Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 
+ "A chaque génération, tout homme a l'obligation de se considérer comme étant lui-même sorti d'Egypte" (Haggada de Pessa'h)
-> Le 'Hida (Batei haNéféch) de nous expliquer :
"Cela signifie qu'il ne suffit pas de se réjouir en son cœur et dans son imagination d'être en train de quitter l'Egypte.
Mais on doit extérioriser son allégresse et afficher son bonheur, afin que ceux qui nous entourent se rendent compte de ce que nous ressentons, et qu'ils sachent que tous nos gestes, pendant cette soirée, ne font qu'exprimer notre gratitude envers D.
[...]
Nous devons, par les mots, mais aussi par les mouvements de notre corps et par notre physionomie, donner à autrui l'impression que nous sommes vraiment en train de quitter l'esclavage et de nous libérer."

-> A quoi cela nous avance-t-il de nous considérer comme étant nous-même sortis d'Egypte?

Le Netsiv de Volozhin de répondre :
"Si nous tentons de nous représenter tous les miracles et les événements prodigieux vécus par nos ancêtres quand ils ont quitté ce pays, nous en éprouverons d'autant plus de reconnaissance.
Notre cœur s'en trouvera purifié, ce qui nous préparera pour la véritable finalité de la sortie d'Egypte : l'acceptation de la Torah.
Avec joie et amour, nous assumerons alors tous ses commandements, de même que nos ancêtres ont accepté la Torah sur le mont Sinaï, et cela sans réserve."

L’amour de la mitsva/matsa …

+ L'amour de la mitsva/matsa ...

-> "Le peuple porta sa pâte avant qu'elle fût levée, attachés à leurs vêtements sur leurs épaules"  (Chémot - Bo 12,34)

-> "Sur leurs épaules, bien qu'ils aient eu beaucoup d'animaux de bât (servant au transport de leurs biens), manifestant ainsi leur amour pour les mitsvot"
(la Mekhilta sur ce verset)

-> Le Rav Réouven Melamed (Mélits Yochèr) nous enseigne :
Nous savons que les enfants d'Israël ont quitté l'Egypte "avec de grandes richesses" (Béréchit - Lé'h Lé'ha 15,14), constituées par de l'or et de l'argent.
Ils ont pourtant chargé ces biens matériels sur leurs animaux, et ont pris sur leurs propres épaules les restes de matsa et de maror (de la nuit du Séder) .
Ces simples "restes" de mitsvot leur étaient plus précieux que l'argent et l'or!

De même que nous devons chérir toute occasion d'observer une mitsva, nous devons aussi porter dans nos cœurs tout objet qui a été utilisé pour l'une d'elles, même si elle a déjà été accomplie.

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-> La michna Béroura (477,5) rapporte le témoignage suivant du Chla haKadoch :
"Parmi des êtres en quête d'élévation spirituelle, j'en a vu qui embrassaient les matsot et le maror ... et ce parce que les mitsvot leurs sont très chères.
Heureux celui sert son Créateur dans la joie!"

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-> Le rav Schechter enseigne que les vêtements que les juifs ont pu prendre aux égyptiens pouvaient négativement les affecter, puisque provenant d'un environnement rempli d'impuretés, d'immoralités. Comment éviter que cela ne déteindre sur eux?

Le midrach Tan'houma rapporte que les juifs possédaient tous de très nombreux animaux. Bien qu'ils pouvaient les utiliser pour porter la matsa, ils ont témoigné de l'amour pour la mitsva en les porter sur leurs épaules.
En utilisant les habits égyptiens pour emballer les matsot, les impliquant dans la mitsva, cela a permis d'élever ces vêtements, retirant leur impact négatif, et les rendant utilisables pour la suite.

Le 'Hizkouni affirme que les juifs désiraient les luxueux vêtements des égyptiens afin de pouvoir les revêtir en l'honneur des jours de fête (Yom Tov).
Rabbénou miBarténoura ajoute que c'était peu être afin d'être mieux habillés lors du don de la Torah.
[les habits les plus impudiques, car trop courts, étaient donnés aux enfants.]

-> La vie :
"L'homme a été créé uniquement dans le but de se délecter de D. et de prendre plaisir à la Présence Divine, qui est le vrai plaisir par rapport à tous les plaisirs existants."

-> Les plaisirs :
"Le but des plaisirs de ce monde est uniquement d'aider une personne à avoir le calme et la tranquillité d'esprit afin qu'il puisse orienter son cœur vers le service de D."

