Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il met fin aux ténèbres" (Iyov 28,3).

-> Une limite a été fixée quant à la durée des ténèbres dans le monde. En effet, tant que le mauvais penchant (yétser ara) est dans le monde, il y a des ténèbres et de la détresse ; lorsque le mauvais penchant sera retiré du monde, il n'y aura plus de ténèbres et de détresse.
[midrach rabba - Mikets 89,1 ]

Toutes les âmes sont retirées de l'enfer (guéhinam, le lieu qui après notre mort nous nettoie/purifie de l'impact négatif de nos fautes) le Shabbat, à l'exception de celles qui ont profané le Shabbat [au cours de leur vie, sans avoir fait téchouva dessus]."
[Zohar 2,150b ]

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-> Une personne qui a profané le Shabbat brûlera en enfer même le Shabbat, en guise de châtiment.
[Baal Chem Tov - Keter Shem Tov - partie 2, p.17a ]

La kavana = libérer les étincelles de sainteté

+ La kavana = libérer les étincelles de sainteté :

-> L'extraction de ces étincelles de sainteté sont le but de toutes les actions d'un juif, dans l'étude de la Torah, l'accomplissement des commandements et dans les intentions mystiques de manger.
Chaque étincelle trouvée dans ces niveaux inférieurs d'existence a une forme complète, avec 248 organes [spirituels] et 365 tendons.

Cependant, tant qu'elle se trouve à ce niveau, elle est emprisonnée, avec sa tête sur ses genoux et son ventre, incapable d'étendre ses mains et ses pieds.
Une personne qui a de bonnes pensées et intentions peut soulever l'étincelle de sainteté de ces niveaux et l'amener à la liberté.
Il s'agit là du plus grand accomplissement de la mitsva de racheter les captifs. Et puisque c'est le fils du roi lui-même qui est en captivité (l'étincelle de sainteté), une personne qui travaille à le libérer de son emprisonnement recevra certainement une récompense abondante.
Néanmoins, tout suit le jugement supérieur qui a mis fin aux ténèbres et a déterminé combien de temps une chose restera emprisonnée, quand elle méritera d'en sortir et par qui elle atteindra la liberté.
[Ben Porat Yossef - p.74b - d'après le Baal Chem Tov ]

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-> Selon le Arizal, à la suite de la faute d'Adam, des étincelles de sainteté se sont dispersées dans toutes les choses de ce monde, à tous les niveaux d'existence : minéral, végétal, animal et même humain.
D'une part, la chaîne alimentaire produit un processus naturel d'élévation, puisque les plantes poussent à partir du sol, que les animaux les mangent et que l'homme mange l'animal.
Cependant, les êtres humains élèvent également les étincelles des règnes minéral et végétal en les consommant directement ou en les utilisant d'une autre manière.

La liste du Baal Shem Tov inclut également les êtres humains, car si tous les êtres humains peuvent participer au processus d'élévation des étincelles, tous ne le font pas réellement. Cela dépend de la manière dont une personne utilise sa vie. Celui qui met au service d'Hachem la force qu'il reçoit en mangeant élève les étincelles qui se trouvaient dans la nourriture.
[chacune de nos actions est possible par l'énergie de ce qu'on a mangé/bu, et si l'on utilise pour le bien cette énergie, alors on permet l'élévation de la sainteté qui y était.
La kavana, la joie, ... a faire une mitsva, une bénédiction, donne beaucoup plus de puissance à ce qu'on fait, et permet une extraction sublime, un beau kidouch Hachem (de cette partie de Divinité emprisonnée). ]

Par contre, une personne qui mange pour la satisfaction de ses désirs physiques, et qui n'investit pas son énergie dans de bonnes actions, ne fait qu'enfermer les étincelles dans un niveau de corporalité supplémentaire.

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-> De même qu'un être humain possède des membres et des organes disposés selon un certain schéma, l'organe prééminent étant la tête, et allant de là jusqu'aux pieds, de même chaque étincelle sainte possède une stature spirituelle complète.
Rabbi Na'hman de Breslev parle de chaque commandement de la Torah ainsi : les "pieds" du commandement représentant son aspect le plus bas, la partie du commandement dont les détails sont les moins observés, ou les moins accomplis avec enthousiasme.

