Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Les égyptiens reconnaîtront que Je suis Hachem, lorsque J'étendrai ma main sur eux et que Je ferai sortir du milieu d'eux les enfants d'Israël" (Vaéra 7,5)

-> Rachi (Yitro 18,9) : Un esclave ne pouvait pas, jusque-là, fuir l’Egypte, dont les frontières étaient hermétiquement closes. Et eux [les juifs] ont été 600 000 à sortir.

-> Le Ibn Ezra commente que les égyptiens, la nation la plus puissante en magie, avaient jeté un sort à leurs frontières de telle façon que personne ne pouvait en sortir librement.

-> Le Ben Ich 'Haï dit qu'on trouve une allusion à cela dans le mot : "Egypte" (מצרים), qui commence par un מ, lettre qui est ouverte, signe qu'à l'arrivée des juifs la terre était ouverte. Cependant par la suite, lorsqu'ils ont voulu en sortir cela était totalement impossible, à l'image de la lettre : ם de la fin du mot qui est fermé.

Ainsi, la grandeur de la sortir d'Egypte se tient dans les mots : "Je ferai sortir du milieu d'eux les enfants d'Israël", dont le mot : "mito'ham" (du milieu d'eux - מִתּוֹכָם) peut se décomposer en : מתוך ם (béto'h mém) = de l'intérieur du mém (ם), c'est-à-dire des limites de l'Egypte.

Hachem a libéré les millions de personnes composant Sa Nation en un seul instant, en faisant même des miracles énormes dans les frontières fermées de l'Egypte.
[cela doit renforcer notre émouna dans la certitude d'une guéoula grandiose à tout moment, avec la venue du machia'h!]

Les jours du Omer sont : "comme des jours de 'hol hamoéd allant de Pessa'h à Shavouot"
[Ramban - Emor 23,36]

-> Le Sfat Emet (Emor 5642) fait remarquer que la nécessité de compter le Omer est mentionnée dans la paracha Emor avec les autres fêtes juives.
C'est pourquoi, il écrit que les jours du Séfirat haOmer sont comme des Yamim Tovim.

Le rabbi Ginsburg ajoute que parmi toutes les fêtes listées dans la paracha Emor, il n'y en a aucune triste, ce qui montre clairement que les jours du Omer ne sont pas des jours tristes.
Nous y fêtons notre perfectionnement, notre rapprochement avec l'essentiel de notre vie : la Torah.

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 306) affirme qu'à l'origine de la mitsva du Omer, il y a le fait que les juifs sont centrés sur la Torah, et que tout l’objectif de la sortie d’Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.

-> En effet, selon nos Sages la libération d'Egypte n'est qu'un commencement, car : "Il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah" (Piré Avot 6,2)

-> Le Ramban (introduction Séfer Chémot) dit que bien que l’on ait été libéré de Pharaon, la délivrance d’Egypte n’a été complète qu’à notre arrivée au mont Sinaï.
Ainsi, Shavouot est l’objectif ultime, la clôture de ce qui a commencé à Pessa’h.

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-> Nous commençons à compter le Omer à partir du 2e jour de Pessa'h. Pourquoi ne le faisons-nous pas à partir du 1er jour?

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 307) répond que c'est afin de ne pas mélanger 2 joies en même temps.

Le 1er jour de Pessa'h est réservé pour se souvenir de l'énorme miracle de la sortie d'Egypte, et nous ne le mélangeons pas avec la joie d'apporter le Korban haOmer.
En effet, le 2e jour de Pessa'h nous amenions cette offrande, faite de l'orge de la nouvelle récolte.

Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 302) explique qu'à ce moment de l'année la nature commence de nouveau à fleurir, et nous offrons quelques grains en remerciement à Hachem en tant que Korban.
Cela permet de se souvenir de l'immense bonté de D. à notre égard, en permettant au monde de se renouveler.

