Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"[Hachem] le fit sortir en plein air, et dit: "Regarde le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter!" Et Il lui dit : "Ainsi sera ta descendance"." (Lé'h Lé'ha 15,5)

-> Lorsque nous regardons les étoiles, elles semblent plutôt petites (comme un petit point lumineux!).
Cependant, en réalité elles sont énormes, comme nous pouvons le constater en s'en rapprochant.

C'est le message que Hachem a souhaité transmettre ici à Avraham : dans ce monde, tes enfants seront considérés comme ayant peu d'importance (des sales juifs!), comme insignifiants parmi les nations.
Cependant, dans le Ciel, ils sont considérés comme étant bien plus important que toute autre nation!

[le Divré 'Haïm]

[lorsque nous ne considérons pas un autre juif avec assez de valeur, c'est parce que dans notre cœur nous sommes trop distant de lui pour pleinement apprécier sa grandeur]

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-> D'une façon similaire, le 'Hatam Sofer enseigne :
"Pour nous une étoile semble petite, mais nous n'avons pas idée à quel point elle est grande et brillante. De la même manière, nous n'avons pas idée d'à quel point les tsadikim sont véritablement grands et brillants."
[Torat Moché - Béréchit p.44]

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-> "comptez les étoiles ... il en sera de même pour votre progéniture"

=> Pourquoi sommes-nous comparés aux étoiles?
Le rav Leib Bakst explique qu’à l’origine, le soleil et la lune étaient de taille égale. Cependant, la lune fut réduite quand elle se plaignit en disant qu’il était impossible à 2 rois d’utiliser la même couronne. Réduisant alors sa taille, Hachem créa néanmoins les étoiles pour la consoler.
Ainsi, le but de la création des étoiles était d’éliminer la douleur d’une autre créature. C’est pourquoi nous sommes comparés aux étoiles puisque c’est ce que fait un juif. Il fait preuve d’empathie, ressent la douleur d’un autre juif et fait ce qu’il peut pour compatir et éliminer cette douleur.

[Rachi (Béréchit 1,16) :
- "Les deux grands luminaires Ils avaient été créés égaux" = mais la lune a été rapetissée car elle s’était plainte en disant : "Il n’est pas possible à deux rois de se partager la même couronne!"
- "Et les étoiles" = Après avoir rapetissé la lune, Il lui a adjoint une armée d’étoiles pour apaiser son chagrin. ]

-> En entendant la douleur de l’un de ses ‘Hassidim, le Rabbi dit : "Quelle grande tragédie. Je n’ai pas de réponses pour toi mais je peux pleurer avec toi."

-> "Comment pouvez-vous m’appeler un tsadik tant que je ressens toujours plus d’amour pour mes propres enfants que pour un autre juif?" (rabbi David de Lelov)

-> Un clercs catholique du 15e siècle en Espagne raconte ce qui s’est passé lors de l’expulsion espagnole en 1492 : les juifs riches ont dépensé leurs dernières pièces de monnaie pour assurer le passage sur les derniers navires quittant l’Espagne pour les juifs les plus pauvres qui risquaient d’être soumis à un baptême forcé.

-> De même, à l'image de Moché qui bien qu’il ait été sauvé par Batya, il ressentait toujours la douleur de ses frères dans l’esclavage, c’est pourquoi il pleurait! (Chémot 2,16).

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-> Le midrach (Pessikta Zoutreta) émet l'idée que Hachem a fait sortir Avraham, d'un lieu construit par l'homme vers l'extérieur lui montrant qu'à l'image des étoiles, Israël est au-dessus et transcende les lois de la nature (én mazal léIsraël).
Ainsi, si Hachem le désire, Avraham et Sarah auront des enfants, bien que de façon naturelle cela soit impossible (Sarah n'ayant pas de matrice).

Cette vision a également montré à Avraham que de même que nul ne peut conquérir les étoiles, de même aucune nation ne pourra jamais anéantir Israël.

-> De même, la guémara (Méguila 16a) dit qu'en comparant Israël aux étoiles, D. nous apprend que lorsqu'Israël accomplit Sa volonté, il est au-dessus de tout, comme les étoiles.
En revanche, quand il désobéit, il est piétiné par tous, comme la poussière et le sable.

-> Ainsi, selon le contexte, le peuple juif se retrouve comparé soit aux étoiles du Ciel, soit au sable de la mer.
Le étoiles sont géographiquement très éloignées les unes des autres, des milliers de kilomètres les séparant. Par contre, les grains de sable semblent collés les uns aux autres.
Le rabbi Israël de Tchoraktov souligne qu'en réalité c'est l'inverse : les astres, gravitant autour d'un même astre plus grand, forment un groupe, comme par exemple le système solaire, alors que les grains de sable semblent attachés, mais s'éparpillent au moindre souffle de vent.
Il en est de même concernant le peuple juif : quand il se trouve à un niveau bas, il est dépourvu de solidarité, à l'instar du sable s'envolant au vent.
Par contre, quand il se hisse à un niveau élevé et que ses membres sont unis autour de la Torah, il se distingue telles les étoiles.

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-> "Regarde le ciel et compte les étoiles" (Lé'h Lé'ha 15,5)
Rabbi Its'hak Abravanel commente : "C'est la nuit que l'on peut voir les étoiles. Et c'est ainsi quand les juifs sont au plus bas qu'ils peuvent apercevoir un peu de lumière. J'ai connu cela moi-même au moment de l'expulsion des juifs d'Espagne".

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+ "Il adviendra que le nombre des enfants d'Israël égalera celui des grains de sable de la mer" (Hochéa 2,1).
Les juifs sont comparés au sable du bord de la bord, tandis que les réchaïm sont comparés à la mer agitée, selon ce verset : "Mais les réchaïm sont comme une mer houleuse qui ne peut s'apaiser" (Yéchayahou 57,20).

Les réchaïm se liguent contre Israël, mais Hachem affaiblit la force de chaque vague au fur et à mesure qu'elle se rapproche du sable (comparé à Israël) du bord de mer.
La seconde vague et les suivantes n'apprennent pas la leçon du sort réservé à la 1er vague déferlante qui s'éteint sur le rivage.
De même, pour les réchaïm ; c'est ainsi que Pharaon s'est dressé en vain contre les juifs ; de même Amalek, de même Si'hon, ... sans succès.
[Maharcha - guémara Baba Batra 73a]

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-> b'h, également : https://todahm.com/2018/12/08/7972-2

-> voir ci-dessous la comparaison des juifs avec la poussière et avec le sable de la terre.

[D. a dit à Yaakov : "Tes descendants seront comme la poussière de la terre" (Vayétsé 28,14)]

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-> De même que les étoiles illuminent le monde entier, le peuple juif illuminera la terre entière dans le monde futur.
En effet, il est écrit : "Les sages brilleront comme l'éclat du firmament et ceux qui donnent du mérite à la multitude [scintilleront] comme les étoiles, à jamais" (Daniel 12,3).
[Méam Loez - Bamidbar 2,32]

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"[Hachem] le fit sortir en plein air, et dit: "Regarde le ciel et compte les étoiles : peux-tu en compter le nombre? Et Il lui dit : "Ainsi sera ta descendance"." (v.15,5)

Rabbi Meïr Shapiro explique qu'il est évident que Avraham a suivi le commandement de Hachem : il est allé dehors et il a commencé à compter les étoiles.
Mais dans la même phrase, Hachem lui dit que cela est impossible (de toutes les compter).
=> Alors pourquoi D. lui a-t-il demandé de les compter?

