Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le bita'hon en Hachem est supérieur à toutes les louanges que nous pouvons dire à Hachem.
[Séfer ha'Ikarim - 4,49]

-> "Pour Toi, le silence est louange" (Téhilim 65,2)
Nous n'avons pas besoin de dire quelque chose. Lorsqu'en silence nous avons confiance en Hachem que tout se finira pour le bien, alors c'est une louange énorme.

De même, il est écrit : "Et moi j'espérerai toujours en Toi, et j’ajouterai [ainsi] encore à toutes tes louanges" (Téhilim 71,15).
[rav Elimélé'h Biderman]

[avec le bita'hon, chacun de nos actes peut devenir une louange à D.]

<--->

-> Lorsque quelqu'un a confiance en Hachem, son bita'hon va le sortir de l'enfer (guéhinam) ... les anges vont le prendre du guéhinam.
Le bita'hon purifie comme un mikvé, car le bita'hon élève une personne à un haut niveau où il n'y a pas de fautes ni d'imperfections ...
[Ram'hal - דרוש בענין הקיווי]

<--->

-> Le roua'h hakodech (l'esprit saint) repose sur une personne qui a du bita'hon.
Il reçoit un esprit courageux qui l'assure qu'Hachem va sûrement l'aider.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon 2,7]

<--->

-> Lorsque quelqu'un vit avec émouna et bita'hon, Hachem va l'aider d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginée.
[rabbi Pin'has de Koritz]

-> Le Alshich haKadoch dit qu'il y a différents niveaux de confiance en Hachem.
Lorsque quelqu'un a un bita'hon honnête et sincère, alors [grâce à cela] des miracles vont se produire pour lui.

<--->

-> "D'où viendra mon aide? Mon aide vient de Hachem qui a créé le ciel et la terre" (Téhilim 121,1-2)

Le 'Hatam Sofer explique que par moment nous n'avons pas de solution, et nous crions : "D'où viendra mon aide?" (méayin yavo ézri)
Il n'y a pas de solution logique.
Cependant, Hachem peut tout faire, Il peut nous sauver.
C'est "Hachem qui a créé le ciel et la terre", et ce à partir de rien (méayin).
=> Ainsi, si cela est nécessaire Hachem peut créé à partir de rien (yech méayin) et nous sauver de toute situation.

<--->

-> "Heureux est l’homme qui met sa confiance en Hachem, et [alors] D. sera son espoir!" (Yirmiyahou 17,7 – barou’h agéver achèr yivta’h b’Hachem -> véaya Hachem mivta’ho)

Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d’avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta’ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya" (ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.

- Le Divré Israël écrit : "La joie et la sérénité sont les signes d'une foi authentique en Hachem".

- Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon chap.1) écrit : "Le bita'hon signifie la tranquillité (ménou'hat anéfech). On compte [totalement] sur le fait que Hachem va faire ce qu'il y a de mieux pour nous".

- Le Séfer ha'Ikarim (4,49) écrit : "Il ne faut avoir aucun doute ... car Hachem peut nous sauver [de toute situation] et personne ne peut l'en empêcher ... Ton bita'hon doit être [sûr] comme quelqu'un qui attend que le matin arrive."
[de même que personne ne doute que le lendemain matin le soleil va se lever, de même nous ne devons avoir aucun doute que Hachem va nous aider!]

Le Séfer ha'Ikarim enseigne également : "Le bita'hon ne rend pas anxieux. Nous sommes joyeux. Nous ressentons maintenant la joie du futur. Cette forme de bita'hon est bonne."

<--->

-> "Cherche tes délices en Hachem, et Il t’accordera les demandes de ton cœur (Téhilim 37,4 - véit'anag al Hachem -> véyiten lé'ha mich'alot libé'ha)

Le rav Elimélé'h Biderman commente : Celui qui est certain que Hachem va l'aider, au point d'en arriver à trouver des "délices", à avoir du plaisir dans sa confiance en Hachem, alors le fait d'atteindre ce niveau de bita'hon va avoir pour conséquence que : " Il t’accordera les demandes de ton cœur".

