-> Dans la Torah, il y a 304 805 lettres.
Quelles sont les 3 le plus fréquemment utilisées?Il s'agit du youd (י), du vav (ו) et du hé (ה), qui sont les lettres formant le nom de D. (le Tétragramme - יהוה), qui représente Son Attribut de miséricorde.
"Ne te réjouis pas mon ennemi, car si je suis tombé, je me lève, si je suis assis dans les ténèbres Hachem est une lumière pour moi" (Mikha 7,8)
-> Le midrach (Téhilim 22) explique que l'un mène à l'autre : si je n'étais pas tombé alors je n'aurais pas pu m'élever, et si je n'avais pas été assis dans l'obscurité alors je n'aurais pas pu bénéficier de la grande lumière de Hachem.
-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,5) écrit qu'une personne qui a une solide émouna en Hachem, doit avoir conscience que dans ses moments les plus difficiles, l'obscurité qui est sur elle va lui permettre d'atteindre la plus grande lumière possible.
Ceci fait partie des plans Divin qui échappent à notre compréhension (nous ne sommes pas D.!).
[chez les juifs une journée commence le soir. En effet, pour un juif une période d'obscurité est le chemin nécessaire pour atteindre la plus grande des illuminations (le plein jour!)
A l'image d'une plante qui doit être dans la terre (souvent noire) pour pouvoir s'épanouir au grand jour.]
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-> [Hachem dit à Yaakov: ] "Ta descendance sera comme la poussière de la terre ; et tu déborderas, à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ; et toutes les familles de la terre seront bénies par toi et par ta prospérité." (Vayétsé, 28,13-14)
-> Lorsque Yaakov se met en route et quitte la terre d’Israël pour l’exil, long et démoralisant, Hachem lui apparaît et le rassure quant à l’avenir de ses descendants. Cette promesse, prise au sens simple, signifie que le peuple juif sera aussi nombreux que la poussière de la terre, et s’étendra donc sur tout le pays d’Israël.
Le "problème" de cette interprétation est la comparaison du peuple juif à la poussière que l’on piétine et qui n’est donc pas la substance la plus respectable et respectée.
=> Si la Torah veut faire allusion à la grandeur future que connaîtra le peuple juif, pourquoi ne pas employer une métaphore plus positive (les étoiles par exemple, comme ce fut le cas lors de la promesse d’Hachem à Avraham)?
Le Sforno explique que la Torah utilisa délibérément le terme "poussière", pour évoquer l’époque où le peuple juif atteindra le niveau le plus bas aux yeux des autres nations ; alors, seulement, le peuple juif "débordera" sur la terre d’Israël.
Il ajoute que la Délivrance Finale n’aura lieu que lorsque les Juifs seront perçus comme des "moins que rien" par les non-juifs.
Cette idée est exprimée dans la guemara (Sanhédrin 98a) qui affirme : "Si tu vois une génération où les souffrances débordent comme une rivière, alors garde espoir, comme dit le prophète Isaïe : "Quand cela deviendra comme un fleuve étroit… Le Rédempteur viendra à Tsion" (Yéchayahou chap.59)".
La guémara nous apprend que le Machia’h ne viendra qu’à la suite de terribles épreuves, quand les choses ne pourront plus empirer.
[ainsi plutôt que de désespérer de notre dure situation, on doit au contraire se réjouir que c'est le signe de notre Délivrance imminente! ]
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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/12/08/7616
Lorsqu'une personne sauve son âme des griffes du yétser ara, elle hâte alors la Délivrance finale de tout le peuple juif.
[Baal Chem Tov - commentaire sur Téhilim 69,19 - rapporté dans le Toldot Yaakov Yossef (Chémini)]
"La raison pour laquelle il est permis à un pauvre d'amener un sacrifice (korban) plus petit qu'un riche, est parce que la pauvreté est en soi une expiation, et à travers elle il est déjà nettoyé de son péché."
[Rabbi Shalom Mordé'haï Schwadron - le Maharcham (dans son Téhélet Mordé'haï)]
(D. dit à Moché) : "Parle à ton frère : qu’il n’entre pas à toute heure dans le sanctuaire … afin qu’il ne meure pas ; car Je me manifeste dans un nuage au-dessus du couvercle de l’arche" (A’haré Mot 16,12)
-> Qui pourrait se comparer à Aharon, le Cohen Gadol, désigné par Hachem en personne?