[selon nos Sages, les mitsvot ne sont qu'un moyen en vu du principal : avoir de la kavana, de la joie, de l'enthousiasme, de la fierté, ... à faire la volonté divine. Hachem désire le coeur, et cela implique de laisser s'exprimer nos sentiments en faisant les mitsvot.
On rend alors les mitsvot sublime spirituellement, avec toute leur tête (chaque mitsva génère un ange, qui ne sera complet et magnifique qu'avec notre kavana). ]

-> Tant que l'étincelle de sainteté, dont la source est l'être humain lui-même, est enfermée dans le monde non humain, elle ne peut s'exprimer pleinement au service d'Hachem.
Le Baal Shem Tov utilise l'image d'un fœtus replié sur lui-même, la tête sur les genoux. Ce n'est que lorsque cette étincelle est incorporée dans un être humain, qui sert Hachem, qu'elle peut atteindre son état réalisé.

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-> En mangeant et en buvant, par exemple, nous élevons les étincelles de sainteté qui étaient au milieu des différents éléments du monde physique, et dans les endroits les plus bas.
[Ohr HaGanouz LaTzaddikim - Vayé'hi]

-> Le Baal Chem Tov (Tsivot haRivach - p.13a) enseigne :
La guémara (Roch Hachana 27a) dit : "La Torah est prudente avec l'argent d'un juif".
Pourquoi cela? Parce que dans tout ce qu'un juif utilise, qu'il s'agisse de vêtements, de nourriture ou d'ustensiles, il y a une force de vie spirituelle dont il tire du plaisir. Sans cette énergie, l'objet ne pourrait exister. [toute chose a une étincelle de sainteté divine qui lui donne son aspect et la capacité d'exister. ]
De plus, ces étincelles de sainteté sont liées à l'âme de la personne, ce qui explique pourquoi une personne aime un objet, tandis qu'une autre le déteste et aime autre chose. Et même si une personne utilise l'objet, ou mange la nourriture, juste pour se nourrir, elle peut encore réparer ses étincelles, si elle sert ensuite Hachem avec la force qu'elle a reçue de l'objet.
Cela explique pourquoi, parfois, après qu'une personne ait réparé les étincelles d'un objet lié à son âme, Hachem le lui retire et le donne à quelqu'un d'autre, parce qu'il contient encore d'autres étincelles provenant d'une source différente.

Le Baal Shem Tov dit : "Nous mangeons des gens, nous buvons des gens et nous utilisons des gens" = en référence aux étincelles qui se trouvent dans chaque chose.
Par conséquent, nous devrions faire attention à nos possessions, en raison des étincelles qu'elles contiennent. Nous devrions avoir de la compassion pour nos propres étincelles de sainteté.

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-> Le rabbi 'Haïm de Chernovitz (dans son Béer Mayim 'Haïm - commentaire sur la Haggada) écrit :
"Le Baal Shem Tov a dit : "Si trois personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient consommé des sacrifices offerts aux morts" (Pirké Avot 3,4).
Il s'agit des âmes des défunts qui s'incarnent dans la nourriture humaine, afin que les gens partagent avec elles des paroles de Torah. Grâce à cela, "les morts sont ressuscités" (c'est-à-dire réparés).
Cependant, s'ils ne partagent pas la Torah, c'est comme s'ils avaient sacrifié cette âme et l'avaient jetée au niveau des objets inanimés."

"Lorsqu'un juif récite une bénédiction, il n'y a pas de portes ou d'anges qui empêchent la bénédiction [de monter vers Hachem].
Les anges proclament : "C'est un cadeau pour le Roi".
Et la bénédiction fait descendre des bénédictions [d'Hachem, sur la personne qui a récité la bénédiction]".
[ Zohar]

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-> Un roi donna à son serviteur bien-aimé les clés du trésor royal et lui dit : "Prends ce que tu veux, c'est tout à toi".
Le serviteur arrive, trouve la porte fermée à clé et se met à pleurer.
Mais pourquoi n'ouvre-t-il pas la porte? Il a les clés en main!

Quelqu'un qui ne profite pas des 100 bénédictions quotidiennes est comme ce serviteur loyal, mais stupide. Il peut recevoir les bénédictions d'Hachem, mais il doit utiliser les clés, les 100 bénédictions, pour les obtenir.
[ rav Elimélé'h Biderman ]

"La téchouva a été créée avant le monde" (guémara Pessa'him 54a)

-> Le rav Tsadok HaCohen de Lublin explique :
Avant même d'avoir échoué, avant d'avoir commis des erreurs, avant même d'avoir existé, Hachem avait déjà prévu un chemin de retour pour moi.
Je ne suis jamais bloqué. Peu importe la distance [avec papa Hachem] que je ressens, le chemin de la maison a été construit avant même que je ne sois né. La porte n'a jamais été fermée. Hachem a toujours attendu que je revienne.