[ le Ram'hal - Messialt Yécharim ]

"D. a mis plus de Bita'hon (confiance en D.) dans la femme que dans l'homme"

[guémara Béra'hot 17a]

Le Maharal (dans son drach sur la Torah) explique que la femme de par sa nature est plus proche de D., et de ce fait, elle n'a nul besoin de tellement peiner dans la Torah dans le but de briser sa nature et son yétser ara.

Le rav Pinkous (Néfech 'Haya) développe qu'ainsi la avoda de la femme réside essentiellement dans le fait d'utiliser les événements de sa vie, comme autant d'occasions de se tourner vers D. (prier pour ses enfants, prier lors de l'accouchement, prier pour que son gâteau soit réussi, ...).
Grâce à sa confiance en D., une situation difficile en apparence, se révèle comme un magnifique tremplin vers D., comme une opportunité de se lier encore plus à D. par le biais de paroles, de pensées, de prières,...

Depuis toujours, les femmes du peuple d'Israël se sont distinguées par leur vertu.
Elles n'ont pas participé à la faute du veau d'or, ni à celle des explorateurs (Bamidbar 26,6), et de même la délivrance du peuple d'Israël de l'exode d'Egypte s'est produite par le mérite des femmes vertueuses.

Le pouvoir du penser bien …

+ Rabbi Yéhouda soupira et Rav Hamnona le réprimanda : "Pourquoi soupires-tu, c'est des souffrances que tu cherches à recevoir?"
Comme il est dit : "C'est que tout malheur que je redoutais vient sur moi" (Iyov 3,25)

[guémara Béra'hot 60a]

=> Un homme dont les pensées sont remplies d'anxiétés, de souffrance et de tristesse risque de causer par cela que le pire des scénarios se réalise.

A propos de l'impact du penser positivement, le 'Hazon Ich écrit (Likoutim 'Hochen Michpat Siman 25) :
"C'est dans les fondements de la création que l'homme, par sa pensée, peut empêcher que ne se réalisent des agents que renferme ce monde-ci (le monde de l'action) et ainsi, sa pensée légère pourra être utilisée pour arrêter des pluies battantes".

[Pensez bien et tout ira mieux ...]

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+ "Une personne ne doit jamais ouvrir sa bouche et inviter le Satan"

[guémara Béra'hot 19a]

= Nos Sages nous enseignent qu'une personne ne doit pas parler de conséquences négatives, de peur que ses mots deviennent une prophétie qui va s'auto-réaliser ...

"Et si une personne faute par inadvertance ... si sa faute qu'il a commise lui est révélée, il apportera son offrande ..." (Vayikra 4,27-28)
Rabbi Yo'hanan était en train de marcher à la périphérie de Jérusalem, avec Rabbi Yéhochoua qui le suivait.
Lorsqu'ils ont vu les ruines du Temple, Rabbi Yéhochoua a dit : "Malheur à nous. Le lieu qui expiait nos fautes est détruit."
Rabbi Yo'hanan lui a répondu  : "Nous avons toujours un autre moyen d'expiation, de réparation qui est équivalent au Temple : le 'hesséd.
Comme il est écrit : "Je (D.) prends plaisir à la bonté et non au sacrifice" (Ochéa 6,6). "

[ Avot déRabbi Nathan - chap.4 ]

"D. dit à Moché : une femme qui est fécondée et enfante ..." (Tazria 12,1-2)

-> "Le bébé dans les entrailles de sa mère, une flamme est allumée au-dessus de sa tête (lui permettant de voir d'un bout à l'autre du monde) et un ange lui enseigne toute la Torah ... et quand il vient au monde, un ange vient et le frappe sur la bouche et lui fait oublier toute la Torah"
[guémara Nidda 30b]

La guémara Nidda nous enseigne aussi :
-> "n'y a pas de jour où l'homme est immergé dans les bienfaits plus que dans ces jours-là (temps de la grossesse)"

-> "le même ange préposé à la grossesse ... soulève une goutte de semence et la présente devant D. et Lui demande : Maître du monde, cette goutte que sera-t-elle? Un homme vaillant ou faible, intelligent ou sot, riche ou pauvre?"
->  "il ne sort pas de là-bas tant qu'on ne l'a pas fait prêter serment ... et quel est ce serment qu'on lui fait faire?
Sois Tsadik et ne sois pas un Racha, et même si le monde entier lui dit : tu es un Tsadik, sois à tes yeux comme un Racha, et on sait que D. est pur et Ses serviteurs sont purs, et l'âme qui est en toi est pure, et si tu la conserves dans sa pureté c'est bien et sinon Je te la reprends".-> "L'embryon vit dans les entrailles de sa mère et D. empêche, dans Sa providence, qu'il ne tombe et meurt, et la femme marche debout (contrairement aux mammifères) ce qui rend la chose encore plus miraculeuse, et ses entrailles sont bouillantes et D. le préserve, malgré tout, de ne devenir qu'un vulgaire morceau de chair."
[Vayikra midrach Rabba 14,3]-> "Car Toi, Tu m'as tiré du ventre (Tu m'as fait venir au monde), Tu as assuré ma nourriture par le sein de ma mère" (Téhilim 22,10-11)=> D. nous a conduit jusque-là pourra forcément continuer à nous donner ce qu'il y a de mieux!