Sa stature morale était absolument inégalable.
De plus, avant d'entrer dans le Saint des saints, il s'isolait pendant 7 jours consécutifs : "un isolement de sainteté" (selon les termes de la Tossefta Para - chap.2).
Malgré tout, la Torah lui adresse ici une mise en garde extrêmement stricte : "Qu'il n'entre pas à tout heure dans le Sanctuaire!"
Pourquoi cela?
Rachi de répondre sur notre verset : "Puisque Ma majesté s’y révèle : qu’il prenne garde de ne pas s’habituer à entrer (dans le sanctuaire)"
En effet, toutes ses perceptions dans ce lieu de sainteté exceptionnelles pourraient être affaiblies ou éteintes, à cause de l'accoutumance.
=> On apprend de là que l'accoutumance est le plus grand ennemi de tout sentiment de sainteté (kédoucha) et d'élévation spirituelle, même pour un homme aussi kadoch qu'Aharon.
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-> "Et quand viendra le peuple devant Hachem, lors des solennités celui qui sera venu (au Temple) par la porte du nord, pour se prosterner, sortira par la prote du sud, et inversement. On ne repassera pas la porte par laquelle on sera venu, mais on sortira par la porte opposée" (Yé'hezkiel 46,9)
-> Le Yaabets (commentaire sur Pirké Avot 1,4) de nous enseigner :
"Hachem exige que l'on ne voie pas la même porte à 2 reprises, de crainte de finir par la considérer comme la porte de notre demeure, et à prendre les murs du Temple pour ceux de notre maison ...
La faute du Veau d'or est une conséquence de cette conduite : comme la Tente d'assignation était au milieu du campement, ils finirent par la mépriser et à réclamer d'autres dieux.
Conscient de ce problème, Moché fit installer la Tente à l'extérieur, loin du campement."
-> Rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar) explique que l'accoutumance est le pire ennemi du désir de sainteté et d'élévation.
Lorsque l'homme voit s'ouvrir devant lui de hautes dimensions spirituelles, que des éclairs de sainteté commencent à poindre, la routine vient éteindre ces flammes avec ses torrents de froideur, et étouffer jusqu'à la dernière étincelle.
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-> "Il est dans la nature de l'homme d'avoir du dégoût pour les choses faites régulièrement.
L'homme peut en arriver à dédaigner son maître et même la Torah (qu'il a étudiée).
C'est pourquoi, tu ne dois pas dire : 'J'ai déjà entendu cette parole de Torah de nombreuses fois!', mais (au contraire) : 'Bois leurs paroles (des sages) avec avidité' (Pirké Avot 1,4), comme si tu ne les avais jamais entendues."
[le Yaabets - Pirké Avot 1,4]
Ainsi, pour toute personne étudiant assidûment et régulièrement la Torah, il existe un danger puissant de s'en lasser et de finir par dédaigner le maître et la Torah (que D. nous en préserve), à cause de l'habitude.
-> Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) disent que même si un homme seul est assis pour étudier la Torah, alors la présence divine est avec lui.
Ainsi, ne permettons pas à l'habitude d'éteindre notre conscience d'être en présence du Roi des rois : Hachem.
Dans nos prières par exemple, notre bouche nos lèvres continuent à adresser à D. des louanges, mais l'accoutumance refroidit l'enthousiasme et la ferveur.
Elle efface du cœur toute émotion.
=> Notre principal devoir consiste à alimenter continuellement nos émotions spirituelles, et veiller à ce que jamais la flamme du cœur ne s'éteigne.
[chacun doit utiliser des techniques qui lui parlent. Par exemple, à la fin de la amida on peut faire un ajout de prière personnel différent à chaque fois : pour un autre enfant, un autre sujet, ... afin de rendre à nos yeux nouvelle et nécessaire cette prière.]
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-> Dans le désert, chaque jour, le peuple d'Israël recevait la manne, qui tombait du ciel. A force d'habitude, il a commencé à se lasser de don miraculeux, et il se plaignit même : "Et nous sommes excédés de cet aliment misérable" ('Houkat 21,5).