Hachem enseigne là à Avraham une importante leçon : même si par le biais de la nature il lui est impossible de compter les étoiles, Hachem dit quand même : "Je veux que tu commence. Tu fais ta part et Je t'aiderai avec le reste. Peu importe si c'est possible ou non, car Tu m'as à tes côtés!"

Hachem dit : "Ainsi sera ta descendance" (ko yiyé zar'ékha) = ce même principe s'applique à tous tes enfants à venir. Je souhaite qu'ils connaissent également cela.
[ne te limite pas à ce qui peut être fait, mais plutôt (regarde plus haut - les étoiles) entreprend ce qui doit être fait (en accord avec la volonté de D.), et avec Hachem tout deviendra possible!]

D'ailleurs, rabbi Méïr Shapiro a mis cela en pratique, et même s'il n'a vécu que 46 années, il a énormément accompli dans sa vie.
On peut citer l'introduction de l'idée révolutionnaire du Daf Yomi, il a fondé et dirigé la grande yéchiva des 'Hakhmé Lublin, il a écrit des livres sur les profondeurs de la Torah, ...

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-> Pour citer dans ses mots, rabbi Méïr Shapiro de Lublin (dans son Imré Daat) :
Toute personne sensée sait parfaitement qu’il est impossible de compter et de connaître le nombre d’étoiles.
Néanmoins, dès qu’Avraham entendit l’ordre du Créateur, il se mit sur le champ à les compter sans chercher à comprendre et sans se dire : "A quoi bon commencer puisque de toutes façons je n’arriverai pas au bout du compte!"
C’est sur cette réaction qu’Hachem lui promit "ainsi sera ta descendance", à savoir : "Je désire que tu élèves tes enfants dans le même esprit : qu’ils ne soient jamais tourmentés par des pensées de découragement, et qu’au contraire, ils se mettent systématiquement à l’œuvre en accomplissant ce qui leur incombe".

Nos Sages (Pirké Avot 2,16) enseignent, en effet : "Tu n’es pas tenu de finir la tâche", Hachem achèvera ce qui est nécessaire, comme il est dit : "D. prendra ma cause en main" (Téhilim 57,3).
La réalité montre que dès qu’un homme fait le premier pas dans le bon sens, il lui sera plus facile de continuer sur cette voie, de s’élever davantage et de parvenir ainsi au but recherché.

[à l'image d'Avraham, de tout temps, un juif ne doit pas se laisser impressionner par des pensées décourageantes, mais qu'il se lance corps et âme à la tâche, qu'ils commencent à faire ce qui leur incombe, et Hachem lui viendra alors en aide.]

-> "Je vous ai portés sur les ailes de l'aigle" (Yitro 19,4)
L'aigle ayant l'habitude de porter ses oisillons au-dessus de ses ailes, lorsqu'il prend son vol, ces derniers peuvent contempler confortablement le monde de très haut. Néanmoins, pour se hisser sur les ailes de l'aigle, les oisillons ne peuvent bénéficier de son aide et ils doivent grimper tout seuls. Le 'premier pas' leur incombe, et c'est seulement après l'avoir fait qu'ils s'élèveront sans autre effort de leur part ni aucune difficulté.
Hachem dit aux Bné Israël : "Je vous ai portés sur les ailes de l'aigle" pour leur enseigner que lorsqu'ils font le premier pas en faisant l'effort de s'élever un peu, Lui de son côté, les portera jusqu'à la cîme du monde.

[nos Sages nous disent que la jalousie dans le domaine spirituel peut être positif. En effet, lorsque nous envions et aspirons à devenir comme un grand de la génération, alors au final nous pouvons espérer devenir la meilleure version de nous-même.
Mais si on ne vise pas la lune (les étoiles), alors nous n'atteindrons qu'un sommet beaucoup moins élevé spirituellement parlant.
Les juifs sont comparés aux étoiles car par nature on doit tous aspirer à devenir la star spirituelle de la génération, pour ainsi exprimer le meilleur de soi-même!]

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-> "La lune sera couverte de honte, le soleil de confusion" (Yéchayahou 24,23)
Les étoiles ne seront pas humiliés, contrairement à la lune et au soleil.
C'est pourquoi, les juif sont comparés aux étoiles. [midrach Bamidbar rabba 2,13]

Comment les juifs auront ce mérite de ressembler aux étoiles et de ne pas avoir honte?
C'est par le mérite de leur confiance (bita'hon) en Hachem, comme nous disons dans nos prières : "oul'olam lo névoch, ki bé'ha bata'hnou" (nous n'aurons jamais honte, car en Toi nous avons confiance).
[Béer Moché]

[dans le alénou léchabé'akh, nous affirmons que les autres nations investissent dans du vide, dans des "dieux" qui ne répondent pas => dans le futur, dans le monde de Vérité, ils seront plein de honte.
De notre côté, nous investissons en Hachem, qui est tellement rempli de bonté envers nous, que pour un tout petit acte que nous faisons dans ce monde (un point comme une étoile), nous recevrons une récompense infinie (une étoile est énorme quand on se rapproche d'elle).]

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-> "Israël est comparé aux étoiles", ce que certains expliquent de la manière suivante : Israël est comparé aux étoiles parce que celles-ci ne sont perceptibles que dans l'obscurité. Il en est de même des Bné Israël qui illuminent précisément lorsqu'ils se trouvent dans les ténèbres matériels ou spirituels."
[midrach Esther rabba 7,11]

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-> b'h, au sujet des étoiles voir également : https://todahm.com/2015/08/10/3637

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+ "Ta descendance sera telle la poussière de la terre" (Vayété 28,14)

-> On peut expliquer la comparaison du peuple d’Israël à la poussière de la terre de la façon suivante :
La poussière se trouve posée en bas, sur la terre. Mais quand on marche et on piétine la terre, alors la poussière monte et s’élève jusqu’à la tête de l’homme au point même de pouvoir entrer dans ses yeux et de les piquer.
Il en est de même pour les descendants de Yaacov. Quand les juifs sont bas, spirituellement parlant, et ne cherchent pas à se rapprocher d’Hachem, quand ils sont à terre et que ça ne les dérange pas, alors Hachem réveille leurs ennemis qui viennent les piétiner et les écraser . Et par la pression des malheurs, ils se “réveillent” et se rapprochent d’Hachem.
Malheureusement, comme la poussière, c’est quand ils sont piétinés que les Juifs commencent à remonter et s’élever spirituellement.
[Beit Its'hak]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2019/07/07/9447

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+ Hachem a promis aux juifs de devenir comme la poussière de la terre :

Le Méam Loez (Dévarim 1,11) rapporte :
1°/ Pour nous enseigner que comme la poussière est foulée aux pieds par tous, la Torah ne se maintient chez le peuple juif que s'il se fait semblable à la poussière pour écouter ce que le rav dit à la synagogue.
Même s'ils portent leurs vêtements de Shabbath ou de fête, ... ils doivent [être prêts à] se laisser salir par la poussière en s'asseyant aux pieds des sages pour apprendre la Torah.
Il est écrit à propos de Yissa'har : "Yissa'har est un âne à la forte ossature, se couchant entre les alentours des villes" (Béréchit 49,14). Ce verset nous enseigne que Yissa'har a mérité que toute sa tribu se composât d'érudits parce qu'ils étaient prêts à se coucher dans la poussière ou dans la saleté pour écouter des paroles de Torah.

