Aux délices de la Torah

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La prière

+ La prière :

-> Les prières d'Israël forment une couronne qui parent Hachem.
Chaque mot sorti du cœur s'y insère comme un joyau précieux.

D'autre part, D. a disséminé des étincelles de sainteté à travers l'univers.
Lorsqu'une personne prie avec ferveur, les mots qu'elle prononce attirent l'une de ces étincelles et l'élève vers le Ciel pour rendre plus intense l'éclat et la beauté de cette couronne à la gloire de D.
[Arvé Na'hal - Vayakel]

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-> La prière est également la clef du trésor où sont enfermées les bénédictions.
Lorsqu'ils sont empreints de ferveur, les mots qui la composent ouvrent ces coffres dont le contenu se répand sur terre, non seulement pour le bénéfice de celui qui a dit ces prières, mais pour l'univers tout entier.
[Arvé Na'hal - Vaét'hanan]

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-> Lorsqu'arrive le moment de la prière, l'homme "arrache son âme à son corps" pour lui permettre de communiquer avec sa source (Hachem).
[Rabbénou Yona]

-> La prière, ce n'est pas l'homme qui parle à D., c'est le Divin dans l'homme qui parle au Divin qui se trouve au-dehors de lui!
[Rabbi Avraham Feuer]

-> L'âme de l'homme est comme recroquevillée, étouffée par les étroites limites de son corps.
Lorsque l'homme se tient en prières devant l'infini de D., son âme immortelle sort de sa torpeur et déborde les rives du corps qui l'emprisonnent.
[rav Mordé'haï Gifter]

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-> Lorsque les juifs prient avec un amour sincère pour Hachem, leur âme s'élance vers les cieux.
L'ange Michaël récolte ces âmes enflammées pour les disposer sur l'autel céleste en une offrande consumée au nom de D.
[...]
Ainsi, bien que le Temple soit détruit et que nous ne puissions plus apporter de sacrifices consumées par le feu, ce sont nos prières [enflammés] qui remplacent à présent les korbanot.

[Tour - Ora'h 'Haïm 120 ; cf. Ména'hot 110a et Tossefot afférente]

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-> Celui qui prie d'une façon ardente et qui est consumé par le feu de son amour [pour Hachem], représente lui-même une offrande pour D.
[michna Broura 120,1]

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-> Littéralement, le terme téfila (תפילה) signifie un lien (cf. Rachi sur Vayétsé 30,8 : naftoulé - נַפְתּוּלֵי).

Par définition, l'homme a été créé pour être relié à un vaste trésor céleste de bénédictions. Malheureusement, il se détache de ce câble vital lorsqu'il faute.
En priant, il raccorde son lien avec D., et la bénédiction recommence à s'écouler.
[...]

"Tahél or" = une lumière rayonnante (תָּהֶל אוֹר - Iyov 41,10). Les psaumes de David sont appelés Téhilim (תהילים) parce qu'ils remplissent l'âme d'une lumière éclatante.

Le fauteur s'est éloigné de D. et son âme est obscurcie par les voiles du péché. D'épaisses ombres le tiennent à l'écart et il se sent lointain et troublé ... Ses fautes l'ont tiré si bas qu'il doit maintenant peiner pour s'élever et arriver plus haut qu'il ne l'était avant sa chute.

Il doit ouvrir ses Téhilim et permettre à son âme de s'envoler vers la lumière radieuse de David.
Ainsi, il parviendra à renouer son lien rompu avec Hachem, et le rendra plus solide que jamais.

[Rabbi Elimélé'h de Lizensk - Noam Elimélé'h]

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-> "La seule force qui reste à ces juifs exilés est celle de leurs prières"
[Rabbi Its'hak - sur le Téhilim 102,18-19 - midrach Cho'her Tov]

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+ "On ne doit pas se fier aux miracles"
[guémara Pessa'him 64b]

-> Le Maharcha (sur la guémara Kidouchin 29b) souligne que s'il est vrai qu'on ne doit pas compter sur un miracle lorsqu'on se trouve en danger, on peut en revanche se fier à la prière, car la prière n'est pas un miracle.

-> Rabbi Méïr Tsvi Bergman (Chaaré Ora) explique que lorsque D. accomplit pour un homme un prodige sortant du naturel, Il prélève sur le compte des mérites et des récompenses qui lui sont réservés dans le monde à venir.

Cependant, lorsqu'on implore sincèrement l'aide de D., on modifie cette règle, car la prière elle-même fait gagner des mérites nouveaux, ceux-ci font bénéficier de l'aide Divine sans diminuer le salaire mis de côté pour l'au-delà.

Par exemple, il faut prier avec beaucoup de ferveur pour la subsistance, qui autrement risque de nous coûter fort cher [puiqu'étant un miracle énorme : "Subvenir aux besoins de l'homme est aussi difficile que fendre la mer Rouge" - guémara Pessa'him 118a]

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-> "Lorsqu'un roi mortel est vaincu, il s'en afflige profondément.
Mais Hachem Se réjouit lorsqu'Il est vaincu par les hommes ... lorsque les prières de l'homme L'obligent à détourner Sa colère.