La particularité du peuple juif est notre héritage en tant que descendants d'Avraham, Its'hak et Yaakov, ainsi que tous les tsadikim des générations passées. [ils ont mis tellement sur le compte commun du peuple juif!]
Cependant, lorsque nous n'honorons pas nos parents, alors on se coupe de son ascendance, et ainsi nous perdons les bénéfices de notre lignée (yi'hous) remontant jusqu'à Avraham, et c'est une perte énorme.
[rav Elimélé'h Biderman]

<--->

-> La mitsva de kiboud av va'ém est propice pour avoir une longue vie, en plus de la récompense [infinie] que Hachem nous donnera pour avoir respecter cette mitsva.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Chémot 20,12]

-> Rabbénou Bé'hayé commente : "Nous voyons clairement que ceux qui honorent leurs parents vivent longtemps, ou bien ils ont de la réussite et de la sérénité dans tout ce qu'ils font."

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot vol.2 p.362) explique qu'en nous promettant la longévité pour la mitsva de kiboud av va'ém, la Torah nous apprend que le temps que l'on passe à honorer ses parents nous sera rendu.
En effet, une personne peut croire que puisque que l'étude de la Torah est équivalente à toutes les mitsvot, alors il vaut mieux étudier la Torah que prendre soin de ses parents. Mais la réalité est que nous vivrons plus longtemps, [et non seulement on aura fait l'énorme mitsva d'honorer ses parents], mais en plus on aura par la suite ce même temps pour étudier la Torah. [c'est que du bénéf!]

-> Le Lev Sim'ha de Gour dit que chaque personne est née avec un nombre défini de jours et d'années à vivre.
Le temps que l'on consacre au kiboud av va'ém ne fait pas partie de ce calcul.
Nous vivrons alors du temps supplémentaire, car ce temps n'est pas déduit des jours de notre vie.

-> On a demandait au géant de la génération, le 'Hazon Ich : "Comment est-ce que le 'Hazon Ich est-il devenu le 'Hazon Ich?"
Le 'Hazon Ich a répondu : "C'est parce que je n'ai jamais perdu un instant de ma vie et parce que j'ai toujours été vigilant avec la mitsva de kiboud av va'ém"
[rapporté dans le Maassé Ich vol.4, p.198]

-> Le Beit Aharon de Stolin affirmait que s'il a pu atteindre un tel niveau spirituel, c'est grâce à la mitsva de kiboud av va'ém.

-> Le Messé’h ‘Hochma enseigne que le Temple a été construit sur le territoire de Binyamin, car Binyamin est le seul des frères qui n'a pas participé à la vente de Yossef.
Ainsi, il a été le seul qui n'a pas causé de la détresse à son père, et c'est pour cela que le Temple a été construit sur son territoire.

-> La guémara (Soucca 45b) rapporte que rabbi Chimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait exempter le monde entier du jugement.
Si on ajoute les mérites de son fils rabbi Eliézer, il pouvait libérer le monde du jugement et de la punition depuis le jour de la création du monde jusqu'à ce jour [de rabbi Chimon bar Yo'haï].
Si on y ajoute les mérites de Yotam ben Ouziyahou, alors il pouvait libérer le monde entier du jugement et de la punition depuis le jour de la création du monde jusqu'à la fin des temps.

=> Qu'est-ce qui est si unique à propos de Yotam ben Ouziyahou?
Rachi écrit : "Il était un tsadik humble plus que tout autre roi. Et il excellait dans le fait d'honorer ses parents."

<--->

-> Le rav Elimélé'h Biderman rapporte que selon nos Sages de même que rabbi Halafta répondait aux besoins de son père avant que celui-ci ne les lui demande, alors de même mesure pour mesure, Hachem exauçait tous les désirs de rabbi Halafta avant qu'il ne prie pour cela.
"Avant qu'ils m'appellent, Moi [Hachem], Je répondrai" (Yéchayahou 65,24) = nous obtenons une récompense similaire pour notre dévouement à la mitsva de kiboud av va'ém.

<--->

-> La mitsva de respecter ses parents (kiboud av va'ém) a été donnée à Mara, avant que la Torah ne soit donnée, et à un moment où les juifs avaient tous leurs besoins pris en charge, grâce à la manne et au puits de Myriam.
Le Ktav Sofer explique qu'ainsi un enfant se doit d'honorer ses parents même s'il n'a jamais reçu de Torah d'eux, et même s'ils ne l'ont pas aidés financièrement.
Le simple fait que les parents l'ont amené à la vie, suffit à créer l'obligation de les honorer.

