Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Avec tous nos efforts et toutes nos tentatives dans l'arène politique, les gens devraient être conscients que : 'Avec une seule Tossafot, une personne peut annuler de nombreux mauvais décrets' "

['Hazon Ich]

-> "Nos pieds se tiennent fermes dans tes portes, ô Jérusalem" (Téhilim 122,2)
Qu'est-ce qui a permis à nos pieds de tenir pendant toute la guerre?

La guémara (Makot 10a) répond que c'est grâce aux portes de Jérusalem, qui sont une allusion à ceux qui sont investis dans l'étude de la Torah.

"Hachem dit [à Israël] : 'Je vous aime!' "

[aavti ét'hèm - Mala'hi 1,2]

Quoique nous puissions faire, Hachem nous aimera toujours de façon inconditionnelle, et c'est Lui-même qui nous l'assure ...

"La Torah est un commentaire sur l'âme juive, permettant à chacun d'entre nous de pénétrer dans les profondeurs de son âme"

[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 196]

"Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Le sens profond du verbe hébreu doublé "Je ferai assurément du bien" [étév étiv] est que la bonté de la bienfaisance divine doit être apparente.
En effet, les expressions de la bonté divine sont parfois dissimulées, et parfois, elles sont tellement cachées que, au contraire, les expressions divines de bonté peuvent sembler préjudiciables, puisque la bonté intérieure est cachée.
En revanche, lorsque D. accomplit des actes manifestes de bonté à l'égard d'une personne, la bonté est révélée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Yaakov a demandé à D. que Sa bonté nous soit toujours apparente.

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-> Ainsi, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev affirme que lorsque Hachem envoie de la douleur et de la souffrance, cela est en réalité bénéfique pour une personne.
Alors que la situation semble mauvaise, elle est en fait bonne. Cependant, on ne peut pas voir la bonté divine avec des yeux humains.
Il compare cette situation à celle d'un médecin qui incise le corps d'une personne pour l'opérer. Il semble causer des souffrances au patient, mais en réalité, il le guérit.
En conséquence, le verset dit que tout ce qu'Hachem fait est certainement bon et que nous devrions accepter que même les choses qui semblent mauvaises sont en réalité pour son bénéfice.

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+ Une bonté révélée :

-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Ce verset contient également une prière pour que la bonté d'Hachem ne reste pas cachée et soit révélée.
Le rav Moché Leib de Sassov explique la double expression "hétev étiv" comme signifiant que même si une personne traverse une période difficile, elle doit croire que sa souffrance est pour son propre avantage.
Cependant, il est très difficile pour une personne de faire face à la douleur et à la souffrance, même si elle sait qu'elle en bénéficie. C'est pourquoi Yaakov a demandé au "tov d'être tov". Il a prié pour que la bonté soit révélée afin qu'elle soit clairement visible, ce qui rendrait la situation plus facile à gérer.

[de même lorsque nous souhaitons "shana tova oumétouka", nous espérons que l'année à venir soit bonne (tova) d'une manière visible, ressentie clairement (métouka - douce). ]

-> Nous prions Hachem : "Montre-nous, Hachem, Ta bonté, et Ton salut, Tu nous le donneras" (Téhilim 85,8).
Le rav Barou'h de Mézibou'h explique que tout ce que fait Hachem est miséricordieux et bon, mais que certains actes de bonté nous sont révélés, tandis que d'autres sont cachés à notre compréhension.
Nous demandons à Hachem de nous montrer Sa bonté, ce qui signifie qu'elle devrait nous être révélée de manière à ce que nous puissions comprendre en quoi ce qu'Il fait est bon pour nous.

"Tous les plaisirs de ce monde ne sont qu'imagination et ne peuvent être vus que dans l'obscurité ! Si nous allumons une bougie, du feu, le feu de la Torah, tout cela disparaît !"

[Rabbi Yéhouda Leib 'Hassman - le Or Yaël]

-> "Si vous apportiez à l'âme tous les délices matériels, elle ne leur accorderait aucune valeur car elle fait partie des êtres célestes"

[midrach Kohélet rabba 6,7]

Mais quand l'homme s'approche de D. et se lie avec Lui, l'âme éprouve un sentiment de perfection extraordinaire.

