui qui voit 600 000 personnes réunies, s'il s'agit de non juifs, récite : "Ta mère est humiliée".
Mais s'il s'agit de juifs et qu'ils se trouvent en terre d'Israël, il récite : "Béni sois-tu, toi dont la connaissance englobe la sagesse des secrets".
Le Rambam indique clairement que cette bénédiction n'est récitée qu'en terre d'Israël. C'est également la décision du Elya Rabba (Ora'h 'Haïm 224:5) et du Kaf Ha'Haïm (Ora'h 'Haïm 224:5:15).
Le Maadané Yom Tov (Massé'het Béra'hot 9:400), un commentaire sur le Roch écrit par l'auteur du Tossafot Yom Tov, fait des commentaires étonnants sur cette halakha.
Il prouve que l'opinion du Roch concorde avec l'opinion du Rambam selon laquelle cette bénédiction n'est pas récitée en dehors d'Israël. Il poursuit en expliquant pourquoi il en est ainsi.
Après tout, si la bénédiction concerne un grand nombre de personnes rassemblées, pourquoi l'endroit où elles se trouvent ferait-il une différence?
Il répond qu'il n'est approprié de louer Hachem en voyant un tel rassemblement de juifs qu'en terre d'Israël, le lieu où chaque juif a sa place.
Cependant, en dehors d'Israël, qui n'est pas un lieu où les juifs ont naturellement leur place, il n'est pas approprié de réciter cette bénédiction.
"Nos rabbanim ont enseigné : la terre d'Israël a été créée en premier, et le reste du monde a été créé après ...
Hachem abreuve la terre d'Israël par lui-même, alors qu'Il abreuve le reste du monde par le biais d'un intermédiaire (l'ange Tutélaire de chaque nation) ...
La terre d'Israël boit l'eau de pluie, tandis que le reste du monde boit les restes ...
La terre d'Israël boit en premier, tandis que le reste du monde boit en dernier ... Cela ressemble à une personne qui fait du fromage : elle prend la partie comestible et laisse le reste."
[guémara - Taanit 10a ]
-> Le Rachba, cité par Ein Yaakov, explique que le but de cette guémara est de transmettre le message que la terre d'Israël est au centre d'intérêt de la hachga'ha d'Hachem (Providence Divine).
-> Le Maharcha cite le Rachba ci-dessus et développe ses propos. Bien sûr, tout et chaque endroit dans le monde est soumis à la Providence divine. Cependant, l'implication d'Hachem en terre d'Israël est beaucoup plus importante que dans les autres endroits parce qu'Hachem aspire à la Terre sainte et la désire.
Les exemples cités dans la guémara, que la terre d'Israël a été créée en premier et reçoit la pluie avant les autres terres, démontrent que la création de la terre d'Israël était le but premier de la création de l'univers.
Toutes les autres terres ne sont qu'un sous-produit (une imitation infinie moins bonne) de la terre d'Israël.
Nos Sages apprennent cela du fait que le verset se réfère à la terre d'Israël comme "eretz" (la terre, tandis qu'en dehors : 'houtz la Aretz est appelé "'houtsot" (la périphérie).
"Comme il levait les yeux et regardait, il vit 3 personnages debout près de lui. En les voyants, il courut à eux du seuil de la tente et se prosterna à terre" (Vayéra 18,2)
-> Le Ohr ha'Haïm commente :
"Il a levé ses yeux et il a vu 3 hommes" : l'intention du verset est de nous dire, que ce qu'il a vu en vérité, c'était des anges venus sous forme humaine afin d'être invités par Avraham pour les raisons qui sont connues.
C'est pour cela que le verset dit : "et il vit et voici" (pourquoi cette répétition) l'explication étant : ce qu'il a vu, en vérité, c'était des anges. Et si la Torah avait dit : et il a vu 3 hommes, alors ça aurait été comme si la Torah avait employé un langage mensonger que D. préserve.
Le verset dit "se tenaient sur lui" pour nous dire qu'Avraham a reconnu qu'ils étaient des envoyés venus pour lui, pour son besoin.
Donc il était la raison d'être de leur présence (c'est pour ça que le verset dit "qu'ils se tenaient sur lui", parce qu'ils venaient pour lui).
Ainsi, le verset continue et nous dit : "sur lui", et en voici l'explication "pour lui" pour permettre à Avraham de réaliser la mitsva d'hospitalité. Avraham reconnut que c'était des anges divins, car il était habitué à voir des anges dans le passé.
"Il vit 3 personnages debout près de lui" = Pourquoi la Torah se répète-t-elle en disant "il vit ... et il vit ..."?
