Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Essav dit : "J'ai beaucoup". " (Vayichla'h 33,9)

Alors que Yaakov dit : "J'ai tout", Essav ne dit jamais qu'il a "tout.

Tout ce qu'il possède n'est jamais assez et il désire toujours davantage : "Celui qui a une mesure en veut deux". (=> plus on a, plus il nous manque ...)
Yaakov, quant à lui, est satisfait de son sort : ce qu'il a, c'est déjà "tout" et il ne désire pas davantage.
[Rachi : c'est beaucoup plus que ce dont j’ai besoin.]

Dans le même sens, le Rav Eliyahou Lopian avait l'habitude d'expliquer au nom du 'Hafets 'Haïm, les paroles du roi David : "... ceux qui cherchent D. ne manqueront jamais de ce qui est bon." (Téhilim 34,11).
Comment cela se peut-il? Ne voyons-nous pas souvent des êtres vertueux souffrant de la faim et de nombreux tourments?

La réponse est : tout est affaire d'attitude.
Acceptant leur lot sans récrimination ni plainte, ces gens ne sentent aucun manque.

A ceux qui cherchent véritablement D., rien ne fait défaut.

Source (b"h) : compilation issue du "mayana chel Torah" du rav Friedman et du "Talelei Oroth" du rav Rubin

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+ "Ceux qui aspirent à D. ne manquent de rien" (Téhilim 34,11)

-> Le rav Eliyahou Lopian expliquait :
Il n'a jamais été dit que les hommes fidèles à D. possèdent concrètement tout le bien, puisque la réalité prouve quotidiennement que la plupart d'entre eux n'ont effectivement pas de grandes richesses ... Cependant, selon les Téhilim, ces hommes ne manquent d'aucun bien, car ils savent se satisfaire de leur condition.

C'est en ce sens que le roi Salomon dit (Michlé) :
- "Le tsadik mange et apaise sa faim ..." = c'est-à-dire qu'il se rassasie de ce qu'il possède.
[ Selon la définition des Pirké Avot (1,4) : "Quel est l'homme qui est riche? Celui qui est heureux de ce qu'il possède".
"L'homme est tenu de bénir D. pour le mal [qui le frappe], de la même manière qu'il Le bénit pour le bien" (michna Béra'hot 9,5) = selon rabbi Shmelké de Nikolsbourg, il s'agit d'éprouver un tel contentement de son sort, au point de ne plus voir la difficulté que renferment les épreuves (je suis dans les mains de papa Hachem tout ne peut être que pour mon bien!). ]

- alors que : "... le ventre des réchaïm leur fait défaut" = comme s'il leur manquait un second ventre pour combler leur désir.
Même lorsque toutes leurs convoitises sont comblées, ces hommes restent à jamais insatisfaits, car il leur manquera toujours un "ventre" pour jouir davantage.

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-> Le rav Wolbe (Alé Chour) enseigne que : cela renferme une leçon essentielle pour tout homme intègre dans ses aspirations spirituelles : ne jamais laisser les excès matériels prendre place dans son foyer, afin que ses objectifs ne soient jamais de posséder "beaucoup", mais seulement d'avoir absolument "tout", car ce "tout" signifie vivre à proximité de Hachem, se rapprocher toujours plus de Son Créateur.

"J'ai habité avec Lavan" (Vayichla'h 32,4)

-> Rachi d'expliquer ces paroles de Yaakov : "Et j'ai observé les 613 commandements sans apprendre de ses mauvaises actions."

-> Le rabbi Méir Shapiro de Lublin de dire que Yaakov se plaint intérieurement :
J'ai certes observé les 613 commandements, mais je n'ai pas appris de Lavan à accomplir les mitsvot avec un enthousiasme semblables au sien lorsqu'il commet ses mauvaises actions.

-> On a demandé un jour au 'Hidouchei haRim : "Pourquoi les réchaïm réussissent si bien dans leurs mauvaises voies? Le mensonge ne devrait pas pouvoir exister!"

Il a répondu : "Les réchaïm agissent certes pour le mensonge, mais ils le font avec conviction.
Les bnei Israël, accomplissant les mitsvot, agissent certes pour la vérité mais ils ne le font pas avec toute l'ardeur voulue ..."

 

Source (b"h) : le "mayana chel Torah" du rav Friedman

Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+++ Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+ Il est écrit au début de la Torah (Béréchit 2,5) : "Aucun produit du champ n’était encore dans la terre et aucune herbe ne poussait encore, car D. n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre."

