Aux délices de la Torah

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"Un orgueilleux profane le Nom de Hachem et entraîne les gens à fauter.

Il est comme une carcasse qui a été jetée dans un marché, et qui oblige chaque passant à se couvrir le nez jusqu'à l'avoir dépassée.
De même, une personne orgueilleuse déshonore la Torah et ceux qui l'étudient, et ils font s'éloigner les gens de la Torah, car ces derniers se disent : "Quel avantage y a-t-il dans la Torah, si ceux qui l'étudient sont mauvais?"
En conséquence, ils quittent la Torah."

[Or'hot Tsadikim - gaava]

Le Or'hot Tsadikim, affirme également qu'à l'inverse, une personne humble va exercer une influence importante sur autrui, qui vont souhaiter l'imiter, et cela amène alors un grand kiddouch Hachem.

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+ Dans un arbre, les branches vides ne contiennent rien pour les alourdir, tandis que celles qui portent de beaux fruits sont alourdies, entraînant qu'elles se trouvent le plus bas.
De même, une humilité sincère témoigne qu'une personne porte en elle des fruits de qualité.
[Sagesse juive]

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-> Le Kli Yakar (Vayikra 4,35), rapporte le midrach rabba affirmant qu'un orgueilleux sera : "jugé uniquement dans le feu".
Pourquoi cela?

Il explique que par nature le trait de l'arrogance est le désir de s'élever au-dessus d'autrui.
Ainsi, une telle personne sera jugée par le feu, car par nature un feu procède de même : cherchant toujours à monter vers le haut, ses flammes sautant sur tout ce qui peut se trouver sur son chemin (de même qu'un orgueilleux va réduire en cendre tout ce qui a de valeur chez son prochain, pour mieux s'élever!).

On consume un sacrifice par le feu, dans un but d'expier ce mauvais trait de caractère, qui est à l'origine de nos fautes (indirectement on pense en nous : comment Hachem peut me dire quoi faire à moi!).

"Quand un juif souhaite se rapprocher d’Hachem, mais qu’il pense qu’il est tellement submergé par la faute qu’il n’a plus d’espoir, alors il devra réfléchir combien Hachem aime chaque juif, même celui qui est au plus bas. Car même de là où il est, il peut encore s’élever et s’attacher à son Créateur.
Quand il méditera à l’amour puissant qu’Hachem a pour lui, cela l’aidera à se rapprocher."

[Imré Elimelekh]

"Un feu continuel brûlera sur l'Autel (mizbéa'h), il ne devra pas s'éteindre" (Tsav 6,6)

-> C'est une ségoula pour échapper aux mauvaises pensées, que de réciter ce verset, qui est en hébreu : "éch tamid toukad al amizbéa'h lo ti'hbé".

Ce conseil a été transmis à rabbi Moché Cordovéro, par Eliyahou haNavi lui-même, mais dans sa grande humilité, il a choisi de cacher cette source.
[le Chla haKadoch]

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Selon le Ktav Sofer, on peut trouver une allusion à cela dans le verset lui-même :
-> "un feu continuel brûlera sur l'Autel" = l'Autel symbolise l'homme, car c'est avec la poussière de la terre, issue de l'endroit même du mizbéa'h, que D. façonna l'être humain.
Et sur cet Autel incarné par l'homme, "un feu [ardent d'enthousiasme, de désir de respecter les mitsvot] brûlera" ...

Lorsqu'une personne veut se purifier, D. la soutient et l'encourage dans cette voie, et lorsqu'elle se sanctifie ici-bas (un feu de sainteté brûlant en elle), on la sanctifie depuis les Cieux, avec le feu de l'Autel (mizbéa'h) céleste.

[ainsi, dans le cas d'une mauvaise pensée, si le feu de désir de pureté ne s'éteint pas, alors D. nous viendra en aide en amenant un feu qui va consumer ces mauvaises pensées!]

"Il est préférable de vivre en paix avec son voisinage, même si cette paix est superficielle et pas faite d'un cœur entier, que de s'engager dans des controverses, même avec les meilleures intentions.
En effet, pourquoi est-ce que le 5e chapitre (pérék) du traité Zéva'him (ézéou mékoman chel Zéva'him - איזהו מקומן של זבחים), est inclus dans nos prières quotidiennes?

C'est parce qu'une des choses les plus importantes que nous prions est la paix, et que ce chapitre est le seul de la michna où il n'y aucune controverse entre les Sages."