-> "D. se soucie de donner au bébé une grâce particulière aux yeux de ses parents afin que le fait de l'élever ne représente pas une charge pour eux.

Ils se soucient en effet de lui bien plus qu'ils ne se soucient d'eux-mêmes, et chaque effort en vue d'assurer sa croissance est fait de bon cœur avec bienveillance, jusqu'à ce qu'il grandisse et devienne une personne indépendante."
[Rabbénou Ba'hayé - 'Hovot haLévavot - cha'ar habé'hina]<------------>

Il est dit dans Iyov(39,1) : "Connais-Tu l'instant où enfantent les chamois? Surveilles-Tu la matrice des biches, en comptant les mois de leur gestation pour connaître le moment où elles mettent bas?"

La guémara (Baba Batra 16,2) explique à ce sujet que l'utérus de la biche est étroit, et que de fait, elle ne peut mettre bas à sa progéniture.
Lorsqu'arrive l'heure de la délivrance, D. lui envoie un serpent qui la mord et grâce à cela, le passage s'élargit et elle réussit à mettre bas.
Le serpent arrive exactement au bon moment, véritablement à l'instant de la délivrance et il sauve la biche et sa progéniture de la mort.
De même, le moment de l'enfantement des chamois est connu de D.
D. sait que la femelle chamois déteste son petit.
Lorsqu'elle est sur le point d'accoucher, elle monte ainsi au sommet de la montagne, pour que son petit en tombe et meurt.
C'est la raison pour laquelle D. lui envoie un aigle qui réceptionne le nouveau-né dans ses ailes et le dépose devant elle.
Si l'aigle avait retardé ou avancé sa venue au sommet de la montagne ne serait-ce que d'une minute, le petit chamois serait mort.
Seule cette synchronisation parfaite a permis qu'il continue à vivre!

=> Si l'attention de D. s'exprime de façon si extraordinaire pour les bêtes des champs, est-ce que l'on peut imaginer qu'Il ne va pas nous protéger?!

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+ A propos de la biche :
-> Le Zohar (3e partie - p.249) :
"Lorsqu'elle met bas, la biche crie avec 70 voix comme le nombre de mots du mizmor : "D. te répondra au jour de détresse" (Téhilim 20)".

-> Le midrach (Téhilim 42) :
"La biche, lorsqu'elle met bas, est désolée (souffre terriblement) et elle languit après D. et Il répond à sa prière".
-> Le midrach (Téhilim 22), nous rapporte une autre utilisation du pouvoir de prière de la biche :
"La biche, lorsqu'elle a soif, creuse un trou et rentre ses cornes dedans et brame.
Et l'abîme fait remonter pour elle de l'eau, comme il est dit : "comme une biche languit après les lits d'eau" ... et lorsque les bêtes ont soif, elles se rassemblent autour d'elle (la biche),car elles savent que ses actes sont pieux, et pour qu'elle suspende ses yeux vers D., et Il les prenne en pitié".

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+ L'accouchement d'une femme :
-> "Les femmes enceintes sont considérés comme étant malades" (Rachi - guémara Yoma 47a)
-> "L'accouchement est un danger et requiert des miracles"(Rachi - guémara Shabbath 32b)
Tossefot (guémara Ketoubot 82) rapportent que la plupart du temps, l'accouchée s'expose au danger.
-> "[La femme] accouche et les douleurs et les contractions l'enveloppent ... ses membres et ses organes s’effondrent, et elle ne revient à elle-même qu'après 24 mois" (guémara Béra'hot 6b)
-> "Dans la souffrance tu accoucheras des enfants" (Béréchit 3,16)

-> Le mot Ré'hem (la matrice, l'utérus) vient de"Ra'hamin" (miséricorde) et l'ouverture de l'utérus fait allusion à l'ouverture des portes de la miséricorde.

