Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ne laisse pas la bénédiction d'une personne simple devenir légère à tes yeux"

[guémara Béra'hot 15a]

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-> Des générations [après que Ruth a eu son enfant], lorsque la reine Atalia a massacré tous les descendants de la famille royale, un seul enfant : Yoach, a réchappé pour perpétuer la dynastie de David (Méla'him II 11).
Nos Sages déclarent que la bénédiction que les femmes ont donnée à Ruth a sauvé la descendance de David de l'anéantissement.
[Méam Loez - Méguilat Rut 4,14]

[En plus de venir consoler Ruth pour la mort de son mari Boaz, les femmes savaient que Ruth n'avaient pas de matrice, elles ont compris que la naissance de son fils Oved était miraculeuse, et elles sont venues la féliciter.
On voit que les bénédictions des femmes de son époque (ex: mazal tov, que cet enfant soit ...), ont permis de sauver sa descendance, et donc par là la venue du machia'h!
Ainsi, il faut apprécier chaque bénédiction d'autrui, même la plus ordinaire (comme par exemple : bonne journée), car même si on ne s'en rend pas compte, il y aura forcément un impact positif pour nous!]

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-> Qu'une bénédiction de non-juif ne soit pas négligeable à tes yeux.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Bénédiction (béra'ha)]

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-> Celui qui reçoit une bénédiction, devra offrir quelque présent à celui qui l'a béni.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Bénédiction (béra'ha)]

-> Celui qui rapproche ceux qui sont éloignés du service d'Hachem, les bénédictions seront disposées entre ses mains.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Bénédiction (béra'ha)]

"Vous (les Cohanim) éloignerez les enfants d’Israël de leur impureté" (Métsora 15,31)

Le terme "Véhizartem" (והזרתם), que l'on a traduit par : "vous éloignerez" (de par la racine Zar), peut aussi se traduire : "Vous couronnerez" (de par la racine Zer).

En effet, la Torah demande aux Cohanim de rapprocher les juifs de la Thora et de les conduire à se repentir par amour pour Hachem.
Or, nos Sages (guémara Yoma 86b) enseignent que celui qui se repent par amour, ses fautes deviennent des mérites. Ainsi, même l’impureté et les fautes du peuple deviendront source de grandeur et de fierté, telle une couronne.

"Vous couronnerez les enfants d’Israël de leur impureté" = c’est-à-dire que leur impureté même, deviendra une couronne et une gloire, car vous les conduirez à se repentir par amour d'Hachem de sorte que leurs fautes deviendront des mérites.

[rabbi 'Hanokh Tzvi haCohen de Bendin]

"Le Cohen regardera la plaie ... et le Cohen le regardera et le déclarera impur" (Tazria 13,3)

Pourquoi la Torah répète-t-elle à 2 reprises que le "Cohen regardera"?

Selon le Messekh 'Hokhma, cela fait allusion au fait que le Cohen doit voir 2 choses avant d'émettre une décision sur une plaie.
Tout d’abord, il doit regarder la tâche pour déterminer si elle est pure ou non.
Mais en plus de cela, il doit voir aussi si le moment est apte à rendre impur cette personne.
En effet, nos Sages disent que pendant les 7 jours qui suivent le mariage d’une personne ou encore pendant une fête juive, le Cohen ne rendait pas impur un lépreux, pour ne pas l’affliger dans un jour de joie.

=> Ainsi, même si le Cohen "regarder" que la plaie est impure, il devra en plus voir si c’est un moment où il peut le rendre impur avant de décréter que ce lépreux le soit.

-> Selon Rabbi 'Haïm Kofman, on apprend de là une règle fondamentale dans la vie.
Lorsque l'on observee un défaut (une plaie) chez notre prochain, avant de lui en parler, nous devons d'abord regarder sa personne. En effet, nous devons prendre en considération l'état de sa vie actuelle, son humeur, ... pour définir si c'est le moment opportun pour lui faire des remontrances, lui donner notre avis sur son comportement.

