Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Si nous comptons le Omer avec bénédiction le soir uniquement, c'est parce que le compte du Omer permet d'affaiblir l'Attribut Divin de Rigueur qui s'exprime la nuit.

[Séfer 'Hayé Avraham - rapportant le Tsor haMor]

Sans la Torah, une personne est submergée dans la boue. Il ne vaut pas mieux qu'un non-juif. La Torah est ce qui distingue un juif d'un non-juif. C'est ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons qu'Hachem "nous a choisis parmi tous les peuples ... et nous a donné Sa Torah".
Grâce à la Torah, on peut se débarrasser de la 'boue', et c'est alors seulement que l'on peut devenir saint en accomplissant les mitsvot.
['Hafets 'Haïm - Méïr Einé Israel - vol.1, p.347 ]

Les 3 clefs qui permettent à une personne de trouver grâce aux yeux d'Hachem sont : l'humilité, l'étude de la Torah avec amour et le savoir-vivre (déré'h érets), c'est-à-dire des comportements de moralité élevée, aux mœurs raffinées, conformes à l'esprit de la Torah.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si'ha 4)]

"Une querelle est comme une fuite d'eau ; une fois qu'elle a jailli, elle ne s'arrêtera plus".

[rav Houna - guémara Sanhédrin 7a]

Hachem dit à Bil'am : ... Tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni (lo taor ét aam ki barou'h ou - לֹא תָאֹר אֶת-הָעָם כִּי בָרוּךְ הוּא - Balak 22,12)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le mot en hébreu utilisé ici pour désigner la malédiction est "ארה" comme dans ארור.  [dans le verset : לֹא תָאֹר = tu ne maudiras point]
Il est intéressant de remarquer que dans ce verset se cache le secret pour se protéger de la malédiction des nations. En effet la différence entre la valeur numérique du mot ארה (malédiction) et du mot ברוך (bénit) est : 228-206=22 ce sont les 22 lettres [de l'alphabet hébraïque] de la sainte Torah.
C’est par le mérite de l'étude de la Torah et de sa pratique que le peuple d’Israël reçoit sa protection divine qui empêche Bil’am de le maudire. Et c’est cette Torah qui a protégé , protège et protégera le peuple d’Israël jusqu’à la venue de Machia’h, Bimhéra Béyaménou, Amen.

Il leur répondit : "Restez ici cette nuit, et je vous rendrai réponse selon ce qu’Hachem m’aura dit". Et les princes de Moav restèrent avec Bil’am" (Balak 22,8)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Dans ce verset, deux éléments paraissent superflus à priori. Tout d’abord, quand Bil’am leur dit de rester dormir, pourquoi préciser "ici", il parait évident qu’il les invite à dormir chez lui et non pas à l’hôtel de quartier.
Ensuite quand le verset précise : "Et les princes de Moav restèrent avec Bil’am" pour quoi nous le dire, vu que plus loin la Torah nous raconte qu’il leur rend compte de la prophétie et qu’il les renvoie bredouille chez eux. S’ils sont là le lendemain matin c’est qu’ils sont restés.

Il nous faut donc comprendre quels sont les enseignements cachés dans ces mots, que la Torah n’a pas écrits pour rien.
A l’époque, il était connu des initiés en sorcellerie et divination que Bil’am recevait un dévoilement prophétique provenant des forces du mal, et pour ce faire il devait s’impurifier avec son ânesse, ce qui le rendait réceptif à ce dévoilement du monde de l’impureté.
Mais ce qui était alors inconnu, c’était que par le mérite des étincelles de l’âme de Hével qui étaient en lui, il pouvait aussi recevoir une prophétie d’origine divine et pure, et c’est justement celle-là qu’il leur propose de consulter, mais comme ils ne le croient pas et qu’ils pensent qu’il n’est capable de prophétiser qu’après impurification avec son aînesse, alors Bil’am leur dit de rester avec lui, concrètement, dans sa propre chambre à coucher. Comme ça ils pourront vérifier qu’il ne va pas approcher son ânesse et que sa prophétie sera divine et pure, et c’est ce qu’ils firent.
"Et les princes de Moav restèrent avec Bil’am" = avec lui, concrètement, pour le surveiller et confirmer la provenance de sa prophétie.