Quelques pensées sur ‘Hanoucca

+ 'Hanoucca :

-> "Tout particulièrement, pendant les 8 jours de 'Hanoucca, chaque juif doit s'appliquer à l'étude de la Torah, puisque c'est à la période de 'Hanoucca que D. a commencé à illuminer nos vies de la lumière de la Torah, et à chaque 'Hanoucca, le monde s'emplit à nouveau de cette lumière."

[Kédouchat Lévi]

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-> Le Zohar dit que la date de la victoire (le 25 Kislev), ne l'est pas au hasard : la présence divine réside sur ce chiffre, en référence aux 25 lettres qui composent le 1er verset du Shéma Israël.

Tel est le sens profond du mot 'Hanoucca : ils résidèrent ('hanou - חנו) le 25 (ka - כה), faisant allusion à la présence divine qui résida sur les juifs à cette date.

[Yéssod véChorech haAvoda]

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-> "Les 8 jours de 'Hanoucca sont propices à l'élévation spirituelle, et avec la lumière de 'Hanoucca, nous nous dirigeons tout droit vers Machia'h.

Aussi, chacun doit réfléchir à la façon dont il peut tirer le meilleur profit de cette lumière."
[rav Dov Yaffé]

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-> Le grand-père du 'Hida ('Hessed léAvraham), rapporte les paroles de rabbi Its'hak Sagui Néor (fils du Raavad), disant que la mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca dans tous ses détails, va créer un trône pour la présence divine, faisant que Hachem passe du trône de rigueur à celui de miséricorde.

Ce qui veut dire que cette mitsva créée par nos actions et nos intentions se dressera devant Hachem pour plaider notre cause et nous défendre.

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-> Le Ben Ich 'Haï explique que l'année suivant le miracle de 'Hanoucca, les Sages de la génération virent que cette lumière qui se trouvait là-haut au ciel l'année passée, par laquelle avait eu lieu le miracle, était apparue à nouveau cette année-là.

Ils comprirent alors que c'était dans le ciel que l'on avait déterminé ces jours pour cette même lumière chaque année ; c'est pourquoi ils les transformèrent en jours de fête ici-bas.

-> A ce sujet, le Ram'hal (Dérekh Hachem) écrit :

"Puisqu'en ces jours particuliers, il y eut une grande lumière accompagnée d'une rectification spirituelle [tikoun], la sagesse suprême a décrété qu'à chaque anniversaire célébrant cette période, une lumière analogue à celle apparue originellement brillerait à nouveau tandis que les résultats de la rectification spirituelle se renouvelleraient et imprégneraient ceux qui consentent à l'accepter".

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-> "Le miracle de ‘Hanoucca nous enseigne que le désespoir n’a pas sa place dans des situations où toutes les options semblent bloquées ou naturellement limitées ; l’homme doit rassembler ses forces, étant donné qu’il n’existe pas d’autre choix, et une aide divine nouvelle lui sera alors envoyée.
Les 8 jours de ‘Hanoucca nous enseignent que la bénédiction divine qui illumine nos cœurs à travers le succès de nos efforts quotidiens est en fait un miracle, dépassant nos aptitudes naturelles.''
[Rabbi Eliyahou Dessler - Mikhtav MéEliyahou]

-> '' ‘Hanouka est la fête du renforcement spirituel !
Nous pouvons apprendre des délivrances et des guerres de 'Hanoucca un dévouement sans concession à la vie Juive.
Si nous le méritons, la force que nous tirons de ‘Hanoucca nous accompagnera tout au long de l’année, ceci étant l’influence spéciale de cette fête.'"
[Rabbi Chlomo Wolbe - Alei Chour, Vol. II]

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+ Regarder les lumières de 'Hanoucca :

-> "En regardant les bougies de 'Hanoucca, on peut réparer toutes les fautes qu'on a commises par l'organe de la vue, et l'on fait ainsi un 1er pas en préparation des jours de Chovavim (allant de la paracha Chémot à Michpatim), jours où l'on s'attache particulièrement à adopter un comportement saint et pur."

[Avodat Israël]

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-> "J'ai le plus grand plaisir à m'asseoir dans la pièce où brillent les lumières de 'Hanoucca ... pendant que les mèches brûlent, je reste assis, près de la porte et je les contemple, sans détourner un seul instant mon regard.

A chaque fois, une grande joie emplit mon cœur."