Moché est appelé : "Son élu", parce qu'il sut par ses prières : "détourner la colère de D." (Téhilim 106,23)."
[guémara Pessa'him 119a]

-> En effet : "Toute chose peut être changée par la demande et les supplications adressées à D., qui est miséricordieux sur tous." (le Maharal de Prague)

-> D'où savons-nous que D. prie également?
Du verset : "Je les mènerai vers Ma montagne et Je les réjouirai dans la maison de Ma prière" (Yéchayahou 56,7).

Le prophète n'appelle pas le Temple : "maison de leur prière", mais bien : "maison de Ma prière", ce qui signifie que D. prie Lui aussi."
[guémara Béra'hot 7a]

Selon le rabbi 'Haïm Stein de Telshe, lorsque nous disons que D. prie, cela signifie qu'Il suscite en nous le désir de Lui adresser nos prières.
=> Sa prière est d'inspirer l'homme à davantage prier.

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+ "Les prières ont été instituées en se basant sur les sacrifices quotidiens [apportés au Temple]"
[Rabbi Yéhochoua ben Lévi - guémara Béra'hot 26b]

-> "L'essence de la prière et du sacrifice est la même : soumettre l'insupportable arrogance et l'orgueil démesuré qui nous habite."
[Gaon de Vilna - michlé 21,27]

-> "Avant de commencer à prier, l'homme doit méditer sur la grandeur de D. et la vanité de l'homme, extirper de son cœur sa soif des plaisirs de ce monde"
[Rama - Ora'h 'Haïm 98,1]

-> "Lorsqu'un homme prie avec une humble soumission devant D., ses prières s'élèvent vers les cieux en passant par le caveau de Makhpéla, et le mérite des Patriarches plein d'humilité qui y sont ensevelis accompagne cette supplication sincère."
[Noam Elimélé'h - paracha Vayé'hi]

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-> "Nous Te communiquons nos besoins, non pas pour que Tu les connaisses car Tu sais pertinemment ce qui est en nos cœurs.
Nous les exprimons verbalement devant Toi pour pouvoir ressentir à quel point nous dépendons totalement de Ton aide et de Ta bienveillance, et Te dire à quel point nous mettons toute notre confiance en Ta bonté.
[...]
Ce que doit exprimer [réellement la prière], c'est la quête passionnée de l'âme envers D., la soumission à Son service! Rien de moins que cela!"

['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech]

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-> "L'esprit de Hachem a guidé les auteurs [de la Amida : les hommes de la Grande Assemblée], par leur intermédiaire, D. a investi chaque mot d'un pouvoir infini.

Cependant, aucune créature humaine ne peut pénétrer la profondeur illimitée de chaque mot de la prière ...
C'est pourquoi la guémara (Béra'hot 6b) définit la prière comme une chose : "se situant à des hauteurs célestes", car chacun de ses mots prend réellement son essor vers les cieux sous la forme qui lui a été donnée et laisse son impact sur l'ensemble de l'univers"

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm (II,13)]

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-> Pourquoi est-il nécessaire d'articuler nos prières? Hachem ne connait-Il pas les pensées de notre cœur?

La combinaison des lettres mis au point par les Maîtres qui ont été chargés de composer les prières possède un pouvoir capable de mettre en branle des forces spirituelles qui dépassent de loin tout ce que nous pouvons imaginer.

De nouvelles lumières spirituelles sont créées par l'intermédiaire de l'homme.
Mais pour arriver à ce résultat, il faut articuler les prières, afin de permettre aux lettres sacrées d'atteindre leurs racines spirituelles.

[le 'Hida - Chem haGuédolim

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-> "La prière nourrit l'âme, au même titre que la nourriture entretient le corps.

L'influence bénie d'une prière dure jusqu'au moment de la prière suivante, tout comme les forces prises à un repas durent jusqu'au repas suivant.
Plus l'âme s'éloigne de l'heure de la prière, plus elle est obscurcie par son contact avec le monde profane."

[Kouzari 3,5]

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-> A l'origine, il n'y avait pas l'introduction à la amida : "Mon D. ouvre mes lèvres et que ma bouche dise Ta louange" (Téhilim 51,17 - Hachem chéfataï ...), car tous les juifs, mêmes les plus ordinaires, étaient autrefois capables de se concentrer sur leurs prières.

Mais au fur et à mesure des générations, les hommes ont de moins en moins accordés de pensées à D. au cours de leurs occupations quotidiennes, ce qui les a obligé à faire des efforts de plus en plus grands pour parvenir à un certain niveau de concentration pendant la prière.

C'est ce qui a poussé nos Sages à ajouter ce verset des Téhilim, qui est une prière particulière pour pouvoir prier.

[Kédouchat Lévi - paracha Vaét'hanan]

Quiconque s'efforce de prononcer correctement chaque mot du Shéma mérite que les flammes du Guéhinam soient refroidies pour lui.
[guémara Béra'hot 15b]

-> Le Beit Yossef (Ora'h Haïm 62) explique :
La température de celui qui récite le Shéma avec ferveur s'élève, il est littéralement embrasé par l'amour et la crainte de D.
Or, Hachem rend toujours mesure pour mesure : plus l'homme aura élevé sa température corporelle en accomplissant des mitsvot, plus Hachem réduira la température du Guéhinam à son intention, et lui allégera les souffrances causées par ses fautes.