[le 'Hozé de Lublin]

"Lorsque je me sens mal qu'uniquement des bonnes choses n'arrivent qu'aux autres, je me rappelle que je suis également "autre" chez autrui."
[Sagesse juive]

[la nature humaine est telle que ces mêmes personnes sur lesquelles je me plains que l'herbe y est plus verte, vont également se plaindre que l'herbe est plus verte chez moi!
Dans ce cas, mon regard se focalise uniquement sur ce qui va me permettre de me plaindre de mon sort, sur la petite chose que je n'ai pas.
J'oublie de globaliser (les + et les -) et d'apprécier ce que j'ai déjà, préférant être dans un état de perpétuelle recherche d'un nouvel élément manquant, propice à mon bonheur!]

"[L'offrande de farine] est éminemment sacrée (kodech kodachim - קֹדֶשׁ קָדָשִׁים), comme l'offrande de faute ('hatat) et l'offrande de délit (acham)" (Tsav 6,10)

-> La guémara (Yoma 86b) nous enseigne que lorsqu'une personne fait téchouva par amour pour Hachem, ses fautes ne sont pas seulement effacées, mais elles sont transformées en mérites.

Ainsi, concernant ces sacrifices apportés pour expier les fautes, la Torah écrit :
- "kodéch" (saint) = le korban purifie, efface l'impact de nos fautes ;
- et également "kodachim" = il s'agit des mérites supplémentaires qui viennent s'y ajouter grâce à la téchouva par amour.

[Kli Yakar]

=> La téchouva nous permet de passer en un instant, de tout sale spirituellement, à tout pur et pleins de mérites! Du statut de pécheur à celui de "éminemment sacré"!
D'ailleurs, selon la guémara (Béra'hot 34b), la téchouva élève tellement que : "Les justes parfaits ne peuvent se tenir où se tiennent les repentis".

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[une explication du fait que nos Sages sont jugés avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu)est puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

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-> "C'est un (sacrifice) saint des saints, comme le 'Hatat (sacrifice expiatoire) et le Acham (offrande de délit)" (Tsav 6,10)

-> Le 'Hatat et le Acham, qui sont des sacrifices liés à des fautes, sont appelés ''saints des saints'', alors que les Chelamim et la Ola, qui sont des sacrifices volontaires offerts par un homme n'ayant pas fauté, ont une sainteté plus légère. Pourquoi cette différence?

C'est que les sacrifices offerts suite à une faute implique que l'homme qui les apporte ait regretté sa faute et s'en soit repenti. Or, un homme qui se repent sincèrement s'élève à un niveau spirituel qui dépasse celui du Juste complet. C'est pourquoi ces offrandes ont le niveau de sainteté le plus haut, lié à la grandeur du niveau de l'homme qui s'est repenti.
[Abravanel]

"Tel est le fondement de l'homme : jamais un juif ne devra se dire : "Que suis-je et quelle est ma force? Comment mes actes insignifiants pourraient-ils influer sur le monde?"
Il devra au contraire savoir, comprendre et ancrer dans les tréfonds de son cœur qu'aucun détail de ses actes, de ses paroles et de ses pensées ne sera jamais perdu, que D. préserve.
Ses actions sont au contraire incommensurables, au point que chacune d'elles s'élève dans les Cieux selon la racine de son âme, et agit dans le Firmament, dans les Mondes purs des Lumières célestes.

En vérité, lorsque le sage comprend cela véritablement, son cœur est saisi de tremblements en prenant conscience de tous les mauvais actes qu'il a commis, et en comprenant à quel point un légère faute peut abîmer et détruire, que D. préserve, bien davantage que ce que firent Nabuchodonosor et Titus.
En effet, par leurs méfaits, Nabuchodonosor et Titus ne causèrent absolument aucun dommage ni destruction dans les Mondes supérieurs, car ils n'avaient aucune part ni aucune racine dans ces Mondes pour que leurs actes puissent les affecter."

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique I - chap.4]

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Le Néfech ha'Haïm y est également écrit :
"L'homme doit savoir, comprendre et fixer dans ses pensées que tous les détails de ses actions, des ses paroles et même de ses pensées, à chaque instant ont des effets colossaux.
Si Nabuchodonosor et Titus ont détruit le Temple en bas, ils n'ont rien pu faire en Haut dans les mondes de vérité, dans les mondes spirituels car ils n'ont pas de racines suffisamment hautes pour les atteindre.
Par contre, un juif par ses fautes, ses mauvaises paroles et mêmes ses pensées peut endommager le monde d'en-Haut, et même le Temple d'en-Haut.

