Aux délices de la Torah

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Au mont Sinaï = don de la vie, d’une relation intime avec Hachem

+ Au mont Sinaï = don de la vie, d'une relation intime avec Hachem :

-> Chacun d'entre nous, tous les hommes, les femmes et les enfants, étions présent au mont Sinaï et nous avons été témoins de la grande révélation du don de la Torah.
Les coups de tonnerre ont cessé. Les éclairs ont disparu. Et alors que le monde était plongé dans cette grande quiétude, la voix d'Hachem s'est fait entendre avec le premier commandement : "Je suis Hachem ton D.".
A cet instant, notre âme quitta notre corps. Hachem a aspergé chacun d'entre nous d'une rosée revivifiante, nous accordant une vie renouvelée.

À ce moment-là, nous avons reçu une vie entièrement nouvelle, une vie fondamentalement différente de celle que nous avions connue auparavant.
[Avec l'âme qui est revenue en nous,] nous ne pouvons plus vivre sans connaître Hachem, nous ne pouvons plus vivre sans Torah.
Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
[d'une certaine façon, au mont Sinaï, nous avons perdu notre âme et Hachem nous a donné une plus élevée, plus adaptée à cette relation avec la Torah, avec toujours davantage de proximité avec Hachem.
Ainsi, le don de la Torah au Sinaï, c'est le don de l'âme juive en chacun de nous (une partie Divine extrêmement plus élevée que celle des non-juifs), qui aspire à toujours renforcer notre attachement avec Hachem, par le bien de la Torah. ]

Depuis, sans lien avec Hachem, notre vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Nous ne recherchons qu'une seule chose dans la vie ; une seule chose nous revitalise : nous voulons vivre avec Hachem. Nous voulons Le connaître, Lui parler, penser à Lui, Lui donner de la satisfaction.
Sans Lui, nous n'avons pas de vie. Être avec Hachem, c'est notre bonheur, notre joie et notre plaisir dans la vie.
[...]

Ce n'est pas toujours facile ; nous sommes tous confrontés à des défis et à des difficultés à certains moments. Mais il y a quelque chose qui nous remplit de joie, de vitalité et de force intérieure ; quelque chose qui est notre raison d'être et qui fait que notre labeur en vaut la peine.
Depuis que nous avons reçu la Torah au Sinaï, nous avons reçu la vie : une vie qui est purement pour Hachem.
Quoi qu'il arrive dans la vie, nous vivons avec Hachem ; nous savons qu'Il est [toujours] avec nous.
... C'est notre réconfort, c'est ce qui nous console et nous remplit de vitalité, même dans les moments de défi et de douleur ...

Tel est le pouvoir d'un juif. Nous sommes capables de survivre à une adversité extrême ; nous avons d'énormes réserves de force intérieure pour supporter tout ce à quoi nous sommes confrontés, grâce à la puissance de notre foi.
Nous sommes prêts à faire tout et n'importe quoi pour Hachem : pour Lui, cela vaut la peine d'endurer tous les types de défis, de déployer des efforts surhumains et de faire preuve d'une dévotion sans pareille.
Un juif sait que donner à son Créateur de la satisfaction est la meilleure chose de la vie, notre véritable bonheur. Plus que tout, nous voulons donner à Hachem du plaisir (na'hat), car nous savons à quel point nous sommes précieux pour Lui.
[Hachem est toujours avec nous, et Il est fier de chacune de nos actions lorsque l'on suit sa volonté, lorsque l'on se tourne vers Lui en prière, en remerciement, ... ]
[...]

Le roi David dit : "Pour moi, la proximité d'Hachem fait mon bonheur" (vaani kirvat Elokim li tov - Téhilim 73,28).
Dans les situations les plus difficiles, nous pouvons trouver l'illumination divine et notre véritable vitalité, la proximité avec Hachem, et vivre une vie heureuse avec Hachem.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

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=> Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
En nous donnant la Torah au mont Sinaï, Hachem nous a donné la capacité de vivre une vie où à chaque moment on peut se lier, s'unir davantage avec Lui.