Cependant, arrivés en terre d'Israël après 40 ans dans le désert, la manne cessa de tomber et il est écrit à ce sujet :
"La manne cessa de tomber le lendemain parce qu'ils avaient à manger du blé du pays ; les enfants d'Israël n'eurent plus de manne et ils se nourrirent dès cette année des produits de la terre." (Yéhochoua 5,12)
Rachi de commenter :
"Donc s'ils avaient eu (encore) de la manne, ils n'auraient pas mangé de ce blé, car ils préféraient la manne."
=> Ainsi, mangeant de la manne jour après jour, ils y étaient tellement habitué qu'ils ne savaient plus l'apprécier et l'ont même dédaignée.
Ce n'est que lorsqu'elle a cessé de tomber qu'ils ont reconnu ses avantages et regretté l'absence de cette nourriture aux qualités exceptionnelles.
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-> "As-tu trouvé du miel? Manges-en à ta suffisance (modérément) de peur de t'en rassasier et tu le rejetterais.
Espace tes visites dans la maison de ton ami ; il pourrait en être rassasié (saturé) et finir par t'en vouloir ou te haïr"
[Michlé 25,16-17]
Rachi enseigne sur cette juxtaposition de versets :
"Si tu trouves du miel dont le goût est agréable à lécher, n'en consomme pas (beaucoup) de peur de t'en rassasier et d'en vomir.
De même, retiens-toi d'aller chez ton ami jour après jour, de peur qu'il ne soit rassasié (de tes visites) et ne t'en veuille".
=> Ainsi, même notre ami le plus proche peut se changer en ennemi par la faute de l'habitude, car la nature humaine se lasse de la routine au point d'en éprouver de la répugnance.
"Il y a 2 types d'impureté qui peuvent impacter une personne : une impureté qui entre dans une personne comme le fait de manger des aliments non-cashers, et une impureté qui entoure une personne comme l'idolâtrie.
Nos Sages ont enseigné que Hachem a précipité les juifs de sortir d'Egypte car ils étaient sur le point de tomber définitivement dans l'impureté égyptienne.
En effet, nos ancêtres ont atteint le niveau où l'impureté extérieure d'Egypte s'apprêtait à faire partie intégrante d'eux. Hachem les a pris avant que l'impureté ne puisse pénétrer [leur intériorité].=> Comment peut-on alors permettre à des aliments non-cashers d'entrer dans son corps?
Cela est possible uniquement si l'on refuse d'admettre la véracité de la sortie d'Egypte!"[le 'Hida]
Normalement les juifs auraient dû être esclaves pendant 400 années, mais finalement ils ne sont restés que 210 ans en Egypte.
La matsa est appelé : "lé'hem oni" (un pain de misère, de pauvreté), et en araméen : "la'hma anya" (לחמה עניא).
La guématria de : לחמה עניא est de 210.La matsa fait allusion au fait que si les juifs ont pu être libérés en "avance", c'est parce que leur esclavage était devenu beaucoup plus intense et difficile.
De même que la matsa doit être cuite rapidement pour devenir du pain, de même l'oppression des juifs a dû s'arrêter plus rapidement pour qu'ils ne deviennent pas 'hamets (bloqués pour toujours au 50e niveau d'impureté).
[le Tiféret Israël - Pessa'him 10,5]
"Moché dit : 600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis" (Béaaloté'ha 11,21)
-> Le midrach nous rapporte que lorsque Pharaon a décrété que les bébés juifs devaient être jetés dans le Nil, les mères juives les ont alors cachés dans leur sous-sol/cave afin que les égyptiens ne puissent pas les retrouver.
Cependant afin de les débusquer, les égyptiens amenaient leurs propres bébés dans les maisons juives, et les faisaient pleurer, ce qui entraînait les bébés juifs à pleurer également.
C'est alors que les égyptiens prenaient les enfants juifs et les noyaient dans le Nil.
Rav Lévi affirme que 600 000 enfants ont été ainsi jetés dans le fleuve, et cela a poussé Moché à déclarer : "600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis", et pour chacune de ces 600 000 personnes, un enfant a été jeté dans le fleuve.
-> Le rav Shimshon d'Ostropoli écrit à ce sujet :
En réalité, chacun de ces 600 000 enfants a vécu pendant encore 80 années.