Parfois nous voulons bien faire par amour pour autrui, nous laissons alors notre cœur parler, mais nous oublions de vérifier si c'est le bon moment, si c'est les bons mots pour le faire.
=> A l'image du Cohen, nous devons être attentifs à 2 reprises, avant d'émettre notre opinion, afin d'éviter de détruire autrui plutôt que de contribuer à l'améliorer.

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°360) enseigne :
"J’ai vu dans le livre du Rav ‘Haïm Eizik sur le verset "le cohen regardera" : "Le cohen regardera la plaie" : il est écrit plus de 10 fois "regardera" (véra'a) à propos du cohen, et il est écrit une seule fois que le cohen "le verra" (véraahou) (Tazria 13,3), ce qui veut dire qu’il ne suffit pas que le cohen voie si la plaie a changé, mais il doit aussi voir si le visage du lépreux a changé, il faut qu’il voie que toute la personnalité s’est améliorée, pendant le temps qu’il a passé isolé de tous, même des autres lépreux, qu’il constate que tout cela l’a mené à des pensées de repentir. Car les plaies sont un châtiment et une réparation de la faute. Si la plaie a changé, c’est un signe qu’il s’est un peu amélioré, mais il faut que cela aille plus loin, il faut que la modification soit sensible, que l’homme lui-même ait changé dans toute sa personnalité."

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-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h Haïm 143,4) statue que si une erreur est trouvée dans un Séfer Torah au cours d'une lecture, alors nous devons prendre un autre Séfer Torah pour terminer sa lecture.
Cependant, le rav Bétsalel Stern rapporte la coutume que si l'on trouve une erreur dans un Séfer Torah durant la 1ere fois où celui-ci est utilisé, alors la communauté doit continuer et terminer la lecture dans ce même Séfer Torah (sans changer).

Il explique que c'est comparable à l'enseignement de la michna (Négaïm 3,2), où si un fiancé développe des plaies qui peuvent être assimilées à de la tsaraat, alors pendant la période des 7 jours de réjouissance qui suit le mariage, le Cohen n'a pas le droit de statuer sur sa situation.
=> Ainsi, de même que temporairement nous fermons les yeux sur les défauts du 'hatan afin de lui permettre de commencer son mariage dans un esprit rempli de joie, de même nous ignorons brièvement l'erreur dans le Séfer Torah pour permettre à son inauguration de se faire dans une joie totale.

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°360) enseigne :
"J’ai vu dans le livre du Rav ‘Haïm Eizik sur le verset "le cohen regardera" : "Le cohen regardera la plaie" : il est écrit plus de 10 fois "regardera" (véra'a) à propos du cohen, et il est écrit une seule fois que le cohen "le verra" (véraahou) (Tazria 13,3), ce qui veut dire qu’il ne suffit pas que le cohen voie si la plaie a changé, mais il doit aussi voir si le visage du lépreux a changé, il faut qu’il voit que toute la personnalité s’est améliorée, pendant le temps qu’il a passé isolé de tous, même des autres lépreux, qu’il constate que tout cela l’a mené à des pensées de repentir. Car les plaies sont un châtiment et une réparation de la faute. Si la plaie a changé, c’est un signe qu’il s’est un peu amélioré, mais il faut que cela aille plus loin, il faut que la modification soit sensible, que l’homme lui-même ait changé dans toute sa personnalité."

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"Le Cohen isolera la plaie de nétek (la tsaraat des cheveux) durant 7 jours" (Tazria 13,31)

Pourquoi la Torah demande-t-elle d'isoler la plaie, et non pas la personne?

-> Le rabbi Zalman Gutman explique que lorsque quelqu'un n'agit pas comme il le faudrait, c'est notre rôle de retirer les plaies conséquentes de notre esprit.
Nous devons conserver proche de notre cœur la personne, et mettre en isolation ce qui a pu nous blesser (la plaie). En effet, naturellement nous faisons l'inverse : garder en nous des arguments pour la détester (elle a fait ça, et ça ...), et la repousser au loin.