Le Baal Shem Tov a dit que dans le processus de la venue du machia'h, personne [du peuple juif] n'aura à mourir, à D. ne plaise.
[midrach Pin'has - p.28 ]

Lorsqu'une personne fait une mitsva, elle doit unir l'acte physique du commandement, appelé "mitsva inférieure", avec la pensée et l'intention qui sous-tendent le commandement, qui est la "mitsva supérieure".
C'est également la raison pour laquelle nous disons : "Béni sois-tu... qui nous a sanctifiés par Tes commandements (bémitsvotav)", au pluriel [plutôt que "qui nous a sanctifiés par Ta mitsva (que nous sommes en train de faire) ].
[Ohr Ganouz laTsadikim - Vayaré - au nom du Baal Chem Tov ]

Lorsque vous servez Hachem, vos pensées doivent se situer dans le monde surnaturel.
Accrochez-vous à Lui et ayez confiance en Lui pour atteindre votre but.
[Baal Chem Tov - Tsava'at haRivach - p.4a ]

Le grand principe de la vie est le suivant : "Engage tes actions auprès d'Hachem, et tes pensées s'affermiront" (Michlé 16,3).
Quoi qu'il vous arrive, imaginez que cela vient d'Hachem.
Demandez à Hachem de toujours vous donner ce qu'Il sait être le meilleur pour vous, et non ce qui semble (bon) à l'intelligence humaine. Car ce qui semble bon à vos yeux peut être mauvais aux siens.
Au contraire, jetez toutes vos préoccupations et tous vos besoins sur Hachem.
[Baal Chem Tov - Tsava'at haRivach - p.2a ]

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-> Gardez toujours à l'esprit que le monde entier est rempli du Créateur, comme il est écrit : "Ne remplis-je pas le ciel et la terre? dit D." (Yirmiyahou 23,24).
Réalisez que même ce qui est le résultat de la pensée et de la planification humaines vient de D.
Même l'événement le plus insignifiant du monde est guidé par Lui.
Lorsqu'une personne réalise cela, il lui importe peu que ses actions se déroulent comme elle le souhaite ou non, puisque tout vient d'Hachem, qui sait qu'il est préférable que la volonté d'une personne ne s'accomplisse pas.
C'est pourquoi une personne ne doit jamais désespérer lorsque quelque chose qu'elle veut faire n'aboutit pas, car elle croit que D. veut le contraire.
[Elle doit penser :] "Si c'était bon aux yeux de Dieu, Il m'aiderait certainement à l'accomplir. Mais comme je ne peux pas, ce n'est certainement pas selon la volonté d'Hachem. En fait, Hachema été beaucoup plus gentil avec moi que s'Il avait accompli ma volonté."
[Hanhagot Yécharot - p.10a - d'après le Baal Chem Tov ]

Séder & Eliyahou haNavi

+ Séder & Eliyahou haNavi :

1°/ Le verre d'Eliyahou haNavi :

-> Selon le Gaon de Vilna :
Il est dit dans la guémara (Pessa'him 118b) que nos Sages ont institué la mitsva de boire 4 verres de vin au Séder pour faire le parallèle avec les 4 expressions de libération (Vaéra 6,6-7).

Il existe également de nombreux autres parallèles avec les 4 verres comme :
- les quatre royaumes dans lesquels le peuple juif a été exilé : Bavel, Paras, Yavan et Edom.
- les quatre coupes de punition qu'Hachem forcera les nations du monde à boire.
- les quatre personnes qui doivent rendre grâce à Hachem : celle qui a voyagé par la mer, celle qui a traversé le désert, celle qui s'est remise d'une maladie et celle qui a été libérée de prison. (avec la sortie d'Egypte on a été sauvé de 4)
- les quatre périodes de l'histoire : ce monde-ci, les jours du machia'h, les jours de la résurrection des morts et le monde à Venir.
- les quatre coutumes que le peuple juif a conservées mêmeen Egypte : ne pas changer de nom, de langue, rester à l'écart de la débauche, et ne pas informer les égyptiens les uns sur les autres (ex: délation).
- Les quatre formes de peine de mort prononcées par le beit din ; les quatre coupes nous protègent de ces peines au cas où, D. préserve, nous mériterions l'une d'entre elles.
[c'es fou de se dire qu'en buvant du vin au Séder, on peut se dispenser des 4 méthodes d'exécution capitale qui figurent dans la Torah : la lapidation, l'immolation, la décapitation et la strangulation. ]

