Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Même une personne qui faute durant toute sa vie, elle peut quand même être considérée comme un tsadik, tant qu'elle n'abandonne jamais et qu'elle continue à se battre [pour vaincre son yétser ara]."

[Séfer Ménou'ha véKédoucha - écrit par un élève du rav 'Haïm de Volozhin]

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-> "Ton peuple : tous sont tsadikim" (Yéchayahou 60,21)

Le désespoir

+ Le désespoir - d'après rabbi Na'hman de Breslev :

1°/ Le mot : "oyvé'ha" (tes ennemis - איבך) est l'acronyme de : "il n'y a pas de [raison d'avoir du] désespoir dans le monde. Du tout!" (én yéouch baolam klal - אין יאוש בעולם כלל).

=> Quoiqu'il puisse se passer dans notre vie, nous n'avons absolument aucune raison de désespérer. En effet, en tant que juif nous avons papa Hachem en permanence à nos côtés, et rien ne peut nous arriver s'Il n'a pas émis un décret en ce sens!

Le yétser ara cherche à générer en nous une forme de désespoir, car un tel état d'esprit nous empêche de se rapprocher de D., et d'atteindre nos véritables objectifs dans la vie.

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2°/ Le terme : "yéouch" (désespoir - יאוש) a une valeur numérique de : 317.
Le mot : Eliézer (אליעזר), qui est la combinaison de : "kEli" (mon D. - אלי) et "ézer" (mon aide - עזר), a une guématria de : 318, ce qui est un de plus que le désespoir.

=> Lorsque l’on est dans un état où l’on arrive à désespérer de la vie, il faut s’élever d’un = c'est-à-dire ajouter en face de nous Un, se rattacher de l’Unique (notre papa Hachem).
En effet, tant que l'on est persuadé que : "D. est mon aide!" (Eliézer), qu’à chaque instant Il nous chouchoute et qu’Il ne nous abandonnera jamais, alors il n’y a pas de raison de désespérer de notre vie.

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-> b'h, on peut rapporter la citation suivante : https://todahm.com/2021/04/25/31216

-> Le repos que nous ressentons pendant Shabbath, n'est pas uniquement un repos du travail en ce jour. Mais plutôt, il nous amène la capacité de se sentir calme et tranquille d'esprit durant tous les autres jours de la semaine.

[rav Eliyahou Méïr Bloch - Péniné Daat]

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-> "Le Shabbath n'a pas été donné uniquement aux juifs afin qu'ils réalisent une mitsva.
L'essence même du Shabbath est un cadeau : le cadeau de la tranquillité d'esprit."
[Rav Shlomo Wolbe – Alei Chour]

Les gens questionnent D., mais sont certains d'eux-mêmes.
Ils devraient plutôt être certains de D., et se questionner eux-mêmes.

[rav Israël Salanter]

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-> "Les gens sont habitués à regarder le Ciel et à se demander ce qui se passe là-bas.
Il serait mieux de regarder en soi et voir ce qui s'y passe."
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

[on a tendance à vouloir tout remettre en question, mis à part nous-même!]

"Moché envoya des émissaires depuis Kadéch auprès du roi d'Edom : "Ainsi a dit ton frère Israël Tu connais toutes les tribulations qui nous ont accablés." ('Houkat 20,14)

=> Comment le roi d'Edom pouvait-il savoir ("tu connais") que le peuple d’Israël a rencontré de grandes difficultés ?

En fait, nos Sages rapportent que les frères Yaakov et Essav, ont une relation semblable à des vases communicants. Quand l'un s'élève, l'autre tombe.
Ainsi, quand Israël a éprouvé des souffrances sur leur chemin, il est sûr qu'à ce moment Edom (descendant de Essav) connaissait une période de grandes réussites.