Comme nos Sages disent dans le midrach : Titus n'a fait que moudre de la farine déjà moulue car le Temple avait déjà été détruit (spirituellement) par les fautes des juifs.

L'homme inclut en lui tous les éléments de la Création, tous les Sidré Béréchit, tous les Sidré Merkava, tous les éléments du Temple et du Michkan, chaque élément dépend d'une partie de son corps, de son âme ou de ses forces ...
Comme le dit également la quémara (Kétouvot 5a), les actions des tsadikim sont plus grandes que la Création du Ciel et de la terre."

"Ordonne à Aharon et à ses fils en disant : "Voici la règle de l'offrande d'élévation (holocauste)" (Tsav 6,2)

-> "En disant" = selon le midrach, c'est une allusion au fait que la lecture orale du passage relatif à ce sacrifice revêt elle-même un grande importance.
Le 'Hafets 'Haïm commente que de la même façon que l'effet néfaste des fautes peut être corrigé par le biais des sacrifices, la Torah elle-même peut amener leur réparation par le biais de son étude.

-> "Lorsqu'un homme, dans une synagogue ou une maison d'étude, évoque verbalement les passages des sacrifices (korbanot) et du service sacerdotal, et qu'il les prononce avec attention, une alliance est scellée à son sujet, stipulant que les anges chargés de mentionner ses démérites pour le tourmenter ne pourront lui faire que du bien."
[Rabbi Krouspédaï - Zohar - Vayéra 100a]

-> Le passage de la prière du matin : "ézéou mékomane" contient l'essentiel des lois relatives aux sacrifices.
Or, la guémara (Ména'hot 110a) rapporte que toute personne qui étudie les lois relatives aux sacrifices ['hatat (péché), acham (faute), ...], est considérée comme avoir fait un tel sacrifice.

-> Dans la guémara (Méguila 31b), Avraham demande à Hachem qu'est-ce qui permettra d'expier les fautes des juifs, lorsque le Temple et ses sacrifices n'existeront plus?

Hachem lui répondit : "J'ai déjà prévu un texte traitant des sacrifices. Que mes enfants le lisent et Je leur compterai comme s'ils avaient fait des sacrifices quotidiens et leur pardonnerai toutes leurs fautes."

"Quiconque souhaite accroître ses mérites dominera son mauvais penchant, fera preuve de générosité et apportera en sacrifice la plus belle bête de l'espèce qu'il aura choisie.
Il est dit en effet dans la Torah : "Hével offrit, de son côté, des premiers-nés de son bétail, de leurs parties grasses. Hachem Se montra favorable à Hével et à son offrande" (Béréchit 4,4).

Il en va de même pour tout ce que l'on accomplit pour le D. de bonté : on offrira ce que l'on a de plus beau et de meilleur.
Si l'on édifie une synagogue, celle-ci sera plus belle que notre résidence personnelle.
Si l'on donne à manger à un affamé, on lui offrira ce qu'il y a de meilleur et de plus sain de notre table.
Si l'on habille un démuni, on le vêtira de nos plus beaux habits.
Si l'on consacre un bien au Temple, on lui vouera la plus belle de nos possessions, comme le dit le verset : "Toute graisse sera pour Hachem" (Vayikra 3,16)."

[Rambam - Michné Torah - fin des lois sur Issouré Mizbéa'h]

"Il n'y a pas de "maintenant" (עַתָּה) si ce n'est pour un langage de téchouva"
[midrach Béréchit rabba 21,6 - en véata ella lachon téchouva]

-> Le Avodat Israël commente :
En effet, le mauvais penchant décourage l’homme de la Techouva en lui rappelant qu’il est plein de fautes et n’a donc plus d’espoir.
Alors, il faut lui répondre : "Certes j’ai commis plein de fautes, mais c’est du passé! Et maintenant, je vais changer et me repentir!"

[le yétser ara nous pousse à remettre à plus tard nos bonnes résolutions. Nous devons le combattre avec ses armes : Juste maintenant, j'accomplis la volonté de D., et ensuite on verra ...]

Le Méam Loez (Ki Tissa 32,30) écrit : "Un repenti doit penser qu'à présent il vient de naître et qu'il n'est plus le même qu'hier".