Les versets nous racontent ce qu'Hachem a dit à Moché de dire au peuple juif lorsque le moment est venu de le libérer d'Egypte. La guémara soulève une discussion sur la question de savoir si nous devrions boire un 5e verre, ce qui correspondrait à un 5e langage de géoula (véévéti).
La guémara ne résout pas la discussion, et la halakha reste donc incertaine.
Comme nous le savons, lorsque la géoula finale arrivera, Eliyahou HaNavi répondra à toutes les questions de la guémara qui sont restées sans réponse.
Nous versons un 5e verre et l'appelons "Kos chel Eliyahou" (le verre d'Eliyahou), car c'est lui qui viendra nous dire si nous sommes censés boire cette 5e coupe.
Jusqu'à la venue d'Eliyahou HaNavi, nous ne buvons pas ce 5e verre parce que nous ne savons pas s'il doit y avoir un 5e verre. Nous sommes convaincus qu'Eliyahou viendra résoudre cette question et nous attendons sa venue avec impatience.

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-> Selon la Michna Béroura (480:10) :
Le verre d'Eliyahou est un signe de notre foi en Hachem qui nous a délivrés d'Egypte et qui nous délivrera à nouveau, en envoyant Eliyahou pour annoncer la guéoula.

-> Selon le Sidour Yaavetz :
Lorsque nous versons le 4e verre, nous versons également un verre (kos) supplémentaire appelé
"kos shel Eliyahou". Il s'agit d'une allusion à notre croyance selon laquelle, tout comme Hachem nous a délivrés d'Egype, Il reviendra et enverra Eliyahou HaNavi pour nous faire savoir qu'Il est revenu pour la guéoula ultime. En l'honneur de cela, la coutume est d'utiliser un verre spécial, plus beau et plus honorable que les autres verres.

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2°/ Ouvrir la porte de la maison :

-> Selon le Torat Emet :
Nous savons qu'Eliyahou HaNavi assiste à chaque brit mila, car il est connu comme le mala'h ha'brit.
De même, nous savons qu'Eliyahou HaNavi est l'annonciateur de la guéoula finale, et qu'il ramènera les cœurs du peuple juif vers Hachem. Le fait d'amener le peuple juif à faire une téchouva complète amènera la guéoula ultime.
Eliyahou HaNavi éliminera les obstacles physiques (brit mila) et spirituels (téchouva) à la rédemption (guéoula).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte à Eliyahou HaNavi en cette nuit afin qu'il puisse entrer et supprimer tous les obstacles qui empêchent le machia'h de venir, de sorte que nous soyons méritants pour la geoula ultime.

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-> Selon le Rama (Ora'h 'Haïm 480:1) :
La porte est ouverte pour rappeler qu'il s'agit d'une nuit de protection, et que par ce mérite, le machia'h viendra.

-> Selon le 'Hok Yaakov (480:1) :
Il est dit dans le Sefer Hamanhig qu'il y a une coutume dans certains endroits de laisser les chambres ouvertes cette nuit-là parce que, comme nos Sages disent : en Nissan nous avons été délivrés, et en Nissan nous serons délivrés à nouveau.
C'est pourquoi cette nuit est appelée "leil shimourim" (nuit de protection), une nuit qui a été protégée depuis les 6 jours de la création.
Lorsque Eliyahou arrivera, il trouvera la porte ouverte et nous viendrons rapidement l'accueillir. Cette coutume n'est plus suivi de nos jours, et les portes ne sont pas laissées ouvertes pendant [toute] la nuit.

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-> Selon le Maharid miBelz :
Il existe une coutume d'envoyer les jeunes enfants ouvrir la porte à Shéfo'h 'hamatékha (dans le Séder) en l'honneur de la venue d'Eliyahou HaNavi. La raison pour laquelle nous envoyons spécifiquement les jeunes enfants est que, en ce qui concerne la venue d'Eliyahou HaNavi, le verset dit : "véhachiv lev avot al banim". Rachi explique qu'Eliyahou HaNavi enverra les jeunes enfants pour ramener les cœurs de leurs parents à Hachem en téchouva et pour les ramener pour le bien.
C'est pour cette raison que nous envoyons les jeunes enfants, comme une allusion qu'ils seront ceux qui "ouvriront" les cœurs de leurs parents pour les éveiller à la téchouva au moment où nous serons méritants pour faire venir Eliyahou HaNavi.