Par cela nous nous libérons de la tendance naturelle de croire que tout est uniquement grâce à notre travail, à nos forces, ... et au contraire de développer notre émouna, la conscience que nous sommes entre les meilleures mains possibles : celles d'Hachem, et que tout n'est que pour le meilleur!
Quelle joie (de ne plus avoir de doutes pour notre avenir, que des certitudes de bonheur)!!

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-> La guémara (Kidouchin 38a) enseigne que la manne a cessé de tomber pendant la 40e année dans le désert, lorsque Moché est mort le 7 Adar. Cependant les juifs ont pu continuer à manger la manne qu'ils avaient déjà pu mettre de côté, et ce jusqu'à la date du 16 Nissan (le 2e jour de Pessa'h).
A ce moment, pour la 1ere fois depuis la sortie d'Egypte, ils ont dû commencer à travailler pour subvenir à leurs besoins.

C'est pour cela, que chaque année, en ce jour (le 16 Nissan) où ils ont dû commencer à travailler pour leur subsistance, les juifs doivent apporter le Korban Omer. En effet, cela doit permettre de nous rappeler de la manne, et nous éviter d'en venir à s'attribuer à soi-même (ex: nos efforts, notre talent) notre réussite matérielle.

Puisque cela n'est pas suffisant, nous comptons quotidiennement à partir de ce jour, pendant une période de 7 semaines de 7 jours.
Le Maharal enseigne que le chiffre 7 est associé à la nature (téva - 7 jours de la semaine), et en comptant 7 semaines de 7 jours, nous enracinant totalement en nous l'idée que même si notre subsistance/réussite semble provenir d'une origine naturelle (j'ai fait, alors j'ai eu!), en réalité elle provient à 100% de Hachem.
Nous devons nous focaliser sur ce message à chaque jour du Omer : rien ne peut se passer dans ce monde, sans que Hachem n'a émis un décret en ce sens!

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-> Le rav Aryeh Carmel enseigne :
[L’offrande du] Omer à Pessa’h était issue de la récolte d’orge, tandis que l'offrande de Shavouot provenait du blé.
L’orge est principalement destinée aux animaux, alors que le blé est plus pour les hommes.

Les 49 jours du Omer sont un processus de raffinement/d'élévation permettant de passer d’une liberté physique (que nous partageons avec les animaux), à un but et à une destinée spirituelle (qui est seulement une aspiration humaine).

=> Roch Hachana correspond à la Création de l'homme, Pessa'h celle du peuple juif, et Shavouot est le moment où tout cela prend forme spirituellement, justifiant alors leur existence.
La période du Omer est ainsi une période de grande joie puisque chaque jour on se rapproche davantage de notre perfection, de notre raison d'être : la Torah, la spiritualité.

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-> Nous comptons la période de Pessa'h à Shavouot pour démontrer que les 2 sont liées.
Pessa'h est la libération du corps (guéoulat hagouf), et Shavouot est la libération de l'âme (guéoulat hanéfech).
Une personne ne peut être complètement libre, tant qu'elle ne libère pas son âme [prisonnière de la matérialité], car sinon on reste un [simple] esclave au service de son yétser ara.

En réalisant la volonté de Hachem pendant la période du compte du Omer, on mérite de combiner ce que représentent Pessa'h et Shavouot, et par là même, atteindre une délivrance totale.
[Maharam Shick]

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-> Les juifs ont reçu l'ordre de compter à partir du 1er jour où [l'offrande du] Omer (le 2e jour de Pessa'h), qui était fait à partir de farine d'orge, était amenée [au Temple], et ce jusqu'à Shavouot, le jour où ils ont reçu la Torah.
Cela est pour nous enseigner la notion que dans la vie il est nécessaire de combiner la farine et la Torah ("Sans farine [de quoi se nourrir], point de Torah ; sans Torah, point de farine " - im en kéma'h, en Torah - Pirké Avot 3,17).
[le Maharal de Prague]

[la farine sert de base au Korban du 1er jour du Omer, et la Torah nous est donnée après le compte des 49 jours. Cela symbolise que la parnassa est certes nécessaire, mais à nos yeux elle doit rester que la base de l'échelle nous permettant de nous élever spirituellement au maximum de nos capacités.