Il est écrit : "Juge tout individu favorablement" (dan ét kol adam lékaf zé'hout - Pirké Avot 1,6)
La notion de "tout" (kol) renvoie à la globalité. Cela nous enseigne qu'il ne faut pas juger autrui sur un fait isolé, à un moment précis, mais plutôt en prenant en compte toute sa personnalité, dans une temporalité totale (passé, présent et futur).

On ne parle pas ici de personnes manipulatrices, nocives pour nous, mais b'h, de l'immense majorité des gens qui nous entourent et dont nous devons chercher au maximum à les juger positivement.
Nous devons se focaliser sur ce qu'il y a de beau/positif en eux, et non pas sur leurs plaies (nous avons tous des défauts, des hauts et des bas, des moments de moins bien, un passif de vécu différent, ...), les isolant en dehors du campement de notre conscience, gardant autrui proche de nous.

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"Celui à qui la maison appartient viendra et déclarera au Cohen, en disant : 'Il m'est apparu comme une plaie dans la maison'." (Métsora 14,35)

-> De ce verset, il découle que lorsque la lèpre (tsaraat) va apparaître sur les murs d'une maison qui est trop sombre pour qu'on puisse convenablement enquêter sur son état, les fenêtres ne pourront pas être ouvertes pour permettre à la lumière d'entrer, puisqu'elle doit être examinée par le Cohen avec sa lumière ordinaire.
De même, la michna (Négaïm 2,3) enseigne : "Les fenêtres d'une maison obscure ne peuvent pas être ouvertes pour examiner sa lèpre"

Métaphoriquement, c'est une instruction aux responsables du peuple juif de ne pas rechercher et exposer les défauts de la nation pendant une période d'obscurité, c'est-à-dire durant l'exil, lorsque les gens sont tombés à un bas niveau dans l'observance des mitsvot.
Il faudra toujours rechercher le bénéfice du doute : ce n'est pas de leur faute, mais à cause de leurs souffrances, du semblant éloignement avec D. causé par l'exil, l'influence des non-juifs, ...
[un juif est profondément bon, mais cette situation où Hachem est très caché, entraîne des actes en désaccord avec leur nature interne. ]

[Rabbi Aharon Yaakov Greenberg - Itouré Torah]

[Selon rabbi 'Haïm Chmoulévitch, cela peut se comprendre ainsi : lorsqu'une personne par humilité va s'entourer d'obscurité afin de ne pas montrer aux yeux de tous ses trésors intérieurs, alors au Ciel on n'aura pas le droit d'amener de la lumière pour examiner avec précision ce qui ne va pas en elle. Ainsi, l'humilité nous protège d'avoir un jugement Divin trop rigoureux!]

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"Tout endroit que les yeux du Cohen peuvent voir" (Métsora 13,12)

-> Nos Sages apprennent de ce verset que l’on n’examine pas les plaies un jour nuageux.
On peut l’expliquer de façon allusive. Les jours nuageux font allusion à des moments où des “nuages” planent sur le peuple juif, c’est-à-dire que les juifs vivent des souffrances et des moments difficiles. Dans de tels moments, on n’a pas le droit de voir les plaies et les défauts chez les juifs.
Si on voit du mal en eux, on doit les juger favorablement et dire que ce sont certainement ces épreuves qui ont causées ces “plaies” et ces failles.
=> Dans de telles situations, il faut voir les circonstances et non pas les fautes.
[le Guélilé Zahav]

[il écrit : "Lors d’un jour nuageux" : lorsque des nuages épaississent les cieux d’Israël et que des mauvais décrets s’abattent sur le peuple, alors "on ne regarde pas les plaies" : il n’y a pas lieu d’examiner les failles des bnei Israël mais plutôt de s’attarder sur ce qui les a provoquées.
C’est la raison pour laquelle un Cohen qui serait borgne, c’est-à-dire qui ne s’intéresserait qu’à la plaie sans se pencher sur les circonstances qui l’ont précédée, et qui ne serait pas capable de juger l’autre favorablement, est inapte pour l’examen des affections lépreuses.]