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 61,1) nous enseigne qu'il faut réciter le Shéma : "avec une profonde ferveur, des tremblements, des frissons et des sueurs froides".

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-> Si quelqu'un est capable de dire le Shéma avec les bonnes intentions, en comprenant le sens des mots, la récompense est inimaginable ...
Il y a 248 mots dans le Shéma, en correspondance aux 248 membres dans le corps d'une personne. Chaque mot du Shéma peut amener la guérison (réfoua) au membre qui lui correspond, et rectifier le défaut spirituel qu'a pu entraîner une faute.
[Shomer Emounim (rapportant le Zohar) - Maamar Pischou Shéarim - chap.19]

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - Drouché haLélot 7) écrit que le Shéma récité avant de dormir détruit les forces négatives et nuisibles.
Les Shéma journaliers, du plus importants au moins, sont : celui du matin (avant la amida), celui du matin (avant les korbanot), celui de arvit, et celui avant de dormir.

-> Le Shomer Emounim affirme qu'il n'existe rien d'aussi puissant pour effectuer des réparations (tikounim) spirituelles à notre âme que les mots du Shéma.
C'est pourquoi nous devons tout particulièrement nous concentrer sur le sens de chacun de ces mots.
[il écrit aussi que la lecture du Shéma du matin et du soir, nous permet de réaliser 2 commandements de la Torah.]

En ce sens le Sia'h Its'hak fait remarquer que si l'on avait un membre de notre corps qui ne fonctionne pas normalement, alors nous ferions tout notre possible pour le guérir.
Ainsi, à combien plus forte raison, devons-nous être concernés par réparer la spiritualité de nos membres.
Et pour cela, chaque mot du Shéma répare (chaque mot est comme un médicament donné par le Médecin des médecins (Hachem), pour notre guérison spirituelle!).

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-> Il est écrit dans le midrach Tan'houma (Kédochim) que Hachem veille sur ceux qui récitent le Shéma comme sur "la prunelle des yeux" (Téhilim 17,8)
C'est la raison pour laquelle on conclut la bénédiction qui suit la lecture du Shéma par les mots : "Qui veille à jamais sur Son peuple Israël" (shomer amo Israël laad amen).
[Kad ha'Haïm 14,20]

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"Je suis Hachem votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41)

Dans le 1er verset du Shéma, nous disons : "Écoute Israël, Hachem est notre D."
Dans le dernier verset du Shéma, à la fin du paragraphe des tsitsit, il est dit : "Je suis Hachem votre D."

=> Comment expliquer une telle évolution?

Au départ, c’est le peuple juif qui se glorifie d’Hachem, et avec fierté, déclare : "Hachem est notre D.".
Ensuite, tout au long du Shéma, on trouve de multiples mitsvot : l'amour d’Hachem, l’étude de la Torah, les téfilin, la mézouza, les tsitsit.

Lorsque Hachem voit toutes ces mitsvot qui sont accomplies par Son peuple, alors c’est Lui qui, à présent, se vante du peuple juif et est fier de lui.
C'est alors, qu'Il affirme : "Je suis Hachem votre D." = Je Me glorifie d’être votre D.

['Hatam Sofer]

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-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2014/12/21/un-nouveau-regard-sur-la-declaration-du-shema-israel

"Un commerçant ambitieux aura beau envoyer une puissante flotte dans tous les ports prospères, il aura beau dépêcher des émissaires chargés d'exploiter les richesses, ... il n'a aucune garantie de prospérité car Hachem est LE juge et c'est Lui seul qui décide qui réussira en affaires [commerciales ou autres]."
[Rachi - Téhilim 75,6-8 ]

-> Que fait votre D. depuis qu'Il a terminé de créer le monde, pendant les 6 jours de la Création?

Rabbi Chimon ben Halafta répond à cette question d'une noble romaine : "Depuis lors, D. prépare des échelles pour faire descendre tel homme et faire monter tel autre.
D. appauvrit celui-ci pour remettre sa fortune à celui-là, qui la mérite davantage."
[midrach Bamidbar rabba 22,7]

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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.21) écrit :
"L'homme doit avoir confiance en D. et se décharger sur lui de son fardeau.
Il doit se persuader qu'il est impossible que rien ne manque à la portion que D. lui a réservée, puisque comme l'affirment nos Sages : "Tous les revenus de l'homme sont fixés pour lui à Roch Hachana" (guémara Bétsa 16a).

Ils disent également : "Personne ne peut rien prendre de la portion réservée à un autre, fût-ce l'épaisseur d'un cheveu" (guémara Yoma 38b).

En réalité, l'homme aurait pu rester inactif et jouir de cet état de choses sans effort de sa part n'eût été la sanction imposée à l'humanité : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain" (Béréchit 3,19)
Cette sanction qui ressemble à une taxe que l'humanité doit payer et à laquelle il est impossible de se soustraire ... cela ne signifie pas que l'effort garantit le résultat, mais que le labeur est une contrainte inévitable.
[...]
L'homme ne devrait fournir qu'un minimum de labeur, mettre ensuite toute sa confiance en D. et ne plus se soucier d'aucune préoccupation matérielle."