Les décrets des grecs contre les juifs visaient principalement à brouiller la distinction entre juifs et non-juifs.
[rav Its’hak Hutner - Pa'had Its'hak - 'Hanoucca maamar 6]

<-------->

-> "La mitsva de base consiste à allumer une lumière par foyer"
[guémara Shabbath 21b]

Le Sfat Emet ('Hanoucca 5653) explique que les grecs voulaient faire pénétrer leur "civilisation" dans le foyer juif pour l'helléniser, et c'est pour cela que nous y accomplissons cette mitsva.
Les lumières que nous allumons à 'Hanoucca sont un symbole proclamant qu'aujourd'hui encore, le foyer juif est un bastion de sainteté et que ses remparts nous protègent des flèches empoissonnées des grecs et de leurs consorts.
Envers et contre toutes les tentations du monde environnant, la 'hanoukia déclare : "Ce foyer ne succombera pas! Nous ne nous laisserons pas attirer par des modes de vie étrangers! Nous veillerons toujours à maintenir les murs qui séparent nos maisons des égarements de la société environnante".

"La bonté est le point intérieur essentiel de l'âme juive"
['Hazon Ich]

-> Le 'Hazon Ich enseigne que la Torah n'est pas une science, mais c'est l'âme juive elle-même.
Et lorsqu'un juif prodigue du bien à autrui, son âme s'élève et grâce à cela, il comprend mieux et plus en profondeur la Torah.

-> Le 'Hafets 'Haïm explique la formulation de la bénédiction : "boré néfachot rabot", de la manière suivante :
On y récite : "Béni sois-Tu, Hachem, Maître du monde, qui crée de nombreux êtres et ce qui manque à tout ce que Tu as créé pour faire vivre tout être vivant".
Hachem a créé dans son monde une multitude d'êtres et chacun d'entre eux a été créé avec un manque de ressources, un manque de famille et d'amis, des besoins médicaux, un manque d'intelligence, ...
Pour quelle raison en est-il ainsi?

La réponse est : afin de "faire vivre tout être vivant", car le monde est fondé sur le fait que chacun prodigue à son prochain ce qui lui manque.

[Hachem met devant nous plein d'occasions de faire du 'hessed (un sourire, une parole positive, ...), car de même qu'on donne à autrui sans raison particulière (par amour de son prochain), alors de même Hachem a alors une bonne occasion de nous donner des belles choses, sans se baser sur des raisons/mérites particulières.
Le 'hessed à autrui, c'est la meilleure façon de se faire du 'hessed à soi-même!]

<--->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14490-2

"La chose principale est de toujours être fort dans sa confiance en Hachem, car un juif ne doit jamais perdre espoir.
Un juif doit constamment vivre avec du bita'hon. Il doit être persuadé que Hachem peut tout faire à toute personne, et rien n'est trop dur pour Lui, et pour Lui il n'est jamais trop tard.
Nous devons toujours avoir conscience que Hachem nous enverra certainement Son aide du Ciel.
["Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier [d'espérer qu'Hachem le sauve]" (guémara Béra’hot 10a)]
Avec une émouna authentique, nous ressentons de la joie dans les profondeurs de notre cœur, et notre émouna a le pouvoir de faire descendre des délivrances, des bénédictions, de la réfoua chéléma, ..."
[rabbi de Klausenbourg - dans une lettre]

<--->

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 3, chap.12) enseigne que si l'on fixe dans notre cœur que : ''Hachem est le D. véritable et qu'il n'existe aucune autre force au monde ni dans les mondes. Tout est rempli seulement de Son Unicité la plus simple", alors Hachem lui apportera la réussite, et de fait, toutes les forces et les volontés qui pesaient sur lui s'annuleront et ne pourront pas le moins du monde agir à son encontre.

[Plus Hachem est grand à nos yeux (même dans nos épreuves), plus nous Lui donnons les moyens de faire de grandes et belles choses dans notre vie!]