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-> Nos Sages ont dit (midrach Rabba - Vaét'hanan 2,1) :
"Il y a 10 "langages" qui sont appelés prière, et ceux-ci sont : la clameur, le cri, la plainte, la supplication, la requête, la détresse, s'aplatir devant D., faire la justice, l'imploration".-> Une femme crie lors de son accouchement.
Le Zohar (paracha Chémot) d'enseigner :
"Le cri, c'est lorsque l'on donne de la voix sans prononcer aucun mot.
Rabbi Yéhouda dit : c'est pourquoi le cri est la plus grande de toutes, car le cri vient du coeur.
On tient de nos Sages que celui prie et pleure au point de ne pouvoir sortir un mot de sa bouche, sa prière est entière, elle est dans son coeur et ne reviendra pas vide (elle ne reviendra pas sans réponse)".=> Une accouchée n'a pas à avoir honte des gémissements, des cris et des pleurs qui s'échappent de sa bouche, mais elle doit seulement tout diriger vers D.
En effet,une prière d'une telle profondeur ne revient pas à vide et l'aidera à accoucher plus facilement et à recevoir un enfant complet et en bonne santé.Le sentiment de perte du contrôle de la situation, va conduire la femme à mettre son futur totalement dans les mains de D.
Les douleurs de l'enfantement sont surnommées en hébreu : "les cordes de l'enfantement" ('hevlei leida), car elles permettent de se lier de manière instantanée à D., comme si elle y était attachée à l'aide d'une corde.

-> Lorsque Rabbi 'Haïm de Volozine a posé la 1ere pierre de la yéchiva de Volizine, on n'avait pas mélangé le mortier avec de l'eau, mais avec les larmes qui ont coulé de ses yeux.
Rabbi 'Haïm de dire : "Car une Yéchiva ne se fonde que sur les larmes!"

=> A plus forte raison, les larmes d'une mère sont le moyen de poser les bases d'un grand homme!
Les grandes souffrances qui vont conduire la mère à crier, à prier et à envoyer ses supplications vers D., et ces prières vont accompagner l'enfant tous les jours de sa vie!
"Tout ce qui rampe sur le ventre (ga’hon – גחון)"  (Chémini 11,42)

+ La lettre "vav" du mot : ga'hon (ventre - גחון) du verset (Chémini 11,42) représente la lettre du milieu du Séfer Torah.
L'expression : "daroch darach" (il fit des recherches - דרש דרש) du verset (Chémini 10,16) marque le milieu de la Torah si on compte les mots.
Enfin, le verset (Tazria 13,33) : "et il se rasera" est le milieu des versets de la Torah.

Dans le Téhilim (80,14) : "Que le sanglier de la forêt le mutile", la lettre ע du mot : yaar (forêt - יער) représente la lettre du milieu des Téhilim.
Le Téhilim (73,38) : "Et Lui, plein de miséricorde, pardonne les fautes" est le milieu des versets du Séfer Téhilim ...
[guémara Kidouchin 30a]

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-> "Tout ce qui rampe sur le ventre" :
Selon le Beit Israël de Gour, on doit s’imaginer comme une créature rampante, comme si malgré tout ce que l’on a pu étudier, on n'a même pas parcouru la surface de la Torah, et encore moins commencé à s’élever vers les véritables hauteurs.

Rabbi Noa’h Weinberg disait : "Il faut prendre plaisir [de son niveau de Torah], mais ne jamais prendre le crédit pour soi-même".
Hachem désire que l’on soit joyeux en ayant la sensation de faire quelque chose d’énorme, mais nous devons en parallèle avoir beaucoup de reconnaissance envers D. de nous donner cette opportunité d’être parmi cette ultra-minorité d’humains qui étudie la Torah.
[le ventre symbolise l’appétit que l’on doit avoir pour la Torah (cette faim de l’étudier, de la pratiquer!). La terre fait allusion à notre finalité : la tombe.
Ainsi, il faut kiffer et être fier, tout en évitant d’en être orgueilleux, car la fin de tout homme est d’être mangé par les vers de la terre, seul Hachem étant éternel!]

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-> "Tout ce qui rampe sur le ventre" :

Pourquoi les rampants méritent-ils d’avoir le centre de la Torah à l’intérieur de leur nom? Pourquoi pas les mammifères ou les oiseaux, dont certaines espèces sont cashères, alors que les reptiles et les insectes ne comportent aucune espèce cashère?

Le Divré Israël (rabbi Israël Taub de Modzhitz) enseigne :
Ils méritent cette place d’honneur, car leur existence est une apologie (défense) du peuple juif.
Le Yalkout demande : « Pourquoi D. a-t-il créé les rampants? Parce que lorsque les juifs commettent des fautes, D. les considère comme des animaux rampants, et dit : "Si Je maintiens ces créatures qui ne servent à rien, alors Je dois sûrement maintenir vivant Mon peuple qui a été créé avec un but"."

