Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsqu'un juif accepte la Royauté de Hachem et la reconnaît avec son cœur et ses lèvres, Hachem Se manifeste alors dans Son monde et la bénédiction nous est ainsi transmise"

[Ram'hal - Dérekh Hachem 4,2]

Éloignement temporel et ressenti de la perte du Temple

+ Éloignement temporel et ressenti de la perte du Temple :

Dans le birkat haMazone, nous prions pour que Hachem reconstruise Jérusalem.
Le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 180,5) statue que pendant la récitation du birkat haMazone, on doit recouvrir tous les couteaux de la table.

La michna Béroura explique que cette loi est basée sur un incident qui est arrivé un jour : une personne récitant le birkat haMazone a été remplie par tellement de souffrance en mentionnant la perte de Jérusalem, qu'elle a pris un couteau et s'est poignardée avec.

=> Pourquoi nos Sages ont décrété une loi basée sur un fait apparemment incompréhensible, qui est certainement un événement isolé, ayant que très peu de chance de se reproduire à nouveau?

Le rav 'Haïm Kanievsky de répondre :
Cet événement n'est pas incompréhensible, c'est un exemple de comment une personne doit véritablement se sentir à propos de la destruction du Temple.
Ce qui est plutôt incompréhensible, c'est le fait que nous sommes tellement indifférents à notre exil, que nous trouvons ce fait étrange!

Le midrach (Eikha rabba 2,4) donne un exemple de comment nos Sages réagissaient émotionnellement à la destruction du Temple, et comment les générations passant, la douleur s'en est trouvée amoindrie.
Lorsque Rabbi Yo'hanan, un des Amoraïm, enseignait un certain verset de la méguilat Eikha, il disait 60 faits tragiques qui ont eu lieu pendant la période de la destruction du Temple.
Cependant, Rabbi Yéhuda haNassi, un des Tanaïm, disait 24 des ces faits lorsqu'il enseignait le même verset.

Rabbi Yéhouda haNassi a vécu environ 100 ans après la destruction du Temple, et Rabbi Yo'hanan a vécu environ 200 ans après la perte du Temple.

Le midrach de remarquer :
Rabbi Yo'hanan n'en savait pas plus sur la destruction du Temple que Rabbi Yéhouda haNassi, mais comme Rabbi Yéhouda haNassi vivait plus proche de cette perte, il n'en disait que 24 sur les 60.

En effet, lorsque Rabbi Yéhouda haNassi enseignait les mots de la méguilat Eikha, il était tellement submergé par l'émotion, qu'après avoir relaté chaque fait tragique, il fondait en larmes et devait être réconforté pour pouvoir continuer.
C'est pourquoi, il n'avait pas les forces physiques pour pouvoir discuter en profondeur de la destruction du Temple, comme pouvait le faire Rabbi Yo'hanan, qui a vécu 100 années après.

=> Ce midrach montre la diminution de vécu chez nos Sages qui ont vécu respectivement 100 ans et 200 ans après la destruction du Temples.

Nous qui vivons 1949 années (en 2017) après, combien devons-nous avoir conscience que notre attitude n'est pas la norme, mais est au contraire le fruit d'un éloignement temporel de cette période.

b"h, tâchons de vivre autant que possible cette perte énorme pour tous.

-> La guémara (Taanit 30 a-b) raconte comment Rabbi Yéhouda, le fils de Rabbi Ilaï, prenait le deuil la veille du 9 Av avant que le jeûne ne commence.

On lui amenait un pain sec avec du sel, il s'asseyait entre le fourneau et le four [qui était le lieu le plus sale et répugnant de la maison] afin d'y manger son maigre repas, et il était alors aussi triste qu'un véritable endeuillé, dont le proche décédé est en face de lui.

-> La guémara (Kétoubot 62a) enseigne que :
Lorsqu'une personne émet un gémissement, cela affaiblit la moitié de son corps.
Cependant, un gémissement émit suite à une horrible nouvelle, comme la destruction du Temple, est 2 fois plus puissant, et affaiblit le corps tout entier de la personne.

La guémara de nous relater qu'un juif et un non-juif se promenaient ensemble.
Le juif était plus fort et le non-juif n'arrivait pas à le suivre.
Afin d'affaiblir le juif, il lui a rappelé la destruction du Temple.
Le juif est alors devenu plus faible et a gémi, mais il a continué à devancer le non-juif, qui lui a alors demandé : "N'as-tu pas dit qu'un gémissement affaiblit de moitié le corps d'une personne?"

Le juif de répondre : "Cela est vrai lorsqu'une personne gémit lorsqu'elle entend une nouvelle calamité. La destruction du Temple, cependant, est une calamité avec laquelle nous sommes déjà familier".