<--->

-> Comme il est bon de focaliser ses pensées sur le fait que tout ce qui peut arriver à l'homme ne vient que d'Hachem ... et que rien ne peut se produire sans Lui.
Tourner nos yeux vers Lui, amène des délivrances.
['Hazon Ich - Iguéret vol.3,5]

-> Il existe autre chose dans la confiance en Hachem : un esprit de sainteté repose sur celui qui a confiance en D. et cet esprit puissant lui annonce qu'Hachem lui viendra en aide.
['Hazon Ich- Emouna Vé Bita'hone 2,7)]

-> Le 'Hazon Ich dit également : "La délivrance survient à l'instant où l'homme ne voit plus aucun moyen naturel d'être délivré."
[à partir du moment où tu as abandonné tout espoir d'aide naturelle, normale, et que tu ne mises plus que sur Hachem, alors la délivrance à tes problèmes peut pleinement survenir.]

Pourquoi les juifs ont-ils soufferts plus que toute autre nation?
C'est à cause de la haine gratuite et de la jalousie.

[rabbi Shimon Wertheimer - grand rabbin d'Hongrie au 18e siècle]

"Yaakov resta seul et un homme lutta avec lui jusqu’au lever du jour" (Vayichla’h 32,25)

-> Le Baal Chem Tov enseigne que quelqu'un qui a des ennemies doit être persuadés que ce n'est absolument pas par hasard que les gens sont contre lui.
Tout est prédéterminé d'en-Haut. Rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem.
Si on est persuadé de cela, alors le Baal Chem Tov affirme que les ennemies vont disparaître.

Nous trouvons cela en allusion dans le Téhilim (92,10) :
- "ki iné oïvé'ha : Hachem" (voici tes ennemis : Hachem) = quand tu as conscience que tes ennemis sont d'Hachem ;
- alors "ki iné oïvé'ha yovédou" (voilà que tes ennemis sont détruits).

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit que cela s'applique à tous les soucis qui nous attaquent dans la vie. A partir du moment où nous sommes convaincus que ça vient d'Hachem (rien ne pouvant se passer sans son accord), alors cela vient résoudre les problèmes ("ki iné oïvé'ha yovédou").

Ainsi "Yaakov resta seul" = car pour lui tout ne provenait que d'Hachem, alors à partir de cela il a été sauvé.

<-------->

-> Yaakov a nommé l'endroit de sa bataille avec l'ange : "Péniel : Car j'ai vu le Divin face à face, et ma vie a été épargnée" (Vayichla'h 32,31)

"Car j'ai vu le Divin face à face" = Yaakov nous dit : "Lorsque j'ai combattu, je n'ai vu personne qui me combattait, et je n'ai pas vu un ange lutter contre moi. Je n'ai vu que Hachem, car tout ne vient que d'Hachem. Quand je suis parvenu à cette réalisation : "alors à partir de cela ... [j'ai] été sauvé."

En se focalisant sur le fait que Hachem est l'Unique dans le monde, alors Yaakov ne voyait que l'origine première de toute chose.
Derrière l'ange d'Essav, il y a une volonté de D., et par cette conscience qu'il n'y a que Hachem en face de lui, il a pu triompher
[rabbi Its'hak Eizik de Kamarna]

[la meilleure défense face à un ennemi est de renforcer notre émouna, se dire qu'il ne peut pas lever le petit doigt, avoir la moindre pensée à mon sujet, si Hachem ne lui a pas donné la permission.]

Le Mal : c'est le manque.
La présence du mal dans l'homme est justement liée au fait que l'homme est manquant.
Si l'homme n'était pas maquant le mal ne pourrait pas résider en lui et le yétser ara ne pourrait pas le maîtriser.
Tout celui qui est entier est immunisé contre le yétser ara qui n'est rien d 'autre que l'incarnation du manque ...
[Le yétser ara nous donne l'impression que nous sommes manquant, que nous sommes vides, et que la chose en question vers laquelle il nous tente nous est indispensable ; c'est ainsi qu'il nous dirige vers elle.]

Lorsque l'homme rassasie son yétser ara et s'assujettit à sa demande, il fait du coup grandir en lui-même le manque car il installe en lui-même : le yétser ara, qui est le manque en essence.
C'est comme s'il remplit "son vide" avec un élément qui est encore plus vide.
Il dévient donc encore plus manquant ce qui rendra, la prochaine fois l'attirance envers la faute encore plus forte.