Un âne accepte n'importe quel fardeau et ne regimbe pas contre son maître comme le cheval ou les autres animaux. Il n'est pas fier : peu lui importe de devoir se coucher en un endroit inconnu plutôt que dans son écurie. De même, les membres de la tribu de Yissa'har ont mérité de posséder la connaissance de la Torah parce qu'ils en ont accepté le joug. Même lorsqu'ils connaissaient de grandes difficultés, ils ne se rebellaient pas contre D. et n'étaient pas fiers. Aucun d'eux ne se souciaient de son honneur personnel mais seulement de celui de D.
Pour étudier la Torah, ils étaient prêts à se coucher dans un tas de détritus.
[la poussière représente : peu importe les efforts, peu importe les conditions, mon honneur personnel, ... ce qui compte c'est acquérir la Torah!]

2°/ Comme le monde ne peut pas exister sans la terre car elle est indispensable à la pousse des plantes et des arbres, le monde ne peut exister sans Israël.
Il est écrit : "Toutes les nations de la terre seront bénies grâce à tes descendants" (Vayéra 22,18). Le monde entier est béni grâce aux juifs, jusqu'aux bateaux qui voguent sur les mers lointaines.

3°/ Les plantes ne peuvent pousser que si la terre est arrosée.
De même, les juifs ont seulement été bénis par le mérite de la Torah comparée à l'eau, comme il est écrit : "Quiconque a soif, qu'il aille à l'eau" (Yéchayahou 55,1).
De plus, comme la poussière de la terre survivra à tout, les juifs survivront même en exil.

4°/ De sa naissance à sa mort, l'homme est entouré de bonnes actions nombreuses comme la poussière.
S'il désire consommer du pain, il se lave les mains et récite une bénédiction avant de manger et une après. Lorsqu'il pétrit de la pâte, il sépare l'offrande de 'halla et récite une bénédictions, et ainsi de suite.
Tel est le sens des paroles : "Qui peut compter la poussière de Yaakov" (Balak 23,10). Qui peut compter les bonnes actions qu'accomplit un juif depuis sa naissance jusqu'à ce qu'il retourne à la poussière?

5°/ Lorsque les juifs tombent au niveau de la poussière et sont extrêmement abaissés, D. a pitié d'eux et les délivre.
En Egypte, les juifs étaient avilis par le travail avec la boue et les briques. Hachem a eu pitié d'eux et les a délivrés avec une main puissante.
D. a dit à Yaakov : "Tes descendants seront comme la poussière de la terre et tu t'étendras à l'ouest, à l'est" (Vayétsé 28,14) = "Lorsque tes descendants atteindront le niveau de la poussière, Je les libérerai et les bénirai comme la poussière de la terre".
Certes, tout le monde foule la terre de ses pieds, mais en fin de compte elle finira par recouvrir chacun après sa mort.

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+ Hachem a promis aux juifs de devenir comme la sable de la terre :

Le Méam Loez enseigne :
1°/ Comme le sable sépare la mer de la terre, la tribu de Lévi est séparée et mise à part pour le service de D.
Il est écrit : "Tu sépareras les Lévi'im parmi les Bné Israël" (Bamidbar 8,14) et : "Il séparera Aharon pour le sanctifier" (Divré haYamim I 23,13).

2°/ La mer désire inonder le monde entier, mais lorsqu'elle voit le sable, elle prend peur et retourne en arrière. De même, lorsque le monde est empli de fautes, D. envoie des anges de destruction pour l'anéantir. Mais lorsque ces créatures célestes voient les juifs observer la Torah et les mitsvot et restés attachés à D., ces forces retournent en arrière comme les vagues de la mer qui avancent en rugissant puis se brisent sur le sable.

3°/ Le sable est blanc et ressemble à une montagne qui entoure la mer. De même, les juifs sont blanchis de leur péchés lorsqu'ils se repentent et accomplissent de bonnes actions. Aucune force spirituelle ne peut les dénoncer. Ainsi, l'attribut de justice se transforme en attribut de pitié (miséricorde).

4°/ Si un homme tentait de mâcher du sable, il s'abîmerait et casserait les dents. De même, lorsque viendra le machia'h, les nations qui ont essayé de dévorer les juifs, comparés au sable, seront détruites.
En effet, Hachem dit :"J'exercerai Ma vengeance contre Edom par l'intermédiaire de Mon peuple Israël" (Yé'hézkel 25,14).

5°/ Si un homme renverse du sable sur un aliment, celui-ci n'est plus mangeable. Quiconque le met en bouche s'abîmera les dents.
De même, quiconque fait du mal aux juifs et leur prend leurs biens n'en profitera pas.
De plus, lorsque viendra le machia'h, les dents des ennemis d'Israël seront brisées car les juifs sont considérés comme consacrés, comme il est écrit : "Israël est consacré à D." (Yirmiyahou 2,3).
Or quiconque fait un usage personnel d'un objet consacré mérite la mort.

6°/ Si l'on jette du sable dans une fournaise, on peut en faire du verre et ainsi en est-il des tsadikim d'Israël. Il leur est possible d'entrer dans le feu et d'en sortir vivants, comme ce fut le cas de 'Hanania, Michaël et Azaria.
De plus, dans le futur, les juifs et les autres nations entreront au Guéhinam. Israël en ressortira en paix alors que les autres nations seront anéanties.

7°/ Si un homme soulève du sable et le jette ailleurs, cela ne fait aucun bruit.
De même, si un juif fait quelque chose en cachette, son prochain reste silencieux et ne le révèle pas.
Les juifs ne disent pas de mal de leurs prochains.

Certes ils ont reçu la bénédiction d'être comme "le sable qui ne peut être compté tant il est nombreux" mais celle-ci ne se réalise que lorsqu'ils font la volonté de D.
Dans le cas contraire, on pourra les dénombrer.
Comment est-ce possible? Ils sont comptés s'ils ne font pas la volonté de D., mais dès qu'ils se repentent et font la volonté de D., ils deviennent innombrables. Comment est-ce possible en un instant?