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-> "Celui qui s'empresse d'achever son labeur pour se débarrasser de ce fardeau au plus vite, reconnaît que le travail est une malédiction.
Mais celui qui éprouve beaucoup de plaisir à gagner de l'argent, savoure les bonnes affaires qu'il réalise et désire travailler pour gagner davantage, est un homme de peu de foi, qui se dit : "C'est ma propre force et le pouvoir de ma main qui m'ont valu cette richesse" (Ekev 8,17)."
[le Saba de Kelm - Rav Sim'ha Zissel - 'Hokhma ouMoussar (vol.I p.127)]

"La réussite dans l'éducation des enfants dépend à 100% de l'aide de Hachem.

Tous les efforts que nous y investissons ne sont là que pour que nous puissions témoigner que nous avons honnêtement essayé de faire de notre mieux, lorsque nous comparaîtrons devant le Tribunal céleste. Mais le succès est totalement dans les mains de D.

Souviens-toi donc, mon cher ami, qu'il faut sincèrement prier pour ses enfants."

[le 'Hafets 'Haïm - à un roch Yéchiva (rav Moché Schneider)]

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-> Selon le rav Avraham Pam, 2 éléments amènent la réussite dans l'éducation : la prière et la nécessité pour les parents de constituer un modèle positif pour leurs enfants.

-> "Il faut beaucoup prier pour réussir avec les enfants, et aucun autre conseil n'est utile."
[rabbi'Haïm Kanievsky - dans son Derekh Si'ha p.71]

-> Un homme demanda au Steïpler une bénédiction pour l'éducation de son enfant.
Le Steïpler lui répondit : "Il faut prier! Que croyez vous? Jusqu'à ce jour, je prie encore pour la réussite de mon fils (rav 'Haïm Kanievsky)."
Cette anecdote date de l'époque où le fils du Steïpler était âgé de 52 ans!

-> On demanda au 'Hatam Sofer, le secret de sa réussite dans l'éducation d'un enfant comme son fils, le Ktav Sofer.
Il répondit : "Savez-vous combien de larmes j'ai versées en priant pour mon fils?"

De même, lorsqu'il parlait de l'éducation de son fils, le rav de Brisk disait : "La réussite dans l'éducation des enfants ne s'obtient qu'avec des Téhilim et des larmes".

A ce sujet, b'h, voir également : https://todahm.com/2019/07/08/9747

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-> "Je lève les yeux vers les montagnes. D'où me viendra le secours?" (Téhilim 121,1)

"Vers les montagnes" (él éarim - אל ההרים) peut également se lire : "vers les parents" (él aorim), [dont l'exemple et les conseils se dressent plus haut que les sommets des montagnes les plus élevées], car ils guident leurs enfants pour les aider à découvrir les sources desquelles jaillira l'aide et le salut.
[midrach Béréchit rabba 68,2]

[dans un monde rempli de tentations et d'inquiétudes, les parents doivent surnager en amour et en exemplarité, afin que leurs enfants puissent toujours avoir les repères pour avoir un vie juive épanouie, réussie et joyeuse. ]

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-> "Heureux l'homme qui craint Hachem, qui prend plaisir à ses commandements. Puissante sera sa postérité sur la terre, une race de justes qui sera bénie." (Téhilim 112,2)

-> Lorsqu'un père qui craint vraiment D., accomplit les mitsvot avec amour, il inspire directement ses enfants et leur communique des forces physiques et spirituelles.

Rabbi Yéhochoua Heschel d'Apta (le Ohèv Israël - paracha Mattot) développe cela :
"Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d'être bien protégés, parce que leur esprit est encore tendre et qu'ils n'ont pas le sens très clair de ce qui est bien et juste.
Ils sont extrêmement impressionnables et il est facile de les influencer.

Lorsqu'un père accomplit une mitsva avec des intentions pure, il crée un messager divin qui s'élève vers les cieux pour rendre hommage à D.
Plus on met d'enthousiasme dans l'accomplissement d'une mitsva, plus beaux et puissants sont les anges créés.

Ces messagers à leur tour, utilisent l'énergie que le père leur a communiquée pour la transmettre aux enfants.

Lorsque nous voyons des enfants accomplir des mitsvot avec zèle ou étudier la Torah de façon assidue, nous devons attribuer cet élan aux forces spirituelles créées par leur père qui pénètrent dans l'esprit de leurs enfants et les poussent à accomplir des mitsvot leur assurant le bien-être, présent et futur."

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+ "Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice (tsédaka) en tout temps" (Téhilim 106,3)

-> Est-il possible de faire continuellement la charité (tsédaka), sans jamais s'interrompre?

Nos Sages répondent (guémara Kétoubot 50a) : ici la tsédaka fait allusion au père qui entretient ses jeunes enfants, garçons et filles [en les nourrissant et en leur fournissant un toit jour et nuit - selon Rachi]

-> En remplissant ses obligations fondamentales vis-à-vis de ses enfants, un parent accomplit-il forcément un acte de charité? N'est-ce pas un devoir?

