Si cela nous serait avantageux de comprendre les voies d'Hachem, alors Il ne nous aurait pas refusé de les comprendre.
C'est à notre bénéfice de devoir faire un "acte de foi", en acceptant le jugement d'Hachem même lorsque notre logique ne peut pas l'apprécier.[Bné Yissa'har]
"Même si nous n'avons aucun autre mérite que celui d'avoir constamment attendu la Délivrance Divine (guéoula), nous mériterons d'être délivrés."
[ 'Hida
- commentaire sur le passage de la Amida : "... ki lichouaté'ha kivinou kol ayom"
"Dans Ta délivrance, élève sa gloire (du machia'h, descendant de David), car nous attendons Ta délivrance chaque jour".]
Si une mère éprouve une pitié excessive pour son fils et le laisse dormir plutôt que de le réveiller pour aller prier et étudier la Torah, c'est comme si cette femme trop tendre faisait cuire l'âme de son enfant.
[Chla haKadoch -
sur Eikha 4,10 : "de tendres femmes ont fait cuire leurs enfants [morts] de leurs propres mains pour s'en nourrir"]
Le sommeil est considéré comme un soixantième de la mort. (guémara Béra'hot 57b)
En constatant que D. nous rend notre âme chaque matin, nous sommes convaincus qu'Il ressuscitera les morts à l'ère messianique.
-> Individuellement :
Hachem rend l'âme au corps tous les matins.
De même que D. rend à chacun son âme et lui permet de s'éveiller de son sommeil, lors de la venue du machia'h, il causera un éveil spirituel de la nation juive toute entière.
[midrach Cho'har Tov - Téhilim 25 - rapporté dans Méam Loez (3,23)]
-> Collectivement :
"Elles se renouvellent chaque matin, grande est Ta promesse" (Eikha 3,23)
Chaque nation connaît "un matin", un moment où elle atteint la gloire. A ce moment-là, Hachem renouvelle également Son peuple et l'aide à supporter les difficultés de l'exil.
Le dévouement de D. à notre égard renforce notre foi en "notre matin" qui viendra aussi, lorsque nous nous réjouirons de la venue du machia'h.
[midrach Eikha 3,8]
Pour le peuple juif, Jérusalem n'est pas seulement une ville mais un "être vivant" : ses pierres ont un cœur et ses murailles versent des larmes.
Après la destruction de la ville, les routes de Sion ont pris le deuil.
De même qu'un endeuillé se laisse pousser les cheveux, les routes de Sion ont été envahies par des herbes folles, une manifestation physique de son chagrin.[Méam Loez - Eikha 1,4 : "Les routes de Sion sont en deuil"]
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+ "Jérusalem : Est-ce là la ville qu'on appelait le summum de la beauté, la joie de toute la terre" (Eikha 2,15)
-> "De Sion (Jérusalem), ce centre de beauté, Hachem rayonne" (Téhilim 50,2)
-> "Comme elle se dresse magnifique, joie de toute la terre, la montagne de Sion (Jérusalem)" (Téhilim 48,3)
-> "10 mesures de beauté sont descendues dans le monde. Jérusalem en a pris 9 et le reste du monde, une" (guémara Kidouchin 49b)
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-> Jérusalem n'avait aucun besoin de se flatter, elle était "la joie de toute la terre", et toutes les nations reconnaissaient sa beauté, sans éprouver la moindre trace de jalousie.
D'ailleurs, les rois des pays lointains construisaient des palais en terre sainte pour jouir de sa beauté.
Les mots : kélilat yofi (le summum de la beauté - כלילת יפי) ont la même valeur numérique (596) que le nom : "Jérusalem" (ירושלים) ...
La [forte] présence de la Présence Divine (chékhina) elle-même [à Jérusalem] ajoutait à la joie et la beauté de la ville sainte.
[Méam Loez - Eikha 1,15]
Si quelqu'un accomplit la mitsva d'honorer ses parents (kiboud av va'em), il sera béni de tranquillité, de succès, d'une longue vie, et d'une aide Divine dans ce qu'il entreprend.
[Rabbénou Bé'hayé - Vaét'hanan 5,16]
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-> Tout celui qui veut la vie, la santé, des biens dans ce monde, ainsi que dans le monde à venir, doit réaliser la volonté de Hachem, ainsi que celle de ses parents.
[midrach Tana déBé Eliyahou rabba - chap.26]
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-> Tout celui qui honore ses parents comme il le faut aura des enfants qui l'honoreront comme il le faut.