De la sorte, Moché dit au roi d'Edom que du fait qu'il a pu constater une grande élévation pour son peuple, il peut en déduire et savoir par cela qu'Israël a alors rencontré des moments difficiles.
[le 'Hatam Sofer]

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-> "Edom lui répondit : “Tu ne passeras pas chez moi, de peur que je me porte en armes à ta rencontreˮ." ('Houkat 20,18)

=> Pourquoi est-il écrit "de peur que je me porte", plutôt que "parce que je me porterais"?

Le Sfat Emet explique qu’en réalité, Edom ne voulait pas combattre le peuple juif à ce moment-là, mais craignait uniquement son passage dans son territoire. Car les Bné Israël pourraient en profiter pour découvrir les secrets de leur pays, et en cas de guerre future, connaissant leurs secrets, ils les vaincraient. D’où la formulation de notre verset "de peur".

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-> "Ne traverse pas mon (territoire) pour ne pas que je vienne vers toi avec l'épée" ('Houkat 20,18)

-> Rachi explique cette parole du roi d'Edom de la façon suivante : "Vous les Juifs, vous vous enorgueillissez de la "voix" de la prière que votre ancêtre vous a légué. Moi aussi, je vais sortir contre vous par ce que mon ancêtre m'a légué, à savoir l'épée".
=> Mais on peut s'interroger. Nos Sages ont bien affirmé que quand la voix est la voix de Yaakov, les mains ne sont plus les mains de Essav. C'est-à-dire que quand Israël s'attache à la prière et l'étude, Essav perd toute force
contre lui et ne peut plus l'endommager. Ainsi, comment Edom a-t-il pu penser nuire aux Juifs par son épée alors que ces derniers disposaient de la force de leurs prières?

Le Atéret Tsvi s'arrête sur le terme employé par Edom : "Vous vous enorgueillissez de votre voix".
Quand un juif tire de l'orgueil de sa prière, celle-ci perd tout son impact et Essav peut venir avec son épée pour lui nuire.
Hachem déteste l'orgueil et n'agrée pas les prières récitées avec cet état d'esprit. Quand un juif prie, il doit s'annuler complètement devant Hachem, Qui est le Seul à pouvoir le sauver. De plus, il doit se reposer pur la Bonté Infinie d'Hachem Qui dispense Ses Bontés de façon gratuite, sans qu'on le mérite. C'est ainsi que l'on restera humble après la prière.
Mais quand un homme imagine qu'il peut obtenir quelque chose par la force de sa prière, et qu'il en conçoit un certain orgueil d'avoir la capacité d'influer Hachem. Et quand sa prière est exaucée il en retire la fierté qu'Hachem l'a écouté, ce qui atteste de son importance. Alors une telle prière emplie d'orgueil n'est pas agréée. La véritable prière est celle récitée dans un effacement complet à la Bonté et la Grandeur Divine Qui a pitié de Ses créatures et leur dispense Ses bienfaits de façon totalement gratuite.

[les paroles du rav Ben Tsion Abba Chaoul ci-dessous sont importantes pour remettre dans le contexte.
En effet, notre yétser ara peut nous pousser sous couvert de l'humilité à dévaloriser l'impact de notre prière, comme cela on ne va pas tellement en faire, ou sans y mettre son coeur (à quoi cela sert-il vu que je ne suis rien!). Or, nous devons être fier d'être juif, conscient du pouvoir énorme de la prière de TOUT juif (indépendamment de sa situation spirituelle) à papa Hachem. ]

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-> Selon le rav Ben Tsion Abba Chaoul :
- concernant le futur = nous devons être plein d'orgueil, du fait de pouvoir réaliser la volonté de Hachem.
[Ce sentiment de fierté est sain, productif, et il témoigne de notre amour pour D., de notre joie de nous consacrer à son service.
Par exemple, nous devons répondre avec plein d'orgueil à notre yétser ara qui nous pousse à la faute : "Tu sais qui je suis : un prince, un fils du Roi des rois! Alors comment oses-tu me déranger pour une chose si minable, honteuse pour quelqu'un de mon rang!"]

- concernant le passé = nous devons rester humble, car "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem" (Michlé 16,5).