"Lorsqu'un homme aura sur la peau de sa chair ... une plaie de tsaraat" (Tazria 13,2)

-> Dans la Torah, la plupart des cas où le mot "néga" (une plaie - נגע) apparaît, cela fait clairement référence à un décret Divin spécial.
Le mot : נגע (néga), peut également se lire : "naga", qui signifie : "touché", car une personne infectée par une plaie (néga) est en réalité touchée (naga) par le doigt d'Hachem.

[Rabbi Shimshon Raphael Hirsch]

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-> Le 'Hatam Sofer (Méla'him II 5,10) écrit :
"Lorsque le peuple juif avait la lèpre (tsaraat), c'était une maladie spirituelle, un message envoyé par Hachem pour faire téchouva.
En effet, seule la téchouva pouvait guérir un juif de la tsaraat.

Pour les autres nations du monde, la lèpre (tsaraat) est une maladie [uniquement] physique qui se guérit par des remèdes naturels."

[Pour les juifs = revenez vers Moi par votre téchouva ; pour les autres nations = vivez votre vie de votre côté]

-> Il existe 4 termes faisant référence à un homme, correspond à 4 niveaux : adam, guévèr, énoch, ich.
Le plus élevé de tous est : adam (il est propre aux juifs).
[Yalkout Réouvéni]

Dans ce verset, celui qui a une plaie suite à sa faute, est quand même dénommé : adam (un homme sous sa forme la plus élevée!).

=> Hachem aime chaque juif indépendamment de son comportement, au point qu'Il lui envoie des messages (épreuves) pour le bouger/inciter à revenir vers Lui par sa téchouva.
Cela à l'image d'un père disant à son fils : Reviens vers Moi! Mon fils adoré, que ta présence me manque!!

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"Le jour de sa purification il sera amené au cohen" (Métsora 14,2)

-> Le mot : "véouva" (et il sera amené - וְהוּבָא) contient les mêmes lettres que : "et il est aimé" (véaouv - ואהוב).

Cela fait allusion aux mots du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,4) : celui qui fait téchouva était auparavant haï de D., méprisé, éloigné et en horreur, mais une fois qu’il s’est repenti, il est aimé, apprécié, proche et ami.
["Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D."]

On trouve cette idée en allusion dans le verset : "Le jour de sa purification il sera mené au Cohen", c’est-à-dire que dès qu’il s’est repenti, alors en plus de la purification, "il est aimé", aimé par D., comme le Cohen, car immédiatement, dès qu’il se repent, il est aimé par D.

[d'après le ‘Hida – ‘Homat Anakh]

J'ai mérité une longue vie car je n'ai jamais remis en question les actions de Hachem.

Lorsque l'on questionne D., on prend le risque d'être convoqué au Ciel, où l'on nous montrera qu'en réalité tout est parfait et juste.
Puisque je ne me suis jamais plains, alors il n'y avait aucune raison de me prendre la vie pour aller observer que toutes les actions de Hachem sont justes.

[rabbi Shimon of Yaroslav]

Le Korban Toda (sacrifice de remerciement) était apporté comme moyen pour remercier Hachem après avoir vécu personnellement une délivrance miraculeuse.

Mais si quelqu'un a une vie normale : lui et sa famille sont en bonne santé, bénis en subsistance et en joie, n'en devrait-il pas moins être redevable en remerciements à Hachem pour toute la souffrance dont Il le dispense?

[Rabbi El'azar Mena'hem Mann Shach]

[ex: au lieu d'attendre des années pour avoir un enfant, tu l'as eu tout de suite! Soit on se dit c'est la nature, c'est normal ; soit on remercie encore davantage D. de ne pas nous avoir fait attendre longtemps en souffrances!

=> On doit certes remercier Hachem lorsqu'Il nous sort de galère, mais nous devons encore plus le remercier lorsque tout va bien!]

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-> "Celui qui offre son sacrifice de Chelamim à Hachem amènera son sacrifice à Hachem en Chelamim" (Tsav 7,29)

=> Ce verset semble se répéter?