[le Adérét - Néféch David Hagahot - Rabbin Lituanien du 19e siècle]

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-> Le Imré Pin'has (un élève du Baal Chem Tov) rapporte que le Maggid de Kouznitz (un élève du Maggid de Mézéritch) enseigne que la contemplation des lumières de 'Hanoucca a le pouvoir de transmettre la sainteté de ces jours particuliers aux semaines plus ordinaires qui suivent cette fête durant les mois de Tévet et Chevat.

Au moment de l'allumage des bougies de 'Hanoucca, se répand sur le monde une lumière infinie (celle qui est réservée aux Justes pour le monde futur), appelée : "Or haGanouz".

Aussi a-t-on tout intérêt à rester devant les bougies de 'Hanoucca toute la demi-heure qui suit l'allumage.
Car cette lumière n'est pas de ce monde, elle ne peut jamais descendre sur terre très longtemps tant elle est insoutenable pour le commun des mortels.

Elle ne "reste" que la demi-heure qui suit l'allumage des bougies de 'Hanoucca.

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) nous enseigne que durant la demi-heure qui suit l'allumage des bougies de 'Hanoucca, la sainteté des lumières pénètre dans le cœur de chaque juif.

La vie de Yaakov

+ "Souvenez-vous … ce sur quoi vous pleurez aujourd’hui, vous en rirez demain.
[...] Demain tu pleureras de ce dont tu ris aujourd'hui"

[le Gaon de Vilna – lettre adressée à sa famille]

-> "Cela aussi est pour le bien"
[guémara Taanit 21a - Na'houm Ich Gam Zou ]

-> "Ce que D. fait, c'est pour le bien"
[guémara Béra'hot 60b - Rabbi Akiva, élève de Na'houm Ich Gam Zou ]

-> "Tout homme doit bénir D. pour le mal, comme pour le bien" [Béra'hot, michna 5, chap.9]

-> "Le malheur de l'homme est qu'il a tendance à juger l'événement d'aujourd'hui (l’instantané) alors même qu'il n'est qu'un petit maillon d'un grand projet prévu par Hachem.

La lecture de ce maillon, pris isolément, est souvent à l'opposé de la lecture de ce même maillon intégré dans le projet divin global
[...]
Lorsqu'on aura une vision générale de l'ensemble des événements, avec le recul, on verra alors la droiture de D. et de ses jugements envers nous."

[Rabbi 'Haïm Chmoulévitch]

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+ La vie de Yaakov (paracha Vayétsé) :

-> Le Baal haTourim fait remarquer que la paracha Vayétsé est entièrement fermée ("stouma"), c'est-à-dire qu'elle ne comporte aucun espace blanc, ni aucune interruption.

Habituellement, les espaces blancs et interruptions (פ ou ס) ont été donnés par D. à Moché pour qu'on puisse méditer et réfléchir entre 2 paragraphes.
Leur absence dans cette paracha, vient nous enseigner qu'il faut globaliser toutes les étapes de la vie de Yaakov pour avoir une lecture juste.

Un jugement de chacun des moments pris isolément entraînerait une lecture fausse, à une interprétation en mal.

En effet, la vie de Yaakov est une suite d'épreuves.
On peut citer par exemple :
-> Son frère Essav cherchait à le tuer.
Si Essav était l'ami de Yaakov, ce dernier aurait été fortement influencé par son frère jumeau et son ascension aurait été freinée.

-> un beau-père Lavan trompeur qui ne respecte pas sa parole et qui va jusqu'à remplacer Ra'hel par Léa sous le dais nuptial.
Sans cela, Yaakov n'aurait épousé que Ra'hel et on n'aurait pas bénéficié de 12 tribus de sensibilité différente qui font la richesse du peuple juif.

-> une fille (Dina) violée.
Sans cela, la fille (de la honte) née de cette union n'aurait pas été envoyée en Egypte, et Yossef qui l'a épousée n'aurait pas trouvé de femme juive pour se marier.

-> son fils préféré Yossef qui disparaît durant 22 ans
Cela a permis de commencer l'exil prévu sans servitude ni pour Yaakov, ni pour sa famille.
Yaakov y est descendu avec les honneurs, et non enchaîné de force.