En fait, chaque tsadik est considéré comme égal à de nombreux hommes ordinaires.
Yaïr, fils de Ménaché, était équivalent à la majorité du Sanhédrin, c'est-à-dire à 36 hommes.
De même, la plupart des tsadikim sont considérés comme égaux à de nombreux juifs. Par conséquent, même si les juifs sont dénombrables, chaque tsadik, selon sa valeur, est considéré comme illimité.
Pour cette raison, lorsque les juifs fautent, D. prend un tsadik (juste) qui fait expiation pour tous.

"Sache-le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère" (Lé'h Lé'ha 15,13)
[Dans le texte : יָדֹעַ תֵּדַע כִּי-גֵר יִהְיֶה זַרְעֲךָ בְּאֶרֶץ לֹא לָהֶם]

Ce verset aborde l'esclavage que les juifs seront forcés de subir en Egypte par la suite.
Cependant, nos Sages nous enseignent qu'il est également une allusion aux 6 jeûnes fixés dans le calendrier juif :
-> le youd (de yadoa : יָדֹעַ), d'une valeur de 10 = allusion au 10 Tévet ;
-> le tav (de téda : תֵּדַע) = allusion à TIcha béAv et au Taanit Esther ;
-> le kaf et youd (ki : כִּי) = c'est Yom KIppour, qui tombe le 11 Tichri ;
-> le guimel (de gèr : גֵר), d'une valeur de 3 = c'est celui de Guédalia, qui tombe le 3 Tichri ;
-> le youd et zaïn (de yiyé zar'a'ha : יִהְיֶה זַרְעֲךָ), d'une valeur de 17 = c'est le jeûne du 17 Tamouz.

[Rabbi Israël Bronstein]

"Sarah rit en elle-même, disant : "Après être flétrie, je retrouverais la fraîcheur? Et mon époux est vieux!"" (Vayéra 18,12)

-> Rachi : Elle "regardait" ses entrailles et se disait : "Est-il possible que ces entrailles portent encore le fardeau d’un nourrisson? Que ces seins desséchés donnent encore du lait?

-> Selon le Sforno, compte tenu de son âge avancé, elle a pensé qu'un tel rajeunissement tenait d'un miracle aussi grand que celui de la résurrection, que seul D. peut accomplir.

-> Ainsi parla Hachem : "C'est Moi qui ai créé ces entrailles, et il Me serait impossible de leur rendre leur jeunesse?"
[midrach Béréchit rabba 48,19]

-> Avraham a entendu de Hachem (v.13) qu'elle enfantera, tandis que Sarah l'a uniquement entendu d'un ange qu'elle prenait pour une personne ordinaire, et c'est pour cela qu'elle a rit.
Ce n'était pas un rire intérieur, mais plutôt du scepticisme, de la moquerie.

Cependant, elle n'aurait pas dû négliger la bénédiction, même de l'homme le plus ordinaire, par une légèreté intérieure.
Elle aurait dû le croire, ou bien répondre à leur bénédiction : "Amen, que telle soit la volonté de D.!"
[le Ramban]

A ce sujet, on peut rapporter la guémara (Béra'hot 15a) "Ne laisse pas la bénédiction d'une personne simple devenir légère à tes yeux".

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-> L'ange dit (Vayéra 18,10) que dans une année, ils auraient un enfant.

Selon le Rabbi de Belz, Sarah avait une confiance totale dans le fait que Hachem pouvait lui accorder un enfant, même à son âge très avancé (90 ans).
Cependant, elle avait peur de faire une faute d'ici ce moment là, et de perdre alors son mérite d'avoir un enfant.
C'est pour cela, qu'elle a rigolé, car elle ne croyait pas qu'au temps prévu elle serait toujours méritante.

[Le Méam Loez explique : L'ange dit à Avraham qu'à la même période de l'année suivante, Sarah enfanterait.
L'ange fit une entaille dans le mur, à l'endroit où un rayon de soleil passait par le trou. Il dit : "Lorsque le rayon de soleil frappera à nouveau cette marque sur le mur, Sarah aura engendré."
... Its'hak est né le 1er jour de Pessa'h (le 15 Nissan 2048 de la Création).
Avraham et Sarah étaient alors âgés respectivement de 100 et de 90 ans.]

-> "Au temps fixé, à pareille époque, je te visiterai et Sarah sera mère" (Vayéra 18,14)
Dans le texte : "au temps fixé" se dit : lamoéd (לַמּוֹעֵד), mot qui a la même guématria que : "béPessa'h" (à Pessa'h - בפסח).
Au temps fixé, c'est-à-dire Pessa'h, Its'hak est né.
[Daat Zékénim miBaalé haTossefot]

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-> "Sarah l'entendait (l'ange) à l'entrée de la tente qui se trouvait derrière lui" (Vayéra 18,10)

Le Targoum Yonathan explique que Yichmaël se tenait avec Sarah, et il entendait également (véhou a'harav).

Lorsque l'on donne une bénédiction à quelqu'un, on doit s'assurer qu'aucun de ses ennemis ne l'écoute, car cela peut empêcher qu'elle ne se réalise.
Sarah était persuadée que la bénédiction de l'ange était vraie, mais elle avait peur que Yichmaël essaie de l'annuler.
C'est pour cela qu'elle a ri.
Elle a ainsi rigolé afin que Yichmaël ne pense pas qu'elle prenait au sérieux cette bénédiction, empêchant sa réalisation.

Lorsque Avraham a demandé à Sarah pourquoi elle avait rigolé, elle lui a répondu qu'elle ne l'avait pas fait en raison d'une non croyance dans la bénédiction, mais plutôt afin que Yichmaël n'y croit.

[le Keren léDavid]

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-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Divré Sofrim 16) enseigne :
La nation juive entière a été fondée sur une situation apparemment sans espoir.
Avraham et Sarah étaient avancés en âge et personne n'aurait cru qu'ils auraient pu avoir des enfants.
Sarah, qui croyait certainement que tout provient de la puissance de D., doutait de l'ange qui lui a annoncé la naissance d'un enfant.
Effectivement, Hachem a pu leur donner un fils à un âge avancé.
=> Pourquoi a-t-Il réalisé un miracle inutile?

L'intention de D. était que la nation juive puisse établir la notion de "croire en l'impossible", qu'un juif ne doit jamais désespérer, mais croire que D. peut l'aider, que rien n'est trop difficile pour Hachem.
[Le peuple juif est concrètement né sur cette réalité que :] Pour un juif, le désespoir n'existe pas, D. disposant de multiples moyens pour nous venir en aide.

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-> "Hachem s'était souvenu de Sarah comme Il l'avait dit et Hachem fit à Sarah comme il l'avait annoncé." (Vayéra 21,1)

Le nom de Hachem apparaît 2 fois : parce que Sarah pourra donner naissance (à 90 ans!), et également parce qu'elle pourra le nourrir.

Avraham a béni Sarah : "elle donnera naissance à des peuples" (Lé'h Lé'ha 17,16)
Le Yalkout rapporte que lorsqu'elle donna naissance à Its'hak, toutes les nations du monde disaient que c'était en réalité Hagar qui l'avait porté, et non Sarah.
Hachem a causé que toutes les femmes du monde qui allaitaient leur enfant, soient asséchées, ne pouvant plus alors nourrir leur enfant.
Toutes ces femmes sont alors venues voir Sarah, et lui ont demandé de les nourrir.