Par ailleurs, les 49 jours du Omer, séparant le Korban Omer de Shavouot, font allusion au fait que : "la Torah est acquise par 48 vertus" (Pirké Avot 6,6).
Chacun des 48 premiers jours on travaille sur une vertu, et le 49e sert de révision de la totalité.
Cela peut se rapprocher de :
- "Sans Torah, point de savoir-vivre ; sans savoir-vivre, point de Torah" (Pirké Avot 3,17 -> én déré'h érets, én Torah)
- "le savoir-vivre précède la Torah" (midrach Vayikra rabba 9,3 ; Tana déBé Eliyahou 1,1 -> déré’h érets kadma laTorah).

- "La Torah, qui, venant du Ciel, fera pousser ce qui se trouve dans le cœur de l’homme.
Si le cœur est bon, la Torah augmentera sa crainte de D.
Mais si (D. nous en préserve), son cœur cultive du poison, il trébuche encore davantage par son étude et le point faible qui est en son cœur se renforcera jusqu’à ce qu’il déborde."
[le Gaon de Vilna – sur michlé 19,9]

- "Si quelqu'un est méritant, la Torah devient pour lui un élixir de vie (sam 'haïm). [זכה נעשית לו סם חיים]
S'il ne le mérite pas, la Torah devient pour lui un élixir de mort (sam mita)."
[guémara Yoma 72b]

=> En recevant la Torah à Shavouot nous ne pouvons pas rester identiques. Elle a en elle une telle force/puissance de nous faire changer, que nous devons être vigilants à l'orienter vers le bien, vers un épanouissement positif.]

Pessa'h est le Roch Hachana de la émouna.
A Roch Hachana nous faisons téchouva et prenons sur nous de mieux servir Hachem durant l'année à venir, tandis qu'à Pessa'h, nous nous focalisons sur notre émouna en D.

[Netivot Shalom - Rabbi Shalom Brezovsky]

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-> Le Zohar appelle la matsa : "le pain de la émouna" (mé’hla dimééménouta – Zohar II, 183b).

-> Il est écrit dans le Séfer ha’Hinoukh (mitsva 21) :
"La sortie d’Egypte est une grande fondation et un pilier important de notre Torah et de notre émouna ... car c'est notre preuve totale de la Création du monde à partir du néant, et qu'il n'y a pas d'existence antérieure à Hachem, dont Sa volonté et Sa puissance permettent l'existence de toute chose ...

A tout moment D. peut changer la naturalité comme Il l'a fait en Egypte lorsqu'Il a modifié le fonctionnement de la nature à notre avantage, nous apportant d'énormes preuves de Son existence.

Cela doit suffire à réduire au silence tous ceux qui nient que Hachem a créé le monde.
Raconter à nouveau la sortie d’Egypte renforce notre émouna en la puissance de Hachem et en Sa capacité à gérer toute espèce et tout être humain, petit ou grand."

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-> Pessa'h est un moment très propice à la Guéoula. Or une fois que la fête se termine, on pourrait être déçus, et perdre notre émouna que le machia'h arrivera un jour.
C'est pour cela que l'on a l'habitude de faire la Mimouna à la sortie de Pessa'h.
Le mot "Mimouna" vient de : "Mi émouna".
"Mi" qui désigne un Nom de D., c'est-à-dire que nous montrons à Hachem que bien que le machia'h n'est toujours pas là, notre émouna reste toujours intacte.
[au lieu de nous attrister, nous sommes joyeux et confiant en sa venue imminente, surtout que suite à notre renforcement spirituel à Pessa'h, nous souhaitons agir au mieux de nos capacités pour entraîner sa venue très rapidement!]

[une autre signification : la mimouna vient du nom de : Rav Maïmon (le père du Rambam), dont la hiloula est le soir de la sortie de Pessa'h]

"[Le peuple d'] Israël ne peut pas être délivré tant qu'il ne forme pas un ensemble unifié."