Rachi s’interroge : Et pour quelle raison D. n’avait-Il pas fait pleuvoir ?
" Parce qu’il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre = il n’y avait pas d’homme pour apprécier les bienfaits de la pluie.
Lorsque l’homme arriva, il reconnut que la pluie était nécessaire.
Il pria pour elle et il plut … "

A l’image de notre journée qui commence par exprimer notre gratitude, remercier D. (modé ani), le début de la Création du monde exprime l’importance suprême de cette notion qui doit précéder toute chose.

Nos Sages disent que des milliers de bienfaits sont destinés à un homme, mais que D. attendra qu’il les Lui demande avant de lui envoyer.
Il suffit alors de prier !!

Nos Matriarches ont eu beaucoup de difficultés pour enfanter.
Nos Sages de dire (guémara Yébamot 64a) : "D. prend plaisir aux prières des justes".

L'histoire vraie suivante va nous aider à appréhender davantage ce concept ...

Pendant de longues années, Yo’haï et sa femme n’arrivaient pas à avoir d’enfant.
Ils priaient de tout leur cœur, mais sans succès.
Même quand "le désespoir se présentait à la porte", ils n’abandonnaient pas et continuaient à espérer, suivant les conseils de la Torah : "Espère en D., renforce et affermis ton cœur et espère en D. (de nouveau)" (kavé el Hachem ‘hazak véya'amets libé’ha vékavé el Hachem).

Un nuit, Yo’haï fit un rêve étrange : il était dans un verger où poussaient de nombreux arbres.
Certains étaient fleuris, portant même des fruits, et d’autres complétement nus, comme en plein hiver.
A côté de chaque arbre sec était posé un arrosoir : certains étaient pleins au trois quarts, d’autres à moitié pleins ou encore presque vides.

Yo’haï s’approcha d’un arbre, prit un arrosoir rempli à ras bord, le versa et vit au même moment que des fleurs, puis des fruits ; commençaient à pousser sur l’arbre …

Il se réveilla, raconta à sa femme ce drôle de rêve, et elle lui révéla qu’elle avait fait le même rêve.
Pour l’interpréter, Yo’haï et sa femme se rendirent chez le sage et juste de la ville : Rabbi Akiva.

Il leur expliqua que tous ces arbres représentent toutes les familles d’Israël, et que les fleurs et les fruits symbolisent leur descendance.
Avant de faire fleurir un arbre, D. attend qu’il y ait assez d’eau dans l’arrosoir.
Cette eau symbolise les pleurs et les prières de chacune des familles.

"Puisque vous n’avez pas perdu espoir et avez continué de prier, votre arrosoir est aujourd’hui plein, et vous aurez aussi une descendance … et pas n’importe laquelle."

L’année suivante la femme de Yo’haï enfanta un fils qu’il appela Chimon, mieux connu sous le nom de Rabbi Chimon Bar Yo’haï.
Cela valait la peine d’attendre …

 

Source (b"h) : compilation & adpatation personnelle de dvar Torah du "Néfech Yéhoudi"

Lorsque Yaakov questionna l’ange pour connaître son identité, l’ange lui répondit : " Pourquoi demandes-tu mon nom ? " (Vayichla’h 32,29)

Quel en est le sens ?

Le Or Yahel de répondre que l’ange a vraiment répondu à Yaakov au sujet de son identité et que son nom est bel et bien : "Pourquoi demandes-tu mon nom" (lama zé tich'al lichmi).
Mais comment est-il possible de porter un nom pareil ?

Le nom de chaque chose en hébreu reflète son essence, et l’ange d’Essav qui n’est autre que le yétser ara (mauvais penchant) a voulu révéler à Yaakov une facette essentielle de sa personnalité : son nom est "pourquoi demandes-tu mon nom", c’est-à-dire pourquoi cherches-tu à connaître mon essence, je n’en ai pas !!

En effet, il n’y a rien derrière tout ce que le yétser ara propose : aucune essence, aucun contenu, rien à demander, rien à espérer.

Toute sa force d’attraction réside dans le pouvoir d’illusion qu’il exerce en trompant l’homme et en lui faisant croire qu’il arrivera à des choses extraordinaires en suivant ses voies.
Il utilise des projections dans notre esprit : promesses, illusions, désirs, … afin que l’on suive ses conseils, alors qu’en réalité tous ses sujets sont vains et illusoires.