Rabbi Avraham Feuer répond que selon nos Sages cela dépend de l'attitude et des intentions :

- 1er cas : Cela n'est pas considéré comme de la charité (tsédaka) = si le soucis des parents pour l'enfant émane uniquement de leur sentiment d'amour et de responsabilité envers lui.

La majorité des parents ont un sentiment de possession très poussé à l'égard de leurs enfants, bien plus qu'envers leurs richesses et autres possessions matérielles.
Ils pensent : "Tout ce que nous possédons vient et repart, mais nos enfants sont notre chair et notre sang. Nous les avons mis au monde, les avons élevés et ils sont à nous pour toujours."
C'est une erreur, car tous les êtres humains, enfants y compris sont la propriété exclusive de Hachem.

- 2e cas : C'est considéré comme de la charité (tsédaka) = lorsque le souci prioritaire des parents est de faire ce qui est le meilleur pour l'enfant, et le plus conforme à la volonté de Hachem.
Leurs objectifs privés ne doivent pas compter.

En effet, combien de jeunes existences n'ont-elles pas été gâchées par des parents égoïstes qui ont voulu imposer leur ambitions personnelles à leur progéniture?

[plutôt qu'ils s'épanouissent en fonction de leurs qualités propres, nous projetons en eux ce que nous aurions désiré faire de la vie, ce qui pourra faire que nous serons bien vu par notre entourage, ...]

Les enfants sont la propriété de D., qui a confié aux parents le privilège de les "adopter et de les élever".
=> Lorsque la seule considération est le bien de l'enfant, alors cela devient à chaque instant une occasion donnée par D. de faire du bien (tsédaka).

 

+ Pourquoi David s'intitule-t-il : "serviteur de D." (avdé Hachem - Téhilim 18,1)?

Pour nous enseigner que quiconque se repent et se débarrasse de ses fautes, mérite que D. rehausse son honneur en lui accordant un nouveau titre d'affection.

Il en est de même pour les fils de Kora'h : ... une fois qu'ils se repentirent [et s'écartèrent des fautes de leur père], ils furent appelés : "chochanim" (roses - שֹׁשַׁנִּים) ... après leur téchouva, ils furent [également] appelés : "chéris/bien-aimés", et leur chant s'intitula : "chir yédidot" (chant d'affection/d'amour - שִׁיר יְדִידֹת).

De même, ... lorsque David se repentit sincèrement, il mérita le titre de : "serviteur de D."

[midrach Téhilim 18,1]

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva) décrit cela :
"Grande est la téchouva, car elle permet à celui qui s'est éloigné, d'arriver jusqu'auprès de Hachem ...

Hier, le fauteur était détestable aux yeux de D., il était repoussant, détestable, abominable.
Aujourd'hui, il s'est repenti et le voici chéri, choyé, intime et digne d'affection."

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-> Rabbi Yéhouda haNassi enseigne : "Grande est la téchouva car la moindre pensée de repentir qui tremblote dans le cœur de l'homme monte immédiatement devant le trône céleste. Et cela est vrai quelle que soit la culpabilité du pénitent."
[...]
Hachem [nous] dit : "Ne craignez rien! Vos fautes, dussent-elles arriver jusqu'aux pieds de Mon trône céleste, Je vous pardonnerai, pourvu que vous vous repentiez!"
[Psikta rabbati 45,9]

-> "Tout au long de la journée, chaque jour, la droite de D. est tendue pour soutenir et accueillir ceux qui désirent se repentir.
Hachem proclame : "Repentez-vous, fils de l'homme!" (Téhilim 90,3)."
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.43]

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-> Le roi Ménaché, roi de Yéhouda, un descendant du roi David, fut l'un des pécheurs le plus racha et le plus sanguinaire de tous les temps (guémara Sanhédrin 103b ; Yébamot 49b).
Il hérita de son père ('Hizkiyahou), d'une nation à l'apogée de la piété et de l'érudition.
Mais durant les 22 ans de son règne, il s'employa à détourner du bon chemin le peuple juif, et à l'entraîner à l'idolâtrie.
Il a commis de nombreuses violences et victimes innocentes, comme la mort de son grand-père le prophète Yéchayahou, exécuté par son propre glaive.

Finalement, Ménaché fut capturé par l'envahisseur babylonien et condamné à être brûlé vit.
Tandis que les flammes le léchaient, il se tourna désespérément vers le D. de ses ancêtres.

Le Talmud de Jérusalem (Sanhédrin 10,9) rapporte que lorsque Ménaché pria vers Hachem, à ce moment les anges de service verrouillèrent toutes les portes du Ciel pour en interdire l'accès aux suppliques de ce racha qui avait installé une idole dans le Saint des Saints.
Mais D. découpa une ouverture dans le bas de Son Trône pour laisser passer sa prière, exprimant ainsi clairement que quoiqu'un juif est pu faire dans sa vie, il lui est toujours possible de faire téchouva, et Hachem attend cela!