+ L'observation du Shabbath en Egypte :

[ Pharaon dit: ] "Allons, usons de sagesse envers lui" (Chémot 1,10)

-> Le midrach (Otsar haMidrachim - 'Hanoucca) dit que le plan de Pharaon était d'amener les juifs à cesser d'observer le Shabbath.

-> Le rabbi de Kretchnif (cité dans Guilyon Divré Torah) explique ce midrach en citant le Tour (Ora'h 'Haïm 281), qui dit que la raison pour laquelle nous récitons la prière de "Yisma'h Moché bématnat 'helko" le Shabbath est parce que Moché a vu que l'esclavage en Egypte était très difficile pour le peuple juif, et il a donc demandé à Pharaon de leur donner un jour de congé chaque semaine. Pharaon accepta et dit qu'ils pourraient avoir un jour de congé le Shabbath.
Moché fut très heureux de cette décision, et c'est ce à quoi fait référence la prière de "Yisma'h Moché bématnat 'helko".

Le midrach (Chémot rabba 5,18) décrit ce que les juifs faisaient le Shabbath, lorsqu'ils étaient libres de travailler. Il dit qu'ils avaient des rouleaux sur lesquels il était écrit qu'Hachem les délivreraient parce qu'ils se reposaient le Shabbath, et ils les lisaient chaque semaine.
Ils se réunissaient également en groupes et racontaient les histoires des Avot, ce qui était pour eux une source d'encouragement. Le fait que les dernières lettres des mots "ét Yaakov ich" forment le mot "Shabbath" y fait allusion.

C'est une allusion au fait que chaque Shabbath en Egypte, les juifs se réunissaient et racontaient les récits de Yaakov et des autres Avot comme une source de 'hizouk (encouragement, renforcement moral).

Pharaon et les égyptiens ne pouvaient pas comprendre. Comment les juifs pouvaient-ils être de si bonne humeur alors qu'ils travaillaient si dur toute la journée?
Ils enquêtèrent jusqu'à ce qu'ils arrivent à la conclusion que le jour du Shabbath était la source de leur force.

C'est pourquoi ils décidèrent de ne plus leur donner congé le Shabbath. En conséquence, lorsque le verset dit que Pharaon a utilisé la sagesse pour comploter contre les juifs (v.1,10), cela signifie qu'il a réfléchi à la question pour déterminer la source de leur force. Lorsqu'il s'est rendu compte que c'était Shabbath, il a décidé de les forcer à ne pas l'observer.

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=> L'exil égyptien contient en lui tous les autres exils à venir après lui. Ainsi, si même Pharaon a compris à quel point le Shabbath est indispensable pour nous donner la force nécessaire pour vivre une vie de juif(ve) épanouie, alors à plus forte raison nous devons nous motiver sur l'importance de ce jour, et en profiter à fond, b'h!

Créer des frontières pour soi-même

+ Créer des frontières pour soi-même :

 "Et voici les noms des enfants d'Israël qui vinrent en Egypte avec Yaakov" (véélé chémot bné Israël, aba'im mitsrayéma - Chémot 1,1)

-> Le Sefer Ahavat Shalom explique que nous pouvons comprendre le verset comme suit : "Israël haba'im Mitsrayéma" = si quelqu'un veut atteindre le niveau d'une personne digne du titre élevé de "Israël", il doit "se créer des frontières". [mitsrayim (Egypte) -> métsarim (limites) ]
En d'autres termes, nous devons affliger notre corps en se fixant des limites. On doit fixer des heures pour la Torah et la prière, les mitsvot, les actes de bonté, pour s'immerger dans le mikvé, ...
Sans créer ces "limites" physiques, on ne peut pas atteindre le niveau élevé d'un véritable "Israël".

Le rôle unique de chaque juif

+ Le rôle unique de chaque juif :

"La vie de chaque personne est mesurée. Certaines personnes reçoivent un grand récipient et d’autres en reçoivent un petit. Chacun est tenu de remplir son récipient au maximum. Si un "simple juif" remplit son récipient au maximum, il est plus grand que la personne plus grande qui ne remplit pas son récipient complètement."
[ rav Moché Feinstein - Darké Moché - 'Hayé Sarah ]

=> Hachem ne juge la personne qu’en fonction de ses talents et des circonstances.