[midrach Tan'houma Kédochim 15]
-> "Honore ton père et ta mère, comme te l'a prescrit Hachem, ton D., afin de prolonger tes jours et vivre heureux"
[Vaét'hanan 5,16]
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-> Une personne doit être vigilante et faire de son mieux pour amener de la joie à ses parents de toute façon qu'elle peut le faire.
[Séfer Matok miDvach - chap.7]
-> Si un parent est préoccupé par son enfant qui est parti dans un trajet/voyage, cet enfant doit informer ses parents au moment où il arrive sans encombre à destination, et ne pas laisser leur inquiétude continuer même une seconde supplémentaire.
[Séfer 'Hassidim - siman 575]
-> Le vendredi soir, le Arizal se déplaçait tout spécialement chez sa mère pour embrasser sa main.
Il disait que grâce à cela il a pu atteindre de très hauts niveaux dans son service d'Hachem.
-> Rabbi 'Haïm Palaggi a vécu une longue vie, et il affirmait que c'était grâce au mérite de son kiboud av va'ém.
Il s'occupait d'eux, même lorsqu'ils ne comprenaient pas ce qui se passait autour d'eux.
De même le 'Hazon Ich, qui ne perdait pas une seconde, se rendait chaque jour chez sa mère pour lui parler et la rendre heureuse. Parfois, il y restait très longtemps.
-> Même après leur mort, on peut honorer ses parents. En effet, chaque mitsva que nous faisons, élève leur âme et leur amène de la joie au Gan Eden.
A chaque fois, c'est comme lui envoyer un cadeau [de mérites, dans le monde de l'éternité, sachant que le défunt ne peut plus en acquérir seulement par lui-même].
Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem?
+ Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem?
-> Hachem fait résider Sa présence (chékhina) juste au-dessus d'un malade.
[guémara Shabbath 12b]
-> La Présence Divine entoure un malade de la même façon que le sable entoure l'océan.
[Zohar - paracha Pin'has]
=> De même que lorsqu'un enfant est hospitalisé, ses parents donne à cet enfant toute leur attention, car à ce moment il en a besoin plus que les autres enfants, il en est de même d'une façon infiniment plus forte avec papa Hachem.
-> Des fidèles s'interrogèrent à savoir pourquoi leur rav, le Sdé 'Heméd, allait rendre visite à un grand racha qui était malade.
Le Sdé 'Hémed (rav 'Hizkiyahou Médini) leut répondit : "Tout d'abord, il est dit que même le plus grand racha de notre peuple est plein de mitsvot comme la grenade. Et ensuite, on ne rend pas seulement visite au malade, mais aussi à la Présence Divine qui plane au-dessus de son lit".
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-> "Il bénira ta nourriture et ta boisson et J'écarterai toute maladie du milieu de toi" (Michpatim 23,25)
Le Mabit (Beit Elokim - chap.1) explique que lorsque Hachem donne une bénédiction, le texte emploie : "ouvéra'h" (וּבֵרַךְ) = Il donne une bénédiction (à tout le monde).
Cependant, lorsqu'il s'agit de guérir les gens, le texte utilise : "vassiroti" (וַהֲסִרֹתִי - J'écarterai).
En effet, Hachem vient personnellement demeurer auprès de chaque malade ("du milieu de toi") et L'aide avec sa maladie
Le rabbi de Slonim dit que cette réalité de prendre conscience de l'extrême proximité, amour de Hachem en ce moment difficile, lui a permis de supporter de grandes souffrances lors de son séjour à l'hôpital.
-> D'ailleurs, puisque le lieu où est un malade devient un endroit saint (D. s'y trouvant fortement), nos Sages (guémara Shabbath 12b) disent que lorsque l'on rend visite à un malade, nous devons traiter ce lieu avec un profond respect.
[par exemple, Rachi commente cette guémara, en disant que l'on doit être bien habillé en rendant visite à un malade.
Par ailleurs, selon la halakha, on peut s'asseoir plus bas ou au même niveau qu'un malade mais pas plus haut, et cela par respect pour la Présence Divine qui y réside.]
-> Le Lévouch (Yoré Déa 355) écrit :
"Lorsque nous faisons une prière en face d'un malade, c'est comme si nous nous tenons juste en face de la Présence Divine".
[ainsi, la maladie ne doit pas nous pousser à désespérer (se sentant rejeté par Hachem), mais au contraire nous devons internaliser à quel point Il nous aime, et en profiter pour prier, pour se rapprocher de Lui par de l'humilité et de la téchouva.]
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-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chp.10) enseigne que nous tous ici en exil (gualout), nous sommes considérés comme étant malade.
En effet, d'une certaine façon, nous sommes tous souffrants. Nous sommes éparpillés parmi les nations, et nous ne sommes pas dans la position que nous devrions avoir.