=> Nous apprenons de cette guémara, que même les non-juifs étaient au courant du fait que de rappeler la destruction du Temple entraîne immédiatement un juif à gémir de douleur, et donc à perdre de ses forces, à s'affaiblir.

Cette guémara aborde également la notion de "calamité avec laquelle nous sommes déjà familier".
Le juif n'ayant pas perdu toutes ses forces à cause de cela.

Si c'est particulièrement le rappel de la perte du Temple (et non la notion de l'exil aux 4 coins du monde par exemple), c'est en raison de la perte d'une résidence de la présence divine parmi nous, notion qui n'était pas étrangère aux anciennes générations, contrairement à nous.
=> Pourquoi sommes-nous si loin de ressentir de tels sentiments de deuil?

Le rav Steinman donne la réponse suivante :
En réalité, le détachement que beaucoup d'entre nous ressent durant le 9 Av, provient de nos activités spirituelles et de nos aspirations durant toute l'année.
Le plus nous nous efforçons de parvenir à une proximité avec Hachem par le biais de l'étude de la Torah, de la prière, et de la pratique des mitsvot, le plus nous vivons avec une conscience de la présence divine.
Cela cause une prise de conscience que la présence divine ne réside plus parmi nous comme cela pouvait l'être au temps du Temple.
Une personne qui vit avec une telle conscience va ressentir le 9 Av, comme si elle prenait le deuil pour un proche, qui vient de mourir.

Une telle personne est véritablement en manque de la présence divine, qui était présente dans le Temple.
Elle réalise que son développement, sa croissance spirituelle dans ce monde est totalement limité par le manque du Temple, et cela lui cause la même peine que la perte d'un proche.

Même si ce niveau de prise de conscience est loin de nous, nous pouvons tous essayer de s'en servir pour alimenter un sentiment de deuil en ce jour.
Imaginons que serait notre vie avec le Temple reconstruit, avec la présence divine au plus proche de nous, nous alors ouvrant toutes les portes de la connaissance, de la joie, des bénédictions, ...

En prenant le deuil, nous montrons à papa Hachem. à quel point nous ne pouvons pas nous passer de Sa proximité, à quel point nous voulons qu'il revienne au plus proche de nous.
[Je vis confortablement dans le confort de mon train-train quotidien, mais cela ne vaut rien à mes yeux car Tu es loin de moi, cela ne vaut rien à mes yeux car sans Toi mon développement spirituel est limité, sans le Temple Ton Nom ne peut pas être pleinement glorifié et reconnu dans le monde, ...]

Le rav Steinman ajout qu'il faute que le deuil s'accompagne par une téchouva et un changement dans nos actions, particulièrement dans ce qui a conduit à la destruction du Temple (ex: lachon ara, haine gratuite).
En effet, par exemple, comment peut-on continuer à avoir de la haine gratuite envers son prochain, car notre deuil serait alors une honte.
Nous serions alors comme un meurtrier qui après avoir tué quelqu'un, prendrait le deuil de cette personne. C'est une blague!

[Il est écrit : "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction." (Yérouchalmi Yoma 1,1)
Ainsi, de nos jours, en refaisant les mêmes fautes, je détruis à nouveau le Temple. Comment alors puis-je prendre son deuil, sans m'occuper également de réparer la cause de sa destruction : mon attitude ...]

Le rav Steinman de dire également :
Comment une personne peut avoir un repentir sincère, alors qu'elle réalise les mêmes actions qui ont mené à la destruction du Temple? Combien cela semble hypocrite!

Pour chacun de nous, cela est l'épreuve de vérité, afin de voir à quel point nous sommes sincère durant ces semaines de deuil.
D'accord tu accomplis à 100% les lois de deuil du Choul'han Arou'h, mais est-ce que tu cherches sincèrement à améliorer tes actions afin qu'elles ne causent plus la destruction du Temple?

A minima, tâchons de faire de cette période un moment de l'année, vide de toute dispute, où l'on cherche à montrer à autrui à quel point on l'aime.
Avec cela, nous ferons que notre deuil sur le Temple, semblera beaucoup plus réel.

-> Le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 1,3) statue qu'il convient pour toute personne ayant de la crainte de D. (yirat chamayim), d'être constamment peinée et troublée par la destruction du Temple.

Mais que se passe-t-il pour une personne qui n'a pas de crainte de D., ne doit-elle pas également être peinée et troublée par la perte du Temple?

Le Rabbi de Kotsk de répondre : Si une personne n'a pas de crainte de D., elle doit d'abord être peinée et troublée de sa propre destruction spirituelle avant de pouvoir s'inquiéter à propos de la destruction du Temple.