C'est pour nous apprendre que le simple fait d'avoir vu les anges lui a amené la guérison de ses souffrances. Et de suite, il a pu courir vers eux, car une ange voit de loin, et il n'a pas besoin de se rapprocher du malade pour le guérir.
Ainsi, à peine l'ange Raphaël a-t-il vu Avraham de loin qu'il réalisa sa mission et le guérit.
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-> "Qu'on aille quérir un peu d'eau ; lavez vos pieds et reposez sous cet arbre. Je vais apporter une tranche de pain, vous réparerez vos forces, puis vous poursuivrez votre chemin, puisqu'aussi bien vous êtes passés près de votre serviteur.
Ils répondirent : Fais ainsi que tu as dit" (Vayéra 18,4-5)
-> Le Ohr ha'Haïm commente :
Lorsqu'Avraham propose un peu d'eau aux anges, cela fait allusion au fait qu'Avraham leur a proposé d'étudier la Torah avec eux, la Torah est comparée à l'eau.
Il faut également savoir que la Torah a 2 sens : un sens simple et un sens profond mystique.
C'est pour cela qu'Avraham leur a dit : "prenez un peu d'eau" c'est-à-dire venez étudier le sens simple de la Torah et "purifiez vos jambes", qui sont les parties basses du corps qui sont dévoilées.
Ensuite il leur dit : "reposez-vous sous l'arbre", qui symbolise aussi la Torah comme il est écrit "la Torah est un arbre de vie pour celui qui s'y attache", et il leur dit aussi : "prenez un morceau de pain" le pain étant comparé ici au secret de Torah et rassasiez votre spiritualité de ses profondeurs, car les profondeurs de la Torah rassasient le cœur d'un homme, comme le pain rassasie un homme.
"Un morceau de pain" : en hébreu, un morceau de pain se dit : "pat lé'hem" (פת לחם), où לחם (pain) a une valeur numérique de 78, soit 3 fois 26, qui est la valeur numérique du Nom Divin.
Cela veut dire qu'Avraham les a invités à manger de ce pain qui a cette valeur symbolique et ce pouvoir de faire vivre tous les mondes (spirituels et matériels).
Le verset et nous dit : "car c'est la raison pour laquelle vous êtes passés chez votre serviteur", bien que nous ayons expliqué précédemment que dans les paroles d'Avraham se sont cachées les profondeurs de la Torah, malgré cela, l'interprétation simple du verset ne change pas.
Egalement dans la nourriture elle-même, il y a des secrets merveilleux [comportant le raffinement d'un homme], comme il est écrit : "Un tsadik mange pour rassasier son âme" (Michlé 13,25) [c'est-à-dire pour renforcer son côté spirituel], c'est pour cela qu'Avraham dit aux anges : "ainsi vous êtes passés chez moi sous forme humaine", pour nous enseigner que la nourriture qui en apparence est matérielle a également un côté spirituel.
Alors les anges ont répondu, "oui", comme tu nous l'as dit nous ferons, ils ont donc accepté ce qu'Avraham leur a proposé.
Cela fait également allusion à ce que Avraham leur a proposé de manger des plats spirituels [qui sont les secrets de la Torah] qui conviennent à leur niveau.
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-> "L'un deux reprit : Venir, je reviendrai vers toi à pareille époque, et voici un fils sera né à Sarah ton épouse.
Or, Sarah l'entendait à l'entrée de la tente qui se trouvait derrière lui." (Vayéra 18,10)
-> Le Ohr ha'Haïm commente :
L'ange dit à Avraham : " Venir, je reviendrai vers toi", l'homme (l'ange Mikhaël) avait pour mission d'annoncer la naissance d'Its'hak l'année suivante à cette même date. On doit essayer de comprendre la raison pour laquelle la Torah se répète-t-elle en disant : " Venir, je reviendrai".
En vérité, l'ange est venu faire une allusion à Avraham, en lui disant : "venir je reviendrai vers toi à la même époque que maintenant et voici que Sarah aura un fils".
Pourquoi la Torah nous précise-t-elle "pour Sarah"?
C'est pour nous apprendre que l'âme (néchama) de cet enfant descend d'un monde supérieur féminin. C'est la raison pour laquelle Its'hak n'a pas pu avoir d'enfants jusqu'à l'âge de 37 ans.
Vient le verset et nous répète : "je reviendrai une 2e fois", afin de donner à cet enfant une âme qui provient du monde masculin et cela s'est passé au moment du sacrifice d'Its'hak (où il a reçu son âme masculine à l'âge de 37 ans) comme il est marqué : "il a rappelé l'ange de D. à Avraham", pour nous dire que l'ange est revenu une 2e fois chez Avraham.