Ainsi, c’est précisément le fait qu’il n’y a aucune espèce cashère parmi eux, les rendant inutiles, qui les qualifie pour être au centre de la Torah.

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-> "tout ce qui rampe sur le ventre" = malgré notre infinie grandeur, par le fait qu’on fait partie de l’élite du monde qui a le mérite d'étudier la Torah, il ne faut pas se comporter comme un orgueilleux et marcher la tête haute, mais "se courber" et reconnaître avec humilité que l’on n’est qu’à la moitié du chemin (milieu de la Torah), et qu’il y a encore beaucoup à étudier et à savoir.
On peut se motiver en regardant le chemin spirituel que l’on a parcouru (verre à moitié rempli!), mais il ne faut pas s’en enorgueillir, car c’est pour cela qu’on a été créé et qu’il reste encore beaucoup à faire…
[rabbi Bogomilsky - Védibarta Bam]

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=> Allusions dans le fait que la lettre "vav" du mot גחון marque le milieu des lettres de la Torah :

-> Les lettres de la Torah elles-mêmes ne constituent que les Noms sacrés du Créateur qui est caché, et l'impureté n'a donc aucune prise sur les lettres.
C'est pourquoi, la lettre "vav" qui représente le milieu des lettres de la Torah est placée dans le mot גחון (serpent) qui représente le serpent originel, symbole de l'impureté introduite dans le monde, pour faire l'allusion suivante : il n'y a aucun pouvoir d'impureté dans les lettres de la Torah.
[Maharcha]

-> Les lettres de la Torah sont aux mots de la Torah ce que l'esprit de l'homme est à son corps.
Ainsi, l'esprit d'impureté n'intervient que dans le règne des mots et n'intervient pas dans le règne des lettres de la Torah.
La source de toute impureté, à laquelle le mot גחון (ventre) se réfère, d'après le verset : "Hachem dit au serpent ... tu ramperas sur ton ventre" (Béréchit 3,14), n'a aucune emprise sur la sphère de l'esprit symbolisée par les lettres de la Torah, car la lettre vav coupe le mot גחון (ga'hon).
[Ramban - dans hakdamat Béréchit]

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-> La lettre "Vav" de גחָּוֹן (Ga’hone - ventre) est le milieu de la Torah quant au nombre de lettres. C’est pourquoi, selon la Tradition, ce "Vav" est écrit comme une grande lettre, aussi, est-il enseigné dans la guémara (Kidouchin 30a) : "Les premiers Sages étaient appelés Sofrim (compteurs), car ils ont compté toutes les lettres de la Torah. Ils disaient: Le ‘Vav’ de ‘Ga’hone’ représente le point médian des lettres du Sefer Torah"

-> Rachi commente : "Il s’agit du serpent. Le mot ‘Ga’hone signifie ‘accroupi’ : Il avance accroupi et comme tombé sur le ventre".

Expliquons, tout d’abord, pourquoi Hachem a choisi de faire allusion ici au serpent par sa façon de se déplacer, "Tout ce qui se traîne sur le ventre", à savoir un rampant, plutôt que par son nom courant "Na’hach" (נחש - serpent). Hachem a voulu nous rappeler ainsi pourquoi le serpent se déplace sur son ventre plutôt que sur ses jambes. Comme nous le savons, le "Serpent Originel" n’est autre que le Mauvais Penchant (Yétser Hara) qui a trompé Adam Harichon et ‘Hava en les incitant à consommer du fruit de "l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal".
Comme punition pour sa duplicité, ses pattes furent coupées, ainsi qu’il est écrit: "... ‘Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres: tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie’" (Béréchit 3,14).

Rachi commente : "‘Tu marcheras sur ton ventre’ = Il avait des pattes, mais elles lui ont été coupées.»
Par ailleurs, la guémara (Kidouchin 30b) nous apprend qu’Hachem a dit à Israël : "Mes enfants, J’ai créé le Mauvais Penchant et J’ai créé la Torah comme antidote. Si vous vous engagez dans l’étude de la Torah, vous ne serez pas une proie pour lui."
Il ressort clairement de ce passage de la guémara que la seule façon d’abolir le Mauvais Penchant est d’étudier la Torah. Cependant, nos Maîtres soulignent que bien qu’il soit vrai que chaque juif doive étudier la Torah Ecrite [car chaque lettre contient d’innombrables allusions et significations secrètes], néanmoins, l’arme principale contre le Yétser Hara n’est autre que l’effort associé à l’étude de la Loi Orale.