Sarah qui était très pudique ne voulait pas le faire, mais Avraham lui a dit que ce n'était pas le moment d'être tsnoua, et qu'il fallait le faire pour sanctifier le nom de Hachem en montrant à tous qu'un miracle a eu lieu, que c'est bien Sarah qui avait porté le bébé.

[le Sifté Cohen]

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-> "Hachem s’était souvenu de Sarah comme il l’avait dit et il fit à Sarah ainsi qu’il avait parlé" (Vayéra 21,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Vayéra) commente :
On peut comprendre la raison de la répétition de ce verset à l’aide de la Idra (Zohar III 132b) ou il est expliqué que la différence entre lémor (dire) et lédaber (parler) est que lémor touche aux choses cachées, tandis que lédaber aux choses dévoilées.

Il nous faut revenir au moment où Sarah prononce ces mots : "que juge Hachem entre moi et toi" (Lé'h Lé'ha 16,5). Elle voulait faire croire à Avraham qu’elle l’attaquait en justice devant le Tribunal Céleste, pour qu’il s’en émeuve et renvoie Hagar. Mais sa volonté était en fait d’attirer sur elle l’âme sainte d’Its'hak, car littéralement elle dit qu’Hachem juge "entre moi et toi", et si on fait la différence entre la valeur numérique de Saraï qui est 510 et Avram qui est 243 on obtient celle de : nér tov (soit 267), et de la même manière que : "nér Hachem nichmat adam" (l'âme de l’homme est un flambeau d’Hachem - Michlé 20,27) celle d’Its'hak est non seulement un flambeau mais un bon flambeau( un nér tov).
Le problème est que la force de la parole est telle qu'Hachem a exaucé les 2 parties, le "lémor" qui a amené son jugement et sa mort prématuré, et le "lédaber" qui a amené l’âme d’Its'hak.

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-> Sarah était supérieure en prophétie à Avraham, grâce à sa tsniou't, comme il est dit : "La voici, elle est dans la tente".
[le 'Hida]

-> C'est par le mérite de la droiture de Sarah et son haut niveau de tsniout, que Avraham et Sarah ont mérité d'avoir un enfant à un âge si avancé.
C'est pour cela que les anges ont demandé juste avant (v.18,9) où se trouvait Sarah, bien que le sachant, car selon Rachi : "ils ont voulu mettre sa discrétion en évidence, afin de la rendre plus chère à son mari".

Cette réalisation de ce qu'a pu entraîné les vertus exceptionnelles de sa femme, va générer davantage d'amour chez Avraham envers Sarah.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou - guémara Baba Métsia 87a]

=> Si le peuple juif peut exister, c'est grâce à la grandeur de notre Matriarche Sarah.

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-> Le Méam Loez (Vayéra 18,13-14) enseigne :
Sarah était en réalité supérieure à Avraham sur le plan de la prophétie.
Mais dès lors qu'elle fut rituellement impure à case de sa période de menstruation (malgré son âge de 89 ans!), elle perdit le don de prophétie.
C'est pour cette raison qu'elle ne prit pas au sérieux cette prédiction et considéra qu'il s'agissait d'une simple courtoisie.

Une autre opinion affirme que Sarah crut à cette bénédiction malgré son grand âge. Car elle avait déjà assisté à de nombreux miracle promis par Hachem à Avraham (cf. Béréchit 17,19).
Cependant, ces invités avaient l'apparence d'êtres humains ordinaires ...
Sarah qui se trouvait dans la tente se mit à rire soudainement en se disant : "Les jours de l'homme sont comptés et il peut mourir soudainement. Comment peut-il affirmer qu'il reviendra dans un an?"
[...]
Hachem dit à Avraham : "Pourquoi Sarah a-t-elle ri? Elle a cru que le visiteur était un homme. Il faut qu'elle sache qu'il s'agissait de mes propres messagers, parlant en mon Nom. C'est moi qui ai dit : Je reviendrai."

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+ "Sarah rit en elle-même : maintenant que je suis usée, j'aurai ce bonheur!" (Vayéra 18,12)

-> Rabbi Raphaël de Barshad enseigne qu'une Ségoula pour avoir des fils est la joie.
On apprend cela dans la Torah, dans les Névi'im et également dans les Kétouvim :
- dans la Torah de : "Sarah rit" = elle a ri et s'est réjouie, et par ce mérite elle a enfanté un fils.
- dans les Prophètes, où il est écrit : "Réjouis-toi femme stérile qui n'a pas enfanté" = si elle est stérile et n'a pas d'enfant, qu'elle se réjouisse et elle sera sauvée.
- dans les Hagiographes, il est écrit : "Il installe la femme stérile de la maison, mère heureuse de fils".

=> Si Sarah a ri parce que c'était une Ségoula, pourquoi Hachem s'est-Il fâché contre elle en disant : "Pourquoi donc est-ce que Sarah a ri?"
Le rabbi Chmouël de Kamenika répond : "On n’a besoin d’une ségoula que lorsqu’un tsadik promet quelque chose. Mais quand Hachem en personne promet, comme Il l’a promis à Sarah, il n’y a déjà plus besoin de ségoula, c’est pourquoi Il s’est fâché contre Sarah.

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-> Après les reproches d'Avraham, Sarah s'est repentie d'avoir ri à l'annonce de la naissance d'un fils.
Elle croyait profondément en D. et en ses miracles. Elle comprit que si telle était la volonté Divine, même une vieille femme comme elle pouvait enfanter.
C'est par le mérite de sa confiance en Hachem qu'elle conçut.
[le Yéfé Toar - rapporté par le Méam Loez (Vayéra 22,1)]

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-> "Il est permis de modifier la vérité dans un but de Shalom" (guémara Yébamot 65b)

La paix (le Shalom) est une notion si importante, notamment entre un homme et sa femme que Hachem Lui-même modifia le discours de Sarah qui avait dit : "Et mon époux est vieux" à l'annonce d'un futur fils, alors qu'elle avait 90 ans et son mari Avraham 100 ans.
[et il s'agissait pas de n'importe qui, mais du 1er des Patriarches (Avraham!) et de la 1ere des Matriarches (Sarah!).]
En effet, Hachem rapporta les propos de Sarah à Avraham ainsi : "J'enfanterai alors que je suis vieille?" afin de ne pas froisser Avraham et maintenir le Shalom dans ce couple (Vayéra 18,13).

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-> "Sarah rit en elle-même disant : Flétrie par l’âge, ce bonheur me serait réservé! Et mon époux est un vieillard!" (Vayéra 18,12)

-> Le Ben Ich 'Haï (Vayéra) enseigne :
On comprend facilement que Sarah soit étonnée qu’à son âge il lui soit accordé d’enfanter, mais en quoi la vieillesse de de son mari est si importante? Sarah était stérile, mais Avraham non, et son âge avancé ne lui avait pas empêché d’avoir Ishmael?