Holocauste perpétuel (olat taid - עֹלַת תָּמִיד), offert sur le mont Sinaï comme odeur agréable, destiné à être brûlé devant Hashem (Pin'has 28,6)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
A propos des mots Olat Tamid (traduit par Holocauste, c’est-à-dire sacrifice intégralement consumé, perpétuel) le Arizal nous fais remarquer que Olat – עלת, (si on l’écrit malé (pleinement) avec son vav – עולת) possède les même lettres que תולע – Tola, un ver.
Et le Klal Israel est d’ailleurs appelé : "al tir'i tolaat Yaakov (Ne crains rien, vermisseau de Yaakov - אַל-תִּירְאִי תּוֹלַעַת יַעֲקֹב ). Car le ver a beau avoir l’air faible, petit et frêle, mais il possède une force qui lui permet de perforer et de progresser parmi les matériaux les plus durs, sous la terre et dans les habitations protégé de tout ennemi. Et toute sa force réside dans sa bouche.
Tout comme ce ver, Israël effectue tout son travail de Torah et de mitsvot par l’intermédiaire de la bouche, et on voit que toutes les actions de tris des étincelles de sainteté qui amène à la réparation du monde et la venue de machia'h, sont toutes reliées à l’action de la bouche, que ce soit l’étude de la Torah, la nourriture ou les prières.
Et comme la nourriture est un des terrains de chasse de prédilection du yétser ara, qui se démène pour amener le klal Israel sur le chemin de la faute, que ce soit par la gloutonnerie, la recherche de finesse luxueuse ou même la nourriture non kashère, nos Sages ont instauré les bénédictions à réciter avant la consommation de nourriture, afin d’en préserver le caractère sacré et de ne pas perdre de vue le but de l’alimentation qui est une mitsva en soit ainsi qu’un moyen d’accomplir toute la Torah en fortifiant son corps.

On fera une Arche en bois de chittim, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de hauteur (Térouma 25,10)

-> Comment acquérons-nous la Torah?

La michna (Pirké Avot 6,6) énumère les 48 qualités pour son acquisition.
Une allusion se trouve dans les dimensions de l’Arche (l'Aron).
L'Arche, qui contenait les Lou’hot, symbolise la Torah. Quelles en étaient les dimensions?
Sa longueur était de 2,5 amot et sa largeur était d’1,5 ama.
Puisque 1 ama fait 6 tefa’him, multiplions 2,5 (pour la longueur) par 6 (tefa’him). Le produit est 15.
Lorsque nous faisons cela 2 fois, pour chacun des 2 côtés de la longueur, nous obtenons 30.
Pour la largeur, nous obtenons 9 pour chaque côté lorsque nous multiplions 1,5 par 6. Cela nous donne un total de 18 pour la largeur (pour les 2 côtés).
Lorsque nous ajoutons 30 et 18, nous obtenons un total de 48 téfa’him.
=> Cela fait allusion aux 48 qualité par lesquelles la Torah est acquise!
[rav Yéhochoua Alt]

Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

+ Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

-> Dans l'avenir, le jardin d'Eden s'écriera : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm ..."
Et ... le Guéhinam s'écriera : "Je n'ai rien à faire avec les justes. Qui veux-je? Les réchaïm!"
[midrach Chémot rabba 7,3]

-> Cela peut être compris à la lumière de l'explication du Arizal sur le verset : "Hachem tue et fait vivre, fait descendre au Guéhinam et en fait remonter" (I Chmouël 2,6) = il y a des tsadikim dont le seul péché réside dans leurs pensées. Le tribunal céleste les considère comme parfaitement justes, car seul Hachem connaît les pensées de l'homme.
En revanche, il y a des réchaïm qui ont eu des pensées de repentir juste avant de mourir et qui n'ont jamais réussi à se repentir dans les faits. Même un tel repentir a du poids, comme nous le montre la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme se fiance à une femme à condition qu'il soit parfaitement vertueux, elle est fiancée ... Car même si nous savons qu'il est parfaitement racha, il peut avoir eu des pensées de repentir".