[midrach Tan'houma - Nitsavim 1]

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-> "Toute âme louera Hachem" (Téhilim 150,6)
Le rav Moché Sherer fait remarquer que ce dernier verset des Téhilim utilise la forme au singulier (âme - néchama), et non pas plurielle (néchamot).

=> L'élément principal qui empêche la venue du machia'h est notre manque d'unité.
Si nous voulons véritablement le machia'h, alors dans chacune de nos interactions avec autrui, nous devons agir de telle façon à se rapprocher, et non pas à s'éloigner l'un de l'autre.

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-> b'h, voir également la partie : "L'unité & la venue du machia'h" : https://todahm.com/2021/05/23/limportance-de-lunite

"La durée de notre vie est de 70 ans, et à la rigueur, de 80 ans" (Téhilim 90,10)

-> Rabbénou Don Its'hak Abarbanel écrit que les 7 jours de Pessa'h symbolisent les 7 décennies de la vie d'une personne.

1°/ Pendant le Séder, il y a de nombreuses mitsvot, en particulier celle d'enseigner à nos enfants les miracles de la sortie d'Egypte.
Cela correspond aux premières années de la vie, qui sont celles de l'éducation, où l'on se développe et apprend énormément.
C'est un jour saint (Yom Tov), symbolisant le fait que ces premières années de la vie sont les plus importantes pour être consacrées à la sainteté, et à apprendre la Torah.

[ à l'étranger il y a 2 jours de Yom Tov, comme les 20 années environ d'apprentissage avant de rentrer dans le monde actif]

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2°/ Il y a ensuite des jours de 'hol hamoéd, où les travaux sont permis, mais le 'hamets reste interdit.

En dehors d'Israël, il y a 4 jours de 'hol hamoéd, symbolisant les 40 années environ de travail avant de parvenir à sa retraite.
Durant ces années, on travaille pour obtenir sa parnassa, mais il faudra toujours rester vigilant à ne pas consommer et à rester éloigné de toute forme de 'hamets (qui représente le yétser ara en nous, ce qui va à l'encontre de la sainteté, de la volonté de D.).

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3°/ Pessa'h dure 7 ou 8 jours (hors Israël), en allusion aux mots du Téhilim : "la durée de notre vie est de 70 ans, et à la rigueur, de 80 ans".

Pessa'h se termine par de nouveau 1 ou 2 jours de sainteté (Yom Tov), qui sont ces 10-20 années environ où une fois à la retraite nous pouvons les consacrer totalement à des fins saintes, dans l'étude de la Torah et la réalisation de mitsvot.

Avant de commencer à réciter la Haggada de Pessa'h, nous procédons à l'annonce suivante : "Quiconque a faim vienne et mange, quiconque est dans le besoin vienne et célèbre Pessa'h avec nous" (dans le passage du : "a la'hma anya").
L'objectif de cela est de faire pénétrer en nos enfants et en nous, l'idée que : "Tous [les juifs] sont responsables les uns des autres." (chékoulam arévim zé bazé - guémara Sanhédrin 27b).

Puisque aucun juif ne peut être pleinement libre tant que son frère juif reste dans l'asservissement et dans l'exil [personnel], par conséquent notre première obligation est d'inviter nos frères qui ont moins de chance que nous à venir partager notre repas.
Ce n'est qu'alors [que nous sommes assurés qu'aucun juif n'est abandonné dans sa misère], que nous pouvons observer le Séder comme il le faut, et sortir de l'exil [tous ensemble].

[le rabbi de Loubavitch - rabbi Mena'hem Mendel Schneerson]

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+ "Yéhouda est allé en exil, accablé par la misère (oni)" (Eikha 1,3 - גָּלְתָה יְהוּדָה מֵעֹנִי)

La matsa est appelée : "un pain de misère" (lé'hem oni - לחם העוני).

Dans ce verset, nos Sages voient une allusion au fait que notre exil actuel provient d'une négligence de la matsa, c'est-à-dire de notre mépris des besoins des pauvres.
Cela met en avant l'échec du peuple juif à remplir ses obligations envers Hachem et envers son prochain juif.