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-> Le Or Ha'haïm haKadoch (Vayé'hi 49,28) explique qu'avant de mourir Yaakov bénit ses enfants chacun "selon sa bénédiction", signifiant que chacun reçut la bénédiction qui lui convenait en fonction de son âme et de ses actions. Parce qu’il faut savoir que l’âme de chacun a son propre niveau et ses qualités.
Yaakov voulut, par l’intermédiaire de la prophétie, bénir chaque enfant selon la bénédiction qui lui convenait.

=> Les bénédictions accordées par Yaakov enseignent que chaque personne a des qualités et un potentiel uniques et exceptionnels, et que si chacun exploite et réalise ce potentiel, alors tout le peuple juif connaîtra un grand succès dans toutes ses saintes entreprises.
[ d'une certaine façon, chaque juif est un instrument de musique unique, qui dans la partition collective des juifs génère une musique magnifique, un plaisir sublime à Hachem. Mais si on prend un instrument qui existe déjà, refusant d'exprimer notre unicité, alors on n'apportera pas autant de joie à Hachem, Sa Création est un peu défaillante. ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Vaét'hanan) écrit qu’Hachem exige que chaque personne Le serve selon ses capacités. Tout comme il y a des riches et des pauvres, des forts et des faibles, il y a aussi des personnalités différentes. Certaines personnes peuvent servir Hachem et atteindre un niveau très élevé, et d’autres sont incapables d’atteindre ce même niveau.
C’est pourquoi la Torah exhorte chaque personne à servir Hachem "de tout son cœur et de toute son âme", en mettant l’accent sur le cœur et l’âme de chacun.

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Réé) souligne également que les différents types de personnes sont essentiels pour la réussite générale du peuple juif.
Un jour, quelqu’un lui demanda pourquoi le monde avait besoin de ’Hassidim et de Mitnagdim, et pourquoi, même chez les ’Hassidim, il existe de nombreux groupes : certains mettent l’accent sur l’étude et d’autres sur la prière, certains chantent beaucoup, tandis que d’autres dansent davantage. Que manquerait-il au monde s’ils priaient d’une même manière?
Le 'Hafets 'Haïm répondit qu’au lieu de poser des questions sur les différents groupes du peuple juif, il devrait demander au tsar russe pourquoi il avait tant de types de soldats différents : l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, l’armée de l’air et les plongeurs sous-marins. Que manquerait-il à l’armée s’il n’y avait qu’un seul type de soldat, avec un seul type d’arme, et un seul général qui commanderait tout le monde?
La réponse était évidente ; quand nous devons entrer en guerre et vaincre l’ennemi, nous avons besoin de différents types de combattants. Chacun a un avantage sur l’autre : par exemple, l’infanterie peut se battre à l’épée, ce qui n’est pas le cas de la cavalerie. Cette dernière, quant à elle, peut effrayer davantage l’ennemi. Ceux qui tirent avec des canons et diverses autres armes peuvent mener la guerre sur de longues distances, mais ne peuvent pas faire de combat rapproché.
De même, poursuivit le 'Hafets 'Haïm, pour gagner la guerre contre le yétser ara, nous avons besoin des différents types de ’Hassidim ainsi que des Mitnagdim.
Tous sont des soldats de l’armée d’Hachem. Chacun aide à vaincre l’ennemi, l’un avec sa Torah, l’autre avec sa prière, l’autre avec le chant et ainsi de suite.

Les grenouilles ont parlé aux pierres

+ Les grenouilles ont parlé aux pierres :

"Le fleuve pullulera de grenouilles, elles monteront et viendront dans ton palais, dans ta chambre à coucher ... dans tes fours et dans tes pétrins" (Vaéra 7,28)

-> Le midrach (Chémot rabba 10,3) affirme que pendant la plaie de grenouilles, si un mur était fait de pierres de marbre et que les grenouilles ne pouvaient pas passer à travers, les grenouilles disaient au marbre de se fendre pour qu'elles puissent aller faire la volonté d'Hachem.