En fait sa préoccupation en rajoutant ces mots était tout autre, passé l’étonnement, une question technique se pose à elle. D’ordinaire, l’homme en prenant de l’âge devient pointilleux et il est plus compliqué de le servir. C’est pour ça que quand il est jeune, il ne se préoccupe pas de qui le sert, lui fait à manger, lui fait son linge, ... mais au fur et à mesure que les années passent, il ne reste plus que sa propre femme qui est à même de comprendre ses besoins et de connaitre ses habitudes. C’est une des raisons pour lesquelles, dans sa jeunesse, la femme connait le processus de Nida qui l’empêche de s’occuper de son mari, mais comme il est aussi encore jeune, il se satisfait de l’aide des autres. Par contre quand il ne peut plus que se faire servir que par sa femme, elle ne peut plus être Nida et en effet elle ne le devient plus.

La question de Sarah est : "Après avoir passé l’âge de Nida, pour pouvoir être toujours aux côtés de mon mari, si je redeviens fertile et donc avec des périodes de Nida, comment mon vieux mari va-t-il faire?"

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[évidemment Avraham et Sarah ont un niveau qui nous dépasse largement, mais cela permet d'appréhender à quel point Sarah était sensible et accordait de l'importance à répondre au mieux aux besoins de son mari. Et même au comble de la joie, lorsqu'elle apprend qu'elle aura malgré son âge un enfant, elle a comme priorité de penser au bien-être d'autrui (très bien que j'ai un enfant, mais si cela vient au détriment de mon mari alors ...).]

Les 10 épreuves avec lesquelles Hachem a testé Avraham, n'auraient pas conduit à ce qu'il soit considéré comme digne d'éloges, s'il ne les avait pas accepté avec enthousiasme et de bon cœur, parce que venant de D.
[le 'Hovot haLévavot - 'Hechbon haNéfech 3,27]

-> Selon le Séfer Ivdou ét Hachem BéSim'ha, la réussite de Avraham dans ses grandes épreuves aurait été insuffisante à le considérer comme digne d'éloges.
Seul son acceptation des épreuves avec joie, réalisant que tout lui était envoyé sur mesure par Hachem, a permis cela.

"Il y eut une famine dans le pays et Avram descendit en Egypte ... car la famine était sévère dans le pays" (Lé'h Lé'ha 12,10)

Pourquoi est-ce que la famine est mentionnée 2 fois dans ce verset?

Nos Sages (guémara Yoma 28b) nous enseignent que Avraham observait toutes les mitsvot, même les lois de nos rabbanim, comme le érouv tavchilin, une disposition qui permet de préparer le Shabbath pendant Yom Tov.

Or selon la hala'ha, un juif n'a pas le droit de quitter la terre d'Israël de façon durable que pour une des 4 raisons suivantes :
1°/ Trouver une femme pour se marier si on n’y arrive pas en Israël.
2°/ Suivre son rabbin parce qu’on n’en trouve pas en Israël.
3°/ Aller sauver des juifs des non-juifs à l’étranger.
Cela inclut le fait de les sauver de l’assimilation en donnant des cours de Torah.
4°/ Si c’est vraiment la famine en Israël et qu’on n’y arrive plus du tout financièrement, on peut quitter Israël pour revenir par la suite lorsque ça ira mieux.

Le Oznayim laTorah enseigne que Avraham était pointilleux sur la loi juive, et même lorsqu'il y avait de la famine en Israël, il n'est pas parti. [c'est la 1ere apparition du mot "famine"]

Quand est-ce qu'il "descendit en Egypte"?
Uniquement quand la "famine était sévère dans le pays", qu'il n'y avait absolument aucun moyen d'y trouver de la nourriture. [c'est la 2e apparition du mot "famine"]

=> Ce verset est une des preuves que Avraham accomplissait les mitsvot avant qu'elles ne soient données au mont Sinaï.

"C'est en ce même jour que fut circoncis Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,26)

Nos Sages enseignent que Avraham a réalisé la mitsva de la brit mila le jour de Yom Kippour.
D'ailleurs, on remarque que les mots : "C'est en ce même jour que fut circoncis" (בְּעֶצֶם הַיּוֹם הַזֶּה, נִמּוֹל) ont la guématria que : Yom haKippourim (יום הכפורים).

C'est ainsi que chaque année, le jour de Kippour, le sang de la brit mila d'Avraham se manifeste devant Hachem, à l'image du sang des sacrifices (korbanot), et cela permet l'expiation des fautes du peuple juif.

[le 'Hida - Na'hal Kédoumim]

"Hachem dit à Avram : Va pour toi ..." (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Eliyahou haNavi dit : "Chacun de nous est obligé de se demander : Quand est-ce que mes actions atteindront celles de mes Patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov."
[Tana déBé Eliyahou 21]

-> Le Ram'hal (Déré'h Ets 'Haïm) le reformule de la façon suivant :
"Chaque personne doit se demander : Qu'est-ce que les Patriarches ont fait pour que Hachem les désire autant? ... Qu'est-ce que tous nos guédolim avant nous ont-ils fait?

On doit se rendre compte à quel point il est bien pour une personne de vivre tous les jours de sa vie de cette même façon, et combien Hachem apprécie cela.
Ces pensées doivent nous pousser à réfléchir à la situation dans laquelle nous sommes."

=> Avec la paracha de Lé'h Lé'ha, nous commençons le récit de la vie de nos Patriarches, et leur exemplarité doit nous servir d'inspiration à notre niveau.
Si Avraham, Its'hak ou Yaakav, était à ma place (avec mes capacités et mon environnement), comment aurait-il agit?

Imaginons leur fierté de nous voir marcher dans leurs pas, imaginons toute la proximité avec Hachem que nous pouvons ainsi atteindre.

L’importance de garder sa langue (2e partie) :

+ L'importance de garder sa langue (2e partie) :

-> Au moment où une personne prononce des paroles de lachon ara, les anges célestes annoncent ses fautes.
[le Rokéa'h]

-> Chaque faute engendre un ange accusateur qui est muet.
Cependant, le lachon acha engendre un ange accusateur qui a la capacité de parler, ce qui fait que le lachon ara est la pire de toutes les fautes.
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Il existe certains Accusateurs dont le travail est de saisir chacun des mauvais mots qu'une personne sort de sa bouche ... et plus tard lorsqu'elle dira des mots saints, ces êtres spirituels (accusateurs) ... vont souiller ces mots saints, faisant qu'ils ne vont lui amener aucun mérite, et la force de la sainteté est alors affaiblie.
[le Zohar]

-> "Dans le monde à venir, pour chacun des mots vains prononcés, une personne est punie en étant jetée d'un bout à l'autre de l'univers.
Cela est simplement pour des mots non nécessaires. Mais en ce qui concerne les paroles interdites comme la calomnie, la moquerie, ... pour elles on doit descendre au plus bas de l'enfer (le chéol).
Il est impossible d’imaginer la profondeur des souffrances que l’on subit pour chacune [de ces] paroles.
Aucune parole n’est perdue et tout est retranscrit."
[Gaon de Vilna - dans sa lettre d'instructions adressée à sa famille lorsqu'il est parti en Israël]

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-> Lorsque nous parlons de quelqu'un d'une façon négative en se basant sur ce que nous pensons être un mauvais comportement, nous ignorons le fait qu'aux yeux de Hachem, cette personne est toujours une âme juive précieuse.
Dire du lachon ara, c'est aller à l'encontre du plus grand désir de Hachem, c'est le priver de sa satisfaction pour ses enfants.
[Meor Enayim - Métsora]

=> Est-ce que nous pensons à la souffrance que nous infligeons à Hachem par nos paroles?