Le rav 'Haïm Kanivevsky a dit à une personne qui n'arrivait pas à avoir d'émotion à propos de la perte du Temple : "Il est probable que votre manque total d'appréciation concernant la destruction du Temple est le résultat de vos manques dans la crainte de D. Mon conseil est que vous étudier du moussar."

-> "Tout celui qui pleure pour Jérusalem méritera de partager sa joie [quand le Temple sera reconstruit]."
[guémara Taanit 30b]

"Une fois que 400 années se seront écoulées depuis la destruction du Temple, si une personne te dit : 'Ici il y a un champs qui vaut 1 000 dinars et qui peut être acheté pour 1 dinar', ne l'achète pas [car la guéoula sera imminente et nous recevrons alors tous la terre appartenant à nos ancêtres]."

[guémara Avoda Zara 9b]

=> Ainsi, la guémara nous enseigne que la guéoula est imminente.
A nous, par notre attitude, de permettre que cela devienne une réalité.

Quelques réflexions sur la guéoula et le machia’h

+ Quelques réflexions sur la guéoula et le machia'h :

-> Quelle est la meilleure façon de se préparer à la venue du Machia'h?

Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : "Etudier la Torah. C'est la seule véritable manière de se préparer pour le machia'h."

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-> Est-ce qu'un moment est prévu pour la venue du machia'h?

Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : "C'est entre nos mains : lorsque nous ferons une véritable téchouva, nous mériterons le machia'h [....] et en particulier augmenter l'étude de la Torah."

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-> "Tout personne qui dit [qu'elle sait quand le machia'h viendra] ne le sait pas véritablement, et toute personne qui le sait véritablement, ne le dit pas."
['Hazon Ich]

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky fait remarquer qu'en général, on attend avec impatience la venue du machia'h uniquement afin de voir la fin de notre difficile exil, avec toutes ses tragédies et ses souffrances.

En réalité, la 1ere raison d'aspirer à la venue du machia'h est afin de gagner de la proximité avec la présence divine, comme nous l'avions lorsque le Temple était là, et afin que le Nom de Hachem et Sa gloire soient répendus et reconnus au travers le monde entier.

Bien entendu, une conséquence de ces faits sera que nous serons délivrés de notre exil et que nous verrons la fin de nos souffrances [mais ceci n'est pas l'aspect le plus important de la rédemption finale].

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-> Un jour un visiteur a dit au rav 'Haïm Kanievsky : "Rabbi. J'ai reçu une révélation divine disant que je suis le machia'h.
Je ne veux pas vraiment être celui qui va délivrer les juifs, mais on m'a dit que c'était à moi de l'accomplir. Que dois-je faire?"

Le rav 'Haïm de lui répondre : "Est que tu maîtrise facilement tout le Talmud?"
Le visiteur a fait non de la tête.

Rav 'Haïm de lui dire alors : "Bien, alors va et étudie parfaitement tout le Talmud. Viens ensuite me revoir, je te testerai et je déciderai si tu es ou pas le machia'h."

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-> Dans la guémara (Baba Batra 75a), Rabbi Yo'hanan relate :
"Lorsqu'il décrit la gloire qu'il y aura lors de la délivrance de Jérusalem, Yéchayahou prophétise : "Je te construirai des fenêtres en rubis et je te ferai des portes en pierres sculptées, et toutes tes barrières seront en pierres précieuses" (Yéchayahou 54,12).
Cela signifie que dans le futur, Hachem amènera des pierres précieuses qui feront 30 amot de large et 30 amot de haut (environ 14 mètres), les sculptera afin qu'elles deviennent des portes ayant 10 amot de largeur (environ 4,5 mètres) et 20 amot de hauteur (environ 9 mètres), et en fera les portes de Jérusalem".

Lorsqu'il a entendu cette explication, un des élèves de Rabbi Yo'hanan l'a moqué, en disant : "Même une pierre précieuse de la taille d'un œuf de pigeon n'a jamais été trouvé (ex : le plus grand diamant jamais trouvé fait uniquement 6,7 cm de hauteur et 5,7 cm de largeur!), comment pourrons-nous alors trouver une pierres précieuse d'une taille si massive?"

Un jour, l'élève naviguait sur la mer, et il a vu des anges assis et sculptant des pierres précieuses qui avaient une taille d'environ 14 mètres de largeur et 14 mètres de hauteur (30 amot).
Il demanda quelle est l'utilité de ces pierres, et on lui répondit que dans le futur, Hachem en ferra les portes de Jérusalem.

L'élève retourna voir rabbi Yo'hanan et lui dit : "Mon maître, ton enseignement est véridique. J'ai vu exactement ce que tu as décrit : des portes sculptées dans des pierres précieuses qui font 14 mètres sur 14 mètres!!"