Le Beit Avraham de Slonim (Yalkout Si'hot Kodech), cite son père le Divré Shmouel, comme ayant dit : "Un juif doit dire à son cœur [de pierre] de s'ouvrir pour lui permettre d'accomplir la volonté d'Hachem. Si l'on ne fait pas cela, on est pire que les grenouilles qui ont dit cela aux [pierres en] marbre afin qu'elles puissent réaliser la volonté d'Hachem."

La tsédaka protège des forces du mal, du ayin ara

+ La tsédaka protège des forces du mal, du ayin ara :

"C'est un fils plein de grâce que Yossef (ben porat Yossef), un fils plein de grâce pour l'oeil (ben porat alé ayin) ; chacune des filles a grimpé sur la muraille pour le contempler" (Vayé'hi 49,22)

-> Le 'Hida (Na'hal Kédounim) explique que la tsédaka est évoquée dans ce verset. Les lettres qui suivent celles du mot "ayin" (œil - עין) forment le mot "kessef" (argent - כסף).
Cela nous enseigne que l’on peut utiliser l’argent de la tsédaka pour se protéger d'un ayin ara.

A l'inverse, si l'on ne donne pas à la tsédaka, alors le ayin ara aura du pouvoir sur nous.
Mais par le mérite de la tsédaka, on peut être sauvé de Satan et des forces du mal.

De plus, les lettres qui suivent celles de kessef (כסף) forment "atsel" (paresseux - עצל).
Cela nous enseigne que si l’on ne donne pas la tsédaka tout de suite mais qu’on la garde pour plus tard, on est considéré comme paresseux pour ne pas avoir fait ce qu’il faut pour se protéger du mal.

Etre juif c’est avoir et susciter le trait de compassion

+ Etre juif c'est avoir et susciter le trait de compassion :

"Elle (la fille de Pharaon) aperçut le panier ... elle l'ouvrit ... et voici qu’il y avait un jeune garçon qui pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "C'est un des enfants Hébreux"" (Chémot 2,6)

-> Le Zohar (174b) commente sur ce verset : elle "eut immédiatement compassion de lui".

Le séfer Lé'hem Shlomo explique en disant que la façon dont Batya savait qu’il s’agissait d’un enfant juif est que les juifs sont des gens compatissants et miséricordieux, comme le dit la guémara (Bétsa 32b) que si un individu a de la compassion pour les autres, c’est un signe qu’il est un descendant d’Avraham Avinou.
De plus, les descendants d'Avraham (juifs) suscitent également le trait [de caractère] de compassion chez les autres.

En conséquence, lorsqu’elle vit ce bébé, elle se sentit envahie par la compassion et comprit que c’était certainement parce qu’il s’agissait d’un enfant juif.

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-> Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor. (Téhilim 135,4)

-> Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).
[Ben Ich 'Haï - Ben Yehoyada]

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-> Quiconque a de la compassion pour les créatures d'Hachem, on sait qu’il est de la descendance d’Abraham Avinou ; et quiconque n’a pas de compassion pour les créatures d'Hachem, on sait qu’il n’est pas de la descendance d’Abraham, Avinou.
[guémara Bétsa 32b]

Lorsque les juifs sont unis, ils s’élèvent spirituellement

+ Lorsque les juifs sont unis, ils s'élèvent spirituellement :

"Regroupez-vous et écoutez, ô fils de Yaakov, et écoutez Israël votre père" (Vayé'hi 49,2)

-> Le rabbi de Slonim (séfer Divré Shmouel) explique les mots de ce verset, en disant que lorsque les juifs se rassemblent, ils ont la capacité [de s'élever spirituellement au point] d'entendre les paroles d'Hachem (d'écouter votre Père qui est au Ciel).
Même s'ils se situent au niveau spirituel inférieur de "fils de Yaakov" (bné Yaakov), ils peuvent s'élever au niveau spirituel élevé de "fils d'Israël".
Le mot Israël (ישראל) est composé des lettres "li roch" (Je suis la tête). Ce nom symbolise donc un niveau élevé. Et ce niveau peut être atteint lorsque les juifs s'unissent (regroupez-vous!).