=> Au début du Séder, en levant la matsa et en accueillant les pauvres à notre (a la'hma anya), nous prions de mériter la guéoula très rapidement, en conséquent.

[le 'Hatam Sofer]

[d'ailleurs c'est pourquoi dans ce même passage nous souhaitons l'année prochaine à Jérusalem. En effet, par le mérite de notre tsédaka aux pauvres nous méritons d'activer la venue du machia'h, ce qui implique que l'année prochaine nous serons déjà tous installés à Jérusalem avec le Temple reconstruit. Amen!]

"A Pessa'h, lorsque nous racontons la sortie d'Egypte, le même miracle se reproduit à nouveau.
De cette façon, à notre époque, nous espérons éveiller la même miséricorde Divine qu'il y a eu au moment où nous avons quitté l'Egypte."

[le Noam Elimélé'h - rabbi Elimélé'h de Lizhensk]

Le nom Pessa'h (פסח) peut se décomposer en : פה סח ("pé sha'h" - la bouche parle).
Puisque les lettres ס et צ sont généralement interchangeables, nous pouvons lire Pessa'h comme : פה צח (pé tsa'h - une bouche propre/pure).

[le Arizal]

=> Alors que nous sommes tous occupés à déployer d'énormes efforts pour nettoyer notre maison de tout 'hamets, ne devons-nous pas investir au moins autant d'efforts pour nettoyer notre langage?

A Pessa'h, notre bouche va manger pour accomplir des mitsvot (ex: matsa, maror, koré'h, les différents repas), va parler pour faire des mitsvot (ex: raconter la sortie d'Egypte, transmettre la Torah à ses enfants).
=> Nous devons savoir avaler nos mots pour ne pas dire de lachon ara, et nous devons savoir parler pour exprimer des paroles positives à autrui.

"Au 10e jour de ce mois, que chacun se procure un agneau pour sa famille paternelle" (Bo 12,3)

-> Le 10 Nissan, Shabbath précédant la sortie d'Egypte, les juifs ont reçu l'ordre de prendre un agneau (shé - שֶׂה) pour le Korban Pessa'h.
Les lettres de ce mot sont l'acronyme de : שבת הגדול (Shabbath Gadol).

Ce Shabbath marquait la fin officielle des 430 années d'exil en Egypte.
Une allusion à cela se trouve dans les dernières lettres de Shabbath Gadol : ל et ת, dont la guématria est de 430.

Lorsque l'on prend les lettres restantes (autres que les 1ers et dernières) de ce mot : le ב de Sabbath, et גדו de Gadol, on a une guématria de : 15.
Cela correspond à la date du 15 Nissan, 1er jour de Pessa'h, où ce Korban Pessa'h devait être mangé entièrement, avant la sortie d'Egypte.

[Rabbi Zalman Bass]

"Ce sont eux Mes moments fixés (moadaï). Durant 6 jours, l'ouvrage sera fait et le 7e jour est jour de repos complet (Shabbath Shabbathon)" (Emor 23,2-3)

Le Gaon de Vilna dit que nous trouvons dans ce verset une allusion aux fêtes durant lesquelles il nous est permis de faire une méla'ha (travail/activité créatrice) afin de préparer de la nourriture.

En effet :
-> "Durant 6 jours, l'ouvrage sera fait" = il y a 6 jours de fêtes durant lesquels il nous est autorisé de cuisiner (en Israël).
Il s'agit : du 1er jour de Souccot, de Chémini Atsérét, du 1er jour de Pessa'h, du 7e jour de Pessa'h, de Shavouot (1 jour), et du 1er jour de Roch Hachana (le 2 jour étant une décision de nos Sages).

-> "le 7e jour est jour de repos complet" = à Yom Kippour, il nous est interdit de réaliser une méla'ha pour préparer de la nourriture, ce qui explique que la Torah le dénomme : " jour de repos complet" (Shabbath Shabbathon).