Nous pouvons maintenant comprendre la raison pour laquelle Hachem a choisi d’établir le grand "Vav" de "Ga’hone" comme le point médian de toutes les lettres de la Loi Ecrite. En effet, si nous voulons vaincre le Na’hach - l’incarnation du Mauvais Penchant qui se déplace sur son ventre, "Ga’hone" - il est conseillé de s’engager dans l’étude ardue de la Loi Orale, évoquée en allusion par la lettre "Vav", car cette Loi englobe les «Six Ordres» (Chass) de Michna, comme la valeur numérique de cette lettre.
Ainsi, par le mérite de notre engagement dans l’étude du "Chass" de la Michna, ainsi que du Talmud Babli et du Talmud Yérouchalmi, expliquant la Michna évoquée par la lettre "Vav", nous avons la possibilité de détruire le "ventre du Serpent" et ainsi annuler son influence néfaste.

-> Il existe une autre allusion inhérente à la lettre "Vav" de "Ga’hone" : Toute personne qui se conduit comme le Serpent Originel, avec orgueil, se tenant debout de façon hautaine, comme le grand "Vav" – peut être certain de finir par ramper sur son ventre comme le Na’hach, pour ainsi dire. Hachem le fera chuter jusque dans les profondeurs.
Ainsi, la grande leçon du milieu des lettres de la Torah est qu’il est impératif de surmonter l’épreuve de l’orgueil du Serpent Originel, et au contraire de suivre la haute qualité de modestie, dont Moché Rabbénou fut le champion.

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=> Pourquoi 2 mots "daroch darach" marquent-ils le milieu des mots de la Torah?

-> Le nombre total de lettres de la Torah est impair : 304 805 lettres.
La lettre vav du mot גחון, écrite en majuscule, est la 152 403e lettres du Séfer Torah ; cette lettre partage donc l'ensemble des lettres en 2 moitiés égales : 152 402 lettres avant le vav de גחון et 152 402 lettres après ce vav.
Par contre, le nombre total de mots de la Torah est pair : 79 976 mots ; un seul mot ne peut donc pas partager l'ensemble des mots écrits dans le Séfer Torah en 2 parties égales ...
C'est pourquoi, il fallait mentionner le couple de mots : daroch darach, qui ensemble marquent la moitié des mots de la Torah.
[Ben Ich 'Haï]

-> Tout mot de la Torah peut avoir une signification du côté de la pureté et une signification du côté de l'impureté.
C'est l'allusion contenue dans les 2 mots "daroch darach" (qui signifient : rechercher) qui envisagent 2 recherches : l'une relative à la pureté et l'autre relative à l'impureté qui constituent les 2 parties de la Torah.
D'ailleurs ces 2 mots du verset (Chémini 10,16) concernent les 2 recherches faites par Moché à propos des boucs offerts à Roch 'Hochech Nissan, le jour de l'inauguration du Sanctuaire le 1er jour de Nissan : pourquoi l'un a-t-il été consommé (donc pur) et l'autre a-t-il été brûlé (donc impur)?
[Maharcha]

-> Selon le Torat Cohanim, dans le Séfer Torah, le 1er mot : daroch (דרש) doit être écrit en fin de ligne ; tandis que le 2e mot : darach (דרש) doit être écrit au début de la ligne suivante.
Il y a ici une allusion au fait qu'il n'y a jamais de fin à une "dricha" (recherche, investigation - דרישה) dans la Torah : lorsqu'un homme termine une 1ere recherche et croit avoir atteint une bonne compréhension, il doit "aller à la ligne" et recommencer une nouvelle "dricha".
[Na'halat Yaakov]

-> Le verset "daroch darach Moché", qui marque le milieu de la Torah par rapport aux mots, vient faire une allusion : Malgré toutes les recherches effectuées par Moché, lui qui a étudié toute la Torah directement avec Hachem, il se trouve toujours au milieu du "chemin", c'est-à-dire seulement à la moitié de la Torah.
Un véritable Talmid 'hakham doit être conscient, quel que soit son niveau, qu'il n'atteint jamais la "fin" de l'étude de la Torah, mais seulement, mais seulement une partie.
[A'haronim]

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-> daroch darach : "enquêté avec diligence" = afin de réussir dans la Torah, il faut être assidu, persévérant et faire preuve de zèle.
Il faut arriver à s’immerger totalement dans la Torah, en oubliant toutes les distractions.
(lors de mon étude, mon attention exclusive pour la Torah prouve que rien n’a plus d’intérêt à mes yeux qu’elle … et en me donnant totalement à la Torah, réciproquement, la Torah va pouvoir "se donner" à moi, en me permettant de me lier de plus en plus profondément avec elle!)
[rabbi Bogomilsky - Védibarta Bam]

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-> "Au sujet du bouc expiatoire, Moché fit des recherches (daroch darach Moché) et il se trouva qu’on l’avait brûlé" (Chémini 10,16).