C'est pourquoi Hachem est très proche de chacun de nous.
-> b'h, voir également à ce sujet : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
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-> Dans la amida, nous disons : "béor pané'ha, natata lanou" (par la lumière de Ta face, tu nous as donné) = d'une certaine façon, Hachem rayonne d'excitation, de bonheur lorsqu'il nous donne.
Malheureusement, nous pensons qu'Il est un juge très strict qui cherche à nous nuire (j'ai pas ce que JE veux, c'est pas comme JE veux, ...), et cela nous empêche de nous approcher de Lui en prière, ce qui Lui permettrait d'encore plus nous donner!
[La prière est le conduit permettant d'amener une bénédiction d'En-Haut sur nous-même. Ainsi, ne pas prier c'est se priver de plein de belles choses dont papa Hachem souhaite nous combler! ]
Sale juif!
+ Sale juif! :
-> A l'époque de la destruction du Temple, le terme "juif" était devenu un qualificatif injurieux, au point que lorsque 2 prostituées se sont lancées des insultes et des railleries dans les rues d'Achkelon, l'une s'est moquée de l'autre en lui disant : "Ton visage ressemble à celui d'un juif!"
Lorsque par la suite, elles se sont réconciliées et se sont demandé pardon, l'une a dit à l'autre : "Je peux tout te pardonner sauf d'avoir dit que je ressemblais à un juif!"
[midrach Eikha 1,39]
A chaque fois qu'une personne est capable de dominer son yétser ara et de faire le bon choix, alors elle amène de la gloire à Hachem.
[Zohar - paracha Térouma]
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-> La guémara ('Houlin 91a) dit que lorsque Yaakov se battait contre l'ange, la poussière de leur bataille s'élevait jusqu'au Trône Divin.
Certains commentateurs expliquent que Yaakov se battait contre son yétser ara, et l'odeur agréable de cette lutte s'élevait vers Hachem et Lui amenait de la satisfaction.
=> Lorsque l'on se bat contre notre yétser ara, il faut se focaliser sur le positif : nous renforçons la gloire de D. dans ce monde, et chaque miette d'effort que nous faisons s'élève jusqu'à Hachem et Lui apporte une satisfaction énorme, ...
Certes c'est fatiguant de lutter contre notre yétser ara, mais plus on y mettra d'efforts, plus cela sera apprécié par D. et grandira encore davantage Son Nom!
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-> Lorsque Yaakov s’est battu contre l’ange d’Essav, il est écrit : "un homme [ange] lutta avec lui" (vayéavék ich imo – וַיֵּאָבֵק אִישׁ עִמּוֹ), et le mot : "vayéavék" (lutta – ויאבק) a la même guématria que : kissé hakavod (Trône de Gloire d'Hachem - כסא הכבוד) [en comptant le 1 du kollel].
[le Baal haTourim]
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-> Malgré les multiples tentations qu'exerce le mauvais penchant sur l'homme pour le faire fauter, dans son for intérieur et dans le fond de "son cœur", le yétser ara souhaite que le juif le domine afin de satisfaire Hachem.
Ainsi, lorsque le juifs gagne contre son penchant et ne succombe pas à la tentation, le mauvais penchant en éprouve une très grande joie car cela permet de réaliser doublement la volonté du Créateur :
1°/ Lui-même accomplit le rôle que lui attribua le Créateur, c'est-à-dire éprouver l'homme.
2°/ L'homme remplit la volonté du Créateur en n'écoutant pas les conseils de son penchant.
A ce moment-là, une très grande joie remplit les cieux et le mauvais penchant a le mérite de réciter un cantique devant son Créateur, car alors il a rempli sa mission d'une façon pleine et entière.
Mais si le juif succombe aux incitations du mauvais penchant, cela est considéré comme une rébellion contre la volonté Divine et cela entraîne une grande "souffrance" pour le Maître du monde.
Dans ce cas, à cause de cette "douleur", l'ange n'a pas le mérite de réciter un cantique.
[basé sur le Maguid de Koznitz (dans son Avodat Israël) ; rapporté par le rabbi Pin'has Friedman]
-> Le rabbi Pin'has Friedman ajoute :
Au sujet du combat entre Yaakov et l'ange, nos Sages disent que la poussière de leurs pieds monta jusqu'au Trône Divin, toute la nuit jusqu'au matin ... (cf.Vayichla'h 32,27) ... et alors selon la guémara ('Houlin 71b), [l'ange devait partir car] : "Depuis l'instant où j'ai été créé, le moment pour moi d'entonner un cantique n'est jamais venu jusqu'à ce jour".