Cette idée est évoquée dans le verset de : "Et votre peuple n'est composé que de justes" (vé'amé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21).
Le mot "vé'amé'h" (votre peuple), fait référence à un peuple, une nation, qui se trouve à un niveau inférieur.
Cependant, le verset dit que s'ils forment une nation unie, ils sont tous considérés comme des tsadikim.
[même si individuellement on peut être loin d'être un tsadik, par le mérite de notre unité, on accède aux yeux d'Hachem au statut de tsadik. ]

Nos Sages (Pessa'him 56a) disent que Yaakov voulait révéler le moment de la guéoula à ses fils, mais la Chékhina l'a quitté.
Nous pouvons dire qu'après que la Chékhina a quitté Yaakov, il a donné à ses fils un conseil sur la façon dont ils peuvent mériter la lumière divine de machia'h même lorsque la Chékhina n'est pas avec eux. Ils peuvent le faire en se "rassemblant".
Nous voyons par là que c'est par l'unité que nous pouvons mériter la lumière du machia'h et la guéoula.

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-> Le Chla Hakadoch (Déréh 'Haïm To'hakhot Moussar) affirme que Yaakov voulait révéler la date de la guéoula à ses fils (comme l'indique Rachi). C'est pourquoi il leur a demandé de se rassembler, car il n'est pas possible de réaliser la géoula si le peuple juif n'est pas uni.
La destruction du Temple a été causée par la haine gratuite, et tant que cette haine existera parmi nous, nous ne pourrons pas mériter la guéoula finale.

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-> Le Imré Pin'has, rapporte le rav Na'hman de Kossov, disant qu'il y a certaines choses qu’un individu seul ne peut pas accomplir par sa propre prière. Parce que nous sommes éloignés d'Hachem à cause de nos fautes, nos prières ne sont pas toujours en mesure de nous aider.
Cependant, nous pouvons atteindre ces choses si nous nous unissons avec d’autres juifs dans un front uni (ex: comme dans un minyan). Les prières d’un groupe comme celui-ci parviennent toujours à Hachem.

[ ainsi, Yaakov insiste sur l'importance de l'unité, car ainsi nos prières (dont celles pour la venue du machia'h) auront davantage d'impacts au Ciel. ]

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+ Nous avons reçu la Torah grâce au pouvoir de l’unité :

-> "Et ils partirent de Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï ... et Israël campa là en face de la montagne" (Yitro 19,2)

-> Rachi explique qu’ils campèrent "comme un seul homme avec un seul cœur".

-> Le séfer 'Hashkah léTova (Likoutim) dit que la nation se préparait à recevoir la Torah, mais ils ne savaient pas comment se préparer pour être dignes de la recevoir. Ils savaient qu’ils étaient tous imparfaits dans leurs propres voies et ne savaient pas comment rectifier cela.
Par conséquent, ils se sont tous unis dans un lien d’unité, afin que chacun puisse bénéficier des bonnes qualités de chacun.
Ils savaient que chaque individu possédait de bonnes qualités que les autres n’avaient pas, et que par l’unité, ils pouvaient tous s’aider mutuellement. De cette façon, ils ont pu recevoir la Torah.

"Yehuda est un lion rugissant. De la proie, mon fils, tu t'es relevé. Il s'est couché, il s'est reposé comme un lion, et comme un lion, qui le réveillera?" (Vayé'hi 49,9)

-> Rabbénou Bé'hayé explique que Yaakov fait l'éloge de Yéhouda en disant que même après s'être couché et être tombé dans l'histoire avec Tamar, il s'est renforcé comme un lion et s'est relevé.