Nos Sages le comparent à une personne ayant sa main fermée et attirant autrui en faisant croire qu'il y a un trésor dedans, mais une fois qu'il ouvre sa main, on aperçoit que depuis le début elle était vide.
De même, le yétser ara nous vend du vide pour du rêve ....

Rabbi Na'hman de Breslev explique les manœuvres du mauvais penchant : Sa ruse consiste à ne pas dévoiler ce qu'il a en main. Cette dissimulation entraîne que chacun croit qu'il a en main la chose même dont lui a besoin, c'est pourquoi beaucoup de gens courent après lui et se soumettent à lui. Mais quand le mauvais penchant ouvre la min, tout le monde voit qu'il n'y avait rien dedans.

"Pourquoi demandes-tu mon nom?" = la force du mauvais penchant existe tant qu'il se trouve caché et tant qu'il n'a pas révélé son nom. Si on lui demande son nom, et qu'il révèle ses secrets et sa nature, sa force diminue immédiatement, c'est pourquoi il se cache toujours.
[nos Sages nous demandent de prendre toujours avant d'agir de s'interroger : qu'est-ce que je gagne, qu'est-ce que je perds? Quelle est la volonté de D.?
En effet, c'est seulement ainsi que nous pouvons vivre dans LA Vérité, et non dans celle vendue par le yétser ara.]

-> Afin de sortir de l’obscurité et éviter d’être victime du yétser ara, il faut éclairer son chemin à la lumière de la Torah et de sa réflexion, pour ainsi faire échouer les plans du yétser ara.
[D. nous disant le secret pour s'en sortir : "J’ai créé le pendant au mal, et j’ai créé la Torah comme antidote" - Barati yétser ara oubarati lo Torah tavline ]

-> Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman enseigne :
Les désirs de ce monde ne sont qu'imaginations trompeuses qui induisent l'homme en erreur. Tant que les hommes marchent dans l'obscurité, ils jouissent de plaisirs imaginaires.
Mais quand la lumière de l'intellect s'allume en eux, ils voient clairement que c'était un mensonge, sans aucune réalité, et que c'est seulement l'imagination qui les a fait errer jusqu'à présent.
Dans l'intériorité de l'homme, il sent que les désirs sont vanité, et n'ont aucune réalité. Mais quand le désir l'attaque, il l'aveugle, c'est pourquoi il se représente en imagination la douceur du désir.
Pourtant une fois qu'il a accompli son désir et qu'il est passé de l'imagination à la réalité, il voit par son intelligence l'amère réalité et il est rempli de regret.

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-> Sur ce même sujet, le Néfech Yéhoudi rapporte :
Lorsque D. créa le monde, il voulut que l’homme acquière des mérites, et pour cela il plaça en lui le yétser atov (bon penchant) et le yétser ara (mauvais penchant).

Si D. leur avait ouvert à chacun une boutique, il aurait agencé le magasin du Bien avec de jolies couleurs, une odeur agréable, de la belles marchandises à petits prix, des crédits à long terme sans intérêt et un vendeur toujours souriant.

Le magasin du Mal serait sombre, dégageant une mauvaise odeur, où un vendeur peu accueillant leur proposerait des marchandises horribles qu’il faudrait payer comptant.

Bien sûr, le Mal irait se plaindre au Créateur : "Personne ne veut entrer dans ma boutique !! "

=> C’est pour cela que D. fit l’agencement des 2 boutiques différemment, sans en changer aucunement le contenu.
Il donna au Mal une devanture plus attirante, plus voyante, et au Bien une apparence plus sobre et plus discrète.
Le Mal est en apparence plus attirant que le Bien, c’est là sa seule arme.

[Pour que le libre arbitre puisse réellement exister, il faut que le bien et le mal soient à nos yeux aussi attrayant l'un que l'autre ... ]

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"Laissez un intervalle entre un troupeau et l'autre" (Vayichla'h 32,17)

-> Rachi : mettez de l’espace/intervalle : Entre un troupeau et l’autre, aussi loin que puisse porter le regard, afin de satisfaire l’œil de cet impie et de l’impressionner par l’importance du cadeau.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein en déduit un principe important dans le service Divin.
Qu'est-ce qui a rassasié la cupidité de ce racha?

Rien! Simplement du vide.
Or, c'est exactement en cela que consistent les désirs de ce monde : ils ne sont que purs artifices, n'ayant aucune consistance.

C'est peut être pourquoi nous avons l'habitude de mettre les mains sur les yeux lorsque nous récitons le Shéma, afin de prendre conscience du fait que seule la foi en D. est authentique et que tout ce que nous voyons n'est qu'une réalité éphémère et inconsistante, une matière faite de vide et trompeuse.