La raison est que c'est précisément maintenant après que Yaakov l'ait vaincu d'une victoire complète et entière, qu'est arrivé le moment tant attendu de dire un cantique devant le Créateur sur cette grande victoire.
En effet, ici, ce n'est pas seulement le mauvais penchant qui remplit sa mission en combattant Yaakov, mais ce fut également la victoire de Yaakov sur le mauvais penchant. Cela réjouit pleinement le Créateur et donc méritait un cantique.
A ce sujet l'Admour de Belz dit : après la victoire de Yaakov contre l'ange d'Essav, il est écrit : "Yaakov demanda (à l'ange) et dit : dis-moi ton nom ; il répondit : pourquoi demandes-tu mon nom, et il le bénit là-bas".
D'après le sens littéral lorsqu'il est écrit "il le bénit là-bas", c'est l'ange qui bénit Yaakov d'après sa propre demande : "Je ne te laisserai pas partir jusqu'à ce que tu 'aies béni".
Cependant dans la traduction de Yonathan ben Ouziel, il est écrit : "Yaakov le bénit là-bas" = c'est-à-dire qu'en fait, c'est Yaakov qui bénit l'ange et non pas le contraire.
Sur ce point, l'Admour de Belz s'étonne : "Existe-t-il une sorte de bénédiction qui conviendrait pour bénir l'ange d'Essav, le mauvais penchant (yétser ara)?"
L'admour explique que lorsqu'est arrivé le moment pour l'ange d'Essav de chanter un cantique par le mérite d'avoir été vaincu par Yaakov, alors Yaakov le bénit : "Que tu puisses toujours mériter de te soumettre devant les enfants d'Israël et de dire des cantiques sur leurs victoires". Amen!
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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) nous explique que pour mener son combat physique avec Yaakov, le Satan dut se vêtir d’un corps matériel et descendre dans ce bas monde. Le danger encouru par cette chute vertigineuse (du Ciel à la terre), s’est accru lorsque le Patriarche le saisit pour lui porter un coup mortel. De toute son existence, jamais le Satan ne s’était trouvé dans une situation aussi défavorable.
Ainsi, lorsqu’il réussit à s’échapper des mains de Yaakov, fallait-il qu’il remonte au Ciel afin de remercier Hachem pour le miracle dont il fut gratifié, à l’instar d’un malade qui guérit ou un détenu qui sort de prison qui se doivent de réciter la bénédiction du "Gomel" en guise de remerciement à Hachem pour Ses Bontés octroyées.
La louange devant D. que devait réciter le Satan, à l’aube du jour qui suivit son combat avec Yaakov, fut une première dans toute son existence.
-> sur ce verset, voir également : https://todahm.com/2015/12/27/4179-2
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-> b'h, également : https://todahm.com/2020/09/21/15139
Le plus grand bien pour un homme, c'est d'être toujours dans la joie ; car cela le conduit à faire tout ce qui est bien.
C'est ainsi que le mauvais penchant ne cherche qu'à faire tomber l'homme dans la tristesse et le découragement.
C'est le but qu'il cherche quand il le fait fauter, car la tristesse ôte de l'homme sa raison et l'éloigne peu à peu d'Hachem, jusqu'à le faire tomber dans les abîmes.
[Emounat Israël]
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-> Toute la raison pour laquelle un homme peut être éloigné d'Hachem, c'est parce qu'il ne réfléchit pas posément à son objectif dans le monde, et à quoi mène la recherche des plaisirs de ce monde.
S'il pensait sereinement à cela, il reviendrait assurément vers Hachem.
Mais ce qui l'empêche de penser, c'est la tristesse.
Seule la joie conduit l'homme à poser son esprit et à le guider là où il le souhaite.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan]
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-> La tristesse empêche radicalement l'homme de s'attacher à Hachem. Même s'il s'affaire à la Torah et aux mitsvot, s'il le fait avec tristesse, ces bonnes actions ne pourront pas le lier à Hachem ...
Par la tristesse, non seulement on ne peut pas vaincre son penchant, mais en plus on tombe entre ses mains.
[Vayomer Moché]
-> Dans le même sens, le Vayomer Moché enseigne également :
"La tristesse n'a absolument pas sa place dans la sainteté. Les serviteur d'Hachem se réjouissent dans leur service. Ainsi, celui qui pense qu'en s'attristant sur ses fautes, il arrivera à s'en écarter et à vaincre son mauvais penchant, se trompe complètement. Au contraire, par la tristesse, il risque encore plus de tomber entre les mains de son penchant.
Hachem ne réside que dans la joie."