En ce sens, rabbi Yits'hak de Berditechev disait : "Je ne comprends pas comment vous n'avez pas peur de parler mal à propos des téfilin portés par Hachem, dans lesquels selon le midrach, il est écrit : "Qui est comme Ton peuple Israël" (oumi kéamé'ha Israël)!"

-> Quelle meilleure ségoula pour trouver faveur aux yeux d'Hachem que le fait de ne pas parler d'une mauvaise façon de ses enfants?
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Le fait de souligner les défauts du peuple juif entraîne du chagrin à Hachem.
[midrach rabba Chémot]

-> Lorsque vous jugez une personne favorablement, vous créez un kidouch Hachem.
En effet, vous sanctifiez le Nom de Hachem en convertissant une personne (apparemment) négative en une positive.
[Rabbanite Sarah Feldbrand]

-> Parler négativement d'un autre juif, c'est comme être critique à l'égard de Hachem, car chaque juif a une partie de Hachem en lui (âme).
[le Chéarit Yisraël]

[Puisqu'un juif ne peut jamais être dissocié de Hachem, lorsque l'on dit du lachon ara sur un autre juif, alors on y inclut forcément D.]

-> Si nous étions véritablement persuadés que tous les juifs ne forment qu'une seule entité, nous ne dirions pas de mal d'autrui.
[le Té'hélet Mordé'haï]

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-> Le moyen le plus facile de se procurer de l'importance est de rabaisser autrui.
C'est comme une drogue qui donne un sentiment de supériorité, sans aucune nécessité de travailler à exploiter sa valeur intérieure.
[Rabbanite Tsipora Heller]

-> Je ne veux entendre personne parler mal d'autrui.
En effet, j'ai déjà assez à faire à analyser et traiter mes propres défauts!
[le 'Hafets 'Haïm à sa famille]

-> Selon le Gaon de Vilna, pour surmonter le désir de parler du lachon hara, une personne doit s'habituer à louer autrui (même si cela peut sonner faux au début).

-> Si une personne ne maîtrise pas les lois concernant le chmirat ha'lachon, il vaut mieux qu'elle limite sa parole.
[Rabbi de Klausenbourg]

Le 'Hafets 'Haïm disait qu'il a écrit son livre afin de donner la parole aux gens (puisque connaissant ce qu'y peut être dit).
D'ailleurs, dans la vie, il était connu comme étant quelqu'un de plutôt causeur.

-> Nos Sages font remarquer que généralement nous sommes très méticuleux sur la cachrout de ce qui rentre dans notre bouche (ex: on va voir un rav pour le moindre doute), mais quand il s'agit de la cachrout de ce qui sort de notre bouche (ex: qu'est-ce qui est considéré comme du lachon ara?), nous prenons nous-même les décisions hala'hiques en permettant ce qui est interdit (aveuglé par notre intérêt personnel et la facilité).

[le yétser ara nous pousse à trop sous-estimer les impacts dévastateurs que peuvent occasionner quelques "simples" mots (ex: j'adore cette personne MAIS ...).]

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-> Le rav 'Haïm Vittal dit que la jalousie entraîne la haine (plus ou moins consciente) et donc le fait de dire du lachon ara.

Selon le rav Mattisyahou Salomon, le fait d'être jaloux des possessions d'autrui, est équivalent à déclarer que l'on n'est pas heureux avec la façon dont Hachem gère le monde.

=> Ainsi, notre lachon ara est alors principalement destiné à Hachem, et nous lui insinuons que le monde est totalement injuste (pourquoi lui il a et pas moi!).

Il faut renforcer sa émouna pour éviter un tel comportement.

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-> Rachi (Métsora 14,4) écrit que pour pardonner la faute de la médisance, le lépreux devait apporter entre autre du bois de cèdre et de l'hysope, en allusion au fait que les plaies lépreuses sont engendrées par l'orgueil.

Le rav Yossef Tsvi Diner explique que lorsqu'un homme se sent supérieur et plus important que ceux qui l'entourent, il prêtera alors attention à leurs défauts, et se mettra à dire du mal à leur sujet.
[autrui devient un concurrent à son statut d'homme supérieur aux autres! Vite, vite trouvons des défauts en eux, pour assurer notre supériorité!]
S'il avait été plus modeste, il se serait aperçu que chaque homme a des qualités et des défauts, et il aurait même aspiré à acquérir les vertus des autres.

Ainsi, s'il veut se repentir, il ne lui suffit pas de s'engager à ne plus médire : il doit également s'attaquer à la racine du mal qui est l'orgueil, et acquérir la modestie.
Il sera alors guéri de la lèpre.

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-> Un moqueur en viendra inévitablement à dire de mauvaises choses sur une autre personne.
[guémara Sotah 42a]

Un jour près un cours, un élève a dit au rav Chlomo Wolbe : "C'étaient des paroles d'une telle puissance, qu'il est absolument clair que c'est la vérité, et que personne ne peut la réfuter.
Le rav Wolbe lui a répondu : "Tu penses vraiment que personne ne peut réfuter cela?
Pourtant, je peux le faire facilement. Ecoute : ha, ha, ha.
Un mot de moquerie peut contrebalancer l'effet de 100 paroles de réprimande."

"Hachem dit à Avram: "Va pour toi, hors de ton pays, de l'endroit où tu es né et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai. Je ferai de toi un grand peuple" (Lé'h Lé'ha 12,1-2)

-> Rachi commente : "Va pour toi" : Pour ton bonheur et pour ton bien. C’est là-bas que je te ferai devenir une grande nation. Ici tu n’auras pas la faveur d’avoir des enfants.

-> Les lettres des mots : "Va pour toi" (lé'h lé'ha - לֶךְ-לְךָ) ont une guématria totale de : 100.

Selon le Baal haTourim, le message est qu'ici dans ton pays de naissance, tu ne mériteras pas d'enfant, mais si tu réalise le "va pour toi", alors tu mériteras un fils à l'âge de 100 ans.
Cela fut le cas au moment de la naissance de Its'hak.

-> Rabbi David Feinstein (Kol Dodi) rapporte qu'il existe 50 niveaux dans l'impureté, et en parallèle 50 niveaux dans la pureté.
[Par exemple, les juifs sont sortis d'Egypte en étant au 49e niveau d'impureté, jusqu'à se hisser au moment du don la Torah en étant au 49e niveau de pureté]

Ainsi :
-> "Va" (lé'h - לֶךְ) = d'abord, quitte les 50 degrés d'impureté des personnes de ta patrie.
-> "Pour toi" (lé'ha - לְךָ) = pour ensuite, monter vers les 50 niveaux de sainteté.