En effet, à la place d'être noyés dans le Nil, ils se sont parfaitement développés dans le fleuve, comme le font les poissons.
Ce miracle a été révélé au grand jour, lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, puisque à ce moment ces enfants qui ont été transportés par les courants d'eau, sont sortis vivant de la mer.
=> Ainsi en plus des miracles sublimes liés à l'ouverture de la mer Rouge, il y a également eu des retrouvailles de chaque juif avec son enfant perdu (persuadé à tord d'être mort noyé!).
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-> Lorsque le machia'h arrivera, il se produira la même chose (ceux qui seront morts reviendront), comme le prophète Mala'hi (3,24) l'écrit : "Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères".
"Moché entendit le peuple pleurer pour ses familles" (Béaaloté'ha 11,10)
-> Selon nos Sages, si une personne meurt sans avoir fait téchouva, alors Hachem prend son âme et l'a fait se réincarner sous la forme d'un animal casher.
Par la suite, lorsqu'il sera égorgé par une bonne ché'hita, cela va permettre à cette âme de recevoir une expiation totale.
-> Le 'Hatam Sofer nous enseigne :
Pendant la 9e plaie, celle de l'obscurité, nos Sages nous rapportent que les 4/5e des juifs sont morts en raison d'un manque de croyance totale en la délivrance imminente, promise par Hachem.
Ces âmes ont toutes été placées dans les corps des animaux que les juifs ont pu prendre avec eux, lorsqu'ils ont quitté l'Egypte.
Par la suite dans le désert, lorsque les juifs se sont plaints et ont demandé de la viande (à la place de la manne), Moché qui accorde toujours le bénéfice du doute, a compris de leur demande désespérée que ce qu'ils voulaient véritablement, c'était de pouvoir égorger leurs animaux afin de libérer les âmes des nombreux juifs qui avaient pu périr durant la plaie de l'obscurité, juste avant la sortie d'Egypte.
Ainsi, le verset ci-dessus : "Moché entendit le peuple pleurer pour ses familles" = Moché croyait que les juifs pleuraient pour une indignation bien fondée : ils désiraient véritablement pouvoir aider les âmes perdues de leurs proches, et la manière d'y procéder était en consommant leurs animaux.
C'est pour cela qu'ils pleuraient et demandaient de la viande. [certes la manne c'est super, mais comment pouvons-nous la manger sans s'occuper de nos frères juifs "prisonniers" dans nos animaux!]
Malheureusement, ce n'était pas les intentions véritables des juifs, et Hachem, dans Sa sagesse infinie, était capable de le discerner.
Il savait que leurs intentions n'avaient rien d'honorable, qu'ils voulaient manger de la viande uniquement afin de satisfaire leurs désirs personnels.
C'est pourquoi il est écrit dans la suite de ce verset : "la colère de Hachem s'enflamma grandement, et aux yeux de Moché, c'était mal".
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-> "Maintenant, nous sommes exténués, nous manquons de tout : point d’autre perspective que la manne" (11,6)
Le ‘Hida (Pné David) explique :
La nourriture de l’âme se trouve dans les bénédictions sur la nourriture, car le corps profite de la nourriture et de la boisson, et l’âme profite des bénédictions.
C’était donc de cela qu’ils se plaignaient, en disant : Nous nous souvenons du poisson que nous mangions en Egypte gratuitement et des courgettes, ... car il faut dire une bénédiction sur chacune de ces choses individuellement, et maintenant "nous manquons de tout", notre âme n’est plus nourrie de rien, "point d’autre perspective que la manne".
Certes, elle prend le goût de tout ce que nous voulons, mais cela ne nous oblige pas à dire des bénédictions.
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-> "Hachem fut très en colère et ce fut mauvais aux yeux de Moché" (11,10)
Le Min’ha Béloula donne une raison de la signification du changement de langage dans le verset, qui dit que Hachem "fut très en colère" alors qu’à propos de Moché il est simplement dit que c’était mauvais à ses yeux.
C’est que Moché jugeait les bnei Israël favorablement. Il pensait que lorsqu’ils demandaient "qui va nous donner de la viande", ils désiraient vraiment manger beaucoup de viande.
Il ne les a pas soupçonnés de chercher un moyen de nier la providence Divine de Hachem, c’est pourquoi ce n’était pas tellement grave à ses yeux.