[ainsi, nous devons s'enorgueillir d'avoir la chance de pouvoir servir Hachem pour dynamiser nos actions futures, mais pas d'en venir à se reposer sur nos lauriers et se vanter à outrance de notre passé.
(à petite dose cela peut servir à se valoriser pour mieux aller de l'avant, mais pas pour se vanter pour se vanter).
De même dans le domaine de la prière (il y a nécessité d'avoir de la fierté [d'être juif] qui nous pousse à nous surpasser, à donner le meilleur de nous même, et il y a orgueil [d'être juif] qui ne pousse qu'à développer notre "moi je, moi je" [or, la prière c'est laisser de la place pour Hachem dans notre vie!].)]

"Mais si Hachem créé un prodige et si le sol ouvre et les engloutit avec tout ce qui est à eux" (Kora'h 16,30)

-> Rachi citant la guémara (Sanhedrin 110a) rapporte les paroles de Moché : "S’il a été créé, lors des 6 jours de la création, une ouverture de la terre, c’est bien. Sinon, que "Hachem la crée" maintenant."

-> "10 choses furent créés la veille du Shabbat [de la Création] au crépuscule. Ce sont : l’ouverture de la terre [qui engloutit Kora’h] ..." (Pirké Avot 5,6)

=> Le 'Hatam Sofer demande : Comment se peut-il que Moché avait un doute sur le fait que l'ouverture de la terre a été créée la veille du 1er Shabbath, alors que cela l'est clairement écrit?

Dans ce même Pirké Avot, il est écrit : "certains mentionnent également : le tombeau de Moché notre Maître"

Le tombeau de Moché, qui nous est inconnu, est une des choses créées la veille du 1er Shabbath.
Ainsi, selon le 'Hatam Sofer, Hachem a fait oublier ces 10 choses à Moché pour qu'il n'entende rien sur sa propre mort.

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=> Est-ce que Moché avait donc un doute que la terre ouvrirait une bouche?
Or, c’est une michna explicite que "la bouche de la terre a été créée au crépuscule des six jours de la création".

Rabbi Avraham haCohen (Avraham Yaguel) explique qu’il avait déjà été dit pour Caïn quand il a tué son frère Hevel que "la terre avait ouvert la bouche pour prendre le sang de son frère".
Ceci étant, Moché a demandé que soit tout de même créée à cette instant une nouvelle créature : "Que la terre ouvre sa bouche et les avale avec tout ce qui est à eux et qu’ils descendent vivants au Cheol".

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-> Kora’h et ses hommes n’ont pas été avalés immédiatement, mais la terre les a attirés de force et les a aspirés en son sein exactement comme un aspirateur (d’après le Alcheikh haKadoch).
Même les biens personnels de Kora’h et ses affaires personnelles qui étaient dispersées dans tout le camp, la terre les attirait, et si ses voisins lui avaient emprunté une aiguille, elle était attirée et avalée par la terre.
Nos Sages ont dit que même le nom de Kora’h qui était écrit dans les papiers des autres a été effacé et a disparu (Yérouchalmi Pérek ‘Helek).

-> "Ils descendirent, eux et tous les leurs, vivants dans la tombe" (Kora’h 16,33)
Comment sont-ils descendus ?
La terre s’est d’abord fendue selon l’épaisseur de chacun, puis selon la taille de leurs pieds, puis selon celle de leurs jambes, de leurs cuisses, de leur ventre et enfin de leurs épaules.
Ils descendaient petit à petit, la terre les ‘étranglait’ et eux s’écriaient : "Moché est vérité et sa Torah est vérité!"
[Léka’h Tov]

-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°682) enseigne :
"Nos Sages ont dit que même un objet appartenant à Kora’h qui se trouvait dans la poche de quelqu’un d’autre, même si ce dernier ne faisait pas partie de la bande de Kora’h, devait être avalé par la terre. La terre a alors ouvert sa bouche à côté de cet homme, qui ne comprenait pas ce qu’on lui voulait, puisqu’il ne faisait pas partie de la bande de Kora’h, et une peur terrible l’a envahi, jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’il avait dans sa poche un souvenir qu’il avait reçu de Kora’h (car pour rassembler la communauté contre Moché et Aharon, Kora’h avait distribué toutes sortes d’objets en vue de faire des élections).
Immédiatement, il l’a sorti de sa poche et la terre l’a avalé. Si bien qu’il ne resta aucun souvenir de Kora’h ni de ses biens."