-> Rabbénou Bé'hayé enseigne que les mots : lé'h lé'ha, peuvent se lire ensemble : li'hlou'h (un endroit sale, corrompu - לכלך).
Avraham avait besoin de quitter sa terre pleine d'immondices et de paganisme, pour aller vers un endroit plus propice à la sainteté (kédoucha).

-> Le Ktav Sofer nous apporte l'enseignement suivant.
Avraham a découvert Hachem à l'âge de 3 ans. Il a jeté un coup d’œil sur le monde, et il en est arrivé à la conclusion qu'il doit y avoir un "Maître du monde", auquel tout appartient et dont tous doivent le servir.
Il a pris cela très à cœur et il se modela une vie 100% dans le spirituel.

C'est alors que Hachem lui dit :
- "Va pour toi" (lé'h lé'ha) = Fais partir de toi cette vision de la matérialité. Quittes cette mentalité que la matérialité est mauvaise, qu'elle est néfaste au rapprochement avec Hachem.
- "vers la terre que Je te montrerai" = vers la terre, c'est-à-dire vers la matérialité.
Hachem dit : "Je vais te montrer les problématiques matérielles d'un autre regard! Je vais te montrer à quel point on peut devenir grand et saint en élevant le terrestre!"

Le Ktav Sofer dit que Hachem a enseigné à Avraham le concept de : "Dans toutes tes voies, songe à Lui" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'hé'ha daéou).
En effet, toute chose que nous faisons est une occasion de venir plus proche de Hachem.
Lorsque je mange, boit, dort, ..., je me comporte comme un animal, mais par la force de ma pensée, de mon intention (kavana), c'est l'occasion de me lier avec mon Créateur.
Par exemple, il suffit de prendre un bref instant et de penser : "Je suis en train de manger/boire afin d'avoir les forces nécessaires pour servir Hachem!"
C'est aussi simple que cela de transformer quelque chose de très physique (animal) en très spirituelle (divin).

-> Hillel avait l'habitude de dire : "Si moi je ne suis pas pour moi, qui le sera? Et quand moi je suis pour moi, que suis-je? Et si pas maintenant, quand?" (Pirké Avot 1,4)

"Va pour toi" = commence par aller en toi, par prendre conscience de tes qualités et de tes défauts, de ta nature propre (ta mission sur terre), et alors tu pourras illuminer pleinement ton environnement.

"Va pour toi" = dans ta vie, va pour ton vrai toi : ton âme.
Il faut être vigilant à ce que le yétser ara ne soit pas le pilote de notre vie : va pour toi, et non pas pour lui!
[le corps doit être au service de l'âme, et non l'inverse]

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-> "Va pour toi" (lé'h lé'ha) : D. n'a pas précisé à Avraham sa destination, se contentant de dire : "vers la terre que Je te montrerai".
Rachi explique que c'est une façon de lui faire acquérir une récompense pour chacun de ses pas.

-> La Torah décrit l'épreuve d'Avraham par ordre croissant de difficulté.
Il est difficile de quitter l'endroit où l'on vit, plus difficile de quitter sa terre natale, et encore davantage ses parents.
[le Ramban]

[ => Nous pouvons apprendre de là que la sensation d'être perdus sur le chemin de sa vie, que Hachem nous a laissé tout seul, n'est en réalité qu'une énorme bonté pour nous faire cumuler un maximum de mérites dans ce monde.
En effet, si tout était clair, qu'il n'y avait pas de libre arbitre, la récompense serait alors quasi-nulle, car on n'aurait aucune envie de faire autre chose que Sa volonté.

=> Nous pouvons également en tirer la nécessité d'évoluer dans un ordre croissant de difficulté, en fonction de nos capacités personnelles, en faisant les efforts pour monter sur la durée une marche après l'autre vers papa Hachem.
Nous devons nous connaître, et exploiter nos capacités, nos potentialités, en toute honnêteté.
Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons être sûr de terminer la totalité de NOTRE chemin de vie, que Hachem nous a assigné à notre naissance. ]

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"Je ferai de toi un grand peuple" (Lé'h Lé'ha 12,2)

Qu'est-ce que cela signifie?

Nous allons voir b'h une réponse du Gaon de Vilna.

Nos Sages (Massé'hét Sofrim chap.21) commentent le verset : "le plus grand des géants" (Yéhochoua 14,15 - aadam agadol ba'anakim), en disant que cela fait référence à Avraham, qui mangeait et buvait comme 74 hommes.

Comment comprendre cela? Est-il possible que Avraham était à ce point glouton?

Au moment du don de la Torah, il est écrit : "Moché monta, ainsi que Aharon, Nadav et Avihou, et 70 des Anciens d'Israël ...ils contemplèrent Hachem et ils mangèrent et burent" (Michpatim 24,9-11).

Nous pouvons noter qu'il y avait en tout : 74 hommes.
A ce moment, ils ont mérité une incroyable proximité avec la présence divine, puisque respirant la kédoucha présente lors du don de la Torah.
D'ailleurs, c'est cela le sens véritable des mots : "ils mangèrent et burent".
De même qu'une personne va ingérer de la nourriture et de la boisson en mangeant et buvant, de même ces 74 hommes ont ingéré de la sainteté en "mangeant" et en "buvant" de la nourriture spirituelle, particulièrement abondante à ce moment du don de la Torah.

=> Lorsque nos Sages disent que Avraham mangeait et buvait comme 74 hommes, leur intention est de nous enseigner que la spiritualité de Avraham était aussi importante que si l'on cumulait ensemble celle de ces 74 personnes au moment du don de la Torah.

Le Gaon de Vilna conclut en disant que c'est cela qui a fait mériter à Avraham la description de : "le plus grand des géants", et c'est cette grandeur qu'Avraham a reçu par le biais de la puissante bénédiction : "Je ferai de toi un grand peuple".

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-> D'après le Zohar, Hachem nous dit : "lé'h lé'ha", qui a une guématria de 100, comme les 100 bénédictions qu'un juif doit faire par jour, et dont leur qualité dépend de l'enthousiasme que l'on va y mettre en les récitant.
Va pour toi = il faut les faire avec tout notre cœur, pour notre bien d'en bénéficier au maximum.

"[Avraham dit à Lot : ] Sépare-toi de moi ... Et Lot leva les yeux" (Lé'h Lé'ha 13,9-10)

Nous pouvons voir ici combien il faut faire attention aux paroles des tsadikim, qui sont puissantes et ont une grande influence.

En effet, dès qu'Avraham dit à Lot : "Sépare-toi de moi", cette parole eut un grand impact, au point que lorsque Lot leva les yeux et vit la contrée de Sodome, il désira y habiter, se détachant par là avec force d’Avraham, non seulement physiquement, mais aussi spirituellement, se séparant de ses valeurs et de ses enseignements.

[le 'Hidouché haRim]