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-> Yaakov pria : "Maître de l'univers, j'ai laissé un espace entre chaque troupeau. Quand mes descendants seront en exil, laisse un espace entre leurs persécutions. Fasse qu'elles ne s'abattent pas sur eux en même temps, mais qu'elles se produisent les unes après les autres, de façon à ce qu'ils puissent se remettre et survivre après chaque persécution."

Quand Yaakov vit au loin Essav, il se lamenta et implora D. qu'il sauve ses enfants lorsqu'ils seront soumis à leur amer et long exil.
[Méam Loez - Vayichla'h 32,17]

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+ "Il prit ce qu'il avait sous la main comme cadeau pour son frère Essav" (Vayichla'h 32,14)

=> Pourquoi Yaakov a-t-il envoyé à son frère un si beau cadeau : 200 chèvres, 20 boucs, ...?

Rabbi Yaakov 'Haïm Sofer (dans son "Yichma'h Israël") répond que c'est parce que les 400 hommes, Essav les avait certainement payés, ou leur avait dit : "Nous allons tuer Yaakov et prendre son argent, et nous partagerons".

Par conséquent, ce serait difficile pour Essav de faire la paix avec lui, parce qu'il devrait payer les 400 hommes qu'il avait amenés. Mais maintenant, quand il aurait reçu ce cadeau, il pourrait s'en servir pour les payer, et de cette façon cela rapprocherait la paix.

[c'est une grande leçon pour nous : à quel point nous devons nous mettre pleinement à la place d'autrui afin de parvenir à une paix avec lui! (lui évitant par exemple tout sentiment de honte, d'orgueil blessé, ...)]

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-> b'h, voir également le passage sur ce verset (hichtadlout superflue) : http://todahm.com/2019/10/02/10637-2

Plaisanteries & Torah – réflexion du rav Greenfeld

++ Plaisanteries & Torah - réflexion du rav Greenfeld :

+ "Ceci est l’histoire de Yits’hak, fils d’Avraham. Avraham a engendré Yits’hak. " (Toldot 25,19)

Pour quelle raison le verset a-t-il trouvé nécessaire de répéter que Avraham a engendré Yits’hak ?

Parce que les railleurs de la génération disaient que Sarah avait conçu d’Avimélé’h.
Ils disaient que Sarah vivait avec Avraham depuis tant d’années et elle n’a jamais eu d’enfants.
Que fit D. ?
Rachi de répondre : D. dessina les traits du visage de Yits’hak semblables à celui d’Avraham afin que tout le monde témoigne : c’est Avraham qui a engendré Yits’hak.

Il est écrit : "une moquerie repousse 100 réprimandes".
Pourquoi cela ?

Parce que la moquerie n’est pas du domaine de la raison.
Au contraire, elle a le pouvoir d’obstruer l’esprit et de te dévier vers un autre monde.

Face à une blague, personne ne réfléchit si la chose est plausible ou non ; l’essentiel est qu’elle soit « bien trouvée ! »
[Avraham et Sarah étaient les 2 très âgés, il n’était pas plus naturel que Sarah puisse enfanter, que Avraham puisse en être à l’origine.]

La raillerie a un rôle : celui de faire le vide dans le cerveau.
La sagesse est acquise par le labeur du cerveau, la raillerie est exactement l’opposé.
Il est simple et facile de prêter foi à une parole de plaisanterie car cela ne demande aucun effort, aucune recherche de vérité.

La raillerie empêche tout simplement les gens de réfléchir et c’est là son danger.
Lorsqu’un homme veut faire abstraction du sérieux de la vie, il s’exclut littéralement du monde.
Il s’imagine qu’il sera plus heureux en riant de tout, mais le 1er verset des Téhilim dit, au contraire : « Heureux l’homme … qui ne s’assied pas parmi les railleurs/moqueurs. »

Nous voyons dans la paracha ‘Houkat, jusqu’où la raillerie peut amener l’homme.
Les Bnéi Israël, par myriades, se tiennent assoiffés devant le rocher duquel Moché s’apprête à faire jaillir de l’eau.
Et voilà qu’une poignée de plaisantins s’avancent et lui disent avec ironie : "Ce n’est pas malin de sortir de l’eau de ce rocher justement !
Tu sais certainement à l’avance qu’il contient de l’eau. Voyons si tu es capable d’en faire jaillir d’un autre rocher ! "

Et tous les Bnei Israël se sont laissés entraînés par cette manifestation contre Moché jusqu’à ce qu’ils aient réussi à le sortir de son calme.
Il s’est alors écrié : « Ecoutez donc, rebelles ! », ce qui lui a coûté très cher.