En fait, on peut expliquer qu'il vient apporter une bénédiction et une sorte de promesse à l'homme. Celui qui apporte un sacrifice de Chelamim, qui vient essentiellement pour louer et remercier Hachem, recevra la bénédiction de pouvoir mériter d'apporter en d'autres occasions d'autres sacrifices de Chelamim.
Que "celui qui offre son sacrifice de Chelamim" puisse recevoir la bénédiction et "amènera" à d'autres reprises "son sacrifice à Hachem en Chelamim".
[Dvach vé'Halav]

"Celui qui bénéficie d'un repas somptueux n'est pas payé pour le manger, il le fait par plaisir et c'est cela sa récompense.
De même, telle doit être notre façon d'aborder le fait de servir Hachem : non pas comme une corvée nécessitant une récompense, mais plutôt comme un plaisir qui est une fin en soi."

[Rabbi Barou'h de Kossov]

"Lorsqu'une plaie (néga) de tsaraat sera sur un homme, il sera amené vers le Cohen" (Tazria 13,9)

-> Le rav Eliyahou Lopian fait remarquer que les mots : "néga" (une plaie - נגע) et "onég" (le plaisir - ענג) sont composés des mêmes lettres, et la seule différence se trouve dans le positionnement de la lettre : "ayin" (en hébreu "ayin" veut dire : les yeux).

Le roi Chlomo écrit : "Un sage a ses yeux devant lui" (a'hakham énav bérocho - Kohélét 2,14).
Cela implique que :
- Un sage va observer les conséquences de ses actes avant de les accomplir. Ainsi, le fait d'ouvrir les yeux à l'avance, va lui procurer beaucoup de plaisir (ענג), davantage de conséquences positives que s'il ne l'avait pas fait.
- A l'inverse un fou va agir inconsciemment, et c'est uniquement lorsqu'il se cogne, qu'il a une plaie (נגע) et qu'il est obligé d'affronter la réalité (ouvrir les yeux, renvoyant au "ayin" à la fin du mot!).

Mais cela peut également se comprendre de la manière suivante :
- une personne sage va choisir de regarder ce qui est de 1er choix chez autrui : tout le meilleur. En plaçant ses yeux (ayin - ע) uniquement sur le positif, on vit alors une vie de plaisirs (ענג).
En effet, voir les qualités d'autrui, apprécier le bien (même petit) que l'on nous octroie, ... c'est vivre dans un monde tellement agréable!

- à l'inverse, si nos yeux se trouvent toujours focalisés sur l'arrière (regard négatif), sur ce qui ne va pas assez bien, alors on devient quelqu'un d'amer avec la vie, la transformant en plaies (נגע) et en souffrances.

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-> Selon le 'Hidouché haRim, on apprend de là que la vie peut être un plaisir ou une souffrance, et que cela dépend de notre façon de la percevoir.

-> Le rabbi Zalman Gutman fait remarquer que le mot "néga" (plaie) se retrouve dans le fait d'être : NEGA-tive (tive se rapprochant de tov), c'est-à-dire que notre négativité va dissimuler tout le bien que l'on a.

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-> Le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).
Se focaliser sur tout le positif de la vie, est une façon de penser qui amène la joie, et qui est donc dépendante de notre regard envers le monde.

-> Le mot : "toda" (merci! - תודה) a la même guématria que : "sim'ha bé'haïm" (la joie dans la vie - שמחה בחיים).
Lorsque l'on exprime notre gratitude, nos remerciements, cela témoigne d'une appréciation de ce qui se déroule dans notre vie. Il en résulte une joie de vivre!

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-> "Bien des femmes se sont montrées vaillantes tu leur es supérieure à toutes" (rabot banot assou 'hayil, véat alit al koulana - michlé 31,29)

Ce passage du échet 'hayil du vendredi soir, est un conseil en or de shalom bayit.
Nous savons tous que notre mari/femme a de nombreuses qualités (on ne l'aurait pas épousé sinon!), mais selon le roi Salomon, nous devons aller plus loin : à nos yeux notre conjoint(e) doit être unique (supérieure à tous).