Rabbi Yo'hanan lui a répondu : "Vide d'esprit! Si tu ne l'aurais pas vu de tes propres yeux, tu ne l'aurais pas cru? Tu es une personnes qui se moque des paroles de nos Sages!"
Rabbi Yo'hanan lui a alors jeté son regard, et il s'est effondré en un tas d'os.

Rav Steinman demande : Cet élève de rabbi Yo'hanan était évidement une personne de très haut niveau, car il a pu voir des anges, une vision que très peu de personnes ont pu avoir.
Néanmoins, il a été puni sévèrement pour son manque de foi dans les paroles de son maître.
Cette punition ne semble-t-elle pas totalement disproportionnée par rapport à la transgression qu'il a faite?

Le rav Steinman donne la réponse suivante :
Cet élève n'a pas uniquement questionné les paroles de son maître, il s'est moqué d'un concept fondamental, qui est décisif dans la manière dont nous devons regarder notre exil et notre délivrance future.

Pourquoi est-ce que les anges ont dû sculpter, à ce moment, les portes de grande valeur de Jérusalem, alors que le peuple juif était toujours en exil? Pourquoi est-ce Hachem n'a pas ordonné de les sculpter au moment où elles seraient nécessaires, après que nous soyons délivrés?

La réponse est que même si l'on est en exil (et ce même à l'époque des Sages du Talmud, qui vivaient peu de temps après la destruction du Temple - Rabbi Yo'hanan a vécu 200 ans après cette destruction!), Hachem prépare déjà notre délivrance dans tous ses détails, et ce afin que tout soit déjà prêt pour que l'on puisse être délivré à chaque instant.

=> Même les petits détails, comme les portes étincelantes qui seront mises dans Jérusalem, sont déjà prêtes longtemps à l'avance.
Tout ce qui manque : c'est nous!
Car au moment où nous serons méritant pour la délivrance, nous serons immédiatement sauvés. Tout étant prêt pour nous!

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-> Le midrach (Eikha rabba 1,51) enseigne que le jour où le Temple a été détruit, le machia'h est né.

Qu'est-ce que cela signifie?
Des milliers d'années sont passées depuis ce jour et le machia'h n'est pas encore venu. Est-ce que nous attendons d'être délivrés par une personne qui est âgée de plusieurs milliers d'années?

Le rav 'Haïm Kanievsky donne la réponse suivante :
Le midrach n'est pas en train de nous donner des détails de la biographie du machia'h.
Il enseigne que le jour de la destruction du Temple, alors qu'il était encore dans les flammes à cause de nos fautes, et que la punition de notre exil venait à peine de commencer, Hachem était déjà en train de préparer notre délivrance : en donnant naissance à une personne qui avait le potentiel d'être le machia'h.

Lorsque cette personne est morte, son âme a été transmise à une autre personne, et ainsi de suite, au travers toutes les générations.

=> A chaque instant, quelque soit notre niveau spirituel ou notre position dans l'exil, une personne ayant le potentiel d'être le machia'h est en train d'attendre, car à la seconde où nous sommes méritant pour être délivrés, il interviendra immédiatement.

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+ "En ce jour résonnera le grand Shofar ; alors arriveront ceux qui étaient perdus dans le pays d'Achour, relégués dans la terre d'Egypte, et ils se prosterneront devant Hachem, sur la montagne sainte, à Jérusalem" (Yéchayahou 27,13)

Le midrach rabbi Chimon bar Yo'haï de dire :
"Au [moment de la délivrance], Michaël, l'important Ministre Céleste, va se tenir debout et souffler dans un Shofar 3 fois ... ce Shofar est la corne droite de l'agneau [qui a été égorgé à la Akédat Yits'hak] et Hachem va faire grandir [ce Shofar] jusqu'à ce qu'il atteigne la taille de 1 000 amot de long (soit environ 460 mètres) ... tous les juifs entendront le son du Shofar et ils sauront que Hachem sauve Israël ... et tous les juifs se réuniront et viendront à Jérusalem."

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+ Nos Sages enseignent qu'avant que le machia'h ne vienne, Eliyahou haNavi va venir afin de remplir 3 objectifs :

1°/ il fera la paix dans le monde (guemara Edouyot 8,7) ;

2°/ il va résoudre toutes nos questions dans la Torah
(cf. par exemple la guémara Ména'hot 45a relate : "Eliyahou va expliquer ces passages [difficiles]" ; et on voit également que d'une manière générale dans la guémara à chaque fois que nos Sages n'ont pas trouvé une solution satisfaisante, il est écrit alors : "Tékou" (תיקו), qui est l'acronyme de : "Le Tichbit (Eliyahou haNavi) répondra à nos difficultés et nos doutes" (Téchbi yétaréts kouch'yot véiba'éyot) ;

3°/ Il va nous informer que le machia'h va venir le lendemain (guémara Erouvin 43b).