Comment est-il possible qu’une foule si assoiffée soit justement intéressée à prouver que Moché n’est pas prophète mais qu’il exploite une connaissance préalable ?

Cela vient nous enseigner quelle est la force de la moquerie.
= Elle parvient à détourner l’esprit de personnes souffrant de soif jusqu’à leur faire oublier leur état.

Il est écrit dans la guémara (Avoda zara 18) :
"Rabbi Eliézer dit : quiconque tourne les choses en dérision connaîtra la souffrance.
Rav Katouna dit : quiconque plaisante verra ses biens diminuer.
Reich Lakich dit : quiconque plaisante tombera dans le guéhinam.
Tan’houm bar ‘Hanoulaï dit : quiconque plaisante entraîne l’extermination du monde. […]"

Le Maharal écrit dans ses ‘hidouché Agadoth :
"De là tu apprends la gravité de la raillerie et son châtiment : le fait que le verset (le 1er des Téhilim – cf.ci-dessus) la cite en dernier de toutes les fautes prouve que la raillerie est la plus sévère. »

Il n’y a pas plus grande perfection de la sagesse et il n’y a pas plus insensé que la raillerie, son opposé.
Elle vide l’homme de son essence, c’est pourquoi il n’a pas la force de résister aux épreuves, "des souffrances l’accableront".
C’est aussi la raison pour laquelle, elle cause la destruction du monde.

C’est ainsi que nos Rabbanim se sont toujours éloignés à l’extrême de toute plaisanterie, moquerie.
Par exemple, le Steipler a dit suite à jeu de mot humoristique sur des mots de la Torah : "Comment peut-on faire une plaisanterie sur une parole de la Torah !"

Dans le séfer Bessamin Roch, le Roch aurait envoyé au Rachba une question intéresante.
Lors d’un cours donné par le Roch dans sa yéchiva, lorsqu’il a mentionné le nom "Rabbi Ychmaël" dans le déroulement du sujet, un élève s’est levé et a demandé : "Comment se fait-il qu’un maître de la Michna ait porté le nom d’un racha ? Pourquoi personne ne s’est appelé Rabbi Essav ?"

Le Rachba lui a répondu :
"Examine bien l’intention réelle de cet élève. S’il voulait sincèrement comprendre pourquoi ils ont utilisé le nom d’un racha explique lui que Ychmaël a fait téchouva à la fin de sa vie (cf. Rachi 'Hayé Sarah 25,9).
Cependant, s’il voulait simplement poser une question plaisante, revoie-le de la yéchiva.
De la manière dont il a demandé : pourquoi n’y a-t-il pas de Rabbi Essav, il me semble que ça a été plutôt le cas et il faut le renvoyer. »

Il est écrit dans la guémara (Méguila 25b) : "Rabbi Na’hman dit : toute plaisanterie est interdite sauf celle qui tourne l’idolâtrie au ridicule."

Le pouvoir extraordinaire qu’a la raillerie de détourner le cerveau des hommes de la raison et sa puissance attractive doivent être utilisés pour combattre la Avoda zara.
En effet, il est extrêmement difficile de persuader une personne du mensonge de sa religion par la raison.

De plus, les non-juifs ne sont pas, pour nous, des partenaires de discussion théologiques comme le prétendent les protagonistes du dialogue.
Le seul effet que le dialogue peut avoir est de nous affaiblir dans notre conviction car on sait que dans tout débat, chacun des partis cède un peu sur l’autre ou du moins se laisse influencer.

Nous n’avons pas de meilleure arme que la moquerie et c’est elle que nos ancêtres et nos maîtres ont toujours utilisée.

Le 1er fut le prophète Elie sur le mont Carmel face aux prophètes de Ba’al (Méla’him I,18) :
"Sur le midi, Elie les railla en disant : Criez plus fort puisque c’est un D., peut-être tient-il conseil, peut-être est-il parti en guerre ?
Peut-être est-il allé faire ses besoins, peut-être s’est-il endormi et se réveillera-t-il ? "

[la guémara Méguila 25b rapporte d’autres exemples de raillerie contre l’idolâtrie dans le Tana’h]

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+ Petit supplément :

-> Définition de la plaisanterie = faire ou dire quelque chose que l'on ne prend pas au sérieux.
Le yétser ara posséde une arme redoutable en nous incitant à plaisanter afin de diminuer à nos yeux la valeur de la vie, de la Torah, d'autrui, de nos responsabilités, ...
Son pouvoir est énorme, car comme on l'a dit : "une moquerie repousse 100 réprimandes".

-> Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi disait : "Lorsque l'humour est employé à bon escient, lorsqu'il égaye au culte de D., il relève du sacré."

Source (b"h) : compilation personnelle issue du "Binéoth Déché" du rav David Chaoul Greenfeld

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-> "Le rire conduit à la perte de la conscience morale, au point que la raison et la sagesse ne la maîtrisent plus.
L'homme devient alors comme une personne ivre ou un fou, à qui aucune directive ne peut être donnée car il méprise toute autorité.
[...]
Le rire est voué essentiellement à détourner du cœur les pensées droites et réfléchies, empêchant totalement la crainte [d'Hachem, de la faute] d'y pénétrer."

[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.5]

[Le Ram'hal écrit : Comme le bouclier oint d'huile sur lequel les flèches vont tomber, et qui les renvoie et ne leur permet pas d'arriver jusqu'au corps de l'homme, de même la raillerie devant les remontrances.
En effet, avec une seule raillerie et un petit rire, l'homme fait tomber de lui beaucoup d'éveil et de questions du profond de son cœur lorsqu'il voit et entend des choses qui le poussent à réfléchir à ses actes.]

-> "N'agis pas avec légèreté d'esprit et que la crainte du Ciel t'anime"
[le Roch - Or'hot 'Haïm - 40]

"Toutes les bénédictions des 6 jours de la création découlent du Shabbath."

[le Zohar  - paracha Yitro]

Un des décrets des Grecs envers le peuple juif – La vie de famille juive :

+ Un des décrets des Grecs envers le peuple juif - La vie de famille juive :

La vie de famille juive est basée sur la sainteté et la pureté spirituelle.
Les Grecs tentèrent d’éradiquer cet élément de la vie juive et de saper ainsi la structure familiale du peuple juif.

-> Rachi sur la guémara (Shabbath 23a) : "Les Grecs décrétèrent que toutes les jeunes filles juives qui étaient fiancées devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces."

-> Le Baal haTourim (sur le verset Toldot 26,22) : "Le 3e puits creusé par Its‘hak est appelé Ré‘hovot.
Cela renvoie au futur : lorsque les Grecs décrétèrent que les épouses juives ne pouvaient pas s’immerger [dans un mikvé] afin d’empêcher les juifs d’avoir des enfants. [et d'ainsi diminuer la population juive pratiquante]
D. fit un miracle et chaque famille trouva un mikvé dans sa propre maison."

"Le pouvoir de la prière est si grand qu'il peut même transformer le cours de la nature, sauver quelqu'un d'un danger et annuler un décret céleste."

[Rabbénou Ba'hyé - Kad Hakéma'h]

Où peut-on trouver D. ?

+ Où peut-on trouver D. ?
Rabbi Bounim de Pchis'ha de répondre : "Partout où on Le laisse entrer."

La Torah dit que l'homme a été créé "à l'image de D."
Comme D. n'a pas de forme, ce terme ne peut que signifier que l'homme est composé d'une part de son Créateur.

Les kabbalistes attirent l'attention sur le verset : "Et il souffla dans ses narines un esprit de vie" (Béréchit 2,7), pour remarquer que lorsque quelqu'un souffle dans un objet, il exhale quelque chose qui vient de l'intérieur de sa personne.

Nous cherchons souvent des trésors au loin, alors qu'ils se trouvent en réalité à l'intérieur de nous-mêmes.

Nous cherchons D. un peu partout alors qu'Il est précisément à l'intérieur de chacun de nous ...

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Et Moché dit : "Mangez-la (la manne) aujourd'hui car c'est aujourd'hui Shabbath pour D." (Béchala'h 16,25)

Le Rabbi de Rimanov fit le commentaire suivant :
"Mangez-là!" , se réfère au Shabbath lui-même.
Ingérez le Shabbath car il peut être votre nourriture."

La semaine arrivant à son terme, nous devons oublier le passé et ne pas reporter le lourd fardeau de la semaine écoulée sur la semaine qui débute.

Utilisons/mangeons pleinement le cadeau du Shabbath, afin de repartir les batteries pleines pour une nouvelle semaine au top b"h!!