Lorsqu'une personne racha qui s'est repentie en pensée meurt, les anges désignés l'emmènent au Guéhinam parce qu'ils ne connaissent pas ses pensées. Hachem ordonne alors à un ange d'amener l'âme d'un tsadik qui a péché par la pensée au-delà de l'entrée du Guéhinam, afin que la sainteté de l'âme du tsadik attire l'âme du repentant. Le chagrin qu'éprouve l'âme du tsadik lorsqu'elle pense être conduite au Guéhinam expie ses péchés en pensée. [Séfer haLikoutim]

À l'approche de l'ère du machia'h, il y aura de nombreux cas de pécheurs qui penseront à se repentir sur leur lit de mort. Cela provoquera un tumulte sans précédent dans le jardin d'Eden et à Guéhinam.
Les anges qui gardent les portes du jardin d'Eden s'opposeront à l'accueil de ces repentis, qu'ils perçoivent comme des réchaïm. Ils s'écrieront : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm".
Les anges en charge de Guéhinam n'ont aucune objection à accueillir les justes ; ... mais ils s'opposent certainement à ce que les justes descendent pour enlever leurs victimes. Ils s'écrieront : "Je n'ai rien à faire avec les justes, car ils ne viennent ici que pour détruire ma maison. De qui ai-je besoin? Les réchaïm!"
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 1, Téchouva 1]

<--->

-> Ils t'appelleront par ton nom, t'installeront à ta place et te donneront ce qui t'appartient. On ne touche pas à ce qui a été préparé pour son ami.
[guémara Yoma 38a]

-> Après la résurrection, on vous appellera par le nom qui était le vôtre pendant votre vie.

Ils t'installeront à la place qui t'a été préparée dans le jardin d'Éden, car chaque personne y a une place qui lui est propre et qui a été préparée pour elle avant qu'elle n'entre dans ce monde. En plus de sa propre place, un tsadik reçoit la place qui a été préparée pour les réchaïm, mais il n'y touche pas. Au contraire, il la rend à son propriétaire après que celui-ci se soit repenti.

C'est dans cet esprit que le Arizal (Chaar haKavanot) explique notre demande dans la Amida : "Que Ta compassion s'éveille sur les justes ... et accorde une bonne récompense à tous ceux qui se confient sincèrement en Ton Nom. Mets notre sort avec eux pour toujours" = Mets notre sort avec les justes qui font sincèrement confiance à Ton Nom et qui ne veulent pas profiter des autres. Nous pouvons alors être sûrs qu'après notre repentir, ils nous rendront notre part du jardin d'Eden.

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Imagine que chaque personne que tu rencontres a un panneau sur le front qui dit : "Fais-moi me sentir important".

[rabbi Michael Rothschild]

<--->

[c'est une tsédaka fondamentale dans notre génération, que de donner de l'importance, de la valeur à autrui.
Cela ne nous coûte rien (un sourire, un mot, ...), mais a un impact phénoménal.

A l'image de l'air que nous respirons, nous avons tous besoin de ressentir que nous valons quelque chose, que nous sommes apprécier d'autrui.
D'ailleurs, de nombreuses personnes sont prisonnières du regard d'autrui, tellement elles sont en manque de valorisation personnelle. Cela leur prend beaucoup de temps et d'énergies, au point qu'elles ne sont pas elles-mêmes, qu'elles passent à côté de leur vie!

"Fais-moi me sentir important" = c'est indispensable, comme donner à une plante son eau vital, lui permettant alors d'exprimer toute sa magnificence!]