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-> Les fils de Kora'h furent épargnés car pendant la révolte, ils finirent par prendre le parti de Moché ...
C'est ainsi qu'au moment où la terre s'ouvrit pour les avaler, une colonne de feu se forma autour des fils en enfer et les protégea.
En les voyant ainsi les Bné Israël s'écrièrent : "Qu'ils soient sauvés!"
Ils furent épargnés et restèrent en vie. Ils entrèrent plus tard en terre d'Israël et établirent une grande famille de laquelle furent issus le prophète Shmouël et ses fils.

Lorsqu'ils furent épargnés, les fils de Kora'h chantèrent le Téhilim 48, qui commence par les mots : "Cantique, psaume, pour les fils de Kora'h. Grand est D. et [il convient de] Le louer profusément dans la ville de notre D."
Le chant qu'ils entonnèrent concernant leur père est le Téhilim 49, dont les premiers mots sont : "Pour le chef des choristes, pour les fils de Kora'h, psaume. Ecoutez ceci, tous les peuples! Prêtez l'oreille, tous les habitants de la terre!"
[Méam Loez - Kora'h 16,35]

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-> b'h, voir également : "Les fils de Kora'h ne moururent pas" : https://todahm.com/2019/07/08/9849-2

"Toute l'assemblée s'approcha et se tint devant Hachem" (Chémini 9,5)

-> Le Arizal avait l'habitude de dire qu'avant d'accepter sur nous la souveraineté de Hachem, on doit tout d'abord accepter sur nous la mitsva : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".

On trouve une allusion à cela dans le verset : d'abord "Toute l'assemblée" unifiée, et c'est seulement ensuite qu'elle "s'approcha et se tint devant Hachem".

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-> Dans cette nécessité d'aimer son prochain comme soi-même, le Arizal a institué un court passage à lire avant même de commencer notre prière du matin.
On y trouve : "Je prends sur moi de recevoir la mitsva positive d'aimer mon prochain comme moi-même, et je vais aimer tout un chacun (du peuple) d'Israël (comme moi-même) ..., et je prends sur moi de venir prier devant le Maître de tout, Hachem."
[aréni mékabel alaï mitsva assé shél véaavta léréa’ha kamo’ha …]

=> On voit le même schéma : l'amour de mon prochain est la condition préalable à pouvoir venir me rapprocher de Hachem (ici par la prière).

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-> "Toute l'assemblée se rapprocha et ils se tinrent debout devant Hachem" (9,5)

-> Ce verset fait allusion à un grand principe. Avant de prier devant Hachem et de lui exposer nos demandes, il est important au préalable d'être tous unis et d'accepter sur soi d'aimer son prochain comme soi-même.
C'est dans cet esprit d'harmonie et de proximité que l'on peut se présenter devant Hachem et lui adresser nos prières.
Quand "toute l'assemblée se rapprocha" les uns des autres, et acceptèrent de s'aimer et d'être unis, alors "ils se tinrent debout devant Hachem", prêt à prier. Comme on sait que la prière s'appelle Amida, car elle est prononcée "debout", conscient de se présenter "devant Hachem".
['Hessed Léavraham]

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+ "Toute la communauté se rapprocha et se tenait devant Hachem" (Chémini 9,5)

-> Le Rav Moché Almosnino explique ainsi le verset : "le peuple vit et se réjouit, et ils s’éloignèrent et se tinrent au loin" : Cela signifie que celui qui fait un seul pas pour s’éloigner de la Torah se tient déjà très loin d’elle.
C’est ce qui est dit : "le peuple vit" = ils ont compris et réfléchi, "et ils s’éloignèrent" = que s’ils s’éloignaient seulement, en cela ils se tiendraient déjà loin.
Dans cet ordre d’idées, il faut expliquer ici que celui qui désire se rapprocher de Hachem et Le servir doit se tenir immédiatement devant Lui. C’est cela "toute la communauté se rapprocha", et déjà "se tenait devant Hachem".