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 1,14) écrit : "Le pénitent doit être tourmenté au plus profond de son être lorsqu'il songe à l'énormité de son crime : avoir osé se révolter contre son Créateur! [...]
Comment a-t-il pu oublier D. qui l'a fait sortir du néant, l'a toujours entretenu avec bonté et l'a constamment protégé?"

=> On doit trouver une consolation dans le fait de savoir que plus le poids de nos fautes nous semble lourd, plus grand sera notre repentir, et plus nous gagnerons la faveur et l'amour de Hachem.

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-> Le midrach raconte que lorsque Réouven pécha (en déplaçant la couche de l'épouse de son père), il fut condamné à mourir. Mais il fit téchouva et D. lui accorda de vivre.

A ce moment, les anges de service s'exclamèrent : "Béni sois-tu Hachem, qui désires le repentir!" (arotsé bitéchouva - 5e bénédiction de la Amida).
[Chibolé haLéket]

=> De même que tout juif récite quotidiennement ces mots dans la Amida, de même Hachem désire ardemment la téchouva de toute personne (arotsé bitéchouva!), même la plus éloignée, même celle la plus enfoncée dans le péché!

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-> La guémara (Yoma 21b) rapporte que 5 choses étaient présentes dans le 1er Temple, mais pas dans le 2. L'une d'elles était le fait que la présence Divine n'est pas revenue.

Nos Sages (guémara Roch Hachana 31a & Rachi) enseignent que ce fut à contre-cœur que la Présence Divine quitta le Temple, car Hachem espérait toujours voir le peuple juif faire téchouva.
En effet, la Ché'hina ne disparut pas brusquement mais se retira en 10 étapes, montrant clairement qu'elle reculait de plus en plus loin du Temple [tout en attendant le moindre sentiment de notre repentir pour y revenir!].

[en réalité Hachem n'a jamais totalement quitté le Temple, mais les fautes des juifs ont conduit à un tel éloignement avec Lui, que la dissimulation de la présence Divine peut nous sembler comme s'Il est totalement absent (on ressent presque plus sa proximité par rapport à avant!).]

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-> La téchouva, c'est abattre toutes les séparations qui nous éloignent de D. à cause de nos fautes, c'est ainsi notre façon de proclamer à Hachem : "La seule chose qui compte pour nous, c'est le rayonnement de Ta face" (midrach Téhilim 80).

[téchouva = tachouv hé = revenir vers hé, vers D.! Rien n'a plus d'importance que d'être au plus près de Toi!]

"Celui qui empêche ses yeux de voir tout spectacle incorrect méritera de contempler la présence Divine.
Comme le dit le prophète : "Et qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... tes yeux contempleront le Roi dans Sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17)."

[midrach Vayikra rabba 23,13]

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-> "Détourne mes yeux de la vue de choses frivoles, fais-moi vivre dans Tes voies" (le roi David - Téhilim 119,37)

"Ainsi fit Aharon" (Béaaloté'ha 8,3)

Rachi commente : c'est l'éloge de Aharon qui n'a rien changé [à l'ordre reçu relatif à l'allumage et à l'entretien des lumières de la Ménora].

=> Pourquoi pourrions-nous penser que Aharon aurait modifié l'ordre reçu?

Le rav Shloime Halberstam répond que les flammes que Aharon allumait sur la Ménora représentent les âmes du peuple juif. En enflammant ces âmes, Aharon témoignait de son amour envers chaque juif, en les ramenant plus proche du Service de leur père au Ciel (avi'hem chébachamaïm).

A cet égard, Aharon travaillait d'une manière parfaitement égale pour chaque membre du peuple juif, ne témoignant d'aucun favoritisme ou d'un amour supplémentaire qu'à celui de ses propres enfants.

=> C'est cela toute la profondeur de l'éloge de Aharon : "il n'a rien changé".

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-> Dans la bénédiction : "sim shalom" de la Amida, il est écrit : "Une loi (Torat) de vie, l'amour de la vertu, et de la justice, la bénédiction, la miséricorde, la vie, et la paix." (torat 'haïm, véaavat 'héssed, vétsédakat, vébéra'ha, véra'hamim, vé'haïm, véshalom).

Ces 7 formulations correspondent aux 7 flammes de la Ménora qui dispensaient la lumière Divine au peuple juif et à tout l'univers.
[Kohélét Its'hak - Béaaloté'ha]

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-> Le Ahavat Shalom (rabbi Ména’hem Mendel de Kossov) commente sur ce verset :
Pourquoi Aharon mérite-t-il d'être loué pour avoir correctement accompli une chose aussi facile que d'allumer la Ménora?

Dans le passage de la Torah relatif à chaque journée de la Création (paracha Béréchit), nous lisons à la fin de chaque paragraphe : "vayéhi 'hèn" (et cela s'accomplit - וַיְהִי-כֵן).
Le seul paragraphe qui fait exception est le 1er paragraphe (1ere journée) qui décrit la création de la lumière où, au lieu de : "vayéhi 'hèn", il est dit : "vayéhi or" (et la lumière fut - וַיְהִי-אוֹר).