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-> Le rav Shalom Schwadron, rapporte que son beau-père le rav 'Haïm Leib Auerbach, a entendu de son rabbi le dayan de Pappa, qu'après la mort du Ktav Sofer, on a trouvé une note avec son écriture, affirmant qu'il a eu le mérite de voir Elyahou haNavi 11 fois pendant sa vie.
[Shé'al Avi'ha véyagedcha - vol.3 p.162]

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-> Nos Sages nous enseignent (guémara Erouvin 43b) que le machia'h ne peut pas venir certains jours, comme la veille de Shabbat ou la veille des Yom Tov.
Pourtant, selon un des 13 principes de fois du Rambam, on se doit d'attendre sa venue chaque jour (a'haké lo bé'hol yom chéyavo).

Rav 'Haïm Kanievsky de dire :
"Il est vrai qu'il y a des jours où le machia'h ne peut pas venir, mais même durant ces jours, nous nous devons de continuer à vivre en aspirant à sa venue [au plus vite]."

"Moché appela Hoché‘a (הוֹשֵׁעַ) fils de Noun : Yéhochoua (יְהוֹשֻׁעַ)" (Chéla'h Lé'ha 13,16)

Moché a changé le nom de Hochéa en Yéhochoua, en y ajoutant un youd devant son nom originel.

Le Targoum Yonathan dit que Moché a effectué ce changement de nom après avoir vu l'humilité de Yéhouchoua.
Que vient voir l'humilité avec ça?

Le Ohev Israël explique, en se basant sur les paroles du Mabit, que la résurrection des morts se fera selon l'ordre alphabétique : ceux ayant un nom commençant par aléph revivront avant ceux ayant un nom commençant par la lettre bét, et ainsi de suite.

Si c'est ainsi, Moché en ajoutant la lettre "youd" devant la lettre "hé", a fait que Yéhochoua devra avoir une résurrection plus tardive que ce qu'il avait initialement (il est passé du rang 5 [hé] au rang 10 [youd]!).
=> Comment a-t-il pu lui donner un tel désavantage?

Le Targoum Yonathan répond en disant que Moché a ajouté la lettre hé, uniquement après avoir reconnu l'humilité de Yéhochoua.
En effet, selon nos Sages, toute personne véritablement humble bénéficie d'une résurrection des morts avant les autres, indépendamment de son nom, ce qui explique l'action de Moché.

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-> Moché changea le nom de Yéhochoua en y ajoutant un youd (de guématria : 10), car il vit par prophétie que Yéhochoua hériterait de 10 parts en terre d'Israël, celles des 10 explorateurs qui avaient diffamé la terre.
Kalev fut récompensé en recevant 'Hévron : "Et à Kalev ils donnèrent 'Hévron" (Choftim 1,20).
[Méam Loez - Chéla'h Lé'ha 13,4-16]

[le mot hébreu : Yéhochoua est équivalent à : Youd Hé Hochéa = D. sauve. => Moché pria Hachem d'aider Yéhochoua à résister à la calomnie des explorateurs.]

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-> Est-ce à penser que ces deux Justes : Yéhochoua et Kalev, étaient déficients dans leur foi, et qu’ils avaient besoin de prières spéciales pour ne pas tomber dans le complot posé par leurs "associés"?

De là, explique rav Yé’hezkel Levinstein, nous pouvons nous faire une idée du pouvoir de l’"influence sociale". Celui qui s’identifie et s’associe à un certain groupe en devient partie intégrante, au point qu’il lui est presque impossible de ne plus penser, parler ou agir comme les autres membres de cette assemblée.
Mais fort heureusement, immense est la force de la prière, qui empêche l’individu de décliner et de tomber dans l’abîme où ses compagnons tentent de le précipiter.

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-> La guémara (Taanit 21a) dit que Na’houm Ich Gam Zou fut appelé ainsi parce que quoi qu’il lui arrivât, même un malheur apparent, il disait toujours "cela aussi est pour le bien" (גם זו לטובה).
=> Si c’est le cas, alors pourquoi son nom était-il Na’houm Ich Gam Zou et non Na’hum Ich Gam Zou lé-tova?

-> Moché a changé le nom de Yéochoua, passant d’הושע (Hochéa) à יהושע (Yéhochoua).
Rav Chimchon Rafael Hirsch explique que le changement de nom porte un message implicite pour lui mais aussi pour ses compagnons car chaque fois qu’ils s’adressaient à lui par son nouveau nom, ils devaient eux aussi se souvenir du message véhiculé par ce nom et dans l’accomplissement de leur mission, ils ne devaient pas perdre de vue ce message. Ce nom leur indiquait que הושע est יהושע = c’est-à-dire que Celui qui nous a (déjà) sauvés dans le passé (הושע étant au passé), nous sauvera aussi à l’avenir (יהושע étant au futur).