Personne ne sait qui restera en vie et survivra aux 'hevlé machia'h, mais le rav Yéhochoua Leib Diskin dit que si l'on veut être sauvé des souffrances de la naissance de machia'h, il faut se déconnecter complètement du mode de vie, de la mentalité et des perspectives [d'aborder la vie comme] des non-juifs.
Plus nous maintenons notre sainteté en nous dissociant de toute influence non-juive ou non-Torah, moins nous aurons de souffrances à endurer pendant les 'hevlé machia'h.
[rav Moché Sternbuch]

-> Le 'Hafets 'Haïm cite plusieurs fois le Zohar (Pékoudé 264b), qui dit que le lachon ara cause la mort, la guerre et le massacre dans le monde.

-> En prononçant du lachon ara, l'épée flamboyante à double face se transforme en mal pour semer la destruction, alors que si nous nous abstenons de prononcer du lachon ara, l'épée se transforme en bien pour nous permettre de nous venger de nos ennemis. [ rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach II - drouch 15) ]
Ainsi, les victoires dans les guerres dépendent de l'usage que nous faisons de notre bouche, et quiconque protège sa bouche du lachon ara, où qu'il se trouve, conquiert l'épée à double face au profit de ceux qui se battent sur le front.

"Si c'est une création d'Hachem, la Terre ouvrira sa bouche et les avalera avec tout ce qui est à eux, ils descendront vivants dans la tombe et vous saurez que ces hommes ont provoqué Hachem" (Kora'h 16,30)

-> Lorsque la Torah mentionne que Kora'h descendit vivant avec son assemblée, il faut comprendre qu'ils descendirent corps et âmes au fin fond du guéhinam, comme cela est rapporté : "Tous les 30 jours, Kora'h et son assemblée sont retournés au guéhinam comme on retourne un morceau de viande dans une poêle et durant leurs souffrances, ils déclarent : "Moché et sa Torah sont vérité tandis que nous, nous sommes des menteurs!" (guémara Baba Batra 74a ; Sanhédrin 110a).

-> Rabbénou Bé'hayé explique notre verset ainsi :
"Ils sont descendus dans le dernier compartiment du guéhinam, le Chéol, parmi les 7 compartiments existants, comme il est écrit : "Que les réchaïm retournent dans le Chéol ainsi que tous les peuples qui ont oublié D." (Téhilim 9,18).
Ceci fait allusion à l'extrémité des souffrances qui n'a pas de limite, car après avoir été consumés par le feu du guéhinam, ils se renouvellent pour être consumés de nouveau par le feu et ceci à jamais, de génération en génération et c'est le sens du verset : "Que les réchaïm retournent dans le Chéol".

[ il est rapporté dans le Zohar (Térouma 150b) :
"Le guéhinam a 7 compartiments (qui correspondent aux 7 séfirot de sainteté qui furent endommagées par les fautes). Il y a 7 sortes de réchaïm : raa, beliyaal, 'hoté, racha, mach'hit, lets, yahir, et chacun d'entre eux correspond à un compartiment du guéhinam.
En fonction des fautes commises par l'homme, le compartiment correspondant lui sera attribué. Chaque compartiment est sous la direction d'un ange qui lui est préposé. Tous sont sous la direction de l'ange דומה qui dirige la totalité du guéhinam accompagné de plusieurs milliers de myriades d'anges de destruction qui jugent chacun en fonction de ce qu'il doit recevoir dans le compartiment qui lui a été attribué. ]