-> Selon le Mahara miBelz :
Le soir du Séder, il y avait une coutume qui consistait à ne pas fermer la porte de la maison, car cette nuit est le leil shimourim (nuit de protection), et le fait d'ouvrir la porte démontre notre émouna et notre bita'hon (émouna en pratique) en Hachem, et grâce à ce mérite, nous serons méritants de la géoula.
Nous ouvrons la porte au moment de Shéfo'h 'hamatékha, comme pour dire qu'en raison de notre émouna, nous sommes dignes que le machia'h vienne.

-> Selon le Maharach miBelz :
Pourquoi ouvrons-nous la porte lorsque nous récitons Shéfo'h 'hamatékha?
Il est connu que le Temple d'ici-bas est en parallèle au Temple au Ciel (en-Haut).
Nos Sages nous disent qu'en réalité, le Temple d'en bas n'a pas été détruit, mais qu'il semble simplement avoir été détruit. Au lieu de cela, il a été transporté au Ciel, où il est caché.
Le Temple est également appelé "bira" (demeure), comme il est dit : "abira acher a'hinoti" (la demeure que J'ai préparé - Divré Hayamim I 29,19).
A l'époque de la destruction du Temple, lorsque le Temple a été transféré au Ciel, cela signifiait qu'il y avait 2 Temple au Ciel. La guématria de "בִּירָה" (bira) deux fois est la même que celle de "דלת" (la porte).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte, c'est-à-dire que nous séparons la porte (une partie devient perpendiculaire à l'autre), ce qui signifie que nous demandons que les 2 Temples, qui se trouvent tous deux au Ciel, soient séparés afin que l'un d'entre eux revienne ici-bas à sa place légitime, avec la geoula complète, lorsque Hachem déversera Sa colère sur les non-juifs.

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-> Selon le Mahari Shteif :
Nous ouvrons la porte au moment (du Séder) de Shéfo'h 'Hamatékha parce qu'en Egypte, cette nuit-là, le peuple juif n'était pas autorisé à sortir (ils devaient rester chez eux pendant que la plaie des premiers nés avait lieu), et donc seule la porte ou la fenêtre pouvait être ouverte, comme Moche l'a fait pour que Pharaon puisse lui parler (lui demandant de partir avec son peuple).
Lorsque nous discutons du fait qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis (séfo'h 'hamatékha), nous nous rappelons comment Hachem a traité nos ennemis.

-> Selon le Sfat Emet :
Pendant la plaie des premiers-nés, le peuple juif n'a pas été autorisé à quitter son foyer, comme il est écrit : "aucune personne [des Bné Israël] ne doit sortir de l'entrée de sa maison jusqu'au matin" (Bo 12,22).
La raison en est que le peuple juif n'était pas vraiment digne d'avoir la sortie d'Egypte à cette époque. Étant donné qu'ils n'étaient pas dignes du miracle, ils n'avaient pas le droit de voir la chute de leurs oppresseurs, et ils devaient donc rester dans leurs maisons afin de ne pas voir ce qui se passait.
Cette règle ne s'appliquait que "jusqu'au matin", c'est-à-dire jusqu'au moment de la guéoula finale, qui est considéré comme le matin.
Lorsque le temps de la géoula finale arrivera, nous serons autorisés à voir la chute de nos ennemis.
Lorsque nous disons ici Shéfo'h 'hamatékha, nous nous référons à la géoula finale, lorsque Hachem éradiquera tous nos ennemis, et nous ouvrons la porte comme une allusion que pendant la géoula finale, nos portes seront autorisées à être ouvertes et nous serons en mesure de voir la chute de nos ennemis.

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-> Selon le Zikhron Eliyahou :
La coutume est d'ouvrir la porte pour faire allusion au fait que c'est par le mérite d'Abraham, qui avait toujours ses portes ouvertes pour les invités (hospitalité), que nous serons méritants pour qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis.

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-> Selon rabbi Shlomo Zalman Auerbach :
La coutume veut que l'on ouvre la porte lorsque l'on dit "Shéfo'h 'hamatékha" (dans le Séder) parce que ce passage est dit au moment où l'on verse le 4e verre de vin.
La guémara (Pessa'him 86a) dit que lorsque le Temple se tenait debout, après qu'ils aient fini de manger le Korban Pessa'h, la restriction de rester à l'intérieur a été levée.
Le korban était mangé à l'intérieur et le Hallel, qui est récité ensuite, était dit sur le toit.
En guise d'allusion, nous ouvrons la porte juste avant de commencer à réciter le Hallel pour montrer que jusqu'à ce moment-là, nous étions tenus de rester à l'intérieur, et que maintenant que le korban était terminé, nous pouvions réciter le Hallel à l'extérieur.