[ le nom Yéhouda, est repris dans la dénomination, l'essence de tout juif (Yéhoudi), pour indiquer qu'on a tous la capacité et le devoir de suivre son exemple : il est humain de tomber, parfois très bas (accusé de relation avec une prostituée), mais l'essentiel est de se relever de la chute avec plein de forces, comme un lion! ]

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-> Rabénou Bé'hayé déclare également (Vayé'hi 49,12) que les bénédictions données à Yéhouda contiennent les 22 lettres de la Torah, à l'exception de la lettre zayin. Cela symbolise le fait que le royaume qui sera gouverné par la maison de Yéhouda (un roi juif ne peut venir que cette tribu) ne conserve pas le pouvoir grâce au "kli zayin" (la puissance militaire) comme le font tous les autres royaumes. Un royaume juif ne conserve pas le pouvoir en faisant la guerre. Il le faitt plutôt grâce au pouvoir qui leur est conféré par Hachem. C'est pour cette raison que le nom d'Hachem (יהוה) se trouve dans le nom "Yéhouda".

Cela indique que lorsque le peuple juif agit correctement et qu'Hachem est avec eux, ils n'ont pas besoin d'armes pour être victorieux, car Hachem mènera nos batailles pour nous.

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=> On vient de voir 2 caractéristiques essentielles d'un juif : d'un côté une confiance et une puissance à viser des grandeurs spirituelles (on va tout dévorer en spiritualité comme un lion) car c'est le roi animaux (à l'image des juifs qui ont une âme beaucoup plus élevée que celle des non juives, et donc plus de responsabilité et d'ambition à avoir dans leurs actions).
D'un autre, nous devons reconnaître que tout ce que l'on a, tout ce que l'on peut faire, ne l'est que grâce à l'aide constante d'Hachem.
En faisant Sa volonté, on aura Hachem toujours à nos côtés, et l'on n'a rien à craindre (car papa Hachem peut tout, c'est le boss des boss!).

"Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mis sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le rav Zvi Hirsch Friedman (séfer Akh Pri Tévoua) explique ce verset en disant qu'il est bien connu que tous les mazalot sont en opposition avec le peuple juif.
De plus, selon les signes astrologiques naturels, le peuple juif ne devrait pas exister du tout. Tous les Avot étaient stériles et ne pouvaient pas avoir d'enfants selon les lois de la nature.
Par conséquent, la nation juive n'aurait jamais dû exister naturellement. Mais Hachem a "volé" (méchadéd (verbe lichdod - לשדוד) -> El Shadaï (אל שדאי) ) les signes astrologiques pour le bien du peuple juif.

La raison pour laquelle ils ont mérité que la nature soit changée pour eux est qu'ils ont "volé" leur propre corps et leurs tendances naturelles pour le bien d'Hachem.
C'est ce que disent nos Sages (Pirké Avot 2,4) : si quelqu'un annule ses désirs naturels pour le bien des autres, les autres annuleront leurs désirs pour lui.

En conséquence, Hachem a dit à Moché qu'Il est apparu aux Avot (Patriarches) sous le nom de Kel Shadaï, ce qui symbolise la façon dont Il a volé (méchaded) les Cieux pour eux.
Mais ils ne connaissaient pas le nom de "Havaya" (יהוה), qui symbolise Sa grande bonté, car Il n'a fait preuve de bonté envers eux qu'en retour de la bonté qu'ils avaient eue pour Lui.

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-> Le séfer Bé'er Mayim 'Haïm (paracha Béchala'h) écrit qu'Hachem n'accomplit des miracles surnaturels que pour les personnes qui Le servent d'une manière surnaturelle.
C'est ainsi que nos Sages disent (Sotah 8:2) qu'une personne est traitée en fonction de la manière dont elle agit. C'est pourquoi nos Sages (midrach Chémot rabba 21,10) disent que la mer ne s'est pas fendue jusqu'à ce que les juifs y pénètrent jusqu'au nez.
La guémara (Sotah 37a) ajoute que la Shévet Binyamin ou Na'hchon ben Aminadav ont sauté à l'eau. Avant qu'ils ne risquent leur vie de manière surnaturelle (par émouna), Hachem ne pouvait pas accomplir de miracles surnaturels pour eux.