-> Rachi explique que le bouc expiatoire dont il est question est celui des offrandes du Moussaf de Roch ‘Hodech.
On a présenté ce jour-là 3 boucs expiatoires : le bouc du Peuple (Chémini 9,3), le bouc de Na‘hchon [Le Prince de la Tribu de Yéhouda] (Nasso 7,16) et le bouc de Roch ‘Hodech.
De tous, seul le dernier a été brûlé en raison de l’impureté qui était entrée à son contact. Aussi, Moché fit deux recherches : daroch darach.
=> Pourquoi celui-ci a-t-il été brûlé? Pourquoi celui-là a-t-il été consommé?

Nos Sages enseignent par ailleurs que les mots : daroch darach ("[Moché] fit des recherches" - דרש דרש) sont situés à la moitié de la Thora, relativement aux nombres de mots [guémara Kidouchin 30a].
Le mot דרש (daroch) est placé en fin de ligne dans le Séfer Torah, tandis que le mot דרש (darach) est placé en début de ligne.
On peut citer différents enseignements de ce constat :

1°/ Même après que l’homme pense avoir interprété l’ensemble de la Torah (les Drachot de la Torah), c’est-à-dire qu’il considère être arrivé au bout de la "ligne" de ses connaissances (daroch - en fin de ligne), il doit savoir qu’il ne se trouve en vérité qu’au tout début de son étude et qu’il doit sans cesse reprendre ses interprétations (darach - en début de ligne).
[Mégalé Amoukot]

2°/ Même si les générations précédentes ont commenté abondamment la Torah (daroch - en fin de ligne), il faut continuer à la commenter et apporter ses propres ‘Hidouchim [explications nouvelles] (darach - en début de ligne), comme le suggère le roi Salomon : "Dès le matin, fais tes semailles, et le soir encore ne laisse pas chômer ta main, car tu ignores où sera la réussite, ici ou là, et peut-être y aura-t-il succès des deux côtés" (Kohélet 11,6).
[‘Hida]

3°/ Tout ce dont vont étudier les érudits d’Israël jusqu’à la fin des générations (daroch - en fin de ligne), Moché l’a déjà étudié en premier (darach Moché - en début de ligne).
[Déguel Ma’hané Israël]

4°/ Il est écrit dans le "Livre de la Splendeur" de Rabbi Chimon Bar Yo’haï : "C’est par le Livre du Zohar qu’Israël sortira de l’Exil" [Zohar].
Or, l’âme de Rabbi Chimon Bar Yo’haï était une émanation de celle de Moché Rabbénou. Aussi, faut-il comprendre ainsi les mots doublés du milieu de la Torah : Lorsque sera révélé et étudié, à la fin des Temps (daroch - en fin de ligne), l’enseignement (le Zohar) qu’a déjà expliqué Moché [Rabbi Chimone Bar Yo’haï] (darach Moché - en début de ligne), alors "Et il se trouva qu’on l’avait brûlé" (suite du verset Chémini 10,16) ; les forces du Mal seront annulées et la Délivrance finale apparaîtra.
[Déguel Ma’hané Israël]

5°/ Le milieu de la Torah, daroch darach, en début et fin de ligne (allusion au rang hiérarchique), est conforme à l’enseignement de nos Sages (Pirké Avot 4,9) : "Celui qui accomplit la Torah dans la pauvreté (daroch - en fin de ligne), l’accomplira un jour dans la richesse (darach - en début de ligne) ; et celui qui la transgresse dans la richesse (darach - en début de ligne), la transgressera un jour dans la pauvreté (daroch - en fin de ligne)".

6°/ Le mot Daroch (דרש) en fin de ligne, fait allusion au Pchat (sens simple et donc en bas de l’échelle), tandis que Darach (דרש) en "tête" de ligne, fait allusion aux 3 niveaux supérieurs : Drach (דרש - exégèse), Remez (רמז - sens allusif) et Sod (סוד - secret).
A noter que les premières lettres : דרס s’apparente à celle de דרש (le Samékh permutant avec le Chin). Ainsi, celui qui n’étudie que le sens simple de la Torah (daroch דרש) considéré comme seulement moitié de la Torah, n’a pas accompli parfaitement son devoir de l’étude de la Torah, car il se doit d’étudier également les 3 autres parties qui lui sont supérieures.
[Pitou’hé ‘Hotam]
[b'h, d'après le feuillet de la communatué Sarcelles - Chémini 5782]

Pourquoi regardons-nous nos ongles durant la havdala?