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-> "Et maintenant (véata), Israël, qu'est-ce que Hachem, ton D., demande de toi? Uniquement de craindre Hachem, ton D., d'aller dans toutes Ses voies, de L'aimer et de servir Hachem, ton D., de tout ton cœur et de toute ton âme, d'observer les commandements de Hachem et Ses décrets, que je t'ordonne aujourd'hui pour ton bien" (Ekev 10,12-13)

Il n'y a pas de "maintenant" si ce n'est pour un langage de téchouva.
C'est une allusion au fait que lorsque nous avons des pensée de téchouva, alors les impuretés (klipot) nous sont immédiatement retirées, et nous sommes alors attachés à la sainteté.
[Dvach Léfi]

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-> "Même le plus grand racha, si on lui promettait qu’il finira par connaître Hachem et par devenir un tsadik, il serait prêt à supporter toute la difficulté de la Torah et des mitsvot avec joie.
Mais le problème c’est qu’il désespère et n’y croit pas. Il se dit que puisqu’il ne sera jamais un tsadik, alors mieux vaut qu’il se laisse aller à tout ce que son cœur désire!"
['Hatam Sofer]

=> Tout juif a une partie Divine en lui, et il a donc de sublimes potentialités à exprimer.
Et maintenant : regarde la vie avec positivisme, cherche à construire, et non pas à justifier de faire "tout ce que ton cœur désire".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,4) : "Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n’avait rien transgressé."

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+ "Aujourd'hui (hayom azé) Hachem ton D. t'ordonne d'accomplir ces lois" (Ki Tavo 26,16)

-> Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
Le yétser ara a l'habitude de toujours se dire : aujourd'hui je n'ai pas le temps, j'étudierai la Torah et j'envisagerai de me repentir plus tard, demain est un autre jour, je m'amenderai.
Il lui dit cela le lendemain aussi, et il se comporte ainsi avec lui pendant toute sa vie.
C'est pourquoi, la Torah nous met en garde : "aujourd'hui Hachem ton D. t'ordonne d'accomplir = aujourd'hui, sans remettre à demain.

[le yétser ara souhaite que nous soyons un tsadik, mais demain.
Ainsi, tout notre travail est de le vouloir, mais dès maintenant, aujourd'hui!

Par ailleurs, on peut se retrouver étouffé devant l'ampleur du travail à accomplir en spiritualité. Cependant, la Torah nous conseille d'aborder cela, jour par jour, en y investissant le meilleur de nous-même (aujourd'hui je me donne à fond pour être au top, demain on verra!)]

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+ "Yitro le prêtre de Midiane entendit" (Yitro 18,1)

-> Yitro était parfaitement conscient que s'il ne venait pas immédiatement rejoindre Moché et les Bné Israël, le Satan aurait affaibli son empressement, retardant son élan au lendemain puis à la semaine suivante jusqu'à lui faire perdre définitivement cette opportunité unique.
C'est la raison pour laquelle il abandonna tout, instantanément et ne donna aucune possibilité au mauvais penchant d'avoir une emprise sur lui.
Il en est ainsi pour chaque juif, qui par son éveil de repentir et de bonnes actions, désire ardemment revenir vers son Créateur. Dans la majorité des cas, cette personne se dit : avec l'aide de D., demain, car aujourd'hui c'est trop compliqué! C'est alors que le mauvais penchant intervint et le freine sans que cet homme n'y prête attention.
C'est à ce sujet que nos Maître nous ont enseigné : "Sors faire la guerre contre Amalek, demain". [Rachi - guémara Yoma 52b]

Le combat que le mauvais penchant, que l'on appelle Amalek, mène contre l'homme peut se résumer en un mot : "Demain!"
Ainsi, notre réponse doit être sans équivoque "Moi, c'est aujourd'hui!"
Et ce combat est sans fin, tout au long de la vie de l'homme.
Ceci corrobore le verset : "Tu les sacrifieras aujourd'hui et demain" (Yitro 19,10). En effet, le mauvais penchant argumente ainsi : "Ecoute-moi, seulement aujourd'hui, et demain tu pourras commencer à te sanctifier et suivre la voie d'Hachem".
L'homme devra répondre aux mauvais penchant : "Je me sanctifierai en accomplissant les mitsvot et en étudiant la Torah dès aujourd'hui ainsi que demain et chaque jour de ma vie".
[Tsor ha'Haïm - Yitro]

[d'une certaine façon on doit dire au yétser ara : "tu as raison je vais t'écouter, mais là je suis occupé, repasse demain!"]