Nos Sages, notant cette différence, expliquent que la lumière du 1er jour de la Création a été mise de côté dans un endroit caché, parce que D. trouva que le monde ne méritait pas d'être illuminé par la brillante splendeur de ce rayonnement céleste.
A la place, c'est une lumière diminuée qui est apparue. Avec pour résultat que D. ne pouvait plus dire : "vayéhi 'hen" (et cela s'accomplit), parce que la lumière qui a émergé n'était pas celle que D. avait prévue pour le monde.

=> En illuminant la Ménora, Aharon a restitué la glorieuse lumière primordiale du monde. Il a rétabli par ce moyen le "bayéhi 'hèn", le "et cela s'accomplit" du 1er jour de la Création.
C'était ce que veut dire Rachi par : "Aharon n'a fait aucun changement" = en illuminant la Ménora, il rectifia le changement qui avait été opéré lors du 1er jour de la Création. Un acte vraiment méritoire.

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Rachi explique que la Torah veut faire l'éloge de Aharon, qui fit comme Hachem l'ordonna et ne changea rien à l'ordre Divin.
Mais en quoi cela est-il si élogieux? N'est-il pas normal de ne pas changer de l'ordre Divin?

En réalité lorsque Aharon alluma les bougies de la Ménora, il était empreint d'un enthousiasme et d'une ardeur tellement intenses, que logiquement, il aurait dû être saisi de tremblement, ce qui aurait entraîné des modifications dans l'allumage, comme le fait de renverser un peu d'huile par exemple.
Mais Aharon, malgré son enthousiasme, a réussi à prendre le dessus et à avoir la maîtrise de son émotion, sans que son corps ne soit sous l'emprise de son ardeur. Dès lors, il a pu allumer la Ménora avec maîtrise de soi, sans
aucunement modifier, même contre son gré, l'ordre Divin.
=> L'éloge de Aharon était que malgré son émotion intense, il fut aussi capable de ne rien laisser transparaître et d'allumer la Ménora sereinement.
[Kédouchat Levi]

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-> Rachi (v.8,3) dit : "Aharon fit ainsi = c’est pour nous dire la grandeur d’Aharon, qu’il n’a rien modifié."
=> Qu’est-ce qu’Aharon aurait pu modifier mais s’en est abstenu?

Le Maharil Diskin dit qu’il y avait 3 marches devant la Ménora, sur lesquelles on montait pour allumer les lampes. Tout cela quand il s’agit d’un Cohen ordinaire, mais Aharon était prophète, or Hachem ne fait reposer Sa Présence Divine que sur quelqu’un qui est riche, fort, intelligent et grand de taille.
Ainsi, Aharon avait du mal à utiliser ces marches, parce qu’il était grand, et malgré tout il n’a rien modifié et il les a utilisées comme Hachem l’avait ordonné.

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-> Autre explication : Qui ne se souvient pas du 1er jour où il a mis les téfilin? La veille au soir, l’émotion empêche déjà de s’endormir! Et qui ne sait pas ce que c’est devenu 6 mois plus tard ? Où est passé tout l’enthousiasme?
Le Sfat Emet dit que normalement on commence à faire les mitsvot avec tout son enthousiasme et toute sa sainteté, mais au bout d’un certain temps on se calme. La grandeur d’Aharon de ne rien avoir modifié est que l’enthousiasme qu’il avait la 1ere fois, c’est avec le même enthousiasme et la même sainteté qu’il a continué à allumer les lampes pendant toutes les années.

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-> "Aharon a fait ainsi" (Béaaloté'ha 8,3)

-> Rachi explique que ce passage de la Ménora suit celui des sacrifices des princes de tribus. En effet, quand Aharon constata que ni lui ni sa tribu n'a apporté d'offrande, il en a conçu beaucoup de peine. Pour le rassurer Hachem lui dit : "Je vais te donner une part encore plus grande que celle de ces chefs de tribus. Toi tu vas allumer la Menora".
Ainsi, cette mitsva vient consoler Aharon suite à la peine qu'il a ressenti. Hachem est venu l'apaiser en lui donnant une part plus grande par cette mitsva.

Le Sfat Emet fait remarquer que Aharon aurait pu en concevoir une certaine fierté personnelle. Ne vient-il pas de recevoir une attention toute particulière de la part d'Hachem qui souhaite l'honorer plus que les autres. De ce fait, en allumant la Ménora, on aurait pu s'attendre qu'il le fasse avec un élan particulier exprimant sa satisfaction personnelle.
C'est dans ce contexte que la Torah témoigne : "Aharon fit ainsi", "sans rien changer", c'est-à-dire qu'il alluma la Ménora exactement de la même façon qu'il fit toutes les autres mitsvot, sans ne concevoir la moindre satisfaction personnelle d'avoir été honoré.
Pour Aharon, la mitsva c'est avant tout accomplir la Volonté d'Hachem et Lui faire plaisir. En aucun cas, on ne doit mêler un intérêt personnel de fierté ou autre.
Et cela mérite bien de lui être reconnu comme un véritable éloge. Il a accompli cette mitsva uniquement pour le Nom d'Hachem, sans se sentir glorifié par elle et sans rien changer dans son ressenti par rapport à son habitude.