+ Pourquoi regardons-nous nos ongles durant la havdala?

Lorsque D. créa Adam, son corps tout entier était recouvert d'un ongle.
Après avoir fauté, en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance, son recouvrement intégral en ongle s'est retiré de la surface de son corps, pour ne rester uniquement qu'au niveau du bout des doigts.

Adam a fauté un vendredi, mais en l'honneur du Shabbath, il n'a été puni qu'après la fin de Shabbath.
Une fois Shabbath terminé, il n'y avait plus de lumière, et dans l'obscurité Adam a pris 2 pierres, les frappant ensemble, produisant du feu, et récitant alors la bénédiction de : " boré méoré a'ésh " (remerciant D. d'avoir créé le feu).
Il a alors vu que son ongle ne restait plus qu'au niveau du bout de ses doigts.

=> Comme souvenir de cela, pendant la Havadala, qui marque la fin de Shabbath et le début de la semaine, nous regardons nos ongles.

[ C'est une sorte de rappel, nous disant : oui, tu vas commencer une nouvelle semaine de travail,mais n'oublie pas que c'est une malédiction suite à la faute d'Adam (le 1er Homme).
Ton travail n'est pas une finalité, c'est une nécessité permettant l’existence, l'épanouissement de l'essentiel d'une vie d'un(e) juif.

Un travail est fait symboliquement par les mains, dont à la tête, il y a les ongles, comme pour toujours nous rappeler ce concept ... ]
Source (b"h) : traduction personnelle d'un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam - Birkat haMazone)

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-> Les ongles grandissent et se renouvellent sans cesse, ainsi nous les regardons à la lumière du feu de la bougie de la Havdala afin d'obtenir la bénédiction.
[le Lévouch]

"Et le porc [...] il impur pour vous" (Chémini 11,7)

Rav Papa a enseigné : "Nul [animal] n'est plus pauvre que le chien, et nul n'est plus riche que le porc"  (guémara Shabbath 155b).
En quoi consistent cette pauvreté et cette richesse?

Le Gaon de Vilna d'expliquer :
La Torah contient 613 commandements.
Nous voyons toutefois qu'ils ne revêtent pas tous la même importance aux yeux des hommes.
Parmi les mitsvot, il en est auxquelles tous prennent garde, et d'autres souvent dédaignées, bien qu'elles ne soient pas moins importantes que les 1eres.

D'où, l'affirmation de la guémara :
-> le "chien" fait allusion au péché de la médisance, selon l'affirmation : "Celui qui émet du lachon hara mérite d'être jeté aux chiens" (guémara Pessa'him 119a), parce que ses paroles sont assimables à des aboiements.
Ainsi, il n'y a pas plus "pauvre" que cette interdiction de médire, prise en considération par si peu de gens.

-> et il n'y a pas plus "riche" que l'interdiction du porc, à laquelle tous accordent la plus vive attention ...

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-> "Et le porc (est impur), car il a les sabots fendus mais ne rumine pas" (Chémini 11,7)

Parfois l'homme sent de grandes difficultés dans le Service Divin, comme si on le repousse et qu'on le rejette d'En-Haut. Une telle personne doit s'entêter et entrer de force dans la sainteté et ne doit pas se décourager des difficultés en pensant qu'Hachem ne veut pas de lui.

On peut tirer cette leçon du porc.
La nature de cet animal est que même si on le repousse et qu'on le chasse à de maintes reprises, il ne cesse de revenir et de s'imposer. Rien n'est efficace pour le chasser.
C'est pour cela d'ailleurs qu'en hébreu, il s'appelle : 'hazir, c'est-à-dire "celui qui revient".
Et même s'il n'est pas cachère parce qu'il ne rumine pas, malgré tout son pied détient le signe de pureté (il a les sabots fendus). Car même si cet animal est impur, malgré tout, on peut apprendre une précieuse leçon de ses pattes qui ne cessent de revenir. Car dans le Service d'Hachem, il est une grande qualité de ne jamais se décourager.
Et même si on chasse et qu'on repousse un homme de la sainteté, il ne doit cesser de s'obstiner et de revenir à chaque fois.
[le Aron Edout]

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-> "Et qui ne rumine pas" (Chémini 11,7)

Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Cela signifie que c’est une condition tant qu’il ne rumine pas.
Mais dans l’avenir, le porc ruminera et redeviendra permis. En effet, il ne sera pas permis sans ruminer, car la Torah ne sera pas modifiée.