-> "[Les anges] dirent [à Avraham] : "Où est Sarah ta femme?" Il répondit : "Elle est dans la tente"."
Rachi commente : les anges savaient, certes, où était Sarah, notre matriarche, mais qu’ils ont voulu mettre sa discrétion en évidence, afin de la rendre plus chère à son mari.

=> On voit que même Avraham avait besoin de développer ce sentiment d'avoir LA meilleure femme possible pour lui.

-> Le rav Chmoulévitch avait l'habitude chaque jour, de souligner à lui-même 10 qualités uniques qu'il trouvait chez sa femme.

=> Plus nous donnons de la valeur à notre conjoint, moins ses petits défauts, écarts de conduite vont négativement nous impacter.
En effet : j'ai tellement de chance d'avoir une femme si exceptionnelle, si unique, que ces petits aspects négatifs sont comme inexistants face à l'immensité de ses qualités!!

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"Qui est l'homme qui souhaite la vie?
Celui qui aime les jours [et] qui regarde le bien"
[Téhilim 34,13 - mi a'ich é'afets 'haïm? oév yamim, lir'ot tov]

Le rav Nison Alpert commente que l'origine du lachon ara ne se trouve pas dans une erreur de langage, mais dans un échec de voir la vie comme il faut.

-> Par exemple, lorsque les explorateurs sont revenus d'Israël et qu'ils ont mal parlé du pays, Hachem va les punir : "Selon le nombre de jours que vous avez exploré le pays, soit 40 jours, un jour pour une année, un jour pour une année, vous porterez vos fautes durant 40 années" (Chéla’h Lé’ha 14,34).

On voit ici que la punition va se baser non pas sur les quelques instants de lachon ara devant le peuple, mais sur la durée de leur séjour en Israël. Pourquoi cela?
Car si les explorateurs ont mal parlé, c'est parce qu'ils ne regardaient pas le positif du pays, mais plutôt ses aspects en apparence négatifs.

D'ailleurs, on voit ce lien dans le Téhilim (34,13-14) : "Celui qui aime les jours [et] qui regarde le bien, préserve ta langue du mal".
[si tu regardes le bien alors tu préserve ta langue du mal!]

=> Ainsi, le plus une personne aura un regard centré sur le négatif, le plus elle trouvera des choses négatives à dire.
Nous pouvons passer à côté d'une vie très agréable, car on se serait focalisé uniquement sur ce qui ne va pas.

["Qui est l'homme qui souhaite la vie? = la condition de base = toujours regarder le bien!]

"De même que Je veux que vous croyez dans le fait que Je vous ai délivré [d'Egypte], de même Je veux que vous croyez que Je suis Hachem votre D., et que dans le futur Je vous rassemblerai et vous délivrerai."

[le Smak - Séfer mitsvot katan]

=> A Pessa'h en travaillant notre émouna basée sur la sortie d'Egypte, nous travaillons également notre émouna en une guéoula possible à tout moment.

-> Un composant essentiel du récit de la sortie d'Egypte (Haggada - הגדה) est le fait de remercier Hachem pour tous Ses miracles.

Il est écrit : "Je déclare aujourd'hui" (igadéta ayom - הִגַּדְתִּי הַיּוֹם - Ki Tav 26,3).
Le Targoum Yonathan ben Ouziel traduit ces mots par : "Je remercie aujourd'hui" (אודינן יומא).

[d'après le rav Soloveitchik]

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-> Il est écrit dans la Haggada : "La main de D. à la mer Rouge a entraîné 50 plaies".
Le rav Avigdor Miller enseigne que lorsque nous voyons la main de D. dans notre vie, nous devons y répondre : "Je vois clairement Hachem, alors je dois certainement le servir encore mieux".

=> C'est un message de Pessa'h, où en remerciant D. nous prenons davantage conscience de l'infinité des bontés dévoilées et cachées qu'Il nous donne, et cela doit nous élever à vouloir mieux agir selon Sa volonté (c'est la moindre des choses, vu tout ce qu'Il fait pour moi!).