Inversement, celui qui affame le yétser ara et ne tient pas compte de ses appels s'éloigne du manque qu'est le Mal car il fait semblant qu'il est entier.
Grâce à cette technique, il diminue l'attirance vers la matière et vers la faute, et il aura après coup une sensation que son yétser ara est rassasié.
[Maharal- Nétivot Olam - chap.2 du Nétiv hayétser]

<------------->

-> "Si ton ennemi a faim, nourris-le de pain ; s'il a soif nourris-le d'eau car par cela tu mets des braises au-dessus de sa tête et Hachem te récompensera" (le roi Chlomo - Michlé 25)

Ton ennemi, c'est le yétser ara ; le pain : c'est la guerre dans l'étude de la Torah (selon Rachi sur place), et l'eau c'est également la Torah qui est entière (témima), qui est émet, c'est-à-dire qu'elle inclut tous les éléments de aléph à tav (de A à Z), alors tu seras immunisé contre le Mal qui ne peut rien faire contre les gens entiers.

-> Le Maharal (guémara Béra'hot 5a) écrit : les souffrances c'est le manque, et la Torah est parfaite (témima). Tout celui qui se colle à la perfection éloigne de lui le manque.

-> Le Gaon de Vilna explique qu'il y a 2 yétser ara : "le désir (taavani) et la colère (kaassani).
L'un est représenté par l'eau, l'autre par le feu.
Il y a également 2 aspects d'étude de la Torah : Halakhot (guémara) et Aggadot (moussar) de la Torah, il s'attache à l'aspect de l'eau qui est dans la Torah et combat le yétser are de désir corporel qui est également représentée par l'eau.
Lorsque l'homme étudie les halakhot, il se nourrit de pain qui est le questionnement de la guémara (pilpoul), et il casse le yétser ara et la colère qui est en lui."

-> C'est ce que dit la guémara (Soucca 52 ; Kidouchin 31) : "Si tu rencontre ce dégoûtant (le mauvais penchant) tire le au lieu d'étude (beit midrach), s'il est fait de pierre, il finira par s'éroder (sous l'effet de l'eau), s'il est fait de fer, il finira par exploser (sous l'effet du feu)."

Le Maharal explique : le yétser ara de pierre, c'est le désir (taava), qui rend l'homme insensible comme de la pierre à toute autre chose que son désir.
Le yétser ara qui est représenté par le fer, c'est le yétser ara de la colère qui est dangereux comme une arme blanche en fer mais qui pourrait être détruite par l'étude de la guémara.

"Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler, mais il refusa toute consolation et dit : "Car je descendrai en deuil vers mon fils dans la tombe!", et son père le pleura" (Vayéchev 37,35)

-> Le rav Chimchon Pinkous rapporte que lorsque Elicha ben Abouya apprit après qu'il eut fauté, qu'il ne mériterait pas le monde futur, il rejeta aussitôt toutes les mitsvot (guémara 'Haguiga 15a).
A contrario, lorsque Yaakov reçut la nouvelle que son fils Yossef avait disparu, il continua à servir Hachem, comme auparavant.

De même que le monde est géré par les 12 signes du zodiaque, le peuple juif est composé de 12 tribus.
Yaakov savait qu'étant donné qu'il en manquait une (celle de Yossef), c'est le peuple juif ainsi que le monde entier qui étaient en péril.
Sans nouvelles de son fils durant 22 ans, il vécut avec cette idée et croyait, en conséquence, ne pas mériter le monde futur.
Cependant, il n'apporta aucun changement dans son service Divin : c'est là, la marque du émét qui le caractérisait.

De même, il est dit concernant Yaakov : "Tu donneras la vérité à Yaakov" (titèn émet léYaakov - Mikha 7,20).
Même lorsqu'il lui sembla qu'il n'y avait pas de but dans le service d'Hachem et que tout se disloquait (pas de tribus, pas de monde futur), néanmoins, Yaakov reste fidèle au Maître du monde.

Ainsi, comme le dit le Gaon de Vilna : "Même si, en accomplissant les mitsvot on allait en enfer, je continuerais à les accomplir, car telle est la volonté de Hachem".

"Il fut avec moi sur le chemin que j'ai suivi" (Vayichla'h 35,3)

-> Ce verset fait allusion au principe selon lequel Hachem conduit l'homme dans le chemin qu'il veut emprunter.
Ainsi, le verset dit : "Il fut avec moi", Hachem se trouve avec l'homme et le dirige, "sur le chemin que j'ai suivi", selon le chemin qu'il suit et qu'il recherche.
[Zéved Tov]