La leçon pour nous est de nous habituer à voir les mitsvot comme des moyens de servir Hachem et pas de se servir soi-même. Et pour cela, il convient constamment de vérifier la pureté de ses intentions. La grandeur d'une mitsva se mesure essentiellement par la pureté de l'intention, combien cette mitsva a été réalisée pour Hachem, et bien sûr pas pour en recevoir des éloges, de l'argent, ou tout autre intérêt.

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+ Il n'y a ni petit ni grand face à Hachem :

-> Aharon n'a fait aucun changement en réalisant la mitsva d'allumer les lumière de la Ménora.
Parfois, nous voyons un individu versant des larmes comme une source le jour de Kippour, et nous pensons : "Oh ... quel tsadik!! ..." Mais en réalité, le tsadik est celui qui pleure toute l'année lorsqu'il prie, pas uniquement le jour de Kippour, lorsqu'il craint le décret divin du fait de toutes ses fautes de l'année écoulée.

Il en est de même pour Aharon. La Torah nous apprend qu'il allumait chaque jour les lumières de la Ménora avec le même enthousiasme et la même admiration que lorsqu'il faisait le service du jour de Kippour, à l'intérieur et à l'extérieur du Saint des Saints ...
Il n'affichait pas de différence entre les tâches, on ne voyait pas de changement apparent entre une tâche facile et une tâche difficile ... Il les accomplissait toutes les 2 avec le même enthousiasme, réalisant qu'il appliquait l'ordre divin. C'est cela la grandeur de Aharon!

Un homme peut être animé de 2 mobiles : lorsqu'il accomplit de grands actes, il agit par admiration et fascination, et lorsqu'il réalise de petites choses au quotidien, il vient prouver qu'il agit avec sincérité et intégrité en réalisant la volonté de Hachem, tout en exprimant sa joie d'avoir été choisi par le Roi des rois. C'est ainsi que l'on reconnaît un grand homme.
[...]

Quelqu'un se serait tenu face à la Ménora se disant [plus ou moins consciemment] : "Voilà, je suis le Cohen Gadol, tout le monde me regarde!"
Mais une telle pensée n'a même pas effleuré Aharon. Toute son attention n'était que de réaliser la volonté d'Hachem comme Il lui a ordonné.
Cela vient souligner l'éloge d'Aharon qui n'a pas changé la moindre chose dans sa juste intention en allumant les lumières. Toute sa volonté n'était que d'appliquer l'ordre du Roi des rois, qui lui a ordonné de disposer les lampes face à la Ménora.

Ces choses nous concernent également. Dans chaque acte que nous réalisons, nous devons y penser et nous rappeler que nous réalisons la volonté d'Hachem, et rien de plus.
Lorsque nous préparons les bougies ou les mèches en l'honneur du Shabbath, c'est parce que Hachem nous l'a ordonné.
Lorsque nous offrons l'hospitalité, c'est parce que Hachem nous l'a ordonné, et ainsi de suite ...
Si nous nous habituons à agir ainsi ("comme Hachem l'avait ordonné"), l'éloge que nous mériterons sera semblable à celui d'Aharon.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

L'homme sans la Torah n'a aucun avantage par rapport à un animal.
Ce n'est que la connaissance de la Torah qui fait une distinction avec les animaux, et qui le rend méritant d'être appelé un homme, car la Torah est l'objectif de la Création.

[Maharcha - guémara Sanhédrin 99b]

Le roi David dit à Hachem : "Maître de l'univers! ... Le riche se fait remarquer [devant Toi] grâce à sa richesse [qui lui permet d'être généreux]. Mais que doit faire le pauvre?"

"Le pauvre atteindra la célébrité grâce à ses enfants ... D. accorde aux pauvres des fils qui deviennent des maîtres de Torah."

[Tana débé Eliyahou rabba - chap.18]

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-> "C'est un avantage pour moi d'avoir connu la misère, pour que j'apprenne Tes préceptes." (Téhilim 119,71)

-> Chmouël dit : "Ne négligez pas les enfants des pauvres car c'est d'eux que sortira la Torah!"
[guémara Nédarim 81a]

Le Ran de commenter : "Parce qu'ils sont pauvres et ne possèdent rien qui puisse les distraire de l'étude.
D'autre part, la condition de leurs parents les remplit d'humilité, ce qui représente la première des conditions pour l'étude de la Torah."

+ Une personne généreuse ne doit pas disperser plus de 20% de ses revenus pour la charité afin de ne pas s'appauvrir elle-même.
[selon la guémara Kétoubot 50a]

-> Le Chita Mékoubétset (s'appuyant sur le midrach Vayikra rabba 34,16) enseigne :
Ce quota de 20% ne s'applique qu'aux dons habituels qu'on fait aux pauvres.
En revanche, il n'est pas en vigueur lorsqu'il s'agit de soutenir ceux qui étudient la Torah. Cette forme de charité n'est pas considérée comme un don, mais comme un investissement dont les profits sont garantis.

Il est donc permis de disperser autant d'argent qu'on veut pour soutenir l'étude de la Torah, car le roi David a signé un certificat qui garantit ce dépôt : "Il est prodigue envers les [talmidé 'hakhamim] pauvres, sa bienfaisance dure à tout jamais" (Téhilim 112,9).