-> Le rabbi Yéhochoua Alt dit qu'avec cela nous pouvons répondre à la question initiale.
Na’houm Ich Gam Zou a été appelé ainsi afin de mettre l’accent sur "gam zou" (זו גם) = c’est-à-dire que, tout comme dans le passé, Hachem était avec nous et que nous avez vu que c’était pour le bien, Il sera également avec nous à l’avenir.

+ "La fille de Tsion a vu partir toute sa splendeur" (Eikha 1,6)

-> "La splendeur des juifs est les sages et les érudits en Torah [talmidé 'hakhamim]" (midach Kohélet rabba 1,33].

Lorsqu'ils ont été envoyés en exil, Tsion a perdu sa splendeur.

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+ "Elle est tombée, la couronne de notre tête" (Eikha 5,16)

La véritable couronne de nos têtes est les érudits en Torah de chaque génération, qui nous guident durant les périodes de paix et de tragédies.
Cela s'applique également à leur femme (selon le rav Avraham Yéchayahou Steinman, petit-fils du rav Steinman et du rav 'Haïm Kanievsky).

Quelques années avant sa mort, la Rabbanit Kanievsky (femme du rav 'Haïm Kanievsky) s'est fait hospitalisée pendant plusieurs jours.
Le docteur a alors dit au rav 'Haïm qu'elle avait besoin de repos, ce qui n'était pas possible chez elle, au regard des centaines de personnes qui leur rendaient visite chaque jour.

Le rav 'Haïm Kanievsky a alors répondu : "Ce n'est pas un problème, je vais me tenir devant sa porte avec mon Shtender et ma guémara, et je m'assurerai qu'aucune femme ne soit autorisée à rentrer pour voir la Rabbanite."
Le médecin était alors surpris : "Pourquoi est-ce si important pour vous qu'elle rentre à la maison tout de suite?"

Rav 'Haïm de répondre : "Lorsque la Rabbanite est à la maison, mon étude est tellement meilleure!"

=> Elles sont également la couronne de notre tête!

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky a demandé :
"Nous savons tous que si un Séfer Torah tombe par terre, nous sommes alors tous horrifiés et nous nous précipitons pour le ramasser, nous assurant qu'il ne reste pas une seule seconde sur le sol.
De plus, suite à cela, beaucoup de personnes vont jeûner ou faire un don à la tsédaka afin d'expier nos fautes, qui ont causé la chute du Séfer Torah.

Mais qu'en est-il si un érudit en Torah tombe en même temps qu'un Séfer Torah : est-ce que l'on doit ramasser le Séfer Torah avant d'aider l'érudit à se relever?
[on parle d'une situation où l'érudit n'a pas de dommage physique]

Rav 'Haïm a répondu de marnière catégorique:
"L'érudit en Torah doit être relevé avant le Séfer Torah!

La loi peut se voir clairement des mots de la guémara (Makot 22a) : "Qu’ils sont stupides ces hommes qui se lèvent devant un rouleau de la Torah, et non devant le disciple d’un Sage qui est un rouleau de la Torah vivant".

De cette guémara, il est clair qu'un érudit en Torah est un rouleau de Torah vivant, auquel on doit donner encore plus d'honneurs qu'à un Séfer Torah.
Agir autrement est de la folie pure! "

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-> "Lorsque les juifs ont été exilés en Babylonie, pas un seul n'a alors été capable d'expliquer son étude [de la Torah convenablement]"
[midrach Kohélet rabba 12,7]

-> "Il n'y a pas de plus grande perte d'étude de la Torah, que le fait que les juifs ont été exilés de leur terre" [guémara 'Haguigua 5b]

La destruction du Temple et l'exil, causent une réduction majeure des niveaux d'étude de la Torah.

=> Ainsi, "La fille de Tsion a vu partir toute sa splendeur" (Eikha 1,6), on parle de toute sa Torah!

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-> A la toute fin de la Amida nous disons : "Que Hachem se soit Ta volonté que ... le Temple soit reconstruit, rapidement de nos jours, et accorde nous notre part dans Ta Torah"

Pourquoi notre demande de reconstruction du Temple suit directement notre demande de réussir dans l'étude de la Torah?

Le rav 'Haïm Kanievsky explique qu'une conséquence terrible de la perte du Temple et de l'exil qui en a suivi, est le fait que nous ne pouvons plus étudier la Torah comme les juifs le faisaient auparavant, car la présence du Temple fournissait le cadre nécessaire à un niveau spirituel élevé, ce que nous n'avons plus de nos jours.

[avec le Temple, il y avait un présence divine qui était beaucoup plus proche, ce qui faisait qu'il y avait de la véritable joie, plus de sagesse en Torah, ...].