Mais Hachem, qui sonde les reins et les cœurs, savait ce qu’ils avaient dans le cœur. Ce n’est pas à la viande qu’ils pensaient, mais ils voulaient tout renier.
Lorsqu’ils disaient "qui va nous donner de la viande", ils voulaient dire : "qui est celui qui a le pouvoir de nous fournir de la viande?"
C’est pourquoi "Hachem fut très en colère". Mais "ce fut mauvais aux yeux de Moché", c’est-à-dire que Moché ne voulait pas les juger défavorablement, il pensait qu’ils voulaient manger beaucoup de viande.
C’était mauvais à ses yeux qu’ils pleurent à propos de la nourriture comme des bébés, mais il ne s’est pas fâché contre eux à la manière dont Hachem S’est fâché.
"Hachem est passé par dessus les maisons des enfants d'Israël, lorsqu'Il a frappé les égyptiens, mais nos maisons Il [les] a sauvées" (Bo 12,27)
-> Le mot Pessa'h vient du fait que Hachem est passé (passa'h - פָּסַח) sur les maisons des juifs, entraînant qu'aucun juif ne soit mort pendant cette nuit (même de mort naturelle!).
=> Est-ce que nous devons comprendre cela de façon littérale : Hachem est passé directement au-dessus des maisons, tout en punissant les 1ers nés égyptiens?
-> Rabbi Moché de Sassov enseigne qu'en réalité c'est exactement ce qui s'est déroulé.
Lorsque Hachem arrivait à une maison égyptienne, immédiatement il ressentait l'impureté et le manque total de spiritualité qu'il y avait.
Lorsque Hachem arrivait à une maisons d'une famille juive, Il percevait la sainteté qui y rayonnait.
La beauté d'une maison juive, lieu remplie de mitsvot, et possédant un niveau de sainteté élevé, a tellement rendu heureux Hachem, que pour ainsi dire, à chaque fois qu'Il passait sur une maison juive Il s'est mis à danser, et à chanter joyeusement : "Ici vit un juif! Ici vit un juif!"
=> Ainsi, Hachem est littéralement passé sur le toit des maisons juives [y restant, y dansant et exprimant sa joie d'avoir un tel peuple!]
==> Le mot Pessa'h va donc bien au-delà d'un simple passage, puisqu'étant une déclaration d'amour Divine à notre égard!
Combien devons-nous nous en réjouir, en être fier et agir en responsabilité!!
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-> Lorsque Hachem décida de sortir Ses enfants d'Egypte, ces derniers avaient atteint la 49e porte d'impureté. Ils n'avaient pas la capacité de fournir le moindre effort pour créer un éveil à partir du monde d'en bas.
Ils étaient dénués de toute mitsva. Ainsi, dans l'immensité de Sa miséricorde, Hachem les sortit d'Egypte par de grands prodiges et par un éveil supérieur sans même que ne précède un éveil du monde ici-bas.
C'est le sens du verset : "Hachem sautera par-dessus la porte" (Bo 12,23) = c'est-à-dire que d'habitude, Hachem demande avant tout : "Ouvre-Moi une ouverture de téchouva grande comme le chas d'une aiguille, et Moi [alors] Je te ferai une ouverture telle que des charrues et des bœufs pourront rentrer à l'intérieur" (midrach Chir haChirim rabba).
Or ici, Hachem sauta par-dessus la porte sans même que les Bné Israël n'aient provoqué un éveil de leur part, ce qui est contraire aux lois spirituelles qui régissent tous les mondes.
[...]
Hachem réalisa un acte de bonté immense avec le peuple d'Israël. Car en "sautant" le premier degré de réparation qui incombe à l'homme, "éloigne-toi du mal" (Téhilim 34,15) pour espérer en la délivrance, Hachem éleva Son peuple du fond du puits jusqu'au sommet de la montagne : "... et fait le bien" (Téhilim 34,15).
C'est le sens du verset : "Hachem sauta au-dessus des portes d'Israël" = Hachem les éleva immédiatement au niveau des portes de la sainteté en comblant les 49 niveaux d'impureté, puis Israël se redressa durant les 49 jours qui séparèrent la sortie d'Egypte du don de la Torah.
[rav Pin'has Friedman - Shvilei Pinhas]