-> Rabbénou Bé'hayé poursuit son analyse en rapportant la guémara (Sanhédrin 108a) :
"Rabbi Akiva a enseigné que la terre les a recouverts = ceci s'applique dans ce monde ici-bas, tandis qu'ils furent perdus du sein de l'assemblée = ceci s'applique dans le monde futur"
Ils perdirent leur corps dans ce monde-ci mais aussi leur néfech dans le monde à venir. Et bien qu'ils n'aient pas mérité de part dans le monde futur, malgré tout, ils ressusciteront au moment de la résurrection des morts, comme l'ont interprété nos Sages (Sanhédrin 108a) à partir de ce qui est écrit : "Hachem fait mourir et fait vivre, il le descend dans le Chéol et l'en fait remonter" (Chmouël I 2,6).

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-> Le rav Pin'has Fridman enseigne :
Le Arizal (Taamé hamitsvot - Vayéhi) nous enseigne le secret de l'enterrement d'un mort. Les personnes qui enterrent le défunt doivent avoir la kavana que la souillure qu'Adam Harichon reçut après la faute originelle et qui se trouve dans chaque être vivant, soit désintégrée et digérée par la terre pour la nettoyer.

En effet, comme nous l'ont expliqué les Sages (guémara Shabbath 146a), au moment de la faute commise avec l'arbre de la connaissance, le serpent souilla 'Hava et avec elle, toutes les âmes qui seront issues d'elle.
Ainsi. le Arizal nous explique que le décret de mort et la nécessité de l'ensevelissement du corps dans la terre a pour but de désintégrer la souillure du corps par la terre.
La source de cet enseignement se trouve dans le Zohar (Vayéra 116a) :
"Hachem nous enjoint de placer le corps sous la terre jusqu'à ce qu'il se désintègre et que sorte de lui toute souillure. Il subsistera une petite partie qui ne se désintègrera pas car le corps sera reconstruit par son intermédiaire."
Ainsi, le décret divin : "Car poussière tu es et à la poussière tu retourneras" (Béréchit 3,19) est uniquement pour le bien de l'homme, pour qu'il s'assainisse complètement. (

À présent, nous saisissons l'intention profonde de Moché qui choisit précisément pour Kora'h et son assemblée une punition très sévère "de descendre vivants dans la tombe".
La jalousie de Kora'h était si grande qu'il désira rassembler le peuple et organiser une rébellion contre Moché, Aharon et les dirigeants d'Israël, mettant en péril toute la Torah et ses commandements.
Le dommage était si grand que le nefech et le corps sont descendus ensemble dans le dernier compartiment du guéhinam.
C'est pourquoi ils ne connurent pas une mort ordinaire dont le but est : "La poussière retourne à la terre, redevenant ce qu'elle était, et l'esprit retourne auprès de D. qui l'a donné" (Téhilim 12,7).
Ils descendirent vivants dans la tombe, l'âme et le corps unis, car l'âme divine ne pouvait plus se séparer du corps pour s'élever dans les hauteurs tant le dommage était lourd et le corps ne pouvait se purifier de la souillure du serpent autrement que par la terre!

C'est pourquoi ils descendirent ensemble et ils furent jugés ensemble. Ils furent punis mesure pour mesure car en voulant se rebeller contre les dirigeants d'Israël, qui sont comparés à l'âme d'Israël, et en organisant une rébellion avec le peuple, qui est comparé au corps d'Israël, Kora'h voulut opérer à une séparation qui mettait en danger la création du monde.
En déclarant : "Car toute l'assemblée est sainte et Hachem est parmi eux. Pourquoi vous êtes-vous élevés au-dessus de l'assemblée de Hachem?" (Kora'h 16,3), ils souhaitèrent confondre le corps et l'âme.
Mesure pour mesure, c'est leur corps et leur âme confondus qui descendirent ensemble dans le feu du guéhinam.