De plus, de nombreuses lois de la Torah ne peuvent plus être pratiquées : comme celles en relation avec le Temple, celles relatives à la pureté et à l'impureté, celles en relation avec ce qu'on devait retirer de notre récolte (térouma, maaser), ...

Le Rav 'Haïm Kanievsky nous dit qu'à cause de cela nous n'avons pas une compréhension correcte de ces sujets, qui représentent presque la moitié des 6 ordres de la michna (Zéraïm, Kodachim et Taharot).
Ce n'est que lorsque le Temple sera de nouveau là, que nous pourrons alors comprendre clairement ces sujets.

Par ailleurs, lorsque le Machia'h arrivera, Eliyahou haNavi viendra et clarifiera toutes les questions de la Torah que nous n'aurons pas pu clarifier, comme nous pouvons le voir dans la guémara à chaque fois que nos Sages n'ont pas trouvé une solution satisfaisante, il est dit : "Tékou" (תיקו), qui est l'acronyme de : "Le Tichbit (Eliyahou haNavi) répondra à nos difficultés et nos doutes" (Téchbi yétaréts kouch'yot véiba'éyot).

Le rav 'Haïm Kanievsky de dire également :
"On nous enseigne que lorsque le Temple a été détruit, de nombreux secrets de la Torah nous ont été alors cachés, mais ils nous serons révélés à nouveau avec la guéoula.
Lorsque le Temple sera reconstruit, avant que nous commençons à y servir Hachem, la Torah sera de nouveau complète : on nous rendra automatiquement notre part dans la Torah qu'il nous manquait pendant toutes ces années."

On comprend donc l'immense manque de l'absence du Temple, et notre besoin de prier pour que notre part dans la Torah soit à nouveau totale.

L’assurance que nous serons délivrés

+ Comment savons-nous que malgré notre exil depuis des centaines d'années, nous serons un jour délivrés?

Nous allons voir une réponse du rav 'Haïm Kanievsky.

Selon nos Sages (guémara Pessa'him 54b), il existe un décret faisant qu'une personne décédée est finalement oubliée par le cœur, de telle façon qu'on ne prenne pas éternellement le deuil de ses proches.

Bien que les morts ne sont pas oubliés dans l'esprit (on peut toujours se souvenir de nos êtres chers), néanmoins, ils sont oubliés par le cœur, ce qui fait qu'à leur souvenir nous n'avons plus des larmes.

Cependant, si une personne est portée disparue, et est toujours vivante, elle n'est jamais oubliée, car il n'y a pas à son sujet un décret de D., faisant qu'elle sera oubliée par le cœur.
Par exemple, lorsque Yossef a été vendu et amené en Egypte, son père Yaakov a fait son deuil pendant 22 années.
Puisqu'il était toujours en vie, il n'était pas oublié par le cœur de son père Yaakov, qui en était inconsolable.

=> Le fait que nous sommes toujours en train de prendre le deuil du Temple, qui n'est pas oublié par notre cœur, qui nous amène toujours à le pleurer, cela nous indique qu'il n'est pas "mort" (détruit pour toujours), mais que sa perte n'est que temporaire.

Il est écrit : "Mes yeux, mes yeux ruissellent de larmes" (Eikha 1,16)
==> Nos émotions (ex: nos larmes) à l'égard du Temple démontrent qu'il n'est pas définitivement parti, qu'il est encore bien "vivant", et qu'il va nous être retourné, dès que nous serons méritants.

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-> "Les pleurs sont le signe de l’éveil aux rigueurs des nations du monde qui ont détruit le Temple, exilé et oppressé Israël, lui imposant de nouveaux et terribles décrets.
A l’avenir, ces pleurs se transformeront en pierres qui serviront à la reconstruction du Temple et seront à l’origine de la délivrance et de l’édification de Jérusalem."
[Rav Avraham Azoulaï - le grand-père du 'Hida - Or ha’Hama]

+ "Que son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière" (Téhilim 146,4)

Concernant une personne décédée, pourquoi est-il écrit "dans SA poussière" et non "dans la poussière"?

Le rav 'Haïm Kanievsky rapporte le midrach (Tan'houma Pékoudé 3) qui décrit comment avant qu'un enfant ne naisse, un ange prend cette nouvelle âme et lui montre la récompense du juste dans le Gan Eden, et également la punition du mauvais au Guéhinam (enfer).
Ensuite, l'ange voyage avec cette âme, lui montre la place où elle mourra et la place où elle sera enterrée.

Le rav 'Haïm de dire : "Ainsi, la place d'une personne décédée est en effet "SA place", car c'est dans ce morceau de terre qu'elle est destinée à être enterrée, et ce avant même sa naissance!"