-> la séparation de Binyamin.
Yaakov s'est plaint d'être obligé d'envoyer Binyamin : "Pourquoi m'avez-vous causé ce mal en disant à cet homme que vous avez encore un frère?" (Mikets 43,6)

Rabbi Lévi commente ce verset dans le midrach rabba (91,10) :
"Jamais Yaakov n'a prononcé des mots déplacés, sans valeur, sauf ici.

D. (mécontent) dit : "Moi, je m'occupe de faire régner son fils (Yossef) et lui (Yaakov) dit : 'Pourquoi m'avez-vous causé ce mal'? "

=> On reproche à Yaakov d'avoir jugé de façon isolée un événement de sa vie, car s'il l'avait intégré dans la globalité, il aurait eu un éclairage très positif.
En effet, c'est cette séparation de Binyamin qui va par exemple lui permettre de retrouver son fils Yossef.

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A l'image d'une personne se faisant charcuter sur une table d'opération, de quelqu'un souffrant chez le dentiste, d'une femme qui accouche dans la douleur, ...
Sur le moment, une personne extérieure dira : "Mais quel assassin! Quelle violence du médecin!"

Mais avec du recul : on est sauvé de quelque chose de grave pour notre corps, on n'a plus de maux de dents, on a un enfant, ...

On accepte ce mal nécessaire, car on s'est qu'il en résultera un bien énorme!
[on le demande, et même on paie pour cela!]

=> Dans notre vie personnelle, ce qui peut nous sembler négatif aujourd'hui, prendra plus tard un caractère positif, car D. les a intégré dans une chaîne qui mène au bien ultime.

Sur le moment lorsque c'est dur, il faut savoir se dire : "Je ne comprends pas ce qu'il se passe! C'est vraiment difficile, mais si Hachem souhaite que je passe par là, Il en a ses raisons, et c'est forcément un pas de plus, nécessaire, vers mon bonheur ultime. Je comprendrai la logique des choses plus tard."

Dans la pratique, c'est cela avoir confiance en Hachem.

Parfois, nous passons dans un tunnel où il fait tout noir, mais c'est un chemin qui au final nous permet d'avancer beaucoup plus vite vers davantage de proximité avec papa Hachem.
[le kiff ultime!]

[l'épreuve est un médicament nécessaire, et la émouna est l'enveloppe sucrée qui aide à avaler cette pilule plus agréablement.]

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+ Une autre explication faisant que cette paracha a la particularité d'être entièrement fermée :

-> Selon le Sfat Emet, cela fait allusion à l’idée suivante : bien que Yaakov a quitté physiquement la terre d’Israël (de Béer Chéva à 'Haran), il n’a jamais coupé ses liens émotionnels avec elle.
Son cœur et son esprit sont restés en Israël de son départ à son retour.
Ses yeux sont toujours restés concentrés sur le futur, moment où il y retournera.
Ainsi, cette paracha ne contient pas de sauts de paragraphe.

Chaque personne rencontre des difficultés dans sa vie, mais nous devons nous rappeler qu'il s'agit de tests d'Hachem, qui ne met jamais personne à l'épreuve au-delà de ses capacités.
Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté dans sa vie, c'est [qu'Hachem a jugé] qu'elle est capable de la surmonter.
Selon le Sifté Tsadik (Vayé'hi 14) : "Les ténèbres ne s'abattent pas sur une personne s'il n'y a pas un moyen de les éclairer".
[ "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force" (guémara Sota 13b). ]

Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté sur son chemin, c'est un signe certain qu'elle a la force intérieure nécessaire pour la surmonter.
[...]

Certains expliquent que c'est la signification des mots de Barou'h Shé'amar : "barou'h gozér ou'mékayem" (béni soit Celui qui décrète et maintient). Lorsque Hachem impose un décret sévère à quelqu'un, Il lui donne également la force de le supporter, de se maintenir debout.
[rabbi David Abou'hatséra]

"A propos de celui qui se retient de regarder le mal et ferme les yeux, Hachem dit : 'Celui-là m’appartient.' "

[midrach rabba rapporté par le Pélé Yoets - entrée Regard]

"Face à la 'Hanouccia, demandez une seule chose : 'Je veux voir le bien qui se trouve dans chaque personne. Donne-moi un bon œil. Je veux voir le bien qui est en moi, voir le bien qui est dans mes épreuves.' "

[le 'Hida haKadoch]