Ce sont donc les 2 moments où D. a exaucé Avraham : une première fois qu'il y aura dans le monde Its'hak ; et une 2e fois pour lui donner une âme masculine afin qu'il puisse enfanter.
+ "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction"
[guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]
-> [De même qu'à Pessa'h on doit s'imaginer réellement en train de sortir d'Egypte, de même] on doit se considérer comme si l'on était personnellement exilé de Jérusalem, [prendre conscience des massacres atroces de Jérusalem, de la vision du Temple en feu ... ].
Le deuil de cette année ne doit pas être le même que celui de l'année dernière et des années précédentes.
Chaque année a son propre lot de détresse et de défis, pour lesquels nous devons nous lamenter.
['Hatam Sofer - 7 Av 5559]
Les pensées de sainteté et de téchouva qui provoquent la tristesse doivent être évitées. Il faut servir Hachem avec joie.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,11 ]
La forme la plus élevée de téchouva est la téchouva pour honorer Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 4,8 ]
La mitsva d’être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!
+ La mitsva d'être joyeux à Yom Tov = un excellent remède!
-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 488) écrit :
"La Torah déclare : "Vous vous réjouirez de vos fêtes" (véssamarta bé'hagué'ha - Réé 16,14).
Nos Sages (guémara 'Haguiga 8a) disent : "Réjouissez-vous de diverses manières", en mangeant de la viande, en buvant du vin, en revêtant de nouveaux vêtements, en donnant des fruits et des friandises aux enfants ..."
Nos Sages (guémara Pessa'him 109a) disent : "Il faut être heureux le jour de Yom tov, avec sa femme, ses enfants et les membres de sa famille ... Comment les rendre heureux?
Les hommes avec ce qui leur convient : du vin. Les femmes avec ce qui leur convient : de beaux vêtements."
La Torah nous oblige [également] à accueillir dans nos foyers les pauvres, les convertis et les personnes [socialement] faibles [afin qu'ils puissent également se réjouir avec nous le jour de Yom tov].
[C'est un besoin naturel pour] les gens d'être heureux de temps en temps. Ce n'est pas moins important que notre besoin de nourriture, de repos et de sommeil.
Hachem a voulu nous accorder à nous, Ses brebis [la capacité de transformer ce besoin naturel en mitsva], et il nous a donc ordonné d'être heureux pour Son nom ...
Hachem a établi plusieurs moments dans l'année comme yamim tovim pour se souvenir des miracles et de la bonté qu'Hachem a accompli pour nous, et à ces moments-là, Hachem nous a ordonné d'être heureux/joyeux.
Il s'agit là d'un excellent remède : être heureux au nom d'Hachem. Cela nous empêche de nous éloigner du bon chemin.
[plus nous faisons l'effort de développer des moments de joie totale avec papa Hachem, moins nous sommes tentés d'aller voir ailleurs car nous sommes comblés! ]
Quelqu'un qui réfléchit à ces questions, sans chercher à les réfuter, verra la logique de mes propos."
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-> Lorsqu'une personne est incapable d'être vraiment joyeuse, elle doit faire semblant de l'être extérieurement, et cela se transmettra à son intériorité.
Le Yisma'h Israël dit qu'un indice à ce sujet se trouve dans les mots : "Et tu seras seulement joyeux" (וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15). Les premières lettres de ces trois mots forment שוא (chav - pour de faux), ce qui signifie qu'une personne doit faire semblant d'être heureuse et éprouver une fausse joie, parce que la fausse joie finira par conduire à la vraie joie.
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+ Danser à Yomtov est plus noble que la prière :
-> Le Rabbi de Karlin affirme (Beit Aharon - paracha Emor) que danser joyeusement à Yomtov est un niveau encore plus élevée que tout ce que l’on peut atteindre par la prière. En effet, lorsqu’on prie, on ne parle qu’avec la bouche, mais lorsqu’on danse joyeusement, on élève tout son corps.
"Tout démarre de la nécessité de rectifier nos mauvais traits de caractère qui sont encore plus graves que nos fautes elles-mêmes."
[Rachach - Nahar Shalom]
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Le Rachach y explique également que les 4 sources de dommages de l'homme sont : l'orgueil, les paroles vaines, les plaisirs du corps et la tristesse. On s'efforcera donc de développer l'humilité, le silence, le retrait des plaisirs corporels et la joie constante.