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky dit que selon nos Sages, pour chaque personne, il est décrété par Hachem :
- le moment exact où l'on doit mourir ;
- le nombre précis de pas que l'on va faire durant tout notre existence sur terre ;
- le nombre précis de mots que l'on va prononcer durant toute notre vie.

"J'ai invoqué ton nom des profondeurs de la fosse" (Eikha 3,55)

-> Le prophète Yona a été jeté dans la mer, et avalé par un grand poisson.
Le midrach (Yalkout Chimoni - Yona 550) nous donne plus de détail sur cet épisode.
Il a d'abord était avalé par un grand poisson, et est resté à l'intérieur d'une manière très confortable.
Il n'a alors ressenti aucun besoin de devoir prier à Hachem pour être sauvé.

Après plusieurs jours, Hachem a demandé au poisson de le cracher, et sur ce, il a été avalé par un poisson de sexe féminin, dont ses entrailles étaient remplies de poissons devant naître.
Le midrach précise ainsi qu'elle portait, en elle, 365 000 petits poissons.

Yona était alors dans une situation de grande détresse en raison de l'encombrement et des déchets, et il a commencé à prier.
Cette prière se trouve dans le 2e chapitre du livre de Yona, et se termine par : "Le secours vient de Hachem". Et, Immédiatement, suite à cela : "Hachem ordonna au poisson de rejeter Yona sur la côte" (Yona 2,11).

On apprend d'ici l'importance de devoir prier de toutes ses forces, conscient que toute aide ne peut venir que grâce à Hachem.

Rav 'Haïm Kanievsky dit qu'on apprend de là que dans une situation de danger, il nous est permis de prier même si l'on est dans une lieu rempli de saletés.

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-> "Aucune prière n'est perdue.
Parfois, une prière n'est pas répondue directement, mais cela va aider à empêcher d'autres tragédies d'avoir lieu.

De plus, les prières dites en l'honneur d'une personne vont lui fournir des mérites à son âme dans le monde à venir."
[Rav 'Haïm Kanievsky]

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-> Alors que le rav 'Haïm Kanievsky était assis pour les Shiva, après la mort de son père le Steïpler, un médecin qui s'est occupé de lui a demandé : "les juifs du monde entier ont prié pour son rétablissement. Qu'est-il devenu de toutes ses prières?"

Le rav 'Haïm lui a répondu : "Qui sait combien de tragédies au travers le monde ont été évitée par ces masses de prières?"

Comment lier la joie et le deuil?

+ Comment lier la joie et le deuil?

-> "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2)
-> "Lorsque le mois de Av arrive, il faut diminuer notre joie" (Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 551,1)

=> Comment concilier les 2, et ce d'autant plus, le 9 Av, jour où nous servons Hachem en prenant le deuil?

Le rav Steinman de donner l'explication suivante :
L'obligation de "servir Hachem dans la joie" ne signifie pas d'être simplement joyeux, cela veut dire que nous devons servir Hachem, en faisant Ses mitsvot, et cela dans un état de joie.
Comment cela?

L'essence de faire les mitsvot est de réaliser la volonté de Hachem.
Lorsque nous faisons Sa volonté comme il le faut, nous devons ressentir une joie intrinsèque.
Ainsi, quelque soit la mitsva que nous faisons, il n'y a pas de différence : une mitsva qui est naturellement joyeuse (ex: faire les fêtes juives) ou bien une mitsva qui est très loin de la joie (ex: prendre le deuil de la perte du Temple).

Une personne peut ressentir de la peine pour la perte du Temple, et cependant au même moment ressentir un sentiment de joie intérieure par le fait qu'elle accomplit la volonté de Hachem.
Ainsi, malgré le deuil, il y a quand même un aspect de joie. Ce n'est pas contradictoire.

[La même chose s'applique lorsqu'une personne prend le deuil d'un proche. Bien qu'elle ressent une forte douleur liée à la perte d'un être cher, elle peut également ressentir un sentiment de joie, car malgré tout, elle suit les instructions de la Torah relatives au deuil, suivant ainsi la volonté de papa Hachem.]

Le Pélé Yoets explique ce concept : les étudiants du Arizal enseignent qu'il faut pleurer pendant la prière.
Cependant, de telles larmes ne sont pas contradictoires au fait de servir Hachem avec joie.

Une personne doit lier ces 2 émotions ensemble : prier d'un œil larmoyant, mais avec un cœur plein de joie.
D'un côté, la joie d'avoir le privilège de servir D., de faire Sa volonté [et d'être face à lui dans la prière], et d'un autre côté, des larmes sincères de regret de nos mauvaises actions [et de Lui décharger toutes nos inquiétudes en étant certain que seul Hachem peut et va les résoudre].